C'est la fête aux Sept Sabres ! (Tour 10)
Léonid décide de ne pas tenir compte de ma remarque sur les efforts considérables de l’arbitre que j’ai été et me lèse de ma part de son précieux butin, dont il lègue même une partie à la demoiselle à la croupe en saillie. Il faut dire, elle a le don d’arborer ostensiblement son arrière train comme pas deux, le baladant devant les yeux affriolés par de si courbes sinuosités. Elle semble par là avoir titillé la corde sensible de l’archer un peu benêt qui continue de la mater, et se fait dépouiller avec le sourire par la beauté, en échange d’un simple baiser. Quoi qu’il récupère tout de même sa précieuse cape, qu’il pense réobtenir pour la modique somme de 75yus la demoiselle, alors que pour ses yeux, c’est toute sa raison qu’il a perdu.
Filgaren s’annonce curieusement meilleur perdant que je ne l’aurais cru. Il délègue sans broncher son lot, avant de se vanter de pouvoir terminer son assiette dans le quart d’heure qui suit. Mais je ne me préoccupe que peu de ces amours débutantes, de ces parades séductrices limitées. Moi aussi, j’ai de quoi m’occuper avec mes deux tourtereaux qui bécotent ma cuisse tant qu’ils le peuvent. Craignant de ne plus en avoir pour moi, je mords à mon tour dedans pur savourer une fois encore cette viande insipide, inodore et incolore qu’a osé servir maître le muet à nos concurrents féroces et déterminés. Je savoure non pas la viande, en fait, mais le fait ne de pas avoir participé à cette compétition biaisée par l’horreur qu’ils ont servie là. Puisque la cuisse n’a pas de goût, je doute de la qualité de l’aile… L’aile de cochon, un met très réputé de la taverne des Sept Sabres, très certainement. Enfin… Entre l’aile ou la cuisse, comment être ou ne pas être dubitatif ? Telle est la question que je pose, avant de me demander finalement de quoi est faite cette farce brunâtre et écœurante que les participants ont ingéré sans broncher, l’avalant sans même parfois la digérer, comme l’a suggéré le retour de flamme de cette chère Phanie, qui risque de surprendre Filgaren par l’odeur de son haleine lorsque celui-ci, après avoir terminé sa langue de porc, mettra la sienne dans la bouche de la fille de forge. Il risque d’être légèrement déçu du parfum nécrotique qui s’en dégage…
Mais comme je l’ai dit, j’ai d’autres chats à fouetter, notamment la féline Prunelle, toujours juchée sur mes genoux, ainsi que Lillith le matou qui confirme le dicton : ‘la nuit, tous les chats sont gris’. Comme de fait, le cryomancien n’a pas l’air de très bien supporter l’alcool, qu’il s’enfile sans s’arrêter, et ne semble plus entièrement maître de ses mouvements. Ainsi, quand la demoiselle sans cœur ni tripes nous demande de nous placer pour la photo finale autour du vainqueur à ventre plein – espèce animale particulièrement commune des auberges de ce genre – il ne tient plus très droit, et je dois le soutenir, tout en posant mon autre main, sans gêne, là où Prunelle aurait dû avoir le sien (de soutien). Elle n’a pas l’air de s’en plaindre, et souriant aussi béatement que l’archer Oranien, elle plaque sa main sur la mienne, m’encourageant davantage dans mon entreprise. Soutenant ainsi mes deux amants, je me fige à mon tour dans un sourire béat quand le ‘tchouk’ retentit dans un flash lumineux qui me dilate l’a… la rétine ténébreuse de mes yeux obscurs.
Retournant nous assoir, la petiote poupée me rend l’appareil, me demandant de la prendre, à moins que j’aie mal compris… Décidant de ne pas prendre en compte cette demande saugrenue, je range l’engin à ma ceinture, prêt à un usage rapide, au cas où une situation abracadabrante arrivait de manière impromptue. Et c’est de manière impromptue, mais heureuse, que la porte s’ouvrit sur deux de nos anciens compagnons d’aventure, en les personnes de Lelma, qui à l’instar du barbare, trouve judicieux d’amener en pareil lieu sa progéniture. Encore que la petite Seyra en a vu des vertes et des pas mures, des vrais des faux, des laids des beaux, des durs des mous qui ont un grand cou, des gros touffus des p’tits joufflus, des grands ridés, le mont pelé, tout tout tout tout elle a tout vu sur le… les orques que nous avons rencontrés sur Verloa, et qui indéniablement offrent un spectacle moins recommandable que les frasques légères et guillerettes de cette taverne sympathique.
Aussitôt, le père s’enquiert de voir s’il nous reste à boire, alors qu’il se commande une bière, sans tarder, alors que Prunelle s’installe sur les genoux de Lillith en souriant et en le regardant d’un air bête.
« J’m’installe là ! Cromax tangue trop ! T’as l’air plus stable ! Hihi… »Elle envoie cependant un baiser dans ma direction. Visiblement, les deux humains qui ont le point commun d’avoir partagé ma croupe… heu… ma couche, ne tiennent pas beaucoup l’alcool.
Mais il est temps d’accueillir les deux nouveaux venus comme il se doit ! Lorsque Freddy Langue-Coupée se rapplique avec la commande de monsieur l’aventurier solitaire, qui n’est pas le roi de la terre, je me remplis le verre de cet alcool qui semble faire tant d’effet à mon flocon neigeux et lève ce dernier (le verre) afin de trinquer avec blondinet.
« À ta santé Lelma, à ta santa, serré… heu… à ta santé, Seyra, et à vous tous ! »Et HOP un de plus dans mon gosier émoustillé de tant d’éthylisme enchanteur, qui me fait divaguer intérieurement de tant de sensations et d’envies pressantes et irrésistibles, bien que je me contienne de mon mieux, l’heure n’étant pas pour le moment à la sauterie… heu… à la sottise. Je me trouble, mais c’est avec netteté que je me souviens parfaitement que Keynthara ne m’a pas rendu les images qu’elle a capturées, et aussitôt, je l’interpelle.
« Hé poupée ! Montre un peu à tonton Cromax tes oeuvrettes d’art. »Aussitôt qu’elle me les tends, je m’en empare et les regarde avec satisfaction. Elle a fait du bon boulot. Mais alors que je la prends, l’oeuvrette (hum), la dernière qu’elle a faite, celle de groupe, mon regard se fige de surprise et de stupéfaction. Préférant vérifier avant de faire un esclandre hurlant à l’arnaque, je me concentre encore plus sur l’image.
Non, je n’ai pas rêvé : je semble bien apparaitre deux fois sur l’illustration. Seulement, je ne peux cette fois mettre cette erreur sur le compte de l’alcool, puisque même si les traits sont plutôt flous, comme l’est le reste de la pièce à l’instant où je vous parle, et même l’entièreté de mon esprit, d’ailleurs, mes deux visages sont à des endroits totalement différents de la photo.
(Quézeksa ?)L’un d’entre eux est bien à sa place, entre ceux de Lillith et de Prunelle, mais l’autre s’est déplacé à côté de l’archer, comme si mon subconscient avant déplacé ma trombine pour me figer sur un lieu où je ne devrais pas être. L’incompréhension me submerge, et je panique intérieurement, ne sachant plus que penser, comme si venait de naitre en moi une double personnalité…
(C’est Atanya ! Ouvre tes mirettes, beau ténébreux !) « Atatatataaquoi ? »Cette exclamation pour le moins surprenante et inattendue m’échappe sans que je puisse la retenir. Je commence à parler plus vite que je ne pense, ce qui n’est pas très bon en soi, et même potentiellement gênant. Mais ma stupeur n’en est pas moins forte.
Me retournant vers la demoiselle peu vêtue, je l’attrape par les épaules pour la tourner vers moi, plongeant mes yeux dans les siens et regardant son visage avec insistance et curiosité.
« Hey ! Tu m’as volé ma tête ! »Atanya a écrit:
Tout le monde vient s'attrouper autour de moi et de l'archer. Lilith s'est relevé mais il tangue admirablement à cause de son excès de boisson dans le corps. Cromax semble également aussi "sobre" que son amant, d'après ce que j'ai cru comprendre, et il préfère reposer ses mains délicatement sur les attributs de hum, Prunelle. Un nouveau frisson me parcourt le dos et je préfère reprendre un nouvelle gorgée de whisky pour m'en remettre. L'alcool parcourt une nouvelle fois ma gorge dans une danse effrenée et brûlante jusqu'à mon estomac plein de viande et de pommes de terre qui commencent petit à petit à flotter. Je tousse en reposant mon verre, c'est fort. Je me sens flotter, je suis bien et je rie bêtement. Je tente de me ressaisir mais les effluves jubilatoires du liquide me force à la joie et à la gaieté. Oui, c'est ça je suis gaie, envers Prunelle ? Nan, je suis gai, contente quoi... Un peu trop d'ailleurs et je vais sûrement avoir une tête terrible sur l'image magique.
En attendant que tout le monde arrive, Léonid me prend subitement mais sans violence... la main droite. Il s'approche de moi, j'écarquille bêtement les yeux, attendant les mots qu'il glissera à mon oreille.
- J'aimerais être plus qu'un ami pour toi.
Il me lâche un baiser mouillé sur la joue et reste près de moi, souriant devant l'objectif. Flash ! Keynthara vient d'activer l'appareil éblouissant mes yeux grands ouverts. Je cligne plusieurs fois des paupières et je me tourne vers le jeune homme.
- Tu sais Léo... Ton haleine sent le cochon...
Je m'esclaffe devant sa tête inexpressive. Bon je ne savais pas vraiment quoi répondre et puis je n'ai de toute façon pas mentis pour son haleine. J'ai de l'estime pour lui mais delà à aller plus loin, ce n'est pas prévu. Il faut que je fasse attention à partir de maintenant, l'alcool pourrais me faire faire des actes insensés que je pourrais regretter par la suite ou à des paroles que je dirais et qui seraient contraires à ce que je pense réellement. Tout en réfléchissant, j'affiche une horrible grimace qui me défigure, le whisky me joue des tours, j'ai déjà l'air ridicule, mais je ne peux pas m'en empêcher, arg !
Soudain, je sens des mains qui s' s'agrippent à mes épaules pour me retourner assez violemment. Je me trouve alors face à mon portrait qui m'accuse d'avoir voler sa tête.
- Nié...
Je recule le crâne et je m'aperçois que c'est en fait Cromax qui me tient. Ses mains sont étrangement plus petites que celle d'un humain, ça m'étonne mais c'est un elfe et à vrai dire, jamais je m'étais fait prendre de la sorte par un elfe auparavant. Il me regarde d'un air vague, sa tête balance de droite à gauche, sans doute sous l'effet de l'alcool, ou bien c'est mon état qui me joue des tours.
Je n'avais pas encore remarqué, mais maintenant qu'il est tout près, que je peux sentir son doux souffle chaud, c'est vrai que Cromax me ressemble. Je ne l'avais pas beaucoup regardé avec insistance avant et je dois dire que ça me surprend, ça me choque presque.
- Hey, dit, là, pourquoi tu me dis ça... J'ai rien volé, c'est ma tête je suis née avec, par contre toi... Tu me ressembles, c'est pour ça que tu es mignon, ah ah...
Je tourne brusquement la tête vers la table avec une soudaine remontée gastrique. Je souffle le surplus d'air dans ma bouche puis mon regard se pose sur mon verre je le prends et le porte devant ma bouche. J'observe Léo et Cromax.
- Au mecs mignons, euh, à nous, à vot' santé, et euh à la mienne.
Alors que je penche le verre pour faire glisser le liquide dans ma bouche, un sentiment de terreur éclaire mon visage, je tremble, j'ai chaud, j'ai froid, je ne comprends pas ce qui se passe, j'ai la désagréable impression d'avaler trop d'air. Je repose brusquement mon verre sur la table dans un énorme "POC". J'observe le fond, sans rien dire, en état de choc. Je relève ensuite la tête, les larmes aux yeux, le visage grimaçant.
- Wahin, mon verre ! Il est vide !
Je désigne du doigt le récipient fautif en faisant trembler légèrement ma lèvre inférieur comme une gosse qui attend impatiemment qu'on la resserve.
Léonid a écrit:
Alors que je continue à fixer Atanya d’un air béat, autant abruti par sa présence que par mon surplus alimentaire et alcoolique, des félicitations prononcées d’une voix fluette me parviennent aux oreilles, félicitations que je devine provenir de la faiseuse de couettes qui, après s’être acheminée de sa démarche dodelinante dans ma direction, me brandit devant le nez une feuille de papier sortie de je ne sais où me représentant trait pour trait en monochrome, en plein dans mon effort de dégustation, ressemblant à un simulacre d’homme du désert avec ma pièce de tissu sur le visage.
Me voyant dans une posture aussi ridicule, mon premier réflexe est de me laisser aller à un petit rire, mais je le rattrape vite en démentant catégoriquement d’un ton bougon :
« C’est pas si drôle que ça… »
Néanmoins, la candeur de l’Aniathy a vite fait d’enrayer ce qui aurait pu être de la mauvaise humeur lorsqu’elle propose de prendre une… comment elle dit ? Une « photo » ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
La réponse à cette question se fait lorsqu’elle place le boîtier qui était quelques minutes plus tôt en possession de Cromax devant ses yeux, nous mettant en joue comme avec une lunette.
(Aaaah ! On appelle ça des « photos » ? Bon ben je me coucherai moins bête !)
Keynthara se met ensuite en œuvre de donner des instructions, mais je ne fais pas très attention à ce qu’elle dit… d’autant plus qu’Atanya, que j’avais littéralement délaissée, se manifeste, empoignant mes yus qui sont désormais les siens tout en promettant de me délivrer mon « cadeau » séance tenante. Je la fixe alors ardemment sans trop savoir quoi faire, la gorge nouée, le rythme cardiaque affolé.
Elle s’approche alors de mon visage pétrifiée, et dépose un second baiser, bien plus langoureux –et ça m’étonne que ce soit possible- que le premier, me donnant la chair de poule, tellement j’ai l’impression que tous les récepteurs tactiles de ma joue sont à vif pour capter au maximum l’intensité de ce baiser qui est ma récompense d’Atanya, et qui est bien suffisante pour faire mon bonheur.
Mais apparemment, ce n’est pas son avis, car elle se lève de sa chaise pour venir s’installer sur mes genoux, me permettant d’observer son physique de plus pr… ce n’est pas le sujet. Toujours est-il que cette posture dominatrice emplie de sensualité me plonge encore plus dans l’embarras, embarras qui se voit renforcé à son paroxysme lorsque, après un sourire venu des cieux, elle approche son visage du mien pour l’embrasser. Tétanisé, je fais de même, dépassé par les évènements, mon cœur battant à tout rompre contre ma poitrine.
A ce moment, en parlant de poitrine, coup de théâtre lorsqu’Atanya s’esquive en se levant légèrement, rendant tout ce qui me reste de ma maîtrise nécessaire pour ne pas exécuter une tête plongeante dans son décolleté qui ne l’est pas moins, emporté dans mon élan comme je suis. Je parviens toutefois par bonheur à arrêter mon avancée à distance raisonnable de ces deux globes d’albâtre qui emplissent mon champ de vision, avec l’air du plus parfait imbécile.
(Tiens, ils sont plus gros que ceux d’An’… non mais n’importe-quoi !)
Je songe sérieusement à me flageller en public lorsqu’une ombre qui détourne mon attention de manière salvatrice passe au-dessus de nos têtes comme une grande aile. Avant d’avoir pu comprendre ce dont il s’agissait, je retrouve le toucher familier de la cape de mon père sur mon dos, ainsi que le toucher moins familier et autrement plus… sensuel du postérieur d’Atanya sur mes genoux.
Sans savoir quoi dire, paralysé, je regarde Atanya boucler le fermoir de ma cape avant de me gratifier d’un nouveau baiser –quel bonheur que la sensation de ces lèvres sur ma joue !- puis de regagner sa place, pour déposer de là son index sous mon menton avec une réplique amusée. Dans cette posture, je me sens irrémédiablement soumis, comme un chien qui ne voudrait rien de plus que satisfaire sa maîtresse, ce qui est à la fois agréable et quelque peu dégradant, mais dans mon abrutissement, je ne fais rien pour l’en empêcher.
(Un « ami » ? J’imagine que… c’est une première étape.)
Elle me tapote ensuite le ventre, heureusement pas trop fort, car dans le cas contraire, j’aurais pu me laisser aller à des débordements qui auraient été pour le moins malencontreux. Pendant ce temps, tout le monde se met en position en un sacré bazar de compagnons de boisson méchamment imbibés, dont certains sous les effets éthyliques ne parviennent à ne pas s’écrouler que par miracle.
Au milieu de tout ce monde… et surtout de ma chère Atanya, je me sens incroyablement bien, tout à fait à l’aise. Malheureusement, le tumulte ambiant tape sur mon crâne, et l’absence de mon kabuto n’a pas suffi à l’apaiser, d’autant plus que mes couettes façon Aniathy me semblent me tirer affreusement le crâne. Je les défais donc avant de fourrer les élastiques dans une de mes poches, secouant ma tête désormais plus légère pour laisser retomber mes cheveux en une petite cascade.
Mon bien-être se voit ensuite merveilleusement renforcé lorsque, dans un crissement de chaise dont le caractère désagréable ne fait que renforcer l’agréabilité de la personne qu’elle porte, la dame aux cheveux violets se rapproche de moi pour me saisir le bras, geste auquel je n’oppose aucune résistance. Je n’ai aucun souci à me faire, ou en tout cas, je ne veux avoir aucun souci à me faire : tout ce que je veux, c’est profiter de ce moment.
Détendu, l’alcool me donnant toutes les audaces, je referme ma main gauche sur la droite d’Atanya, et laisse ma tête s’appesantir délicatement sur celle parfaite de ma ravissante voisine. A l’odeur de ses cheveux, je me sens encore plus enivré, et, dans un élan de courage, je lui murmure :
« J'aimerais être plus qu'un ami pour toi. »
Je dépose ensuite un baiser délicat sur sa joue avant de me serrer contre elle en fixant l’appareil de Keynthara d’un air rêveur. C’est dans cette posture que le *Tchouk* caractéristique du bidule retentit, signe que la scène que nous offrons, qui sort en ce moment même du boîtier dans un bourdonnement, vient d’être immortalisée.
La délicieuse Atanya se tourne alors vers moi, et prononce :
« Tu sais Léo… »
Tandis qu’elle laisse sa phrase en suspens, je reste suspendu à ses lèvres –ses si belles lèvres !-, plongeant mon regard dans le sien, hypnotisé par ses deux puits de rubis.
(Je sais quoi ? Quoi ?)
«Ton haleine sent le cochon...
*Bam*
Je tombe de haut, et mon visage se décompose, ce qui ne doit pas manquer de potentiel comique, car la Fenris se met à faire carillonner son rire mélodieux, ce qui me laisse tout de même d’humeur assez déconfite.
(Grmph… vaut mieux avoir une haleine de cochon qu’être soi-même un cochon !) je ronchonne intérieurement tout en accompagnant cette pensée d’un coup d’œil vers Cromax qui ne se prive d’ailleurs pas de vérifier par des tâtonnements sans vergogne si ses amants sont du lard ou du cochon.
A ce moment, ma conscience fait l’effort louable de détourner mon attenion de mon dépit en notant que quelqu’un vient d’entrer et de nous interpeller. Elle est également assez aimable pour rendre les paroles que le nouveau venu prononce intelligibles, ce qui me permet de comprendre, même avec mes facultés de réflexion amoindries, que ce fier aventurier accompagné de ce qui semble être sa fille –décidément c’est la mode- est de la connaissance de mes chaleureux compagnons de tablée. Enfin, suprême exploit, je parviens à détourner la tête pour porter mon regard et détailler les arrivants… enfin, c’est ce que je ferais s’ils n’arrêtaient pas de trembler comme ils le font !
Répondant à la question de Monsieur, me joignant au tumulte des réponses plus hypocrites les unes que les autres, je réponds :
« Si ! Trop mangé, trop bu ! » avant de lâcher un malencontreux *Hic* qui me secoue le buste.
Je remarque soudain l’arc en bandoulière que porte la jeune fille et, brandissant ma bouteille à moitié vide dans un élan d’euphorie –tout en m’abstenant d’en boire davantage, car j’ai dit « euphorie », pas « folie »-, je lâche d’une voix chaleureuse :
« Ouaiiiis, une archère, ça fait plaisir ! A la santé des archers du monde entier ! »
Tandis que je me retiens de hoqueter à nouveau, un fâcheux vient brusquer mon tête à tête avec Atanya en empoignant cette dernière par les épaules pour orienter avec rudesse son délicat visage dans sa direction. Avec un grognement de déplaisir, je me tourne dans sa direction, m’apercevant –non sans aucune surprise- qu’il s’agit de Cromax, qui à l’air d’en tenir une pas mal lui aussi étant donné les propos qu’il tient à l’encontre de ma compagne brachiale.
« « Volé ma tête » ? C’est pas vous qui l’auriez perdue par hasard ? Vous êtes fin saoul ma parole ! »
Malgré moi, mon « saoul » s’est matérialisé sous la forme d’un « chaoul » et, d’un air perplexe, je remue ma langue désobéissante tout en surveillant scrupuleusement le déroulement de l’échange entre Atanya et Cromax. Lorsqu’elle lui répond, je ressens une nouvelle poussée de dépit.
(Et moi, je ne suis pas « mignon » ?) remue-je piteusement dans ma tête.
Heureusement pour moi, il semble que si, car après nous avoir fixés moi et le Sindel tour à tour, elle décide de trinquer « aux mecs mignons ». C'est-à-dire moi, héhé !
Avec une satisfaction un peu orgueilleuse, je prends l’initiative dangereuse de la suivre en me risquant une fois de plus au contact avec ma bouteille maudite, mais lorsque je m’apprête à me résoudre à un nouveau cataclysme alcoolisé, j’entends Atanya se plaindre de la sècheresse de son verre, tout en pointant un index accusateur vers le coupable.
A ce moment, je ne sais quel démon me souffle l’idée qui me vient en tête, et je ne sais non plus comment il a réussi à me la faire rendre concevable à mes yeux si honorables. Peut-être l’ambiance festive, sans doute le contact grisant d’Atanya, et sûrement l’effet désinhibant de l’alcool… bref, toujours est-il que, ni une ni deux –et trois non plus d’ailleurs-, je souffle à l’oreille délicate de l’assoiffée :
« Je vais arranger ça, pas besoin d’un verre. »
J’avale alors une goulée de tord-boyaux, que je parviens à supporter dans ma bouche, puis, reposant la bouteille, j’oriente le visage d’Atanya dans ma direction avant de coller ma bouche à la sienne, grande ouverte sous la surprise, et j’y transvase le liquide brûlant qui rend mon corps tout entier brûlant.
En fait… non, ce qui rend mon corps brûlant, c’est le contact de mes lèvres avec celles d’Atanya, qui m’offre sous le choc un moment d’éclaircissement où je me demande ce qui m’a pris.
(Ohlalalalalala ! Qu’est-ce qu’elle va penser ? Comment elle va réagir ?)
Toutes sortes d’excuses, d’essais d’explications, de justificatifs… etc, me passent par la tête, mais pour le moment, je ne suis pas en état de les prononcer : mon appareil vocal est toujours contre celui d’Atanya, et prononcer une parole rendrait la situation encore plus préjudiciable. Pour le moment, la conduite la plus sage –comme si on pouvait parler de sagesse dans un moment pareil- reste de conserver ma posture et d’attendre la réaction de la Fenris.
Keynthara a écrit:
« Pfffffffff ! »
Laissa-t-elle échapper de sa bouche en cul de poule avec les sourcils froncés à lui en donner mal à la tête. Elle était fâchée après Cromax qui n’avait même pas daigné imprimer sa petite frimousse angélique alors qu’elle avait pris tous les soins de n’oublier personne, pas même lui. Dépitée, elle se rassit et accueilli les réclamations du Sindel avec plus de mécontentement encore. Il s’était emparé des images et même s’il les avait réclamés gentiment, Keynthara n’avait même pas pensé à lui résister. Cette éponge à alcool risquerait encore de se mettre en colère pour une banale opposition et ça aurait vraiment pu mal se finir pour elle. Ainsi elle se sépara de ses petits papiers luisants pour finalement voir un Cromax assez mécontent de ce qu’il venait d’observer.
(Quoi, ça lui plaît pas ? Oh zut alors, j’ai vraiment tout fait de travers encore une fois… Je suis la plus nul des enfants… Hein ! Moi ? Une enfant ? Mais ça va plus la tête !)
Elle se gifla un gros coup en plein milieu de la scène avant de se rendre compte que l’elfe s’était levé d’un bon pour venir embêter les deux zigotos entrain de se faire des papouilles, des mamell.. des mamouilles, et autres choses qui n’étaient réservés qu’aux êtres sexués dont Keynthara n’avait aucune envie de découvrir les tenant et les aboutissants pourtant si explicitement exposé à la lumière du jour, ou plutôt, de la taverne.
Décidément, la pauvre Atanya était sollicitée de tous les côtés. Un homme à sa droite, un homme à sa gauche, et tous deux la déshabillait du regard, surtout Cromax qui la contemplait avec insistance. Elle était vraiment prise en sandwich car à peine avait elle finit avec ce dernier que l’autre déjà venait réclamer son dû, enfournant elle ne savait quoi dans sa bouche grande ouverte, peut-être sa langue dégoulinante de porc et d’alcool, comme l’avait bien fait soulignée la dernière intéressée.
Bizarrement, Keynthara était de moins en moins dérangée par ce genre de débauche qui l’entourait de toute part et ne se gênait même plus pour planter son regard indécent sur ces fâcheux détails.
(Mais qu’est ce qui m’arrive, pauvre de moi ? Et en plus de ça, ça m’amuse de voir tout ça. Mais reprend toi Keynth’, t’es pas comme eux, te laisse pas aller à toutes ces folies !)
La tablée commençait réellement à se déglinguer et la Petite perdait de plus en plus de sa lucidité, elle ne savait même pas dire pourquoi. Elle savait juste qu’elle n’arrivait plus à être aussi raisonnée qu’avant et cela la mettait mal à l’aise bien qu’elle eût réellement envie de savourer cette nouvelle liberté d’esprit qu’elle avait semblé acquérir en l’espace de quelques minutes à peine.
~~¤°° Début de l'apprentissage de °°¤~~
~~¤°°Trait de lumière°°¤~~
Les yeux troubles et la voix chevrotante, elle se décida à rassembler -ou du moins, elle essaya- tous ses esprits sur le parchemin qu’elle avait repris dans ses adorables mimines à moitié tremblantes. Incontestablement, cette soirée la révélait sous un tout nouveau jour, et elle n’en revenait pas de constater avec un certain détachement que sa morale habituellement irréprochable était en train de disparaître.
« Que la lumière soit, et la lumière fut ! », parvint-elle à lire en plissant les yeux pour déchiffrer l’écriture, d’une voix qui rappelait tout d’une vieille bonne femme de la rue qui avait vu son chat un peu trop agressif s’emparé de sa gorge pour ne plus jamais la lui rendre intacte. Elle ouvrit alors son esprit du mieux qu’elle le put pour s’approprier la magie qu’elle avait devant elle, forçant sur ses pensées qui avaient tendance à s’éparpiller et à se focaliser sur tout sauf sur le bout de papier aux propriétés magiques convoitées. Pourtant, rien ne semblait y faire, rien ne marchait puisqu’elle ne ressentit rien, elle ne remarqua aucune nouveauté à l’intérieur de son minuscule corps ensorcelé par les fluides absorbés en grande quantité. C’était comme si ses sens demeuraient endormis et la Petite se mit à paniquer un peu. La magie l’avait elle quittée ? Elle avait peut-être abusé de cette dernière qui avait alors décidé de prendre la poudre d’escampette, martyrisée par sa propriétaire ?
( Mais non, tout ça est ridicule), pensa-t-elle dans un moment d'ultime lucidité. Elle attrapa alors un nouveau pot de magie lumineuse pour se redonner du courage, se préparant ainsi à bafouer une fois encore la divinité pour laquelle elle n’avait que trop rarement de pensées, n'essayant même jamais d'entrer en comunion avec cette dernière par le biais des fluides qui les unissaient pourtant. Ce n'était pas parce qu'elle répugnait Gaïa, mais simplement parce qu'elle n'avait aucune connaissance sur cette déesse, si bien qu'elle ne s'y nteressait donc pas le moins du monde.
Tout haut, et saoule comme les autres, elle lança alors à l’assemblée quelques propos décousus qui devaient sembler terriblement saugrenus pour qui voulait bien prêter oreille à cette folle qui bataillait sec avec le pouvoir de Gaïa. Peu de gens prêtaient attention à son cirque d'enfant capricieuse, mais elle se croyait, comme toujours, le nombril du monde, clamant haut et fort sa ridicule détermination d'assujetir le pouvoir divin...
« C’est pas moi qui vais me laisser décourager ! Non mais oh ! Je suis la magie, elle ne peut me résister ! Vous allez voir ! »
Elle essayait de se rassurer comme elle le pouvait mais avec ses pensées débridées et sa tête qui tournait, les choses semblaient fichtrement plus compliquées à présent. Elle but alors à toute vitesse en fermant les yeux, tournoyant de droite à gauche puis de gauche à droite en remuant de plus en plus vite et de plus en plus fort, se tordant presque sous l’effet de la puissance qui l’avait gagnée soudain. En elle, tout brûlait, et elle eut même envie de régurgiter sur la table tellement c’était fort et puissant. Elle comprenait à présent les douleurs qu’avaient pu ressentir les autres avec leur fameux tord-boyaux, mais là n’était pas la question du moment car elle avait bien d’autre chat à fouetter, ou plutôt, à cracher…
Keynthara essayait de vomir le fluide de toutes ses forces en se tordant en deux après avoir lâché la bouteille de fluide vide qui se brisa sur la table sous le coup de la chute. Tout se bousculait dans sa tête, des lumières, des flashs, des envies de nausées qu’elle n’était même pas sensée connaître du fait de la singularité de sa race, et soudain, le sort se mit à faire effet…
Un jet de lumière, puis deux s’extirpèrent de sa bouche qui n’avait de cesse de cracher encore et encore sous le coup du mal qui l’avait rongée, faisant couler de grosses gouttes de sueurs artificielles sur son doux visages contractés. Elle ne contrôlait plus rien, elle ne se contrôlait plus elle-même, et voyant ce qui sortait de son orifice tout d’abord, et peu de temps après, de ses mains, Keynthara se mit à pleurer comme une enfant en se laissant tomber sur ses genoux dans une énorme projection de lumière blanche qui traversa l’air comme une flèche perdue, et alla heurter le plafond de plein fouet en engendrant un impressionnant vacarme métallique de chaînes agitées à l’excès. Et ce qui devait arriver arriva…
La tablée se trouvait au beau milieu de la taverne, et en plein centre d’une taverne, on trouvait immanquablement le lustre au-dessus des têtes, celui-là même qui servait à éclairer l’ensemble des buveurs et des mangeurs. Cette roue armée de mortelle chandelle émie quelques cliquetis en se balançant durant quelques instants de silence intense où tout le monde retenait son souffle, même la guérisseuse qui était sur le point de provoquer un véritable déluge de cire et de cri…
BAOUMMMMMMMMMMMMMMMM.
La roue du plafond s’abattit dans un tonnerre de tous les Dieux et la moitié des bougies qui ornaient cette œuvre agricole furent soufflées sur le coup, encerclant la jeunette qui osa à peine relever les yeux, recroquevillée sur elle-même, regardant tout le monde ô combien craintivement à travers la lueur des cierges, en tremblotant de peur…
« C’est moi qui aie fait ça ? ».
Son corps semblait être redevenu stable mais son esprit, lui, était toujours aussi embourbé qu’avant, et c’est lui qui la poussa une fois encore à se laisser aller à son petit rire de poupée idiote qui la caractérisait tant…
« Hihihi ! Je suis désolée, j’ai pas trop trop fait exprès mais c’était ma tête qui est toute déglinguée ! C’est fou hein ce que la magie peut faire de nos jours… Ralala, vilaine chose, ça devrait être interdit ! La bonne nouvelle au moins, c’est que la table n’a pas encore flambée avec tout votre alcool renversé… »
~~¤°° Fin de l'apprentissage °°¤~~
Lillith a écrit:
Mon équilibre est précaire, mais les choses ne s'arrangent pas. Prunelle se jette sur moi, abandonnant l'épaule de Cromax qui lui semble peu stable. Les pieds de la chaise grincent un peu, menaçant de changer brutalement d'orientation, mais on tient bon.
Prunelle, dont les joues et le nez ont particulièrement rosies à ce que je peux voir maintenant qu'elle est proche, n'arrête pas de glousser. Je me prête au jeu et ris de bon coeur avec elle de la chute que nous avons éviter.
"Doucement !"
En véritable poids plume, elle n'est pas trop une gêne pour moi et son doux contact me fait plutôt un drôle d'effet. Et en me penchant pour attraper une bouteille, je dois presser mon torse contre son opulente poitrine avecun certain trouble. Je préfère ne pas recommencer pour atteindre les verres et amène directement le goulot à mes lèvres.
Complètement anesthésié par mes dernières boissons, je sens pourtant la brûlure du tord-boyaux que j'ai pris au hasard. Après une gorgée, je tousse un peu, m'étouffant à moitié. Un coup d'oeil sur l'étiquette m'indique que c'est... Quelque chose que j'arrive pas à lire, mais ça arrache.
Un regard de Prunelle indique qu'elle veut y goûter aussi et je porte la bouteille vers sa bouche. J'ai un peu de mal à viser l'alcool anisé commence à courir le long de sa joue pour plonger dans son corset.
"Oups !!"
Heureusement, il n'y a pas que sa tenue qui est imbibée et elle se lance dans un fou rire qui me fait renverser un peu plus de la bouteille par terre.
"Cher Lillith, vous n'êtes pas doué avec les femmes."
"Ok on réessaye"
Pour la charrier, je lui chatouille un peu le ventre. Elle se tend alors comme un arc en arrière et sa gorge saillante devient plus facile à viser. j'y arrive cette fois-ci l'alcool coule à flot dans sa gorge.
J'arrête après l'équivalent de deux gorgées. et me remets à rire un plus stupidement. Continuant un peu notre manège et alternant la bouteille entre nous deux, nous contemplons les autres faire leurs bêtises.
"Regarde notre Cromax, il doit être encore plus pompête que nous !"
"Mais c'est les deux petits nouveaux les pires, regarde leur baiser !"
Gloussant de plus belle, nous augmentons rapidement notre taux d'alcoolémie comme deux guignols assis sur la même chaise.
Tout à coup, un jet de lumière crue sortie de la bouche de l'aniathy, suivit d'un second qui frappa le plafond. Par un réflexe dont je ne me serais pas cru capable en ce moment, je pousse un peu la chaise et nous projette en arrière. La chute est douloureuse, mais je m'en moque. Quant à Prunelle, j'ai amortie sa chute mais la surprise reste mauvaise. Une seconde plus tard, le lustre s'effondre en grand fracas.
Je me mets à ramper pour me planquer sosu la table en gémissant.
"Elle m'a retrouvée, elle est là !"
(Comment a-t-elle fait ? Kristal, tu n'es pas là... pitié...)
Filgowen a écrit:
La nuit n’est pas forcément très avancée et pourtant une bonne partie de nos compagnons sont on ne peut plus pompette, et Cromax doit détenir la palme suivit de près par Lillith et Prunelle. Pour ma part, je ne me plains pas puisque je suis dans un état de béatitude profonde, le ventre plein, l’euphorie due à l’alcool coulant dans mes veines… Une sorte d’Ataraxie en fait…
Je reprends alors conscience que la jeune femme qui me sert de suite doit s’ennuyer à mourir. Me tournant vers elle, je constate qu’en fait, elle est plus occupée à digérer son cochon qu’autre chose tout en buvant tranquillement son hydromel.
Un mouvement vif attire alors mon regard et je constate que c’est la petite Atanya qui nous fait quelques cabrioles sur ce cher Leonid qui ne doit franchement pas se plaindre, vu la tête qu’il fait… De son côté, Keynthara passe son temps a absorber des fluides de lumière, enchaînant catastrophe sur catastrophe. Si elle peut le faire… pourquoi pas moi ! Jetant un œil à la tête que tire le tenancier de l’auberge, je préfère m’en abstenir surtout que le pire va arriver.
En effet, je ne sais pas trop bien ce qu’a fait la poupée magique, mais il n’en est pas moins que le lustre qui était accroché au-dessus de notre table finit par lâcher et s’écraser dans un vacarme de tous les diables sur le panneau de bois où reposait il y a encore peu toutes nos choppes et autres victuailles. J’avoue qu’on n’a jamais été aussi proche de voir la porte du bâtiment de près et j’avoue que le barman encaisse plutôt bien les coups… Après tout, l’ensemble de nos consommations doit largement pouvoir lui repayer une attache pour sa roue à bougie !
Peu à peu, les conversations reprennent tout autours de nous, les regards fixé sur la belle paire de bras cassés que nous formons, et je ne peux que me lever pour applaudir la performance de bon coeur :
« Et bien ma petite Keynthara ! Je te tire mon chapeau, tu as fait fort ce coup-ci ! Bravo !! Allez, allez applaudissez-la que diable ! Dis-moi ma chère, tu crois que je pourrai essayer de faire pareil, juste pour voir ? »