L'Univers de Yuimen déménage !


Nouvelle adresse : https://univers.yuimen.net/




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 37 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mar 7 Déc 2010 19:19 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 28 Nov 2010 22:46
Messages: 11
Post précédent ici


Je sortais de la maison de mon patient quand au bout de la rue je vis ce que je ne pensais pas voir, surtout à cause de la taille, en effet, au bout de la rue se tenait le nain, il me cherchait sans doute depuis un moment, mais en regardant du mauvais côté, j'en profitai donc pour m'esquiver par l'autre bout de la rue, et en vitesse.
Je contournai soigneusement le croisement où se trouvait le nain et je m'engageai dans les rues les plus sinueuses possibles, de manière à ce qu'on ne puisse pas me suivre, mais j'avais oublié quelque chose : la dernière ruelle dans laquelle je m'étais engagé n'était autre que celle de la demeure du nain, et la naine y montait encore la garde.
Il me fallait prendre une décision rapidement. Je le fis. En un clin d'œil, et en silence, je m'engouffrai dans la porte de la maison naine. Grosse erreur : le plafond culminait à un mètre soixante-quinze de hauteur, et je dus me courber pour pouvoir marcher normalement, heureusement la maison semblait petite.
Je traversai d'abord un petit vestibule rempli de bassines d'eau pleines de linge qui sentait fort. Je me dépêchai de quitter la zone et atterrit dans un salon où jouaient trois petits nains et une jeune naine, ils ne m'avaient pas encore vus et je me déplaçai très vite vers la porte d'en face quand le plus jeune me vit et dit

« C'est quoi ça maman ? »

« Mais... Mais ! Mais c'est la saleté d'elfe qui vient de m'insulter ! Attrapez le et piétinez le les enfants ! Vite ! »

Je crois que je ne courrais jamais plus aussi vite de toute ma vie. On ne dirait pas mais les nains courent très vite quand le besoin s'en fait sentir. J'arrivai vers la porte d'entrée que j'enfonçai au moment ou la gamine m'attrapai la jambe, elle lâcha et je courut de plus belle au milieu de la foule.
Après cette course poursuite et une traversée acharnée de la foule, j'atteins enfin les portes de la ville et m'apprêtai à la quitter.

La suite ici

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 22 Déc 2010 19:18 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 12:14
Messages: 18
=> Les jardin de Luinwe

Reposée et remise de ses émotions, Niniel mangea un rapide petit-déjeuner. Elle avait prévu de chercher un endroit ou quelqu'un qui pourrait l'aider à parfaire sa magie. Après tout, c'est pour cela qu'elle était partie de chez elle. Elle s'engagea dans les rues en essayant de se souvenir où elles menaient: à force de se perdre elle pouvait reconnaître certains endroits. Cependant pour éviter quand même les erreurs à répétitions, elle demanda son chemin.

"Excusez-moi monsieur, vous ne connaissez pas un magasin de magie ?"

L'elfe à qui elle s'était adressé partit tout de suite, ne lui accordant qu'un regard effrayé. Il ne faisait pas de magie pour avoir peur comme ça ? Niniel le suivit d'abord du regard avant de le talonner. Elle ne voulait pas rentrer bredouille ce soir.
Au départ l'elfe adulte ne l'avait pas remarqué. Mais la jeune fille était peu discrète, elle commença à l'appeller. Juste après s'être retourné comme énormément de passants, il la reconnut. Il reprit son chemin en accélérant le pas. Niniel en fit de même. Puis il se mit à courir. La jeune fille, d'abord déconcertée et ne comprenant pas pourquoi on la fuyait ainsi, courut elle aussi. Une nouvelle course poursuite dans la ville pour Niniel s'engagea et cette fois-ci, ce n'était pas elle que l'on poursuivait. Elle cherchait tout en ne le perdant pas de vue, pourquoi il s'obsédait à l'ignorer.

(Mais je ne suis pas effrayante ! Y a un troll qui me course sans que je le sache ou quoi ?)

Elle se retourna quelques secondes mais personne ne les suivait à part des enfants de la rue, prenant ça pour un drôle de jeu mais amusant. L'elfe tourna subitement à droite et tellement vite que Niniel faillit ne pas le remarquer. Elle le suivit: mais il n'était déjà plus là. Elle chercha un peu puis remarqua qu'il l'observait d'une fenêtre. Il avait toujours l'air aussi effrayé. Elle put alors le dévisager. Blond, grand, les yeux bleus, il portait une grande tunique pourpre et blanche. Un prêtre ? Elle ne savait pas. Fière mais triste, elle fit machine arrière.
Trois enfants la suivaient et la regardaient fixement. On devinait aisément qu'ils se demandaient si la drôle d'elfe allait recommencer à courir ou non. Elle marcha, tête basse et ces gamins la suivaient toujours. Elle finit par se retourner en les entendant murmurer dans son dos. C'était quelque chose qu'elle n'aimait pas: qui savait ce qu'ils pouvaient dire de bien ou de mal sur elle ? Il y avait deux garçons et une fille, des humains à première vue. Les garçons se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, ils avaient des cheveux bruns et ébouriffés et la peau blanche, de grands sourires espiègles envahissaient leur visage tandis que la petite fille avait des yeux vert tendre, les cheveux bruns, plus foncés et bouclés que ceux des garçons. Elle était chétive et les trois enfants portaient des habits usés mais propre. La seule chose qui différenciait les garçons étaient leur couleur de yeux. Un avait des yeux bruns, presque noirs et l'autre avait les yeux bleus clair. La petite était essouflée. Niniel l'avait été aussi mais elle avait pu s'en remettre en marchant, tous comme les deux autres enfants. Mais celle-ci non. Et elle avait besoin d'aide...Et Niniel voulait l'aider. L'adolescente s'accroupit devant la gamine qui fut effrayée et n'osa pas plus s'approcher. Cependant l'elfe put entendre la respiration sifflante de la petite chétive. Pourquoi n'approchait-elle pas ? A cause de leur différence ethnique ? Des conventions ? La jeune fille décida de faire le premier pas tandis que les deux garçons restaient un peu en retrait, sur leur garde.

"Tu as mal ?"

Pas de réponse. La jeune fille réfléchit à un autre moyen de lui décrocher un mot. Etait-elle muette ? Elle l'ignorait. Elle essaya plutôt de se souvenir comment faisant les "grands". Puis elle eût une idée.

"Je m'appelle Niniel ! Et toi ?"

Peut-être attendait-elle qu'elle se présente ? En tout cas elle dévisageait Niniel avec beaucoup moins de peur et elle osa s'approcher de l'elfe. Elle finit par lui répondre d'une voix sifflante et fluette.

"Je m'appelle Ilena..."

L'adolescente, folle de joie d'avoir réussi avec une fierté sans égal d'avoir eu un résultat comme les adultes, lui reposa sa question avec plus d'enthousiasme, redevenant plus une fille de son âge.

"Tu as mal ?

-Ma maman me dit que je ne dois pas courir...

-Pourquoi ?

-Parce que j'ai un problème là."

La gamine posa sa petite main sur son torse.

(Aux poumons...) déplora Niniel en se rappelant des risques que cela pouvaient avoir de courir ainsi.

"Je vais t'aider."

L'adolescente ferma les yeux et se concentra. La petite voulut reculer car elle ne savait pas ce qu'on allait lui faire mais la jeune fille la retint fermement. Niniel ressentait quelques fluides en elle, puis de plus en plus. Elle chercha la lumière d'où ils provenaient. Elle ne l'avait pas souvent fait et elle mit quelques minutes avant de la trouver. De cette lumière elle concentra les fluides vers sa main gauche: celle où elle tenait son bâton d'apprenti. Elle les sentait parcourir son bras et se regrouper en un point, en haut de ce bâton. Elle le posa près du torse de la petite et Niniel ouvrit les yeux. Une douce lumière blanche s'échappa du haut de l'objet en bois pour se fondre dans le corps d'Ilena. Celle-ci, émerveillée de ne ressentir aucune douleur, constatait qu'elle n'avait plus mal au niveau de sa cage thoracique, que sa respiration n'était plus difficile. Elle eût un geste ou plutôt un réflexe qui fit sourire l'apprenti guérisseuse: elle se regarda sous toutes les coutures. Les garçons, qui s'étaient rapprochés par peur que leur amie soit en danger, la regardaient tout aussi émerveillés qu'elle avant de laisser libre court à leur joie.

"Woah comme t'es forte !

-Tu as sauvé Ilena !

-Mais heu...

-Merci Niniel."

L'adolescente voulait leur expliquer qu'elle n'avait fait que l'aider, pas la guérir de sa maladie, mais l'éclatant sourire qu'Ilena avait sur le visage la dissuada de le lui dire tout de suite. La petite semblait avoir retrouvé des couleurs et elle parlait activement de ce qu'elle avait ressenti aux deux garçons lors de sa guérison. Niniel sourit elle aussi cependant elle prévent la gamine tout de même.

"Ilena...Je ne t'es pas guérie. Ca reviendra. Alors fais attention, d'accord ? Ne cours plus comme tu l'as fait.

-Pas guérie ? Mais je me sens mieux.

-Oui, c'est parce que je t'ai aidé à mieux respirer mais je ne suis qu'une apprentie...

-Bah, l'important c'est qu'elle aille mieux non ?"

Le petit garçon aux yeux sombres l'observait avec innocence et attendait la réponse de l'elfe. Décontenancée un premier temps, elle ne sut quoi répondre. Puis elle dut se rendre compte qu'il avait raison.

(La vérité sort de la bouche des enfants...)

Niniel eut un grand sourire à cette pensée eet se dit que finalement, elle ne disait pas que des bêtises.

"Tu as raison !

-Ben ben alors ? Elle va mieux !

-Oui !"

L'elfe se releva et les considéra tous les trois.

"Bon...Maman nous attend, 'faut qu'on rentre. Salut !"

Ilena lui fit signe de la main en la remerciant à nouveau puis suivit les deux garçons. La reconnaissance de la petite avait touché Niniel et elle était très contente d'elle. C'était la première fois qu'elle pouvait aider quelqu'un ! Sentant qu'elle était sur la bonne voie pour atteindre son but, devenir une guérisseuse pour aider les gens dans le besoin, elle plongea à nouveau dans la ville en tentant de retenir les chemins qu'elle empruntait.
A force de marcher dans la ville, elle remarqua qu'il y avait énormément de boutiques. Elle en chercha alors une de magie ou un autre bâtiment: un temple. Sa mère lui avait souvent dit qu'il fallait se reposer après avoir fait des exercices et à l'institut de magie on lui avait fermement conseillé de prier pour Yuimen ou Gaïa après un effort magique. Elle préférait la deuxième divinité, elle trouvait que ça se rapprochait plus de sa vocation.
Elle se sentit un peu fatiguée. Ca faisait un petit moment qu'elle n'avait plus pratiqué ce sort. Elle s'assit alors par terre, s'adossant à un mur pour reprendre des forces. Des hommes et des elfes circulaient autour d'elle sans lui prêter une quelconque attention. Puis un elfe, loin d'être jeune à première vue, se posta devant Niniel et l'apostropha.

"Hey, ça va ?"

Elle sursauta. L'adolescente regardait dans la direction opposée et fut surprise de voir le vieil elfe près d'elle. Il était plus petit qu'elle, une cape bleue marine sur les épaules et par-dessus une robe à l'origine blanche mais maintenant grise. Il avait perdu l'éclat des jeunes elfes mais ses yeux bleus étaient vifs et renfermaient la sagesse. Après cette inspection rapide, elle lui répondit calmement.

"Oui oui ça va. Je me reposais un peu.

-Te reposer ? A ton âge ?"

Le caractère naturel de la jeune fille revint au galot et fit la moue un petit peu.

"J'ai fait de la magie moi !

-Oooh une apprentie hein ? Tu viens d'apprendre ton sort ?

-Non...Ca fait surtout un moment que je ne m'étais plus exercée."

Elle avait honte d'avoir laisser de côté son but de côté tant de temps.

"Suis-moi, j'ai certainement des choses qui vont t'interesser."

Elle le détailla de nouveau de haut en bas. Il n'avait pas l'air dangereux et il paraissait s'y connaître en magie. Peut-être pourrait-il la renseigner. Elle se leva et le suivit.

"Au fait je suis Telkion.

-Moi je suis Niniel."

Ils empruntèrent des rues que la jeune elfe ne reconnaissaient pas mais bientôt elle ne fit plus attention à son environnement. Ses pensées s'axaient sur une seule question: où est-ce que l'elfe l'emmenait ?

=>Les habitations

_________________
Niniel, Guérisseuse, Elfe blanc


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Lun 14 Fév 2011 14:34 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 12:14
Messages: 18
=>Les habitations de Luinwe

Niniel ne s'égara pas cette fois, suivant à la lettre les conseils et les instructions que Telkion lui avait donné en partant. Elle se retrouva rapidement au centre-ville, à flâner dans les rues à la recherche d'une boutique qui pourrait la satisfaire. Mais il y en avait tellement ! La foule arrivait et encombrait la rue petit à petit dans ces heures chaudes d'un début d'après-midi.
La jeune fille, pour échapper au débordement avant qu'il ne soit trop tard, s'engouffra dans une plus petite rue où il avait nettement moins de monde.

(Au moins, je ne risque pas d'être écrasée...) se dit-elle en respirant plus librement.

Cependant, les magasins de cette rue étaient surtout voués aux femmes et aux ménages. Tout un côté de la rue, les marchands présentaient des accessoires que seul un jeune couple pourrait avoir besoin ou alors une femme qui devrait changer telle ou telle assiette: tout était pour la cuisine. Mais il y avait aussi des marchands de meubles, de verres, etc. De l'autre côté, marchands de vêtements et de cordonniers s'alignaient, exposant leurs plus beaux modèles. C'était un véritable défilé de couleur, les ornements et les vêtements ne laissaient aucun quant à la classe sociale visée. Or Niniel ne cherchait pas de choses précises dans ce genre de boutique bien que sa nature de fille la poussait au moins à regarder les étalages avec envie. Mais elle se reprit et revint sur ses pas en constatant que ce n'était pas la bonne rue.

La rue principale était, à présent, noire de monde et elle se demandait comment elle allait faire pour éviter d'être broyée. Voyant cependant qu'elle n'avait pas d'autres choix, elle se glissa dans la foule. L'effet fut instantané: sa respiration se bloqua presque sous les pressions qu'elle subissait et il était très difficile d'avancer dans la direction que l'on voulait.

Une quinzaine de minute plus tard, elle avait à peine fait une centaine de mètres qu'elle s'engagea dans une autre rue où l'air était déjà plus respirable bien qu'il y ait encore du monde. Aussitôt elle sentit une fraîcheur s'installer sur elle. D'abord surprise, elle se demanda où ce que c'était puis où est-ce qu'elle était tombée.

La rue ressemblait à toutes les autres, mais il n'y avait pas vraiment de magasin. Après avoir repris son souffle, elle marcha lentement dans la rue, en empruntant d'autre pour éviter le monde. C'est en avançant toujours un peu plus qu'elle comprit que d'être dans la foule avait ostensiblement augmenté la température. Elle remercia Gaia encore une fois d'être une elfe mince sinon elle ne serait jamais ressortie vivante ! Plus elle s'éloignait, plus elle se rapprochait de la mer. Elle entendait le bruit, elle sentait le vent salin. Elle déboucha dans une rue qui était comme les autres...Enfin, comme les autres, oui, niveau architecture, nombre de personnes dans les rues: oui ça, c'était normal. Ce qui l'était moins,c' était la couleur des maisons. Elles étaient entièrement bleues ! Ce changement brutal de ton l'aveugla un instant. Le soleil tapait sur cette couleur criarde et enlevait un moment la vue des passants.

La jeune fille remarqua qu'il n'y avait pas que les maisons qui étaient bleues...Mais aussi des elfes ! Elle comprit qu'elle devait se trouver dans le quartier des elfes bleus donc, elle était proche du port. Sa petite expérience du lieu lui revint en mémoire et elle grimaça.

(J'espère que le magasin que je cherche n'est pas là-bas...)

Elle continua à marcher, observant chaque personne qui serait susceptible de ressembler au marin. Elle finit par se renseigner auprès d'un passant, un elfe bleu, s'il y avait l'ombre d'un magasin dans le coin. Il lui indiqua le nord, les quelques rues qu'elle devrait emprunter pour y arriver. Tout en le remerciant, Niniel s'imaginait déjà à quoi il pourrait ressembler.

=>La boîte à merveilles

_________________
Niniel, Guérisseuse, Elfe blanc


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Jeu 19 Mai 2011 13:20 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Ven 26 Nov 2010 12:14
Messages: 18
=>La boîte à merveilles

Elle la voyait tournoyer dans les airs devant elle. Son sourire était si beau, si plein de vie. Elle lui apprenait les pas de danse mais il faut dire qu'elle n'y arrivait pas.

"-Ce n'est pas comme ça Niniel. Regarde: un pas et l'autre chasse puis tu tournes."

La petite fille essaya et se retrouve une fois de plus par terre. Elle se releva en râlant et en s'époussetant.

"-Mais c'est trop dur !!
-Mais non ma chérie, regarde encore une fois...
-Je n'y arrive pas maman ! Je tombe à chaque fois !"

La petite, vexée, s'asseyait sur le sol, ne bougea plus et bouda. Sa mère la regardait, exaspérée.

"-Niniel, je n'ai pas beaucoup de temps pour jouer avec toi ou pour t'apprendre ces quelques petites choses, alors fais-moi plaisir s'il te plaît et danse avec moi.
-Mais je tombe...Ca fait mal et je n'y arrive pas.
-Bon...Je crois qu'on peut laisser tomber la danse. Et il est temps que j'aille aider ton père.
-Oh non maman, viens on va jouer !
-Désolée Niniel, mais c'est impossible. Demain si j'ai le temps, d'accord ?
-Oui..."

Elle n'aimait pas voir sa mère la laisser seule comme cela. Elle ne savait jamais quoi faire. Tous les animaux autour de leur petite maison se portait bien et elle avait fini ses exercices de magie. Soupirant, elle se leva et alla dans sa chambre. Il y avait des jouets mais ça ne l'intéressait pas. La fillette se posta à sa fenêtre et regarda au-dehors, déçue de ne pas pouvoir jouer un peu plus longtemps avec sa mère.


Niniel se réveilla en sursaut. Elle se trouva assise dans un coin, dans une rue. Elle s'était endormie et maintenant se sentait engourdie et empreint de nostalgie. Le mal du pays commençait à la tirailler. La jeune fille ne bougea pas, se remémorant sa vie et se disant peut-être qu'elle avait fait le mauvais choix en partant de chez ses parents. Après tout, travailler avec des nains n'étaient pas si terrible, ses parents survivaient bien. Puis elle essaya de se souvenir ce qu'elle faisait là. Elle était sortie de la boutique et était partie en direction du temple de Gaïa. Ca elle en était sûre. Mais pourquoi alors était-elle assise ici ? Et où était-elle du coup ?
Prenant un peu peur Niniel se mit debout et sortit du coin où elle était. Elle reconnaissait la rue, elle avait dépassé les jardins et elle pouvait déjà voir le haut du temple. Mais ce qui l'intriguait le plus était cette perte de mémoire. Elle ne parvenait pas du tout à se souvenir ce qui l'avait fait se mettre là et pourquoi elle s'était assoupie. Elle n'était pourtant pas fatiguée en partant.
Perdue et déçue, elle se rasseyait et la nostalgie s'empara d'elle.

(Je fais n'importe quoi...Gaïa ne me viendra pas en aide, elle ne répond jamais à mes prières...) pensait-elle avec tristesse.

"-Ben qu'est-ce que tu fais ici ?"

La voix étonnée lui était familière, elle leva la tête et reconnu la forme de Telkion dans le soleil couchant. La jeune elfe ne donnant pas de réponse, le vieil homme réitéra sa question. Il semblait qu'elle avait perdu toute motivation.

"-Je ne sais pas...Je visite encore un peu.
-Tu ne voulais pas aller au temple ?
-Si. Mais j'ai tout mon temps pour le faire."

Elle voulait rentrer chez elle mais ses parents seraient surement furieux contre elle de revenir bredouille sans savoir faire rien de plus que d'insuffler un peu d'énergie à une personne. Découragée, elle regardait Telkion d'un regard vague. Celui-ci se détendit et se fit même inquiet.

"-T'es sûre que ça va ?
-Oui, tout va bien. Je ne veux pas faire perdre votre temps, je vais vous laisser."

Elle se leva, se sentit si lourde et fit mine de partir mais le vieil homme la retint.

"-Le temple n'est pas de ce côté. A moins que tu ne veuilles marcher un peu plus.
-Ah...
-J'y vais aussi, suis-moi.
-D'accord."

Ce ne fut qu'en marchant que l'apprentie vit que le soleil se couchait. Il allait falloir dormir près du temple...Donc dehors. Cette pensée finit par la déprimée. Elle ne voulait pas retourner chez Telkion. Et pourquoi allait-il au temple à cette heure-ci d'ailleurs ? Mais elle ne chercha pas longtemps un semblant de réponses, elle ne faisait que suivre là où on la conduisait et elle verrait bien une fois arrivée.

_________________
Niniel, Guérisseuse, Elfe blanc


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 20:25 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
Le milicien elfe marchait d’un pas bien décidé et la jeune archère avait bien du mal à le suivre, se faufilant entre les passants qui s’écartaient tous pour laisser passer le militaire. Ils ne prêtaient pourtant aucune attention à Kalissandre, malgré les brassards aux insignes de la ville qu’elle venait d’enfiler en hâte.

(Ce doit être parce que je suis plus petite, on ne me voit pas assez bien…), se dit-elle pour se rassurer. Il lui était assez insupportable de penser que sa nature semi-humaine pouvait y être pour quelque chose.

Bientôt, ils arrivèrent dans un quartier un peu plus tranquille, au Nord-Est de la ville, là où ne circulaient généralement que les riverains et les militaires qui se rendaient à la taverne du coin pour abandonner quelque temps leurs navires de guerre.

Durant le chemin, le milicien avait bien sûr dévoilé les objectifs de cette première mission qui devait être, indirectement, une façon de mettre la semi-Hinione à l’épreuve. Il avait parlé d’une voix relativement discrète, pour se prémunir de la curiosité des oreilles indiscrètes.

« Bien, es-tu prête ? Appelle-moi Sergent Milor. Nous allons à la rencontre d’un individu à la Taverne Au Cœur de la Nuit. Il est porteur d’un précieux message qu’il nous faut protéger. Si on pouvait sauver le porteur, ce serait encore mieux ! »

Il ricana à cette idée comme s’il s’agissait là, au final, d’une évidence, puis il poursuivit, confiant, sur le même ton confidentiel.

« On doit juste l’escorter jusqu’au temple de la Lumière pour qu'il puisse livrer ses informations, autant dire que tu as plutôt de la chance ! Ce n’est pas la plus dure des missions ! Mais à deux, c'est toujours mieux ! »

Kalissandre prit le parti de son mentor et rit à son tour, acquiesçant ses propos. Pour une première aide apportée à sa ville, elle n’avait vraiment pas de quoi se plaindre. Certes, elle n’aurait sans doute pas l’occasion de prouver son efficacité à l’arc, mais si la brune avait retenu une chose de ses enseignements à l’école des armes, c’était qu’il fallait toujours être prêt à l’action.

« Je serais tout de même vigilante, Sergent Milor ! Si on doit l’escorter, c’est qu’il court un véritable danger, je suppose… »

Le sergent milicien opina du chef, satisfait d’entendre ces mots déterminés sortir de la bouche de son apprentie.

Quelques mètres plus loin, ils virent l’enseigne de l’Auberge à laquelle ils se rendaient se dessiner devant eux. Quelques badauds étaient adossés contre les murs, mais ils se redressèrent bien vite en voyant approcher le milicien, avant d’exécuter un maladroit salut. Il était vraisemblablement connu du coin et le respect à son endroit semblait de mise.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 19 Oct 2011 15:59 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
Le jour avait fini par totalement se lever et le soleil déposait ses fins rayons par-delà les toitures. Kalissandre était plutôt de bonne humeur bien que sur le qui-vive et attendait patiemment aux côtés du Sergent quelques informations complémentaires sur la suite des évènements. Ce dernier avait pris quelques instants, immobiles, pour réfléchir, et semblait à présent avoir pris une décision.

« Apprentie Kalissandre, je veux que tu ailles en éclairage, afin de t’assurer que personne ne se dressera sur notre passage. Si tu as un soupçon, revient vers nous et signale-moi le problème. Mais ne prend pas de risques inutiles, recrue. »

Content de cette directive, Milor gratta son menton bien rasé, contrairement à celui, hirsute, du messager Kendran. Il s’interrogeait sur la direction à prendre dès à présent et reporta donc son attention sur sa nouvelle recrue.

« Quel chemin nous suggérerais-tu d’emprunter, pour commencer ? »

Il avait dans l’idée que leurs ennemis, s’ils existaient, essayeraient forcément d’anticiper sa pensée. Mais celle d’un tout nouveau membre n’était pas encore bien formée et il y avait fort à parier que la proposition de Kalissandre serait des plus imprévisibles.

L’archère, gênée par cette nouvelle demande, observa les possibilités qui s’offraient à eux, faisant mine de réfléchir intensément. En réalité, elle n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait être le mieux pour eux et elle finit par se décider au hasard. De toute façon, tout valait mieux que de rester ainsi face au port, exposé à la vue des marins, heureusement trop occupés pour se soucier de leur présence pour le moment.

« Tourner à la première maison à droite semble tout indiqué ! Puis à gauche, en direction du centre ! »

Observant la réaction du Sergent qui lui répondit d’un signe entendu, elle poursuivit sur sa lancée, se remémorant l’ensemble des ruelles de la ville qu’elle connaissait par cœur.

« On poursuivra tout droit ensuite, jusqu’à la première perpendiculaire qui mène aux jardins du centre. On ne bifurque pas tout de suite, donc ! »

Puis, constatant que le plan était accepté, elle rassura aimablement le messager, lui précisant que le trajet ne serait pas long, une vingtaine de minutes tout au plus, s’il pressait le pas. L’individu haussa les épaules d’un air hautain, avant de s’habiller d’un large sourire que Kalissandre trouvait bien mal approprié dans cette situation un minimum tendue.

Ils partirent alors, Kalissandre la première, pour examiner chaque croisement de ruelles, son arc tenu fermement en main. Elle était prête à intervenir.

_________________


Dernière édition par Kalissandre le Mer 19 Oct 2011 16:42, édité 2 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 19 Oct 2011 16:39 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
La semi-Hinïone avançait d’un pas vif, évitant de croiser le regard des passants qui étaient parfois intrigués par son comportement. Ils ne posaient bien sûr pas de question, les brassards aux enseignes de la ville indiquant qu’elle était en mission. Ainsi, ils se contentaient de passer tranquillement leur chemin.

Elle se faufilait le long des parois des grandes maisons de la ville, s’assurant que personne d’armé n’était visible, bien loin de s’imaginer que le danger pouvait venir d’ailleurs. Les toits étaient peu pentus et relativement rapprochés les uns des autres, si bien qu’il était aisé de s’aventurer sur ses derniers. De même, leurs ennemis pouvaient se trouvaient à l’intérieur des habitations, cachés derrière un rideau, prêts à décocher un puissant trait d’arbalète en pleine tête de leur protégé.

Concentrée sur sa tâche, ces éléments ne lui vinrent donc pas à l’esprit, mais au bout de quelques dizaines de minutes, elle sursauta en effectuant un de ses contrôles de routine, au croisement d’une nouvelle ruelle bien plus étroite que les autres. Tapis dans l’ombre, trois curieux personnages échangeaient à voix basses en scrutant les alentours, sur leurs gardes. Kalissandre retint sa respiration, croisant les doigts pour ne pas avoir été repérée. Elle n’avait certes passé que sa tête, mais cela avait peut-être suffi à la révéler. Le plus étrange était que ces visages lui semblèrent familliers, pour les avoir vu quelques instants plus tôt à l'auberge accompagner le messager. Cela n'avait pourtant aucun sens, si bien que l'archère chassa cette idée de son esprit aussitôt.

Quelques secondes s’écoulèrent sans que rien, heureusement, ne se produisît. Kalissandre décida alors de faire demi-tour pour rapporter ces préoccupantes informations. Dans les rues de Luinwë, il n’était pas monnaie courante de se tapir dans les étroits boyaux de la ville, sûrement pas en chuchotant, encore moins en jetant des regards troublés autour de soi.

À deux minutes de là, le Sergent Milor escortait à pas lents le messager et ils se stoppèrent net en voyant apparaître devant eux la silhouette angoissée de Kalissandre. Manifestement, elle n’avait pas fait demi-tour pour rien. S’empressant de lui faire son rapport, elle attendit la réaction de son supérieur. Elle s'était, par ailleurs, bien gardé de lui faire part de l'impression de déjà vu éprouvée à leur égard, ne tenant pas à perdre sa crédibilité pour une chose aussi idiote.

« Voilà qui est plutôt embêtant. Reste là, je vais voir ça de plus près… »

Mais lorsque Milor s’aventura, l’instant d’après, dans cette ruelle, il la trouva déserte. Quelque chose d’étrange se tramait dans les entrailles de cette ville et le milicien n’aimait pas du tout cela. Y avait-il un lien avec ce messager silencieux ? Il ne pouvait en être certain, mais son intuition professionnelle ne se fourvoyait que rarement.

Revenu à son tour sur ses pas, il fit ‘non’ de la tête pour signaler que les présences s’étaient toutes trois volatilisées, et qu’ils pouvaient donc poursuivre, en redoublant de prudence.

« Ne vaudrait-il mieux pas se dépêcher ? Vous avez peut-être rêvé... », suggéra le messager Bertan, qui commençait à se montrer quelque peu nerveux. Il devait être en plein dénie de cette fâcheuse nouvelle par crainte du danger auquel il était exposé, songèrent les deux miliciens sans même se concerter. Kalissandre reprit alors son poste d’éclaireuse et finit par arriver aux jardins, sans plus rien avoir observé d'autre de suspect.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 19 Oct 2011 20:04 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
Des jardins, ils se rendirent directement au temple par les ruelles sans faire de détour. La voie était libre puisque Kalissandre n’était pas retournée sur ses pas et un instant, le Sergent se demanda s’il ne lui était rien arrivé. En approchant du parvis du temple, ils purent constater que l’archère les attendait bien tranquillement, les bras croisés, son arc remis dans son dos puisqu’elle n’en avait finalement plus besoin.

Le messager signifia à son escorte que leur travail avait été bien mené et qu’il était grandement satisfait de leur prestation. Il s’avança alors le premier vers l’entrée du temple et se précipita dans la bâtisse resplendissante de lumière et de pureté. Son empressement intrigua la recrue, comme aimait à l’appeler Milor.

« Je vous donne en mille, Sergent Milor, que cet étrange messager nous cache quelque chose d’autre que son message. »

L’air grave, elle mit quelques secondes à entrer elle aussi dans le temple, suivie par Milor. Il avait eu envie de féliciter Kalissandre pour son sérieux durant la mission d’escorte mais la remarque de cette dernière ébranla sa personne. Se pouvait-il qu’elle ait raison ? Il entra à son tour dans la maison de Gaïa, même s’il avait du mal à comprendre l’origine des soupçons de son apprentie. Le fait était qu’elle ne lui avait pas tout dit sur l'identité des trois hommes qu’elle avait aperçue dans l'étroite ruelle et que maintenant, les pièces du puzzle commençaient à se mettre en place dans son esprit. Elle craignait que le danger ne vînt du messager lui-même.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Lun 31 Oct 2011 11:40 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
Les quelques prêtres encore sous le choc saluèrent humblement la milicienne qui s’en retournait vers la milice par les ruelles. Ils semblaient néanmoins satisfaits d’entendre qu’une suite allait probablement être donnée à cette affaire. Jeune apprentie même pas encore officiellement inscrite, elle ne pouvait bien sûr rien promettre, mais elle avait du mal à croire que son supérieur allait se détourner du problème sans même avoir tenté de le résoudre auparavant.

Jusqu’à la milice, les ruelles de plus en plus bondées à mesure que les minutes passaient se succédèrent. L’heure du déjeuner approchait à grand pas et les marchands, les Hinïones et les aubergistes se massaient dans les rues pour échanger quelques bonnes denrées à cuisiner. Évidemment, Kalissandre ne s’était pas laissée distraire. Elle avait gardé un œil attentif, dans l’espoir d'apercevoir quelques ombres sournoises tapies dans les rares coins d’ombre qui subsistaient dans Luinwë à l’heure où le soleil, royalement, surplombait l’ensemble de la ville à l’heure du zénith.

Hélas, ce fut bredouille qu’elle arriva à la milice et elle comprit qu’il en avait été de même pour Milor. Ce dernier l’attendait dans la pièce principale, un air tourmenté figé sur son visage plein de sueur. La course n’avait pas dû être de tout repos.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Jeu 23 Fév 2012 17:35 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Lun 5 Déc 2011 23:50
Messages: 96
Localisation: Lùinwë
Le troisième jour

L'horreur de la guerre

Les murs et les portes de la ville étaient encore plus impressionnantes de près. Faites de bois et de métal, elles étaient deux fois plus haute que Kaâr. Carméïa ne s’était jamais sentie aussi minuscule. La foule qui grouillait dans les rues était aussi bruyante qu’une harde de cerfs. Des cris fusaient de partout, ne laissant dans l’oreille qu’un brouhaha incompréhensible. L’après midi était pourtant déjà bien avancé mais les rues débordaient de encore passants. Beaucoup transportaient des objets divers qu’ils venaient sûrement d’acheter.

D’autres transportaient des sortes de lit avec des personnes dessus. Ces gens allongés ne bougeaient pas beaucoup, voire pas du tout. Ils étaient souvent recouverts de drap tâchés de ce qui semblait être du sang. Ces personnes se ressemblaient toutes, plus grands encore que les autres géants, la peau blanche et les cheveux noirs ou blanc. Carméïa pensa que c’était des Sindeldi d’après la description que Kaâr lui avait fait. Elle se souvint aussi que l’elfe vert lui avait parlé des blessés et des réfugiés Sindeldi. En y regardant de plus près elle remarqua en effet que les Sindeldi avaient beaucoup de bleus, certains avaient des membres coupés. Tous semblaient malheureux et épuisés. Carméïa ouvraient de grands yeux devant ce spectacle. Elle n’avait jamais vu de personnes aussi mal en point depuis le jour où la gardienne Elinïa avait été attaquée par un renard. Elle avait été sauvée mais elle était tellement défigurée, qu’une fois guérie elle était partie. (Pauvre Elinïa. Elle ne supportait pas d’avoir perdu son joli visage. Je me demande ce qu’elle est devenue.) La plupart des réfugiés étaient eux aussi défigurés, les lèvres tuméfiées, les yeux cernés de bleus, de multiples coupures sur tout le corps. Certains avaient reçu un semblant de soin, ils avaient des bandages, comme celui son aile. D’autres encore les aidaient à boire des breuvages qui avaient sans doute pour but de les guérir ou les soulager. Des larmes coulaient le long des joues de l’aldryde, cependant personne pas même elle ne les aperçut.

Cependant ce qui choqua Carméïa encore plus que la misère de ces pauvres gens, ce fut l’indifférence avec laquelle les traitait la plupart des passants. Certes quelques guérisseurs essayait de soigner les blessés, mais les autres les dépassaient sans un regard. Cette horreur ne semblait pas les atteindre. Carméïa avait du mal à envisager une communauté où la souffrance des uns ne se répercutait pas sur les autres. Lorsque Elinïa était revenue blessée, chaque aldryde du lendora était passé la voir et s’était relayer pour lui tenir compagnie le temps qu’elle se rétablisse. Ici rien ne semblait détourner les gens de leurs activités quotidienne. Cette façon de vivre lui apparaissait tellement impersonnelle qu’elle n’arrivait pas à la comprendre.

Au fur et à mesure que Kaâr avançait et que la lumière déclinait, Carméïa s’aperçut que les rues étaient de plus en plus étroites et sombres. Il n’y avait plus de réfugiés et même plus de personnes du tout. Les ruelles étaient vides et silencieuses.

« - Où allons nous ?
- Au port. J’y ai rendez-vous avec mon client.
- On va voir la mer alors ?
- Oui et les bateaux aussi.
- J’ai hâte d’y être ! C’est encore loin ?
- Non. »

(Il a l’air tendu. C’est étrange, on va voir des bateaux et il va vendre un livre à son client. Il devrait être content.) Kaâr ralentit et s’avança prudemment hors de la rue qui débouchait sur le port.

La transaction

_________________
Image


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Dim 15 Juil 2012 16:44 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 18 Sep 2011 11:04
Messages: 27
Localisation: Luinwë
La gravité de la situation pesait comme un lourd fardeau sur les épaules de la jeune archère novice. Durant ses études militaires, elle avait été préparée à tout sauf à l’angoisse des responsabilités. A quoi lui servait-il donc de savoir combattre avec son arc, si au final, c’était son intellect qui devait se démener avec la logique et les preuves pour pouvoir donner satisfaction à la milice. Elle avait l’impression de s’être mise dans une bien drôle de position et n’était pas sûre d’être la personne la plus indiquée pour ce genre de mission.

Sur les pas de Milor, elle avait quitté la milice, le regard perdu dans le vague alors qu’elle était déjà en pleine réflexion. Au dehors, elle n’eut pas besoin de se rendre jusqu’à la porte principale de la ville elfique pour constater la véracité des propos de son supérieur. Des Sindels sillonnaient les voies pavées de Luinwë, la mine austère, lorsque leurs visages n’étaient pas recouverts de pansements d’appoint. Les guérisseurs devaient être débordés.

Dans de telles conditions, il était difficile pour la semi-elfe de rester indifférente et concentrée sur son début d’enquête. Sa mère était-elle au courant du malheur qui avait conduit les elfes gris à venir ici ? Avait-elle d’ores et déjà pris l’initiative d’accueillir des immigrés ici ? Tant de questions se bousculaient en elle.

Sans attendre, elle prit donc la décision de se rendre chez-elle, un peu plus tôt que prévu. Elle y trouverait la familiarité des lieux propices à la concentration et les conseils avisés de sa tendre mère, entre deux confections de tenues elfiques que de riches marchands lui avaient commandées.

_________________


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 12 Sep 2012 11:00 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
Mini-quête de Keynthara


Le capitaine Tauriòn éclate de rire tandis que tu parles de rentrer à Kendra Kâr dans l'urgence...

"On se calme la gamine, tu viens d'abord avec moi, je vais te présenter un gentil monsieur. Après, tu feras ce que tu voudras et ce qu'il te laissera faire... D'accord ?"

Après avoir dit cela, il repart dans les rues de la ville, les gardes vous entourant de près pour éviter toute tentative de fuite...

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 12 Sep 2012 11:22 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 23:32
Messages: 554
Localisation: En quête 29 (Kendra Kâr)
Keynthara grinça des dents en voyant ses projets contrecarrés par cet individu qu’elle appréciait de moins en moins. Elle essaya bien de se défaire de la garde rapprochée qu’on lui avait fournie, mais rien ne fut possible.

Quant à Kraemer, il était tout simplement incapable de tenter quoi que ce fût, tant il était éreinté par la marche et les évènements passés sur Warshaarin. Si le temps n’avait pas semblé avoir eu de prise sur Yuimen, il n’en avait pas moins usé les ressources de l’elfe noir.

« Et si on n’est pas d’accord, hein ? Il se passera quoi ? », demanda-t-elle d’un air courroucé, alors qu’elle prenait de plus en plus conscience de son impuissance et de son incapacité à pouvoir faire ce que bon lui semble.

Elle suivit néanmoins la marche. Elle ne pouvait même pas apprécier la découverte de cette nouvelle ville, tant elle se sentait mal d’être ainsi tenue pour captive, alors qu’ils n’avaient rien fait de mal.

_________________
Image
Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


Dernière édition par Keynthara le Mer 10 Juil 2013 21:16, édité 1 fois.

Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Mer 12 Sep 2012 13:15 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Site Internet  Profil

Inscription: Lun 20 Oct 2008 21:22
Messages: 22817
Localisation: Chez moi^^
C'est un garde qui répond à la poupée :

"Oh, t'en fais pas, les prêtres ont généralement des méthodes fort convaincantes pour les individus réticents..."

Celui qui avait réalisé les changements lors de votre sortie de l'arbre s'adresse cependant à Kreamer, en lui chuchotant à l'oreille :

"Rassure-toi, on arrive bientôt, tu pourras te reposer. Je sais pas ce qui a bien pu se passer au fond de ce maudit tronc, mais les prêtres pourront vous aider, j'en suis certain."

Le capitaine continue sa route, le long des remparts.

_________________
Pour s'inscrire au jeu: Service des inscriptions

ImageImageImage

Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
Pour les services d'un GM: Demande de service


Je suis aussi Lothindil, Hailindra, Gwylin, Naya et Syletha


Haut
 

 Sujet du message: Re: Les Rues de la ville
MessagePosté: Jeu 13 Sep 2012 16:48 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscription: Dim 23 Nov 2008 23:32
Messages: 554
Localisation: En quête 29 (Kendra Kâr)
La Petite se stoppa net sur place, croisant les bras, l’air totalement hermétique. Elle espérait ainsi avoir le dernier mot, sans pour autant avoir à se mettre en faute en tentant de fuir.

« Les prêtres ils sont des gens gentils, vous êtes que des menteurs, ils font pas de mal aux autres, même quand les autres ils sont en colère. Moi-même, je suis une prêtresse et j’ai des grands pouvoirs, mais de toute façon, vous être trop bêtes pour me croire. Vous verrez bien ce que vos copains prêtres ils vous diront ! »

Puis, réalisant que plus vite elle trouverait des alliés, plus vite iraient les choses, elle reprit la marche à la fin de sa phrase. Kraemer, qui l’avait vu s’arrêter ainsi sans crier garde, s’était résigné à devoir la porter pour éviter de provoquer un conflit qu’il n’aurait pas été en mesure de faire tourner à leur avantage, dans l’état dans lequel il se trouvait. Il soupira donc en la voyant reprendre la marche.

Il jeta un coup d’œil totalement déconfit et dépité à l’attention de l’elfe vert qui venait de lui parler avec l’air de lui accorder plus de crédit que les autres. Il garda néanmoins le silence, une fois encore. Ses cicatrices, ses vêtements abîmés et ses tâches de boue en disaient long pour lui.

_________________
Image
Keynthara, prêtresse Aniathy, niveau 17


Haut
 

Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 37 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  

Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO

L'Univers de Yuimen © 2004 - 2016