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 Sujet du message: Le Marché
MessagePosté: Sam 1 Nov 2008 12:22 
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Inscription: Dim 26 Oct 2008 15:46
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Le Marché


Le Marché de Lùinwë est tenu par la minorité d'Elfes Verts habitant la Cité. C'est une place d'échange située à quelques minutes du port où l'on trouve tout ce que les marins y apportent. Si vous voulez voir des objets plus spéciaux encore, adressez vous aux commerçants de la boutique "La boîte à merveille".

Items vendus par les marchands :

Potions :

Petite potion de soin (redonne 5PV) 20 yus
Potion de soin moyenne (redonne 10PV) 50 yus
Grande potion de soin (redonne 20PV) 110 yus
Potion de soin divine (redonne 40PV) 250 yus
Élixir de soin (redonne 10 pv, 4 doses) 300 yus

Petite potion de mana (redonne 2PM) 20 yus
Potion de mana moyenne (redonne 4PM) 50 yus
Grande potion de mana (redonne 8PM) 110 yus
Potion de mana divine (redonne 16PM) 250 yus
Élixir de mana (redonne 4PM, 4 doses) 300 yus

Petite potion mixte (redonne 2PM et 5PV) 50yus
Potion mixte moyenne (redonne 10PV et 4PM) 250yus
Grande potion mixte (redonne 20PV et 8PM) 550yus

Équipement :

(((Choisissez l'article que vous souhaitez acquérir dans la liste ci-dessous, avec un peu d'imagination pour donner un nom à l'article en question, par exemple 'baguette dorée', ou 'bague d'onyx'. Pour connaître les prix, reportez vous à l'utilitaire suivant : Générateur de prix d'équipement. Considérez uniquement la ligne de la ville dans laquelle se trouve le lieu de vente)))

Arme magique 1 main : baguette - grimoire - orbe
Arme magique 2 mains : Bâton - flûte - sceptre

Bijoux (mag + X) : boucle d'oreille - bague

Vous pouvez ici faire améliorer vos équipements du même type que ceux vendus. Le prix se détermine grâce au générateur de prix : prix de l'amélioration = prix de l'objet amélioré - prix de l'objet d'origine. Vous ne pouvez améliorer vos équipements que dans leurs caractéristiques premières et secondaires (voire...). Les bijoux ne peuvent être améliorés que dans les caractéristiques déjà existantes.

Parchemins de sorts :

Sorts évolutifs (400yus) de tous les éléments sauf obscurité.
Sorts évolutifs de classe secondaire (500yus) de toutes les classes secondaires sauf dérivées de fanatique.

(((Cliquez sur les liens pour avoir accès aux listes des sorts qui sont classés par éléments pour connaître leur effet ! Pour plus de précision sur les sorts, rendez-vous à la règle des sorts !)))

Fluides magiques d'éléments :

Fluide 1/16e (50yus), 1/8e (110yus) et 1/4e (250yus). Tous sauf fluide d'obscurité.

Si vous souhaitez vous procurer des fluides ou des sorts de l'élément d'obscurité, rendez vous à L'arbre creux de Quel Ny'Ashi.

Ici on reprend vos items pour les 1/2 de leur prix initial (cf le Générateur de prix d'équipement)

Vos objets cassés ou abîmés sont réparables contre 1/4 du prix initial, (cf le Générateur de prix d'équipement) du moment qu'ils correspondent à un type d'objet vendu ici.


(((SI VOUS VOULEZ ÊTRE SERVI DANS DES TEMPS RAISONNABLES, N'OUBLIEZ PAS DE DEMANDER AUX GM UNE INTERVENTION GMIQUE ICI, POUR QU'ILS S'OCCUPENT DE VOS ACHATS/VENTES. Nous ne faisons pas le tour des boutiques... merci de votre compréhension )))

_________________
Chibi-Gm, à votre service !


La règle à lire pour bien débuter : c'est ICI !
Pour toutes questions: C'est ici !
Pour vos demandes d'interventions GMiques ponctuelles et jets de dés : Ici !
Pour vos demandes de corrections : C'est là !
Joueurs cherchant joueurs pour RP ensemble : Contactez vous ici !


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 Sujet du message: Re: Le Marché
MessagePosté: Dim 29 Avr 2012 16:09 
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Le bain

Le marché

Ainleen c’était engagée dans les rues sans la moindre hésitation alors que Carméïa se sentait perdue et n’arrivait pas à mémoriser le chemin. Elles arrivèrent en peu de temps au marché où régnait un brouhaha indescriptible.

Les marchands derrière leurs étales, criaient à qui mieux mieux. Ils vantaient leurs marchandises et haranguaient les passants en leurs montrant leurs produits. C’est dans cette ambiance bruyante et agitée qu’Ainleen pénétra avec un air de propriétaire. Elle passa entre les différents étales sans s’arrêter, cela frustra Carméïa qui n’avait jamais vu autant de choses exposées au même endroit. Des poissons très divers et nombreux trônaient à côté de fruits étranges, plus loin un étale contenait des bouteilles en verre remplis de liquides aux couleurs variées et un autre encore des armes que Carméïa ne put identifier. Enfin Ainleen s’arrêta face à un marchand de tissus. Les tissus de toutes les couleurs avec une multitude de motifs débordaient littéralement de l’étale. Pas un coin de l’échoppe n’est visible sous le tas d’étoffes. Le marchand sembla reconnaitre Ainleen et l’interpella.

« - Oh mais c’est ma cliente préférée ! Bonjour Ainleen ! comment vas-tu ?
- Très bien Honil. Qu’avez-vous ramené cette fois ?
- Des merveilles venues d’Imiftil. De la soie teintée de couleurs vives, du coton imprimé de motifs délicats et le velours le plus doux du continent. De quoi à tu besoin cette fois ?
- Et bien j’ai une nouvelle amie et ses vêtements sont affreux ! Je vais lui faire faire une robe. D’ailleurs choisis un tissu qui te plait Carméïa.
- Hein ? Elle est là ?
- Oui, c’est moi.
- Mais ... C’est une Faera ?! C’est pas une poupée ?!
- Non, je suis une Aldryde. Pourquoi tout le monde croit que je suis une Faera ?
- On s’en moque ! Choisis un tissu j’ai hâte d’aller chez le tailleur !
- C’est quoi un tailleur ?
- C’est la personne qui coud les vêtements on lui apporte les tissus et on lui dit ce qu’on veut qu’il fasse comme vêtement.
- Ah ! Pas besoin d’aller chez le tailleur alors, je suis capable de me faire une robe toute seule. En plus je suis pas sûre que ton tailleur soit habitué à faire des vêtements pour ma taille.
- C’est vrai. Tu me montrera comment tu fais ta robe. Je ne suis pas très douée en couture. »

Le marchand semblait confus, ce devait être la première fois qu’il voyait une Aldryde. Carméïa sauta de l’épaule d’Ainleen pour atterrir en douceur au milieu des tissus. Elle crapahuta entre les luxueuses étoffes pour choisir celles qui lui conviendraient le mieux. Elle dénicha un morceau de soie bleu foncé, presque noir. (Je l’utiliserai pour le corps de la robe. Je vais faire un jupon blanc dessous. Ah ! Ce tissu sera parfait ! Il faudrait quelque chose de plus ... Je sais !)

« - Auriez-vous des galons rouges ?
- Euh ... Oui, je dois avoir ça ...
- Arrête de la regarder comme ça et apporte nous ces galons.
- Oui, bien sûr. Les voilà. »

Il sortit une boite de sous son échoppe et Carméïa choisit un fin galon orné de roses rouge sang. Ainleen dut secouer Honil pour qu’il découpe les tissus et annonce le prix de leurs achats. Elle sortit alors du petit sac à sa ceinture une poignée de rondelles de métal. Elle les compta avec l’aide du marchand qui les récupéra (C’est ça des Yus !? Ca vaut vraiment quelque chose ? C’est même pas joli... Ce monde est si différent du mien... Je me demande comment vont mes sœurs.) et elle s’éloigna de l’échoppe, Carméïa de nouveau sur son épaule. Ainleen s’arrêta au niveau d’un marchand de bijoux, celui-ci semblait aussi la connaitre et lui demanda des nouvelles de son père. La jeune femme lui acheta des bijoux aux couleurs du soleil qui selon elle allait avec une de ses tenues préférées.

Elle fit le tour du marché en présentant tous les marchands qu’elle connaissait à Carméïa et lui expliqua tout ce que l’aldryde voulu savoir à propos des marchandises présentes. Soudain le ventre d’Ainleen se mit à gargouiller.

« Oh ! Je ne pensais qu’il était si tard ! On va manger au club IluQuendi, le patron Ralen'tuê est super sympa . Quand on aura fini j’irai te montrer les jardins de la reine. Ils sont sublimes ! Allez ! C’est parti ! »

Ainleen se fraya un chemin parmi les étales et arriva très vite en vue du club. De l’extérieur, ce bâtiment était plus grand que les maisons environnantes. De nombreuses personnes entraient et sortaient par la porte principale. D’après ce que Carméïa pouvait en voir tous étaient des elfes. Cela l’étonna vu qu’elle avait rencontré de nombreuses autres races dans la ville.


Le club IluQuendi

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 Sujet du message: Re: Le Marché
MessagePosté: Dim 16 Sep 2012 17:41 
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Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
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Localisation: Luinwë
Sans perdre une minute, elle rejoignit à pas de course le marché situé à l’extrémité Est de la ville, juste avant les ports. Elle connaissait la cité comme sa poche et emprunta quelques raccourcis dans d’étroites ruelles peu fréquentées, contournant ainsi le parc du centre envahi de Sindel provenant du Naora. Toute essoufflée, elle passa à côté des premières tentes et échoppes ambulantes, alors que certains marchands étaient déjà en train de remballer leurs marchandises, pour son plus grand dam. Ainsi, elle devait faire au plus vite. Kalissandre ne connaissait pas particulièrement le marché et se renseigna sur la localisation de l’herboriste auprès de quelques Taurions à l’allure sympathique.

« Ce vieux Timsouïr ? En général, il n’est pas loin d’ici, c’est la prochaine allée, tout au bout, presque sur les quais ! Mais je ne sais pas s’il est encore là, à cette heure-ci… Vous m’achetez quelques fruits et légumes frais pour le renseignement ? »

Rendre service n’avait pas pour autant fait perdre le sens des affaires au maraîcher, qui se vit offrir un poli refus, avant que la milicienne ne s'éclipsât l’instant d’après. Elle trouva l’herboriste sans difficulté et fut consternée de voir que plus aucun produit n’était exposé.

« Bonsoir, je suis navrée de venir à cette heure-ci, mais vous ne refuserez pas une dernière affaire, pas vrai ? »

Elle en profita pour reprendre son souffle, déposant son sac à ses pieds, entre ses jambes. Les voleurs n’étaient pas fréquents dans la ville, mais par les temps qui courraient, elle se devait de rester prudente, elle qui avait été aux premières loges d’un crime incroyable. Timsouïr se retourna et sembla hésiter un instant, avant de demander :

« De quoi s’agit-il, jeune… », il ne sut pas comment poursuivre et Kalissandre sentit le regard du marchand posé sur ses oreilles bien plus courtes que celles de véritable Hïnion pur-sang.

« … jeune demoiselle ! », conclut-il pour se rattraper. Mais l’archère était habituée à ce genre de comportement et fut déjà heureuse de constater que ses origines n’avaient pas causé de tort à ses projets en mettant un terme prématurément à leur échange.

« Je viens en urgence, pour acheter une grosse quantité de bois de Campêche, moulu si possible pour faire des infusions, pour ma mère qui est prise de… enfin, vous voyez quoi… C'est un besoin urgent pressant, en tous les cas ! »

Elle fit quelques gestes illustratifs et supplia du regard le marchand, qui soupira de lassitude en regardant sa cargaison presque terminée. Il hésitait vraiment.

« Vingt yus pour l’effort que ça vous en coûtera de le chercher ! », déclara-t-elle, au bord du désespoir. Il était hors de question de reporter sa tâche à plus tard et elle devait obtenir le produit sur le champ.

« Vingt yus, d’accord, mais avec un coup de main en prime, pour m’aider à tout redéballer et remballer derrière. J’ai aussi une famille qui m’attend, moi… Alors le temps, c’est de l’argent. »

Ensembles, ils s’exécutèrent alors et Kalissandre quitta finalement le marché avec sa précieuse substance au bout d’un bon quart d’heure, une nouvelle facture à présenter à la milice sous le bras. Elle était fière du bon déroulement de sa journée et c’est au rythme d’une torture qu’elle retourna chez-elle, affamée, assoiffée et erreintée.

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 Sujet du message: Re: Le Marché
MessagePosté: Jeu 8 Aoû 2013 23:10 
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Localisation: La foret aux alentours de Cuilnen
Visite du marché


En sortant de l’auberge, je contemple la belle journée qui s’annonce. Le temps est magnifique, le soleil brille fort et une légère brise souffle sur le port. Nous pressons le pas car nous avons une journée charger et suivons la route comme nous l’a indiqué Ralen'tuê. Apres quelques minutes de marche, les gens sont de plus en plus nombreux. Puis nous arrivons au marché et commençons à chercher des potions de fluide. Le Marché est constitué de plusieurs étalages, disposés tout autour d’une place. La plupart des marchands présents sont des elfes verts, comme mes chers amis. Curieux, je regarde donc tout ce qu’ils vendent. Le premier marchand, propose toutes sortes de potions sauf les fluides. Le deuxième, a tous les équipements magiques qu’un magicien peut avoir : baguette, bâton, grimoire, orbe… Je reste là hypnotisé par toutes ces belles choses. Radagrand voit m’on étonnement face à tous ces trésors et me fait donc signe d’avancer. En avançant je remarque une petite elfe verte qui vend des bijoux. Elle ressemble à Enetari et ça me fait penser à ma chère et tendre amie, ma petite Enetari. Puis, nous tombons sur une échoppe très intéressante mais trop cher pour moi. Il s’agit de parchemins de sorts. Et enfin, après une petite visite non voulue, nous trouvons ce qui nous intéresse. Nous voyons sur l’étagère d’un marchant des potions aux couleurs des fluides. Radagrand se retourne et me dit.

« Pas de doute, c’est bien ça. »

« Bien… allons parler au marchand. »

Le marchand en question est un vieil elfe vert. Il est petit et a une longue barbe verte. Il porte un petit chapeau pointu tout vert et une toge de mage. Son visage est marqué par la vieillesse mais son regard est très profond. Il fume de l’herbe à pipe à l’odeur étrange. Nous nous approchons de lui et commençons la transaction.

« Bonjour… »

« Bonjour à vous jeune magicien… à pardon monsieur bonjour, je ne vous avez pas vu. Oh ohohohoh. »

Puis le marchand rigole bizarrement et tousse dans sa barbe. Radagrand et moi nous regardons surpris par étrangeté de ce vieil elfe. Puis, le marchand reprend son souffle et nous dit.

« Pardon continuons. Vous voulez quoi au juste. Des fluides… Je suis devin le saviez-vous ? Hiiiiiiiiiiii »

(Mais il ne vend que ça, des fluides !!!)

Je reste un peu gêné face à un tel comportement mais je vois Radagrand sourire comme si il comprenait la situation. Il me dit alors qu’il prend le relais et que je suis trop jeune pour comprendre.

« Vous êtes un grand devin en effet. D’ailleurs, mon ami veut devenir aussi devin et il a besoin de fluides de terre pour ça. »

« Ooooooh… Je vois… Je vais vous aidez… Mais dites-moi, combien en voulez-vous ? »

Radagrand se retourne alors vers moi et me dit.

« Celeborn tu peux en acheter combien ? Mais attention, n’en prend pas trop, tu risques de subir un contre coup sinon. La magie comme les potions doivent être utilisées avec précaution. »

« Je vais en prendre plusieurs mais sans toutes les boire t’inquiète pas, je vais faire attention. »

« Donc… Je vais en prendre… Cinq petites potions de fluide de l’élément terre. »

« Comme il vous plaira. Bien… trois, non, cinq petites potions de fluide terre… Heu, Euh… Mince, non, oui, peut-être, sa fera, deux cent cinquante yus. »

(Il a bu ou quoi ???)

« Voilà, tenez… »

Le marchand s’avance en titubent et pose devant moi cinq potions. La substance est de couleur marron et verdâtre. Je les prends et les mets soigneusement dans mon sac.

(Je boirai une des potions plus-tard quand je serai seul avec Radagrand. Je ne sais pas le contrecoup de ce type de potion vu que je n’en ai jamais bu.)

La transaction maintenant terminé, nous décidons de se rendre aux jardins du centre de la ville pour mon apprentissage. Sur la route, Radagrand me parle de ce qui va se passer.

« Nous allons nous entrainer dans les jardins pour ne pas se faire remarquer. De plus, ce lieu est calme et propice à la géomancie. Puis, tu boiras ta potion de fluide et ne t’inquiète pas, je serai là en cas de problème. Une fois que tu seras enfin près, nous travaillerons un sort facile pour commencer. »

« Je te fais entièrement confiance et me remets à ton enseignement. »

Mais pendant que je marche, je ressens tout à coup une présence familière. La même que j’ai ressentis dans l’auberge. Je me retourne alors d’un geste vif.

(Plus rien… mais qui est-ce ?)

Surprit par mon geste, Radagrand me demande ce qui ne va pas.

« Que se passe-t-il ? Tu as vu quelque chose ? »

« … Non rien, désolé. C’était juste une impression. On peut continuer. »

(Il faut que j’arrête de me poser des questions pour le moment)

(L’apprentissage de la magie… C’est le plus important.)


[Lire la suite :cliquez ici]

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 Sujet du message: Re: Le Marché
MessagePosté: Dim 15 Nov 2015 17:27 
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Localisation: Montagnes de Nirtim
Port de Luinwë

Mince, y’a pas à dire, c’est pas parce que les elfes bâtissent dans la forêt qu’ils y vivent en ermites ! Je n’imaginais pas que le port serait aussi animé, ni qu’il y transitait autant de marchandises. Ca ne m’étonne pas que Bravephin ait envie de venir faire des affaires ici. Si les elfes sont autant porté sur la boutanche lors des repas que les autres races, il y a sans doute moyen d’écouler pas mal de tonneaux des coteaux de Shory. D’autant que, comme j’ai pu l’expérimenter, il n’y a pas si long pour ramener les marchandises par la mer. Et par la terre, un convoi bien escorté ne devrait pas non plus avoir trop de mal.

Mais c’est pas un port comme un autre – pour ce que j’en sais, après tout, je n’ai vu que celui de Kendra-Kâr, et encore, parce que je m’étais perdu – celui-ci est plein d’elfes. Pas que je ne les aime pas, à vrai dire je m’en fous pas mal, mais être l’un des seuls étrangers ne me fait pas me sentir particulièrement à l’aise. Il me semble que les regards se posent sur moi, et que même habillé dans une tenue relativement neuve par les sinaris, je fais encore trop rustaud pour les gars du coin.

Histoire de pas me perdre, et de pas avoir d’ennuis avec la garde, je colle aux talons des sinaris. Eux ont l’ait de savoir où ils vont, le fier marchand en tête. Après tout, je n’ai été engagé que pour servir de gros bras, même si je ne vois pas bien en quoi je sers ici, alors autant me cantonner à ma tâche. A croire que Sandoc est déjà venu, il se repère sans trop de peine, et nous fait quitter le port pour nous rapprocher du marché.

L’endroit est à l’image du port, propre, lumineux, plein d’une agitation maîtrisée, de passage, de mouvement, sans rien qui pour autant rappelle la cohue. Flottent dans l’atmosphère les senteurs des épices, de l’encens, des parfums, des fleurs et des fruits, des notes plus subtiles de cuir et de bois, d’essences rares et précieuses. Comme ailleurs, on y trouve surtout des objets du quotidien, ustensiles de cuisine, tout le bric-à-brac de la maison, de la nourriture, des bijoux, des babioles. Seulement, hormis les denrées périssables, il me semble que rien n’a le même aspect que ce que j’ai connu – ou bien ce que je vois est influencé par cette découverte ? Serait-ce que des êtres dont l’existence dépasse largement celle d’un simple humain n’entretiennent par aux objets le même rapport que moi et mes semblables ? Alors que j’examine – sous l’œil curieux d’un elfe à la peau bleue – une série de peignes en ivoires, l’idée fait son chemin. Mon père me disait toujours que nous n’étions pas assez riches pour acheter bon marché. Sa première hache s’était sans doute brisée bien avant ma naissance, ou émoussée, usée, il l’avait reléguée aux petits travaux. Celle que je l’avais toujours vu manier, en revanche, était un objet d’une certaine beauté ; un outil avant tout, mais dont la simplicité ne pouvait pas effacer ce caractère qui s’affirmait dans la durée. La qualité de l’acier, le travail de la forge, tout cela se réunissait pour donner à l’objet quelque chose de plus que sa seule valeur esthétique ou utilitaire, quelque chose qui ne se révélait que dans, l’usage, la durée, le passage des années. L’artisanat des elfes contenait-il plus qu’un autre ce caractère ? Ou au contraire cherchaient-ils dans un renouvellement constant une trace du temps qui passe ?

J’aurais brisé les dents de ces peignes délicats d’ivoire marin dans la broussaille de ma barbe et de mes cheveux, aussi les laissé-je sur leur présentoir de tissu bleu sans en acheter un seul, mais adressant en guise de remerciement au vendeur un signe de tête. Je n’avais pas remarqué que Sandoc m’a rejoint, et s’intéresse lui aussi à la marchandise, sans doute avec un regard plus professionnel.

« Je vais faire le tour des étals, voir un peu ce qui se fait. N’hésitez pas, allez donc faire un tour, il y a bien des choses qu’on ne trouve qu’ici. »

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