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 Sujet du message: Re: Le Port royal de Luinwe
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2012 19:08 
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L'horreur de la guerre

La transaction

Les bateaux semblaient tous immenses pour l’aldryde, surtout les grands poteaux dont leur utilité lui était inconnue. Ils étaient semblable à des monstres endormis, bercés par les remous de la mer. La lune se reflétait sur l’eau qui les séparaient, éclairant un peu plus la nuit que Carméïa n’avait pas vu tomber. Elle était si absorbée dans la contemplation du paysage qu’elle ne vit pas la personne qui s’approchait de Kaâr, avant que celle-ci lui parle.

« - Kaâr ! Cela faisait longtemps qu’on ne s’était vu.
- En effet, Laykind .
- Si j’ai bien comprit ton message, tu as trouvé ce que je cherchais et tu as même de quoi rembourser ta dette. Est-ce bien vrai ?
- Oui, j’ai trouvé le livre que tu m’as demandé. Il était bien dans ... là où tu pensais qu’il serait. »

Il ouvrit le sac et y prit un livre en cuir noir. Carméïa se plaqua au fond du sac pour ne pas se faire repérer. Kaâr tendit le livre à Laykind. L’aldryde n’arrivait pas à distinguer les traits du client de l’elfe vert mais il dégageait une aura menaçante, comme un prédateur. Il se saisit avidement du livre et le caressa, comme Kaâr faisait parfois avec Gripoil. (D’ailleurs Gripoil est derrière Laykind.)

« - Parfait, parfait ! Et pour ta dette ? Tu as pu vendre tant de livres en si peu de temps ?
- Non, ce n’est pas de l’argent que j’ai à te proposer...
- Ah oui ?! Vraiment ? Tu sais que tu n’as pas intérêt à me rouler. Que peux-tu posséder qui a une telle valeur ?
- Eh bien ... Je vais te montrer ce sera plus simple que d’expliquer. »

A ce moment là, Kaâr ouvrit à nouveau le sac. Carméïa s’allongea à nouveau et attendit que Kaâr prenne quelque chose. Seulement ce que l’elfe prit dans son sac, ce fût elle. (Hein ?!)

« - Kaâr ? Qu’est-ce que tu fais ?
- Voilà. C’est une aldryde.
- Mais qu’est-ce qu’il te prend ?! Lâche-moi !
- Hum ... Une aldryde dis-tu ? Intéressant ... Où l’a tu trouver ?
- Tu me crois si je te dis chez moi ? Elle s’est battue avec mon chat je l’ai soigné et t’ai donner rendez-vous.
- Quoi ?! Depuis le début tu voulais me vendre ?! Pour payer ta dette ! Arrête de m’ignorer !
- Eh bien ! Elle a du caractère. Je veux bien la prendre mais cela risque de poser des problèmes si on t’a vu avec. On ne voit pas souvent d’être de son espèce en ville. Je ne voudrais pas qu’on puisse savoir d’où elle vient.
- Je ne suis pas un objet ! Lâche moi espèce de hmpff ! »

Excédé Kaâr lui avait mis sa deuxième main sur le visage. Il maintenait Carméïa assez facilement du fait de sa petite taille mais elle se débattait autant qu’elle pouvait. (Comment a-t-il osé ?! Alors qu’il m’a aidé, qu’il a été si gentil avec moi ! Quel ... Quel sarnas !)

« - Elle est restée dans mon sac depuis que nous sommes en vue de la ville. Personne ne l’a vu.
- Toujours prudent, hein ?
- Tu me connais, non ?
- Tu as raison, mais on est jamais trop prudent tu le sais bien.
- Evidement. Tu la prends alors ?
- Oui, je pense que je vais pouvoir en tirer un bon prix. C’est un plaisir de faire affaire avec toi.
- Comme toujours. »

Carméïa n’avait jamais vu cette expression sur le visage de Kaâr. Il avait un sourire de prédateur, comme s’il venait d’attraper sa proie préférée. L’aldryde était choquée par le contraste qu’offrait la nouvelle expression de l’elfe vert avec celle qu’il arborait d’habitude, joyeuse et détendue. La prisonnière avait arrêté de se débattre dans les mains de l’elfe mais lorsqu’il la tendit vers Laykind elle lui mordit la main qu’il maintenait contre son visage. Kaâr cria mais ne la lâcha pas, il gifla l’aldryde avec tellement de force qu’elle crut sentir sa tête se décrocher de son corps. La douleur fût telle, qu’elle s’évanouit.


Douleur

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 Sujet du message: Re: Le Port royal de Luinwe
MessagePosté: Mar 27 Nov 2012 22:14 
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Moéra avait beaucoup plus de temps que la plupart des êtres vivants. Après tout elle n'avait pas besoin de manger, boire, dormir ou simplement se reposer. Elle en était parfaitement consciente, mais ne s'était jamais posé la question plus que cela. L'aniathy avait bien remarqué que son maître devait manger, dormir à des horaires réguliers quotidiens. L'unique raison, qui avait été invoquée, était que les elfes gris avaient amélioré son corps par cette mystérieuse technologie. Elle la voyait partout autour d'elle, lorsqu'elle habitait chez son créateur. Moéra devait tant de choses aux sindeldi, elle n'osait les énumérer. Tout d'abord, sa propre vie, les elfes gris avaient daigné la sauver, elle, une humaine. Eux qui trouvaient les humains trop immatures et donc inintéressants, ils avaient sauvé une toute jeune humaine d'un terrible incendie de forêt. Toute sa famille avait été dévastée dans ce terrible accident. Tout ce qu'elle connaissait, c'était qu'elle avait commencé à les servir à ce moment-là. Ensuite tout avait été très vite, entraînements militaires, connaissances, tant de choses. Il était temps qu'elle soit redevable et paie sa dette.

Moéra avait peu de bien, une lame magnifique et une belle tenue venant de son pays d'origine. Mais elle avait quelque chose d'encore plus précieux, un code de vie, de multiples règles comme l'honneur, la droiture, le devoir, le sacrifice et bien d'autres. Ce code s'appliquait à presque tous les moments de sa vie, tout était régi, et pour tout l'or du monde jamais elle ne l'enfreindrait. La poupée qui s'ignore avait embarqué dans un anyore en direction de Lúinwë, elle avait reçu une formation purement théorique de tout ce qui allait l'entourer dans le futur. Jamais elle n'était sortie du laboratoire prison qui avait été sa seule maison. Son maître lui avait donné une lettre cachetée à remettre à l'ambassade une fois sur place. Bien entendu, elle c'était gardé toute tentative de lecture ou de fraude pour savoir ce qu'il y avait dedans. C'était contre ses règles de vie très strictes.

Longtemps pendant la traversée, Moéra était restée sur le pont du bateau volant en regardant toutes les merveilles du monde qui pouvaient lui être apportées. Plutôt impressionnée, là soit disante humaine avait regardé sans rien dire à personne, délaissant sa cabine totalement inutile. Puis au bout de quelques heures découvrant que le paysage à cette altitude ne changeait pas beaucoup, décida qu'il était temps de retourner à l'entraînement. Elle était allée dans la soute, plutôt stable. Elle avait commencé, vu que le voyage allait être encore long, ses katas les uns après les autres dans l'ordre.

((mon katana est une extension de moi-même))

Moéra donna un large mouvement ample de son sabre horizontal vers la droite. Chaque mouvement doit être parfait, de la bonne mesure, aucune énergie superflue dépensée.

((Tous mes sens en éveil, je ne dois faire qu'un avec ce qui m'entoure. ))

Dans un autre mouvement circulaire, elle fit un tour sur elle-même profitant du mouvement précédent pour gagner en vitesse, son bas d'hakama vola légèrement dans cette attaque comme un balai.

((La réalisation est plus importante que le résultat. ))

Comme dans un même mouvement, sa main gauche retrouvant sa main droite sur la garde de son arme afin de donner un coup sec et franc en face d'elle de haut en bas. Légèrement plus haut qu'elle, ses mains au niveau du visage. Moéra resta quelques longues secondes immobiles dans la soute, profitant de ce moment de calme, où il n'y avait personne. La jeune fille se redressa lentement, amenant le fourreau couvrir totalement la lame de son arme à l'horizontale. Elle ferma ses yeux et eut une courte pensée pour la déesse de la lune. Très précautionneusement, Moéra attacha de nouveau son arme à sa ceinture. Dans un léger soupire, elle se dirigea vers le pont principal. Les hommes d'équipage s'affairaient en tout sens, l'arrivée était proche, bientôt elle verrait la grande cité portuaire. On l'avait prévenu, les peuples inférieurs ne connaissaient pas la technologie. Elle se préparait déjà à des masses de curieux, mais bon après tout il arrivait chaque jour un de ces bateaux volants. Peut-être que tout sera calme après tout.

L'Anyore dû à sa grande vitesse amerrit sur une grande longueur avant l'approche finale du port. Toutes voiles dehors afin de ralentir et de finir les mouvements dans le port. Cela va très vite, les mouvements semblent être parfaitement connus depuis longtemps, comme une belle petite armée. Très rapidement, Moéra se retrouve sur les quais du port, elle n'avait pas vraiment de sac ou autres.


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 Sujet du message: Re: Le Port royal de Luinwe
MessagePosté: Mer 5 Nov 2014 10:50 
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(précédant)

Au détour d'une rue, le port s'ouvrit à lui. Immense centre d'activité maritime, ses embarcadères grouillaient de monde et de marchandises que l'on chargeaient ou déchargeaient des nombreux navires amarrés aux pontons. Il longea les bâtiments qui faisaient face à la mer tout en cherchant une enseigne qui lui plairait. Celle-ci apparut quelques minutes plus tard. Ne sachant que très peu lire, comme beaucoup de ses congénères, il ne comprit que le mot taverne. Mais la chope de bière sur laquelle était gravé un visage souriant le mit en confiance.

Daarel poussa la porte et pénétra dans la taverne.

(suite)

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 Sujet du message: Re: Le Port royal de Luinwe
MessagePosté: Mer 4 Nov 2015 10:36 
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Mal de mer

Le sinari n’a pas trop menti. Même vu de la mer, la ville hinionne a de la gueule, et pas qu’un peu. Alors que je me rassasie les yeux, Bravephin m’explique un peu la configuration de l’endroit, qui m’apparaît dès le premier regard. Là où n’oscillent que des esquifs longs, fins, de facture elfique sans aucun doute, se trouve le port de guerre. Un observant mieux, j’aperçois en effet des bordages renforcés, et quelques élévations sur le pont d’où émergent les arcs imposants de balistes ; d’autres navires plus imposants doivent être consacrés au transport. Plus loin, des navires plus pansus, moins emprunts de légèreté, bâti dans les chantiers humains sans aucun doute, partagent les eaux avec ceux du cru. L’activité, pareille à une fourmilière, ne laisse planer aucun doute sur la fonction de ses quais. De loin, j’aperçois des matelots et débardeurs qui déchargent, en file, les cargaisons, sur leur dos, à la force de leurs bras, ou aidés parfois par des grues. La plus imposante a dû être construite par un virtuose dans son art, un être au fait de la résistance de chaque poutre qu’il a assemblé, ayant une vue aigüe de l’ensemble de son œuvre. Quatre hommes dans une cage à écureuil font monter et descendre une plate-forme, et toute la structure pivote sur elle-même par quelque astuce mécanique qui m’échappe. Mes notions en la matière se limitent à la poulie et au levier, c’est encore bien suffisant pour ce que je fais… Mais là… Enfin, c’est un mouillage plus modeste, et pourvu de bâtiments de taille bien plus comparable à notre esquif qui achève d’occuper la côte, et la terre ferme est couverte de perches où sont tendus les filets à raccommoder.

Des tours de bois et de pierre s’élèvent à intervalles réguliers, trop fines pour constituer de véritables ouvrages défensifs face à un assaut d’ampleur, assez hautes cependant pour permettre à des guetteurs de veiller sur l’horizon bleu, et à des archers d’éliminer tout importun sur le port. De là, je pourrais sans doute épingler un matelot un peu ivre et violent. Que les gardes hinions réussissent également, je n’en doute pas. Pourtant, elles ne parviennent pas à éclipser dans le panorama la haute et imposante stature des deux personnages qui encadrent le port, statues monumentales dont je n’ai jamais rencontré les égales au cours de mes voyages. Face à ces représentations d’un autre âge, j’oscille entre l’admiration et la consternation. A quoi bon user tant d’effort et de pierre pour quelque chose d’aussi futile ? En mettre plein la vue aux marins ? Epater les bouseux comme moi ? Brailler visuellement au monde entier « eh, t’as vu, j’en ai une plus grosse que toi ! » ? Les elfes vivent vieux à ce qu’on dit, très vieux : il faut bien qu’ils trouvent un moyen de passer le temps. Autant la grue, non seulement je comprends, mais en plus je respecte. Mais ça…

Bon, fini de s’extasier, va falloir ouvrir l’œil, faire civilisé. Même avec Bravephin pour éviter de nous mettre dans la mouise, je préférerais me trouver ailleurs. Les elfes, je ne les connais pas et je n’en ai pas entendu que du bien. Alors que nous nous dirigeons vers la partie commerciale du port – vu la taille de notre barcasse et le petit volume de la cargaison, ça ne m’étonnerait pas qu’on nous raille, et ce serait justifié – j’aperçois quelques types en armures se radiner dare-dare. Modeste le comité d’accueil, juste ce qu’il faut pour nous mettre un poil la pression des fois qu’on ne serait pas très net dans nos intentions. En ce qui me concerne, c’est clair, mon arc restera protégé dans sa gaine de toile cirée, mais je n’aimerais pas qu’on me demande de donner mes armes à l’entrée. A ce compte là, je resterai dans le coin, pour peu qu’on m’autorise à pioncer sur du dur, même si c’est au grand air, et pas dans la chaloupe.

Je ne prête qu’une oreille distraite aux échanges de politesses froides entre le gradé, escorté d’un commis de la commanderie du port, et maître Bravephin. Je garde le silence, même à la mention de mon nom – qui est vite faite inscrit sur un parchemin par le gratte-papier – et observe les gardes et leur allure, tandis qu’ils me rendent la pareille. Tous sont équipés sur le même modèle, avec des pièces venant probablement du même armurier, pas dépareillées, en bon état – ce qui n’est pas le cas de toutes les milices que j’ai pu rencontrer… - : un plastron aux armes de la ville sur une brigandine, un casque pointu, des braies renforcées de cuir sur les cuisses et des bottes aux bouts ferrés. Les épées qu’ils arborent n’ont rien de décoratif, la poignée et la garde sont sobres, tout comme le fourreau ; sur la rondache encore le blason. Pas équipés pour la guerre, ils ont l’assurance de ceux qui savent ce qu’ils font, et me paraissent à même de calmer à peu près n’importe quelle rixe armée sur le port et de faire régner le calme dans les quartiers.

« Voilà, toutes les formalités sont accomplies, nous allons pouvoir débarquer Jager. Prêt à retrouver la terre ferme ? »

« Pas trop tôt. »

Marché de Luinwë

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