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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:14 
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C'est la fête aux Sept Sabres ! (Tour 2)


Sitôt après que j’ai commandé la première tournée, le facétieux et maladroit Filgaren fait une entrée triomphante accompagné d’un joli morceau de viande dans lequel je planterais bien mes crocs affamés… Mais bien vite, j’abandonne cette idée, puisque mon steak chéri et ma côtelette adorée m’entourent déjà de leur affection et de leur présence. Il ne serait pas sain de trop consommer, il parait que ça rend nerveux…

Et en parlant de consommations, le Muet de service se ramène bien vite avec les chopines que je lui ai commandées, qui sont bien remplies de ce breuvage dont je n’ai jamais été fanatique, mais qui est de circonstance lorsqu’on a quelque chose à fêter et qu’on offre la première tournée sans trop savoir les goûts des gens. Il pose son plateau bien garni sur la table et chacun se sert sa boisson, alors que monsieur Archevent se présente au gourmand de service qui s’est fait confisquer une bonne partie de son pactole pour avoir trop mangé… Et ça ne lui a pas servi de leçon, puisqu’apparemment, il compte encore faire bonne chair, ce soir… Il nous présente justement la demoiselle qui l’accompagne, et qui se nomme Phanie… Doux prénom qui me rappelle tout d’une rose… Phanie. Je ne suis pas fan des fleurs fanées, en fait… Je les préfère vives et encore fraîches, respirant encore la rosée du matin, venant à peine d’éclore et de révéler leur beauté adulte au monde, sans que personne n’y ait encore posé le nez…

En tout cas, s’il est bien une plante qu’ici je ne cueillerai pas, c’est sans doute l’Aniathy, qui bien que distrayante et trop mignonne n’offrirait pas certainement pas une grande satisfaction à mon appendice… nasal… Sa chair artificielle et magique ne doit pas être d’un grand plaisir à mordiller. Mais elle semble être au goût de l’archer relooké, qui se venge sur la Petite en commettant sur elle un acte coiffé plutôt barbare et désorganisé… Qui finira peut-être en superbe œuvre d’art capillaire. Qui sait, peut-être a-t-il plusieurs cordes à son arc, le bougre. Et cette petite, justement, après avoir accueilli ‘Fifi’ et son brin d’acier, puisque Lysis vient de me souffler qu’elle provient d’une forge, aborde la question de l’argent et de la personne à qui reviendra le rôle de payer les consommations de la soirée, me désignant comme l’inviteur, et donc le payeur.

Je pouffe un instant face à sa remarque. Il est vrai que ça ne ferait pas de mal à ma bourse bien remplie, mais tous ici, ou presque, sont tout aussi bien nantis. Je n’ai hélas pas le temps de lui apporter réponse que mon doux glaçon le fait à ma place, reléguant le problème pour quand il se présentera, suite à quoi il saisit sa chope pour la lever bien haut tout en portant un toast à la fin de notre aventure, et à cette maudite île désormais bien loin.

Sans attendre, je lève la mienne (de chope) et je vais choquer celle de mon amant en souriant joyeusement.

« Verloa c’est fini, à nous la belle vie !! À l’Enfer que nous avons vécu ! Je préfère quand il est derrière ! »

(Le cul ?)

(Hein ?)

(Lillith ?)

(Gné…)

Aussitôt, je bois une grosse rasade de bière… Aaah chère rasade… Voilà longtemps que je n’avais plus savouré ta fraicheur et ton brulant, tes bulles et ton col moussant. Une fois avalée (la rasade), je me tourne vers l’Aniathy pour enfin lui répondre.

« Je paie la première tournée ! Après, on s’arrangera ! Tu n’essaies même pas de goûter ? ça ne peut pas te faire de tort. Au pire, ça ne te fera pas de bien. Enfin… Qui ne tente rien n’a rien ! Santé les amis ! »

Cette fois, c’est à Filgaren que je m’adresse :

« Je suis certain que ta charmante compagne serait ravie si on contait tes périlleuses aventures sur Verloa, tu ne crois pas ? »

Je suis d’humeur taquine, je suis de bonne humeur. La soirée commence bien, et ça fait chaud au cœur.

Filgowen a écrit:
Apparemment le jeune homme qui s’acharne à coiffer la petite Keynthara n’a pas suivi notre arrivée, contrairement à son modèle qui m’accueille comme si on s’était quitté il y a à peine une heure alors qu’en fait, elle m’a abandonné pendant tout le voyage… Passant sur cet incident, je lui dédie un petit clin d’œil.

« Puisque ce cher Léonid ne m’a pas entendu, je vais recommencer rien que pour lui ! »

Rebroussant chemin avec Phanie, vraiment intriguée et même peut-être amusée, je sors de la taverne pour y re-rentrer et me rediriger vers la petite troupe.

« Salut à vous, belle compagnie, vous nous attendiez ? »

Suite à cette petite tirade de mon invention et tout à fait accrocheuse, je tire de nouveau une chaise pour ma très charmante compagne puis m’installe à coté d’elle pour dévisager les têtes nouvelles.

« Enchanté les gars ! Je suis Filgaren, membre de cette glorieuse expédition sur l’île de Verloa, et voici Phanie, ma compagne ! Elle est ravissante hein ! »

Cette fois-ci, la jeune femme préfère se plonger dans la contemplation de son verre d’hydromel tout en reprenant son teint rosé qui lui sied tant. Après l’avoir regarder un instant, je reprends la conversation là où elle s’était arrêtée.

« Enchanté Léonid ! Passé une bonne journée ? Vous faites quoi dans la vie ? Une amie ? Et la famille comment ça va ? Bien j’espère ! »

Me tournant alors vers Cromax, à qui je dédie un regard menaçant puisqu’il menace de mettre à mal la petite réputation que je me suis faite à la forge, je me lance dans une tirade destinée principalement à Phanie :

« Et bien, racontons donc mes exploits puisque tel est le désir de notre confrère, mais je tiens à préciser que ce dernier à tendance à la mythomanie et à la diffamation, c’est pourquoi je tiens à vous mettre en garde, ma chère chère Phanie, que tout ce qui sera dit ici n’est pas forcément la vérité vraie ! Bien entendu, Lillith ou Keynthara pourraient également se joindre à la mascarade mais ils sont tous deux associés à Cromax et ce depuis le début du voyage afin de m’en faire voir de toutes les couleurs… Voila qui est dit… Maintenant, allez-y racontez donc tout ! »


Atanya a écrit:
Je pénètre dans le bâtiment, mes organes respiratoires s'emplissent d'une odeur irritante tandis que mes oreilles bourdonnent au son de l'ambiance. J'observe les lieux, c'est une taverne de Tulorim, c'est pas possible. L'air semble malsain et on dirait que tous les mécréants de la ville traînent ici, je me sens cependant plutôt à l'aise. Plusieurs tables sont occupés dont une, la plus grande, où ses occupants attirent mon regard. Des humains, des elfes et... une poupée vivante sur la table ? Qu'est-ce que ? Je suis aussi déstabilisée qu'abasourdis. Quel est cette magie ?

Je reprends un état normal pour ne pas paraître comme quelqu'un de faiblarde, surtout dans ce genre de lieu. Je ressens un regard persistant sur moi, un sindel me dévisage. Enfin, me dévisage surtout le corps... Je lève la tête et avance vers le comptoir, tordant un peu les fesses à chacun de mes pas. Je les pose ensuite délicatement et avec une certaine sensualité sur un haut tabouret. Fort heureusement, il est assez haut pour que je n'ai pas l'air trop ridicule à cause de ma taille.
Je fais un signe de tête au barman faisant flotter légèrement mes cheveux autour de ma tête. L'homme approche, prêt à écouter.

- J'aimerais boire... Une bière, la meilleure.

Je ne raffole pas de la bière mais il faut bien en boire, c'est mal vu quelqu'un avec un verre d'eau ici... Ma commande arrive rapidement, j'attends que le nuage de mousse disparaisse avant de commencer à boire. J'en profite alors pour regarder une nouvelle fois autour de moi, une mèche de cheveux cachant une partie de mon visage.


Léonid Archevent a écrit:
Tout en attendant la réponse des autres, je commence à organiser la coiffure de Keynthara.

(Alors… comment c’était déjà ? Deux boules de cheveux qui partent en mèches… voilà, je crois que c’était quelque chose dans le genre. Bon ben allons-y.)

Etant donné qu’Anaal avait toujours gardé les cheveux relativement courts, ma seule expérience dans le domaine est celle de mes propres arrangements capillaires, et je prends donc le plus grand soin à ne pas transformer ma tentative en chef d’œuvre d’incongruité.
Mais après avoir achevé la première boule –pas si mal réussie dans le fond-, et, plus confiant pour la seconde, je me mets tout d'abord en œuvre de répondre aux faits et gestes de mes compagnons, m’en voulant de m’être absorbé dans une activité somme toute assez futile.
Je commence donc par répondre au dénommé Filgaren, qui n’a pas manqué de se moquer de mon inattention : j’incline respectueusement la tête devant lui, tout en ne relâchant pas mon attention de la seconde boule de cheveux argentés en formation.

« Votre compagne est en effet ravissante. Mes hommages madame. »

Je détaille la jeune femme : à eux deux, ils font un couple assez bigarré. J’espère que ce mage à la coiffure extravagante –je peux parler tiens- sera un bon compagnon pour elle. Elle est assez jolie, mais elle n’est pas trop mon style… je ne crois pas que ce serait le genre de femme avec lequel je passerais ma vie. De toute façon, je ne vais pas m’amuser à conter fleurette à la dame d’un ami potentiel.
Bref, la question ne se pose pas.
Son enchaînement de question confirme définitivement sa nature volubile. Sans me déconcentrer de mon œuvre capillaire, j’enregistre chacune d’entre elles, et lorsqu’il a fini, je réponds d’une seule traite :

« Alors… voyons, je suis arrivé dans une ville qui me fait regretter Oranan et où j’ai manqué de me faire trucider par un maître d’armes et où on s’en est ensuite pris à mes cheveux… tout cela bien sûr, après un voyage durant lequel un orc m’a défoncé le ventre à coups de bâton et à la fin duquel j’ai été transporté à dos de sanglier –je m’excuse de l’odeur.
Je suis Archer, comme vous avez pu le deviner. Je vous passe les détails.
Non… on ne peut pas vraiment dire que j’aie une « amie »… c’est compliqué.
Quant à ma famille, elle va très bien aux dernières nouvelles. »

Je finis à ce moment la seconde boule de Keynthara, d’où part, comme il se doit et comme de la première, un beau ruban gris. Je m’éloigne un peu, tâte les sphères de cheveux pour vérifier leur solidité et jauge mon travail du regard.

(Pas si mal pour un premier essai… pas mal du tout même !)

Je tapote l’épaule de l’Aniathy pour lui montrer que j’ai fini, arborant un sourire fier devant mon œuvre Oranienne, qui, à tout prendre, ne peut pas être plus ridicule que le traitement auquel j’ai eu droit.
En tout cas, je peux désormais me joindre convenablement à mes compagnons trinqueurs. A la mention d’un liquide, je ne prends conscience que maintenant que j’ai la gorge sèche comme le corps ardent de Meno. Est-ce que ça ferait également cinq jours que je n’ai pas bu ? Par Rana, vu combien mon gosier me tiraille, j’en ai bien l’impression, et mes longs discours n’ont rien fait pour arranger la situation !

(Ils n’ont rien d’autre que de la bière ? Oh et puis tant pis ! Je sais me maîtriser.)

Je brandis donc une chope et l’entrechoque contre celle de mes compagnons, avant de me mouiller les lèvres de ce qui me reste de salive pour déclarer :

« A notre amitié future que j’espère longue et prospère ! »

Je laisse ensuite le liquide couler dans ma bouche, savourant la sensation aquatique dans mon organisme. Ce n’est qu’en baissant mon verre que je m’aperçois que j’ai fait cul-sec. En même temps que je prends conscience de ce haut fait, l’alcool du breuvage entre alors en action, tourneboulant mes sens pendant un moment, me faisant monter le rouge aux joues.

(Par Rana ! Je ne suis définitivement pas habitué à ce genre de boisson ! Il vaut mieux que je m’abstienne d’en consommer davantage, et pour ça, j’ai ma petite idée !)

D’un geste machinal, je sors ma blague agréablement dodue et ma fidèle pipe –heureusement intacte même après ce voyage mouvementé- et en remplis ma pipe avant de l’allumer sur une bougie qui trône au centre de la table. Je mords ensuite le tuyau avec impatience, avec avidité presque ; ces cinq jours sans fumer une seule bouffée m’ont apparemment plus pesé que ce à quoi je m’attendais.
Je prends une longue inspiration, m’emplissant la bouche de terbac jusqu’à en manquer de souffle, avant d’expirer la fumée dorée dans un soupir, faisant jaillir des nuages par mes narines et ma bouche qui voguent au milieu de notre assemblée comme une sorte de bête curieuse de nous voir tous réunis dans cette taverne.

« Aaah ! Rien ne vaut une bonne pipe entre amis ! » je commente avec un sourire radieux, tout en relâchant des bouffées plus paisibles maintenant que mon appétit de cette herbe exceptionnelle est satisfait.

Je me poste ensuite plus commodément dans ma chaise pour écouter le récit de leurs aventures qui promet d’être palpitant, mais du coin de l’œil, je remarque une nouvelle personne pénétrer dans la taverne. Intrigué, je tourne la tête, et manque de m’étouffer, toussant quelques bouffées comme un dragon malade.

(Rana protège nous ! Comment peut-on être aussi peu vêtue ?! Quelles sont ces manières ?)

Malgré ma désapprobation, je ne peux pas m’empêcher de suivre la nouvelle arrivante des yeux, jusqu’à ce qu’elle s’immobilise enfin au comptoir pour apparemment y passer commande. Mon cerveau semble alors reprendre possession de ses moyens, et je ne m’aperçois qu'à ce moment que ma pipe me tombe à moitié de la bouche. A moitié affolé, je la renfonce entre mes mâchoires et me renfonce moi-même dans mon siège, devinant que mon visage est couleur brique.

(Calme toi voyons ! Ce n’est tout de même qu’un être de chair et de sang, comme toi, Cromax, Filgaren, Phanie, Lillith, Keyntha… heu… non, pas l’Aniathy… enfin bref, tu t’embrouilles Léonid ! Sois sérieux, qu’est-ce que ça veut dire ? Tu n’es pas un chien en rut !)

Pour essayer de me donner une contenance, je concentre mon attention sur Cromax qui s’apprête à commencer le récit de leurs aventures Verloiennes… c’est fou d’ailleurs l’air qu’il aborde : il a un sacré charisme, avec son visage rayonnant. Une bouille incroyable !
Avant qu’il ne commence, je sors ma pipe un moment pour intervenir :

« Je suis toute ouïe. Ensuite, ce sera mon tour. Je parie que vous ne me croirez pas ! »

C’est vrai qu’en y pensant, mon histoire de l’alliance des gobelins contre Oaxaca pourrait faire croire que j’ai déjà bu trop de bière, surtout étant donné que la plupart des informations qui m’ont été données m’ont été transmises durant une sorte de rêve… ça prête à sourire, mais c’est la vérité : l’odeur de sanglier qui m’imprègne le corps sera là pour le prouver. Même si j’aimerais qu’il existe une preuve plus… enfin, moins cocasse quoi.
Mais bon, pour l’instant, remplissons nous les oreilles… et efforçons-nous de ne pas tourner le regard vers cette nouvelle arrivante, ce qui nous rendrait encore plus ridicule à sembler lui baver dessus. Et arrêtons de parler de moi à la première personne du pluriel, ce qui fait franchement con.


Keynthara a écrit:
Lillith leva bien haut, le premier, sa grande chope pleine d’orge macéré en acclamant la fin d’une aire, et Cromax vient compléter ses paroles par un acquiescement certains qui s’était néanmoins fini par une drôle de tournure de phrases qui fit sourire un peu tous les esprits même si l’Aniathy ne comprit pas vraiment pourquoi. Elle fit simplement de même en se saisissant aussi d’un verre comme le lui avait sagement conseillé le Sindel armé jusqu’aux dents.

Elle trinqua donc sans savoir le but de cette manœuvre collective, soupçonnant qu’il devait s’agir d’une de ces coutumes autour de la boisson dans le but de fêter quelque chose. Elle entra donc dans le jeu avec grand enthousiasme après avoir tâté la magnifique coiffure, enfin du moins, elle espérait qu’elle le soit. Toujours sur la table qu’elle avait intérieurement baptisé son petit trône, sa majesté Keynthara, pencha ses yeux à l’intérieur de l’ustensile qu’elle tenait fermement à deux mains. Son petit nez retroussé s’y glissa avec beaucoup de méfiance et respirant cette odeur acre et puissante, elle eut l’espace d’un instant un soupçon de rejet. Finalement elle trempa ses lèvres dans le liquide, puis sa langue, pour ressentir des milliers de picotement sur cette dernière qui la fit sursauter de surprise, et finalement recracher le tout en renversant même un peu du contenu de la boisson sur la table.

« Pouah ! C’est pas bon ! Comment vous pouvez boire ça ! »

Son visage se tordait dans un rictus dégoûté et la Petite tendit sa chope à qui voulait bien la débarrasser de cette chose-là. Il était hors de question qu’elle poursuive cette déplaisante découverte plus longtemps déjà que ses narines étaient elles-mêmes envahies par une drôle de fumée qui avait le don d’irriter ses parois nasales et qu’elle s’empressa de chasser de quelques vifs coups de mains dans les airs.

À ses côtés, le nouveau qui fumait sa pipe et le dernier arrivant nommé Fifi faisaient connaissance d’une façon la plus enjouée et la plus conviviale qu’il soit et cela faisait chaud au cœur à voir. Filgaren avait toujours été un sacré bonhomme très social et elle n’oublierait jamais le jour où il l’avait pris sous son aile quand elle avait débarqué toute seule en ville. Maintenant les choses avaient un peu changé et il était certain qu’elle l’avait un peu délaissé durant la mission même s’il s’était lui-même mit à l’écart pour elle ne savait quelle raison étrange.

Mais trêve de discussion et de justification de la part de Filgaren qui ne voulait pas perdre la face vis-à-vis de sa mignonne compagne, une drôle de dame fit son entrée et alla se déhancher de façon tout à fait provocante jusqu’au comptoir. Elle roulait du cul et ses habits n’étaient pas là pour le dissimuler. L’exhibitionniste finie avait peut-être quelques problèmes de hanche qui la contraignait à marcher comme cela, et naïvement, elle détourna la tête sans plus s’en soucier, déplorant la dégaine des femmes d’aujourd’hui.

« Navrant… Tout à fait navrant ! »

Fit-elle sans trop y mettre de voix, observant certains hommes de la tablée la suivre du regard sans trop pouvoir se maîtriser. C’était tout bonnement lamentable et la petite Aniathy installa bien tranquillement son gros sac plein sur ses genoux pour le triturer en secouant sa tête de droite à gauche, faisant remuer avec les mèches argentées qui lui pendaient de part et d’autre du visage.

« Bon alors, tu commences à raconter Cromax, oui ou non ?»

Elle voulut rajouter qu’il était déjà assez bien entouré comme ça par les deux jeunes gens à ses côtés pour en plus lorgner sur une inconnue aux manières dévergondées, mais elle refréna cette envie qui n’était pas forcément une bonne chose pour prolonger cette ambiance bon enfant et tout à fait plaisante qu’ils étaient peu à peu entrain d’instaurer, tous ensemble…

« Faut pas oublier son fameux duel de départ qui lui a permis d’embarquer, par un fameux hasard, ou devrais-je dire, grâce à moi ! Enfin moi j’étais pas là, j’étais déjà monté dans le bateau, mais vas-y, balance un peu les clowneries de Monsieur Fifi ! »

Lui adressant une petite langue tirée comme il avait prévenue son amie, la mignonette se mit à glousser en attendant de se remémorer tout pleins de bons moments qui restaient dominants dans sa mémoire enfantine…



Lillith a écrit:
Cromax renchéris et nous trinquons tous ensemble. La mousse a toujours son goût amer, mais je le supporte mieux. Je découvre alors la saveur corsé cachée derrière et vide rapidement la moitié de ma choppe.

Pendant ce temps, Filgaren fait encore le clown en recommençant son entrée. Cromax en profite pour le chambrer sur ses exploits et lui faire tirer un regard noir et une réponse qui vaut presque des aveux. Toute la table s'enflamme sur l'idée d'entendre les petites anecdotes. Léonid, fûmant une pipe, propose même les siennes pour après. Cela promet une bonne soirée en perspective !

Une nouvelle arrivée fait tourner les têtes de bon nombre d'hommes aux tables et provoque un léger silence. Silence coupé par par Keynthara qui se moque bien de la femme et a hâte d'entendre la suite.

Un détail me venant à l'esprit, je prends alors la parole.

"En tout cas, si il faut vanter une qualité de notre compagnon, c'est sa polyvalence. Bien qu'il n'a aucune capacité de druide, il est très doué pour parler aux plantes, en particulier pour avec les vieilles souches complètement mortes."



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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:18 
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C'est la fête aux Sept Sabres ! (tour 3)


Filgaren, après avoir fait une nouvelle fois le zouave et réitéré son entrée pour se présenter, lui et sa compagne à Leonid, qui semblait déjà ne pas avoir suivi, répond à ma gentille et moqueuse provocation en acceptant que je raconte ses frasques monumentalement drôles et ridicules, bien qu’il prouve une nouvelle fois sa mauvaise foi en mettant à l’avance un doute sur ce que je pourrais dire. Je souris doucement à sa remarque, tout en levant les yeux au ciel. Il est incorrigible, ce Filgaren, et si mythomane il y a, il est en tête de liste pour jouer ce rôle…

Mais alors qu’il me donne la parole, je vois la porte de l’auberge s’entrouvrir et faire place à une… très agréable demoiselle assez peu vêtue (ceci explique cela) et au mignon minois. Son air mutin lorsqu’elle me voit me fait sourire, et je ne peux que mieux remarquer son déhanchement quelque peu forcé et son attitude provocante… J’ai chaud !

(Fonce, coquin !)

(Hé ! J’en ai déjà deux rien qu’à cette soirée ! Du calme…)

(C’est vrai… ça serait dommage de faire un arrêt cardiaque dans un domaine où tu mets tout ton cœur… Mais ne dit-on pas "jamais deux sans trois"?)

(tss tss...)

Je ne la décroche cependant pas du regard, et suis sa petite silhouette jusqu’à ce qu’elle se pose au comptoir, commandant une bière. Là, je la vois moins bien, cachée derrière le brouillard de fumée que Leonid fait jaillir de sa pipe en bouffées rythmées. Lui aussi semble avoir aperçu la nouvelle venue… Il semble d’ailleurs très bien l’avoir aperçue, puisqu’il est tout rougeaud, ce timide apprenti séducteur… S’il se mettait à parler à cet instant, il ne fait aucun doute qu’il bafouillerait honteusement en perdant totalement ses moyens… Haaa la jeunesse…

Je n’ai d’ailleurs pas réagi à sa phrase si innocente qui révèle cependant un sens si vicié… Si j’y répondais, le pauvre petit ne s’en remettrait sans doute pas… Peut-être plus tard dans la soirée pourrais-je lui proposer… de lui expliquer, bien sûr ! Enfin reportons notre attention sur la table, puisqu’il le faut, devant le spectacle des premiers pas alcooliques de la petite poupée sur pattes… plutôt rigolo, d’ailleurs… il faut l’avouer, la voir ainsi cracher le mousseux liquide est plutôt cocasse.

Mais alors, mon amant le glaçon se met à énoncer une première péripétie de notre cher Sindel gourmand, et je pouffe tout en buvant une loooongue gorgée qui me permet de terminer mon verre de bière en manquant de m’étrangler en avalant. Je tousse un instant pour me ravoir, ou pour attirer l’attention, au choix, avant de prendre la parole.

« Il est vrai que l’ami Filga est très proche de la nature… Trop parfois… Je me souviens d’un autre passage où ce cher ami s’était épris d’une sangsue… Après l’avoir adoptée et nourrie, il a vécu une véritable idylle de bonheur avec cette gluante petite créature… Qu’en est-il advenu, tu l’as mangée, elle aussi, ou lui apprends-tu toujours à sucer… ton sang ? »

Je le regarde, taquin et provocateur… Le mage fait des bêtises, et le mage se doit d’assumer devant ses camarades de jeu…

Sur ces paroles citées bien fort et ponctuées de quelques rires dans l’assemblée, dont celui, discret, de Prunelle, je me lève en emportant ma chope vide… J’ai trouvé un très bon prétexte pour m’approcher du bar, et donc de la nouvelle venue. Si je ne peux en profiter, il faudra bien apprendre à monsieur Leonid l’apprenti séducteur comment parler à une demoiselle qui lui plait.

Je m’approche, posant ma chope vide à côté de la sienne, pleine, et sans la regarder, j’en commande une autre au muet de service. Alors qu’il s’occupe de m’apporter ma commande, je me tourne vers la demoiselle.

« Ça ne doit pas être très drôle de boire un verre toute seule mademoiselle. Vous nous feriez un grand plaisir en vous joignant à notre compagnie, si le cœur vous en dit. Plus on est de fous, plus on rit ! »

Je me penche vers elle en arborant l’expression de la confidence, avant de lui souffler tout bas.

« D’ailleurs, je crois que vous plaisez au sieur archer… Voyez comment il vous regarde, caché derrière sa fumée… »

Je lui fais un clin d’œil avant de revenir, l’air innocent, vers la table après avoir récupéré ma chope pleine, en espérant qu’elle réponde à mon invitation. Ça peut être rigolo de voir se débrouiller le jeune archer…

GM13 a écrit:
Au dehors, le cliquetis d'une armure se fait entendre. Puis rien. Soudain, la porte s'ouvre presque avec violence. Un personnage colossal se fait reconnaître en mettant un pied dans la taverne enfumée.

Il porte une armure qui semble neuve, plus légère que celle emportée sur Verloa. Sur la cuisse, une épée longue pend dans son fourreau. Les discussions dans la pièce disparaissent un instant, avant de reprendre timidement. Arborant avec fièreté le sceau Kendran, il n'est pas difficile de comprendre qu'il est militaire. Un sourire aux lèvres, plutôt satisfait de son entrée, il vous repére des yeux puis s'approche de vous, tirant doucement par la main une fillette brune aux jolis yeux cyans qui avance timidement très près de lui.

Affichant un sourire fier, il s'installe à une chaise près de vous en vous saluant, puis asseoit l'enfant sur son genou.

" Messieurs dames, je vous présente Ysoline, ma fille. " (parlant à la filette) " Allez, dis bonjour ma puce ! "

Elle vous regarde tous un instant puis vient se blottir contre son père, visiblement timide. Posant une main protectrice sur sa tête, Andélys reprend :
" Alors les gars ?! Vous m'avez laissé un peu de bière ? "


Filgowen a écrit:
Après un petit moment, le dénommé Leonid se décide enfin à répondre à toutes mes questions qui n’ont pour seul but que de faire la conversation. Après tout, la seule chose qui m’intéresse maintenant est de réfléchir à savoir quoi dire pour contrer les histoires de Lillith, Keynthara qui se prépare, et Cromax… LA soirée avait bien commencé et chacun trinquait à toute sorte de choses, malheureusement le sujet maintenant lancé, le risque que ça se finisse mal grandis au fur et à mesure.

C’est donc le cryomancien qui commence à balancer mes pitreries, abordant le sujet de la souche avec qui j’avais lancé une conversation sur l’attitude de Cromax alors que ce dernier traversait le pont de lianes de manière tout à fait féminine.

« Et bien il n’empêche que grâce à cette souche, j’ai pu émettre une hypothèse qui s’est révélée exacte, n’est-ce pas mon cher Crominou ! »

Une jeune femme entre alors entre deux paroles, sa tenue ne cachant rien de ses formes particulièrement généreuses… pourquoi suis-je donc accompagné ? Monde cruel… Enfin, je ne peux pas vraiment me plaindre, cette chère Phanie, qui semble bien s’amuser, étant plutôt bien faite également.

C’est maintenant au tour de ce cher maître d’arme de se moquer de moi… C’est pourquoi je plonge le nez dans ma choppe afin d’en boire une bonne lampée le temps que l’elfe gris fasse son récit. J’ai déjà de quoi le contrer ! Riant un peu de ma bêtise racontée avec tant de brio et de sous-entendu, je me lance à mon tour

« Ce que tu ne sais pas mon Crominou, c’est que cette sangsue t’était destinée, puisque toi aussi tu aime tant te faire sucer… le sang. Et dis-toi que tu as échappé de peu aux limaces de mer ! Mais allez-y, vous n’avez pas encore fait tout le tour ! Dommage que Prunelle ne puisse raconter ce qu’il s’est passé après que vous aillez débarqué sur la seconde île, c’était encore pire que la première partie du voyage ! Bon allez, je paye ma tournée ! et une de plus aussi pour ce cher Andélys, ainsi qu’un jus de fruit pour sa fille ! »

En effet, le guerrier vient d’entrer dans la taverne faisant donnant l’impression à l’ensemble des clients que la milice avait l’intention de faire une descente et d’arrêter tous les malfrats qui se trouvent là. Seulement la petite fille qui se tient à ses cotés, et qu’il nous présente comme sa fille, met tout de suite fin à cette rumeur.



Atanya a écrit:
Sans le regarder, continuant d'avaler ma boisson en cachant mon dégout pour la bière, je l'écoute attentivement. Il m'invite gaiement à sa table. Il retourne ensuite s'asseoir, une chope pleine à la main. C'est la commande qui l'a fait venir... Juste la commande ? Je ne le regarde toujours pas s'éloigner mais je réfléchis à sa proposition. C'est un bon moyen de mieux connaître la ville, mais je n'aime pas la foule, et puis rire avec des inconnus n'est franchement pas ma tasse de thé. Je tourne la tête discrètement en direction de l'homme à l'arc que m'a présenté le sindel. Il fume, il me rappelle cet odieux capitaine et sa fumée qui m'a arraché la gorge, j'en ai encore des irritations.

Je reste là un moment, puis je me décide enfin à bouger, je glisse mes fesses sur le tabouret pour faire un demi-tour, j'empoigne ensuite ma chope à moitié pleine quant je vois arriver un colosse calmant de suite l'ambiance régnant dans la taverne par son entrée presque fracassante. J'arrête de bouger et le dévisage. Soudain, j'aperçois une fillette se glisser devant lui. Ils se dirigent vers la table du sindel et de l'archer puis présente la fille comme étant la sienne. Sa voix caverneuse emplie la pièce mais elle ne perturbe plus les bruits du lieu qui ont repris de plus belle.

Le groupe semble être une bande d'aventurier se connaissant plus ou moins, ils parlent et rigolent, je ne suis pas sûre de vouloir vraiment les déranger. Mon regard se repose sur la poupée vivante.

( Boarf, allez ça ne coûte rien et puis j'ai hâte d'en savoir plus sur cette magie. )

Je me mets debout et avance doucement presque timidement vers la table. Je regarde ma chope, je ne l'ai pas payé, je vais m'arranger avec eux. J'arrive à la tablée telle une ombre, je me faufile derrière une chaise et la tire pour m'asseoir. "Criiii". Elle grince affreusement, révélant mon arrivée, mal à l'aise, je m'assois rapidement et tente de m'expliquer. Je déteste être prise de court, ça m'arrive trop souvent.

- Ah euh bonjour, on m'a invité, euh, continuez, f...faîtes comme si j'étais pas là.

Je sens mon visage rougir quelque peu, je bafouille comme d'habitude dans ce genre de situation. Je plonge dans ma chope pour me faire oublier, je ne sens même pas l'horrible goût de la bière.


Léonid Archevent a écrit:
De toute évidence, la petite Keynthara n'aime pas la bière, ce qui se conçoit facilement. Je n'ai aucune idée de la façon dont un organisme d'Aniathy fonctionne, mais je suppose que ça ne doit pas être très différent de celui d'un être humain; de celui d'une petite fille en particulier. Rien étonnant donc à ce qu'elle en éprouve un tel dégoût!
Non pas que je ne la comprenne pas cela dit: je n'ai moi-même pas beaucoup d'engouement pour ce liquide malté, et j'ai bien vu les ravages qu'il peut provoquer à l'Auberge des Hommes libres... cela dit, ça ne peut pas être pire que ceux provoqués par le sake. Qu'ils ne semblent pas en avoir à Kendra Kâr est loin d'être une mauvaise chose à mon sens.
En tout cas, comme personne ne semble disposé à lui en débarasser, je fais glisser la chope à moi d'un geste rapide.

"Pas terrible hein?" je fais en souriant, avant d'ajouter pour lui remonter le moral, étant donné qu'elle semble bougonne: "Avec cette coiffure, tu es jolie comme une brise."

Un peu recuit comme compliment, et pour qui ne vénère pas Rana, ça peut sembler incongru, mais bon, le cœur y est!
En revanche, son commentaire sur la nouvelle arrivante me rappelle rapidement à sa présence, et ma tête ne trouve rien de mieux à faire à ce moment là que de se tourner dans sa direction, pour m'apercevoir avec ce qui manque d'être un arrêt cardiaque que Cromax est justement à côté d'elle en train de lui parler.

(Hé ben... il n'a pas perdu son temps!) je pense, bougon.

Mais à ce moment, le geste discret du visage qu'il fait dans ma direction me ferait presque souhaiter qu'il ait choisi la jeune fille pour proie, car apparemment, s'il s'est mis en chasse, ce n'est pas pour lui, mais pour moi, car le visage angélique de la jeune fille se tourne un instant vers moi, accélérant encore les battements de mon cœur, avant de se détourner à nouveau, pensive.

(Rana, Rana, Rana... Cromax, je vous hais!)

Mes pensées se bousculent dans ma tête en une sarabande infernale: qu'est-ce qu'elle va faire? Toutes les contradictions possibles m'habitent: je suis mort de trouille à l'idée qu'elle accepte l'invitation du Sindel, mais d'un autre côté, je ne demande que ça. Rien qu'à la pensée de me retrouver plus près d'elle, je voudrais m'enfuir à toutes jambes, mais également ne quitter pour rien au monde ma place. J'ai beau faire appel à toutes les techniques de clarification mentales que mon père m'a enseignées, rien n'y fait: le chaos subsiste, invincible.
Mon attention est alors détournée de façon presque salutaire par l'arrivée d'un nouveau membre de l'équipée: un véritable géant à la stature si imposante que j'en oublie un moment de respirer, tenant ma pipe fumante entre mes lèvres à demi-ouvertes, levant les yeux pour apercevoir le visage souriant de la montagne humaine.
Baissant le regard, je remarque alors une petite fille qui n'a rien à envier à Keynthara au niveau de l'adorable, serrant la main de celui qui est de toute évidence son père, observant l'assistance avec des regards timides. A la façon dont il se comporte avec elle, je ne peux pas m'empêcher de faire l'analogie avec un grand chêne abritant une petite pousse... c'est tout simplement poignant de tendresse. Je souris d'un air affable au géant, sans oser toutefois en faire plus, intimidé par cet être hors-norme qui semble dépasser en puissance tout ceux que j'ai vu jusqu'ici. Il donne l'impression qu'il pourrait même broyer la tête de Cromax entre son pouce et son index.

(Les frontières de ce que j'estimais comme possible sont sans cesses repoussées! En fin de compte, je n'ai rien à regretter d'avoir fait ce voyage!)

Et on dirait bien qu'une autre frontière va être repoussée: celle de mon self-control. Car la jeune demoiselle -mais au combien peu vêtue, quelle indécence!- se dirige vers nous, semblant faire battre mon cœur plus fort à chacun de ses pas. J'ai beau essayer, je n'arrive pas à détacher mes yeux d'elle, et autour de moi, les paroles de mes compagnons ne me semblent être qu'un bourdonnement confus et incoercible.
Le grincement de la chaise qu'elle tire à elle me rappelle à la réalité, me rendant quelques unes de mes facultés de réflexion, mais ce n'est pas forcément en bien: je me rends à ce moment compte de notre proximité. Je pourrais presque sentir la chaleur se dégager de son corps... et étant donné à quel point mon cerveau est en feu, ça doit sans aucun doute être le cas pour elle. Je m'étonne que la seule fumée que j'émets provienne de ma pipe.
Gênée, elle se plonge alors dans son verre tout en bredouillant quelques mots d'excuse, rougissante.

(Quelle candeur... Rana, est-ce que c'est un ange?)

Enfoncé dans ma chaise en une tentative désespérée pour masquer mon trouble, je l'observe d'un air que j'espère discret (même si je sais que j'ai sûrement l'air aussi discret qu'un minotaure en furie). J'observe son visage aux courbes lisses, ses cheveux de jais qui lui font comme une coiffe précieuse, ses yeux, puits sans fond reflétant une expressivité foudroyante, ses petites lèvres qui ne semblent demander qu'à être embrassées...

(STOP! Ça suffit Léo, on ne pousse pas plus loin les imbécilités! Retour à la normale maintenant!)

Malheureusement, cette stupide tête qui ne veut rien entendre à la raison ne m'obéit pas, et parcourt ses formes des pieds à la tête, dévorant du regard sa peau trop exposée, s'arrêtant presque malgré elle sur...

(Assez!)

Dans un sursaut de décence, je détourne le regard en un effort titanesque, et souffle un moment pour reprendre mes esprits, exhalant quelques bouffées apaisantes de terbac pour me redonner une contenance.
C'est alors que je remarque le regard des autres clients: eux ne se gênent pas pour détailler sans se priver le parangon de douceur à côté de moi, et ne se gênent pas non plus pour manifester leur avis à leurs compagnons de tablée par des gestes qui ne laissent pas beaucoup de doutes quand à ce qu'ils s'imaginent.
Je ne peux pas tolérer ça! Il faut que je fasse quelque chose! Mais quoi? Je ne vais tout de même pas leur intimer d'arrêter, ce serait la chose la plus ridicule à faire! Il faudrait... il faudrait la couvrir tout simplement!

En un geste compulsif, je détache alors le fermoir de ma cape, et, la décrochant de mon dos d'un mouvement rapide, j'en couvre en un éclair le corps de l'inconnue, surprenant du coin de l'œil les réactions désapprobatrices des pochards.

(Désolé messieurs, il faudra penser à autre chose pour vos plaisirs solitaires de ce soir!)

Bon... voilà, et maintenant quoi? On ne couvre pas les jeunes filles comme ça, tête de thon! Fais quelque chose, justifie toi, présente toi... parle-lui quoi!
Tournant la tête vers elle, un sourire qui me paraît digne de celui d'un trisomique au visage, je lui dis d'une voix dont j'essaie de maîtriser le tremblement:

"Vous... vous devriez faire attention, les nuits sont fraîches."

Whaaaaa... purée Léo, t'es décidément un maître de la rhétorique! Mais qu'est-ce que tu fais dans cette taverne? Tu avais un avenir tout tracé au conseil d'Ynorie!
Bon allez, ça suffit l'auto-dérision, faudrait aller dans du plus constructif là!

"Ne vous inquiétez pas, je viens d'arriver moi aussi. Je m'appelle Léonid et je viens d'Oranan. Et vous?"

Cette fois ci, ma voix et mon sourire sont un peu plus maîtrisés... ce qui, je le devine, ne doit pas m'empêcher d'avoir l'air d'un sacré corniaud en face d'elle.
C'est horrible, j'ai tellement chaud que j'ai l'impression de transpirer et de souffler comme un bœuf. De quoi je dois avoir l'air? Je dois être lamentable: que va-t-elle penser?
Poussé par la gêne et la chaleur qui ne décroît pas en moi, je prends une petite gorgée de bière. Bigre... ils ne font pas dans l'alcool léger ici: je dois me retenir, sinon je vais finir fin saoul, et Rana sait à quelles indignités je pourrais me livrer alors.
En attendant, mon cœur bat toujours la chamade, et je ne peux quitter son visage des yeux.

(Mais qu'est-ce qui m'arrive?!)


Keynthara a écrit:
Léonid la débarrassa en vitesse de cette véritable coupe géante et lui adressa un très fin compliment qu’elle accueillit d’un majestueux sourire rapide qui ne quittait d’ailleurs plus son joli petit minois d’enfant. Quelques fois, les sarcasmes et les taquineries adressées à Filgaren la rendaient hilare, portée par le mouvement général d’une table en plein fou rire, et son visage devenait alors tout rouge, noyé dans l’eau de ses yeux qui pleuraient d’amusement. Il était vrai que toutes ces histoires et ces fameux souvenirs étaient encore tout frais dans leur mémoire qui débitait des réminiscences à ne plus pouvoir s’arrêter de pouffer, mais chaque nouvel élément était jeté à la volée dans une imprécision la plus totale, pouvant laisser la demoiselle spectatrice très dubitative quant à ces racontars sur les exploits de son cher et tendre. Cette dernière avait d’ailleurs l’air tout à fait circonspect et ne savait pas forcément qui croire…

Cette histoire de sangsue avait tout de même été extraordinaire et Keynthara remuait en tous sens sous l’excitation qui était renforcée par l’apport de détail encore plus croustillant de la part de l’acteur en chef. L’amuseur de service au ventre tout distendu tellement qu’il avait été rempli durant le voyage n’en manquait vraiment pas une pour s’enfoncer un peu plus à chaque fois et la Petite se tordait de rire.

Soudain lui revint un autre évènement on ne peut plus incongru et totalement à la hauteur des plus belles âneries de cet aliboron clownesque. Elle se mit alors sur les genoux en levant bien haut la main, prenant un air grave en jetant un regard provocateur à l’attention du gourmand. Par ce geste, elle avait réclamé une certaine forme d’attention et de silence en contrastant avec une voix toute enjouée, prête à remettre sur la table un nouveau prétexte à délirer…

« Et vous vous souvenez de la meilleure ! Quand Monsieur a eu la bonne idée de sortir de sa tente en pagne pendant qu’on était attaqué dans les montagnes… par un dragon ! Il faisait tout froid en plus, y’avait de la neige partout, et lui, il était là presque tout nu au milieu de la bataille à se tortiller l'arrière-train devant moi qui paniquait ! C’était mémorable…J'en ai fait des cauchemars, et pas à cause du dragon, moi je vous le dis ! »

Repartant dans l’apothéose de gloussement en tout genre, Keynthara ne fit pas attention à ce que Cromax, le coureur de jupon et de pantalons aussi, était allé faire au bar mais lorsqu’il revient suivit de la jeune femme avec sur le corps quelques ornements figuratifs que l’on ne pouvait vraiment pas nommer « vêtement », la Petite lui jeta un terrible regard outré. Quelle idée il avait eu d’inviter une bonne femme pareille. Ca ne l’étonnait même pas vraiment dans le fond, mais l’affaire du moment était bel et bien de savoir comment faire abstraction d’une telle personne à sa table…

« Tiens, bah Filgaren a une copine exhibitionniste maintenant ! »

À la fin de cette cinglante remarque qui, l’air de rien, venait d’être jetée là dans la discussion sur le pitre de la bande, la Petite se rassit sur son fondement, sur la table, et garda son air moqueur qui était dirigé autant à l’attention de Filgaren qu’à l’aguicheuse.
Heureusement que Léonid eut la bonne idée de venir immédiatement la couvrir en accompagnant son geste du témoignage de l'attention qu’il venait de lui porter, pour prendre soin d’elle, il parait. Au moins, ça avait été un bon prétexte, très direct pour venir aborder et faire la connaissance de cette beauté sur patte affligeante. Cet empressement était vraiment le bienvenu et Keynthara se serait presque donnée la peine d’en faire de même si ce gentilhomme ne s’était pas proposé le premier. Ainsi, elle aurait même été prête à lui céder sa petite robe verte qui n’était là que pour égailler le teint de la poupée magique et qui n’avait pas grand-chose de charnel à cacher. On n’avait vraiment pas idée des sacrés oiseaux qu’on pouvait rencontrer ces temps-ci… et même des mastodontes, quand on voyait la taille de ce cher Andelys qui venait de débarquer maintenant pour festoyer avec eux et qui fut accueilli par un « hey, coucou, j'aurai pas cru que tu viendrais ! Elle est mignone ta petite ! On dirait moi quand j'étais plus jeune ! »

Pouffant sur sa table en voyant tout ce qui venait de se passer en si peu de temps, la Petite entreprit de sortir un de ses beaux fluides dont elle était en possession depuis quelques heures à peine. Quand la seconde tournée arriverait, elle se ferait un plaisir de trinquer avec eux, et pour de vrai, cette fois-ci !


Lillith a écrit:
Visiblement, tout le monde a sa petite anecdote sur Filgaren. C'en est tellement pitoyable qu'il cherche des réparties douteuses pour faire diversion. Je ris à gorge déployée en me remémorant les scènes, saluant au passage Andèlys qui arrive avec sa fille, dont l'âge ne lui permettrait pas normalement de se balader dans ce genre d'endroit.

Cela me fait penser qu'il manque toujours 5 autres membres de l'équipe, sans compter Seyra qui est aussi trop jeune. Vidant ma choppe d'un trait, je me tourne vers le géant en lui faisant un clin d'oeil et tirant deux chaises pour qu'ils puissent s'asseoir.

"Ne t'inquiète pas, on commence tout juste. Cromax est parti commander la prochaine tournée."

Je repense à ma réflexion au sommet du clocher et à l'histoire de la sélection.

"Tu sais si Bogast viendra ? On a toujours aucun signe de lui et de quelques autres..."

D'un oeil amusé, je remarque la nouvelle attablée et le manège de Léonid qui semble prêt à tout pour que le parfum de la belle embaume sa cape.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:22 
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C'est la fête aux Sept Sabres (tour 4)


Alors que je reviens à la table avec mes compagnons, suivi de la donzelle qui n’a pas prononcé un seul mot pour me répondre, un silence surprenant s’empare de la salle. C’est Andelys le barbare qui vient d’entrer, fier et imposant, nouvellement vêtu d’une armure plus légère. Il s’est débarrassé de sa lourde hache dorée pour ne plus arborer qu’une belle épée. Il met en avant son grade et son statut en arborant ostensiblement les armes de Kendra Kâr, ce fameux blason qui apparait également sur moi, sur ce brassard d’avant bras que j’ai revêtu aussitôt après l’avoir reçu. Ainsi donc ça parait être une marque d’honneur que de servir le Roy de cette ville, le souverain de ce pays, et j’en ressors une certaine fierté. J’ai été gratifié par de hauts responsables, les plus nobles et les plus valeureux que l’on puisse trouver dans cette ville, à n’en pas douter.

Le barbare, à mon plus grand étonnement, n’est pas seul à débarquer ainsi pour mon plus grand plaisir. Il est accompagné d’une toute petite personne, de la chair de sa chair : sa fille… Et il présente la petite brunette mignonne comme tout à l’assemblée. Son nom : Ysoline… Elle fait preuve d’une timidité touchante en se serrant contre les jambes de son rustaud de père. La différence entre les deux est flagrante, et je suis touché de constater que la plus remarquable preuve de puissance et de courage peut aussi engendrer des êtres faibles à protéger, un enfant…

(Un enfant…)

La pensée résonne en moi quelques instants… je ne me suis jamais imaginé avoir un jour un enfant, vivre en couple, tranquillement, dans une maison ou un palais, dans un bouge ou une grande ville… Jamais je n’ai imaginé pour moi une autre vie que l’aventure, sans cesse nomade, toujours voyageur et parcourant le monde entier. Ça me trouble un peu, de penser que je ne vivrai sans doute jamais ça, et que si je le vis c’est toute autre chose sur laquelle je fais une croix…

Je décide de ne plus songer à ça pour le moment. Ça n’est ni le moment, ni l’endroit de le faire. Je rattrape la réalité en donnant une tape amicale dans le dos du barbare avant de m’assoir.

« Content de te voir là, parmi nous, vieux ! Bonsoir petite demoiselle. Tu n’as pas à avoir peur tu sais, on n’est pas méchants ! »

Mignonne petite va…

Mais ma choppe m’attend, et je la commence avidement alors que mes oreilles se remettent dans l’ambiance qui s’était un peu refroidie à l’entrée du mastodonte musculeux. Je reçois ainsi sans broncher la taquinerie de maître Filgaren, qui n’a trouvé que ça pour se défendre contre ses bêtises durant l’aventure. Lorsqu’il parle de Prunelle, je la regarde un instant et elle lève les yeux au ciel en souriant narquoisement. Visiblement, elle ne parlera pas, en effet, et ça vaut sûrement mieux pour le Sindel et sa réputation déjà fort abîmée.

C’est alors au tour de Keynthara de balancer une nouvelle anecdote sur ce pauvre mage qui décidément ne doit plus s’en sortir avec toutes ces remarques balancées avec humour contre lui. Les rires reprennent de plus belle, et je me joins à la rigolade, alors que la poupée me regarde avec des yeux accusateurs, sans que je le remarque.

Elle lance une pique à la jeune dévêtue nouveau-venue en la traitant d’exhibitionniste, ce qui m’arrache un pouffement supplémentaire, que je ne peux retenir en voyant l’archer complètement en nage devant la venue de la demoiselle dont il semble fortement apprécier le physique, qu’il recouvre néanmoins de sa cape, visiblement très prude…

Je lance dans la foulée :

« Allons, maitre Archevent, ne soyez donc pas si vieux jeu ! Vous n’aimeriez donc pas les habits de la demoiselle ? J’aurais juré le contraire, pourtant… »

Puis, je me tourne vers la nouvelle.

« Et dites-moi, d’où venez-vous donc ? Si ça n'est pas indiscret, bien entendu... »

Ce n’est pas le genre d’habits que l’on porte à Kendra Kâr… Il doit faire plutôt chaud, chez elle… Et vu son teint, elle n’est certainement pas kendranne. Prunelle pose alors sa main sur mon bras, attirant mon attention, mais lorsque je me tourne vers elle, elle me sourit juste, sans rien dire. Je lève alors ma chope vers elle et nous trinquons avant de boire tout les deux ce précieux breuvage.

Filgowen a écrit:
Ca y est… je suis définitivement classé dans la catégorie débile profond… et ce grâce au récit de la petite Aniathy qui a balancé de but en blanc mon aventure avec le dragon… un regrettable incident…

« Merci beaucoup Keynthara ! Pour les cauchemars, j’en suis sincèrement navré mais bon, mon rêve a toujours été de rencontrer des dragons alors bon… on peut pardonné un petit égarement comme celui-ci… Et c’est vrai qu’il ne faisait vraiment pas chaud ! Par contre, je ne connais pas cette fille, c’est pas ma copine ! »

Après que la jeune femme au déhanché dévastateur se soit jointe à nous, la poupée magique s’était permise une remarque qui bien entendu était encore pour ma poire…

« Dites voir, il n’y aurait pas comme une machination, une coalition afin de me faire perdre tout crédit auprès de la charmante demoiselle qui m’accompagne ? D’accord, je fais pas mal de bourde, mais est-ce une raison pour me rejeter à cause de ma malchance ?! Trouvez-vous une autre tête de turque, j’ai assez dégusté pendant le voyage, boudoudjiou ! Et le bizutage des nouveaux alors hein ? On va pas déroger à cette tradition, n’est-ce pas ? »

Je tente d’afficher un grand sourire tout en jetant un œil à Leonid et la nouvelle venue. Si seulement les autres pouvaient m’oublier deux minutes, ce ne serait pas de refus…



Atanya a écrit:
Continuant de siroter ma bière je jette un regard furtif à la poupée, ma robe siffle un peu. Soudain, je ressens un doux tissu sur mon dos, je regarde l'assemblée, les yeux grands ouverts, la bouche en "O". Je m'aperçois alors que le jeune archer vient de poser sa cape pour me vêtir plus sérieusement. Je dirige mon regard vers lui, incompréhensive.

- Les nuits ? Nous sommes dans une taverne mais peut-être voulez-vous que je sorte avec vous dehors pour changer de l'air enfumé autour de nous ? Par contre si vous pouviez arrêter de souffler dans mon oreille, mais merci pour votre cape.

Je lui souris ironiquement et je prends son aide comme un cadeau, c'est déjà ça de gagner. Je pose ma chope sur la table et observe attentivement la poupée, je penche la tête et la dévisage. Je m'apprête à lui poser une des nombreuses questions qui me taraudent à son sujet mais le sindel de tout à l'heure me prend de court. Je tourne la tête et le fixe dans les yeux, je marque une pause avant de lui répondre, c'est le moment que choisit l'autre sindel aux cheveux en pétards assis en face de moi pour parler.

Un bizutage ? Qu'il essaie toujours... Je ne suis pas venue ici pour me faire bizuter, ce n'est pas un groupe ou je ne sais quelle organisation, c'est juste...une bande d'amis et moi je m'incruste dans le cercle pour me faire payer ma boisson et avoir des cadeaux... Je reste ! Fronçant les sourcils pour afficher ma réaction à sa remarque, je tourne une nouvelle fois la tête vers le premier elfe gris pour répondre à sa question.

- J'arrive de Tulorim, mais je n'y suis pas originaire, je suis une Fenris. Si je m'habille avec des vêtements légers, c'est que je m'adapte comme je peux à la chaleur de chez vous. Je me tourne vers l'archer. Je viens des montagnes, je ne crains aucunement le froid, merci pour le cadeau.

Je lui fais un clin d'œil en claquant délicatement la langue, puis je marque une grimace de dégout avant de balayer de la main la fumée devant mon visage sortant de la pipe de jeune homme, non pas que ça m'irrite comme celle du capitaine de la Perle Rouge mais je n'apprécie pas que l'on fume en ma présence. Je m'écarte un peu m'approchant presque dangereusement du sindel guerrier.



Léonid Archevent a écrit:
Heureusement pour moi, les autres ne semblent pas prêter une grande attention à mes pitreries, et les récits forts divertissants sur Filgaren le clown fusent de plus belle, plongeant le Sindel dans l'embarras, qui ne peut que se défendre maladroitement contre autant de coups portés à la fois. Je le prends un moment en pitié, mais apparemment, il a l'air de l'avoir bien mérité: on a pas idée de se conduire comme il l'a fait sur Verloa!
En revanche, la première phrase de l'Aniathy pourrait me faire devenir livide: ils se connaîtraient? Et elle serait une exhibitionniste? Rana Rana Rana... qu'est-ce que cela veut dire? Dans quel pétrin me suis-je fourré? Serait-ce une femme dévergondée de laquelle je me serais entiché?

(Léonid, les années passent, les bourgeons deviennent des fleurs, et tu es toujours autant un idiot.)

Mal à l'aise, je ne sais pas quoi faire, mes pensées s'enchaînent en une tornade sans queue ni tête, jusqu'à ce que le Sindel déluré la fasse éclater par ses paroles salutaires: "Je ne connais pas cette fille, c'est pas ma copine!".
Aussitôt, je relâche un soupir, comme si on venait de m'affranchir d'un poids immense. Je ne peux m'empêcher de me reprocher cette attitude si incontrôlée.

(Du sang-froid Léonid! Tu es un Archevent, tu penses avant d'agir ou de te faire des idées!)

Malheureusement, on dirait que les Sindels, depuis Aï jusqu'à Cromax, ont formé une coalition dans le but de me rendre ridicule, car le maître d'armes ne manque pas de souligner mes coups d'œil -ô combien indignes!- de voyeur, et l'autre renchérit en parlant de bizutage. Leurs sourires éclatants pointés sur moi comme des flèches prêtes à partir me semblent menaçants, et je n'ose même pas les foudroyer du regard tellement je me sens perdu, incapable de reprendre mes esprits.
Au milieu de ce tumulte cruel, une voix douce s'élève alors, celle de la jeune fille assise à côté de moi. Je ne sais pas comment prendre ses paroles: son remerciement sonne comme une musique douce à mes oreilles, même si je me fais du souci pour la cape de mon père.

(Qu'ai-je fait? Un souvenir de famille! Quel imbécile!)

Mais sa proposition de sortir me met une fois de plus les joues en feu. Comment je dois prendre ça bon sang, comment je dois le prendre?! Qu'est-ce que je suis censé faire moi?!
Commencer par arrêter de chouiner de la fumée comme une cheminée pour commencer, car cela l'incommode très manifestement. Alors que je retire ma pipe de ma bouche d'un air penaud, elle poursuit, et je ne rate aucune de ses paroles.

(Fenris? C'est incroyablement lointain!)

A savoir cela, la beauté qui se trouve devant mes yeux n'en acquiert un caractère que plus exotique, avec sa peau blanche, satinée, et ses yeux... ses yeux par Rana, on s'y perdrait. Et l'un de ces yeux se ferme alors devant moi, tandis que sa bouche darde un claquement qui résonne jusque dans les tréfonds de mon cerveau, le tétanisant comme un choc électrique. J'essaie de parler, mais aucun son ne sort de ma gorge. Je ne sais pas quoi dire.
Mais alors, ayant retenu jusqu'ici ma respiration, j'expire presqu'involontairement, envoyant quelques volutes dorées lui chatouiller les narines, qu'elle accueille d'un froncement de sourcils dégoûté avant de... de s'éloigner, se rapprochant de Cromax.
Médusé, je jette un œil vers le Sindel, occupé à croiser son regard avec celui de Prunelle. Je me sens tout d'un coup nul, lamentable, indigne, incapable: je n'ai aucun charisme, je la fais fuir, alors que Cromax, lui, sans même le vouloir, la rapproche de lui. Même en déployant toute mon énergie, je ne ferais que me rendre plus ridicule encore, alors que lui semble l'attirer comme un aimant.

Je reste planté là, bouche bée, pipe entre les doigts. Ils vont bien se moquer de moi, c'est sûr: j'ai été le plus ridicule des ridicules, je me fustige moi-même, me traitant intérieurement de tous les noms. Un échec, mes gestes n'auront été qu'un échec complet. Je ne veux pas attendre qu'on se moque davantage de moi, je me sens déjà assez stupide comme ça.
D'un geste maladroit, manquant de renverser la chaise, je me lève, rouge comme une tomate, avant de bredouiller:

"Excusez moi, il faut que je sorte... prendre l'air."

Je cours ensuite vers la porte, impatient de fuir ce cocon de burlesque dans lequel je me suis enveloppé. J'ouvre la porte presque à la volée, provoquant des ronchonnements de clients mécontents du courant d'air glacé, mais je m'en moque: je ressens cela comme la caresse de Rana, et cet appel d'air brusque pourra justifier mes yeux rendus humides par les larmes de rage contre moi et d'impuissance qui sourdrent au bord de mes yeux.
Je me réfugie dehors et m'éloigne de quelques pas de la porte que je claque derrière moi avant de m'adosser au mur, haletant. Reprenant ma pipe en bouche, j'en souffle quelques nuages que je regarde filer tout en frottant mes bras couverts de mes kote le long de mon corps. Sans ma cape, j'ai froid, et cette cape, je l'ai laissée à une personne de laquelle j'ai l'impression de ne pas être digne. Frissonnant, je remercie Rana pour le maigre réconfort qu'elle m'offre au sein de ces murs étrangers. Je ferme les yeux, toujours fumant.

(Ridicule, je suis ridicule.)

Qu'est-ce que je m'imaginais? Un imbécile d'Archer à couettes comme moi, quoi de moins crédible?
Qu'est-ce que je vais faire maintenant? Je n'en sais rien. Peut-être rester ici à fumer comme un idiot jusqu'à ce que mon terbac s'épuise, puis revenir, osant enfin braver les quolibets de la tablée... des quolibets bien mérités. Mais pas besoin de bizutage: je me suis suffisamment humilié comme ça.
Tout à coup, entre la fumée et l'air froid, mon long appendice nasal remue de déplaisir, et je laisse échapper un éternuement retentissant, ayant heureusement pris soin de saisir ma pipe par réflexe. Autrement, elle aurait pu se briser... ce qui n'aurait peut-être pas été plus mal, c'est parce-que je suis un satané fumeur que je l'ai fait fuir... mais qu'est-ce que je raconte?! Briser cette pipe?! Qui appartenait à Maman? Ça ne va pas bien non?!

(Crétin! Un crétin fini, je suis un crétin.)

Avec un reniflement, je m'essuie le nez contre ma manche, avant de m'adosser à nouveau au mur, les bras croisés, la tête pendante.

(Crétin.)

Qu'est-ce que je m'imaginais? Je n'avais aucune chance...


Keynthara a écrit:
Alors que la Petite créature de magie s’apprêtait à ouvrir sa boisson à elle, l’archer se leva dans une précipitation toute excusée par des paroles traduisant trop bien le trouble dans lequel il se trouvait plongé. Quelque chose ne s’était sans doute pas passé comme il le souhaitait. Elle se demandait bien ce qu’il avait pu attendre d’une bonne femme pareille, parce que rien qu’à la regarder, il était tout aisé de comprendre qu’il pouvait faire tous les efforts du monde pour lui soutirer des bons sentiments à son égard sans obtenir le moindre résultat. D’ailleurs, en la voyant se rapprocher de Cromax, elle se dit que ces deux-là étaient forcément faits pour s’entendre…

« Léo ! », avait-elle crié avant que celui-ci ne déguerpisse le plancher en moins de temps qu’il ne le fallut pour le dire. Elle avait un peu de peine pour lui et sans pour autant aller le rejoindre au dehors, Keynthara prit la parole pour répondre au glouton de service qui n’avait pourtant encore rien commandé à manger, c’était d’ailleurs bien étrange…

« Pas de coalition chez nous si ce n’est pour se marrer un bon coup, tu devrais nous connaître à force… Tant pis si c’est sur ton dos, et puis libre à toi de trouver quelque chose de tordant à dire à mon propos… Alors ? Tu trouves ? Bon mais, l’idée du bizutage c’est pas mal du tout ! Il faut bien ça pour qu’ils méritent de rentrer dans notre cercle des aventuriers sans même avoir vécu l’aventure! Non mais oh ! C’est du favoritisme sinon ! On a de toute façon très bien commencé avec mademoiselle la Fenrinoise, Fenrineuse, ou qu’en sais-je ! Reste plus qu’à attendre le retour du grand couetteux ! Je me demande ce qu'il est allé fabriqué après s'être pris une si belle veste... et de s'être puérilement séparé de sa belle cape ! Quel dommage ! »

Se retournant vers elle en se poilant comme une gosse qu’elle donnait l’impression d’être, le bouchon de fluide déjà retiré, prêt à être avalé, elle s’enquit de l’avis de cette femme des montagnes…

« N’est ce pas une chose difficile et rabaissante de se retrouver couverte de la sorte ? »

Keynthara remua le liquide aux allures de yaourt entre ses deux mains, fascinées par ce qu’elle y voyait. Dans quelques instants, il allait se fondre avec son propre corps et il n’en resterait plus une seule goutte, si tant était qu’on pouvait parler de gouttes pour une substance aussi volatile que le fluide de lumière qui éclairait un peu son petit visage joufflu.


Lillith a écrit:
Andèlys m'annonce que Bogast comptait venir mais qu'il n'en sait pas plus. Me voilà bien avancé.... Je soupire et m'avachie sur ma chaise. Bougon, je regarde les autres faire leur cirque et attend la prochaine bière ou un général passant la porte.

Sans raison apparente, Léonid quitte la table et part prendre l'air. Ca a peut-être un rapport avec la nouvelle arrivante qui se rapproche de Cromax plutôt que de lui.

(Hein ?! Mais c'est finit oui ! Prunelle, passe encore, mais pas toutes les demoiselles qu'on va rencontrer sur le chemin !)

Je n'écoute plus trop les conversations, un peu énervé. Quand une serveuse amène la seconde tournée, j'ai une idée pour bouger un peu. Je prends deux choppes et me lève.

"Je vais servir notre archer qui prend l'air."

Je me dirige vers la porte et rejoint Léonid qui fume toujours sa pipe. Le vent apporte dans la ruelle un souffle frais, si ce n'est froid.

"Ah... Il fait meilleur ici."

Je me tourne vers lui et lui adresse un sourire simple.

"Je t'ai apporté à boire."

Je lui tends la bière mousseuse et essaye de percer les ténèbres de la rue de mon regard. Il y avait trop de monde à mon goût à l'intérieur. Et comme ça, je peux mieux guetter l'arrivée de Bogast. Pour passer le temps, j'amène lentement le bord en terre cuite de ma choppe à mes lèvres.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:25 
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Alors que le breuvage ambré glisse dans ma gorge, je ferme les paupières pour en savourer intensément le goût amer et corsé. Le pétillement des petites bulles de la mousse éclatent doucement sur mes papilles émoustillées avant de descendre dans mon œsophage en laissant un arrière goût alcoolisé et saumâtre durant quelques secondes.

La moitié de la chope se vide avant que je ne l’abaisse, plongeant mes yeux dans ceux de Prunelle, brillants de convoitise à mon égard, alors qu’elle aussi pose sa chopine sur la table en bois. Elle fixe son regard sur le mien, avec tendresse et complicité. À la voir me dévorer ainsi des yeux, je ne peux que deviner avec facilité le fond de ses pensées : notre première nuit ensemble, sur le bateau nous menant dans l’Enfer de Verloa. Sa première nuit charnelle… Je lui souris, tout aussi complice, et un peu nostalgique. C’était avant Cheylas, c’était avant Lillith, c’était avant toutes ces aventures aujourd’hui terminées. J’étais encore loin de tous les soucis qui m’assombrissent maintenant le cœur, soucis que je ne peux confier, à personne, sous peine de me faire irrémédiablement juger et dénigrer… Alors je savoure cet élan de tendresse qui me ramène vers des jours insouciants et joyeux. Simples comme le bonheur que je dois ressentir maintenant, à être entouré de mes amis à cette table de taverne et d’autres compagnons bien sympathiques… Le bras de Prunelle posé sur mon bras remonte doucement vers mon visage pour le caresser. La pommette, la joue, le menton. Ses doigts sont doux et légers, enivrants… Et je me laisse porter par sa caresse, oubliant le raffut autour de moi.

Mais celui-ci me revient hélas de lui-même, lorsque Filgaren parle de machinations, de bizutages et d’autres traditions pour le moins folkloriques. Il est clair qu’il tente d’attirer l’attention sur d’autres que lui. Il en a sans doute assez d’être ainsi taquiné pour ses innombrables bêtises. Rompant le regard un peu brusquement peut-être avec Prunelle, qui laisse sa main retomber sur mon bras en soupirant un peu, je me tourne vers le Sindel pour lui répondre quand la jeune femme qui s’est installée assez prêt de moi commence à me parler, pour répondre à la question que je lui ai posée avant. Lorsqu’elle évoque Tulorim, mon regard s’illumine des souvenirs que j’ai là-bas. J’ai soudainement envie de lui dire que je suis un gradé de la milice de cette ville d’outremer, mais je dois me retenir. Il y a des personnes ici qui ne comprendraient pas… Comme Andelys, par exemple. Il vaut mieux pour moi que je garde cette appartenance secrète, au moins pour le moment.

Mais la jeune Fenris conclut son discours en arguant un peu froidement à l’archer qu’elle ne craint pas… le froid. Je dois dire que moi non plus je ne le crains pas… J’aurais plutôt tendance à bien l’aimer, même… Et à me coller nu contre lui. Je jette à cet instant un regard coquin vers mon flocon de neige qui… se lève en un bond pour suivre l’archer qui, vexé de la remarque de la jeune femme, part de la taverne sans même prendre la peine de prévenir… Je sais qu’avec Lillith, il est dans de bonnes mains, et je reste donc paisiblement assis à ma place, confiant en son retour prochain.

Je peux enfin répondre à mes compagnons de tablées, après avoir écouté la petite poupée prôner l’idée du bizutage de Filgaren… Je me tourne alors vers ce Sindel maladroit, un sourire un peu carnassier aux lèvres…

« Mais même avec un bizutage nous ne pourrions atteindre l’immensité de tes maladresses, cher Filgaren… Allons bois-donc ta chope tranquille, j’arrête de te charrier. Mais je crains qu’un bizutage ne soit pas du goût de la demoiselle ici présente. Il ne faudrait pas l’effrayer. »

Je me tourne vers la Fenris pour lui faire un clin d’œil amical, voyant qu’elle s’est assez bien rapprochée de moi… et même fortement rapprochée de moi, sans que j’en trouve l’explication.

« Comment avez-vous dit que vous vous appeliez, déjà ? Quelle nouvelles de Tulorim ? J’y ai longuement séjourné, à une période de ma vie… ça fait longtemps que je n’y suis plus retourné… »

Puis, je me ravise en un instant.

« Oh… mais pardonnez mon impolitesse… Je ne me suis même pas présenté. Je suis Cromax, et voici Keynthara, Prunelle, Andelys et sa fille, ainsi que… heu… Phanon ? C’est bien ça mademoiselle ? Enfin bon… les deux hommes qui sont partis se nomment respectivement Leonid et Lillith. Voilà… Les présentations sont faites, comme ça ! Si nous trinquions tous ensembles pour ces nouvelles connaissances ? »

Je lève doucement mon verre vers l’inconnue pour qu’elle y choque le sien. Elle n’avait pas l’air très à l’aise, à son arrivée à la tablée… Autant la détendre un peu. Nous sommes là pour nous amuser, après tout !

Filgowen a écrit:
Décidemment, mon idée de bizutage n’enchante pas grand monde hormis la petite Keynthara et deux de convives partent même prendre l’air… Quand c’est pour se foutre de ma poire ça y va bon train mais quand on parle d’enquiquiner quelqu’un d’autre ça jette tout de suite un froid… Ce cher Cromax se permet également une nouvelle pique à mon attention mais je ne relève même pas.

Par contre, lorsque ce dernier ébrèche le nom de Phanie, je saute presque sur la table pour le rappeler à l’ordre, à ceci près que c’est ma compagne qui réagit plus vite que moi, reprenant le maître d’arme comme si elle avait l’habitude qu’on écorche son prénom.

Pourquoi s’énerver franchement, un gentleman n’est pas dur genre à monter sur ses grands chevaux pour une simple erreur de prononciation… Par contre, il ne se gène pas pour lancer quelques piques aussi grossières soient-elles.

« Dis donc Cromax, tu va tourner longtemps autour du pot avec la demoiselle ? Pasque si tu comptes la mettre dans ton lit comme tu as l’habitude de le faire, pour le moment c’est plutôt mal parti. Faut être plus direct dans la vie ! »


Atanya a écrit:
Alors que je termine mon récit, le jeune archer se lève d'un coup, surprenant l'assemblée. Son explication est hasardeuse et il part sans se retourner, la pipe à la main. Je me tourne ensuite vers la poupée toujours assise sur la table, j'approche mon visage du sien et lui souris d'un air un peu narquois.

- C'est Fenris, jeune fille... Enfin fille... Comment... ?

Je la dévisage pendant un moment, penchant quelque peu la tête de manière grossière. Je ne sais pas quelle question j'aimerais lui poser en premier, elle semble être une petite fille mais il y a quelque chose de différent chez elle.
Soudain, mon regard se pose sur son fluide avec envie. Je me souviens de mes récentes absorptions et du plaisir presque orgasmique que j'avais ressenti. Un doux frisson me parcourt le dos, je ne regarde rien d'autre que l'énergie magique, je n'en veux même pas à la poupée pour son idée de bizutage. J'ai l'impression que ma main veut prendre le fluide, j'ai un mal fou à l'en empêcher. Je remarque à peine l'humain qui vient de se lever, je ne l'entends même pas, seul le bruit du ronronnement de mon habit me parvient aux oreilles. Plus je lorgne sur le fluide, plus j'ai chaud, plus je repense à l'autre jour et...

C'est alors que le sindel à côté de moi me ramène à la réalité et réussit à détourner mon regard. Je m'aperçois que je me trouve un peu trop près de lui, je décale légèrement ma chaise dans la direction opposée. "Criii". Ah, mais c'est pas vrai, je hais cette chaise, enfin il n'empêche que cet affreux bruit permet de reprendre mon sérieux et de me concentrer.

- J... Je suis Atanya. A Tulorim, je n'y suis restée que très peu de temps et je n'ai pas vraiment de nouvelles à vous raconter. Enfin si, il fait aussi chaud qu'ici.

Il me présente les différentes personnes de la table.

- Enchantée

Je lève ma chope et offre à Cromax un joli sourire qui s'efface bien vite suite à la remarque de Filgaren. Ma chope évite celle de Cromax et passe juste à côté de sa tête pour revenir devant ma bouche, le tout en un cercle parfait. Je dévisage les deux elfes, puis je finis par m'arrêter sur Filgaren.

- Votre remarque est digne d'être celle de la plus élégante que j'ai jamais entendu Monsieur Filgaren, mais si vous, vous êtes si direct avec ni tact ni doigté, je n'ose pas imaginer où vous avez réussi à gagner votre dame. En tout cas je la félicite pour sa grande tolérance. Je regarde Cromax. Ne riez point de son infortune, je ne sais pas si ce qu'il dit est vrai mais je vous le dis de suite, je vous laisserais avec votre dame car je ne suis pas ce genre de femme.

Je dis ça, je dis ça, mais je dois avouer que Cromax a un petit truc mais de là à piquer l'homme ou plutôt l'elfe de cette Prunelle, plutôt jolie d'ailleurs, ça non. Je repose ma chope et contente de moi, je souris vivement à la tablée.



Keynthara a écrit:
Keynthara semblait déçue que le maître d’arme décide de mettre un terme à ces amusantes taquineries à l’attention de Filgaren. Certes, il n’était pas question ici de mettre de la mauvaise ambiance, ce serait vraiment trop dommage.

La jeune Atanya, couverte de sa cape nouvellement acquise, sembla beaucoup s’intéresser à la boisson improvisée de l’Aniathy qui réceptionna ce coup d’œil insistant avec méfiance et dédain surtout, le retirant à sa vue, contre elle, comme pour le serrer dans ses bras parce qu'il avait été exposé à un trop gros danger. Après tout, on ne savait pas ce qui pouvait passer dans l’esprit de cette humaine, pour oser s’habiller -ou ne pas s’habiller plutôt- de la sorte, il fallait forcément être un peu timbré sur les bords et le fluide n’était donc à l’abri de rien…

« N’y compte même pas… », murmura-t-elle entre ses dents même si elle ne savait pas si celle à qui ces paroles étaient dédié l’avait entendu, soudainement captivé par le ténébreux Cromax. Elle resta assise là à les observer discuter, se demandant si elle devait à nouveau ajouter son grain de sable ou pas.
Se mêler de tout, et surtout de ce qui ne la regardait pas avait toujours était son grand plaisir, et par le passé, ceci lui avait souvent coûté très cher. Des coups et des insultes, voilà ce qu'elle avait du subir. Maintenant, plus rien de tel ne pouvait lui arriver, enfin, elle ne voyait pas en ce maître d'arme un martiriseur de poupée Aniathy. Se laissant donc aller à un de ses nombreux commentaires, Keynthara se rapprocha des trois en trainant son popotin sur le bois du mobilier sur lequel elle était assise depuis le début de la soirée. Elle n'avait d'ailleurs nullement l'intention de se trouver une autre place, celle-ci lui permettant de suivre l'ensemble des discussions de la tablée.

« Le laisser à sa dame ? Vous rigolez ou quoi, c'est surtout cette dame qui n'a pas voulut le laisser à son homme ! »

Elle plongea son regard dans celui de Prunelle, taquine, avant de préciser qu'il ne s'agissait là que d'une petite remarque rigolote...

« T'inquiète pas Prun', je préfèrerai cent fois mieux qu'il soit avec toi uniquement, plutôt qu'avec ce Lillith d'amouuuuur ! T'es si ravissante en plus, je vois pas pourquoi tu acceptes de le partager comme ça ! Te laisse pas faire !»

Un léger « Hihi !» se fit entendre comme la Petite trouvait la situation drôlement rigolote. Ce qu'elle disait devait mettre tout un chacun dans l'embarra mais elle ne s'en rendait pas vraiment compte, pensant simplement que les circonstances des choses, plutôt cocasses, méritaient largement de voir les choses s'éclaircir...

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:28 
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J’écoute respectivement la demoiselle de Filgaren me reprendre sur son nom que j’ai passablement écorché, puis la demoiselle qui se dit enchantée de nous connaître et qui se prénomme Atanya, mais qui hélas n’était que de passage à Tulorim, et ne peut donc me donner plus de nouvelle de cette ville tirée de mon passé. Mais alors qu’à son tour, elle lève sn verre pour trinquer avec moi avec un sourire radieux, le Sindel maladroit qui visiblement désire vraiment déterrer la hache de guerre avec moi fait une réflexion pour le moins insultante et dénuée de toute finesse ou politesse.

(Le pauv’ gars… Se sentant agressé par mes propos raffinés, il se met à vitupérer des paroles insensées…)

La réaction de la demoiselle est sans équivoque, perdant son sourire, elle évite ma chope, et je manque de prendre la sienne en pleine face, alors qu’elle la tourne habilement pour en boire une gorgée, je reste immobile, sans bouger, tétanisé sous cette réflexion ridiculement mal placée. J’en aurais presque envie de rire, de pouffer moqueusement, mais je ne peux même pas, trop surpris de cette initiative qu’il va bien vite payer comptant.

Atanya réplique d’ailleurs, avalant sa gorgée amère, et sa remarque est cinglante et tranchante, ne laissant aucune chance de rédemption à ce rustre rustaud rutilant de ses rumeurs rébarbatives et rarement aussi risibles. Je ricane entre mes dents, imaginant parfaitement la tête décomposée de cet elfe gris mal embouché. Mais la belle se tourne avec véhémence vers moi pour m’arguer à mon tour de ses remarques justifiées par la simple élucubration sans sens de Filgaren. Je lui souris en accueillant avec grâce ses propos plus méfiants qu’accusateurs, paré à répondre à ceux-ci d’un air rassurant.

Mais je n’en ai pas le temps. Sitôt qu’elle a fini, j’accuse le coup d’une nouvelle remarque de l’adorable petite teigne sur mes relations plurielles, mais ô combien singulières. Visiblement, la petite n’apprécie vraiment pas, ni n’accepte que je puisse aimer un mâle, fut-il d’une autre race que la mienne. Elle a l’esprit retranché derrière des barrières si hautement élevées de raison enseignée, qu’avec sa petite taille, même le plus grand des efforts ne parviendrait pas à l’aider à le surmonter. Elle parle alors avec Prunelle, plus moqueuse que jamais, et la jolie demoiselle qui m’accompagne rougit sous le compliment que la petite lui fait en souriant timidement. Elle lui répond presque à voix basse.

« Cromax ne m’appartient pas, je ne fais que le suivre en acceptant qui il est. Sa personnalité n’est pas aisément conciliable, mais il me respecte et ne me délaisse pas. »

Bondissant sur l’occasion comme un fauve sur sa proie, je passe un bras protecteur et câlin autour de l’épaule de Prunelle, tout en souriant aimablement à l’Aniathy.

« Et elle ne m’appartient pas plus. Nos routes se sont juste croisées et nous nous tenons la main sur celle-ci. Comme avec Lillith, et comme d’autres avant, comme Cheylas. Il arrive cependant que les routes divergent, mais il ne faut pas en tenir rancœur. C’est ainsi que va la vie. »

Je me tourne alors vers Atanya pour lui répondre aussi, toujours souriant.

« N’ayez crainte, je n’ai jamais forcé personne à suivre ma route, jeune damoiselle. Et si on me dit volage, je n’en prends pas ombrage. Je laisse juste venir les choses telles qu’elles se présentent. C’est ma façon de faire. Soyez donc rassurée, je n’ai aucune intention perverse à votre égard. Je sais modérer ma fougue, je ne suis pas un animal… »

Je me tourne vers Phanie, avec un ton grinçant :

« Contrairement à d’autres. Aussi, je vous conseillerais de ne pas rentrer seule avec l’énergumène qui sied à votre côté. Sait-on jamais si dans un coin sombre, il perde toute notion de lui-même, comme avec son pagne dans la neige, avec la souche ou la sangsue… et j’en passe… »

Mon regard oblique doucement vers le magicien et se fait satisfait et provocateur. J’avais décidé de le laisser en paix, il en a décidé du contraire… Je vide alors le reste de ma chope, la posant sur la table dans un bruit sec et mat.

GM13 a écrit:
Andélys vous écoute en jouant de temps en temps avec Ysoline, toujours assise sur lui. A la question de Lillith, il hausse les épaules et d'un "non" de tête, indique qu'il n'en sait pas plus que vous. Puis, lorsque le pyromancien commence à parler de mettre la nouvelle dans le lit de Cromax, le barbare le regarde attéré de telles paroles, surtout en présence de la dame.

Lançant un regard noir à Filgaren, il lance un peu séchement :
" Si on pouvait éviter de parler de ce genre de choses en présence d'enfants, ce serait sympathique... Et pas devant la personne concernée aussi d'ailleurs. "

Il reprend une gorgée de bière et change sa fille de genou.


Filgowen a écrit:
« Ne vous inquiétez pas pour moi, jeune fille, c’est justement pour les petites gens que je me rabaisse à être si direct, et si vous voulez savoir, j’ai trouvé cette charmante jeune femme dans une forge, la plus cotée de la ville soit dit en passant. »

La nouvelle n’a vraiment pas l’air commode, et je sais très bien que de toute façon, tout ce que je pourrai dire se retournera contre moi. Ca commence avec Cromax qui, étant le premier visé, me traîne encore une fois dans la boue, m’accusant des pires bassesses…

« Héhé, mon Crominou, qui te dit que j’ai pas perdu notion de moi-même lorsque j’étais sur le bateau et que je ne sois pas aller voir ta chère Prunelle ? Phanie, si ça peut vous rassurer, nous ne passerons que par des coins éclairés pour vous raccompagner chez vous… »

Andélys choisit ce moment pour me faire une remontrance quand à mes propos qui pourraient choquer sa fille, cette pauvre petite qui doit se demander ce qu’elle fait par ici. Il ne manque pas de toupet ce balourd…

« Alors, vous, fermez la ! On m’accuse de pouvoir choquer la petite, mais on ne se gène pas pour l’emmener dans une taverne où ça pourrait tourner à la bagarre générale et où traînent des individus bien pires que moi ! Bravo, quel père modèle ! »


Atanya a écrit:
Cromax s'explique et parvient à me convaincre. Je ne connais pas ces gens mais bizarrement je n'ai pas envie de partir, peut-être parce que personne ne m'a encore payer ma chope. Alors qu'il continue avec Phanie, je ne peux m'empêcher de pouffer dans ma chope lorsqu'il lui parle de Filgaren et de sa potentielle perte de contrôle face à une fille. Je m'éclabousse alors tout le visage mais je reste le nez dans mon verre, cherchant une solution pour me sécher le visage sans que personne ne me voit. Plus j'attends, plus l'odeur de la bière me pique le nez et fait tourner la tête. J'ai l'impression de flotter, je pose mon regard à droite et à gauche pour m'arrêter sur Prunelle. Une étrange mais douce sensation me parcourt le corps et réveille mes sens. Le visage toujours dans la chope, je ne décolle pas mes yeux de la jeune fille, personne ne semble me voir car tout le monde écoute Filgaren et Andelys. Ma jupe émet un nouveau ronronnement que je sens vibrer en un endroit plutôt cocasse qui me fait soudain sursauter dans un petit gémissement. Je lâche ma choppe qui vient s'écraser plutôt violemment sur la table à quelques centimètres de la poupée. Toute la tablée se retrouve éclabousser par la bière mais la plus touchée reste Keynthara. J'observe l'assemblée, personne ne parle, tout le monde me regarde.

- Oups...

Le visage trempé, je ne lâche que ce mot, futile et sans intérêt mais qui casse le silence pesant. Des gouttes coulent sur tous les visages et je permets de sourire délicatement, j'ai chaud, mon visage... Je sens mon visage rougir encore une fois, quelle idiote. J'observe les gens qui commencent à s'essuyer puis je reste figer sur Prunelle, une nouvelle fois.

( Qu'est-ce que ?...)

Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et je me surprends à loucher sur le corps de la jeune femme, clignant des yeux et tournant la tête d'une rapidité féline, j'observe le plafond de la taverne, plutôt moche d'ailleurs, puis je prends conscience qu'il faudrait peut-être m'essuyer, seulement, je n'ai rien, ni serviette, ni autre chose et mes bras sont bientôt encore plus mouillés que mon visage et mon corps.


Keynthara a écrit:
La Petite créature avait regardé la jeune Prunelle d’une façon toute ébahie. Sa conception de leur couple, et la tranquillité avec laquelle elle expliquait sa tolérance la laissait scotchée sur la table. Tout ceci la dépassait et elle secoua la tête de droite à gauche en soupirant, encore plus surprise des réponses qu’était venue lui apporter Cromax. Décidemment, Keynthara n’avait pas fini de découvrir des choses étranges à leur sujet, même après avoir passé trois mois en leur compagnie.
Par contre, rien de plus naturel que de voir les deux Sindels se chamailler comme des gosses, rien n’avait changé depuis leur première rencontre et il vallait mieux les laisser faire plutôt que de s’en méler. Ils allaient bien finir par s’en lasser… S’enlacer ? Non, ça ne devait pas être le genre de Filgaren, du moins, c’était à espérer.

« Dit, tu devrais peut-être arrêté un peu de t’en prendre à lui, il va finir par pleurnicher dans les jupes de sa Phanie ! Tu voudrais quand même pas être le responsable d’une rupture précoce quand même ? En plus de ça il cherche des noises avec Andélys, laisse le un peu souffler !», murmura-t-elle hilarde, en se penchant sur Cromax non loin de son oreille en mettant la main devant sa bouche pour cacher ses propos bien qu’elle dévisageait le pauvre gourmand de la table. Peut-être même que ses paroles étaient audibles par ce dernier car Keynthara n’était pas forcément très habile et malgré toute sa bonne foi, la discrétion n’échappait pas à la règle.

Pourtant il sembla que pire qu’elle encore existait. Et oui, Atanya devait être la pire des maladroites, et la pire des femmes à s’attirer les foudres de Keynthara aussi. Cette idiote avait laissé tomber son godet plein de bière juste à côté d’elle, l’inondant de mousse et de liquide houblonneux qui dégageait une infâme odeur. Mais pire encore que de l’avoir recouverte, elle et sa belle robe, de bière, son fluide avait lui aussi été atteint par les projections.

« Espèce de …. Crétine ! Nan mais ça va pas la tête ! »

Sous le choc, n’en croyant pas ses yeux et ses fesses trempées, l’Aniathy ne trouva rien d’autre à dire et à faire à l’instant qui suivi cette mégarde maladroitement menée par la nouvelle. Mais maintenant qu’elle ressentait la colère monter en elle et bouillonner, elle avait une folle envie de lui bondir au cou pour l’étrangler…

(C’est elle qu’il faut bizuter, pas l’inverse !)

Bien décidée à se venger, la gamine se mis à quartes pattes sur la mousse et commença à essorer sa robe sur les genoux d’Atanya qui restait là sur sa chaise à ne pas trop savoir quoi faire. La table était toute mouillée, et tout les gens autour aussi. C’était vraiment du beau travail et Keynthara retrouvait à nouveau son sourire parce qu’en observant le visage des gens, et surtout celui de la Fenris, il y avait de quoi se marrer…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:32 
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Le magicien semble faire les frais de nombreuses remarques et regards de travers. Ainsi, après la pique d’Atanya et la mienne, c’est de celle d’Andelys qu’il souffre, bien plus acérée que les deux précédentes. Finalement, je me dis que j’ai presque été gentil avec monsieur Maladroit, qui va bientôt ne plus savoir où se mettre s’il continue à déblatérer des inepties insensées. Il répond d’abord à la jeune femme, se faisant prétentieux et présentant sa compagne comme un produit de luxe trouvé au milieu d’armes et d’armures dans un rayon d’une forge de luxe. Le voilà qu’il prend la grosse tête avec sa demi-fortune et sa coupe en brosse… en…balais, même…

Il poursuit en me parlant, me nommant par son habituel sobriquet qu’il sort je ne sais d’où : Crominou. Comme si j’étais un elfe croisé félin… Le vil filou félon qu’il est ne sait certainement pas ce qu’est un chat. Il faut dire, à force d’élever des sangsues gluantes, il ne doit plus avoir le cerveau en bon état de fonctionnement. Le sous-entendu qu’il fait par la suite pour m’irriter et me provoquer me passe largement au dessus de la tête… Il fait ce qu’il veut… Et puis, j’étais certainement plus occupé avec mon Lillith et Cheylas, voire toute une armée orque – je me souviendrai de cette nuit toute ma vie – que pour me soucier des actes de la charmante demoiselle qui m’accompagne, et que Atanya ne se prive pas de mater dans les règles de l’art, sans se faire remarquer par quiconque. Sur ce, la petite Poupée sur patte se permet de ‘presque’ discrètement me faire remarquer qu’il n’est pas très aimable de m’acharner sur le sort du pauvre Filgaren, qui décidément en prend plein la tronche, et ce n’est pas fini…

Car ma Prunelle ne réagit pas aussi bien à l’affront. Elle semble outrée par ce que le Sindel gauche vient d’insinuer à son propos et… ça se comprend. Alors que la chope encore à moitié pleine de la Fenris vient s’écraser sur la table, inondant la robe verte de l’Aniathy et sa petite coiffure boulesque et éclaboussant toute la tablée, Prunelle se lève avec furie, et passe devant Andelys qui menace Filgaren de son épée pour lui envoyer en pleine tronche une baffe dont il se rappellera encore dans une semaine, accompagnée d’un jet de voix :

« Goujat ! »

Ce qui bien entendu signifie que tout ce qu’il a avancé est totalement faux, et ne fait finalement que le discréditer encore davantage auprès de sa Phanie. Décidément, le bougre ne sait pas s’y prendre… Mais je n’ai pas le temps de la féliciter. Le barbare rengaine avec virulence sa lame et sans un mot de plus, il soulève sa fille du sol et sort de la taverne, rageur, claquant bruyamment la porte derrière lui… Quelle hargne…

Je reste un instant pantois, éclaboussé de-ci de-là de gouttelettes de bière, sans rien dire, complètement dépassé par la situation qui déborde légèrement de toutes parts.

Prunelle croise alors le regard d’Atanya, qu’elle semble assez bien interpréter, et assez mal prendre, puisqu’elle fronce les sourcils sévèrement avant de s’accrocher à nouveau à ma taille, passant sa main derrière mon dos.

C’est le déclic qui me fait m’apercevoir de la situation, et je prends la main de Prunelle dans la mienne tout en me levant pour dire, tout sourire, au tavernier qui regarde notre table d’un air inquiet :

« Tavernier ! Une autre tournée ! C’est à boire qu’il nous faut ! À boire et à rire ! »

Il s’empresse aussitôt de remplir quelques nouvelles chopes, sans même prendre la peine de les compter, et pose le tout au centre de la table, sans même passer un coup de torchon sur celle-ci, où écume encore la mousse de la bière d’Atanya.

Sans attendre l’avis des autres, je me saisis d’une chope encore indemne – ça devient rare – et je la lève vers mes lèvres pour en boire une bonne rasade, tout en commençant à sentir les premiers effets de l’alcool sur mon organisme, quelques picotements au bout des doigts et une bouffée de chaleur provenant de mes entrailles.

Alors que je m’assieds, Prunelle se pose sur mes genoux, les préférant sans doute à la chaise un peu rustique de l’auberge. Mes derniers mots sont pour Filgaren.

« Allez, Filgaren, range tes rancœurs et bois de bon cœur. Ce soir, c’est la fête ! »

Et de nouveau, je bois une gorgée…

Atanya a écrit:
Je regarde autour de moi cherchant quelque chose pour m'essuyer mais je me rabats sur mes petits biceps pour éponger mon visage. Soudain je vois arriver vers moi la petite poupée folle de rage. Elle m'insulte et me prend pour une folle, je m'apprête alors à lui répondre dans le même langage mais elle n'attend pas de réponse et préfère essorer sa petite robe verte sur mes cuisses. "Criii". Je recule vivement ma chaise et repousse violemment Keynthara devant moi. Je me lève d'un coup mais emportée par mon élan, je perds l'équilibre et finis ma folle course titubante sur les genoux d'un homme aux allures de pirates. Surpris, il me dévisage tandis que ses copains ricanent odieusement. Il les regarde, souris et pose sa main sur une de mes fesses. Je me lève en lâchant un "Ah ! Gros con".

Je déteste ce genre de personnage, ils servent à rien, ne parlent que de bagarres et de femmes et n'ont aucune délicatesse pour ses dernières. J'en profite pour lui asséner un coup de coude dans la mâchoire. Je reprends ma chaise sans poser un regard sur le pervers idiot, pour la reposer devant moi, sous la table mouillée.

Je lève la tête mais au lieu d'apercevoir l'aniathy, je vois de nouvelles chopes de bière pleines. Je passe derrière Cromax et Prunelle, excédée, et me dirige vers la sortie pour m'éloigner des représailles du pirate voire de Keynthara, en tout cas ici, ça part en vrille. Au passage, je ne sais pas ce qui me prends, je profite que Cromax soit penché pour se servir une nouvelle chope de bière pour passer discrètement et délicatement la main contre la nuque de Prunelle puis je continue droit devant moi, sans me retourner.


Léonid Archevent a écrit:
Alors que je m’apprête à rentrer, la porte claque, laissant passer le colosse et sa fille, manquant de s’écraser sur mon visage au passage. Précipitamment, je m’écarte pour lui laisser le passage, alors qu’il grommelle une vague excuse tout en refermant la porte qui manque de s’arracher de ses gonds. Pétrifié, je regarde la montagne tirant son enfant par la main s’éloigner d’une démarche rageuse, avant de fixer mon regard sur Lillith lorsque le bruit de ses pas a fini de résonner dans les rues.
Néanmoins, ma flamme ne m’a pas quitté, et je rajuste mes vêtements, l’air toujours aussi gaillard. Je prends une grande inspiration, et saisis la poignée de la porte.

« A sortie fracassante, entrée fracassante ! » j’annonce avant d’ouvrir la porte à la volée, et d’analyser la salle d’un coup d’œil d’une acuité qui m’étonne moi-même sous ma poussée galvanisatrice.

(Analyse la situation, Archer Oranien !)

Situation : l’équipée est toujours à la table, manifestement de mauvaise humeur malgré l’air enjoué qu’affiche Cromax pour leur remonter le moral. En effet, l'air qu'ils affichent eux est ronchon.
Problème : ils sont trempés, manifestement de bière à en juger par les tâches mousseuses qui jonchent la table ! La provenance de ce problème nous amène aux éléments auxiliaires de l’examen.
Eléments auxiliaires : la Fenrisienne se dirige vers la sortie. A en juger par son air contrit, et le fait que la chope renversée est à la place qu’elle occupait, c’est elle la renverseuse, et elle est également en possession de ma cape, jadis cape d’Onmal Archevent.
Solution : Léonid Archevent, en avant !

Plein de cette résolution pleine de bon-sens, je me dirige vers la Fenris. Cette fois ci, je ne rougis pas, au contraire, je me sens invincible, plus rien ne peut m’arrêter ! Je me saisis de ses bras et l’entraîne malgré elle, trop frappée de stupeur qu’elle est, jusqu’à la table, l’amenant sur mes pas à la manière d’une valse. Au passage, je ne peux m’empêcher d’entendre à mon oreille un léger gargouillis provenant de son estomac, que j’enregistre scrupuleusement pour la suite de mon projet.
Au milieu de mes rondes entraînantes, une verve étonnante me saisit... une éloquence dont je ne me serais pas cru capable, et je prononce comme si c'étaient des paroles ordinaires:

Vous me voyez enchanté de vous contempler
et c'est un grand honneur que vous me feriez
en m'autorisant à passer la nuitée
à vos côtés, que je puisse rattraper
l'indignation que j'ai dû vous infliger
et me permettre d'admirer votre beauté.
Car en effet, je peux bien vous l'avouer,
l'ayant déjà plus qu'assez laissé transpirer
pour que vous l'ayez aisément pû deviner:
votre joliesse, mon coeur a transpercé.
Je fus frappé par la foudre à vous regarder;
c'est au littéral que je suis enchanté.

En fin de parcours, je lui lance un dernier regard puis je la dépose délicatement sur sa chaise avant de m’incliner.

« Vous dansez divinement ma chère. Maintenant, ne bougez pas, je vais chercher de quoi vous sécher. »

Je regarde ensuite la tablée trempée avant de souffler d’un air réprobateur :

« Ahlala, on ne prône pas la propreté ici ! Attendez. »

Je me dirige vers le comptoir, où trône la tavernier à l’air le plus patibulaire qu’on puisse concevoir. Malgré ça, je ne me démonte pas, et lui annonce d’un air plein d’entrain :

« Quelque chose de bon à boire et à manger, et de quoi s’essuyer ! »

Le tavernier me fixe comme si je lui avais demandé de m’apporter une relique, avant de s’éloigner en poussant un grommellement guttural pour revenir avec une demi-douzaine de chopes remplies de ce même liquide âcre qu’il ose appeler une bière, une assiette remplie de ce qui semble être les défections d’un chien, et des chiffons dont je ne me servirais pas pour essuyer une auge.
L’air catégorique, je lui envoie d’un ton sans réplique :

« Je ne vous ai pas demandé des ordures, je vous ai demandé quelque chose de bon. Vous n’avez rien de propre ici ? »

Le tavernier me fixe un moment, avant de faire un geste très significatif du pouce et de l’index, qu’il frotte l’un contre l’autre.

(Ben voyons.)

« Pour quelqu’un de muet, vous savez drôlement bien vous faire comprendre vous. »

Alors qu’il prend mon compliment d’un air goguenard, je plonge rapidement ma main dans ma bourse bien garnie… heu ?
Ma bourse bien garnie ?! Comment est-ce que c’est possible ? Il ne me restait que 5 yus ! Il faut qu’il y ait eu un miracle pour que…


P.P.S: J'ai pris la liberté d'adjoindre votre part du butin à vos affaires.


Malgré moi, j’ai un petit sourire alors que je prends une poignée de yus dans que je dépose devant le tavernier.

(Sacré Deniam-kanal !)

L’air plus que satisfait, le tavernier empoche le tout d’un geste de rapace avant de disparaître dans une arrière-salle. Cette fois-ci, le résultat est beaucoup plus probant : il porte un caisson rempli de bouteilles diverses, bière, mais aussi vin, rhum, whisky, et même eau-de-vie.

(Mmh… je me demande si c’est très raisonnable. Enfin, ça vaudra mieux que cette eau de vaisselle…)

Au niveau de la nourriture aussi il y a de quoi être content : cette fois ci, on peut distinguer dans l’assiette fumante des morceaux de viande et de pommes de terre, et même des légumes. Le tout répand une agréable odeur de ragoût et, comble du raffinement, une cuillère trône fièrement au centre de l’assiette.
Cette fois-ci, le tissu n’est plus de simples haillons crasseux, mais divers torchons, morceaux d’habits déchirés et autres serviettes, qui paraissent fabuleusement propres malgré quelques tâches sur la plupart des ustensiles essuyatoires.

« Merci ! Vous voyez quand vous voulez ! » dis-je d’un ton chaleureux au tavernier qui répond par un non moins chaleureux majeur dressé, me montrant par là ce qu’il pense de mon avis.

Malgré l’accueil des indigènes, ma mission est en tout cas un succès, et je peux revenir d’un air triomphant, la caisse entre mes bras musclés –oui, j’ai des bras musclés, arrêtez de ricaner-, surmontée de la pile d’essuie-tout, elle-même surmontée par l’assiette pleine de promesses gastronomiques.

« Le ravitaillement ! » je claironne comme un héraut venu apporter l’espoir sur le champ de bataille, poussant les chopes indignes tout en laissant glisser mon lourd paquetage sur la table.

« Distribution générale ! Et les dames d’abord ! »

Je dépose l’assiette devant moi, et me saisis de quelques pièces de tissu, les distribuant à Keynthara, Phanie, Prunelle, finissant par la Fenris, passant de personne en personne comme un derviche-tourneur de Rana, laissant tomber de quoi s’essuyer entre les mains de l’une pour passer aussitôt à l’autre.

« Pour vous, ma dame, j’ai pensé à quelque chose de spécial qui me fera peut-être mériter de connaître votre nom.
Itadakimasu » je termine en joignant les mains.

Tout en lui remettant une serviette élogieusement blanche, je fais glisser l’assiette devant elle, puis poursuis ma distribution, cette fois-ci pour Cromax et Filgaren.
Une fois que l’assemblée des trempés se met en phase de ne plus l’être, je choisis une bouteille au hasard parmi mes trophées avant d’en retirer le bouchon. Elle est malheureusement dépourvue d’étiquette, mais cela ne m’empêche pas de trinquer joyeusement avec les autres, chacun ayant choisi sa bouteille, avant d’en avaler une bonne rasade.
Aussitôt, j’ai l’impression que du feu liquide parcourt ma gorge pour venir atterrir dans mon estomac comme un explosif, semant le chaos parmi mes entrailles. Je m’étrangle pour ne pas tousser, fixant la bouteille comme si je m’apprêtais à voir un malin génie en sortir.
En tout cas, la bouteille est identifiée : c’est du tord-boyaux, et je sais pourquoi ça s’appelle comme ça maintenant ! Malgré les signaux d’alerte de mon cerveau, je souris joyeusement à l’assemblée, les yeux rendus larmoyants par la forte teneur en alcool du liquide.
Je mets ensuite à exécution la dernière phase de mon plan, lançant à mes compagnons :

« Dès que vous aurez fini, vous pourrez nous bizuter tous les deux ! Car vous êtes avec moi n’est-ce pas ? » je dis avec un grand sourire en fixant la belle Fenris.


Filgowen a écrit:
Rentrant la tête entre les épaules pour éviter de la perdre, je regarde avec horreur la lame du barbare se lever au dessus de moi… Heureusement pour moi, il finit par la ranger et quitter la taverne avec sa fille, sûrement pour lui éviter la compagnie des soudards qui se trouvent ici.

Malheureusement, je ne suis pas encore à l’abri des coups et Prunelle ne tarde pas à me mettre une jolie baffe, suivie peu de temps après par Phanie qui ne se gêne pas pour me donner la même mais de l’autre coté, restant tout de même à mes cotés malgré l’air outragé qu’elle prend… Je ne suis pas sorti de l’auberge, c’est le cas de le dire.

Entre temps Cromax a commandé de nouvelles chopes de bière et m’invite à boire pour oublier, ce qui n’est pas si bête en effet, sauf que boire ça donne faim… et puis grâce à la petite nouvelle à l’humeur massacrante, nous avons droit à un baume réparateur et légèrement collant à base de mousse. C’est alors que Leonid et Lillith reviennent parmi nous, l’archer ne se sentant plus et se mettant à danser et chanter pour une raison totalement inconnue, nous apportant des serviettes au passage et servant une assiette de nourriture à la nouvelle…

« Et oh ! Et nous alors ? On a pas à manger ? Patron !! Deux Porc grillés et que ca saute ! T’auras un supplément si tu fais vite !! »

A mon avis, notre cher tavernier va faire un bon chiffre d’affaire ce soir, surtout avec une bande de pochtron et de gourmand comme nous. Pourquoi ne pas se lancer dans un nouveau concours ?!

« Les amis, un petit concours s’impose ! Personne n’est forcé de participer ! Concours du plus gros mangeur ! Celui qui arrivera à me détrôner recevra la modique somme de 300 yus, à l’inverse si je gagne, chacun des participants me devra 100 yus, ça vous va ? »



Lillith a écrit:
A peine nous entrons dans la taverne qu'Andèlys nous fonce dessus de toute sa carrure. Il a l'air vraiment en colère et je dois me jeter sur le coté pour ne pas me prendre le géant en plein face. Il claque la porte avec violence.

"Andèlys !"

Mais il est déjà loin, bien décidé à ne plus revenir. Je me retourne vers la tablée et vois Atanya qui prend aussi la direction de la sortie.

(Décidèment... Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?)

De ce que je peux observer, Filgaren est en partie la cause. Et pour preuve, les demoiselles encore à la table lui passent quelques gifles biens senties. De la biuère recouvre aussi la table et tous ses occupants. Visiblement, on a raté quelque chose. En tout cas, Léonid, fidèle à sa promesse, ne compte pas laisser partir Atanya et la rattrape avant qu'elle sorte, pour ensuite déblatérer une tirade pour la charmer. Il va ensuite au comptoir pour chercher de nouvelles boissons et de quoi essuyer les dames.

Je vais m'asseoir à coté de Cromax et Prunelle et repose ma choppe vide.

"Y'a eu de l'agitation à ce que je vois..."

Léonid revient avec des plats bien garnis et des bouteilles diverses. Filgaren en profite pour lancer un défi stupide à toute la tablée.

"Un concours de gloutonnerie avec toi ?! Je sais bien que 100 yus à perdre sont bien peu face à notre dernière paye, mais la compétition sera vaine... Désolé, mais je crois que je vais plutôt me contenter de la boisson..."

Je tends le bras pour atteindre une grosse bouteille à la contenance claire et sirupeuse. Je renifle un peu le goulot dont l'odeur sucré me tente plus que raison. Sur l'étiquette, un main tremblante a inscrit RHUM.

"Humm, goûtons... Cromax, Prunelle, vous en voulez ?"

Après m'être servi, je leur montre la bouteille comme si c'était un objet rare.


Keynthara a écrit:
La table et l’auberge s’étaient transformées en un comique pugilat où la cible principale était une fois de plus Filgaren. Décidément, il était le clou de la soirée, ou plutôt le clown, parce qu’il était tellement grossier que les femmes se sentaient obligés de remettre ce vilain personnage en place. Il n’avait qu’à bien se tenir et faire dans la raffinerie. Finalement, heureusement que la petite d’Andélys avait pris le grand large accompagné de son cher papa. Il était certain que les discussions du coin et les mésaventures autour de l’alcool n’étaient pas forcément de tout public. Pour Keynthara déjà, ses oreilles chastes se trouvaient souvent offusquées par les propos dérangeant des autres, alors elle pouvait bien se mettre à la place de cette gamine si mignonne qui l’avait presque fait jalouser sur le moment…

En tous les cas, l’Aniathy était on ne peut plus fière de la réaction en chaîne qu’elle avait entraînée auprès de la Fenris. Elle s’était retrouvée sur les genoux d’un soûlard qui ne s’était pas retenu plus longtemps de la tripoter. Keynthara n’avait même pas compris la réaction outrée d’Atanya. Après tout, elle devait bien s’attendre à ce genre de chose vu son absence de tenue qui mettait les hommes dans un sacré état on ne peut plus prévisible.

Une nouvelle flopée de boissons alcoolisées fit son apparition à ses côtés et regardant sa bouteille tenue entre ses minuscules mimines encore pleines de bière, elle réalisa qu’elle n’y avait pas encore touché, retenue par toute l’agitation environnante. Elle l’agrippa donc et jetant un dernier regard plein d’avidité dans le fond crémeux du fluide comme pour vérifier qu’il ne s’était pas transformé en autre chose qui aurait pu être mauvais pour elle. Mais l’odeur et l’effet que ses effluves avaient sur elle restait toujours inchangé. C’était comme une drogue pour elle, qui était en cet instant devenu un besoin. Ce besoin était sans doute encouragé par tous les autres qui s’adonnaient à la boisson autour d’elle sans même l’attendre…

Renversant au-dessus d’elle la bouteille en attendant que le tout lui dévale dans la bouche jusque dans le fond de sa gorge, quelques traînées blanches s’échappèrent de la commissure de ses lèvres. C’était un onctueux plaisir qui s’insinuait dans son corps en état d’euphorie. Ce délice jouissif la faisait sourire et même frémir, là, au milieu de tous plongés dans leur chope. À ce moment-là, la Petite ne pensait plus à rien, juste au présent, juste à son corps qui regagnait de sa magie, de son essence, de sa force de la vie artificielle qui l’avait un jour animé pour ne plus jamais l’abandonner.

Laissant alors retomber la grosse fiole complètement vide dans un claquement de bois et de verre, Keynthara laissa échapper de sa bouche un « Ahhh ! » de contentement, passant sa langue en douceur pour récolter les derniers substrats de ce jouissant nectar crémeux en fermant à demi les yeux. Son visage semblait comme illuminé d’une gaîté encore jamais vue par les autres. Elle était bien, elle était entourée de ses amies, elle se sentait vivre pour de vrai, elle était joyeuse, et elle riait toute seule sans prendre garde aux quelques disputes qui avaient fait rage mais qui s’étaient déjà apaisées. Seul Atanya demeurait pantoise pour une région que la gamine ignorait, sans doute parce que les choses ne s’étaient pas passées comme elle l’avait peut-être souhaitée…

Mais Léonid fit son entrée d’une façon qui tranchait net avec tout ce qu’elle avait pu voir de ce jeune homme depuis l’heure passée. Il lui avait pourtant semblé timide et naïf bien que courageux, dans le fond, mais là, son comportement dépassait son entendement. Il dansait, il chantait, et il s’était saisi de la Fenris comme jamais Keynthara n’avait vu faire avec une femme. Avec tant de douceur, et de fermeté en même temps. Il semblait vraiment déterminer à se rattraper, et à conquérir le cœur de sa belle, il ne pouvait vraiment pas en être autrement…

« Merci pour les serviettes l’ami ! Par contre, pas à manger pour moi, suis désolée, je suis Aniathy, ya rien après ma gorge au cas où tu le savais pas ! »

La jeune mignonnette ouvrit sa bouche en grand en pointant l’intérieur de celle-ci de son index en s’essayant à un « regarde » qui ne fut vraiment pas compréhensible dans cette position écartelée du faciès. Elle n’avait pas l’impression du tout de passer pour une idiote comme ça, pourtant c’était certainement ce qui dû passer par l’esprit des gens qui avaient eu le malheur de la regarder à cet instant. Il fallait espérer que ce ne fut pas le cas de Léonid à qui cette démonstration était pourtant adressée.

À présent debout sur la table, se dandinant comme si elle était sous sa douche, elle essuyait la bière qu’elle avait totalement ignorée pendant qu’elle s’était concentrée sur sa potion magique. Elle était d’ailleurs toujours sous l’emprise de cette dernière car elle l’avait l’impression de flotter dans les airs, et dans ses yeux brillaient la lumière divine qui venait de lui être accordée…

« Moi je miseuh tout sur le morfaleuhhhhhhhh ! Je suis sûre que personne ne peut le battre ! T’as vu hein, je suis gentille avec toi pour cette fois ! Profite-en, je sais pas si ça va durer »

Et sur ces mots, elle lui balance le tissu mouillé d’alcool à la figure en se pliant de rire, s’affalant directement sur ses fesses sans même comprendre ce qu’il s’était passé, coupant dans le même élan son rire sarcastique. Une glissade sur la bière, c’était forcément inévitable…

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:36 
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Durant cette gorgée qui s’éternise sous le regard de Prunelle, alors que je louche vers elle tout en buvant, je ne remarque pas la Fenris et ses mésaventures en aventures, son arrière train, de porc en porc. Jamais pourtant je te le jure, je n’ai pu oublier son corps… Mais… Ceci n’est pas très important, puisque l’essentiel est que je n’ai pas vu ce qui se passait avec ce marin d’eau douce, misogyne et macho macho men, qui se fait dûment insulter par la belle qui veut sa revanche, qui veut tenter sa chance, encore et encore alors que l’homme, plaçant sa main sur son p’tit cul, cherche le chemin… le chemin d’on ne sait quoi, mais c’est la sortie qu’il trouvera, puisqu’irritant Atanya, celle-ci se dirige vexée vers la porte de la taverne sans que je la remarque, me resservant une autre bière, encore, sans m’apercevoir non plus la caresse qu’elle fait à Prunelle, qui aussitôt lui rétorque un regard noir et glacé, sans aucune sympathie, qui est presque surprenant de la part d’une personne aussi timide qu’elle.

C’est alors qu’un autre client de la taverne se ramène, à l’instant où je récupère ma chope en posant à nouveau mon regard sur Prunelle, et se poste droit devant la demoiselle sur mes genoux pour nous viser elle et moi avec un petit objet étrange muni de boutons et d’une fente, ainsi que d’un petit trou par lequel il semble nous regarder. Il n’a pas l’air très net, ce vieux type avec ses cheveux ébouriffés et sa blouse blanche pleine de taches noirâtres. Il fait légèrement savant fou sur les bords, mais un savant fou bien imbibé ! Il annonce alors d’une voix éraillée et peu assurée :

« Att…attention ! Hips… Le peutit zoziau va sortiiir ! »

Je m’apprête mentalement à cacher les yeux de la presque chaste Prunelle pour ne pas qu’elle soit choquée de cet exhibitionniste de mauvaise augure, mais l’homme me prend de vitesse et appuie sur son bouton pour déclencher un petit bruit, un ‘tchouk’, avant de grésiller un instant pour laisser apparaitre instantanément un petit carré blanc luisant qu’il saisit pour l’agiter au dessus de sa tête en marmonnant des choses incompréhensibles.

« C’est la tchouk-tchouk musique, machine à tchouk… »

Et puis, quand son délire se finit, il nous tend le petit carré blanc qui s’est soudainement marqué, comme par magie, de mon image et de celle de Prunelle. J’ouvre des yeux grands comme des noix en voyant le résultat de cet acte magique totalement innovateur et génial, restant bouche bée, tout comme ma compagne, devant le vieux soulard qui sourit de toutes ces dents gâtées devant notre réaction stupéfaite. Il nous annonce alors fièrement, tout en tendant son engin et la petite illustration magique :

« Vous êtes siiii mignons tous les… Hips…deux ! J’vous fais cadeau de mon Poly-Harmonisateur d’Ondes Transmises par des Organismes, ou appareil P.H.O.T.O pour les intimes… et … boups, vous semblez être intimes… Héhéhéhé ! »

Je me saisis du… machin alors qu’il nous regarde d’un air hagard, tirant la langue en louchant. Je ne manque pas l’occasion pour tester sa machine en le visant pour à mon tour appuyer sur le petit bouton à ‘tchouk’, alors qu’il éclate de rire, voyant la petite image sortir du ventre de cette machine infernale, le représentant trait pour trait…


« Bwahahaha ! Gardez-là ! ça…hips vous fera un souvenir du vieux Aïn Chtaïn ! »

Et puis, il va aux suites d’Atanya, quand soudain la porte s’ouvre avec fracas pour laisser entrer un Leonid déluré et réveillé, en pleine forme, défonce presque la porte pour faire son entrée remarquable et remarquée dans une auberge soudainement muette devant ce spectacle pour le moins surprenant d’un Oranien réveillé qui emmène danser Atanya dans une valse endiablée durant laquelle il récite quelques vers bien placés dans l’unique but de se faire la belle… heu… dans l’unique but qu’Atanya ne se fasse pas la belle en nous quittant déjà.

Je saute sur l’occasion pour brandir ma nouvelle arme et les viser avec précaution lorsqu’ils tournent devant moi. Avec habileté, j’arrive à les immortaliser alors que Leonid a un sourire séducteur et enjoué, et où Atanya parait complètement paumée, virevoltant sans savoir ce qui lui arrive. Le petit bruit magique retentit et… c’est dans la boite ! Décidément, ce petit jeu très sympathique me plait beaucoup, et Prunelle glousse à mes côtés en voyant le résultat de ma picturalisation de cette danse frénétique et motivée par de nobles sentiments : l’amusement, la fête et… et c’est déjà bien, nous ne dirons rien du reste.

Lorsqu’il abandonne Atanya sur une chaise pour s’encourir vers le comptoir, je finis la chope que j’ai en main après avoir rangé les trois précieuses images qui ressortiront bien à un moment ou un autre, tôt ou tard, en souvenir de cette soirée qui s’annonce d’ores et déjà inoubliable.

Bientôt, l’archer revient les mains pleines de nouveautés très encourageantes pour la suite de la soirée : petits plats pour ces demoiselles et grandes bouteilles pour ces messieurs. Bonnes nouvelles en perspectives, surtout que les premières prendront certainement aussi de la bouteille, et pas dans le bon sens du terme ! Du goulot au gosier, et par la voie la plus rapide !

J’en oublie les quelques gouttes de bière qui ont maculé mon armure de petites taches presque invisibles… Après tout, autant les laisser. Ne soyons pas tatillons sur la netteté irréprochable d’une armure qui quelques jours auparavant était tachée de sang et qui lui maintenant de sa clarté d’antan.

Mais il en est un qui toujours trouve à redire sur les événements. Ainsi, Maître Filgaren, par l’odeur des petits plats alléché, nous tient à peu près ce langage : il se dit contrit de ce manque d’attention de la part du sieur Leonid, qui visiblement titille sa verg… verve séductrice en offrant la becquée à la demoiselle sur laquelle il a jeté son dévolu, ainsi que sa cape.

(Il n’y arrivera jamais !)

(Mais si il y arrivera, il fait ça comme un chef, regarde le !)

(… il n’y arrivera jamais…)

Quoi qu’il en soit, le Sindel gourmand ne compte pas se laisser oublier si facilement, et les joues encore chauffantes des deux baffes qu’il s’est pris, il gueule très poliment au tavernier muet qu’il prendrait bien un fromage… heu… un petit plat, corbeau affamé que voilà… Petit plat qui est plutôt grand, en fait, puisque le maître mangeur commande deux port-salut… heu… deux porcs salés… heu… Deux porcelets… mince… deux cochonnailles grillées, sans doute de quoi satisfaire son appétit d’ogre. Après sa commande, le voilà qu’il lui prend d’inventer un concours de mangeaille, qu’il est certain de remporter. Visiblement, le bougre tient à renflouer ses poches lésées par son appétit titanesque. Poliment, mais avec réalité, mon petit flocon de nouveau à mes côtés refuse l’invitation en argumentant simplement qu’il est impossible de battre un tel goinfre, ce à quoi je me contente de répondre :

« Pas faux… »

Alors, il aborde le sujet tant attendu : la boisson, l’alcool, les bouteilles qui nous attendent désormais et dont Leonid semble déjà avoir fait les frais en avalant un coup de gnole qui lui retourne les boyaux, juste après quoi il se dit prêt à se faire sauvagement bizuter par le reste du groupe. Je lâche un petit rire accordé à cette pensée, mais mon attention est bien vite déviée par la proposition alléchante de mon amant des glaces, qui saisissant une bouteille au hasard, nous en propose à Prunelle et à moi. Je vois avec ferveur les lettres danser sur l’étiquette : Rhum.

Aussitôt, je m’empare de trois godets qui trainaient sur le plateau pour les installer devant mon amant et moi, alors que déjà la petite Aniathy se tronche la figure avec sa petite bouteille spéciale pour elle, qui malgré moi me rappelle aussi quelques souvenirs de la quête sur Verloa, concernant mon amant et moi. Lillith se sert et nous présente la bouteille. Avide, je m’en empare et en remplis les deux godets restants, mais pas plus haut que le bord, avant d’en tendre un à la demoiselle qui n’ose rien me refuser, pour prendre l’autre et le lever (le godet).

Mais alors que je me prépare à gouter au précieux liquide alcoolisé, regardant langoureusement mon amant comme pour le remercier de cette bonne idée, Lysis me crie une pensée.

(Attends ! Regarde comment ça se prend… Et cul-sec, je t’en prie !)

(Moi ? Jamais…)

(Tsss…)

Se rendant invisible aux yeux d’autrui, elle s’approche, miniature, de mon verre bien rempli, et la petite coquine jette sur l’alcool un petit sortilège de feu qui embrase le liquide sous les yeux ébaubis de toute la tablée, qui doit s’imaginer que je possède quelques pouvoirs calcinant, très chauffants, allumeurs et… ils n’auraient pas tort, en fait…

Voyant la flamme danser devant mes yeux, et sans hésiter une seconde, j’approche rapidement le verre de mes lèvres et d’un coup d’un seul, je le finis.

Et puis j’explose de l’intérieur. Ou du moins, c’est la sensation que ça me fait. J’ai l’impression d’avaler du feu, une flamme qui danse dans ma gorge. Plaquant mon verre contre la table dans un bruit mat, je ne peux lâcher qu’un :

« AH »

surpris avant de ressentir le reflux de brulant s’éprendre de mon corps et épouser mon sang…

Je reste une seconde sans rien dire, reprenant ma respiration, avant de dire en souriant :

« Ça déchire ! »

Atanya a écrit:
Alors que je ne suis qu'à quelques mètres de la porte, elle s'ouvre et je vois Léonid entrer. Il semble observer la salle, puis il finit par poser son regard sur moi. Qu'est-ce qu'il fait ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il fait, je baisse machinalement la tête pour éviter son regard mais je sens sa main me prendre le bras.

- Hé !

Surprise, je n'essaie pourtant pas de m'échapper, il me conte fleurette avec des mots qui font mouche. Je ne suis pas habituée à valser et encore moins à entendre des poèmes, surtout pour moi. Je ne suis pas fan des mots doux et des flatteries, mais étonnamment, je me sens troubler à ces mots. Il me pose délicatement sur la chaise, je ne sais pas quoi dire, je le fixe la bouche ouverte. Il part me chercher de quoi m'essuyer et me sustenter, c'est gentil ça. Je reprends mes esprits et me retourne vers la tablée. Filgaren essuie deux baffes ce qui à pour effet de me faire lâcher un pouffement ridicule. Wow, c'est quoi ça ? C'est quoi ce rire ?

M'engueulant comme une idiote, je ne fais pas attention au retour de l'archer. Il dépose devant moi une belle assiette de viande et de légumes dont le fumet me fait frétiller les narines, ma faim tantôt oublier, revient au galop. Sans le remercier, j'empoigne vivement mes couverts et commence à manger en soufflant légèrement pour refroidir mon repas. Après ma première bouchée, je prends un tissu qu'a gentiment déposé à côté de moi Léonid. Je m'essuie le front, le visage, la poitrine, le ventre et enfin les cuisses, joliment mouillées par la poupée... Je lui jette un regard noir, mais elle est occupée à avaler son fluide... Ah, fluide... J'en baverais... Je reste immobile, la regardant avec envie, avaler la substance magique. Je soupire de jalousie puis continue mon repas.

Lilith, l'homme que je ne connais pas encore, revient et s'assoie non loin de moi. Je lui fais un signe de tête pour le saluer, la bouche remplit d'une patate juteuse. Je lui souris mais le légume passe entre mes dents et se transforme en purée de pomme de terre et de salive.

- Oups, Echcusez-moi.

Encore une fois, tu t'aies rendu ridicule ma pauvre fille. Tendant le bras à gauche de ma tête, l'archer prend une des bouteilles que contient la caisse qu'il a apporté et s'empresse de boire une lampée en invitant les autres à faire de même. Il se tourne vers moi, je m'apprête à lui dire mon nom pour le remercier, mais il me parle de ce bizutage absurde.

- Je ne ferais pas ce bizutage, d'habitude c'est moi qui bizute...

Je lui fais un clin d'oeil, il a les larmes aux yeux.

- Je vous fait autant d'effet ? En tout cas merci pour le repas et les chiffons, je vais revoir mon opinion envers vous maître archer aux yeux de gemmes. Mon nom est Atanya.

Quelques flatteries ne font pas de mal et j'invite le jeune garçon à s'asseoir à mes côtés en tirant une chaise près de moi. J'observe Cromax, enfin Prunelle, mais elle est cachée par le sindel qui s'amuse avec une étrange boîte. Bof, je continue à manger, jusqu'au moment où Filgaren annonce un étrange concours de gloutonnerie, Hum, ça m'intersesse pas, c'est très con comme affaire.

Soudain, une flamme apparaît dans le verre de Cromax qui s'était servit à boire pendant ce temps là. La bouche mouillée et brillante, j'observe avec admiration cette étrange magie, c'est un mage ? Un mage avec une grosse épée en tout cas. Il avale ensuite goulument la substance, j'ai mal pour lui. Il revient à nous dans un long "Ah" qui me réchauffe de par son haleine brûlante. Stupéfaite mais affamée, je retourne à mon repas qui commence peu à peu à refroidir


Léonid a écrit:
Apparemment, tout le monde à l’air d’apprécier mon initiative, ce dont je ne peux qu’être ravi. Enfin… tout le monde, sauf l’Aniathy, qui semble s’être réservé sa cuvée personnelle pour l’occasion, cuvée que je reconnais après un rapide examen pour l’avoir déjà vu absorbée en quelques occasions par mon père et, plus récemment, par Junzhen : un fluide de lumière.

(Rana ! C’est bien ce que je me disais : cet être à l’âme d’enfant et au corps artificiel est une servante de Gaïa !)

Dans un silence respectueux, j’observe la petite Keynthara absorber ce fragment de la puissance de la Dame de lumière si naturellement, comme si ce n’était qu’une simple grenadine. J’ai l’impression de me trouver devant une véritable incarnation de l’innocence et de la candeur : dans le cas où l’on devrait considérer une Aniathy comme une simple enveloppe de magie –ce que je ne cautionne pas-, alors Keynthara est une enveloppe de lumière.
Cependant, j’ai droit à une autre surprise, apprenant que les Aniathy n’ont pas d’estomac : apparemment, juste une gorge qui aboutit à… à quoi au juste ? Keynthara me donne l’opportunité de le vérifier, pointant fièrement sa trachée avec un «’aga’d» mal articulé du fait de sa position peu pratique pour l’élocution verbale. Répondant à son invitation, je m’approche, découvrant que son orifice buccal se termine par un cul-de-sac de chair (est-ce vraiment de la chair d’ailleurs ?). Au passage, je remarque que mon appendice nasal, pourtant développé au-delà de la normal, ne détecte rien d’autre malgré le fait qu’il se trouve à à peine quelques centimètres du visage de la petite : aucune haleine, aussi bien au niveau de l’odeur qu’au niveau du souffle.
Déstabilisé, j’articule un « Ah… d’accord. » avant de regagner ma place tandis qu’elle s’essuie en une parodie touchante de danseuse du ventre, dandinant son petit corps qu’elle frotte pour le débarrasser de la bière qui l’entache.

(Hé bien… qu’est-ce qu’on doit se faire ch… suer parfois quand on est une Aniathy. Enfin, j’imagine qu’il y a des avantages considérables, dont une très longue vie à ce dont je me souviens.)

Quoi qu’il en soit, encore plus déstabilisé, j’entends la réplique de la Fenris qui, laissée en suspension, se veut remplie de sous-entendus, sous-entendus appuyés par un clin d’œil ravageur qui semble me transpercer de part en part par son œil resté ouvert. Elle mésinterprète mes yeux rendus humides par le cocktail Molotov en puissance que je tiens en main, ce qui n’est pas pour lui déplaire… de toute façon, étant donné que je ne suis pas moins dérangé physiquement par son regard que par le tord-boyaux, mes larmes doivent en effet avoir quelque chose à voir avec le regard qu’elle me lance.
Je reste ensuite muet de stupeur devant les compliments qu’elle m’envoie, avec une fois de plus l’impression que mon cerveau est prisonnier d’une enveloppe de coton, ce qui ne m’empêche pas de percevoir le raclement de la chaise qu’elle tire à côté d’elle, m’envoyant presque malgré moi à la vitesse de l’éclair rejoindre le siège qu’elle me propose.

« Atanya… » je murmure, rêveur et, il faut bien le dire, un peu stupidement.

Pour éviter de me retrouver avec l’air aussi stupide qu’auparavant, je tâche de prêter attention à la conversation de la tablée, tout en ne cessant pas de couver Atanya par de réguliers coups d’œil, me semblant voir en la belle Fenris en plein repas une superbe madone... mais ne nous appesantissons pas trop longtemps sur cette vision dangereusement enchanteresse et revenons-en à nos compagnons de taverne. Justement, notre sieur l’embaffé propose un concours du plus gros mangeur à l’aimable assistance que nous constituons.

(« Du plus gros mangeur » ? Un concours de bouffe quoi…)

J’hésite un moment, mais prévois à première vue de décliner l’offre : c’est vrai que j’aurais dû penser à prendre à manger pour moi en plus d’Atanya, étant donné qu’on pourrait jouer du tambour sur mon ventre tellement il est creux après ma petite semaine passée à dos de sanglier en diète forcée, mais je n’ai pas envie de me donner en spectacle en mangeant comme un glouton.
Cela dit, je suis assez déçu en voyant que personne ne relève le défi.

(Quand même, quelqu’un va bien se décider à entrer en compétition ! Il est si redoutable que ça ?)

Je détaille le Sindel aux joues rendues sombres par les claques, m’apprêtant presque à lui découvrir une deuxième bouche, mais rien d’inquiétant : un physique qui n’a rien d’un gros mangeur, avec un ventre et une bouche d’ampleur raisonnable. Je ne vois pas ce qu’il y a de si risqué à se mesurer à lui, et me sens bien l’envie de prendre le flambeau… mais je me tâte encore de peur de passer pour un goinfre sans savoir-vivre auprès d’Atanya.
Cependant, mon esprit de compétition trop exacerbé fait se fissurer ma volonté devant le pessimisme de Lillith quant à l’aboutissement de la compétition, pour finir par la faire voler en éclats quand Keynthara rajoute que « personne ne peut le battre ».
Je sors alors cent yus de ma bourse que je plaque sur la table, accompagnant dans un trio de bruits mats Cromax qui repose son verre et Keynthara qui s’est tellement esclaffée qu’elle en est tombée sur les fesses. Le temps de m'assurer d'un coup d'œil que l'Aniathy ne s'est rien cassé -est-ce que les Aniathys ont des os d'ailleurs?- , je fixe mon regard dans celui de Filgaren avec un sourire assuré tout en déclarant :

« Je n’ai pas mangé depuis des jours, je vous préviens que vous n’arriverez pas à me battre à un concours de vitesse de ce genre ! »

Dans un coin de mon cerveau, ma raison me murmure « Crétin », mais je ne lui prête pas attention bien longtemps : les jeux sont faits, il n’y a plus qu’à mettre toutes ses forces dans la bataille maintenant !
Et si je perds, j’ai bien l’intention de lui demander ma revanche !


Keynthara a écrit:
Drôle d’engin qu’a maintenant acquis l’elfe gris. C’est même fascinant et la Petite ne manque pas de zieuter avec insistance cet objet qui semble tenir de la magie, un peu comme elle. Cromax semble vraiment s’amuser comme un petit fou et se désintéresse presque d’eux avec sa machine du vieux fou. Tchouck ? Qu’est ce que c’était donc encore que ça ? Le nom de l’objet mystérieux sans doute. En tout cas, Keynthara avait bien envie de s’essayer à faire du bruit et de la petite lumière…

Elle s’était assise juste devant lui pour mendier cette toute nouvelle acquisition sans rien dire pour autant, espérant plutôt que son regard persistant et sa langue à moitié pendante allait être assez explicite pour qu’il comprenne. Elle aussi elle voulait jouer et s’amuser, avec son air mutin et espiègle d’une gamine qui sait ce qu’elle veut et qui semble prête à tout pour que l’on satisfasse son désir.

Finalement, quelque chose d’autre vint captiver son attention. C’était une flamme dans le verre rempli de l’heureux possesseur de l’appareil hyper ultra sophistiqué. Après la lumière de la tchouk, voilà maintenant que c’était au tour de l’alcool de s’enflammer. Décidément, elle aura vraiment tout vu autour de cette table…

(Quelle est donc cette curieuse magie ? Je n’ai jamais vu Cromax en faire, c’est bizarre… Quelqu’un est dans le coup ! Quelqu’un…)

« Quelqu’un veut le tuer ou quoi ? C’est quoi cette histoire ! », s’écria-t-elle du haut de son présentoir, debout en menaçant chacun du regard, lançant à son tour des flammes de ses yeux perçants. L’espace d’un instant, son regard se porta sur Filgaren…

« C’est toi qui as fait ça ! Y’a que toi qui sais faire des flammes ! Ouhhhhhhh ! T’étais tellement pas content qu’il se soit moqué de toi que tu voulais faire le méchant ! T’es qu’un nul ! Na ! »

Elle avait avancé vers lui sans même voir Cromax avalait la flamme et accuser le coup sous les visages ébahis de tous les autres zigotos. Même le glouton morfal n’avait prêté que peu d’attention à elle, et quand Keynthara se retourna, elle eut à peine le temps d’observer le spectacle d’un elfe riant et semblant fière de lui après une telle prouesse de courage et de sottise aussi…

« Na mais ça va pas la tête ? Mais qu’est ce qui vous arrive donc à tous ! Vous êtes tous fous ! Fous fous à lier ! Je vais vous passer la corde moi, vous allez voir, pour pas que vous fassiez de bêtise ! Et puis, vous trois là, faut pas espérer que je vous attache ensemble, vous risqueriez encore de faire… »

Elle plaqua sa main sur sa tête en se rasseyant, cachant son visage comme pour chasser l’image répugnante qu’elle avait eu en tête. Au moins, sa frousse de voir déjà leur ami affalé à terre tordu de douleur par les flammes qui le ronge de l’intérieur n’était plus qu’un mauvais souvenir qui avait été remplacé par la vision de ce trio aux mœurs vraiment pas jolies jolies.

« Mouai, vaut mieux que je m'arrête là sinon je vais encore être malade à cause de vous, hihi ! »

Elle fit un petit sourire plein de malice en retroussant ses babines lui donnant une drôle de figure. Sans attendre, elle proposa son marché à Cromax en reportant ses yeux sur l’appareil P.H.O.T.O. dont elle n’avait pas bien compris la signification des sigles…

« Puisque tu m’as fichu une frayeur pas possible, tu vas me prêter ton nouveau joujouuuuuuuuuuu ! Allez, donne le moi un peu, s’il te plaiiiiiiiiiit ! Promis, je te le casse pas ! Et puis comme ça, je pourrai faire des jolies nimages du concours de boustifaille ! Et puis toi t'aura qu'à faire l'arbitre, et puis voilà comme ça tout le monde il est content il fait quelque chose ! »

En fait non, il n'y en aurait que deux d'occupés à ce train là, mais les autres n'avaient qu'à faire les suporters et les pom-pom girl s'ils ne savaient pas comment se rendre utile.


Filgowen a écrit:
J’aurai pourtant pensé que ma petite proposition aurait intéressé pas mal de monde et pourtant personne ne semble vouloir participer… Ce que je ne comprends pas vraiment… Si ils gagnent, ils récupèrent plus d’argent que si c’est moi qui remporte la victoire… Tant pis, autant laisser tomber…

Cromax est trop occupé à jouer avec son étrange appareil, tandis que Lillith préfère refuser, ne pensant pas avoir une chance contre moi… Keynthara est éliminée d’office et Atanya ne veut pas participer non plus… Il faut dire qu’en la regardant bien, elle ressemble plus à un épouvantail dégarni qu’à une femme doué d’un bon appétit… Presque désespéré que personne ne veuille jouer, je vois les deux cochons grillés arriver sur la table…

(Ben si ça c’est des cochons… plutôt des porcelets…Bah de toute façon, les deux sont pour moi, ça devrait suffire à me consoler)

Et donc, pendant que Keynthara nous fait une petite scène de caprice après que Cromax lui ai fichu la peur de sa vie avec un verre d’alcool flambé,m'aillant même accusé de vouloir cramer les boyaux du Sindel, je m’apprête à entamer la première part de viande… jusqu’à ce que Leonid se décide à entrer dans la course, me prévenant qu’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours.

« Aaah, enfin un adversaire digne de ce nom ! Mais attention, ce n’est pas un concours de rapidité non plus, le but est d’en manger le plus possible… Vous pouvez y aller par grosses bouchées si vous voulez, la seule restriction est qu’il ne faut pas s’arrêter de manger, sauf pour boire un coup histoire de faire descendre tout ça ! »

« Je participe !! »

Ouvrant de grands yeux, je me tourne vers ma compagne qui dit vouloir s’inscrire au concours, elle me dédiant un magnifique sourire. Bizarre, bizarre… A mon avis, elle n’est pas à prendre à la légère la petite… méfiance…

« Comme vous voulez, mais attention, vous allez avoir du mal à suivre, héhé ! Aubergiste !! Un troisième cochon et quelques bouteilles de vin de Shory, et que ça saute !! »



Lillith a écrit:
Cromax semble apprécier le rhum que je lui propose et nous sert tout trois. Son verre s'enflamme alors subitement et dans un sourire, il prend son alcool en feu pour le boire cul sec. J'hallucine tellement que je reste bouche bée, fixant la bouche qui vient d'avaler ces flammes monstrueuses. J'entends keynthara piquer une crise nerfs et accuser le pyromancien d'une fourbe revanche. J'avoue ne pas être très loin de son état, mais le visage de Cromax m'en dissuade.

Il se met à sourire et s'exclame que "ça déchire!". Je soupire de soulagement et et lui répond au creux de l'oreille en prenant mon verre.

"Tu me surprendras toujours... En tout cas, moi ce sera plutôt glacé que je le prendrais..."

Je laisse échapper un peu de mon fluide vers mon verre pour le rafraîchir et j'avale le liquide brûlant par son alcool et gelé par mes soins.

Mes idées se brouillent encore un peu plus qu'avec la choppe de bière, mais je peux quand même voir le lancement du concours de nourriture entre Filgaren, sa demoiselle et un Léonid prêt à tout pour impressionner Atanya.

C'est alors que la petite aniathy vient ennuyer Cromax à propos d'un jouet. En effet, il a avec lui un étrange objet que je n'avais pas vu en début de soirée. Je me penche un peu pour le voir de plus près alros que Keynthara lorgne dessus de manière insistante.

"C'est quoi çaaaaaaaaaa ?"

En finissant ma question, je me penche un poil de trop et mon tabouret bascule. En un rien de temps, je me retrouve à terre, les fesses en l'air et face contre le sol poussiéreux. Ce n'est pas très douloureux, mais ma fierté en prend un sacré coup.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:38 
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Je suis tellement motivé par cette boisson que je viens de m’avaler qu’encore une fois, je ne remarque pas Atanya dans ses frasques étranges, qui s’empressant d’empoigner la loque à reloqueter que Leonid lui tend, se touche allègrement d’une manière qui n’est pas piquée des vers. Elle se tripote même très franchement, juste à côté de moi, alors que c’est au tour de Prunelle de boire son flacon en poussant un petit cri rauque sous la chaleur puissante de l’alcool, tout en crispant sa main sur mon épaule, ce qui attire mon regard dans sa direction, et nos yeux brillants se croisent à nouveau, complices.

Mais il est bientôt dévié par les susurres soufflés de mon amant des glaces au creux de mon oreille pointue, qui me font frémir alors que je le regarde se servir d’un verre de Rhum semblable au mien, si ce n’est qu’il le préfère glacé plutôt que flambé. Mais sa dégustation de ce divin produit et mon admiration devant ses lèvres charnues et viriles que j’ai soudainement envie de joindre aux miennes est perturbée par l’aniathy, qui, après avoir houspillé Filgaren en le dénonçant comme coupable du meurtre enflammé qu’il se serait permis de m’octroyer, se cantonne à se moquer encore, coquine mignonette de ses joyeux convives que nous formons. Gigotant sans cesse sur la table, au milieu de tous, ça n’est pas elle qu’on oubliera, même si elle est toute miniature.

Mais alors que je la regarde remuer comme elle seule semble savoir le faire, elle fixe mon appareil P.H.O.T.O avant de me le demander de manière trooop craquante et irrésistible, avançant des arguments immanquablement imparables. C’est qu’il y en a, dans sa p’tite tête ! Et puis comment refuser à une si mignonne petite poupée de s’amuser un peu avec un jouet… Même s’il est vrai que celui-ci a une grande valeur pour moi qui ne sait pas le moins du monde comment il pourrait bien fonctionner, et que je compte bien m’en servir avec parcimonie et discernement, comme on ferait avec toute chose précieuse. Ça serait vraiment dommage de le casser, et aussi de lui faire travailler des images presque identiques. Ainsi, il était inutile de faire plusieurs photos du même participant, sauf dans le cas évidemment où il se mettait après coup à violemment régurgiter après un trop plein pas recommandé. Ça serait dommage, bien entendu… Mais bon… Surtout très drôle pour le public, et un moment à immortaliser, c’était certain. Surtout si ces reflux sont en cascades, et se motivent mutuellement chez tous les participants, et peut-être même chez les membres de l’assemblée.

Réservant mon avis pour plus tard, je tourne mon attention sur les deux belligérants qui se préparent à s’affronter couteaux tirés lorsque les deux cochons grillés et copieusement farcis sont amenés. À les voir ainsi, j’en prendrais bien un bout, en fait… Mais ça serait fausser les pistes, donc je me retiens. J’aurai tout le loisir de manger les restes des plats bien consistants… Si bien sûr il en reste. Ça serait dommage de gaspiller… Bien que, après réflexion, il me serait plutôt déplaisant de manger les résidus crachés et postillonnés des deux belligérants en lice.

Mais alors, Phanie, fière et effrontée, se joint au pari et se propose pour participer elle aussi au concours de boustifaille crasse et grasse. Je la regarde un instant, perplexe, avant de me saisir du rôle que m’a attribué Keynthara quelques temps auparavant en revêtant mon habit de juge, d’arbitre.

Mais avant, il est temps de répondre à la question de Lillith, qui déjà ne semble plus très droit dans ses bottes…

(Haha ! Il ne tient pas l’alcool le coquin !)

Prenant en main l’instrument de tant de curiosité (et je parle ici du don d’Aïn Chtaïn, pas d’autre chose), je le montre à mon flocon chéri tout en expliquant en prenant un ton savant et une expression scientifique très parodiée.

« Alors heu… Nous avons donc là, comme le disait mon cher confrère éméché, un Poly-Harmonisateur de… heu… d’ondées ténues et ordonnées ? Non… Hmmm… d’ordre teutonique oblique ? Non plus… ouais bon… Nous avons donc là une machine à Tchouk, qui produit habilement de petites images très réalistes représentant la réalité… »

Explication légèrement foirée et décrédibilisée s’il en est. Voilà que je ne me souviens même pas du nom de cette étrange machine que je tiens au creux de ma main. L’alcool doit sans doute déjà faire effet aussi sur mon esprit… Il faut dire, je viens de boire dans un délai plus que court trois grandes chopes de bière et un verre de rhum… ça n’est pas rien.

Mais à peine ai-je fini mon explication que mon amant se vautre royalement sur le sol, mordant la poussière les fesses en l'air, alors que son tabouret fait des cabrioles. Aussitôt, Lysis intervient...

(Photo, vite!!)

(Quoi?)

(TCHOUK!!)

Sans attendre, et comme un réflexe, je brandis fermement l'appareil et en un mouvement, la prise imagée de cette position peu recommandée pour une réputation honorable... 'Tchouk', l'affaire est dans la boite, et en sort bientôt sous la forme d'une petite image correspondant parfaitement à la situation. Décidément, les fesses de mon glaçon ne finiront jamais de me donner chaud!

Quoi qu’il en soit, je tends avec un sourire mon appareil à la petite Keynthara, non sans la mettre en garde avec un ton sympathique, mais insistant.

« Fais-y très attention hein ! Ce n’est pas un jouet… N’appuie pas trop sur le bouton là. Je viens de le recevoir, j’ai pas déjà envie qu’il soit cassé ! »

Mais juste avant de lui donner, alors qu’elle tend les mains, l’air ravi, pour le prendre, je le ramène rapidement à moi et la vise prestement pour appuyer sur le bouton, faisant sortir son petit portrait de la boite avec un petit rire moqueur, après lequel je lui prête la machine magique, tout en plaçant l’image avec les autres, dans ma poche.

Ensuite, je me lève pour attirer l’attention, juste au moment où le troisième cochon commandé par Filgaren arrive à table et est placé devant Phanie. Ainsi, chaque gourmand en a un à sa portée, prêt à dévorer lorsque je donnerai le départ.

« Bon. Puisque c’est le rôle qui m’est dévolu par mademoiselle la reporter, j’arbitrerai ce concours. C’est donc celui qui aura mangé la plus grande quantité de son plat qui aura gagné ! Vous êtes prêts ? Alors régalez-vous ! GO ! »

Ça y est, le concours stupide lancé par Monsieur Maladroit/Gourmand est commencé. Qui sait ce qu’il adviendra. Après tout, l’archer est peut-être un goinfre, lui aussi. Et que dire de Phanie !

[Alors, concrètement, comment ça va se passer tout ceci. Je me permets de présider à ce petit concours, comme me l’ont demandé les deux participants, et je fixe donc les règles suivantes, qui décrivent en même temps la manière dont le concours va se dérouler.
Tout d’abord, suite à ce poste, je vais tirer trois D100 pour chaque participant. Des trois résultats par personne, je ferai une moyenne à laquelle j’ajouterai divers bonus (appétit vorace de Filgaren ou faim de loup de Leonid). Ce résultat, je le communiquerai par MP aux intéressés afin que le suspense soit maintenu…
Mais pour que le suspense reste entier pour eux aussi, je garderai pour moi le résultat de Phanie jusqu’à mon prochain post, où Cromax déterminera le vainqueur (avec résultats des dés obtenus)
Petite chose supplémentaire : j’estimerai les RP des deux participants sur 10 points, et leur note sera ajoutée à leur résultat final, pour encore plus de suspense ! mouhaha… En toute équité, Phanie aura donc 5points bonus (la moyenne quoi) pour ne pas la léser, la pauvre.
Concernant les gains : L’argent mis en jeu par Phanie est fictif ! C’est une PNJ, et ça serait trop simple de se faire de l’argent sur son dos.
Si Leo l’emporte, il gagne les 300yus proposé par Filga (qui les perd)
Si Filgaren l’emporte, il gagne les 100yus misés par Leo (qui les perd)
Si Phanie gagne, elle empoche le gros lot, et les deux participants perdront chacun leur mise respective.
Bon amusement !!! Huhuhu]


Atanya a écrit:
Je finis d'avaler ma viande goulument en observant Léonid et Filgaren se défier pour cet absurde concours. Soudain, Lilith s'affale sur le sol dans un bruit sec, je me lève pour regarder par dessus la table, dans un petit rire moqueur. Comme quoi, je ne suis pas la seule à me rendre ridicule. Je me rassois sans même prendre la peine de l'aider à se relever pour finir mes patates. Finissant de s'amuser avec son étrange appareil que lorgne depuis tout à l'heure la petite Keynthara, Cromax se lève pour s'empresser d'arbitrer le défi gourmand.

- Pfff, vous êtes absurdes, comme ce concours.

Je roule des yeux et secoue la tête pour reprendre une bouchée. Je tire la manche de l'archer et approche son oreille de ma bouche. Discrètement, je lui murmure quelques mots dans un doux souffle chauffé par les pommes de terre mais qui reste plutôt sensuel.

- Si tu gagnes, que tu le fais pour moi, tu auras le droit à une petite surprise qui te fera à coup sûr...Hum...Plaisir. Et puis si tu penses que l'argent gagné sera trop lourd pour toi, je pourrais toujours t'en... Soulagé...

Je lui masse doucement le dos en faisant de petit cercle et pour lui donner un avant goût, je lui lâche un petit bisou mouillé sur la joue. Contente de moi, je repose ma fesse levée sur ma chaise et m'empresse de finir mon repas pour mieux apprécier le concours qui ne va pas tarder à commencer vu que l'aubergiste vient d'amener un troisième cochon pour les trois concurrents.


Léonid Archevent a écrit:
Alors que je me prépare mentalement au repas qui devrait arriver d’une minute à l’autre –oui, je me prépare mentalement pour ça, fichez-moi la paix-, j’enregistre dans un coin de mon cerveau les engueulades de Keynthara, qui se répand en accusations, menaces, injures et autres imprécations sur tous les membres de la tablée. Je reçois tout cela avec un sourire indulgent devant la pétulance enfantine de la petite Aniathy, jusqu’à ce qu’un fragment de sa phrase m’ôte ce sourire :

« faire des jolies nimages »

J’avale ma salive en voyant Cromax répondre en faisant feu à volonté avec un petit boîtier muni d’un objectif en verre et d’un bouton.

(Oh oh…)

J’avais entendu parler de certains procédés qui permettraient d’impressionner des images sur du papier... par magie ou par une étrange technologie, je ne saurais dire, mais je n’aurais jamais cru qu’un appareil semblable pourrait se concrétiser de mon vivant ! Cependant, ne m'en déplaise, j’en ai la preuve en voyant de mes yeux vus Cromax tirer le portrait de l’Aniathy aux yeux de saphir, après avoir tiré celui de son amant au derrière rebondi, qui sort dans un bourdonnement du bidule, reproduisant fidèlement ses traits en monochrome.
Et ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle, car je me souviens d’avoir vu en faisant valser Atanya Cromax pointer cet appareil sur nos deux bouilles, ce qui risque de ne pas plaire à la superbe Fenris.

Mes réflexions sont alors interrompues par le bruit mat de deux plateaux posés sur notre table, que je contemple avec une expression de quasi-effroi que je m’efforce de dissimuler.
Du porc.

(Oh non, berk !)

Je n’ai jamais beaucoup aimé la viande… surtout le porc en fait. Mon père ne nous en a jamais fait manger beaucoup, et je n’ai d’ailleurs jamais trouvé à m’en plaindre, ça n’a rien de mauvais pour la santé, au contraire ; je préfère de loin du poisson, du poulet aussi… du bœuf à l’occasion. Mais du porc, ça, je supporte difficilement, surtout celui là, que je détaille d’un regard dubitatif : ils n’ont pas été fichus de bien le cuisiner. Si on avait été à Oranan, il aurait été découpé en belles tranches et cuit en rôtisserie, léché par de belles flammes qui lui auraient donné une saveur incomparable, surtout avec des herbes et une sauce comme Kanumi savait si bien la faire.
Mais là, rien de tout ça : on dirait qu’on a pris un porc vivant pour le jeter dans une cheminée avant de le ramener à coups de tisons pour le fiche ensuite sur ce plateau.
Malgré mon appétit qui se fait encore plus féroce à la vue de ce plat qui, objectivement, est tout à fait appétissant, je songe sérieusement à me désister. Car subjectivement, cette viande ne stimule aucune faim en moi, bien au contraire.
Après tout, l’amie de Filgaren, Phanie si je me souviens bien, s’est mise en lice aussi, il n’y a aucune raison en particulier pour que je m’obstine à lutter contre mes goûts… surtout si c’est pour me rendre ridicule auprès d’Atanya que j’entends qualifier elle-même ce concours d’ « absurde ». Non décidément, je ne vais pas participer.
Je commence à lever mon bras, me préparant à déclarer forfait, quand je sens qu’on me tire la manche. Orientant mon attention dans la direction de ce tiraillement, je croise le regard de la dame aux cheveux d’améthyste dont l’expression écarte toute idée de dégoût pour la remplacer par celle de la fascination devant ces yeux en face desquels je ne peux que rester interdit.
Son visage se rapproche alors de mon oreille sans que je puisse réagir en quoi que ce soit, exhalant une douce respiration tiède qui me paraît plus douce que la plus douce des brises envoyée par Rana, excitant chaque parcelle de mon oreille, me laissant entendre quelques mots dont les propos clés se bousculent dans ma tête en une symphonie cacophonique.

( « gagnes »…« pour moi »… « petite surprise »… « plaisir »… « soulager »… )

Comme si mon cerveau ne saturait pas déjà sous ces promesses qui sèment le trouble dans mon esprit, le sens du toucher vient s’allier à celui de l’ouïe pour me faire définitivement perdre tous mes moyens lorsque sa main de soie caresse doucement mon dos et que sa bouche pulpeuse comme un fruit doré parvenu à parfaite mastu…maturation se dépose sur ma joue, laissant une trace humide, me donnant l’impression de venir de recevoir la caresse d’un ange, m’arrachant malgré moi un soupir de bonheur alors qu'une sensation électrisante me parcourt la colonne vertébrale en réaction à son geste, tétanisant mes fonctions réflexives sous le choc ressenti.
Même lorsqu’elle se retire pour poursuivre son repas d’un air innocent, mon état d’hypnotisé subsiste, et comme un chevalier tellement galvanisé par sa dulcinée qu’il ne se soucie pas de savoir s’il doit vaincre un homme ou une armée, je me saisis de mes couverts, alors que mon cerveau sort de sa léthargie pour se mettre à fonctionner à toute allure. On doit pouvoir voir sortir de la vapeur de mes oreilles, autant à cause de la chaleur stimulée par Atanya que le régime d’activité de ma matière grise.
Rassemblant tous les éléments avec une frénésie de clairvoyance, j’échafaude un plan pour ingérer le plus possible de ce porc qui ne m’apparaît plus maintenant comme un objet de dégoût mais un chemin à parcourir pour gagner le cœur de ma ravissante voisine.
Si j’avais tous mes moyens, je me dirais que son attitude chaleureuse est motivée par l’intérêt, et qu’il se peut qu’elle ne m’aime pas du tout… mais le fait est que je suis loin d’avoir tous mes moyens, et n’ai donc en tête que de remplir dûment mon office.

Afin de me préparer à mon festin, je m’empare d’une des pièces de tissu moins blanches que blanches qui trônent sur la table, et la noue au niveau de mon nez, fermant ainsi cet appendice par trop sensible au fumet de mon repas.
Pourquoi ? Car sentir l’odeur que je devine alléchante du porc malgré ce que j’en ai dit stimulerait mon cerveau qui se mettrait à produire plus de salive et d’enzymes digestives. Dans un premier temps, je n’en mangerais qu’avec plus d’ardeur, mais à attiser mon appétit, je ne le satisferais que plus vite, et le couperais ainsi d’autant plus malencontreusement rapidement. Mieux vaut donc réserver ça pour plus tard plutôt que de griller mes cartouches dès le début.

(Hé ben… je n’aurais jamais cru que les cours de biologie de Papa pourraient me préparer à ça !)

Le nez ainsi masqué –et zut au ridicule-, je découpe un morceau du porc fumant. Pas trop épais, pas trop large, pas trop fin non plus : juste le bon compromis pour être capable d’ingurgiter le plus de nourriture possible. Je le porte ensuite à ma bouche et le mastique jusqu’à lui faire acquérir une texture au maximum liquide, car avaler tout rond serait dévastateur pour mon appétit.
Je poursuis ensuite mon action sur mon repas, privant avec une lenteur méthodique le cochon de la chair qui recouvre sa carcasse. Durant tout ce temps, mon visage garde une expression parfaitement impassible… du moins je tâche de faire qu’il en soit ainsi, prenant exemple sur le masque de maîtrise de soi parfaite qu’arbore mon père en toute circonstance. Car cette bataille est également une guerre psychologique : il s’agit de ne montrer aucune faiblesse à ses adversaires. Je dois leur faire croire qu’avaler ce porc tout entier est aussi simple pour moi que de faire une promenade de santé.

Durant le premier quart de l’amenuisement de ma cible, tout se passe bien : j’ai l’impression que je pourrais aller jusqu’au bout de cet ennemi porcin tellement les morceaux paraissent se perdre dans le vide sidéral que ma diète a développé, et la partie me semble gagnée d’avance en dépit de la taille massive de mon adversaire frumentaire.
Mais lorsque j’attaque le deuxième quart, les premiers signes de bourrage surviennent : je sens que mon estomac commence à se plaindre.

(Alors je vais le stimuler)

D’un geste rapide, je dénoue mon masque nasal et, pinçant mon nez, je m’approche du porc toujours chaud et le hume d’une grande inspiration, remplissant mes orifices anau…nasaux de ce délectable fumet plein de promesses, promesses sous lesquelles mon estomac accepte de faire un peu plus de place pour de futurs arrivants, me permettant de reprendre le combat avec une régularité toujours aussi contrôlée, avalant toujours bouchée après bouchée en un entrain aussi indestructible qu’auparavant.
Malheureusement, ma bidoche ne se laisse pas duper aussi longtemps, et je ne peux absorber qu'une partie qui me semble bien maigre avant qu’elle ne crie à la saturation… et cette fois, mon nez pourtant si considérable ne pourra rien faire.

(Il est temps d’avoir recours aux grands moyens)

J’aurais voulu ne pas avoir recours à cet attiseur d’incendies, mais on dirait bien qu’en ces circonstances, même une arme à double-tranchant comme celle-ci a son utilité. D’un geste résolu, j’empoigne donc la bouteille de tord-viscères avant de m’en envoyer une bonne rasade en fond de cale qui explose à nouveau dans mon corps, y semant presque autant de trouble que le toucher ravageur d’Atanya, filant comme une boule de feu à travers mon système digestif pour atterrir dans mon estomac, à l’intérieur duquel je peux littéralement sentir mon manger en effervescence sous l’effet de la boisson suralcoolisée.
Reposant la bouteille avec une éructation que je camoufle dans la manche de mon habit, je repars tout de go à l’assaut, toujours aussi vaillant bien qu’un peu pompette, enivré autant de la présence d’Atanya aux yeux lanceurs de flèches transperçant le cœur que du tord-boyaux arracheur de palais.
Mais même ce liquide dévastateur ne peut soutenir mon effort de guerre bien longtemps, et le renfort qu’il m’a apporté ne me permet d’abattre qu’un autre quart du total des forces adverses, ayant réduit ainsi le porc à la moitié de ses troupes de chair, ce dont je m’étonne en réalité moi-même.
Mais cette fois-ci, j’ai l’impression que la peau de mon ventre est tendue à éclater, je n’en peux plus, et malgré moi, mon souffle se fait court, semblable à un halètement.

(Un petit effort !)

Presque en dépit de moi, je tourne la tête dans la direction d’Atanya, m’électrisant tout le corps devant la vision du sien, si voluptueux, si ferme, si souple… si beau, si plein de promesses ; des promesses que mon cerveau légèrement embrumé par l’alcool ne se prive pas d’explorer, me haranguant par cet angle peu louable à dire vrai.
Néanmoins, mon physique malmené concède à un dernier effort et, avec acharnement, et toujours autant de cette raideu…rigueur inexorable dans mes gestes, j’expédie d’autres morceaux par mes mâchoires puis par ma gorge.
Ce n’est que lorsqu’une bouchée soulève une nausée franche en moi que je décide de déposer les armes, car c'est une nausée que je sais inexorable : quel que soit ce que je puisse faire, j’ai définitivement atteint mes limites. Une bouchée de plus sera une bouchée de trop, je le sais.

Je repose donc posément mon couteau et ma fourchette avant de repousser mon plateau devant lequel je croise les bras en un geste presque cérémonieux avant de déclarer d’une voix ferme :

« Je m’arrête là. »

Et je fais bien… j’ai eu suffisamment de mal à faire rentrer les quasi-deux tiers de ce porc pour vouloir ne pas les expulser maintenant !


Filgowen a écrit:
L’arrivée du troisième cochon grillé et des bouteilles de vins donne enfin le départ du concours… Les petits nouveaux vont enfin voir ce que donne un Filgaren en pleine forme lorsqu’il a une belle pièce de viande à portée de bouche !
Comme à mon habitude, je ne me jette pas sur la chair fumante, non, je commence d’abord par me mettre en bouche avec un petit verre de vin, qui somme toute n’est pas si mauvais, puis j’attrape mon couteau et commence à entailler finement la peau légèrement craquante de l’animal qui sera bientôt dans mon estomac… Je vais vous donner mon secret pour pouvoir manger sans limite : Il suffit de manger petit bout par petit bout, en mâchant bien, et surtout, il faut être concentré sur son assiette et ne pas regarder celle des autres.

C’est donc comme avec des œillères que j’entame mon porc dégoulinant de jus, un flot de salive inondant ma bouche qui ne demande qu’à ce qu’on la remplisse. Il faut faire bien attention, la première bouchée est la plus importante car c’est elle qui donne le ton à tout le repas, c’est pourquoi il faut la prélever dans la meilleure partie du corps du cochon, c'est-à-dire dans l’échine, mon morceau préféré !

Allant d’abord doucement à manger, j’accélère peu à peu le rythme et engouffre des bouchées un peu plus grandes au fur et à mesure que l’épreuve avance, buvant un peu de vin histoire de tasser un peu tout ça et de garder l’appétit ouvert.. Environ un quart du cochon y est déjà passé, les os totalement dégarnis de leur chair, leur blancheur ressortant comme si l’animal avait été dévoré par une horde de fourmis méticuleuses.
J’en profite pour marquer une très courte pause, buvant un nouveau verre du doux nectar bordeaux et regarder où en sont mes adversaires… Leonid est très bien parti et va me donner du fil à retordre… ce qui me motive d’autant plus ! Posant ma coupe, je reprends mon couteau et entame le second quart de mon repas avec un entrain peut-être un peu trop important, ce qui risque de me mettre dans l’embarras pour la suite… En effet, si je commence à réellement me goinfrer, mon estomac va vite se remplir et je risque de perdre la compétition, l’échec me revenant assez cher…

Reprenant mon calme, je m’attaque au début du filet et à la poitrine, après avoir mangé les pieds, les jarrets, les jambons et la pointe de filet. Et oui, il faut y aller méthodiquement, en commençant soit par l’avant soit par l’arrière et garder les meilleurs morceaux pour la fin ! Une petite goulée de vin et on y retourne ! C’est parti, la pièce de viande réduit de taille au fur et à mesure que je l’attaque et que j’en avale les bouts un par un, mastiquant toujours aussi longuement pour bien en faire ressortir le goût et pour que ça prenne moins de place dans mon estomac qui hélas commence à faiblir…

Pas question de plier ! L’esprit contrôle le corps, je peux donc encore tenir un bon moment ! (Qui a dit que j’étais débile ? Mouais…) Malheureusement pour moi, alors que tout semblait aller si bien jusque maintenant, les effets de l’alcool, que je n’avais pas pris en compte au début du concours, commencent à apparaître, ma main commençant à trembler et ma tête à tourner légèrement.. Autant dire que mon esprit, si grand si fort, ne l’est plus ou presque… La suite risque d’être marrante…

Brandissant mon arme, j’entame de plus belle le cochon dont il reste encore environ deux tiers, abandonnant l’idée de manger lentement mais sûrement pour pouvoir littéralement me bâfrer, oubliant toute convenance et toute notion de propreté, m’en mettant partout, envoyant des miettes par-ci par-là, bref je mange mon cochon comme un porc et j’en suis presque fier !
Que voulez-vous… l’alcool fait des miracles ! J’en oublie même totalement mon ventre qui gronde de contentement et continue à le bourrer encore et encore. Le filet mignon est passé, une partie de la poitrine aussi, autant continuer sur ma lancée !

J’entame donc les travers, que je récure méticuleusement pour ne louper aucune miette, bien que pas mal d’entre elles tombe autour de moi plutôt que dans ma bouche. Arrive alors le moment tant attendu, celui des premières nausées et relents bruyants et puants. Je n’y prends bien sûr pas garde mais à mon avis Phanie ne va pas tarder à s’en aller avec le bazar que je fais…

Bon, une chose est sûre, mon show ne durera plus éternellement. En effet, mon estomac commence vraiment à se distendre et si je force trop, il risque de se vider sur la personne qui me fait face… alors autant éviter l’incident diplomatique et jeter l’éponge. Allez, un petit morceau du carré pour la route et on repose son couteau. Plus de la moitié de mon cochon avalé, c’est plutôt pas mal, maintenant il ne reste plus qu’à voir ce que ça donne chez les autres !



Keynthara a écrit:
À la dernière minute, la compagne de Filgaren se joint à la course à la nourriture. La poupée était estomaquée par cette décision car pour elle, le concours était perdu d’avance. Enfin, si elle avait envie de se rendre malade, c’était son choix. Peut-être voulait-elle accompagner son cher et tendre dans la douleur qui allait étendre son gros estomac déjà tout distendu par les nombreux plats bourratifs ingurgités sur le bateau. Il ne faisait aucun doute que cette Phanie allait être soufflée par les capacités d’absorption de son homme.

En parlant d’absorption, Keynthara se préparait, elle aussi, à en remettre une seconde couche. Il n’y avait pas de raison de rester sobre en compagnie d’individus qui perdaient de plus en plus la tête. Si ce n’était pas l’une qui atterrissait sur les jambes d’un poivrot ivre, c’était l’autre qui piquait du nez vers le sol, le popotin en l’air, prêt à se faire prendre par Cromax avec son gros engin qui allait laisser de merveilleux souvenir, et sous le nez de l’Aniathy, qui plus est. Celle-ci était presque jalouse que ce fut à lui qu’on ait offert cet appareil issu sans nul doute de la magie des dieux : un doux mélange entre l’œuvre de Zewen qui leur permettait d’immortaliser un instant précieux, et celle de Gaïa pour la brève lumière qui apparaissait en un éclair pour disparaître aussitôt. L’enfant des dieux était entre leur main, c’était magnifique, et en plus de ça elle comprit que s’allait être elle qui allait en avoir la garde pendant ce tournoi de boustifaille quand enfin Cromax daigna tendre ses mains vers elle et… la pointer de l’objectif du bébé divin.

« Ca va pas la tête !...Tu crois vraiment que je vais abîmer une chose pareille ? Viens chez tatie… Viens ! »

Ses paroles pouvaient paraître enfantines et démunies de logique et d’intelligence, mais dans le fond elle n’avait pas tout à fait tors. Keynthara était une fille de lumière, engendrée par la magie de la déesse Gaïa et elle se sentait honoré et fasciné aussi, par le prêt que lui faisait son ami aux mœurs répugnantes. Il regagnait un peu d’estime dans son cœur et elle s’en saisit sans le lâcher d’une main, ni d’un seul œil d’ailleurs, ayant pris le soin de poser le fluide lumineux encore fermé à ses côtés. Elle savait qu’elle n’allait pas avoir le droit à beaucoup de prise, c’était l’objet du Sindel, pas le sien, mais elle comptait vraiment s’appliquer pour faire honneur à Tchouck.

Ainsi elle alla traîner son petit derrière, comme un tout jeune enfant qui ne savait pas marcher à quatre pattes, jusqu’au-devant des trois plateaux bien garnis qui venaient d’être apportés. Ces mets de goinfrerie la laissaient indifférente, et presque dégoûtée par l’odeur malsaine qui s’en dégageait. Déposant avec moult précautions précautionneuses le preneur de P.H.O.T.O. entre ses fines gambettes repliées en tailleurs sous sa large jupe vert émeraude tachetée de reste de mousse houbloneuse, Keynthara s’empressa de se boucher le nez puis s’aventura dans une critique du repas qui fit pâlir le cuistot privé de sa langue qui aurait sans doute riposté…

« Quelle puanteur ces rôtis ! Infecte, je dirai même ! Il faut vraiment déjà que vous ayez les bouches et l’estomac endormi par l’alcool pour pouvoir avaler une chose comme ça ! Allez courage mes pauvres ! »

La Petite ria de plus belle en se penchant en arrière dans le but de se saisir de sa boisson à elle gorgée de magie qui avait le don de lui faire tourner la tête. Elle se mit à le brandir et à le secouer au fil des avancées du bref décompte qu’elle faisait en même temps que Cromax s’apprêtait à annoncer le départ. Sous le nez des trois participants tambourinait le fluide contre la table, accompagnant ainsi sa petite voix de crécerelle…

« Un ! Deux ! Trois ouaiiiiiiii ! Vous allez tout boufferrrrrrrrrrrrrr !»

Et elle se laissa littéralement tomber en arrière, le dos contre les lattes de bois qui craquèrent sous le choc, en renversant du même coup le fluide précipitamment ouvert qui se déversa dans sa bouche et sur son visage à toute vitesse, d’une pression incroyable due au remue-ménage qu’elle avait fait subir à sa boisson magique. Si elle avait su qu’il allait se jeter sur elle comme un rancunier volcan en éruption, elle aurait réfléchi à deux fois avant de lui infliger un tel traitement. Pauvre fille, elle manqua presque de s’étouffer, sous le coup de la surprise, et non pas de la privation d’oxygène que le dégoulinement de la boisson enragée aurait pu occasionner car Aniathy qu’elle était avant tout, aucun apport d’air ne lui était nécessaire pour continuer à exister sous une forme de terrible petite peste animée que beaucoup devaient d’ailleurs regretter…

Le fluide se rependit de plus en plus lentement sur l’ensemble de la table, laiteux et nacré, pour finalement venir retracer le chemin inverse en reprenant de la vitesse en allant maintenant, se loger avec un empressement de tous les Dieux en chaque interstice de la peau de la guérisseuse affalée qui reprenait ses esprits, sonnée.

(Mince ! Et les prises de vues à immortaliser ! J’ai failli oublier mon boulot de super-reporter en chef… À force de m’imbiber de magie j’en viens à perdre la raison ! Quelle affaire, c’est désespérant, je deviens comme eux !)

« Hic », sorti à ce moment-là de sa bouche comme une éructation dégoutante qui devait sortir d’on ne savait trop où. Sans doute était-ce là encore une habitude qu’elle avait empruntée aux gens de l’aventure quand leur intérêt s’était un peu trop porté sur l’alcool…

« Et maintenant place aux images ! Fifi, un beau sourire je te prie ! Et cache-moi ces odieux morceaux de viandes qui sortent au creux de ta bouche, c’est affreux ! »

Il ne restait plus une seule parcelle de fluide humide à la surface de son corps si bien qu’elle put se saisir en toute tranquillité de l’objet magique qui était resté bien au chaud sur ses maigres jambes à l’abri du liquide des Dieux durant les quelques instants nécessaires à ce dernier pour investir le corps de la poupée.

« Le petit oiseau va sortirrrrrrrrrrrrr…… Et voilà ! »

Un petit coup sur le bouton et déjà l’image venait d’être capturée dans la boîte à souvenir qui venait de délivrer son hilarant moment. Un Filgaren s’empiffrant sans grande délicatesse hélas d’un bon bout de cochon dont on voyait tous les détails de l’avancement de la mastication à la commissure de ses lèvres. Sur le côté, on voyait même la mignonne Phanie qui, elle, dégustait le plat en tenant ses couverts avec de jolies manières presque inappropriées à ce lieu de festivité. À n’en pas douter, elle devait sans doute encore se sentir évaluer par la foule et par son amoureux à l’estomac distendu, à moins que ce ne fût une grosse pimbêche mais dans ce cas, on pouvait être amené à se demander ce qui poussait la demoiselle à se montrer au bras d’un rustaud presque aussi maladroit que l’Aniathy.

Et puis Keynthara se risqua à des encouragements de plus en plus bruyants à mesure que tous les autres s’y mettaient aussi. N’en revenant pas, elle se rependait en compliment pour Léonid qui ne manquait rudement pas de tenir tête à l’affamé de service. Le concours était bien plus serré et intéressant qu’elle ne l’avait cru au départ, reconnaissant que la victoire de Filgaren n’allait pas être aussi évidente que ça, si victoire il devait y avoir pour lui. Elle imaginait déjà la tête de ce dernier si jamais son ventre glouton venait à arriver à saturation avant celui du rival. Évidemment, Keynthara ne se souciait pas un instant de la jeune Phanie qui était malheureusement sans doute hors course.

« Bon et maintenant, on passe au suivant ! Qui peut-être sur la seconde image ? Allez, Atanya et Léo ! Les deux nouveaux ensembles ça va faire un carton ! »

Et en voici une belle seconde où ce jeune homme s’est enturlubanné d’un risible foulard rouge pour faire on ne savait trop quoi avec, sans doute pour éviter de sentir les écœurants effluves de porc. Keynthara trouva cette initiative vraiment très judicieuse dans le cas où c’avait été cette idée qui avait motivé son geste, bien que cela n’enlevât évidemment rien au ridicule de la scène. À ses côtés, la belle dont il essayait de voler le cœur l’observait presque avec admiration et considération, du moins, c’est ce que s’était dit la Petite peste rigolote en scrutant les moindres détails du papier magique qu’elle tenait là dans sa seconde main. Elle se leva d’un coup et montra l’imprimé à qui le voulait, l’astiquant en tous sens comme si elle tenait là la preuve d’une révélation. Après tout, son interprétation était en parfaite corrélation avec les messes basses que s’était permises la demoiselle Atanya, celles-là même qui avait entraîné la terrible coloration des joues de l’archer ridiculement couetté.

(Je me demande bien ce que cette provocatrice a pu lui dire pour le mettre dans cet état. Espérons que ça ne l’ait pas perturbé… Enfin bon, ça ne m’a pas l’air d’être le cas vu tout ce qu’il engouffre...)

Enfin cette véritable orgie de nourriture toucha à sa fin quand ils eurent tous abandonné les uns après les autres, dans un intervalle de temps très court, la bataille de ventre. Dubitative, Keynthara se pencha au-dessus des trois pour admirer les carcasses de cochons et se demandait déjà comment est-ce que Cromax allait faire pour les départager. Elle avait retrouvé son calme après quelques dernières félicitations et prit une voix claironnante…

« Mesdames, Mademoiselle, Monsieur, on va maintenant pouvoir procéder au jugement ! D’après vous, qui c’est qui a gagné ? Filgaren ? »

Elle attendit que ceux qui étaient de l’avis d’une victoire du glouton aient fini de tous se manifester pour passer à la demoiselle Phanie…

« Et pour Léonid le nouveau, qui c’est qui croit qu’il a remporté les 300 yus? »

Là encore, elle se mit à compter les suffrages et se tourna vers Cromax en l’invitant à se prononcer, pleine d’entrain et toute excitée sur ses petites jambes sur lesquels elle avait maintenant du mal à tenir debout, l’esprit embrumé et le bout de ses doigts picotant par l’effet de la magie qui abondait en elle sans réussir à être canalisée…

« Les jeux sont faits, rien ne va plus ! Vas-y Cromax, dit nous tout ! Youhouuuuuuuuuuu !!! Ratatam ratatam ratatatam !»

Elle avait fait un véritable roulement de tambour avec sa bouche et ses claquements de chaussure sur la table faisaient un bruit encore plus assourdissant. Que ne fallait-il donc pas faire pour augmenter le suspens…


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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:49 
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Le concours est lancé, et les participants se mettent à leur tâche avec avidité et technique. Chacun adoptant une façon bien particulière de manger pour engouffrer le plus possible de matière digérable. Ainsi, il semble que l’Oranien souffre du nez, puisqu’il se le dissimule sous une serviette d’une façon assez grotesque juste après que le Fenris lui ait susurré des encouragements visiblement plus que personnels, vu comment il rougit. Peut-être est-ce pour marquer ces marques de timidité qu’il se vêt de ce torchon, qu’il noue sans vergogne autour de son crane pour se masquer. Je le regarde faire avec attention, de peur qu’il ne monte là une éventuelle façon de tricher et de cacher de la nourriture de mon regard inquisiteur et juge de la compétition lancée par Filgaren. De son côté, le grigri s’empiffre avec joie et nonchalance, tassant bien tout à coup de vin, mangeant de plus en plus frénétiquement son cochon dodu.
À ses côtés, sa compagne reste assez digne dans sa manière d’œuvrer, et mange avec standing, et classe, visiblement de bon appétit, pour une demoiselle de sa carrure.

Je laisse alors les compétiteurs se battre en duel singulier, chacun de leur côté, surveillant leurs agissements gloutons et presque indécents d’un œil attentif et partial. Ainsi, je veille à ce qu’ils ne bleffent pas trop, ni n’envoient des morceaux de chairs aux quatre coins de la salle. S’ils avaient osé, je leur aurais fait manger tout ce qu’ils auraient dispersé. Non mais…

Mon regard se porte alors sur la frénétique petite reporter, qui, sans gêne, s’enfile un nouveau fluide lumineux, comme ça, sans prévenir, mon appareil divin bien calé entre ses petites jambes toutes frêles. Lorsqu’elle tombe à la renverse, j’ai soudainement peur pour mon instrument. Je n’ai nullement envie qu’il soit maculé de ces traces blanches plutôt encombrantes, et qui pourraient désintégrer la magie de cette petite boite à images. Mais je suis rassuré quand je vois que le fluide a visiblement sa volonté propre d’intégrer le corps de la petite et de la pénétrer avec foi sans lui demander son avis.

Alors que, m’inspirant de son geste, je m’empare de la bouteille de rhum pour m’en servir un verre, Phanie pousse son premier soupir de trop plein. La regardant de travers, je la vois néanmoins reprendre sa mangeaille sans un mot, les joues rouges et le teint moite. Je n’hésite pas un instant à servir également ma Prunelle adorée, qui s’est reposée sur mes genoux après mon intervention d’arbitre, ainsi que Lillith, qui se relève péniblement de sa chute tabouresque et burlesque.

Tout en lorgnant toujours les compétitifs candidats, je bois d’un trait ce petit verre pas très épais, dont le contenu me brule tout de même agréablement le gosier et les entrailles, si bien que je peux aisément décrire son parcours dans mon corps charnel, laissant libérer ses volutes d’ivresse dans mon sang et dans mon esprit qui commence à s’imbiber petit à petit de cet alcool libérateur de mœurs… Bon… J’avoue ne pas avoir besoin de ça pour avoir les mœurs très libres et parfois même choquantes pour certain(e)s… Alors imaginez ce que ça pourrait donner avec l’esprit embrumé par une trop zélée utilisation de boisson enivrante et spiritueuse.

Il ne vaut peut-être mieux pas imaginer, en fait. Ça pourrait être dérangeant, quoi que très drôle. Laissons donc venir cet état tout seul, ça va de soi. Surtout qu’il n’est pas le temps de s’étendre là-dessus, puisqu’un petit rot discret m’annonce que la compétition se termine bientôt, et que je n’ai plus le temps que de boire un dernier verre de rhum, ne prenant cette fois même pas le temps de resservir mes doux comparses si attentionnés. Après tout, Prunelle boit seulement à cet instant son verre, toussotant, alors que sa main se crispe un peu sur ma nuque, enfonçant légèrement ses ongles et m’arrachant un frisson insupportablement délicieux. J’ai aussitôt terriblement envie de la dévêtir là, sans préambule, sans prévenir, sur la table de l’auberge, pour me coller contre elle, mais là non plus, il ne vaut mieux pas trop s’étendre sur le sujet… ni même sur la table d’ailleurs, qui est toujours aussi crasse, malgré que l’Aniathy se frotte les dessous sur le bois pour avancer à la manière d’un bambin encore incapable de se redresser. Je retiens donc pour moi mes envies invétérées de plaquer la demoiselle au milieu de mes comparses pour consumer la flamme de son corps et celle qu’elle a allumé en moi, et je pose le regard sur la détentrice du petit rot, qui n’est autre que Phanie, qui essuie habilement une petite régurgitation refluée qui vient de dépasser de ses lèvres entrouvertes.

Mon regard se porte alors sur Leonid, qui jette lui aussi l’éponge en croisant les bras, bien vite rejoint par Filgaren, qui se force pour un dernier bout avec un air presque écœuré. Finalement, aucun des participants n’a gardé son intégrité. Phanie a à moitié vomi, même si personne ne l’a vu à pat moi et mes yeux acérés, ayant rapidement dissimulé son méfait régurgité, Leonid, représentant je ne sais quoi avec sa serviette nouée autour du tarin, ou Filgaren qui a vraiment bouffé ça comme un porc et s’en est mis partout.

Passant ma main sous les fesses douces et moelleuses de Prunelle, je la lève avec douceur… enfin… je la fais se lever doucement, pour occuper mon rôle d’arbitre, alors qu’elle laisse sa main sur mon épaule, se pressant contre mon armure. En un coup d’œil, je peux déjà déclasser l’un des candidats, alors que les deux autres se suivent de près. Je regarde donc les carcasses fumantes des deux porcelets pour juger de leur état. Elles sot bien dévorées, liquéfiées, englouties par ces deux gourmands. C’en est presque ignoble.

Mon regard se fait dubitatif, hésitant, et je pèse du regard tous ces restes éparpillés dans les assiettes, les prenant en compte dans mon calcul savant, mon estimation méticuleuse et à la recherche de la plus grande justesse possible. Alors, je prends ma décision et souris joyeusement avant de prendre la parole d’une voix guillerette.

« Cher ami, le jury composé de moi-même a délibéré avec précision sur le vainqueur de cette ultime compétition ! J’ai le grand honneur de vous annoncer que le gagnant est… un vrai bouffon… parce qu’il faut l’être pour manger autant, et son nom est… honoré par la férocité qu’il a mise pour battre ses adversaires. J’appelle donc à applaudir… la bouteille de Rhum dont je vais me servir un dernier verre pour me donner le courage d’annoncer le résultat… »

Je m’exécute en sifflotant, satisfait du suspense insoutenable que je mets en place, et je bois lentement mon verre de rhum en regardant innocemment les autres tous pendus à mes lèvres comme des ahuris, avant de reprendre d’une voix fière.

« C’est PHANIE qui a mangé le moins et qui a donc perdu le concours, laissant la première place à notre ami originaire d’Oranan, qui a su terrasser avec une grande ferveur notre ami gourmand qui devra je le crains se contenter d’une seconde place. »

Je souris à Filgaren en ne pouvant m’empêcher de penser que lui et Phanie forment un superbe couple très unis par les liens de la bouffe. Avant de me tourner vers Léonid avec un grand sourire, tout en disant :

« Allez, il est temps de donner au puissant vainqueur son dû du jour ! Les deux perdants, sortez vos sousous et allongez la monnaie ! Et surtout, n’oubliez pas l’arbitre ! »

Mon regard sur l’Onarien se fait insistant, comme si mes paroles induisaient quelque chose qui le concernait directement, opportuniste effronté que je suis, bien que je sois loin d’être dans le besoin. J’en ai presque envie de tâter ma bourse, ce qui paraitrait plutôt équivoque vu l’endroit où elle se trouve… hum…

« Et en cadeau bonus, je vais manger la cuisse du gagnant! Qu’elle doit être gouteuse…hmmm »

Je regarde fixement Léonid en m’approchant de lui avec langueur et détermination, passant ma langue sur mes lèvres en le regardant d’un regard sensuel et chargé d’envies gourmandes. Arrivé près de lui, je me penche pour d’un geste brusque lui arracher la cuise. Enfin… arracher la cuisse restante de son porcelet, bien entendu. Il n’en aura certainement plus besoin, désormais. Il doit être plus que repus. Et l’idée de lui pousser un bon coup sur le ventre pour voir s’il arrive toujours à contenir aussi bien sa mangeaille me passe par la tête, mais je me détourne de cette voie pour retourner près de Prunelle et Lillith.

« Vous voulez aussi ma cuisse ? »

Je leur fait un clin d’œil avant de me rasseoir et de mordre goulument dans la viande rôtie pour en savourer le gout cuisiné. Je la tends vers Prunelle, qui en prend aussi une bouchée en enfonçant sauvagement ses dents dans la chair tout en me fixant de ses yeux marron. Je sens une chaleur intérieure me remonter dans le dos, et avec un nouveau frisson, je me tourne vers Lillith pour lui tendre aussi la cuisse entamée…

Quel con…cours mes amis… Je n’en pense même plus à l’appareil P.H.O.T.O que je laisse à la petite poupée pour le moment… Elle semble en prendre soin.

[Résultats du concours en chiffre :
- Leonid : jets de dés : 73 – 10 – 74 ce qui donne une moyenne de 52 augmentée d’un bonus de 5 pour sa faim de loup pour arriver à un total de 57 auquel je rajoute la note de 7/10 pour le rp, ce qui fait un total de 64 !
- Filgaren : jets de dés : 91 – 27 – 24 ce qui donne une moyenne de 47 augmentée d’un bonus de 5 pour son appétit pour arriver à un total de 52 auquel je rajoute la note de 6/10 pour le rp, ce qui fait un total de 58 !
- Phanie : jets de dés : 26 – 4 – 79 ce qui donne une moyenne de 36 augmentée d’un bonus de 5 pour sa cote de participation XD ce qui fait un total de 41 !
Je up les sous sur la fiche du gagnant !]


Filgowen a écrit:
Mon coup d’œil ne m’en dit pas trop long sur le résultat des autres… Phanie a bien mangé mais pas assez pour présenter un quelconque danger, par contre Leonid s’en est très bien tiré et le combat risque d’être serré… Apparemment, il ne plaisantait pas avec son ventre complètement vide mais de toute façon c’est la décision de Cromax nous départagera… Bien entendu ce dernier à décider de faire durer un maximum le suspens et profite pleinement de l’instant qui précède l’annonce du vainqueur.

(Abrège, Boudiou ! Abrège !)

Il lance alors le nom de Phanie, et je manque d’éclater de rire devant le canular… heureusement pour moi qu’il continue sa phrase pour dire qu’en fait, c’est elle la dernière. LA suite par contre me plait beaucoup moins car d’après lui ce serait l’archer qui l’emporterait.

Me levant d’un bon, je m’approche de son assiette pour vérifier la véracité des faits… et retourne m’asseoir, dépité, commençant déjà à tirer sur les cordons de ma bourse pour en sortir le montant du gain…

« Tiens, mon cher champion ! Voici ta récompense ! Et encore bravo pour la performance ! »

Je commence alors à l’applaudir, cachant mon manque d’envie de le faire, puis je me tourne vers ma compagne après m’être essuyé la bouche pour la féliciter.

« Et bien ma Chère, on peut dire que vous avez été une adversaire de taille ! Avec un peu d’entraînement auprès de moi, vous pourriez rapidement me dépasser. Je m’approche de l’oreille de Phanie pour lui murmurer : Je dois avouer que je l’ai laissé gagner… laissez moi un petit quart d’heure et je le fini ce cochon… »

Il reste encore deux bouteilles de vin sur la table et mon cochon fumant et à moitié dévorer m’attend pour disparaître complètement dans mon estomac. Comme je viens de l’annoncer à la jeune fille, je le laisse disons « refroidir » un peu pour mieux le terminer. Pour passer le temps, j’attrape une choppe de bière et la lève ;

« Je vous propose que nous portions un toast au grand vainqueur du concours !! » qui risque d’être totalement dépité lorsqu’il verra mon assiette vide….



Léonid a écrit:
Relevant la tête, je peux apercevoir le travail abattu par les deux autres compétiteurs, messire Filgaren de la fourchette vaillante et dame Phanie de la cuillère volante. Malheureusement pour cette dernière, il semble que les lauriers de la victoire ne seront pas pour elle : entre l’appétit apparemment légendaire de monsieur et la diète précédemment imposée à votre serviteur, on peut dire que la lutte ne se faisait pas à armes égales, son air dégoûté et nauséeux en est la preuve. Cela laisse la palme du vainqueur à départager entre le Sindel et moi, par notre très estimé juge, Cromax au rhum flamboyant.
J’ai confiance en son impartialité –enfin, je crois-, mais de mon côté, je suis tout sauf impartial : plus je regarde nos plats respectifs, plus j’ai l’impression que la portion de Filgaren se réduit tandis que la mienne prend des proportions délirantes, allant jusqu’à me sembler remplir tout le plat, me donnant l’impression de n’en avoir rogné quelques miettes là où mon concurrent en aurait avalé en proportions gargantuesques.
Je me tortille nerveusement sur ma chaise, aussi tendu que mon ventre tant la tension est palpable… tension que ce maudit maître d’armes malveillant prend grand soin d’entretenir à coups de fausses révélations vaseuses, provoquant à chaque coup un bond de mon cœur qui ne fait rien pour arranger ma situation stomacale déjà bien malmenée.

(De toute façon c’est sûrement déjà fichu… et tout ce que j’aurai récolté c’est une indigestion)

Je me conforte tellement dans cette opinion que lorsque Cromax annonce que je suis vainqueur après une autre cabriole qui lui permet d’accroître encore le suspens, j’en reste un moment bouche bée, abasourdi par cette révélation, à un tel point que j’en reste sans aucune réaction, et lorsque Fligaren dépose 300 yus sonnants et trébuchants sur la table, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une erreur.
Je ne remets les pieds sur terre que lorsqu’une menace arrive, menace qui se concrétise sous la forme d’un Cromax en plein élan de pulsion charnelle, se coulant dans ma direction comme un serpentaire qui s’apprête à bondir sur sa proie, les yeux brillants, se pourléchant les babines tel un lion à l’idée d’un bon repas qu’il va faire en prenant d’assaut une proie facile.

« Manger ma cuisse ?! Je ne suis pas d’accord ! »

Instinctivement, ma main se porte à mon arme, et je m’apprête à lui en asséner un bon coup pour lui remettre les idées en place lorsque le Sindel aux cheveux de jais et à la rapière effilée capable de me transpercer de part me saute… ou plutôt saute dans ma direction, car ses mains, au lieu de s’abattre sur mes cuisses auxquelles je tiens tant –c’est un cadeau de mes parents tout de même !-, jettent leur dévolu sur celle de mon porc déjà bien malmené pour lui asséner quelques coups de dents aiguisées.

(Ouf… désolé mon cochon, il vaut mieux que ça arrive à toi qu’à moi !)

Il retourne ensuite à sa place et, la menace me semblant raisonnablement écartée car mes cuisses ne le sont plus –menacées hein, pas écartées-, je prends la liberté de répondre à sa suggestion plutôt douteuse :

« Demandez plutôt à Prunelle, je suis sûr qu’elle en meurt d’envie… »

Et il semble que je n’aie pas tort, car Cromax, Prunelle et la cuisse forment un ménage à trois d’un nouveau genre, où la troisième est indubitablement la soumise sous les assauts dentaires de ses deux autres partenaires.
Détournant le regard de cette vision quelque peu dérangeant où Cromax semble vouloir faire autant sa fête à la cuisse qu’à Prunelle, je ramène mon attention vers l’autre Sindel, pervers d’un autre genre, qui s’efforce d’être beau joueur, portant un toast à ma santé. Prenant sur moi, je me redresse vaillamment et annonce d’une voix la plus nette possible :

« Vainqueur pour cette fois, et ce sera sûrement la seule et l’unique, car si j’avais été dans mon état normal et non avec le ventre creux comme une caverne, vous m’auriez battu à plate couture ! Je bois à votre santé ! »

Empoignant ma bouteille, je ne me rends compte qu’après coup de la grossière erreur que je viens de commettre en me confrontant une fois encore au tortueux tord-boyaux tortureur de tripes, tirailleur d’entrailles.

(Fatale bouteille ! Ne me laisseras-tu jamais en paix ?)

Néanmoins, un toast est un toast, et je me résigne donc à reprendre une gorgée qui est un véritable supplice pour ma gorge usée par ma lutte encore récente, m’assenant un tel coup de boutoir que je dois bien vite me rasseoir sous la déferlante alcoolisée.
Quel pitre… je dois avoir l’air beau tiens ! Pour me donner une contenance, je rassemble pensivement les yus posés devant moi. Tout de même, je suis bien soulagé que tout se soit passé sans problème !
« Soulagé » ? Bizarre, ce mot me dit quelque chose… mais quoi ?

Je pourrais toujours t'en... Soulager...

Manquant de me briser la nuque sous la torsion que j’imprime à mon cou, mon regard croise celui d’Atanya, faisant revenir le sentiment de menace… une menace différente, bien plus plaisante en son genre, mais avec laquelle je ne dois tout de même pas plaisanter.
Respirant un bon coup, je défais les attaches de mon kabuto qui me semble me compresser le cerveau depuis quelques minutes, me clarifiant l’esprit une fois libéré de ce couvercle crânien de cuivre que je calfeutre dans mon sac. Je réfléchis ensuite un moment, contemplant la coquette somme que je tiens entre mes mains, pensant à la non moins coquette Fenris, avant de séparer le quart de la somme en un petit tas doré tandis que j’empaquette le reste.
Prenant une grande inspiration, je pousse ensuite le monticule dans la direction de la belle jeune femme en disant d’une voix aimable :

« Ces 75 yus sont peu de choses en comparaison des encouragements que tu m’as prodigués. Je te les donne si tu… »

A ce moment, mon esprit fait comme un arrêt sur image.
« Si tu » ? Si tu quoi ? Si tu acceptes ma compagnie ? Si tu me laisses te raccompagner ce soir ? Si tu me laisses t’embrasser ? Si tu…
Mon stupide cerveau malmené par l’alcool ne trouve alors rien de mieux à faire que d’explorer sans vergogne les possibilités de ce « si », me faisant entrevoir des images de moi et d’Atanya dans des situations qui me font rougir encore plus fort –est-ce que c’est possible d’ailleurs ?. Si je surprenais quelqu’un à imaginer des choses pareilles, je lui mettrais une rossée qu’il n’oublierait pas de sitôt… et je suis en train de les imaginer moi-même, et le pire c’est que je n’arrive pas à détacher ces images, ces scénarios de mon esprit.

(Non Léo ! Tu n’es pas comme ça ! Tu ne dois pas être comme ça !)

Lorsque je parviens à m’arracher à ces produits tentateurs de mon imagination, un brusque retour à la réalité se fait, et en une demi-seconde de réflexion, je parcours les traits du visage de la si délicieuse Atanya, avant de finir par articuler pour achever ma phrase :

« … veux bien les accepter en remerciement. »

Je parviens alors à reprendre le contrôle de mon corps, et je glisse ma main dans celle de soie de la Fenris, perdant mon regard rêveur dans le sien tandis que je dépose mon don dans sa paume.

« Merci… Atanya. »

Malgré moi, je n’arrive pas à détacher mes yeux de ces merveilleuses prunelles et je ne cherche pas à le faire, heureux d’avoir repoussé une tentation aussi vile, couvant tendrement ma voisine du regard sans faire très attention à quoi que ce soit d’autre qu’elle.


Lelma a écrit:
Satané taverne perdue ! J'ai passé la journée à la rechercher. J'avais beau demander aux passants, ils me regardaient d'un drôle d'air puis partaient en m'ignorant... Finalement c'est une charmante demoiselle qui m'indique le chemin, voulant même m'accompagner, insistant et usant de ses charmes. Seyra outrée lui a dit qu'elle était avec moi et a chassé l'importune. J'y fais remarquer.

"Ben alors, t'es pas très polie avec les gens..."

"C'est une fille de joie... Même moi à mon âge je sais cela, pas question que je te laisse faire !"

"Mais enfin, c'est pas une raison de lui parler ainsi, je n'allais pas me laisser embarquer non plus..."

"Mouaiissss..."

(Mouaiissss...)

"Bon ça va, la voila cette taverne... "

Attenante aux remparts, proche du temple de Thimoros, la taverne des 7 sabres est dans le quartier le plus dangereux et le plus chaud de la ville. Elle n'est indiquée par aucune enseigne, l'attroupement devant indique seulement sa présence.

"Hé mon gars, à combien tu vends la petite mignonne ?"

Choqué je réponds franchement au vieux dégueulasse avachi dans la crasse, adossé à une muraille plus noire que la blancheur initiale de ses pierres.

"Une tarte dans ta gueule ?"

Il ne répond rien. Je passe sans rien dire de plus, Seyra n'a pas réagit. Nous entrons dans la taverne.

"Salut la compagnie !"

Je me dirige avec Seyra près de têtes connues.

(Tu n'as pas appelé Dalhar encore Lelma, tu peux le faire à travers moi...)

(Ah oui bien sûr, tu peux passer par Eghade, sa faera...)

(Alors essayes.)

Je me concentre et tente un appel.

(Dalhar ? C'est Lelma... Je suis rentré à Kendra Kâr. Si tu es en ville et que tu n'as rien en cours, viens à la taverne des 7 sabres, je suis là avec Seyra et des compagnons de l'expédition. Cela me fera très plaisir de te revoir.)

Je ne m'attendais pas à une réponse, mais elle arriva quelques instants plus tard.

(J'arrive tout de suite, cela fait si longtemps que je n'avais plus de tes nouvelles !)

Je vais vers les autres et commande une bière pour moi et un jus de fruit pour Seyra.

"Vous avez pas trop bu depuis que vous êtes là quand même ?"


Keynthara a écrit:
Que de suspens dans la bouche du terrible maître d’arme à l’alcool imbibé. Il tirait les choses en longueur comme s’il avait envie de mettre un peu plus de pression encore aux chers participants de ce concours. Un seul pouvait remporter la victoire. Un seul pouvait trouver dédommagement à la dureté du traitement qu’ils s’étaient volontairement infligé sans retenue aucune. Mais le mal ne devait pas être facile à supporter et se voir ainsi tourmenter par ce beau parleur de Cromax faisait même un peu de peine à la Petite qui voyait surtout blêmir l’archer. Elle s’était mentalement préparée à le voir d’un moment à l’autre s’effondrer sous la table pour libérer ses tripes du lourd fardeau dont elles étaient abondamment remplies.

( Quel zigoto, il en tient une grosse couche ! Dommage que son appareil n’enregistre pas les sons avec, on aurait pu immortaliser ça aussi comme ça… Bon alors, ce gagnant ? )

Elle aussi mourrait d’envie de savoir qui allait être la prochaine victime du flash éblouissant de la machine envoyée par les Dieux eux-mêmes. Elle allait se faire un plaisir de voler un instant de leur victoire pour venir le plaquer contre une jolie feuille de papier luisante, mais à l’heure qu’il était, Cromax venait tout juste d’annoncer la majestueuse défaite de la compagne de Filgaren. Ceci ne les avançait pour autant pas à grand-chose puisque cet échec était l’évidence même. Qui aurait pu croire un instant que cette Phanie pouvait gagner ?

Et puis le Sindel continua sur sa dangereuse lancée qui mettait la petite de plus en plus en rage, prête à le secouer comme un pommier pour qu’il daigne enfin cracher le morceau. Mais elle n’en fit pourtant rien. Keynthara n’avait sans doute pas assez ingurgité de magie encore et même si elle se sentait toute embrouillée là-haut dans sa tête qui commençait à être brumeuse, la raison était toujours présente…

« Vas-tu parler bon sang de bonsoir ! Espèce de…»

Au ralenti, Keynthara cherchait ses mots, droites sur la table en chancelant néanmoins. Elle était toute excitée et ne portait en elle aucune hargne, si bien que compléter sa dernière phrase par une insulte ou une réflexion désobligeante ne lui avait même pas traversé l’esprit…

« Espèce de… de vil plaisantin de pacotille ! »

Voilà qui était fait. Elle avait finalement trouvé de quoi accommoder sa démonstration d’impatience à l’elfe, le tout exprimé avec un mignon petit rire dont elle seule en avait le secret. C’était un doux mélange fruité entre un esprit enfantin et un caractère odieusement insupportable qui faisait toute sa préciosité et qui fut donc accueilli par la réponse définitive de Cromax…

Le sort en était jeté. C’était Léonid le vainqueur, et la Petite n’en revenait pas et c’était un comble puisqu’elle restait estomaquée, certes, comme elle l’avait de toute façon toujours été. Aniathy sans boyau elle était, Aniathy sans boyau, elle le resterait, c’était indéniable. Pourtant cet adjectif lui convenait à merveille car elle donnait l’impression d’être complètement retournée par ce succès, ouvrant une bouche jusqu'au parterre, laissant ressortir ses yeux d’une manière presque indécente.

Ainsi donc Fifi n’était pas aussi infaillible qu’elle l’avait cru. Heureusement que personne ne s’était amusé à parier sur l’un ou l’autre des participants car la Petite aurait sans aucun doute misé tous ses yus, à tort, sur le gourmand indiscutablement détrôné. Certes, la bataille avait été serrée, elle en avait été témoin aux premières loges…

Keynthara voulut féliciter le nouveau qui venait de s’assurer de belle considération de la part de la Fenris toute aussi surprise que les autres. Elle s’approcha de lui en repoussant un peu ses plateaux, après que Cromax se soit servi de la cuisse du porc démoli en faisant des drôles d’allusions qu’elle fit semblant de ne pas saisir. Toujours les mêmes cochonneries qui revenaient sur la table, c’était le cas de le dire…

« Bravo à toi ! J’en reviens pas tu m’as soufflé ! Regarde un peu la photo que j’ai faite de toi ! Tu te trouves comment avec ton ridicule foulard sur le pif huhu ? Aller, je vais en refaire une maintenant que tu es au bord de la nausée… »

Elle se recula un peu et ordonna à tout le monde, après que les félicitations furent remises de toutes parts, de se resserrer autour du grand gagnant du concours pour une ultime photo…

« Tout le monde en place autour de lui, et vous faites pas les oreilles d’ânes hein, ça serait pas du tout gentil ! Par contre, si quelqu’un voulait bien taper un gros coup sur le ventre du p’tit Léo, ça serait génial, ça donnerait un peu plus de réalisme encore ! »

Clic, c’était dans la boîte. Tout ce beau monde était collé les un aux autres, ce qui n’était sans doute pas pour déplaire l’elfe aux envies si charnelles qui ne manquait jamais une chance de dépiter la demoiselle Aniathy râleuse…

« Tadammmmmmmmmmm ! Admirez ! Oh et puis il nous faut encore boire à sa santé, ne nous retenons pas ! »

Elle apporta les lourdes bouteilles de rhum et les eaux-de-vie à qui le voulaient, faisant le tour de la tablée réuni près de Léonid à toute vitesse, servant les uns, débarrassant les autres. Elle en profitait pendant qu’elle tenait encore debout car cette banalité semblait devenir un privilège chez ces gens avides de boissons fortes, y compris chez elle-même si ce n’était pas le même type de breuvage.

(Hey ! Et si je me risquais à un de mes supers mégas sort de la mort qui tue que j’ai acheté tout à l’heure… J’en connais un qui pourrait bien nous faire marrer…)

Elle sortit la petite feuille de parchemin qu’elle chercha avec empressement dans son sac encore bourré et l’avait brandi devant elle en prenant un air savant. Mais avant toutes choses, il fallait laisser tout le monde s’imbiber encore et encore. Ils semblaient tellement y prendre plaisir…

« Tiens ! voilà Lelma et sa gosse ! », s’était-elle écriée en voyant la première la porte s’ouvrir en grand sur les deux gens qu’elle connaissait maintenant bien, comme si elle faisait une différence très nette entre la petite fille et elle-même pourtant pas beaucoup plus grande. En guise de réponse à l’aventurier qui voyait bien que tout le monde buvait, Keynthara brandit de ses deux mains vaillantes les deux fluides complètement vidés en s’habillant d’un stupide sourire figé. Sur le coup, elle se culpabilisa presque…

« Nan nan, ça va, on a pas trop bu et puis tu vois j’en ai encore quatre autres des comme ça en réserve, donc on a le temps huhuhuhu… »

Elle se tourna alors vers Cromax, décident qu’on ne s’était plus assez intéressée à elle ces dernières minutes, et lui proposa implicitement de remédier à ce manquement d’attention…

« Allez, toi ! Prend moi ! Vous êtes tous dessus les petites images sauf moi ! »

Elle lui flanqua l’appareil dans les mains, se préparant à réciter les phrases de son sort qui allait faire des étincelles…



Atanya a écrit:
Le concours est lancé, les concurrents se ruent comme des bêtes sur la nourriture. Ils sont vraiment pas nets. Je roule les yeux, j'avale ma dernière patate qui a bien refroidit, puis je pose mes coudes sur la table pour reposer ma tête sur mes paumes. Je soupire, toute cette ripaille barbare me dégoute mais en même temps, cela m'amuse de voir Léo se surpasser en partie pour moi. Je le regarde en souriant tout en gardant un air limite dégoûté.

La petite fait encore son intéressante en dansant sur la table. Soudain, elle se laisse tomber en arrière dans un bruit sourd, son fluide magique coule le long de son visage d'ange. Je suis jalouse ! Je fronce les sourcils, ce n'est pas comme ça qu'on apprécie un fluide, tss, enfin ce n'est qu'une enfant... Elle se relève tant bien que mal et commence à capturer des images avec l'étrange objet de Cromax. Elle semble s'amuser comme une petite folle, ça me désole, tout ce remue-ménage pour ça...

Je soupire un nouvelle fois et pose mon regard sur Filgowen qui semble apprécier le cochon qui pourtant n'a pas l'air de venir d'une grande cuisine. Quant à sa compagne Phanie, elle mange avec délicatesse, j'aime sa façon de faire, elle reste classe.

Le concours continue mais les concurrents commencent à caler. Phanie n'a pas beaucoup manger, Léonid a du mal à avancer et Filgowen tente de se bourrer le gosier pour faire de la place. Il rote, il en met partout, un vrai porc. Ecoeurée, je me recule et m'adosse contre ma chaise, tout le monde repousse bientôt son assiette devant lui, c'est terminé.

Cromax se lève pour annoncer le verdict tant attendu, enfin pas vraiment par moi, quoique... Il met en place un suspense troublant, la petite trépigne d'impatience, puis il annonce le nom de Phanie, je suis surprise car on peut facilement voir que son cochon, pas Filgowen, son repas, est bien moins entamé que celui des autres. En effet, par une jolie feinte de langage, le Sindel annonce qu'elle est arrivée dernière et que tout se joue sur les mâles. Après quelques instants et une gorgée de rhum, Cromax désigne Léonid comme gagnant.

- Eh ben...

Soudain, Cromax s'approche de l'archer, son regard pervers en dit long, il ferait presque peur, il veut s'attaquer à la cuisse du jeune homme. Ce dernier reste bouche bée devant le Sindel mais il souffle de soulagement lorsque Cromax vient en fin de compte voler une cuisse restante du cochon pas tout à fait terminer.

L'assemblée se met à boire pour fêter la victoire, encore, ils finiront saouls. Oh et puis tant pis, je ne résiste pas bien à l'alcool mais je décide de me mêler avec eux et je me sers un bon verre de whisky qui semble bien meilleur et plus alléchant que le jus de chaussette qui s'appelle bière. Je bois une gorgée, j'aime ! L'alcool coule dans ma bouche et roule dans ma gorge. Le liquide me réchauffe agréablement le corps et malgré la douce chaleur je laisse échapper un léger frisson. Je repose mon verre en grimaçant un peu, car ça reste tout de même un alcool plutôt fort. Quand je reviens à moi, j'aperçois Léonid m'offrir une part de ses gains. Il prend délicatement ma main dans la sienne et dépose 75 yus pour me remercier. En remerciement de quoi ? Du baiser ? De mon encouragement ? Je lâche deux petits souffles de rire par le nez.

- Oh, merci Léonid, c'est gentil à toi et comme je n'ai qu'une parole, tu as gagné ton cadeau, petit coquin.

Je range mes sous dans ma petite bourse de velours puis je m'approche doucement de lui et lui baise la joue d'un baiser doux et sensuel qui ferait lever certaines choses chez quelques personnes. Je l'aide à se tourner en face de moi pour me permettre de m'asseoir sur ses genoux. Je lui souris et approche ma tête de la sienne comme pour l'embrasser. Au dernier moment, je lâche un petit rire et me lève de quelques centimètres, ses yeux sont face à ma poitrine. D'un geste vif et délicat, tel un félin face à sa proie, je détache la cape et la fait virevolter au-dessus de nos têtes pour la remettre sur le dos du jeune archer plutôt troublé. Je me rassois sur ses genoux pour attacher le vêtement, contente de moi, je lui baise rapidement l'autre joue et viens reposer mes fesses sur ma chaise. Quelle affaire, une belle cape à 75 yus ! Avant de me retourner vers mon verre non pas en verre mais en bois vert, je glisse mon index sous son menton.

- Mon cadeau te plaît ? Un ami me l'a un jour offert.

Au moins il a gagné mon amitié, il ne le sait sans doute pas mais c'est plutôt difficile d'avoir mon estime. Je tapote légèrement son ventre rond, grossit par le cochon ingurgiter puis prends une bonne gorgée d'alcool. La petite Keynthara propose de tous se regrouper autour de l'archer pour immortaliser ce moment victorieux, bonne idée.
Je glisse ma chaise pour l'approcher de celle de Léonid. Un nouveau crissement m'attaque les tympans mais je suis moins gênée que tout à l'heure, les premiers effets de l'alcool ? Sans doute, j'ai jamais vraiment été très résistante. Je prends le bras de l'archer encore émoustiller par ma prestation et offre à la poupée mon plus beau sourire tout en rigolant à cause de... De quoi d'ailleurs ? Oula...Ah ah...
En tout cas, tellement prise par mes frasques, j'ai à peine remarqué l'entrée du nouvel arrivant qui est accompagné d'une enfant, peut-être sa fille, enfin peu importe, maintenant, la photo !


Lillith a écrit:
Je ne comprends rien aux explications de mon minou, mais il passe directement à la pratique en utilisant la machine en la pointant sur mes fesses.

Un bruit bizarre et un flash lumineux s'en suivent, puis un sifflement. Un carré de ce qui ressemble à du parchemin à la lisseur du métal. Et je peux voir avec surprise une image de moi, au sol comme un idiot, le tout dans un dessin très réaliste en noir et blanc.

Je contemple l'oeuvre d'un oeil surpris, me demandant quelle magie pouvait bien faire un tel miracle. Pitoyablement, je me relève et reprend mon tabouret. Cromax devient l'arbitre du concours et les participants se lancent dans la compétition de gourmands.

Tout le monde semble captivé par le spectacle. Mais mine de rien, c'est long. Pour passer le temps et me remettre de ma chute, je me resserre un peu de rhum pour le siroter en les regardant.

Les styles de chacun sont vraiment très différents. Léonid pratique un repas tranquille et lent. Bizarrement, il a mis son foulard sur son nez, sûrement un secret oranien. Phanie, aussi dévore tranquillement son assiette, gardant un bon rythme tout en gardant son élégance. Par contre, Filgaren reste fidèle à son image. Il y va comme un bourrin, envoyant des bouts de gras et des petits morceaux de viande partout.

Ils en finissent que bien plus tard, s'arrêtant vers les deux tiers des pauvres cochons. J'ai eu le temps de m'enfiler 3 autes verres et j'ai finit par délaisser la bouteille de rhum pour en prendre un autre à l'alcool plus piquant et au goût acide.

Cromax se lève pour aller estimer les dégâts tandis que la petite sautille autour de la table, mitraillant les autres de l'appareil étrange de Cromax tout en nous demandant nos pronostiques. J'avoue avoir du mal à me décider... Phanie est moins avancé, c'est sûr, mais les deux autres...

(Déjà, ils sont stupides tous les deux ! Ils auraient du finir leurs premiers cochons avant de démarrer leurs seconds...En y réfléchissant, je ne me rappelle plus l'arrivée des nouvaux porcs... C'était sûrement quand je me suis resservi avec l'autre bouteille et que je l'ai fait tomber sous la table.)

Face à moi, quatre tête de cochons, avec leurs groins grillés et leurs corps déchiquetés me fixent et tourne tous ensemble. Mais j'arrive pas à voir lequel à le moins de son corps !

J'abandonne et ferme le yeux, laissant Cromax décider. Il entame un discours dans lequel je ne comprends rien, J'émets juste un grognement quand il parle de la cuisse du gagnant.

"C'est qui qui a gagné alors..."

A peine les yeux rouverts que je les plisse tant la lumière n'est pas sympa avec moi. Je remarque Prunelle qui joue avec le morceau de viande tenu par Cromax. Celui-ci me propose implicitement de l'imiter. Je me penche sur lui m'y reprends à deux fois avant de prendre un bon morceau de viande bien dur. le morceau passe difficilement vers mon estomac où il se retrouve en île flottante sur un lit d'alcool.

Keynthara nous dérange alors pour une "photo" de groupe. Je décroche mes lèvres de la cuisse de Cromax et prends une nouvelle gorgée de mon verre, qui étrangement était presque vide, pour avoir le courage de me lever. Le sol tanguant dangereusement, je m'accroche à l'épaule de Cromax pour ne pas tomber.

(Si seulement l'auberge arrêtait de bouger !)

Tout le monde se rassemble et j'essaye d'avoir une tête à peu près convenable pour l'image, ça changera de mes fesses. J'entends alors une voix qui ne m'est pas inconnue.

"Lelma !!! Seyra !!! Heureux vous voir ! On a commencé, mais juste un tout petit peu !"

Comme pour imager mes dires, j'indique avec mon pouce et mon index un espace équivalent à un fond de verre et met ma main devant mon oeil comme pour viser. De l'autre main, je m'appuie sur un dos de chaise de peur de tomber.


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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:53 
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C'est la fête aux Sept Sabres ! (Tour 10)


Léonid décide de ne pas tenir compte de ma remarque sur les efforts considérables de l’arbitre que j’ai été et me lèse de ma part de son précieux butin, dont il lègue même une partie à la demoiselle à la croupe en saillie. Il faut dire, elle a le don d’arborer ostensiblement son arrière train comme pas deux, le baladant devant les yeux affriolés par de si courbes sinuosités. Elle semble par là avoir titillé la corde sensible de l’archer un peu benêt qui continue de la mater, et se fait dépouiller avec le sourire par la beauté, en échange d’un simple baiser. Quoi qu’il récupère tout de même sa précieuse cape, qu’il pense réobtenir pour la modique somme de 75yus la demoiselle, alors que pour ses yeux, c’est toute sa raison qu’il a perdu.

Filgaren s’annonce curieusement meilleur perdant que je ne l’aurais cru. Il délègue sans broncher son lot, avant de se vanter de pouvoir terminer son assiette dans le quart d’heure qui suit. Mais je ne me préoccupe que peu de ces amours débutantes, de ces parades séductrices limitées. Moi aussi, j’ai de quoi m’occuper avec mes deux tourtereaux qui bécotent ma cuisse tant qu’ils le peuvent. Craignant de ne plus en avoir pour moi, je mords à mon tour dedans pur savourer une fois encore cette viande insipide, inodore et incolore qu’a osé servir maître le muet à nos concurrents féroces et déterminés. Je savoure non pas la viande, en fait, mais le fait ne de pas avoir participé à cette compétition biaisée par l’horreur qu’ils ont servie là. Puisque la cuisse n’a pas de goût, je doute de la qualité de l’aile… L’aile de cochon, un met très réputé de la taverne des Sept Sabres, très certainement. Enfin… Entre l’aile ou la cuisse, comment être ou ne pas être dubitatif ? Telle est la question que je pose, avant de me demander finalement de quoi est faite cette farce brunâtre et écœurante que les participants ont ingéré sans broncher, l’avalant sans même parfois la digérer, comme l’a suggéré le retour de flamme de cette chère Phanie, qui risque de surprendre Filgaren par l’odeur de son haleine lorsque celui-ci, après avoir terminé sa langue de porc, mettra la sienne dans la bouche de la fille de forge. Il risque d’être légèrement déçu du parfum nécrotique qui s’en dégage…

Mais comme je l’ai dit, j’ai d’autres chats à fouetter, notamment la féline Prunelle, toujours juchée sur mes genoux, ainsi que Lillith le matou qui confirme le dicton : ‘la nuit, tous les chats sont gris’. Comme de fait, le cryomancien n’a pas l’air de très bien supporter l’alcool, qu’il s’enfile sans s’arrêter, et ne semble plus entièrement maître de ses mouvements. Ainsi, quand la demoiselle sans cœur ni tripes nous demande de nous placer pour la photo finale autour du vainqueur à ventre plein – espèce animale particulièrement commune des auberges de ce genre – il ne tient plus très droit, et je dois le soutenir, tout en posant mon autre main, sans gêne, là où Prunelle aurait dû avoir le sien (de soutien). Elle n’a pas l’air de s’en plaindre, et souriant aussi béatement que l’archer Oranien, elle plaque sa main sur la mienne, m’encourageant davantage dans mon entreprise. Soutenant ainsi mes deux amants, je me fige à mon tour dans un sourire béat quand le ‘tchouk’ retentit dans un flash lumineux qui me dilate l’a… la rétine ténébreuse de mes yeux obscurs.

Retournant nous assoir, la petiote poupée me rend l’appareil, me demandant de la prendre, à moins que j’aie mal compris… Décidant de ne pas prendre en compte cette demande saugrenue, je range l’engin à ma ceinture, prêt à un usage rapide, au cas où une situation abracadabrante arrivait de manière impromptue. Et c’est de manière impromptue, mais heureuse, que la porte s’ouvrit sur deux de nos anciens compagnons d’aventure, en les personnes de Lelma, qui à l’instar du barbare, trouve judicieux d’amener en pareil lieu sa progéniture. Encore que la petite Seyra en a vu des vertes et des pas mures, des vrais des faux, des laids des beaux, des durs des mous qui ont un grand cou, des gros touffus des p’tits joufflus, des grands ridés, le mont pelé, tout tout tout tout elle a tout vu sur le… les orques que nous avons rencontrés sur Verloa, et qui indéniablement offrent un spectacle moins recommandable que les frasques légères et guillerettes de cette taverne sympathique.

Aussitôt, le père s’enquiert de voir s’il nous reste à boire, alors qu’il se commande une bière, sans tarder, alors que Prunelle s’installe sur les genoux de Lillith en souriant et en le regardant d’un air bête.

« J’m’installe là ! Cromax tangue trop ! T’as l’air plus stable ! Hihi… »

Elle envoie cependant un baiser dans ma direction. Visiblement, les deux humains qui ont le point commun d’avoir partagé ma croupe… heu… ma couche, ne tiennent pas beaucoup l’alcool.

Mais il est temps d’accueillir les deux nouveaux venus comme il se doit ! Lorsque Freddy Langue-Coupée se rapplique avec la commande de monsieur l’aventurier solitaire, qui n’est pas le roi de la terre, je me remplis le verre de cet alcool qui semble faire tant d’effet à mon flocon neigeux et lève ce dernier (le verre) afin de trinquer avec blondinet.

« À ta santé Lelma, à ta santa, serré… heu… à ta santé, Seyra, et à vous tous ! »

Et HOP un de plus dans mon gosier émoustillé de tant d’éthylisme enchanteur, qui me fait divaguer intérieurement de tant de sensations et d’envies pressantes et irrésistibles, bien que je me contienne de mon mieux, l’heure n’étant pas pour le moment à la sauterie… heu… à la sottise. Je me trouble, mais c’est avec netteté que je me souviens parfaitement que Keynthara ne m’a pas rendu les images qu’elle a capturées, et aussitôt, je l’interpelle.

« Hé poupée ! Montre un peu à tonton Cromax tes oeuvrettes d’art. »

Aussitôt qu’elle me les tends, je m’en empare et les regarde avec satisfaction. Elle a fait du bon boulot. Mais alors que je la prends, l’oeuvrette (hum), la dernière qu’elle a faite, celle de groupe, mon regard se fige de surprise et de stupéfaction. Préférant vérifier avant de faire un esclandre hurlant à l’arnaque, je me concentre encore plus sur l’image.

Non, je n’ai pas rêvé : je semble bien apparaitre deux fois sur l’illustration. Seulement, je ne peux cette fois mettre cette erreur sur le compte de l’alcool, puisque même si les traits sont plutôt flous, comme l’est le reste de la pièce à l’instant où je vous parle, et même l’entièreté de mon esprit, d’ailleurs, mes deux visages sont à des endroits totalement différents de la photo.

(Quézeksa ?)

L’un d’entre eux est bien à sa place, entre ceux de Lillith et de Prunelle, mais l’autre s’est déplacé à côté de l’archer, comme si mon subconscient avant déplacé ma trombine pour me figer sur un lieu où je ne devrais pas être. L’incompréhension me submerge, et je panique intérieurement, ne sachant plus que penser, comme si venait de naitre en moi une double personnalité…

(C’est Atanya ! Ouvre tes mirettes, beau ténébreux !)

« Atatatataaquoi ? »

Cette exclamation pour le moins surprenante et inattendue m’échappe sans que je puisse la retenir. Je commence à parler plus vite que je ne pense, ce qui n’est pas très bon en soi, et même potentiellement gênant. Mais ma stupeur n’en est pas moins forte.

Me retournant vers la demoiselle peu vêtue, je l’attrape par les épaules pour la tourner vers moi, plongeant mes yeux dans les siens et regardant son visage avec insistance et curiosité.

« Hey ! Tu m’as volé ma tête ! »

Atanya a écrit:
Tout le monde vient s'attrouper autour de moi et de l'archer. Lilith s'est relevé mais il tangue admirablement à cause de son excès de boisson dans le corps. Cromax semble également aussi "sobre" que son amant, d'après ce que j'ai cru comprendre, et il préfère reposer ses mains délicatement sur les attributs de hum, Prunelle. Un nouveau frisson me parcourt le dos et je préfère reprendre un nouvelle gorgée de whisky pour m'en remettre. L'alcool parcourt une nouvelle fois ma gorge dans une danse effrenée et brûlante jusqu'à mon estomac plein de viande et de pommes de terre qui commencent petit à petit à flotter. Je tousse en reposant mon verre, c'est fort. Je me sens flotter, je suis bien et je rie bêtement. Je tente de me ressaisir mais les effluves jubilatoires du liquide me force à la joie et à la gaieté. Oui, c'est ça je suis gaie, envers Prunelle ? Nan, je suis gai, contente quoi... Un peu trop d'ailleurs et je vais sûrement avoir une tête terrible sur l'image magique.

En attendant que tout le monde arrive, Léonid me prend subitement mais sans violence... la main droite. Il s'approche de moi, j'écarquille bêtement les yeux, attendant les mots qu'il glissera à mon oreille.

- J'aimerais être plus qu'un ami pour toi.

Il me lâche un baiser mouillé sur la joue et reste près de moi, souriant devant l'objectif. Flash ! Keynthara vient d'activer l'appareil éblouissant mes yeux grands ouverts. Je cligne plusieurs fois des paupières et je me tourne vers le jeune homme.

- Tu sais Léo... Ton haleine sent le cochon...

Je m'esclaffe devant sa tête inexpressive. Bon je ne savais pas vraiment quoi répondre et puis je n'ai de toute façon pas mentis pour son haleine. J'ai de l'estime pour lui mais delà à aller plus loin, ce n'est pas prévu. Il faut que je fasse attention à partir de maintenant, l'alcool pourrais me faire faire des actes insensés que je pourrais regretter par la suite ou à des paroles que je dirais et qui seraient contraires à ce que je pense réellement. Tout en réfléchissant, j'affiche une horrible grimace qui me défigure, le whisky me joue des tours, j'ai déjà l'air ridicule, mais je ne peux pas m'en empêcher, arg !

Soudain, je sens des mains qui s' s'agrippent à mes épaules pour me retourner assez violemment. Je me trouve alors face à mon portrait qui m'accuse d'avoir voler sa tête.

- Nié...

Je recule le crâne et je m'aperçois que c'est en fait Cromax qui me tient. Ses mains sont étrangement plus petites que celle d'un humain, ça m'étonne mais c'est un elfe et à vrai dire, jamais je m'étais fait prendre de la sorte par un elfe auparavant. Il me regarde d'un air vague, sa tête balance de droite à gauche, sans doute sous l'effet de l'alcool, ou bien c'est mon état qui me joue des tours.
Je n'avais pas encore remarqué, mais maintenant qu'il est tout près, que je peux sentir son doux souffle chaud, c'est vrai que Cromax me ressemble. Je ne l'avais pas beaucoup regardé avec insistance avant et je dois dire que ça me surprend, ça me choque presque.

- Hey, dit, là, pourquoi tu me dis ça... J'ai rien volé, c'est ma tête je suis née avec, par contre toi... Tu me ressembles, c'est pour ça que tu es mignon, ah ah...

Je tourne brusquement la tête vers la table avec une soudaine remontée gastrique. Je souffle le surplus d'air dans ma bouche puis mon regard se pose sur mon verre je le prends et le porte devant ma bouche. J'observe Léo et Cromax.

- Au mecs mignons, euh, à nous, à vot' santé, et euh à la mienne.

Alors que je penche le verre pour faire glisser le liquide dans ma bouche, un sentiment de terreur éclaire mon visage, je tremble, j'ai chaud, j'ai froid, je ne comprends pas ce qui se passe, j'ai la désagréable impression d'avaler trop d'air. Je repose brusquement mon verre sur la table dans un énorme "POC". J'observe le fond, sans rien dire, en état de choc. Je relève ensuite la tête, les larmes aux yeux, le visage grimaçant.

- Wahin, mon verre ! Il est vide !

Je désigne du doigt le récipient fautif en faisant trembler légèrement ma lèvre inférieur comme une gosse qui attend impatiemment qu'on la resserve.


Léonid a écrit:
Alors que je continue à fixer Atanya d’un air béat, autant abruti par sa présence que par mon surplus alimentaire et alcoolique, des félicitations prononcées d’une voix fluette me parviennent aux oreilles, félicitations que je devine provenir de la faiseuse de couettes qui, après s’être acheminée de sa démarche dodelinante dans ma direction, me brandit devant le nez une feuille de papier sortie de je ne sais où me représentant trait pour trait en monochrome, en plein dans mon effort de dégustation, ressemblant à un simulacre d’homme du désert avec ma pièce de tissu sur le visage.
Me voyant dans une posture aussi ridicule, mon premier réflexe est de me laisser aller à un petit rire, mais je le rattrape vite en démentant catégoriquement d’un ton bougon :

« C’est pas si drôle que ça… »

Néanmoins, la candeur de l’Aniathy a vite fait d’enrayer ce qui aurait pu être de la mauvaise humeur lorsqu’elle propose de prendre une… comment elle dit ? Une « photo » ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
La réponse à cette question se fait lorsqu’elle place le boîtier qui était quelques minutes plus tôt en possession de Cromax devant ses yeux, nous mettant en joue comme avec une lunette.

(Aaaah ! On appelle ça des « photos » ? Bon ben je me coucherai moins bête !)

Keynthara se met ensuite en œuvre de donner des instructions, mais je ne fais pas très attention à ce qu’elle dit… d’autant plus qu’Atanya, que j’avais littéralement délaissée, se manifeste, empoignant mes yus qui sont désormais les siens tout en promettant de me délivrer mon « cadeau » séance tenante. Je la fixe alors ardemment sans trop savoir quoi faire, la gorge nouée, le rythme cardiaque affolé.
Elle s’approche alors de mon visage pétrifiée, et dépose un second baiser, bien plus langoureux –et ça m’étonne que ce soit possible- que le premier, me donnant la chair de poule, tellement j’ai l’impression que tous les récepteurs tactiles de ma joue sont à vif pour capter au maximum l’intensité de ce baiser qui est ma récompense d’Atanya, et qui est bien suffisante pour faire mon bonheur.
Mais apparemment, ce n’est pas son avis, car elle se lève de sa chaise pour venir s’installer sur mes genoux, me permettant d’observer son physique de plus pr… ce n’est pas le sujet. Toujours est-il que cette posture dominatrice emplie de sensualité me plonge encore plus dans l’embarras, embarras qui se voit renforcé à son paroxysme lorsque, après un sourire venu des cieux, elle approche son visage du mien pour l’embrasser. Tétanisé, je fais de même, dépassé par les évènements, mon cœur battant à tout rompre contre ma poitrine.
A ce moment, en parlant de poitrine, coup de théâtre lorsqu’Atanya s’esquive en se levant légèrement, rendant tout ce qui me reste de ma maîtrise nécessaire pour ne pas exécuter une tête plongeante dans son décolleté qui ne l’est pas moins, emporté dans mon élan comme je suis. Je parviens toutefois par bonheur à arrêter mon avancée à distance raisonnable de ces deux globes d’albâtre qui emplissent mon champ de vision, avec l’air du plus parfait imbécile.

(Tiens, ils sont plus gros que ceux d’An’… non mais n’importe-quoi !)

Je songe sérieusement à me flageller en public lorsqu’une ombre qui détourne mon attention de manière salvatrice passe au-dessus de nos têtes comme une grande aile. Avant d’avoir pu comprendre ce dont il s’agissait, je retrouve le toucher familier de la cape de mon père sur mon dos, ainsi que le toucher moins familier et autrement plus… sensuel du postérieur d’Atanya sur mes genoux.
Sans savoir quoi dire, paralysé, je regarde Atanya boucler le fermoir de ma cape avant de me gratifier d’un nouveau baiser –quel bonheur que la sensation de ces lèvres sur ma joue !- puis de regagner sa place, pour déposer de là son index sous mon menton avec une réplique amusée. Dans cette posture, je me sens irrémédiablement soumis, comme un chien qui ne voudrait rien de plus que satisfaire sa maîtresse, ce qui est à la fois agréable et quelque peu dégradant, mais dans mon abrutissement, je ne fais rien pour l’en empêcher.

(Un « ami » ? J’imagine que… c’est une première étape.)

Elle me tapote ensuite le ventre, heureusement pas trop fort, car dans le cas contraire, j’aurais pu me laisser aller à des débordements qui auraient été pour le moins malencontreux. Pendant ce temps, tout le monde se met en position en un sacré bazar de compagnons de boisson méchamment imbibés, dont certains sous les effets éthyliques ne parviennent à ne pas s’écrouler que par miracle.
Au milieu de tout ce monde… et surtout de ma chère Atanya, je me sens incroyablement bien, tout à fait à l’aise. Malheureusement, le tumulte ambiant tape sur mon crâne, et l’absence de mon kabuto n’a pas suffi à l’apaiser, d’autant plus que mes couettes façon Aniathy me semblent me tirer affreusement le crâne. Je les défais donc avant de fourrer les élastiques dans une de mes poches, secouant ma tête désormais plus légère pour laisser retomber mes cheveux en une petite cascade.
Mon bien-être se voit ensuite merveilleusement renforcé lorsque, dans un crissement de chaise dont le caractère désagréable ne fait que renforcer l’agréabilité de la personne qu’elle porte, la dame aux cheveux violets se rapproche de moi pour me saisir le bras, geste auquel je n’oppose aucune résistance. Je n’ai aucun souci à me faire, ou en tout cas, je ne veux avoir aucun souci à me faire : tout ce que je veux, c’est profiter de ce moment.
Détendu, l’alcool me donnant toutes les audaces, je referme ma main gauche sur la droite d’Atanya, et laisse ma tête s’appesantir délicatement sur celle parfaite de ma ravissante voisine. A l’odeur de ses cheveux, je me sens encore plus enivré, et, dans un élan de courage, je lui murmure :

« J'aimerais être plus qu'un ami pour toi. »

Je dépose ensuite un baiser délicat sur sa joue avant de me serrer contre elle en fixant l’appareil de Keynthara d’un air rêveur. C’est dans cette posture que le *Tchouk* caractéristique du bidule retentit, signe que la scène que nous offrons, qui sort en ce moment même du boîtier dans un bourdonnement, vient d’être immortalisée.
La délicieuse Atanya se tourne alors vers moi, et prononce :

« Tu sais Léo… »

Tandis qu’elle laisse sa phrase en suspens, je reste suspendu à ses lèvres –ses si belles lèvres !-, plongeant mon regard dans le sien, hypnotisé par ses deux puits de rubis.

(Je sais quoi ? Quoi ?)

«Ton haleine sent le cochon...

*Bam*
Je tombe de haut, et mon visage se décompose, ce qui ne doit pas manquer de potentiel comique, car la Fenris se met à faire carillonner son rire mélodieux, ce qui me laisse tout de même d’humeur assez déconfite.

(Grmph… vaut mieux avoir une haleine de cochon qu’être soi-même un cochon !) je ronchonne intérieurement tout en accompagnant cette pensée d’un coup d’œil vers Cromax qui ne se prive d’ailleurs pas de vérifier par des tâtonnements sans vergogne si ses amants sont du lard ou du cochon.

A ce moment, ma conscience fait l’effort louable de détourner mon attenion de mon dépit en notant que quelqu’un vient d’entrer et de nous interpeller. Elle est également assez aimable pour rendre les paroles que le nouveau venu prononce intelligibles, ce qui me permet de comprendre, même avec mes facultés de réflexion amoindries, que ce fier aventurier accompagné de ce qui semble être sa fille –décidément c’est la mode- est de la connaissance de mes chaleureux compagnons de tablée. Enfin, suprême exploit, je parviens à détourner la tête pour porter mon regard et détailler les arrivants… enfin, c’est ce que je ferais s’ils n’arrêtaient pas de trembler comme ils le font !
Répondant à la question de Monsieur, me joignant au tumulte des réponses plus hypocrites les unes que les autres, je réponds :

« Si ! Trop mangé, trop bu ! » avant de lâcher un malencontreux *Hic* qui me secoue le buste.

Je remarque soudain l’arc en bandoulière que porte la jeune fille et, brandissant ma bouteille à moitié vide dans un élan d’euphorie –tout en m’abstenant d’en boire davantage, car j’ai dit « euphorie », pas « folie »-, je lâche d’une voix chaleureuse :

« Ouaiiiis, une archère, ça fait plaisir ! A la santé des archers du monde entier ! »

Tandis que je me retiens de hoqueter à nouveau, un fâcheux vient brusquer mon tête à tête avec Atanya en empoignant cette dernière par les épaules pour orienter avec rudesse son délicat visage dans sa direction. Avec un grognement de déplaisir, je me tourne dans sa direction, m’apercevant –non sans aucune surprise- qu’il s’agit de Cromax, qui à l’air d’en tenir une pas mal lui aussi étant donné les propos qu’il tient à l’encontre de ma compagne brachiale.

« « Volé ma tête » ? C’est pas vous qui l’auriez perdue par hasard ? Vous êtes fin saoul ma parole ! »

Malgré moi, mon « saoul » s’est matérialisé sous la forme d’un « chaoul » et, d’un air perplexe, je remue ma langue désobéissante tout en surveillant scrupuleusement le déroulement de l’échange entre Atanya et Cromax. Lorsqu’elle lui répond, je ressens une nouvelle poussée de dépit.

(Et moi, je ne suis pas « mignon » ?) remue-je piteusement dans ma tête.

Heureusement pour moi, il semble que si, car après nous avoir fixés moi et le Sindel tour à tour, elle décide de trinquer « aux mecs mignons ». C'est-à-dire moi, héhé !
Avec une satisfaction un peu orgueilleuse, je prends l’initiative dangereuse de la suivre en me risquant une fois de plus au contact avec ma bouteille maudite, mais lorsque je m’apprête à me résoudre à un nouveau cataclysme alcoolisé, j’entends Atanya se plaindre de la sècheresse de son verre, tout en pointant un index accusateur vers le coupable.

A ce moment, je ne sais quel démon me souffle l’idée qui me vient en tête, et je ne sais non plus comment il a réussi à me la faire rendre concevable à mes yeux si honorables. Peut-être l’ambiance festive, sans doute le contact grisant d’Atanya, et sûrement l’effet désinhibant de l’alcool… bref, toujours est-il que, ni une ni deux –et trois non plus d’ailleurs-, je souffle à l’oreille délicate de l’assoiffée :

« Je vais arranger ça, pas besoin d’un verre. »

J’avale alors une goulée de tord-boyaux, que je parviens à supporter dans ma bouche, puis, reposant la bouteille, j’oriente le visage d’Atanya dans ma direction avant de coller ma bouche à la sienne, grande ouverte sous la surprise, et j’y transvase le liquide brûlant qui rend mon corps tout entier brûlant.
En fait… non, ce qui rend mon corps brûlant, c’est le contact de mes lèvres avec celles d’Atanya, qui m’offre sous le choc un moment d’éclaircissement où je me demande ce qui m’a pris.

(Ohlalalalalala ! Qu’est-ce qu’elle va penser ? Comment elle va réagir ?)

Toutes sortes d’excuses, d’essais d’explications, de justificatifs… etc, me passent par la tête, mais pour le moment, je ne suis pas en état de les prononcer : mon appareil vocal est toujours contre celui d’Atanya, et prononcer une parole rendrait la situation encore plus préjudiciable. Pour le moment, la conduite la plus sage –comme si on pouvait parler de sagesse dans un moment pareil- reste de conserver ma posture et d’attendre la réaction de la Fenris.



Keynthara a écrit:
« Pfffffffff ! »

Laissa-t-elle échapper de sa bouche en cul de poule avec les sourcils froncés à lui en donner mal à la tête. Elle était fâchée après Cromax qui n’avait même pas daigné imprimer sa petite frimousse angélique alors qu’elle avait pris tous les soins de n’oublier personne, pas même lui. Dépitée, elle se rassit et accueilli les réclamations du Sindel avec plus de mécontentement encore. Il s’était emparé des images et même s’il les avait réclamés gentiment, Keynthara n’avait même pas pensé à lui résister. Cette éponge à alcool risquerait encore de se mettre en colère pour une banale opposition et ça aurait vraiment pu mal se finir pour elle. Ainsi elle se sépara de ses petits papiers luisants pour finalement voir un Cromax assez mécontent de ce qu’il venait d’observer.

(Quoi, ça lui plaît pas ? Oh zut alors, j’ai vraiment tout fait de travers encore une fois… Je suis la plus nul des enfants… Hein ! Moi ? Une enfant ? Mais ça va plus la tête !)

Elle se gifla un gros coup en plein milieu de la scène avant de se rendre compte que l’elfe s’était levé d’un bon pour venir embêter les deux zigotos entrain de se faire des papouilles, des mamell.. des mamouilles, et autres choses qui n’étaient réservés qu’aux êtres sexués dont Keynthara n’avait aucune envie de découvrir les tenant et les aboutissants pourtant si explicitement exposé à la lumière du jour, ou plutôt, de la taverne.

Décidément, la pauvre Atanya était sollicitée de tous les côtés. Un homme à sa droite, un homme à sa gauche, et tous deux la déshabillait du regard, surtout Cromax qui la contemplait avec insistance. Elle était vraiment prise en sandwich car à peine avait elle finit avec ce dernier que l’autre déjà venait réclamer son dû, enfournant elle ne savait quoi dans sa bouche grande ouverte, peut-être sa langue dégoulinante de porc et d’alcool, comme l’avait bien fait soulignée la dernière intéressée.

Bizarrement, Keynthara était de moins en moins dérangée par ce genre de débauche qui l’entourait de toute part et ne se gênait même plus pour planter son regard indécent sur ces fâcheux détails.

(Mais qu’est ce qui m’arrive, pauvre de moi ? Et en plus de ça, ça m’amuse de voir tout ça. Mais reprend toi Keynth’, t’es pas comme eux, te laisse pas aller à toutes ces folies !)

La tablée commençait réellement à se déglinguer et la Petite perdait de plus en plus de sa lucidité, elle ne savait même pas dire pourquoi. Elle savait juste qu’elle n’arrivait plus à être aussi raisonnée qu’avant et cela la mettait mal à l’aise bien qu’elle eût réellement envie de savourer cette nouvelle liberté d’esprit qu’elle avait semblé acquérir en l’espace de quelques minutes à peine.


~~¤°° Début de l'apprentissage de °°¤~~
~~¤°°Trait de lumière°°¤~~


Les yeux troubles et la voix chevrotante, elle se décida à rassembler -ou du moins, elle essaya- tous ses esprits sur le parchemin qu’elle avait repris dans ses adorables mimines à moitié tremblantes. Incontestablement, cette soirée la révélait sous un tout nouveau jour, et elle n’en revenait pas de constater avec un certain détachement que sa morale habituellement irréprochable était en train de disparaître.

« Que la lumière soit, et la lumière fut ! », parvint-elle à lire en plissant les yeux pour déchiffrer l’écriture, d’une voix qui rappelait tout d’une vieille bonne femme de la rue qui avait vu son chat un peu trop agressif s’emparé de sa gorge pour ne plus jamais la lui rendre intacte. Elle ouvrit alors son esprit du mieux qu’elle le put pour s’approprier la magie qu’elle avait devant elle, forçant sur ses pensées qui avaient tendance à s’éparpiller et à se focaliser sur tout sauf sur le bout de papier aux propriétés magiques convoitées. Pourtant, rien ne semblait y faire, rien ne marchait puisqu’elle ne ressentit rien, elle ne remarqua aucune nouveauté à l’intérieur de son minuscule corps ensorcelé par les fluides absorbés en grande quantité. C’était comme si ses sens demeuraient endormis et la Petite se mit à paniquer un peu. La magie l’avait elle quittée ? Elle avait peut-être abusé de cette dernière qui avait alors décidé de prendre la poudre d’escampette, martyrisée par sa propriétaire ?

( Mais non, tout ça est ridicule), pensa-t-elle dans un moment d'ultime lucidité. Elle attrapa alors un nouveau pot de magie lumineuse pour se redonner du courage, se préparant ainsi à bafouer une fois encore la divinité pour laquelle elle n’avait que trop rarement de pensées, n'essayant même jamais d'entrer en comunion avec cette dernière par le biais des fluides qui les unissaient pourtant. Ce n'était pas parce qu'elle répugnait Gaïa, mais simplement parce qu'elle n'avait aucune connaissance sur cette déesse, si bien qu'elle ne s'y nteressait donc pas le moins du monde.

Tout haut, et saoule comme les autres, elle lança alors à l’assemblée quelques propos décousus qui devaient sembler terriblement saugrenus pour qui voulait bien prêter oreille à cette folle qui bataillait sec avec le pouvoir de Gaïa. Peu de gens prêtaient attention à son cirque d'enfant capricieuse, mais elle se croyait, comme toujours, le nombril du monde, clamant haut et fort sa ridicule détermination d'assujetir le pouvoir divin...

« C’est pas moi qui vais me laisser décourager ! Non mais oh ! Je suis la magie, elle ne peut me résister ! Vous allez voir ! »

Elle essayait de se rassurer comme elle le pouvait mais avec ses pensées débridées et sa tête qui tournait, les choses semblaient fichtrement plus compliquées à présent. Elle but alors à toute vitesse en fermant les yeux, tournoyant de droite à gauche puis de gauche à droite en remuant de plus en plus vite et de plus en plus fort, se tordant presque sous l’effet de la puissance qui l’avait gagnée soudain. En elle, tout brûlait, et elle eut même envie de régurgiter sur la table tellement c’était fort et puissant. Elle comprenait à présent les douleurs qu’avaient pu ressentir les autres avec leur fameux tord-boyaux, mais là n’était pas la question du moment car elle avait bien d’autre chat à fouetter, ou plutôt, à cracher…

Keynthara essayait de vomir le fluide de toutes ses forces en se tordant en deux après avoir lâché la bouteille de fluide vide qui se brisa sur la table sous le coup de la chute. Tout se bousculait dans sa tête, des lumières, des flashs, des envies de nausées qu’elle n’était même pas sensée connaître du fait de la singularité de sa race, et soudain, le sort se mit à faire effet…

Un jet de lumière, puis deux s’extirpèrent de sa bouche qui n’avait de cesse de cracher encore et encore sous le coup du mal qui l’avait rongée, faisant couler de grosses gouttes de sueurs artificielles sur son doux visages contractés. Elle ne contrôlait plus rien, elle ne se contrôlait plus elle-même, et voyant ce qui sortait de son orifice tout d’abord, et peu de temps après, de ses mains, Keynthara se mit à pleurer comme une enfant en se laissant tomber sur ses genoux dans une énorme projection de lumière blanche qui traversa l’air comme une flèche perdue, et alla heurter le plafond de plein fouet en engendrant un impressionnant vacarme métallique de chaînes agitées à l’excès. Et ce qui devait arriver arriva…

La tablée se trouvait au beau milieu de la taverne, et en plein centre d’une taverne, on trouvait immanquablement le lustre au-dessus des têtes, celui-là même qui servait à éclairer l’ensemble des buveurs et des mangeurs. Cette roue armée de mortelle chandelle émie quelques cliquetis en se balançant durant quelques instants de silence intense où tout le monde retenait son souffle, même la guérisseuse qui était sur le point de provoquer un véritable déluge de cire et de cri…

BAOUMMMMMMMMMMMMMMMM.

La roue du plafond s’abattit dans un tonnerre de tous les Dieux et la moitié des bougies qui ornaient cette œuvre agricole furent soufflées sur le coup, encerclant la jeunette qui osa à peine relever les yeux, recroquevillée sur elle-même, regardant tout le monde ô combien craintivement à travers la lueur des cierges, en tremblotant de peur…

« C’est moi qui aie fait ça ? ».
Son corps semblait être redevenu stable mais son esprit, lui, était toujours aussi embourbé qu’avant, et c’est lui qui la poussa une fois encore à se laisser aller à son petit rire de poupée idiote qui la caractérisait tant…

« Hihihi ! Je suis désolée, j’ai pas trop trop fait exprès mais c’était ma tête qui est toute déglinguée ! C’est fou hein ce que la magie peut faire de nos jours… Ralala, vilaine chose, ça devrait être interdit ! La bonne nouvelle au moins, c’est que la table n’a pas encore flambée avec tout votre alcool renversé… »


~~¤°° Fin de l'apprentissage °°¤~~



Lillith a écrit:
Mon équilibre est précaire, mais les choses ne s'arrangent pas. Prunelle se jette sur moi, abandonnant l'épaule de Cromax qui lui semble peu stable. Les pieds de la chaise grincent un peu, menaçant de changer brutalement d'orientation, mais on tient bon.

Prunelle, dont les joues et le nez ont particulièrement rosies à ce que je peux voir maintenant qu'elle est proche, n'arrête pas de glousser. Je me prête au jeu et ris de bon coeur avec elle de la chute que nous avons éviter.

"Doucement !"

En véritable poids plume, elle n'est pas trop une gêne pour moi et son doux contact me fait plutôt un drôle d'effet. Et en me penchant pour attraper une bouteille, je dois presser mon torse contre son opulente poitrine avecun certain trouble. Je préfère ne pas recommencer pour atteindre les verres et amène directement le goulot à mes lèvres.

Complètement anesthésié par mes dernières boissons, je sens pourtant la brûlure du tord-boyaux que j'ai pris au hasard. Après une gorgée, je tousse un peu, m'étouffant à moitié. Un coup d'oeil sur l'étiquette m'indique que c'est... Quelque chose que j'arrive pas à lire, mais ça arrache.

Un regard de Prunelle indique qu'elle veut y goûter aussi et je porte la bouteille vers sa bouche. J'ai un peu de mal à viser l'alcool anisé commence à courir le long de sa joue pour plonger dans son corset.

"Oups !!"

Heureusement, il n'y a pas que sa tenue qui est imbibée et elle se lance dans un fou rire qui me fait renverser un peu plus de la bouteille par terre.

"Cher Lillith, vous n'êtes pas doué avec les femmes."

"Ok on réessaye"

Pour la charrier, je lui chatouille un peu le ventre. Elle se tend alors comme un arc en arrière et sa gorge saillante devient plus facile à viser. j'y arrive cette fois-ci l'alcool coule à flot dans sa gorge.

J'arrête après l'équivalent de deux gorgées. et me remets à rire un plus stupidement. Continuant un peu notre manège et alternant la bouteille entre nous deux, nous contemplons les autres faire leurs bêtises.

"Regarde notre Cromax, il doit être encore plus pompête que nous !"

"Mais c'est les deux petits nouveaux les pires, regarde leur baiser !"

Gloussant de plus belle, nous augmentons rapidement notre taux d'alcoolémie comme deux guignols assis sur la même chaise.


Tout à coup, un jet de lumière crue sortie de la bouche de l'aniathy, suivit d'un second qui frappa le plafond. Par un réflexe dont je ne me serais pas cru capable en ce moment, je pousse un peu la chaise et nous projette en arrière. La chute est douloureuse, mais je m'en moque. Quant à Prunelle, j'ai amortie sa chute mais la surprise reste mauvaise. Une seconde plus tard, le lustre s'effondre en grand fracas.

Je me mets à ramper pour me planquer sosu la table en gémissant.

"Elle m'a retrouvée, elle est là !"

(Comment a-t-elle fait ? Kristal, tu n'es pas là... pitié...)


Filgowen a écrit:
La nuit n’est pas forcément très avancée et pourtant une bonne partie de nos compagnons sont on ne peut plus pompette, et Cromax doit détenir la palme suivit de près par Lillith et Prunelle. Pour ma part, je ne me plains pas puisque je suis dans un état de béatitude profonde, le ventre plein, l’euphorie due à l’alcool coulant dans mes veines… Une sorte d’Ataraxie en fait…
Je reprends alors conscience que la jeune femme qui me sert de suite doit s’ennuyer à mourir. Me tournant vers elle, je constate qu’en fait, elle est plus occupée à digérer son cochon qu’autre chose tout en buvant tranquillement son hydromel.

Un mouvement vif attire alors mon regard et je constate que c’est la petite Atanya qui nous fait quelques cabrioles sur ce cher Leonid qui ne doit franchement pas se plaindre, vu la tête qu’il fait… De son côté, Keynthara passe son temps a absorber des fluides de lumière, enchaînant catastrophe sur catastrophe. Si elle peut le faire… pourquoi pas moi ! Jetant un œil à la tête que tire le tenancier de l’auberge, je préfère m’en abstenir surtout que le pire va arriver.

En effet, je ne sais pas trop bien ce qu’a fait la poupée magique, mais il n’en est pas moins que le lustre qui était accroché au-dessus de notre table finit par lâcher et s’écraser dans un vacarme de tous les diables sur le panneau de bois où reposait il y a encore peu toutes nos choppes et autres victuailles. J’avoue qu’on n’a jamais été aussi proche de voir la porte du bâtiment de près et j’avoue que le barman encaisse plutôt bien les coups… Après tout, l’ensemble de nos consommations doit largement pouvoir lui repayer une attache pour sa roue à bougie !

Peu à peu, les conversations reprennent tout autours de nous, les regards fixé sur la belle paire de bras cassés que nous formons, et je ne peux que me lever pour applaudir la performance de bon coeur :

« Et bien ma petite Keynthara ! Je te tire mon chapeau, tu as fait fort ce coup-ci ! Bravo !! Allez, allez applaudissez-la que diable ! Dis-moi ma chère, tu crois que je pourrai essayer de faire pareil, juste pour voir ? »


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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 20:58 
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C'est la fête aux Sept Sabres (Tour 11)


La réaction de ma sosie féminine et humaine ne se fait pas attendre : elle semble consternée, dans un premier temps, que je la traite de voleuse de tête. Il est vrai que ça n’est pas une accusation à prendre à la légère, surtout venant de la part de la personne lésée, qui doit tout simplement l’avoir perdue, sa tête. Dans tous les sens du terme. Elle s’en sort tout de même pas mal et me convainc de son innocence. En effet, elle affirme qu’elle a cette tête là depuis sa naissance. Le contraire m’aurait quand même étonné. Ça tombe bien, en même temps, puisque c’est aussi mon cas, même si ça doit faire bien plus longtemps que je l’ai sur les épaules… ou pas… bon… que je l’ai au bout de mon cou ! Elle trouve alors avec une lueur de génie dans le regard la solution à cette énigme que je n’arrivais pas à résoudre : On se ressemble. Et la belle trouve même une conclusion fort aimable pour ma personne, puisqu’elle me complimente sans vergogne sur mon physique plaisant et ravageur. Je suis tenté de lui répondre… en fait je lui réponds, puisque mes paroles dépassent encore le temps de mes pensées, sous l’effet étrange qui me traverse le sang…

« Héhé… C’est vrai que t’es pas mal non plus, du coup… »

Mais je ne sais si elle entend mes paroles, puisque moi-même je ne les entends pas. Tout ce qui me perturbe est de voir Atanya trinquer avec un verre vide, ultime insulte à la boisson qu’il aurait dû contenir. Par chance, elle s’en rend compte et s’en plaint lourdement, visiblement plus trop nette non plus dans ce qu’elle fait, la demoiselle.

Mais alors que je me saisis de la bouteille de rhum pour lui en servir une bonne rasade, voilà que Léonid pète un câble et se prend pour un contenant visiblement pratique, gobant de l’alcool très fort pour le déverser dans la gueule béante d’une Atanya surprise, et il y a de quoi l’être ! Avec l’haleine de porc fumé et mariné au tabac et à l’alcool, ça doit former un mélange explosif. Le même mélange sans doute qui a rendu ce pauvre humain complètement déraisonné et fou à lier.

De son côté, Prunelle rit aux agissements de Lillith, qui ne semble plus non plus très droit dans ses bottes. Je souris béatement en les voyant, content qu’ils s’entendent finalement si bien. Parce qu’il y a quelques heures, ce n’était pas gagné ! Mais l’homme-glaçon semble mettre ses dires en application, et l’alcool aidant, ne parait même plus gêné de la présence de la délicieuse soubrette du bateau de l’aventure. Mais alors que je bois au goulot le rhum qui m’est resté en main suite à la brillante action de maître Léonid le rouleur de pelles humides et puantes, un fracas gigantesque vient perturber la taverne.

Dans un éclat de lumière, le lustre de la taverne situé juste au dessus de la table cède et tombe lourdement sur celle-ci, répandant cire et bougies partout autours, soufflant les flammes dans la chute. Je manque de tomber à la renverse avec ma chaise, mais je ne fais que sursauter lourdement, dans un hoquet de rhum, que je répands un peu sur mes genoux.

(Ah mince, du si bon rhum…)

(Ah mince, de si beaux genoux…)

Une chose est certaine, la scène qui s’offre alors à ma vue est très cocasse. La petite Aniathy est au milieu des décombres, fort heureusement indemne, accroupie sur la table et toute tremblante. Autour d’elle, le déluge total. L’anarchie, le chaos, le désordre innommable. Les débris du lustres gisent, agitant sa poussière, les bougies roulent mollement sur elles-mêmes avant de se stabiliser, la cire dégouline un peu, tâchant le bois, les deux restes des carcasses porcines gisent, explosées, au milieu de ce fatras cataclysmique qui en marque plus d’un.

Sans même penser à prendre peur, ou à rire, j’ai le réflexe Tchouk, et je m’empare de ma machine pour immortaliser le moment. Je prends donc en photo l’état lamentable de la tablée, avec la petite Keynthara apeurée, et en arrière plan Filgaren rieur et Phanie dépitée et surprise.

*Tchouk*

Et voilà, ça, c’est fait ! Je peux me mettre à rire sonorement devant cette bourde titanisque venue de la plus petite d’entre nous, j’ai nommé : la petite peste adorablement maladroite.

Mais mon regard se pose alors sur l’endroit où devrait se trouver Lillith et Prunelle : personne. Ils semblent avoir disparu, comme par enchantement, et je m’apprête à me ruer sur la petite magicienne pour qu’elle me les rende sur le champ, cette jalouse voleuse d’amants, mais en me levant, mes yeux croisent ceux, perdus, de la charmante demoiselle qui accompagne mes nuits… Enfin… quand je ne suis avec personne d’autre. Oubliant tout le reste, y compris le fait que Lillith ne se trouve pas là où il devrait être après leur chute : sous elle, je veux la rejoindre pour l’aider à se relever, mais je me prends les pieds dans ma chaise et tombe moi aussi à la renverse.

La chute semble longue et cotonneuse, comme si je me laissais aller à la liberté la plus sotte de me laisser choir indignement sur le sol qui va m’accueillir sans que j’esquisse le moindre geste pour me rattraper. Je vois ce sol parqué se rapproché de ma tête, et mon corps s’approcher de lui, mais je ne fais rien d’autre que de me laisser prendre dans la douceur de cette chute qui semble si légère que j’ai l’impression que je vais atterrir dans une piscine de plumes et de mousse, un édredon gigantesque et épais sur un matelas moelleux, ou encore dans de la confiture de fraise légèrement gélatineuse…

(Quoi ? Qui n’a jamais rêvé de tomber dans de la confiture de fraise ?)

Hélas, le parquet usé de la taverne des Sept Sabre est bien loin de toutes ces visions de confort, et le choc est rude, et retentit dans un nouveau bruit sec et chaotique, véritable carnage auditif. Pour une fois, un elfe aurait pu être plus léger, car tout ce qu’inspire ma chute est de la lourdeur et de la brutalité.

J’accuse le coup un instant, me rendant compte presque aussitôt de ma position pour le moins inconfortable, et je relève la tête, hagard et un peu sonné. Là, mon regard tombe dans celui de Prunelle, qui se tient à genoux devant ma tête, inquiète.

« Hu ? »

Je lui lance un regard séducteur, espérant retrouver ma dignité bafouée par cette chute mémorable, tout en lui disant :

« Salut beauté ! »

Je me relève vers elle, lèvres tendues vers sa bouche si désirable, et elle vient doucement me les embrasser dans un petit rire coquin. Mais cet instant de partage de la dureté romantique de ce sol de taverne glauque ne dure pas. En effet, à l’extrémité de mon angle de vue, je peux voir mon doux petit flocon se tapir, pleurnichard, sous la table soudainement bien haute par rapport à moi. Il gémit de peur, le pauvre petit tas de neige tout tendre qu’il forme là, geignant sous le meuble comme une souris prise au piège. Sa vision m’attendrit, et je retiens une petite larme avant de m’élancer, tout sourire, vers lui, à quatre pattes. Prunelle m’imite aussitôt et nous formons bientôt un étrange cortège de deux abrutis qui voyagent comme des nourrissons vers le dessous de la tablée. Arrivé près de la pauvre victime psychologique de ce drame matériel, je lui grimpe tout bonnement dessus, suivi de Prunelle, qui, m’imitant toujours, me grimpe à son tour dessus.

C’est alors que je tombe nez à nez, si tant est qu’on puisse parler d’un nez, avec l’entrejambe peu dissimulé d’Atanya, toujours à la surface. J’y délaisse mon regard, qui, comme envouté, se laisse attirer en avant comme si j’allais tomber entre les jambes de la Fenris à la peau pâle, mais alors que je suis prêt à choir à nouveau, un petit

« Hum… »/i]

me retient bien malgré moi… C’est Prunelle qui me rappelle à l’ordre, m’attrapant par le col pour me ramener à elle et à un semblant de raison. Elle m’embrasse alors à nouveau, mais il y a plus urgent. Profitant tout de même de son bisou mignon, je me tourne ensuite vers Lillith, sous moi, pour lui demander :

[i]« Qu’est-ce qui se passe mon homme ? On croirait que tu as vu un fantôme… »


Atanya a écrit:
Alors que je continue mon caprice infantile et inutile, car je passe vraiment pour une alcoolique alors que je n'ai vraiment pas l'habitude de boire, je sens une main se glisser sur mon épaule. C'est Léo qui, la bouche pleine de liquide, me prend subitement la bouche et me déverse justement ce liquide pour éponger ma soif. Surprise, je n'ai pas le temps de comprendre ce qui se passe, je tente de le repousser mais la substance préfère passer par l'autre endroit... de ma bouche.

Le goût est affreux, c'est fort, c'est horrible, c'est amer, ça brule, ma bouche est en feu et ma gorge me fait souffrir, je tousse pour empêcher que l'alcool se déverse dans mes poumons. Des larmes roulent sur ma joue, mais je n'arrive pas à repousser l'archer, ainsi, l'alcool préfère sortir par mes narines. Je le gifle fortement, je tousse, je lui crache le liquide à la figure mais c'est trop tard, j'en ai déjà trop ingurgiter, j'ai mal, je m'étouffe.

Soudain, dans un immense fracas venu d'outre mort, le lustre principal de la taverne vient s'écraser sur notre table, sans raison valable, enfin je n'ai rien vu, trop occupée à me sortir de l'étreinte du jeune homme. Je recule vivement ma chaise par réflexe, je tousse toujours. Je me penche ensuite devant moi, j'aperçois quelques personnes mais ma vision est trouble, je crois reconnaître Cromax et peut-être Lilith tout recroquevillé. Je tombe violemment à genoux, manquant de les casser sous le choc. Je pleure, je souffre, l'alcool me brûle les poumons, je veux que ça sorte le plus vite possible. Je m'accroche à la cuisse de Léo, je serre de toutes mes forces dans un mélange de haine et de douleur.

- T... T'es con......Aaah

Les mots s'arrachent de ma gorge, je repose ma main, la cire au sol me brûle les paumes, je suis vraiment mal. J'ai l'impression que mes poumons veulent sortir de ma poitrine. Je me trouve là, par terre, ridicule, à quatre pattes avec les mains qui dansent à cause de la cire brûlante, j'ai l'impression d'être un cheval qui aurait rater une haie, on m'abattrait sur un champ de course.
Prenant sur moi, j'essuie quelques gouttes de sueur et de larmes sur ma joue avec ma main gauche, puis je la pose sur la table, offrant une magnifique vue plongeant de mon décolleté à Cromax. Dans un énième toussotement, je referme l'ouverture de mon haut, perdant tout appui, je tombe, la tête la première, mais étonnamment, je ne ressens aucune douleur à part celles de ma gorge et de mes poumons. Me voilà désormais les fesses en l'air en train de les remuer inconsciemment à chaque quinte de toux. Je veux que ça s'arrête, je souffre...


Léonid a écrit:
Malheureusement, ce qui se passe s’apparente à un des pires scénarios que j’aurais pu imaginer : non seulement Atanya panique et me recrache l’alcool âcre à la figure, me donnant l’air d’un poisson sorti à l’air libre, la bouche stupidement grande ouverte, mais en plus, mon cœur se serre… non pas à cause de la gifle ; je l’ai méritée, et après m’être fait refaire le portrait par Koichi, ce n’est pas une gifle qui va me faire trembler même si c’est loin d’être agréable, mais à cause des larmes qui coulent sur ses joues. Je ne sais pas pour vous, mais voir quelqu’un pleurer, surtout une femme, ça m’a toujours fait un choc terrible, surtout quand c’est vous qui causez les larmes.
Paniqué, j’esquisse un geste, mais à ce moment là, un jet de lumière incroyable jaillit à côté de nous et va faire sa fête au lustre suspendu au plafond qui ne trouve alors rien de mieux à faire que se détacher et venir s’écrouler sur la table.

« Keynthara ! » je crie, horrifié à l’idée de la vision de la petite Aniathy écrasée sous les dizaines de kilos que doit peser le lustre.

Mais je suis trop lent – et d’ailleurs, que pourrais-je faire ?- : dans un fracas assourdissant, la lourde pièce de bois frappe la table, anéantissant tout sur son passage… passage sur lequel ne se trouve heureusement pas l’Aniathy qui, je le réalise avec un grand soulagement, à été épargnée par le massacre tavernier, le lustre décrivant par chance un cercle creux au centre duquel tremblote la petite fille artificielle, secouée, mais intacte.

(Merci Rana… c’est déjà ça.)

En tout cas, tout ce tohu-bohu a eu le mérite de me dégriser, du moins momentanément : sous la poussée d’adrénaline, mon corps et mon esprit retrouvent une bonne partie de leurs facultés ordinaires, ce qui me permet de réagir plus adéquatement à la situation.
Situation qui se dégrade de plus en plus : Atanya a eu le malheur d’avaler de ce liquide infâme, et son corps entier ploie sous l’effet du liquide destructeur, l’envoyant à genoux, impuissante, sous la table. Alors que je la suis des yeux sans savoir quoi faire, les bras stupidement ballants, je remarque Lillith, Prunelle et Cromax qui jouent à cache-cache sous la table, semblant former un mille-feuilles inédit.

(Mais qu’est-ce qu’ils fou…font ? Oh et puis zut, je m’en fiche !)

Tout en tombant inexorablement, la Fenris s’accroche à ce qu’elle peut pour tenter de se maintenir, en l’occurrence, ma cuisse, qu’elle étreint convulsivement sous la douleur. Encore une fois, comme pour la gifle, la souffrance n’est pas bien grande : évidemment, ça fait mal, mais ce n’est pas ça qui m’empêchera de me lever demain (ce sera plutôt la cuite tiens). De son côté, Atanya essaie toujours de se redresser, mais avec du tord-boyaux dans les poumons, elle ne peut rien faire d’autre que tousser et râler tout en s’effondrant à terre, le corps entier agité des spasmes provoqués par sa toux qu’elle ne peut arrêter.
Et moi… je ne fais rien, je ne sais pas quoi faire… mais qu’est-ce que j’attends ?!
Soudain, une voix surgie de mes souvenirs, comme une seconde conscience, me transperce le crâne :

( « LEO ! Bouge toi les fesses espèce de tête-à-queue ou je les botterai si fort que tu iras embrasser la lune ! »)

Comme stimulé par un coup de fouet par cet ordre indiscutable, je me baisse aussitôt et retourne Atanya pour la prendre dans mes bras, prenant à peine le temps de fusiller Cromax du regard qui ne se prive pas de profiter de l’occasion pour se rincer l’œil.
La Fenris n’est pas bien lourde : elle ne doit pas faire plus d’une cinquantaine de kilos, et je parviens à la ramener avec effort contre moi, toujours toussante, et me rassieds sur ma chaise en la serrant contre moi d’une main, défaisant ma cape –qui décidément me sert plus que bien- de l’autre avant de l’étendre hâtivement sur un bord valide de la table, puis d’y coucher Atanya que je maintiens en position semi-allongée.

(Que faire ? Que faire ? Que faire ?... d’abord expulser l’alcool qu’elle a dans les poumons de toute urgence, sinon ça n’ira jamais.)

En parlant d’alcool, je remarque du coin de l’œil que la bouteille de tord-boyaux est toujours intacte, se dressant narquoisement sur la table, comme satisfaite des ravages qu’elle a provoqués. Rien qu’à l’apercevoir, je vois rouge.

(Fichue bouteille ! Tu peux aller…)

Je la balaie alors d’un revers rageur du bras, l’envoyant décrire une courbe descendante sur plusieurs mètres avant qu’elle ne s’écrase dans un *SHCKLING* à moitié étouffé par le brouhaha ambiant.

(…à Thimoros !)

Un peu calmé, je m’empresse alors de prendre une décision concernant l’état de santé d’Atanya : si elle reste ainsi, elle risque de finir par s’étrangler, et la dernière chose dont elle a besoin –dont nous avons tous besoin- est qu’elle tombe inconsciente. Il faut en priorité la faire expulser le tord-boyaux qu’elle a ingurgité, pour le reste, on verra ensuite.

(Bon, bon, bon ! Que disait Papa ? Allez ! Les souvenirs !)

Marmonnant la marche à suivre qui me revient en tête au fur et à mesure, j’allonge Atanya sur la cape le plus confortablement possible.
Desserrer les vêtements ensuite… bon ben, au moins, à ce niveau là, y’a pas à s’en faire, je peux passer à l'étape suivante directement, car avec ses maigres effets vestimentaires, sa respiration ne devrait pas en souffrir. Je me place donc ensuite à genoux sur une chaise à ses côtés, je défais à toute vitesse les attaches de mes kote que j’envoie au sol d’un geste avant de redresser la tête d’Atanya d’une main droite sous le menton tandis que la gauche pince son nez. Prenant une grande goulée d’air, j’englobe ensuite sa bouche de la mienne, et lui insuffle une bonne quantité de l’oxygène salvateur.

(« Pas trop non plus, par Rana, sinon les poumons de la victime vont éclater ! »)

Me souvenant de ses instructions, je me détache, puis, voyant que ça ne suffit pas, je réitère la manœuvre. Etrangement, je n’éprouve aucune gêne à faire ce qui pourrait être considéré comme un baiser : je n’ai en tête que de sauver Atanya, et de toute façon, il faudrait être timbré pour trouver quoi que ce soit d’érotique à la scène.
Quoi qu’il en soit, je constate avec un sursaut de joie qu’après ma seconde insufflation, un gargouillis se met à poindre de la gorge d’Atanya. Précipitamment, je la couche sur le côté, et, miracle, elle régurgite le tord-boyaux qu’elle avait avalé, affaiblie, haletante, mais désormais hors de danger.

(Ca a marché ! Hourrah ! Sois mille fois béni, ô toi mon père, Onmal Archevent à la sagesse sans limites!)

Malgré cette amélioration, son état laisse encore à désirer, et mes compétences en premiers secours s’arrêtent là : j’ai pu lui nettoyer les poumons de mes expirations, mais en attendant, il se peut qu’elle ait toujours des problèmes à d’autres niveaux.

(Un guérisseur ! Un guérisseur ! Il faut un guérisseur ! Où y a-t-il un…)

Mon regard se porte alors sur la petite Aniathy qui a observé jusqu’ici la scène avec des yeux ronds. Sûrement cette petite étoile de lumière devrait avoir les compétences requises pour insuffler l’énergie vitale dont Atanya pourrait manquer !
Lui posant une main sur l’épaule, je l’interpelle d’une voix précipitée que je rends la plus douce possible étant données les circonstances :

« Keynthara, s’il te plaît tu peux faire quelque chose pour Atanya ? Si tu veux bien je te promets que tu auras droit à tous les tours de cheval que tu veux ! »

Tu parles d’un argument… mais bon, comme on dit, le cœur y est, et si quelqu’un peut faire quelque chose, c’est bien elle, et non pas la bande d’alcooliques et de gaffeurs réunie autour de cette table, et dont je fais partie, j’en suis bien conscient.
En attendant la réaction de Keynthara, je me penche vers Atanya et écarte quelques mèches de son visage.

« Respire Atanya, tout va bien… je… je suis désolé, je ne voulais pas… je n’ai pas pensé que… enfin… je suis désolé. Je ferai tout pour me rattraper. »

Maintenant que la tension est retombée, je me sens à nouveau triste : avec ma bourde monumentale, je viens de mettre une personne que j’aime en danger, mais en plus, il se peut qu’elle m’en tienne –à bon droit-, une rancune qui pourrait ne pas s’éteindre de sitôt.
Enfin bon… soyons positifs : je n’abandonnerai pas l’idée de lui faire ma cour, peu importent les circonstance. Un Oranien n’abandonne jamais !


Keynthara a écrit:
Ni une ni deux, tout le monde avait sauté sous la table, enfin, pas tout le monde mais presque. En l’espace de quelques secondes à peine, Keynthara avait vu, toujours au milieu de ce rond de charrette à demi éclairé, un Lillith bondir sous la table comme un gamin gémissant qui cherchait à fuir le martinet de sa maman, suivi de près par un Sindel qui ne tenait plus sur ses pieds, préférant se laisser choir sans retenue sur un sol plutôt dur. L’instant d’après, ce fut autour de la Fenris de dégringoler en se tordant en tous sens et en toussant, ce qui n’était pas sans rappeler à l’Aniathy sa crise de pouvoir fraîchement passée…

(Mais qu’est ce qui s’est donc passé là-dedans ? Trop de magie appelle la magie… On aurait pas dit pasque ce vilain sort il avait pas voulu marcher du premier coup ! Et qu’est ce que je vais faire maintenant…)

Pour commencer, il était clair qu’elle pouvait déjà se relever et enjamber les débris de bougies tordues en deux pour se mettre hors de portée de la cire qui se rependaient sur la toile de sa robe. La deuxième étape était sans nul doute d’affronter la colère du muet qui se serait probablement mis à jurer aux quatre coins de la taverne si sa langue ne lui avait pas fait défaut à se moment précis.

« Je… Je m’excuse hein ! J’ai pas réussi à contrôler… C’est sorti tout seul mais si tu veux, je te rembourserai les dégâts pour que tu puisses un peu réparer tout ça. Hein ? Oui ? Oui ? T’es d’accord hein ? »

Fred se trouvait là près de la table en broyant du regard la furie qui venait de mettre le boxon le plus total sur cette table. Sans doute même n’avait-il jamais vu ça de toute sa carrière et la Petite pensa tout haut qu’il avait bien du courage et du mérite de tolérer une bande de zigoto comme eux, comme si elle les accusait en se dédouanant totalement après avoir offert ses plus plates excuses en séchant ses larmes de surprise et de peur…

« Réjouissez-vous, je suis pas morte écrasée ! Alors les autres qu’est ce que vous avez tous à me regarder comme ça ? »

Il était vrai qu’après les brefs applaudissements de l’assemblée, l’Aniathy était un peu la risée de tout le monde et elle se sentait obligée, poussée par une pulsion de la bouteille, de leur répondre en ovationnant aussi, bien que ces clameurs n’étaient destinées à personne d’autre qu’à l’Atanya étalée sur la table à cause des manigances de Léo pour lui insuffler son venin dans la bouche…

« C’est bien malin d’avoir voulu lui montrer ton cochon de plus prêt, elle se l’est attrapé dans les bronches pas vrai ? Ralala… »

La Petite s’imaginait déjà la scène des morceaux de viandes remontés pour venir s’infiltrer à l’intérieur de la jeune femme, avec un profond dégoût qui lui faisait étonnamment défaut. C’était sans doute dû au fait qu’elle s’était trop empiffrée elle-même de cochonneries spécialement dédiées aux Aniathy…
Dodelinant près des flammes, elle invita le pyromancien à remettre un peu de lumière dans la pièce. Après tout, c’était lui le seul à pouvoir faire du feu. Keynthara, elle, devait garder son pouvoir pour jouter l’infirmière auprès de la demoiselle avachie après être passée une seconde fois sous les coups de langue de l’archer…

« Comment tu sais toi d’abord que je peux l’aider ? Bon mais pousse toi, tu pues tu pues, c’est une infection ! »

Elle prit un air tout à fait sérieux mais à l’intérieur, elle n’avait qu’une seule envie, celle d’éclater de rire sans aucune retenue, et c’est donc ce qu’elle fit brutalement, sans raison apparente que sa propre folie du moment. Elle n’avait aucune envie de se fatiguer à soigner une dévergondée pareille, mais puisqu’on le lui avait si gentiment demandé, elle ne pouvait pas faire marche arrière. C’aurait été trop dommage de laisser partir des tours de cheval comme ça…

« Bon alors Mademoiselle, t'as bobo là ? »

Elle se pencha sur le corps remuant en aplatissant ses deux minuscules paluches sur le décolleté de la jeune femme sans retenue, tâtant avec encore moins de réserve, sans même se gêner car pour elle il n’y avait rien de mal à ça, elle était une poupée désintéressée de la chair humaine, peu importe ce que les autres pouvaient penser, y compris Atanya…

« Tiens toi sage et laisse toi faire si tu veux pas crever ! Ts… », lui dit-elle sur un ton réprobateur en cherchant à l’intérieur d’elle-même la magie nécessaire aux soins. Il était vrai qu’elle ne l’avait plus utilisé depuis un certain temps et le pouvoir ne vint à nouveau pas. Il fallait toujours que ce genre de dérangement arrive dans les moments les plus… dérangeant aussi. À croire que la magie aimait à jouer à cache-cache avec celui qui la possédait, comme pour montrer en un signe de rebelle qu’elle n’appartenait à personne d’autre qu’à elle-même.

(Bon, si elle veut pas venir, c’est pas ma faute cette fois… J’arrive juste pas à la sortir. Je suis sûre que c’est à cause de la fille ! Elle est tellement vilaine et perverse que ma magie refuse de la soigner ! Bon, faut que je me rapproche de l’organe à soigner mais avec ses gros ballons, comment que jvais faire moi ?)

Pendant ce temps, Atanya était toujours entre ses mains et elle eut soudain une idée de génie, ou du moins, c’est comme ça qu’elle l’appela en tournant sa frimousse relâchée avec un sourire niais vers le chef de la taverne…

« J’aurai besoin, hihi, d’une grosse épingle, d’une aiguille, d’une fourchette, d’un truc tout.. tout… b’en tout pointu quoi. Je vais lui dégonfler un peu ses excroissances. On n’a pas idée de se trimbaler avec des choses pareilles ! Et moi ça m’empêche de bosser comme il faut ! »

Se prenant on ne peut plus au sérieux, Keynthara ne se rendit compte de sa bêtise qu’après avoir vu le visage de la Fenris changer de couleur en prenant une expression qu’elle devinait néfaste pour sa survie…

« Bon finalement je ferai sans, je vais encore essayer… »

Elle ferma les yeux ce coup-ci et récita la phrase qu’elle avait apprise la toute première fois, pour essayer de mettre en œuvre ses fichus pouvoirs qui finirent enfin par céder et se déverser de toutes leurs puissances dans l’organisme d’Atanya…

(La pauvre, ça doit lui faire une drôle de sensation tout ça… hihi, j’espère que tu aimes ma poulette ! Et surtout, me dit pas merci !)

« Hein quoi ? J’ai encore parlé ? Zut alors, j’ai pas fait exprès… », laissa-t-elle échapper en rougissant à peine, après avoir effectuée sa besogne en se laissant aller à un commentaire plutôt vaseux…


Lillith a écrit:
Je tremble comme une feuille. Comment a-t-elle pu me retrouver ici ? Je dois lui échapper ! Mais elle me retrouvera... Et ma magie que j'ai gachée dans des dessert stupides ! Je dois tenter quand même ma chance... Faut que je fuis !

C'est alors que Prunelle et Cromax me rejoignent à quatre pattes sous la table, continuant les jeux érotiques. Mon bel elfe remarque quand même ma terreur et s'en amuse.

"Pire qu'un fantôme ! ELLE m'a retrouvé !! Je dois fuir !"

Je remarque alors un lueur verte dans le dos de Cromax. A y regarder de plus près, c'est une fée baignant dans une aura verte et elle ressemble drôlement à Kristal.

Ignorant mes compagnons humain et elfe, je me lance dan une discussion avec cette drôle de faera.

"Hé !!! Kristal, tu es là !"

"Ouiiiiiiiiiiiiiii, je suis venuuuuuuuuuuuuuuue !"

"C'est quoi ce vert ?"

"Une tenue plus festiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive !"

"Et donc Caacrinolas ne peut plus me retrouver ?"

"Ne t'inquiète paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas. Allez, Boiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !"

J'opine gravement, comme si sa parole est un ordre divin. Je me jette d'abord comme je peux sur Cromax pour l'embrasser fougueusement puis enchaine sur un ton pas très claire.

"Venez, il faut encore boire, ça nous sauvera !"

Kristal a disparu voletant pour sortir du dessous de la table et rejoindre la salle. J'essaye de la suivre mais dans mon élan, je me fracasse le crâne sous la table, la faisant trembler fortement. Moi, je m'écroule à coté de mes deux compères et tourne difficilement la tête.

"Ouhhhhhh Les petites fées....ça tourne.... les petites fées......."


(((La fée est une hallucination, seul moi la vois et l'entends. Prunelle, ayant pris une sacré rasade de la même bouteille que moi -absynthe-, a aussi le même type d'hallucinations)))

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 21:01 
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Alors que mon amant me répond, paniqué, que ce dont il a peur est pire qu’un fantôme, et qu’il doit absolument fuir, mon regard tombe sur un séduisant décolleté qui s’offre à ma vue sans que j’ai rien demandé. Mes yeux sont donc irrémédiablement attirés par le corsage tendu de la belle qui s’étrangle complètement sous mes yeux, si bien que je ne peux profiter très longtemps de cet agréable spectacle, que déjà Léonid allonge la demoiselle sur sa cape fraichement rendue. Je la sais donc entre de bonnes mains, et reporte mon attention sur mon amant qui, après m’avoir répondu, semble complètement perdre la raison. Il parle tout seul, le regard dans le vide, déblatérant des propos insensés avant d’opiner du chef comme s’il acquiesçait quelque chose.

Perplexe, je le regarde faire en levant un sourcil surpris et dubitatif, mais mon taux plutôt élevé d’alcool dans le sang ne me permet sans doute pas de m’inquiéter davantage sur la folie nouvelle qui s’empare du glaçon. Mais alors qu’il délire complètement, Prunelle frappe dans ses mains et agite ensuite celles-ci comme si elle essayait d’attraper quelque chose qui volerait au dessus de son crane, les sourcils froncés et l’œil chasseur, quoi qu’un peu louche. Elle aussi semble regarder le vide, et commence aussi à parler seule…

« Sale petite bestiole ! Je vais t’attraper ! »

Je les regarde, un peu hébété par la situation, et finis par me demander si ce n’est pas moi qui ai trop bu et qui suis victime d’étranges visions de mes compagnons dans des postures délicates. Pour redonner contenance à mon esprit, je retourne mon attention sur la demoiselle malade d’avoir osé boire ce qui était passé par le gosier puant de l’archer Oranien. Mais là où je m’attendais à voir une scène déplorable par sa tragédie et ses soins urgents et maladroits, je vois Léonid rouler à nouveau une pelle à l’inconsciente, bien vite rejoint par Keynthara, qui commence à palper sans gêne les attributs protubérants de la bombe sur pattes.

Je n’en crois pas mes yeux… je suis vraiment en train de devenir complètement fou. Peut-être est-ce dû à ma chute un peu rude, finis-je par me dire avant que Lillith m’embrasse à pleine bouche avant de porter une célébration à la boisson bien plus de rigueur qu’une discussion imaginaire. Mais alors qu’il veut se relever, un peu trop vite et brusquement à mon goût, son crane vient heurter le dur bois de la table dans un son mat et sec.

(Et après il viendra se plaindre qu’il a la gueule de bois…)

Il s’effondre alors de tout son long, et recommence à délirer en parlant cette fois de petites fées. Vraiment, il ne tourne plus très rond, et je m’apprête à lui apporter mon soutien mental, quand soudain Prunelle semble avoir une bonne idée : elle gifle puissamment l’homme à terre, sans doute pour lui remettre les idées en place. Mais la phrase qu’elle prononce alors me désespère totalement sur leur état psychique.

« Ça y est ! Je l’ai eue la garce ! »

Un instant, je crois même qu’elle parle de Lillith, le surnommant d’un nouveau et étrange pseudonyme complètement incongru. Mais il s’avère qu’elle aussi est complètement folle à lier, comme toutes les personnes qui m’entourent. Seule Atanya reste plus ou moins normale… mis à part le fait qu’elle me ressemble trop fortement pour croire à une simple coïncidence. Mais je dois vite me faire à l’idée que si elle me semble normale, c’est parce qu’elle ne l’est pas, normale… En effet, son état ne semble pas être au meilleur de sa forme, même si ses formes sont toujours au meilleur de leur état !

Bref… j’ai l’impression de devenir complètement cinglé, et je roule sur le côté pour me retrouver sous le plafond et non plus sous la table, alors que Prunelle fout deux autres tartes au pauvre Lillith qui doit bien le sentir passer. Les abandonnant un instant à leurs délires sadomasochistes, je tends la main vers la table et je me saisis de la première bouteille encore intacte que je trouve, puisqu’avec la chute du lustre, il ne doit pas en rester énormément.

Sans même prêter attention à l’étiquette, je bois au goulot une grande rasade pour me rincer la bouche et les pensées.

(Hmmm c’est bon ça… mais… Rhaaaaa c’est fort ça !!)

En effet, après un délicieux goût fruité délicatement parfumé de sensations naturelles et sucrées vient se superposer une brulure intense et puissante, qui me ravage l’intérieur et me fait frémir dans tous les sens, comme si j’étais soudainement pris d’un spasme incontrôlable.

Après cette épreuve délicieusement passée, je secoue la tête pour me remettre les idées en place, mais tout ce que j’arrive à faire, c’est me donner encore davantage le tournis, et je me tiens la tête alors que mes yeux frétillent encore dans tous les sens. Et c’est le moment que choisit Prunelle pour quitter le délirant Lillith et me bondir littéralement pour me plaquer sur le sol tout en me grimpant dessus de manière féline. Elle me lape la gorge, le menton et les lèvres comme une petite chatte brulant d’impatience qui aurait trouvé sa pitance. Je me laisse aller à ses lèches diversifiées et plaisantes, si peu coutumière de la grande timide désinhibée par la boisson que nous nous devons de fêter. Je la préfère nettement ainsi qu’à la chasse aux fées imaginaires.

Mais dans ma surprise, je ne fais plus attention à ma main tenant toujours la bouteille, que je déverse en un glouglou régulier sur les pieds de l'archer, droit dans ses bottes. Les deux petons bottus sont bénies par le liquide parfumé et fruité mais fortement alcoolisé. Rien de tel pour désinfecter les plaies ! Bon… y’a pas de plaies, mais on ne s’en plaint pas ! Non mais…

Atanya a écrit:
Soudain, alors que je me sens partir dans l'inconscience, je sens deux mains qui m'agrippent les épaules pour me redresser puis m'allonger au sol. Je ne peux pas résister, je n'ai plus aucune force, je me laisse faire. Je me rends compte que c'est mon agresseur lui-même qui vient de m'allonger, je lui tousse au visage sans vraiment le faire exprès. Je le fixe, me demandant ce qu'il va bien me faire faire. Il pose ses doigts sous mon menton et me pince le nez.

- Humph ! Arrê...

Il me pince fortement l'organe de l'odorat puis il approche une nouvelle fois sa bouche. Je tente de me débattre, les yeux effrayés mais je n'ai plus assez de force. Arrivé au contact de ma bouche, il me souffle dedans ! Je sens mes poumons se gonfler malgré moi mais étonnamment je n'ai pas mal, je ressens même la boisson qui semble remontée jusqu'à ma bouche. Il me couche sur le côté, l'alcool ressort alors par là où il s'était engouffré. Je tousse une nouvelle fois, je n'ai plus mal, juste une petite brûlure dans la poitrine mais rien de bien grave. Par contre, je me sens faible, je ne pense pas pouvoir me relever de suite, j'ai vraiment failli y passer. Je regarde Léo, toi, vengeance...

Il demande ensuite si quelqu'un pourrait me soigner pour recouvrer mes capacités. C'est alors que la petite poupée arrive sur moi, un sourire narquois aux lèvres. Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle commence à me tâter un peu partout, sans vergogne je fronce les sourcils pour lui faire comprendre que ça me plait vraiment pas et que c'est la dernière chose que j'ai besoin. Puis, Keynthara trouve une nouvelle idée saugrenue, me dégonfler les seins... Elle est complètement malade... Ma jupe émet un long sifflement semblable à celui d'un crotale prêt à bondir sur sa proie. La colère fait place à la souffrance, mais là, je peux vraiment rien tenter.

Keynthara pose finalement ses mains et commence une incantation, de la magie ? Effectivement, une intense lumière douce et chaude s'étale sur ma poitrine. Chaude voire même brûlante, oui, ça me brule énormément, je cris.

- Aah ! Qu'est-ce... Que tu f-fais ? Sal...

Mon pouvoir obscure semble dérouter, je ressens des picotements très désagréables aux extrémités des membres. Je secoue les bras et les jambes mais c'est inutile, ça ne part pas. J'ai l'impression qu'il se déroule une bataille immense dans mon corps entre les deux éléments. Quelques éclairs apparaissent entre ma peau et les mains de la petite. Chaque chocs me fait souffrir, tous les yeux de la taverne sont posés sur cette scène et certains pourraient croire que Keynthara m'agresse en tout cas mes cris effrénés alertent tout le monde.
Quand cela va-t-il s'arrêter ? La douleur est insupportable, par contre les brûlures de mes poumons ont disparu, quoique je ressens sûrement plus les chocs électriques et les picotements que mes poumons. Je regarde ma poitrine, c'est tout rouge ! Ma peau ! Je me relève dans un effort incroyable, jetant par la même occasion la poupée assez loin de moi pour éviter tout contact avec ses mains.

Je me tâte les seins et la gorge, c'est brûlant, c'est rouge, ça fait extrêmement mal. Je me relève, bancale, l'alcool n'ayant pas tout a fait disparu. Je me retourne de la tablée, la colère m'a complètement envahi, je m'approche de Keynthara qui commence à se relever. Ma jupe émet un long sifflement strident lorsque je me baisse à sa hauteur, posant une main sur le sol pour m'éviter la chute. Avec mon autre main, je serre ses joues telle une pince, pour empêcher que la pipelette ne parle, mon regard semble démoniaque.

- Ne me touche plus jamais, la prochaine fois je n'hésiterais pas à faire des choses inconsidérées.

Je me redresse et sans même me retourner pas même pour regarder l'archer, je m'éloigne des autres et me dirige vers le fond le plus sombre de la taverne. Une table est libre, je me dirige vers elle, la paume au-dessus de la poitrine, le sifflement devient insupportable pour les autres et certains préfèrent se boucher les oreilles lorsque je passe à côté d'eux.

Je m'approche de la chaise et me laisse tomber dessus, je vais me reposer. Enfin, je ne sais pas si je vais réussir car j'ai très mal, c'est moins insupportable que tout à l'heure mais la douleur est toujours présente. Je place ma tête entre mes mains quand soudain, un sombre halo m'entoure entièrement, ça me réconforte, ma magie semble soigner mes blessures dues à la lumière de la poupée. Le halo n'est sûrement pas visible d'où je suis placée, je suis trop loin des autres clients et il fait bien trop sombre. Il fait également plus frais, ça fait du bien. La tête me tourne, je ferme les yeux, grimaçant toujours, le sifflement s'apaise. J'ai des visions de Léonid et Keynthara dans ma tête, je n'en ai pas fini avec eux...



Léonid a écrit:
Avec force râleries, mais obtempérant toutefois, l’Aniathy guérisseuse s’approche d’Atanya, et se met à la palper sans vergogne à des endroits que la décence interdit d’ordinaire de tripoter comme elle le fait. A la voir aligner ses mots avec difficulté comme elle le fait, je me demande si elle l’ivresse ne l’aurait pas prise elle aussi, mais comment serait-ce possible étant donné que son orifice buccal n’aboutit à rien ? Est-ce que ce serait simplement l’ambiance qui aurait déteint sur elle ? Ou est-ce qu’il y aurait autre chose qui l’aurait rendue ivre ?
Enfin bref, zut : ce n’est pas le moment pour les interrogations physiologiques. Keynthara doit savoir ce qu’elle fait… ou en tout cas je l’espère, parce que tout ce que je vois pour le moment c’est une petite fille en train de peloter une jeune fille.

(Décidément, Kendra Kâr, il se passe de drôles de choses entre tes murs !)

Ma supposition concernant l’ébriété de la Petite se voit renforcée lorsqu’elle demande un ustensile pointu, dit-elle pour « dégonfler un peu ses excroissances », me laissant bouche bée, les sourcils levés devant un tel mélange d’incohérence et d’innocence, ainsi que, il faut bien le dire, une certaine perversité.
Décidément oui, de drôles de choses…

«Ce ne sont pas des ballons Keynthara… » je soupire alors qu’elle décide de se résigner à des méthodes moins… percutantes pour soigner la Fenris.

(Quoique vu leur taille on pourrait croire que… non mais n’importe-quoi !)

Décidément, l’alcool amoindrit les facultés intellectuelles à un point que je n’aurais pas cru possible… mais bref, la guérisseuse utilise finalement ses pouvoirs de lumières, avec des commentaires toujours aussi désobligeants qu’elle semble ne pas pouvoir contrôler. Malheureusement, cette magie bienfaisante ne semble pas vraiment avoir l’effet escompté, car Atanya semble saisie d’une grande souffrance, hurlant et agitant les bras, impuissante. Consterné, je fixe la scène sans comprendre : bien que je sois un néophyte complet en matière de magie, celle que Keynthara utilise en ce moment même ne semble en rien différente de celle dont mon père se servait pour ses soins, pour que cela cause une pareille souffrance, il faudrait soit qu’elle ait fait une fausse manipulation, soit que la « victime » soit une créature des ténè…

(Oh Rana Miséricordieuse, protège nous, que se passe-t-il donc ?!)

Soudain, dans un puissant sifflement serpentin, Atanya repousse la Petite qui se retrouve jetée à bas de la table, les quatre fers en l’air. Paralysé devant une telle violence envers un enfant, je la regarde fondre en titubant sur Keynthara pour lui serrer la bouche tout en la menaçant d’une voix transformée, toujours accompagnée de son sifflement strident. Alors, je n’en peux plus, et m’apprête à lui saisir le bras, mais c’est à ce moment là qu’elle se décidé à lâcher la Petite pour regagner sa table en des gestes rageurs.
Je me sens complètement perdu, et surtout, complètement berné : ce sifflement n’est en aucun cas anodin, car Atanya semble bel et bien une vipère, une manipulatrice sous ses dehors de jeune fille séduisante. Les pires scénarios défilent dans ma tête, me semblant voir dans chacun d’entre eux en Atanya un démon polymorphe. Ma raison semble revenir à la surface de façon presque douloureuse, tandis que mes sentiments envers celle qui m’apparaît désormais comme une vile tentatrice changent du tout au tout. Ce n’est pas plaisant, sans nul doute, mais au moins, mon esprit est désormais débarrassé de la chape de plomb que la présence d’Atanya faisait auparavant peser sur lui.

(Ô Rana, la plus grande des déesses, pardonne moi de m’être détourné des chemins sacrés de la sagesse pour me plonger dans ceux de la luxure et des tentations !)

Mais ce n’est pas le moment de se lamenter : Keynthara vient d’avoir pour seule récompense de ses efforts d’être rudoyée par cette ingrate, ça ne doit pas se passer comme ça !
Je me dirige rapidement vers la Petite adorable qui se remet des maltraitances qu’elle vient de subir, et m’accroupis à son niveau en lui caressant la joue :

« Ça va, tu n’as pas trop mal ? Allez, viens là. »

Je la soulève ensuite et la mets à califourchon sur mes bras avant de me diriger vers la table qu’Atanya s’est choisie, décidant apparemment de faire cavalière seule. Etrangement, plus je progresse, plus l’atmosphère semble se rafraîchir, jusqu’à acquérir une certaine froideur lorsque je suis parvenu à mon but. Tournant les yeux dans la direction de la dame aux cheveux de lavande qui se trouve à à peine un mètre de moi, j’ai le choc de la voir entouré d’un léger halo fait de noirceur, me plongeant plus que jamais dans mes doutes et mes craintes à son sujet.

(Rana ! Garde moi des ténèbres !)

Je sens alors la moutarde me monter au nez de m’être laissé faire par elle, et surtout de l’avoir laissée faire du mal à Keynthara qui n’est qu’une innocente dans l’affaire. Résolument, je m’approche d’elle en quelques pas, et lui dis, le regard noir, mon visage face au sien :

« La prochaine fois que tu fais du mal à cette enfant, je jure par Rana que tu subiras au centuple le contrecoup de tes égarements. »

Toujours sous le choc, bien qu’habité d’une certaine raison froide, je me redresse, et pousse un soupir en jetant un regard autour de moi : Keynthara est assise sur la table, désoeuvrée, Atanya se complait dans la noirceur, Cromax, Lillith et Prunelle sont en train de faire des galipettes sous la table, et Filgo… je ne sais pas trop ce qu’il fait, mais ça ne m’a pas l’air de refléter le plus grand génie qui soit.
Je suis las : j’ai la tête et l’estomac lourds à cause de mes bâfreries, mais l’effet de l’alcool n’a plus aucun effet grisant sur moi, au contraire, il semble me plonger dans une sorte de mélancolie. Je me sens tout refroidi, et reviens à ma place d’origine, avant d’installer gentiment Keynthara avec un autre sourire que je m’efforce de rendre réconfortant. Je remets ensuite ma cape sur mes épaules, dans le toucher de laquelle je retrouve un certain réconfort.

(Pardon Papa…)

Mais j’ai encore froid… j’ai froid aux pieds en fait, comme si quelqu’un y versait un liquide.

HE ! Mais quelqu’un est en train d’y verser un liquide !
M’écartant avec un juron suivi d’un *Floc* de mes chaussures littéralement spongieuses, je peux voir que Cromax, abruti autant par l’alcool que par la présence de son amante à califourchon en train de lui faire quelques gâteries, en a oublié de tenir sa bouteille droite, et en déverse le contenu à même le sol, formant une flaque peu ragoûtante.

(Espèce de… tu vas voir !)

A nouveau bouillant de colère, je lui arrache sa bibine de ses mains gourdes, avant de lui déverser le restant du contenu dans ses bottes en représailles, puis d’envoyer rouler la bouteille au diable.
Voilà, œil pour œil, chaussures salopées pour chaussures salopées. Dans le même temps, j’en profite pour récupérer mes kote que j’envoie rejoindre le reste de mon barda dans mon sac, avant de me redresser en soupirant une fois de plus. Je me tourne ensuite vers Atanya, qui n’a pas l’air de prendre la mesure de la façon dont elle vient de se comporter. Je n’arrive pas à comprendre comment quelqu’un de si jeune et qui pourrait être promis à un avenir brillant peut se complaire dans les ténèbres comme cela semble être le cas pour elle… il faut que je comprenne : je ne dois pas la rejeter purement et simplement comme si cela suffisait pour que le problème soit réglé !
Pour commencer, je me tourne vers Keynthara et je lui dis avec un clin d’œil :

« Ne t’en fais pas, tu es hors de danger… si tu veux, on peut faire un tour de cheval quand ça te chante ! »

Je ne résiste ensuite pas à lui embrasser le front –il faut croire que j’ai la fibre paternelle étrangement développée-, avant de me tourner vers Atanya, l’air bien plus grave.
J'ai la bouche toujours en feu à cause de l’alcool trop fort. Avant d’entamer une nouvelle discussion, il me faudrait quelque chose à boire… quelque chose qui n’arrache pas comme ce satané tord-boyaux ! Malheureusement, mes recherches d’une boisson sans alcool se révèlent infructueuses, et le mieux que je peux trouver dans le cageot épargné par la chute du lustre est ce qui semble être une bouteille de vin, vaguement représenté par une étiquette rendue quasi-vierge par le temps, semblant représenter une grappe de raisin.

(Bon ben allons-y, ça peut pas être pire en tout cas !)

Empoignant la bouteille, j’en retire le bouchon, laissant échapper par le goulot un chuintement curieux. Intrigué, je porte mes narines à l’orifice, les emplissant en une inspiration d’un doux parfum de raisin, et également de quelque chose de… pétillant.
Encouragé par ce présage prometteur, j’en bois une petite gorgée, sentant avec un plaisir accru par la surprise le liquide baigner ma bouche et passer par ma gorge endolorie : je ne sais comment, mais la boisson a été rendue gazeuse, et le taux d’alcool est si faible –en tout cas en comparaison avec ce que je venais d’ingurgiter- que j’ai l’impression de boire du jus de raisin sucré à souhait, moussant pour mon plus grand ravissement dans mon gosier qui avait bien besoin d’une pareille sensation.

(Mmmh ! Ca fait du bien par où ça passe !)

Rasséréné, j’en bois une nouvelle gorgée, puis, l’esprit plus serein mais non moins sérieux, je vais jusqu'à la table d'Atanya, poste une chaise face à elle dans un raclement, puis je croise les bras et lui annonce d’une voix ferme :

« Tu peux me dire ce qui t’as pris ? »




Keynthara a écrit:
Atanya eut une réaction à laquelle la Petite peloteuse naïve et désinhibée ne s’était pas attendue. Non pas que cette femme qui était sur le point de s’étouffer sous ses yeux eu une mauvaise réaction vis-à-vis de sa façon de s’y prendre pour la soignée, mais il sembla que ce fut son corps qui ne supporta pas le traitement. Elle avait eu beau faire tout son possible, la jeune débraillée ne s’en trouva que plus blessée encore, et sa poitrine opulente était devenue toute rouge, bien que cela n’était sans doute pas dû au fait que celle-ci était de nature timide, bien au contraire…

De son côté, l’Aniathy était restée sous le choc de cette réaction tellement brutal, se demandant bêtement ce qu’elle avait pu faire de travers, à part se laisser aller à l’un ou l’autre commentaire déplacé, exprimés comme de dégoutantes éructations qui pouvait faire fuir le plus mal poli des quidams. Son fluide avait vraiment senti une terrible résistance et c’était comme si Atanya y avait mis une folle mauvaise volonté qui avait empêchée la thérapeute déjà un peu malaisée par son absorbation répétée de magie d’exercer ses soins. Un combat s’était joué dans ses entrailles et elle n’en était apparemment pas sortie indemne, même si Keynthara ne s’expliquait pas du tout ce phénomène qu’elle avait si intensément ressenti dans ses bras presque cramoisies par la puissance qu’ils avaient déversés.

« Me faire des choses inconsidérées ? Je voudrai bien voir ça… »

Sa voix s’était faite toute petite alors que la demoiselle Fenris aux caractères particulièrement irritables s’en alla en sifflant comme une délurée. La Petite n’avait pas encore réalisée que le son qu’elle émettait été en provenance directe de sa robe, sous l’effet d’un sortilège quelconque. Elle la suivi donc du regard, l’air hébété puissamment encré sur ses traits expressifs en essayant de comprendre ce qui était bien en mesure de faire retentir un son si dérangeant chez elle, sans réussir, hélas, à percer le mystère…

« Un tour à cheval ? Tu veux que je te porte ? »

La mistinguette venait d’oublier sur le champ ce qu’il s’était passé l’instant d’avant en orientant son attention sur une nouvelle idée qui réussi à la mettre tout de suite de bonne humeur, à l’instar de ce corps à corps avec la blafarde. Elle s’imaginait déjà, de son imagination ô combien fertile dans l’état dans lequel elle était, porter sur ses épaules un grand dadais comme Léonid. Après tout, ça pouvait marcher, elle se sentait capable de tout dans l’ordre actuel des choses, à savoir après l’absorption consécutive de trois fluides de lumière qui lui faisait tourner la tête et voir des petites étincelles, et même, d’en cracher de temps à autre…

Mais l’archer ne pris pas la peine de lui répondre, trop occupé à… secouer ses chaussures pleines d’on ne savait trop quoi puant l’alcool, et le jus de chaussette aussi après coup. Il s’empressa donc de rejoindre la traitresse qui s’était retirée pour mieux ruminer sur ce qu’il s’était passé, ou peut-être préparer un plan pour se venger. Keynthara ne se sentait à l’abri de rien après cet air menaçant qu’elle avait réceptionné de plein fouet, et ce n’était pas les paroles se voulant rassurantes de Léonid qui allaient pouvoir y changer quelque chose…

« Surtout soi prudent, elle est vraiment pas net cette gonzesse ! Elle pourrait te faire… des choses inconsidérées ! », s’écria-t-elle pour qu’Atanya puisse bien l’entendre, peu lui importait de paraître provocante.

Alors que l’archer hélas découetté s’en était allé pour faire des règlements de compte ou bien se donner tout entier à un entretien matrimonial, Keynthara, elle, entraperçoit les deux amants au sol et la Prunelle semble être en pleine agression d’un Cromax qui perd ses moyens.

(Décidément, ils lui en veulent tous ce soir ! Qu’est ce qu’il leur prend ! Pf ! Heureusement que je suis là pour le sauver encore une fois, elle allait lui dévorer le cou ! Non mais ! Et elle profite de lui en plus pasqu’il a trop bu ! Faudra que je songe à chercher la raison pour lequel tout le monde souhaite sa mort…)

Ni une ni deux, la Petite grincheuse se jeta de tout son poids sur les deux zigotos en repoussant la tête de la brunette en arrière, manquant presque de l’écraser. En effet, Keynthara atterri directement sur la tête de l’elfe, accusant avec une légère douleur le contact brutal entre les genoux et le sol évidement rude…

« Gare à toi, tu lui feras pas de mal tant que je suis là ! Oust ! Va-t-en, tu assouviras tes pulsions morbides sur un autre que lui ! C’est pas pasqu’il est ivre et sans défense que tu vas arriver à tes fins comme ça ! Vilaine Prunelle, tu devrais retourner à tes serpillères maintenant ! »

Fronçant les sourcils en y mettant tout son cœur, Keynthara ne se rendait pas compte de l’erreur qu’elle faisait, et qu’elle avait interrompu les deux dans une démonstration d’affection, un peu tordu, certes. Le plus dérangeant dans tout ça était surtout le fait que sous sa robe, l’Aniathy n’avait rien, et que sous sa robe, il y avait le nez de l’elfe bourré en contact directe avec sa chair magique qui n’était rien d’autre qu’une peau glabre, inodore, aride et artificiellement homogène. Il y avait là de quoi choquer un elfe épicurien à vie, mais dans cet état, serait-il en mesure de comprendre ce qu’il était entrain de renifler ?

« Cromax, ça va ? T'es pas mort ? », demanda-t-elle, inquiète, sans bouger pour autant...


Lillith a écrit:
Tout tourne et les fées sont très nombreuses à danser au dessus de ma tête. Tout d'un coup, une immense main, rigide comme un écu, vient frapper viollement deux d'entre elles. Je n'ai pas le temps de réagir que cette intransigente tueuse de fées a continué sa trajectoire pour finir en plein sur mon visage. Une rougeur cuisante envahit ma joue m'envoyant des décharges de douleur qui me réveillent un peu.

Les splendides et minuscules femmes ailées sont affolées et bondissent dans tout les sens pour échapper à la monstrueuse tueuse qui, à chaque échec, vient me ferrir de coups.

"Au secours ! Sauvez les fées ! Stop !"

Au bout d'un moment, toutes ont disparues et la dernière s'enfuit je-ne-sais-où. Le manège se calmant, je me rend compte que c'est en fait la main de Prunelle et qu'elle semble satisfaite de son travail. Je me masse douloureusement le visage, ne sachant pas trop comment réagir. Elle s'échappe alors passant d'un jeu à l'autre et se jette sur Cromax, comme pour recevoir la récompense après l'effort.

Là, je vois carrèment rouge et me demande comment me venger de cette voleuse d'homme qui me tabasse et fait fuir mes petites fées. Je réfléchis au moyen de me venger, mais mon esprit a du mal à se clarifier assez pour cela.

La petite aniathy trouve pour moi et se jette sur les deux pour les séparer dans leurs embrassades osées. Elle prétexte une attaque meurtrière de la part de Prunelle pour la faire reculer et reste assise sur le visage de Cromax, sa robe l'entourant tel un corolle.

Je souris intérieurement et sors de dessous la table pour trouver une chaise. J'ai vraiment mal au crâne et met toute la responsabilité sur Prunelle. Pour me soulager, je cherche une bouteille encore pleine et intacte. J'abandonne l'idée de trouver un récipient correct pour me servir tant le désordre règne sur la table, avec le lustre, la cire étalée partout, des boissons mélangées sur le bois même de la table et les bris de verres et de choppes.

Je débouche une bouteille d'un vin sombre et piquant et entame mon breuvage curatif pour soulager mon crâne, tout en regardant la scène menée par Keynthara, qui monte incroyablement dans mon estime en cet instant.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 21:04 
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C'est la fête aux Sept Sabres ! (tour 13)


Les léchouilles gourmandes et endiablées de ma Prunelle me mouillent la bouille, et j’en ronronne presque de ce délice de caresses baveuses et exquises, même si je m’étonne de ce comportement par sa serveuse timide que je connaissais chez elle. Visiblement, l’alcool a de drôles d’effets sur plus d’un ! Lillith qui se met à voir des fées, Prunelle qui devient coquine et provocante, Léonid qui se transforme en dragueur raté, et en étouffeur de demoiselle, Atanya qui étouffe en busant, Filgaren qui se fait battre à un concours de bouffe, bref, c’est la foire, dans cette auberge ! C’est le monde à l’envers… Finalement, il n’y a que moi qui suis plus ou moins normal, avec mes habituelles envies, bien qu’elles soient encore plus présentes qu’à l’accoutumée. Ainsi, la chaleur qui m’habite se fait un cran plus élevée, et j’ai envie de me presser contre la peau nue de ma partenaire, détestant soudainement les quelques habits qui nous séparent. J’ai envie de lui arracher, de lui déchirer, et d’ôter les miens de la même manière. Je veux rugir et sentir ses griffes déchirer ma chair. Mes mains avides se posent sur son dos, caressant son corsage, son laçage, enlacée, terrassée par mes bras et mes mains, moi qui suis pourtant sous elle, à la merci de sa langue, de sa fougue et de ses désirs charnels.

Je suis si pris par ses assauts que je ne remarque pas l’évolution de la situation autour de moi. En fait, je ne me rends compte de rien, trop absorbé par ses doux et fougueux baisers. Je ma laisse complètement emporter vers un autre monde, délicieux et exotique, chaud, agréable et baigné de bonheur…

Mais… il s’avère que ce sont mes pieds qui bientôt son baignés… Et pas de bonheur, j’en ai peur. Léonid, pris par je ne sais quelle folie, vient de vider sur mes bottes le contenu de la bouteille qui l’instant d’avant était dans le creux de ma main et qui m’a été arrachée sans même que je m’en rende compte. J’ai un bref mouvement de recul, bien que ça s’avère inutile puisque je suis allongé sur le sol, de surprise quant à son acte inconsidéré. Mais tout bien réfléchi, après observation de son accoutrement, j’en remarque aisément les bottes trempées et odorant l’alcool.

(Oups…)

Je comprends donc facilement que son acte abruti et gaspilleur n’était que pure vengeance d’une action manquée, d’une maladresse non volontaire de ma part…

Alors, je me perds dans des considérations philosophiques qui me dépassent et qui sont dues à l’alcool que j’ai ingéré où je n’entends même pas le sifflement strident de la belle Atanya, ou si je l’entends, je n’y prête guère attention. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le temps de m’y perdre très longtemps. Alors que la belle Prunelle est redescendue me suçoter la gorge avec délice, un violent choc m’assomme presque , me séparant de mon amante qui se redresse sur mon bassin, à califourchon sur moi dans une position très peu orthodoxe, que je n’ai même pas l’occasion d’admirer, puisqu’à ma vue s’est substitué une matière douce et un peu spongieuse, semblable à de la peau, sans réellement en être, entièrement lisse. Je dois à la texture de ce corps inconnu le fait que mon nez ne se soit pas brisé sous le choc.

Mais ça ne résout pas le problème : je ne sais pas ce qui s’est passé ! Par réflexe plus que par réflexion, je pose mes mains sur la chose posée sur mon visage, et quelle n’est pas ma surprise quand mes doigts rencontrent deux grosses boules de poil. Décontenancé, je poursuis mes recherches, de plus en plus perturbé par ce qui vient de m’arriver. J’ai peur de passer pour un abruti et de subir une divagation ou une hallucination, comme mes amants semblaient avoir eux aussi, mais je ne peux m’empêcher de vouloir savoir ce qui s’est passé, parce que la douleur, elle était bel et bien réelle !

Je laisse donc glisser mes mains sur la masse poilue, quand j’entends une petite voix parler, celle de Keynthara, qui semble rudement sermonner Prunelle pour une faute qu’elle n’a sans doute pas commise. La Petite s’enquiert alors de savoir si jene suis pas mort, et je comprends à cet instant qu’elle est assise sur ma face et que par conséquent ce que je touche à l’instant est…

(Rolf !!)

Aussitôt je plaque mes mains autour du torse de l’Aniathy pour la soulever à bout de bras au dessus de moi, effaré. Là où les autres éminences représentatives de la féminité ont un antre à plaisir, un gouffre à volupté me remplissant d’allégresse, la poupée sur patte n’a rien, strictement rien, pas le moindre petit trou, fut-il artificiel.

La gardant toujours au dessus de moi, à bouts de bras, je la regarde en face, même si sa tête est à l’envers, ce qui lui donne un air bizarre, et je lui dis, un peu confus, mais aussi amusé de l’étrangeté de la situation :

« Non je suis pas mort… mais… Qu’est-ce que tu faisais assise là ? »

Prunelle, trop gênée et embarassée de la situation, comme si elle s'en rendait comte seulement maintenant, n'ose pas intervenir, et reste là sans bouger, à califourchon sur moi,toujours dans sa position ambigüe qui pourrait donner des idées aux spectateurs de nos frasques monumentales!

Atanya a écrit:
Entendant la chaise en face de moi racler le sol, je lève la tête et ouvre les yeux. Léonid vient de s'asseoir en face de moi, les bras croisés, le regard noir. Mon halo disparaît à son arrivée. Je soupire longuement pour répondre à sa phrase avant de lâcher moi aussi quelques mots.

- Je n'en sais rien, tout est allé si vite. Et puis d'abord, toi, qu'est-ce qui t'a pris de vouloir m'embrasser, moi qui voulais te faire confiance... Et cette petite garce, que m'a-t-elle fait ? J'ai si mal.

Cachant mes émotions, je me racle la gorge pour éviter de laisser passer quelques tremblements dans ma voix. Je ne veux pas paraître pour une faible mais je ne veux pas que mon côté ténébreux, sombre et malsain soit découvert, je ne veux pas être mépriser et lyncher. Quoique maintenant, ça n'a plus aucune importance, depuis que je suis arrivée dans le groupe, je me suis à chaque fois ridiculiser.
Une nouvelle décharge douloureuse me traverse la poitrine comme si on me poignardait. Je gémis un peu, une larme coule sur ma joue, je baisse la tête pour l'essuyer sans que l'archer ne l'aperçoive.

- Ce que tu as pus voir, ma réaction... Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment... La douleur était si intense, j'ai cru qu'elle voulait m'arracher le coeur. Je suis désolée, je ne vais pas rester plus longtemps ici, je ne vais pas retourner là-bas, ne serais-ce pour m'expliquer ou m'excuser.

Je me lève jetant une autre regard sur ma poitrine encore rougit comme si j'étais restée trop longtemps cuire au soleil. Gardant la tête baissée, je quitte le jeune homme.

- Adieu...

Je soupire encore, fermant les yeux, puis je me dirige vers la sortie. Seulement, ma traversée solitaire est plus compliquée que je ne le pensais. Il règne ici un foutoir monstre. Des tables et des chaises dans tous les sens, des gens debout observant la table du lustre, d'autres assis, crient sur ceux qui sont debout pour qu'ils se baissent, quelques noms d'oiseaux fusent de ci de là. Je me fraye un passage, chaque pas est une épreuve, ma poitrine frotte parfois contre des clients un peu trop mouvants, c'est là que la douleur devient le plus insupportable. Dans un mouvement gracieux de la tête, je place mes cheveux devant moi, cachant mon visage et mes larmes qui n'arrêtent maintenant plus de rouler sur mes joues.
J'ai fait un léger détour, derrière les gens debout pour éviter la table centrale où sont encore les autres, je ne pense pas qu'ils m'aient vu, Léonid semble ne pas me suivre. Je me tiens ici à une table, là à une chaise, ici encore à un vieil homme, mes jambes flageolent, la sortie n'est plus très loin.


Léonid a écrit:
La réponse d’Atanya me prend totalement au dépourvu : moi qui m’étais tissé tout un portrait de vile manipulatrice des ténèbres, se jouant de toutes les personnes qu’elle rencontre ne révélant sa vraie nature que pour faire le mal… je tombe des nues. J’ai l’impression d’avoir bandé mon arc pour atteindre une cible qui se révèle en réalité n’être qu’une victime innocente de mon emportement stupide. Lorsqu’elle parle de « confiance », elle touche droit au but, et mes doigts se serrent sur ma bouteille sous la pression d’émotions et sentiments divers, et même contradictoires.

(« Faire confiance » ?! Mais c’est toi qui… je… tu… c’est…)

Je n’arrive à rien : mes pensées se bousculent dans ma tête sans que je parvienne à rien formuler de cohérent. Mon esprit aux facultés mentales réduites est rétif à formuler une pensée raisonnable qui puisse me mener à quelques choses de constructif : je peux littéralement entendre les rouages de mon cerveau grincer insupportablement, engourdis par l’alcool… ce satané alcool, responsable de ce micmac monumental.
Même pour une andouille comme moi, c’est évident qu’elle peine à se maîtriser : elle parle à voix basse pour éviter de laisser filtrer ses émotions, et à un moment, baisse la tête, agitée d’un nouveau sursaut de douleur qui me serre la gorge. C’est à ce moment là que je remarque sa poitrine qui est comme rougie par un tison, la faisant de toute évidence souffrir horriblement

(Rana que dois-je faire ? Je suis si stupide, si imparfait, si aveugle ! Aide-moi ! Je suis perdu !)

Mais ces geignements ne rencontrent que le vide monumental de ma tête. Ma caboche se met soudain lentement en branle, paresseusement, en un sursaut mou et inefficace qui me fait balbutier quelques mots à peine audibles et qui ne mènent à rien. Penaud, je fixe ma bouteille comme si c’était une sorte d’oracle qui aurait pu me révéler la vérité de la situation et ce que je devrais faire.
Heureusement… ou plutôt malheureusement, Atanya prononce alors un mot qui sonne comme un glas dans ma tête, ravivant mes fonctions mentales et motrices en un instant.

« Adieu…adieu…adieu… »

Et moi, je ne fais rien, je reste là à le regarder partir, si blessée, si faible, si souffrante, si malhabile, si vulnérable… je ne fais rien… je ne fais rien… je ne fais rien ! Ma méfiance me susurre de ne pas me laisser berner, m’enjoignant à croire qu’il ne s’agit là que d’un stratagème de cette femme-démon pour m’embobiner une fois de plus, mais je la renvoie royalement d’un « Ta gueule » dans les méandres de ma conscience.
Désormais, il n’y a plus que du remords, de la culpabilité, de la honte… et évidemment, de l’affection, mais surtout, de l’impuissance, cette si terrible impuissance qui pèse sur moi tel un étau de malhabileté, m’empêchant de passer à l’acte, anéantissant toute…

« Silence tête à queue ! Qu’est-ce que tu attends ?! Vas-y ! »

Interloqué par le retour de cette voix soudaine dans mon esprit, je balbutie en moi-même :

« Mais… pour faire quoi?
-Nom de… tu sais quoi faire Léo ! Ne reste pas planté là !
-Mais…
-VAS-Y !
-Tu as raison ! J’y vais et peu importe le résultat !
-Quand même…
-Mais qu’est-ce que tu fais dans ma tête An’ ?
-Je suis pas dans ta tête : t’es bourré et t’as un cas de conscience, c’est tout.
-Ah… ?
-On s’en fiche ! GO ! »

Obéissant sur le champ à l’ordre que résulte de cet étrange débat intérieur, je bondis de ma chaise, plaquant la bouteille contre la table malgré les récriminations de ma gorge et de mon estomac qui ont plus envie de s’envoyer quelques autres canons plutôt que de bouger, et de mon cerveau qui trouve toute cette agitation bien fatigante.
Prenant sur moi, je les envoie balader, et jaillit sur Atanya sans me soucier de ce qu’il y a autour de moi, bousculant tout ce qui ne s’écarte pas suffisamment tôt pour cercler les épaules de l'obscure innocente de mes bras en une douce étreinte, tandis que je me penche vers son oreille.

« Je suis désolé… j’ai eu tort, je ne pensais pas ce que j’ai dit… pardonne moi, je ferai tout ce que tu voudras. »

Je remarque alors ses jambes tremblantes, et me mets d’un mouvement face à elle pour la soutenir d’une main sur le bas du dos, prêt à la rattraper si jamais elle venait à s’écrouler sous le poids de son corps si parfait… prêt-à-porter elle, et le restant du monde sur mes épaules s’il le faut.
Car tout doute à disparu maintenant : je suis une flèche lancée vers son but que rien ne peut arrêter. Je ne laisserai personne m’empêcher de faire tout ce que je peux pour me racheter auprès d’elle, pour la réconforter.
Plongeant mon regard dans le sien, je vois alors des larmes couler de ses yeux, et lui dis d’une voix serrée par l’émotion tout en essuyant ses pleurs :

« Je ne veux pas que tu partes, je veux toujours être là pour toi. Si tu es fatiguée, je te conduirai à une auberge et je veillerai sur toi toute la nuit s’il le faut. Je promets que je ne te ferai aucun mal et je ne laisserai personne te faire de mal. »

J’essaie d’aligner mes propos de manière cohérente, laissant couler par mes lèvres tout ce que je pense, tout ce que je veux qu’elle sache. Malgré cela, ça ne me parait pas suffisant, je voudrais lui dire ce que j’éprouve en un clin d’œil pour me libérer de l’imperfection des mots et de l’imperfection de mon expressivité : les mots ne suffisent pas, et je ne sais pas quoi faire.

(Je dois le dire ce que je pense, jouer cartes sur tables. J’ai assez fait l’idiot comme ça.)

Je prends une inspiration vibrante avant de la serrer contre moi, prenant toutefois garde à ne pas comprimer sa poitrine déjà fortement malmenée. Je ne veux plus la voir pleurer : à chaque larme qu’elle verse, c’est comme une aiguille dans mon cœur, et je dois faire des efforts pour ne pas me mettre à pleurer moi aussi..

« Je veux t’aider, et je veux mériter ta confiance parce que, je ne sais pas si c’est vraiment vrai mais… »

Les mots ont alors du mal à venir, comme s’ils étaient réticents à franchir le seuil de ma gorge tellement ils sont lourds de sens. Mais je suis conscient de leur gravité. Peut-être que je dis à moitié n’importe quoi à cause de l’alcool, mais je le dis quand même, et j’assume. J’assume car je ne dois pas faire les choses à moitié, je dois mettre mes convictions en application, sinon je sais que je le regretterai : j’ai peut-être la chance de vivre quelque chose avec Atanya, et je ne dois pas laisser passer cette chance, quoi qu’il m’en coûte.
Les mots se décident enfin à sourdre, mais à voix basse, tout contre l’oreille d’Atanya.

« …je crois que je suis amoureux de toi. »

Je ne rougis pas –enfin, pas davantage-, mais mon cœur qui cogne contre ma poitrine et le sang qui me bat aux tempes est un vrai supplice pour mon corps amoindri. En dépit de cela, je dois tenir pour rester fort auprès d’elle, et je tiendrai. Si je me trompe sur toute la ligne ou si je me fais embobiner, j’assumerai. J’assumerai.


Lillith a écrit:
La suite n'est vraiment pas intéressante. Prunelle reste figée, mais demeure toujours sur mon amant.

Une gorgée...

Celui-ci repousse la poupée d'un air étonné et ils parlent un peu. Je n'entends rien dans le boucan de la taverne.

Une autre gorgée...

Tiens, Atanya veut partir... Pourquoi, c'est amusant après tout... Cromax tappe de toutes les gonzesses, quel spectacle !

Une gorgée...

Oh, on dirait Léo veuille garder sa belle près de lui. Il est vraiment accro...

"Ho les amoureux ! Partez pAAaassSss..."

Je braille lamentablement et ne peux finir ma phrase à cause d'une toux brusque. Ma gorge fait des siennes... le seul moyen de la calmer, c'est...
Une gorgée...
Pffff et puis une seconde ! Mais mon bras faiblit et la bouteille me glisse des doigts.

(C'est trop fatigant de me baisser pour la chercher... le sol, c'est trop bas pour me baisser... Tanpis...)

Le vin restant se vide lentement sur le sol, tel une tache de sang sinistre. Je plonge ma tête dans mes bras, accoudé sur la table, pour avoir un peu plus de confort de ma passivité spectatrice.

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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 21:06 
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Tenant toujours la poupée à bout de bras, du remue-ménage a lieu dans la salle, et je lance ma tête en arrière, tendant la peau de ma gorge tout en plongeant mon regard dans la foule de pieds qui se pressent derrière moi. Parmi ces bottes, parmi ces jambes deux petits petons armés de deux mouvantes choses à la peau blanche tentent de se frayer un chemin dans la foule des buveurs, des pochtrons et des sacs à boisson, ces gros plein de bière et de vin, ces informes individus qui ne forment qu’une masse commune de la même catégorie de gens : les piliers de bar, les alcooliques, les dépressifs qui noient leur chagrin ou les joyeux soulards qui boivent pour fêter la boisson. Ces jambes au galbe clair et immaculé, satiné, agréable à regarder, et sans dote à caresser, elles ne peuvent appartenir qu’à une personne dans cette taverne mouvementée. Et une seule personne aurait également le besoin si urgent de se diriger vers la sortie, celle qui par cette soirée n’a été que trop affligée, en grande partie à cause d’un certain archer, qui après l’avoir étouffée, a été le responsable indirect de ses plaies physique, et certainement de son désarrois mental… N’importe qui serait désaxé en voyant un parfait inconnu vous harceler ainsi avec autant d’insistance. La séduction de Léonid a un côté très malsain, en réalité… C’est comme si par sa présence forcée, puisqu’il est impossible pour Atanya de se libérer de lui, il refermait un piège sentimental dégoulinant d’émotions extrêmes qui varient de la tristesse à la joie, de la rancœur au pardon, sans que ne soit donnée aucune explication.

Ainsi, ces jambes fuyant ce destin sans doute dérangeant, ça ne peut être que celles de la Fenris, Atanya, l’humaine qui me ressemble tant… Elle parvient presque à regagner la porte, petit à petit, mais bientôt, d’autres jambes la rejoignent, sans grand étonnement de ma part. Celles-ci sont terminées par deux bottes baignant de liquide… Aucune erreur n’est alors possible, c’est cet archer Oranien qui encore une fois colle la demoiselle avec insistance. Je soupire en souriant un peu. Quelle obstination… A-t-on idée de courir comme ça après une jolie fille… ça serait certainement le meilleur moyen pour s’en faire détester… Il a encore quelques progrès à faire, décidément, le Léonid… Il semble plus doué avec les porcs qu’avec les demoiselles.

(Hey mais… Si elle s’en va, elle pourrait…)

D’un geste vif, je tends la poupée vivante à Prunelle, qui la prend, surprise, la tête en bas, ses deux boules coiffées se dénouant dans le même temps. J’enjoins alors ma prude amante, nettement moins prude que je ne le croyais, finalement, avec un petit coup dans le nez, à se lever pour me libérer de l’étreinte plaisante de ses cuisses autours de mon bassin. Sans discuter, elle s’exécute et se lève, tenant toujours Keynthara la tête vers le bas, comme un chiffon inanimé. En effet, la petite n’a pas répondu à mon interrogation précédente… Elle n’a en fait pas du tout réagi, et c’est comme si la vie magique qui l’animait l’avait soudainement quittée, comme si la position dans laquelle je la soutenais désactivait ses pouvoirs…

Qu’à cela ne tienne, Prunelle trouvera très certainement le bouton de marche pour la remettre d’aplomb… Et puis je serai de retour à la tablée sous peu de temps ! Il est temps d’agir…

Je me redresse donc, titubant un peu, bien que les effets de l’alcool se soient légèrement (très légèrement) dissipés le temps de mon voyage sur le parquet, et je me fraye à mon tour un chemin vers l’entrée de la taverne, alors que le sieur Léonid semble faire ses adieux à la belle. Je lève les yeux au ciel… Ces Oraniens sont doté d’une sensiblerie ultra-poussée et quelque peu assommante, parfois… Au point qu’on pourrait presque se demander s’il y a quelque chose de sincère chez eux.

J’arrive donc, sourire aux lèvres, pour interrompre ces charmantes séparations presque larmoyantes, et je me saisis d’Atanya, arrachant son oreille à la bouche odorante du père terbac/porc/vinasse, pour la mener un peu à l’écart, suffisamment pour parler un minimum à la demoiselle sans que son chevalier servant ne se joigne à la discussion avant que j’aie eu le temps de dire à Atanya ce que j’avais à lui dire.. à lui demander plutôt.

La regardant dans les yeux, toujours souriant, je lui dis à voix basse :

« Tu t’en vas ? J’comprends, ça doit pas être facile à supporter, pour toi, une décharge de lumière… »

Car oui, ça ne peut être que pour cette raison qu’Atanya ait subi de telles mutations lors du soin de l’aniathy… Une seule réticence face à la magie curatrice : la magie d’ombre… Il est donc aisé d’en déduire que la Fenris, aussi pâle soit-elle, manie certainement en elle des fluides de la plus ténébreuse obscurité… Mais je ne veux pas la juger sur ça. Chacun fait ses choix, chacun vit sa vie… Et moi, du moment qu’on n’entrave pas la mienne, tout me va. Je lui fais un clin d’œil avant de poursuivre.

« Allez une bonne nuit de sommeil et il n’y paraitra plus… Et si tu cherches un endroit confortable où passer la nuit, je ne saurais que trop te conseiller les riches quartiers de la cité… Il y a là un endroit nommé Temple des Plaisirs, et tu y trouveras certainement tout ce dont tu as besoin. Et puis c’est plus sécurisé que de parcourir toute la ville au beau milieu de la nuit pour aller à une auberge située à l’opposé de notre position ! »

Que d’arguments, que d’arguments… mais pourquoi donc suis-je si insistant ? Aurais-je aussi envie de la revoir ? Non… enfin… si, peut-être, mais là n’est pas l’unique raison de ma demande, dont je finis bientôt par clarifier les termes…

« Et puis… si tu te rends là, et si tu le veux bien, j’aimerais que tu passes un message de ma part à l’elfe blanche qui veille ce temple, Pulinn. Je voudrais, si ça ne te dérange pas, que tu lui dises de la part de Cromax que j’ai trouvé deux personnes en qui je peux avoir confiance et qui me seront fidèles. Dis lui aussi que je passerai sans doute plus tard dans la nuit avec l’une d’elles… »

Ces personnes, c'est Lillith et Prunelle... Eux ont le droit de savoir, et ils m'ont prouvé leur fidélité et leur attachement. Ils ne jugeront pas... Du moins, je l'espère... J'y crois...

L’archer est maintenant très certainement derrière moi, et il va pouvoir entendre ce que je dis à l’humaine. Je ne me retourne pas pour autant, et conclus mes paroles avec un regard insistant, mais complice…

« Repose-toi bien, Atanya, demoiselle qui a volé ma tête ! »

Et hop, un nouveau clin d’œil, suivi d’un baiser sur la joue, un simple baiser, suivi d’un sourire…

Atanya a écrit:
Surgissant d'entre les clients de la taverne, Léonid apparaît devant moi, stoppant mon avancée. Je détourne la tête, place mes cheveux devant mon visage pour cacher mes larmes, je soupire. Je tente une esquive mais l’archer pose ses mains sur mes épaules avant d’entamer quelques mots d’excuse. Je l’écoute sans dire un mot mais mes jambes commencent à me laisser tomber et je penche doucement en arrière. Comme dit toujours mon grand-père, un prêtre très sage, un brin philosophe, « On tombe toujours du côté où l’on penche ». Sages paroles. Je suis aussitôt retenue par le jeune homme qui, par un mouvement habile, place sa main dans le bas de mon dos pour me soutenir.
Il s’approche de mon oreille et murmure encore des mots qui me surprennent d’un type qui, il y a à peine deux minutes, tenait quelques propos accusateur sur un ton hostile. Je le fixe droit dans les yeux, je ne cache plus mes larmes de douleur.

- Pourquoi tu…

Je tente une approche orale dans un léger reniflement mais il me coupe la parole et continue sur ses excuses et ses promesses. Je ne sais pas comment réagir, j’ai envie de m’asseoir, j’ai envie de dormir, j’ai envie de… Je ne sais pas, je ne sais plus, tout est brouillé, j’ai mal mais les mots de Léonid font détourner mon attention sur lui plutôt que sur mes douleurs. Peut-être est-ce ses mots, mais je me sens moins mal, enfin façon de parler, disons plutôt que j’oublie un peu mes souffrances. Je renifle une nouvelle fois, je sèche mes larmes avec ma main.
Soudain, le visage de l’archer rougit encore un peu plus qui ne l’était à cause de l’alcool, il semble hésiter à dire quelque chose. Il approche sa bouche de mon oreille et dans un léger souffle inodore, calme, serein, bien qu’un peu tremblant à cause d’on ne sait quelle substance, il me murmure une déclaration.

Waw, bam, vlan, le choc, le KO. Je ne peux pas expliquer ce qui m’arrive, je reste là, immobile, la bouche ouverte, les yeux grands ouverts par la surprise, mes jambes ne tremblent plus, je ne ressens plus rien, le vide, le néant total.
« Amoureux de toi ». Ces mots résonnent dans ma tête, ils semblent rebondirent comme une balle rebondissante dans une pièce fermée. C’est à ce moment là que j’entends une voix au loin, c’est celle de Lilith… Les amoureux… Vlan, deuxième claque. Qu’est-ce qui se passe ? Qu’ai-je fait ? Pourquoi tout ça ? Trop de questions…
J’ai souvent entendu des hommes me siffler, me séduire maladroitement, me draguer vulgairement mais jamais on ne m’avait dit des mots aussi sincère. Je ne pensais pas que ça allait un jour m’arriver. Moi qui suis, si détestable, si froide, si méfiante, si associable… L’alcool m’a joué des tours, ma personnalité s’est inversée. Mais oui ! Voilà, c’est l’alcool le coupable ! Léonid ne sait pas ce qu’il dit, il est saoul. En même temps, il a ingurgité pas mal de liquide, son état ne peut pas vraiment être prit au sérieux.

Rassurée, je me détends, je souris du coin des lèvres quand soudain, Cromax qui a du s’extirper de dessous la table vient à ma rencontre. Il me traîne de force un peu plus loin pour éviter à l’archer d’entendre ce qu’il a à me dire, pour quelles raisons ?
Il me fixe dans les yeux et sa ressemblance avec ma propre image me réveille de ma petite joie rassurante. La douleur revient, rha ! Je grimace mais je l’écoute tout de même… Il devine mes pouvoirs obscurs, comment ? Enfin bref, il ne semble pas hostile, il préfère plutôt s’inquiéter de mon état et me propose un lieu pour me reposer, le temple des plaisirs, ce nom me dit quelque chose… Oui ! Le capitaine de la Perle Rouge m’en avait parlé, il pensait que je me rendais dans cette ville pour être une fille de joie dans ce temple. Quel toupet ! Me reposer dans une maison close mais je suis passée pour qui ce soir ? Remarque, si ça fait maison de repos, je n’ai pas vraiment d’autre choix, je ne connais pas la ville et je n’ai aucune idée de l’endroit où dormir cette nuit. Perdue dans ma réflexion, j’entends à peine la suite, il me demande de laisser un message de sa part, non mais oh, je veux bien être gentille et polie mais je ne suis pas une intermédiaire.

- Désolé Crom-aïe-x. Je ne passe pas de message comme çaïe sans avantage pour moi. C’est gentil de ta part de me proposer une maison close pour repos, je m’en vais de ce pas assouvir aïe tes désirs de soirée ouch.

Il sourit face à ma remarque ironique puis il me baise délicatement la joue pour repartir vers la tablée de soulards. Il salut l’archer qui s’était approché de nous, puis s’éloigne. J’observe Léonid, me tenant à une chaise, mon visage doit faire peur sous ces grimaces. Je lui tends le bras pour qu’il m’aide à marcher, je tente un sourire mais j’arrive juste à montrer quelques dents.

- On sort dehors, j’ai trop chaud et il faut aïe vraiment que je me repose. Je connais un lieu qui pourrait nous héberger mais comme je ne connais pas la ville, j’aimerais que tu m’emmènes au temple des plaisirs.

Le temple des plaisirs… Demander de m’accompagner dans ce genre d’endroit à l’homme qui vient de me déclarer sa flamme il y a quelques instants… C’est fin ça… Je m’appuie sur une table attendant la réaction du jeune homme.



Léonid a écrit:
Alors que je serre toujours Atanya contre moi, une beuglante retentit en provenance de la table, prononcée par Lillith qui, la voix transfigurée par l’ébriété, nous enjoint de ne pas partir d’un ton rendu à la fois pitoyable et grotesque par le taux d’alcool qui circule dans son sang. Le pauvre me fait de la peine, à le voir dans cet état, incapable de se maîtriser, autant dans ses propos que dans ses actes. Il aurait besoin que quelqu’un le réconforte, lui vienne remonter le moral… être là pour lui quoi, tout simplement ! Je voudrais bien le soutenir, mais niveau soutien, je suis déjà comme qui dirait occupé…
D’ailleurs, après un moment de stupeur, Atanya me sort un peu de l’incertitude qui me ronge, réagissant en détendant ses muscles jusqu’ici crispés pour me gratifier d’une ombre de sourire que je ne sais pas vraiment comment interpréter : Est-ce qu’elle se moque de moi ? Je ne pense pas : je crois qu’elle aurait réagi plus violemment que ça si elle se moquait de ce que je peux ressentir pour elle. Est-ce que ça veut dire que ce que j’éprouve pour elle est réciproque ? C’est bien évidemment ce que je ne peux qu’espérer, mais… ce serait presque trop beau pour être vrai. Alors quoi ? Est-ce qu’elle ne me prendrait pas au sérieux ? J’ai pourtant dit mes sentiments de la manière la plus claire et la plus franche qui soit… l’alcool n’a pas tourneboulé mes perceptions au point de me faire ressentir de l’amour alors que je ne devrais pas non ?
Je n’en sais rien : je suis tout sauf alcoolique notoire, et la dernière chose que je veux est en devenir un. Je ne veux pas ressembler à ce pauvre Lillith qui finir par enfouir sa tête entre ses mains, terrassé par les liqueurs qu’il a ingurgités en quantité plus que déraisonnable.

(Pourquoi Cromax ne fait-il rien ? C’est censé être son amant, il devrait prendre un minimum soin de lui !)

Sur cette pensée, je me décide à jeter un œil dans la direction du Sindel, m’attendant à le voir poursuivre ses ébats fort peu discrets avec Prunelle, mais j’ai la surprise de découvrir bel et bien Prunelle, qui tient la petite Keynthara comme s’il s’agissait d’un sac de patates, mais de Cromax, nulle trace.
Alors que je me demande où il peut bien être passé, j’ai à peine le temps de sentir une main sur mon épaule m’arracher à l’étreinte de la princesse Fenris, que je vois le susmentionné Cromax l’entraîner à l’écart pour lui chuchoter quelque chose, me laissant planté là comme un gland.

(Qu’est-ce qu’il peut bien lui vouloir ?! Il n’a pas assez de chair fraîche comme ça peut-être ?)

Malgré ma rage, je me contente de rester là à fulminer, les poings serrés, en essayant d’imaginer que Cromax est entre un de ces poings. Je n’ose pas m’interposer, d’une part car ce qu’il a a lui dire est peut-être important… mais d’autre part, et surtout à mon grand dam, parce que je sais que cela pourrait s’avérer dangereux : il y a à peine quelques heures, il a déjà manqué de me faire passer de vie à trépas, et ça ne m’étonnerait qu’à moitié qu’il puisse remettre cette scène en place dans a taverne même. Et dans le cas où cela se produirait, il est clair et net que je n’aurais aucune chance contre lui et qu’il m’enverrait manger les pissenlits par la racine avant que j’aie eu le temps de lui porter ne serait-ce qu’un coup.
C’est comme ça qu’il semble être : Cromax ne demande pas, Cromax prend. Il rafle tous les plaisirs sur lesquels il peut tomber sans sembler se soucier des conséquences.
Je bouillonne en pensant à son outrecuidance : si je pouvais me mesurer à lui, les choses seraient différentes, mais le fait est que je lui suis bien inférieur, et ne peux donc que supporter en silence. Dans ma colère toutefois, je m’imagine en train de lui infliger une correction sévère : sentir ses os craquer sous mes coups, voir le sang ruisseler par les blessures causées par mes flèches que je lui tirerais comme mille traits de douleur…
NON ! Stop ! Qu’est-ce que je suis en train de penser ? Je ne dois pas me laisser aller à des sentiments aussi bas ! Je dois me calmer et trouver en moi la paix intérieure.

(Ô Rana, donne moi la patience
écarte loin de moi la vengeance
apporte-moi la tempérance
pour éviter la violence.)

Rasséréné par cette prière intérieure, j’expire profondément et desserre mes poings, quand Cromax se décide enfin à diriger son attention ailleurs, sans se retenir de laisser une dernière phrase à l’intention de la belle qui manque de raviver ma fureur dans toute son ardeur… sur l’honneur, s’il s’était permis de dire « qui a volé mon cœur », je lui aurais aussitôt intimé de retirer ces paroles, quelle qu’aurait pu être l’issue du résultat.
En attendant, il retourne je ne sais où –« au diable » me conviendrait très bien- vaquer à je ne sais quelle occupation, laissant Atanya sur ses jambes chancelantes : déjà qu’elle avait du mal à s’exprimer, il la laisse en plus en plan comme si de rien n’était ! Aussitôt, je me précipite pour la soutenir, agrippant son bras tendu d’une main, passant mon autre main au niveau de ses hanches comme précédemment. Infortunée Atanya, elle doit souffrir vu ses grimaces… et le pire, c’est que c’est de ma faute ! Je dois faire tout ce que je peux pour me rattraper !
J’écoute donc scrupuleusement ses desideratas, hochant la tête à chacun de ses mots.

« Aucun problème ! Nous irons au temple des p… Qu-qu-qu quoi ?! » je hoquète comme une boîte à musique détraquée.

Je la fixe avec des yeux ronds. Je dirais bien que mon cerveau fonctionne à toute allure, mais il serait plus correct de dire qu’il patauge à toute allure, tellement son fonctionnement est entravé par l’ébriété… je lui en ai trop demandé : il sature !
Mais ce « temple des plaisirs » : C’est une métaphore ou quoi ? (Berk, ça me rappelle les écrits d’un auteur… un vrai Sadique, je n’ai jamais aimé ce genre…) Elle avait dit n’avoir jamais mis les pieds à Kendra Kâr, alors comment pourrait-elle connaître cet endroit ? Serait-ce ce dont Cromax lui a parlé ? Un genre de bordel ? (Mais qu’est-ce que ça veut dire ?!) Ou bien alors c’est…
A ce moment retentit dans ma tête comme un véritable claquement, signe que ma matière grise vient de déclarer une grève sauvage pour surmenage, coupant avec rudesse le fil de mes pensées, me laissant incapable de pousser plus loin ma réflexion.

Fixant Atanya, je me demande quoi faire, mais en voyant son expression de souffrance, je me résigne vite :

« D’accord, je vais t’y conduire, tu m’expliqueras de quoi il en retourne en chemin… ou plutôt non, je vois bien que parler te fait mal.
D’ailleurs, il vaudrait peut-être mieux que je te porte : tu vas te faire souffrir si tu marches dans ton état. »

Je tends mes bras devant moi, prêt à la réceptionner… je ne suis tout de même pas bien sûr de moi : bien sûr, elle n’a pas l’air bien lourde, mais tout de même. Et qui plus est, je ne suis pas au mieux de ma forme…
Zut ! Qu’importe ! Je serrerai les dents, je lui dois bien ça !


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 Sujet du message: Re: Les anciens RP de Cromax
MessagePosté: Dim 10 Juil 2011 21:09 
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Atanya refuse poliment de faire passer le message que je lui ai confié à Pulinn, expliquant qu’elle ne commet pas d’acte gratuit, de services désintéressés. Halala ces femmes vénales et exigeantes… Bien souvent elles ne voient pas leur intérêt quand il se présente à eux. Bien que celle-ci semble avoir trouvé un filon naïf et trop gentil qui la pourvoit de ce qu’elle désire dans la minute où elle lui demande. Il ne fait aucun doute qu’une fois qu’elle l’aura totalement plumé, elle délaissera le pauvre Léonid dans sa mouise, et ce sans le moindre regret, sans la moindre culpabilité. L’archer aurait dû faire attention où il mettait les pieds, avec cette demoiselle… Il n’a certainement pas beaucoup d’expérience, mais il apprendra vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences… Atanya a beau être plaisante à regarder, elle n’en renferme pas moins un cœur qui nourrit les plus sombres desseins… peut-être… Comment être certain de ce qu’elle est en la connaissant si peu, après tout.

Elle me lance une remarque ironique qui a tôt fait de me faire sourire… Finalement, elle me plait, cette petite, même si l’aigle majestueux que je suis ne tombe plus dans les pièges à passereaux comme le jeune oisillon archer à peine sorti du nid. Après mon baiser, je laisse donc les deux tourtereaux ensemble, la rapace et son pigeon s’en aller voler vers d’autres cieux, tout de même désolé qu’Atanya ait refusé de me rendre ce petit service qui ne lui aurait rien couté, bien au contraire…

(Plus la peine, de toute façon, c’est fait…)

(Ah bon ? Tu lui as parlé ? Comment ça ?)

(Tu es trop curieux, mon amour… Saches juste que je l’ai fait avec zèle. Cette chère Pulinn aime qu’on soit précis dans les informations qu’on lui donne…)

(Hm je vois…)

Laissant donc les deux âmes en peine sortir sans peine de la taverne pleine, je fais un tour d’horizon de la salle remplie qui commence petit à petit à se vider de ses clients éméchés, de ses soulards habituels ou occasionnels. Je vois Fred le Muet derrière son comptoir, essuyant des verres sans plus se soucier de notre folle tablée. Puis, je tombe sur notre table, où Lillith est affalé, presque inconscient, alors que sa bouteille de vin se vide lentement sur le sol de bois, qui absorbe la tache bordeaux dans un glouglou régulier. La petite Keynthara est toujours dans les bras de Prunelle, qui ne la tient pas comme un enfant, mais plutôt comme une chose étrange, à bout de bras, comme si elle avait peur de s’en salir, ou de la salir, voire de lui apporter trop d’affection en la plaquant contre son sein. Il ne fait nul doute qu’elle craint que Keynthara ne croie qu’elle la prend pour une enfant.

Ainsi, sans me préoccuper des deux demoiselles, ni même du couple Filgaren/Phanie, ou du duo père/fille que forment Lelma et Seyra, je me dirige droit vers le solitaire de la tablée, mon glaçon un peu givré : Lillith le cryomancien. M’approchant à pas feutrés de son dos, de sa chaise, je me penche sur lui pour lui caresser doucement les cheveux, avant de lui déposer un petit bisou dans le creux de sa nuque. Visiblement, il n’est plus très en forme, et il n’y a qu’une chose qui pourrait le ragaillardir : un bon bol d’air frais ! Et puis j’ai encore des choses à faire avec lui, ce soir… J’ai promis, et je dois tenir cette promesse. Je n’ai pas le choix, en fait…

Souriant tendrement en prenant place doucement sur ses genoux, je relève son buste et dresse son visage vers le mien, tenant son menton entre deux doigts alors que je lui jette un regard bienveillant et protecteur.

« On va y aller, mon flocon, j’ai un endroit à te montrer… »

Je me tourne alors vers la tablée, saisissant l’une des rares bouteilles encore pleine, bien que celle qui croise la route de mes doigts ne l’est plus qu’à moitié, déjà, et je prends une voix forte pour annoncer notre départ, à Lillith et moi.

« Bien les amis, je bois une dernière fois à votre santé en clôturant cette soirée inoubliable ! ça n’est pas la fin d’une aventure, ça n’est que le début d’une autre, à laquelle nous sommes tous conviés, la grande aventure de la vie ! Puisse celle-ci faire que nos route se croisent encore… je vous aime tous ! »

Et glou, une gorgée de ce divin breuvage qui a tôt fait de remonter en moi la joyeuse envie que provoque mon état d’ébriété légère (noooon… un peu quoi…), et je me satisfais joyeusement du goût fruité de ce liquide alcoolisé… Liqueur de framboise, si j’en crois ma langue, mon nez et mon palais… Un délice !

Mais sitôt ai-je descendu la bouteille de mon visage que mon regard croise celui, courroucé, de Prunelle, qui me reluque d’un air mi déçu, mi fâché. Je m’approche d’elle alors qu’elle se débarrasse de l’Aniathy en la reposant sur la table chaotique et je prends ses doigts dans mes paumes, pour lui parler tout bas, avançant mon visage vers le sien…

« Ne t’inquiète pas, ma Prunelle. À toi aussi, je montrerai cet endroit… Toi aussi tu sauras, mais tu dois comprendre que je ne peux emmener que l’un à la fois. Tu verras, ma belle. »

Avec un sourire discret, j’embrasse sa joue, puis son nez, et elle se laisse faire, visiblement rassurée. Je lui fais alors un clin d’œil avant de me diriger vers Lelma et sa jeune fille.

« Si vous pouviez la raccompagner à l’auberge, je vous en serais extrêmement reconnaissant. Voyager seul à cette heure, ça peut être dangereux, et je ne veux pas qu’il lui arrive des bricoles. Merci à vous d’être venus, jamais vous ne quitterez mes souvenirs. Hey… Seyra ! Bien droite la lame ! »

Je lui fais un clin d’œil à elle aussi, me remémorant ma leçon d’escrime que je lui avais imposée sur la plage alors que son père était en vadrouille. Je me souviens de la manière dont ça avait terminé, par une série de chatouilles et des éclats de rire. La lumière au milieu de l’enfer que nous avons vécu. Ce rire, cette bonne humeur qui nous caractérisait, c’est sans doute grâce à ça que nous avons tenu…

Je me tourne ensuite vers Filgaren et sa compagne. Visiblement, il est en train de digérer silencieusement sa défaite porcine à côté de la demoiselle à la bile odorante…

« Salut à toi aussi, l’ami… Si un jour tu as un petit creux, je connais un endroit où ton appétit sera comblé ! C’est au Temple des Plaisirs, au centre de Kendra Kâr. Viens donc rendre une petite visite là-bas, quand ça te dira ! Demoiselle, mes hommages ! »

Au tour de Keynthara à recevoir mes adieux.

« Petite Aniathy, ce fut un honneur pour moi de tâter ton entrejambe avec mon visage ! Puisse le destin un jour faire que nos routes se croisent à nouveau, miss catastrophe de la soirée ! »

Et je lui pose un petit bisou sur le front avant de prendre mon amant par l’épaule pour le relever de sa chaise et le soutenir en titubant jusqu’à la porte de sortie. Avant de partir, je me tourne vers la tablée une dernière fois, un peu ému, avant de leur faire un grand signe de la main.

(On se reverra, les amis… Plus tôt que vous ne le pensez…)

Et je pousse la porte, emportant mon glaçon d’amour avec moi dans le froid des ruelles sombres de la cité blanche endormie…

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