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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Jeu 22 Mar 2012 21:48 
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Le père d'Ainleen

Ainleen se déplaçait d’un pas joyeux dans les couloirs de la maison. Carméïa, assise sur l’épaule de la jeune femme, était aux antipodes de cette émotion. Elle ne savait pas ce qu’elle allait devenir, comment elle se sortirait de cette prison. (Ce sera même un enfer si je dois supporter celle-là à longueur de journée.) L’aldryde pleurait tellement sur son sort qu’elle ne vit pas défiler les couloirs et les portes qui les amenaient jusqu’à la salle à manger. Ce ne fut que lorsque Ainleen marqua une pose pour se choisir une place que Carméïa remarqua qu’elles étaient arrivées. La pièce était immense tout autant que la table qui comportait une dizaine de places. La salle était décorée de plantes en pot, de moulures florales au plafond et de dorures sur l’encadrement des fenêtres. Les murs étaient d’un bleu délavé et les rideaux d’un bleu riche et profond très intense qui contrastait avec le reste de la pièce. La table était au centre de la pièce, elle était faite d’un bois rouge sombre, assortie aux chaises. Les pieds des chaises et de la table étaient finement sculptés de motifs floraux et d’oiseaux. Trois vases bleus contenant des bouquets de fleurs blanches étaient disposés de manière régulière sur la table. La pièce semblait crier que le propriétaire était riche et l’assumait pleinement. Ainleen se dirigea vers un bout de la table, celui que Carméïa ne pouvait voir à cause du dernier bouquet de fleurs.

C’est alors qu’elle aperçut un elfe blanc assis sur une chaise en bout de table. (Onze places alors.) L’hinïon avait la peau d’un blanc laiteux avec des lèvres et des joues d’un rose tendre. Ses cheveux étaient du même noir que les plumes d’un corbeau, noir avec des reflets bleus et verts. Ce qui frappait le plus dans son physique, c’était ses yeux d’un bleu sombre et chaud, de la même couleur que les rideaux de la pièce. Ses somptueux vêtements mettaient ses yeux et son teint pâle en valeur. Sa chemise était noire, tranchant avec sa peau blanche. Un gilet à longue manche la recouvrait, son tissu était d’un bleu plus pâle que ses yeux et des galons dorés scintillaient autour des manches et de l’encolure. Il semblait attendre Ainleen pour manger, une assiette était posée face à lui et une autre à sa gauche. Des couverts en argent reposaient de par et d’autre de chaque assiette et un verre était posé en face de chacune des assiettes. Ainleen s’assit face à la seconde assiette.

« - Bonjour Papa !
- Bonjour Ainleen. As-tu bien dormi ? »

(Sa voix m’est familière ... Où l’ai-je entendu ?)

« - Oui et toi ?
- Bien, bien. Es-tu contente de ton cadeau ?
- Oh oui ! Elle est géniale ! Tu avais raison elle parle vraiment ! Elle est si mignonne mais elle a l’air sale et ses vêtements sont affreux ! Je lui donnerai un bain puis nous irons faire un tour au marché pour lui acheter des habits décents. Je pensais aussi lui faire faire le tour de la ville, tu m’avais dis qu’elle ne connaissait pas Lùinwë. Tu nous accompagnera ?
- Je crains de n’avoir pas le temps aujourd’hui. Demain, si tu le souhaites.
- D’accord !
- Tu dois avoir faim.
- Oh oui !
- Hilaël ! Le déjeuner, je vous pris.
- Bien, Monsieur.
- Et ramenez de quoi faire déjeuner notre invitée. Il serait dommage qu’elle meure de faim après avoir réussi à se réveiller.
- Oui, Monsieur. »

La dame qui avait réveillé Ainleen ce matin là, était apparut à l’appel de son nom et était reparti après avoir reçu ses instructions. Elle revint quelques instants plus tard avec une corbeille de fruit et un plateau de pâtisseries variées, qu’elle déposa sur la table. Elle repartit par la porte en bois sculpté qui se trouvait derrière Ainleen et revint une nouvelle fois avec un pichet en verre contenant un liquide orange dans une main et dans l’autre un plateau d’argent. Elle posa le plateau en argent à droite de l’assiette d’Ainleen et entreprit de verser la boisson orange dans les verres de la jeune femme et de son père. Sur le plateau était disposé une table et une chaise à la taille de Carméïa. Une nappe blanche recouvrait la petite table et sur cette nappe étaient disposé des couverts en bois et un dé à coudre. Carméïa sauta de l’épaule d’Ainleen et se dirigea vers le plateau. Elle s’installa sur sa chaise et se demanda ce qu’elle devait faire ensuite. Elle n’eut pas besoin de réfléchir longtemps.

« - Que veux-tu ? Il y a des babas au rhum, des petites tartes au citron, des pommes, des pêches et du jus d’orange.
- Euh ... du jus d’orange et une pomme. »

(Comment peut-elle se comporter comme si c’était normal ?) Ainleen pris une petite pomme rouge et la posa sur la table de l’aldryde. Elle se saisit ensuite du dé à coudre et avec une grande habileté réussi à le remplir de jus d’orange sans en renverser partout. Elle le rendit ensuite à Carméïa. L’aldryde mangea sa pomme et but son dé de jus d’orange. Durant tout le repas, l’elfe blanc ne cessa de la regarder. Cet elfe l’intriguait, elle était sûre d’avoir entendu sa voix quelque part. Elle chercha dans sa mémoire mais n’y trouva rien de pertinent. Le repas se termina dans le silence. Carméïa fut d’ailleurs étonnée qu’Ainleen ne le rompît pas avant d’avoir fini de manger. Le père de la jeune fille rappela Hilaël pour lui demander de débarrasser la table. Ainleen tendit la main vers Carméïa pour la saisir mais celle-ci ne lui en laissa pas le temps. Elle s’envola pour s’asseoir sur l’épaule droite de la femme.

« - Je peux le faire toute seule pas besoin de me prendre à tout bout de champ.
- Woua ! Tu peux recommencer ? Tu peux voler à côté de moi ? Ce serait tellement la classe !
- Non, ce serait trop fatiguant.
- Oh ... C’est dommage ! »

(T’as qu’à le faire !) Carméïa était d’une humeur exécrable, attachée à cette pipelette, sale et amochée par le coup de Kaâr. Elle se demanda une fois de plus comment elle avait pu en arrivée à cette situation. Soudain, elle fit le lien. C’est en repensant à Kaâr et à la nuit où il l’avait assommé. Le père d’Ainleen était Laykind. Elle lança un regard noir à sa recherche mais il avait déjà quitté la pièce et Ainleen se dirigea vers la porte par laquelle elles étaient arrivées. Carméïa se promit d’avoir le fin mot de cette histoire de dette pour découvrir le vrai visage du taurion.


Le bain

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Dernière édition par Dosvidania le Sam 31 Mar 2012 14:10, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Sam 31 Mar 2012 14:07 
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Le père d'Ainleen

Le bain

Ainleen se déplaçait toujours de son pas guilleret dans le couloir blanc, elle s’arrêta devant une porte et l’ouvrit. C’était une pièce remplie de poupées, Carméïa retint que c’était la dernière porte à gauche. Les quatre murs étaient couverts d’étagères, noyées par des poupées de toutes tailles et toutes vêtues de robes plus colorées les une que les autres. Une fenêtre face à la porte apportait dans la pièce la lumière du soleil. Des tables, des couverts, des chaises, une maison, le tout fait de bois ou de métal, étaient dispersés au sol. Carméïa reconnu un ensemble de chaises qui correspondait à celle que lui avait amené Hilaël pour le repas. Ainleen examina les étagères et sélectionna plusieurs poupées, leur seul point commun était leur taille. Presque la même que Carméïa.

« - Attends ! Tu veux quand même pas me faire porter des habits de poupée ?! C’est hors de question !
- C’est dommage parce qu’il est hors de question pour moi de t’amener au marché dans une tenue pareille. C’est même pas une tenue de fille ! Tu ne connais pas les jupes et les robes ? Un short non mais je vous jures !
- Bien sûr que je sais ce que c’est ! C’est juste pas pratique du tout pour se déplacer en forêt. Chez moi, on en met que pour les fêtes et les grandes occasions.
- C’est un tord. Seules les jupes et le robes mettent en valeur le corps féminin. Il n’y a que ça pour attirer le regard des hommes.
- On n’a pas besoin de ça nous...
- Que veux-tu dire ?
- Non, rien.
- Bon, dis moi. Laquelle préfères-tu ?
- Je suis vraiment obligée de porter ça ?
- Je te laisses le choix. Tu choisis la robe ou c’est moi.
- Bon d’accord ... »

Les poupées que lui présentait Ainleen étaient de différentes sortes. En bois, dans la même matière que leurs assiettes, articulées ou pas. Malheureusement pour l’aldryde aucune de leurs tenue ne trouvait grâce à ces yeux. Une des robes était verte avec de la dentelle blanche au bout des manches longues et du col. Les jupons étaient si nombreux et épais que la poupée semblait plus maigre qu’une brindille. La poupée suivante était vêtue d’une robe orange avec des reflets dorés. La robe suivante ne ressemblait pas aux précédentes. Elle était faite d’un tissu léger blanc décoré de fleurs roses et bleues. La dernière était bleue agrémentée de galons dorés sur le corset et de la dentelle blanche dépassait des manches et de la jupe. Carméïa se décida pour la robe blanche à fleurs, les autres étant vraiment trop éloignées de ce que ce qu’elle portait dans son Lendora. Elle se sentait quand même revenir en enfance avec ces fleurs, elle qui en portait comme chapeau ou qui se confectionnait des habits de feuilles. Une fois la robe choisit, Ainleen l’ôta de sa poupée et la pris sous son bras. Elle laissa les poupées par terre et sortit de la pièce.

De retour dans le couloir, elle ouvrit la porte suivante. La pièce pourvue comme la précédente d’une fenêtre face à la porte, contenait un grand bac en bois, un panneau de bois plié en plusieurs morceaux, une cheminée avec un feu allumé et un seau rempli d’eau accroché au dessus du foyer par une tige de métal finie par un crochet.

« - J’avais demandé à Hilaël de préparer un seau d’eau chaude pour pouvoir te laver. Vas te déshabiller derrière le paravent. Je vais vérifier que l’eau est suffisamment chaude et je te l’apportes.
- Pour ça il faudrait que tu m’enlèves ce collier et c’est quoi un paravent ?
- C’est ce panneau de bois dans le coin, ça sert à se cacher.
- C’est étrange... Nous on prenait notre bain toutes ensemble, on ne se cachait pas. »

Ainleen enleva le collier de Carméïa et se dirigea vers la cheminée. L’aldryde, elle, s’envola pour passer derrière le paravent. Elle y trouva une chaise avec une serviette posée dessus ainsi qu’un petit meuble comportant un tiroir. Elle se posa sur le meuble et commença à se déshabiller. Ainleen arriva peut après avec le seau d’eau chaude. Elle le posa à côté de Carméïa et s’assit sur la chaise en prenant la serviette sur ses genoux. Carméïa s’éleva dans les airs pour pouvoir s’installer dans l’eau. La chaleur aida l’aldryde à se détendre et elle profita de son bain pour faire un bilan de ses blessures. Ses courbatures dues au sol inconfortable de sa pièce commençaient à partir grâce à la chaleur de l’eau, son cou et sa joue lui faisaient encore mal et son aile semblait fonctionner normalement. Pour ses plumes tordues, elle ne pouvait rien faire sinon attendre qu’elles tombent poussées par de nouvelles. Durant son examen Ainleen ne dit pas un mot et Carméïa dut se retourner pour vérifier qu’elle était encore là. Carméïa voulut en profiter pour lui poser des questions et mieux cerner ses « hôtes ».

« - C’était bien ton père qui a mangé avec nous ce matin ?
- Oui. Pourquoi ?
- Vous ne vous ressemblez pas du tout.
- C’est vrai. Il m’a adopté.
- Adopté ? Ca veut dire quoi ?
- Que je ne suis pas sa vraie fille mais qu’il s’occupe de moi comme un père parce que mes vrais parents ne le pouvaient pas.
- Oh ! Je vois. Nous ce serait plutôt l’inverse, il n’y a que peu d’enfants comparé au nombre d’adultes. Tu connais tes vrais parents ?
- Non. En revanche je sais comment Laykind est devenu mon père. C’était mon histoire préférée quand j’étais petite.
- Tu veux bien me raconter ?
- Pas maintenant ce soir peut être avant d’aller dormir. Maintenant il faut te laver les cheveux et t’essuyer sinon nous n’aurons pas le temps de tout faire ! Si tu ne dépêches pas c’est moi qui te lave les cheveux.
- D’accord, d’accord. Je me dépêche. »

Carméïa plongea sa tête sous l’eau et se frictionna les cheveux. Elle ressortit la tête de l’eau et tenta de s’extirper du seau comme elle pouvait. Elle n’y réussit pas et ses ailes mouillées ne pouvaient pas voler. Ainleen lui tendit un doigt auquel l’aldryde s’agrippa et la tira de l’eau pour la déposer sur la serviette, à nouveau sur la chaise. Carméïa se sécha en évitant ses ailes, elles sècheraient seules au soleil. Ainleen récupéra la robe blanche qu’elle avait posée sur le paravent et la tendit à Carméïa. C’est à ce moment là qu’elle se rendit compte que ses ailes ne passeraient pas dans la robe. Elle fit part du problème à la jeune femme qui s’empressa d’aller chercher des ciseaux et coupa le dos de la robe. La robe avait maintenant une drôle d’allure. (Au moins mes ailes ne seront pas gênées.) Une fois habillée, Carméïa laissa Ainleen lui remettre son étrange collier et la déposer sur son épaule. L’aldryde remarqua alors un petit sac, accroché à la taille d’Ainleen, qui tintait à chacun de ses pas. Traversant la maison, elles sortirent et prirent la direction du marché.

Le marché

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 15 Juil 2012 17:33 
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« Maman ? Tu es là ? »

Lorsqu’elle ouvrit la porte de chez elle, Kalissandre s’était attendue à y trouver sa mère. Au lieu de ça, elle trouva sur son atelier de travail un ouvrage laissé en plan, ce qui ne ressemblait guère à cette couturière bien ordonnée. Une affaire urgente avait dû l’appeler au dehors et l’archère n’avait donc plus qu’à l’attendre calmement.

Elle fit quelque pas lents en contournant l’établi recouvert de pièces de tissu aux couleurs nuancées. Puis, elle s’arrêta à hauteur du petit tabouret de bois, pour caresser les étoffes. Même le profond soupire ne parvint pas à briser la tranquillité que ressentait Kalissandre à l’intérieur de cette bâtisse où rien de mauvais ne semblait pouvoir s’y passer. Il était difficile de croire la réalité qui sévissait au dehors.

L’archère avait retiré ses affaires de son dos et les avait posées au pied du siège rustique sur lequel elle venait de s’installer. Elle ne l’avait jamais remarqué puisqu’elle y avait finalement passé très peu de temps, mais cette pièce semblait posséder l’âme de la créativité. Une atmosphère quasi divine qui acheva totalement de la détendre et de lui faire aborder les problèmes qu’elle devait résoudre sereinement.

Repoussant doucement le travail de sa mère sur un coin de l’établi, elle se saisit d’une feuille et d’un crayon. Ces outils étaient rares pour qui n’en avait pas usage et Kalissandre ne s’en était jamais servi autrement que pour concevoir des armes de jet durant ses études qu’elle n’avait, par ailleurs, pas menées à leur terme. Elle n’était donc pas douée pour l’écriture et préférait la schématisation.

De façon imagée, elle coucha sur le papier les différentes informations qu’elle avait à sa disposition. D’où tenait-elle chacun des éléments ? Qui ou quoi lui avait permis de les découvrir ? Quelle probabilité avait-il de la faire avancer dans la bonne direction ? L’inspiration était incroyable et les réflexions qui se présentaient à son esprit la fascinaient autant qu’elles se montraient fructueuses. Il lui fallait élaborer un plan d’action, une marche à suivre, des hypothèses.

Des flèches, des liens étaient griffonnés de partout sur le papier fait de fibres végétales finement pressées. Nul doute que ce dernier devait coûter une fortune, mais ce que l’archère faisait était pour la bonne cause, sa mère ne lui en voudrait pas…

Bientôt, Kalissandre sut ce qu’elle avait à faire. Le symbole sur l’amulette devait être identifié à l’aide de recherches ciblées. La bibliothèque semblait donc l’endroit le plus indiqué pour cela. Il lui faudrait néanmoins agir en toute discrétion.

Egalement, elle avait besoin de contact, de connaissances qui la mèneraient sur les traces des utilisateurs de fluides noirs. Une chance, finalement, que Kalissandre ne soit pas excessivement connue dans la ville. Elle n’avait jamais aimé se faire remarquer jusqu’à présent, trop mal à l’aise face à sa nature de semi-Hïnione au milieu de cette masse d’elfes au sang pur qui la méjugeaient sans chercher à comprendre qui elle était vraiment et quelles motivations animaient son cœur.

Le tour des tavernes s’imposait donc, mais pas dans cette tenue. Il lui fallait quelque chose de plus sombre et à la fois, de plus discret. Si elle souhaitait entrer en contact avec la face cachée de Luinwë, elle ne devait ni attirer l’œil des passants sur elle, ni sur ses interlocuteurs, dont la véritable nature serait immédiatement révélée au grand jour. Personne ne se risquerait alors à entrer en contact avec elle.

Sa mère allait donc immanquablement pouvoir l’aider. L’aiguille était sa plus puissante arme et elle seule était capable de donner vie aux tracés des vêtements que Kalissandre était en train de concevoir sans s’en rendre compte, alors qu’elle était perdue dans une bulle d’effervescence psychique.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 15 Juil 2012 18:14 
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Quelques dizaines de minutes plus tard, alors que Kalissandre était encore plongée dans son travail, la porte d’entrée de la maison grinça.

« Te voilà enfin ! », s’exclama la demi-elfe sans sortir du réduit qui servait de bureau à sa mère. L’instant d’après, elle la vit devant-elle, les bras chargés de nouveaux matériaux à ouvrager. En y regardant de plus près, elle constata que de nombreux tissus étaient usés, tâchés voire même déchiquetés.

« Tu ne m’as pas vue, surtout ! Allez oust ma fille ! J’ai du travail et je croyais que toi aussi tu en avais ! »

La nouvelle milicienne s’étonna du ton expéditif dont avait usé l’elfe blanche pour la congédier de la pièce. Elle avait bien évidemment compris que le travail était urgent, mais elle sentit également l’angoisse poindre. Doutait-elle de pouvoir honnorer ses commandes ? Rapidement, Kalissandre fit la déduction que ces vêtements devaient appartenir aux elfes gris du Naora et que les compétences de couturière de l’Hïnione avaient dues être réquisitionnées par les autorités de la ville pour aider ces centaines d’individus qui avaient tout perdus.

Sans se faire prier ni poser de question, l’archère emporta avec elle le fruit de ses réflexions intellectuelles, ainsi que ses affaires. Elle était contrariée dans ses plans. Ces derniers tenaient la route, malheureusement, rien ne pouvait être entrepris tant que la couturière n’aurait de temps à lui accorder.

Soudain, au milieu du séjour, la milicienne se stoppa et lança à l’attention de sa mère, qui s’était déjà mise au travail, les mains tremblantes sous l’effet de la pression qui l’habitait :

« Rapiécer des vêtements, je sais faire, tu m’as appris à faire bien plus compliqué. Je vais t’aider, ça te fera gagner du temps. Je suppose que tu fais ça pour la ville… »

L’elfe blanche fit nerveusement oui de la tête et il n’en fallut pas plus à Kalissandre pour se décider. De fait, s’ensuivit une longue séance de couture pour les deux habitantes de Luinwë dévouées à leur ville, dans le silence le plus religieux qu’il leur ait été donné de respecter.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 16 Juil 2012 17:12 
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Ce n’est qu’au bout d’une heure que le silence fut rompu, Kalissandre n’y tenant plus de ronger son frein. Maintenant que la pile de vêtements à rapiécer avait bien diminuée, elle sentait que l’elfe blanche s’était détendue. Elle avait gagné un temps précieux, grâce à l’aide de sa chère fille et devait être bien plus disposée à recevoir la requête de la milicienne.

« Dit. Puisqu’on en est toutes les deux à être au service de la ville en ce moment, est-ce que tu crois que tu pourrais m’aider à faire mon travail ? »

Elle était restée très évasive et avait posé sa question sans détacher sa concentration de son ouvrage, un pantalon gris maculé de sang troué de part en part. La question attira l’attention de sa mère dévouée, qui ne pouvait rejeter de but en blanc sa demande, après le temps que son enfant venait de passer à ses côtés dans le seul souci de la soulager.

« Ah ? De quoi s’agit-il donc ? Je ne sais pas faire grand-chose qui pourrait servir à la milice, à part peut-être te préparer de bons repas consistant comme tu les aimes pour que tu sois en forme toute ta journée ! »

Elle rit de bon cœur en abordant ce sujet, puis redevint sérieuse en voyant la gêne de Kalissandre. Cette dernière n’aimait pas tellement que l’on fasse état de son manque d’autonomie et d’indépendance, même en privé. Elle ne désirait pas avoir à y penser et l’Hïnione de pur-sang en était tout à fait consciente.

« C'est à dire que c’est un peu compliqué… »

Sans trop rentrer dans les détails, l’archère présenta brièvement la situation et l’inconfort dans lequel elle se trouvait pour le moment, s’interrompant de temps à autre pour venir enfoncer avec précaution son aiguille dans un ourlet un peu trop résistant, afin de ne pas se blesser.

À la fin de l’exposé, la mère de Kalissandre se contenta de lui répondre un « Ah… » embarassé. Impossible de déterminer s’il s’était agi d’une réponse positive ou négative, si bien que la semi-elfe estima qu'il fallait poursuivre l'argumentaire.

« Je te rembourse le prix du tissu si tu veux, tu sais ?! Ce que le capitaine m’a déjà donné pour payer ma mission de ce matin doit amplement suffire ! »

Elle sortit de son sac la bourse sonnante de yus, fière d’avoir reçue sa première paie.

« Ce n’est pas ça… Ma Kali... Je suis désolée. »

L’archère fronça les sourcils, ne comprenant pas où sa mère voulait en venir.

« Quoi ? Tu n’as pas le temps ? Mais je viens de t’en faire gagner beaucoup, là ! Et ce n’est pas fini ! Je ne compte pas te laisser maintenant ! »

Sa mère fit non de la tête, avant de présenter le problème sous un angle que n'avait pas envisagé la jeune milicienne :

« Je n’achèterai pas de tissu noir, c’est très malvenu. Sauf si bien sûr, je peux passer la commande au nom de la milice et informer les commerçants que c’est pour une mission, afin que personne n’aille s’imaginer que je travaille pour le compte de personnes mal intentionnées. Surtout par les temps qui courent, le noir, c’est… »

Kalissandre la coupa brusquement.

« Tout doit rester secret, pas question d’en dire un mot à qui que ce soit. Tu es mise dans la confidence parce que tu es ma mère, c’est tout, d’accord ? Du coup… je comprends bien le problème… Je suis désolée, je ne voulais pas t'embarasser. Je veux juste bien faire... »

La tâche semblait plus compliquée que prévue. Kalissandre commençait à comprendre que la réalité était souvent bien éloignée des plans théoriques que l’on pouvait échafauder dans un coin de tête. Pas de tissu noir, pas de contact. Pas de contact, pas d’information. C’était aussi simple que cela.

« Il existe bien un moyen, cela dit, mais ça te demandera un peu plus d'effort. On pourrait peut-être teindre du tissu, à condition de trouver les plantes qui pourront t’aider. Ce n’est pas bien compliqué à faire, il faut juste se procurer un peu de Bois de Campêche*. »

Elle se leva d’un bond, puis ouvrit un placard derrière elle pour en sortir un rouleau de fin tissu brute, dénué de toute coloration comme elle aimait le plus souvent à le travailler.

« Oui, ça devrait faire l’affaire, il te reste à chercher le colorant sur le marché chez l'herboriste, les marins lui en ramène souvent de leurs voyages. Tu n’auras qu’à dire que c’est pour guérir ta pauvre mère de ses maux de ventre. C’est aussi un très bon dépuratif en infusion. Ainsi, personne ne soupçonnera personne et ma réputation sera sauve. »

Kalissandre éclata de rire. Le savoir de sa mère la fascinait toujours autant, elle qui avait déjà vécu presque un millier d’années, sans jamais perdre sa curiosité. C’était une chance qu’hélas, l’archère n’aurait pas, puisqu'elle n'était qu'une semi-elfe. La vie éternelle ne lui était pas promise, pas plus que la connaissance étendue.

« Bien… »

Le soupire profond de Kalissandre mit un terme à la conversation. Elles reprirent leur travail après cet interlude qui ne s’était, finalement, pas si mal terminé. En fin d’après-midi, après avoir fini, elle alla faire ses recherches à la bibliothèque, après quoi elle projetait de faire un tour sur la place du marché, en quête du bois de cette plante dont elle essayait de ne pas oublier le nom. Du Bois de Campêche…

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*Précision HRP : Le Campêche est un arbre dont le bois est colorant, soluble dans l’eau et qui, lorsque employé avec ou sans mordant, donne des tons allant du rouge violet au noir selon la concentration.
Son bois est aussi utilisé pour fabriquer des meubles, des poteaux de soutènement et certaines pièces de bateaux.
En Europe, l'arbre était autrefois officinale, comme antidiarrhéique.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Dim 16 Sep 2012 18:38 
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De retour chez elle, Kalissandre profita du calme de sa maison pour se reposer et se restaurer, alors que la nuit s’était durablement installée depuis une bonne heure déjà. Ce n’est qu’après un bon repas copieux que mère et fille s’attelèrent à la réalisation de la tenue de la milicienne.

« Pour bien prendre, le tissu doit baigner durant toute la nuit dans le colorant, mais avant on doit faire bouillir le tout et remuer durant une bonne heure ! Au travail, petite milicienne ! », s’était exclamée sa mère sur un ton plein d’affection, en débarrassant la table.

Ainsi, elles n’avaient pas de temps à perdre, si elles voulaient se coucher à une heure raisonnable. Autour du feu, réchauffées par ce dernier, elles échangèrent durant toute la fin de soirée au sujet de l’amulette trouvée et des ouvrages que Kalissandre avait dégoté à la bibliothèque. Entre deux silences, elle faillit à plusieurs reprises s’endormir à côté du chaudron, bercée par le crépitement du bois dans l’âtre. L’elfe blanche finit par réveiller sa fille pour l’inviter à aller se coucher. Le lendemain matin, la tenue de la milicienne, fut prête.

« Tu as travaillé toute la nuit ? », s’étonna la demi-elfe qui s’était précipitée sur ses vêtements hors du commun pour en toucher l’étoffe encore humide plus noire que noire. Elle était fascinée par cette teinte que personne dans Luinwë ne portait presque jamais, si on exceptait les coloris étranges que portaient les Sindels, dont la culture et les antécédents étaient, à la connaissance de l’archère, bien différents de ceux des habitants de l’Anorfain.

« Sauf durant quelques heures, le temps de méditer un peu et de me détendre après cette rude journée. Tiens, enfile plutôt ça ! Il faudra vraiment que la milice me récompense pour tout le mal que je me donne pour toi quand-même… », fit la couturière en riant, bien que dans le fond, elle ait été sérieuse.

Ravie, Kalissandre ignora la dernière remarque de sa mère et essaya son costume constitué d’une tunique longue et d’une cape. Elle laissa ensuite l’Hïnionne procéder aux derniers ajustements sur elle, avant de retirer tout ce noir auquel elle n'était pas encore habituée, pour qu’il ait le temps de sécher sur le dossier d’une chaise devant la cheminée dont les dernières braises rouges finissaient de chauffer la maison. En fin d’après-midi, il serait fin prêt. En attendant, elle avait de la lecture pour tout le restant de la journée…

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 1 Déc 2014 18:49 
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La préface

Il avait donc frappé à la porte de son maître d'armes par trois petits coups brefs. Il attendit un peu tout en craignant que ce dernier ne soit présent vu qu'il était très sollicité. Il finit par ouvrir en compagnie d'un Sindel.

- Tiens, le retour de Monsieur Muscle. Mais tu as maigri depuis le temps, non ?

- Ravi de vous revoir Maître. Juste perdu de la masse musculaire. Fini le gros bourrin.

- Entre et viens me raconter un peu ce que tu as fait pendant ton absence. Au passage, je te présente Fils de Telemnar. Fils de Telemnar, je te présente Valaraukar.

Les deux elfes se saluèrent donc respectueusement et le Sindel voulu quand même expliqué sa présence ici.

- Je suis venu voir votre maître d'armes pour mieux comprendre la vie d'un militaire.

- Je comprends. Tu es dans ta phase de choix pour ta future carrière.

L'Hinïon ne connaissait pas du tout les us et coutumes des elfes gris mais ils savaient que dans beaucoup de peuplade, surtout parmi les elfes, les jeunes devaient passer un jour par cette phase avant de devenir adulte.

- Vous aussi vous êtes dans l'armée ?

- J'ai servi dans l'armée de Lúinwë pendant un peu plus d'un siècle. Mais plus maintenant.

- Ah ?

- Eh oui, il arrive qu'on se trompe dans ses choix ou que l'on souhaite un jour à changer. Mais je te souhaite de trouver réellement ta voie mon jeune ami.

Ils s'étaient entre-temps assis autour de la table basse qui était majestueusement placé au milieu du salon. Le maître d'armes, de son vrai nom Elessar Súrion, aimait les choses minimalistes. Il avait donc aussi tendance à faire asseoir ses invités à même le sol.

- Alors, qu'as-tu fait de beau pendant ton voyage ?

- En réalité, rien de bien passionnant. Je ne suis pas allé souvent en ville. J'ai préféré me ressourcer en pleine nature. Je n'ai pas trouvé ma véritable voie. Mais comme vous le savez, je ne veux plus être un bon gros soldat bourrin se battant pour des causes qui lui échappe complètement. Donc j'ai surtout fais en sorte de perdre du muscle et commencé à réfléchir. Déjà, quitte à être un combattant, je préfère mieux votre art à mon ancien style.

- Mon art ? Oh, tu exagères. Cela ne te servira à rien de me flatter ainsi. Donc que comptes-tu faire à partir de maintenant ?

- Continuer à voyager mais de ville en ville cette fois-ci. J'aiderais quand je pourrais tout en essayant de devenir un véritable maître d'armes. Et j'espère aussi trouver ma voie lors de ses voyages.

- Mais pourquoi vouloir développer un nouveau style de combat si vous n'avez pas trouvé votre voie ?

- A l'heure actuelle, je ne sais que combattre.

- Avec une arme plus grande que ton bras, hé hé.

- En effet mais j'espère pouvoir rectifier cela. Et donc en attendant de trouver ma voie, autant que je continue à faire ce que je sais faire.

- Et je suis sûr que tu es venu ici pour me demander un service, n'est-ce pas ?

- Et le plaisir de vous revoir maître, vous en faites quoi ?

- Mais tu as dû commencer à t'entraîner un nouveau style de combat, non ?

- Pour le moment, j'utilise encore des armes à deux mains même si je suis passé de la hache à l'épée. Mais j'aurais encore besoin de leçons sur le véritable art du combat.

- Vous faisiez comment avant ?

- J'avais une hache à double tranchant bien puissante et une plus grande puissance physique. Donc le manque de style était compensé par une grande puissance.

- Bon, suivez-moi.

Elessar mena donc ses invités à l'étage inférieur où se trouvait seulement sa salle d’entraînement et son petit musée des armes gagnés sur les champs de bataille. Il prit donc une épée longue pendant que son ancien élève prenait la claymore qu'il avait apporté avec lui. Le combat d'entraînement pu enfin commencé.

La suite

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Dernière édition par Valaraukar le Lun 1 Déc 2014 19:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les habitations
MessagePosté: Lun 1 Déc 2014 19:04 
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La préface

Dans la salle d'entraînement privé du maître d'arme, Elessar et Valaraukar allait donc réalisé un combat d'entraînement afin que le jeune elfe blanc puisse recevoir quelques nouvelles leçons plus profitables pour lui que son ancien apprentissage. Et il aurait comme seul spectateur le Fils de Telemnar. Cela pourrait lui être profitable pour savoir s'il veut suivre cette voie.

Elessar se servirait donc du seul bras qui lui restait, l'autre ayant été tranché sur un champ de bataille. Il fit signe à son élève qu'il pouvait engager le combat. Plutôt que d'adopter une posture de combat particulière, il préférait adopter une stature relâché en attendant de voir ce que donnait le nouveau style de combat du jeune adulte.

Valaraukar commença donc par des mouvements qu'il connaissait un minimum vu qu'il les utilisait déjà lorsqu'il utilisait sa fameuse hache plus longue que son bras. Son maître l'avait autorisé à utiliser toute sa puissance pour pouvoir réellement le tester. Il tenta donc d'abord d'assener un coup vertical au niveau de l'épaule gauche de son adversaire mais il suffit à ce dernier de reculer légèrement pour esquiver magnifiquement. Il en avait même profitait pour lever suffisamment le genou gauche pour que son élève, prit par l'élan de son attaque, voit son visage se cogner légèrement contre ce déploiement d'os.

Sa seconde offensive allait être un grand coup horizontal qui, lorsqu'il avait sa hache en tout cas, avait tendance à couper l'adversaire en deux assez facilement. Là où les bourrins avaient tendance à prendre leur pied, c'était quand le corps se coupait pile au niveau de l'intersection entre les membres inférieurs et supérieurs du corps. Cela leur donnait l'impression d'être de ''fines lames'' en plus d'être puissant. Mais là encore, il suffit à Elassar de reculer légèrement pour ne pas être soucier par l'attaque. Par contre, le coup de pied dans le coup, l'élève ne sut pas l'esquiver.

Il finit par une troisième offensive. Cette fois-ci, c'était assez nouveau pour lui puisque ce coup consistait à planter la lame à travers le corps adverse en commençant par la pointe. Il prit la peine d'essayer de mettre un maximum d'élan en reculant la lame avant de se lancer. Il sentait vraiment la difficulté de ce coup à travers la pression qui était exercé sur son épaule gauche. Lorsqu'il se lança, il n'avait pas pris la peine de remarquer que son maître d'arme avait tout de suite compris son manège. La preuve en était quand Valaraukar se retrouva à terre, aider par un coup de pied dans les fesses donnait par celui qui ne s'était nullement soucier de savoir comment ne pas se prendre le coup de son jeune adversaire. Il semblait même déçu de ne pas avoir pu utiliser sa propre épée, ne serait que pour bloquer la lame adverse.

- Tu n'as jamais essayé ton nouveau style face à d'autres adversaires ?

- Je préférais mieux m'entraîner avec vous d'abord. Mais bon, je savais parfaitement que j'allais commettre de grosses erreurs.

- Fils de Telemnar, tu sais quelles erreurs il a commis ?

- Je sais pas trop mais pour la dernière attaque, il a pas un peu trop reculé sa lame ?

- En effet. Val, tu as sûrement dû voir des épéistes lancer leur attaque ainsi pour y mettre plus de puissance mais tu oublies deux points. Pour commencer, ils agissaient plus rapidement. Et surtout, c'était des armes à une main. La preuve en est dans la douleur que tu t'es infligée à ton épaule gauche.

Eh oui, depuis la fin du combat, Valaraukar se massait l'épaule gauche qui lui infligait une certaine douleur qui ne lui était pas inconnu. En effet, pendant sa période gros bourrin, il lui arrivait d'avoir ce genre d'inflammation musculaire.

- Et pour les premières attaques ?

- Les commentaires sont sensiblement identiques. Ta claymore est une arme moins longue que ton ancienne hache. Tu as un manche plus court mais une lame plus longue qu'avant. Mais il faut que tu fasses quand même attention à la distance. Tu peux te permettre de réduire au contraire les distances plutôt que d'essayer d'avoir l'effet de masse le plus sanglant possible.

- Je m'en doutais un peu. Mais bon, il faut que je m'entraîne un peu plus.

- Ton autre problème est que tu t'étais jusqu'à présent contenté des grands espaces pour tes combats. Les seuls fois où tu allais vraiment au corps-à-corps, c'était avec tes poings lors de tes petites bagarres. Il faudra comme je t'ai dit de réduire les distances quand tu utilises des armes comme les épées. Et si tu veux vraiment changer, et prendre exemple sur moi, je te conseille de prendre plutôt une épée à une main.

- C'est pas bête. Je m'en prendrais une dès que possible.


- Tu insinues que d'habitude je suis bête ?


- Non, non, pas du tout maître.


- Ha ha ha ha. T'inquiètes, je rigole. Sinon, essaies de t'essayer à d'autres styles à l'avenir. Comme les armes de jet par exemple.



Le Fils de Telemnar semblait admiratif devant ce qu'il avait vu. Surtout avec cette complicité qu'il pouvait y avoir entre les soldats.

- Fils de Telemnar, tu dois bientôt y aller non ?

- Oui en effet.


- Aller où ?


- Le danger est passé. Les Sindel retourne donc dans leur cité.


- Tu habites où pour le moment ?

- Près de l'Auberge des Limbes.

- Je dois retrouver d'anciens camarades là-bas. Je te raccompagne. Vous venez avec nous maître ?

- Eh non, je dois m'occuper un peu de ma femme. Mais allez vous amuser.

- Vous lui passerez le bonjour de ma part.


L'Hinïon et le Sindel saluèrent donc le maître d'armes avant de partir en direction de l'Auberge des Limbes.

La suite

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