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 Sujet du message: Les jardins du centre
MessagePosté: Sam 1 Nov 2008 12:27 
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Les jardins du centre


En plein centre de Lúinwë, on peut voir un magnifique jardin qui a été commandé par la reine de l'Anorfain elle même, les promeneurs sont autorisés à venir s'y promener durant la journée. On trouvera de belles fontaines et d’innombrables petits labyrinthes où des enfants aiment à se perdre sans cesse. Il y a en certains endroits des verrières abritant des plantes exotiques, ou encore de grands espaces d'herbe bien entretenus au milieu de petits étangs entourés de roseaux. Des amants se font parfois la cour sur les bancs, c'est indubitablement l'harmonie et la paix qui règnent dans ce beau jardin fleuri, verdoyant et touffu.

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Chibi-Gm, à votre service !


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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Lun 29 Déc 2008 12:51 
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Une chose me paressait étrange, bien qu'il soit tôt, aucun vieillard ne parlait du bon vieux temps, les bancs étaient vides comme si une épidémie avait frappé les sages. Cela était étonnant, cependant, ils devaient tous avoir leurs activités et il était normal qu'ils ne soient pas pendus à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit dans les somptueux jardins. Non, ils devaient certainement avoir mieux à faire tout comme moi, il me fallait rechercher Ysswa qui était sûrement déjà arrivée sur le lieu de notre rendez-vous. Toutefois, je trouvais dommage que les anciens aient déserté l'entrée de ce paradis, j'aurais bien aimé les voir une dernière fois et leur dire au revoir... Ce n'était pas important, je les reverrai certainement un jour ou l'autre, à moins qu'ils ne décèdent...

(Oh ! Ne dis pas ça crétin ! Tu vas leur porter la poisse...)

Je continuais d'avancer sans me soucier de la disparition des elfes séniles, je me dirigeai vers les lilas où Ysswa devait être. Je crus me souvenir que c'était sa fleur préférée et à chaque fois que nous nous croisions, elle jouait de la harpe près de ces arbustes odorants. Peut-être que la couleur la motivait comme une sorte d'élixir ensorceleur qui la poussait à se dépasser en caressant les cordes de son instrument. La musique de cette fille m'avait tellement manqué et c'était à peine aujourd'hui que je me rendais compte du vide qui se trouvait au fond de moi ; le monde était parfois injuste...

(Toute cette histoire commence à me fatiguer et je ne suis pas encore parti...)

Finalement, Santias et moi arrivâmes enfin dans le pays merveilleux où Ysswa était étendue sur le sol avec un parchemin dans les mains. Ce devait certainement être un nouvel air musical terriblement beau, aux intonations exotiques qu'elle appréciait tant. La brise faisait onduler ses cheveux d'un mouvement doux et régulier, parfois elle déplaçait une mèche qui lui retombait sur le visage, la chatouillant sans nul doute. J'épiais le moindre de ses gestes, sa grâce naturelle m'obnubilait, comme hypnotisé je ne pouvais ciller... Ses paupières battaient régulièrement, elle était si sereine, n'avait aucun soucis, tout allait pour le mieux. J'aurais aimé en dire autant, mais cela était impossible, j'allais l'abandonner comme ma famille... Je la connaissais certes bien mal, pourtant, j'avais l'impression d'avoir toujours vécu à ses côtés, un déjà vu déstabilisant... Qu'attendais-je pour l'avertir de ma présence ? Peut-être qu'elle lève les yeux pour s'apercevoir que je l'observais tendrement, cependant, qu'aurait-elle dit ? J'étais vraiment en train de l'espionner sans le vouloir et une jeune fille aurait certainement peu apprécié de devenir la cible d'un dangereux psychopathe ? Non ! Je n'étais pas de cet acabit, pourtant, cette idée aurait pu traverser l'esprit d'une jeune fille apeurée...

(Je retire ce que je viens de dire ! Elle a parcouru les continents avant moi, alors la seule personne apeurée ici c'est moi !)

Il était temps que je rompe ce silence, la beauté de cette jeune fille ne pouvait me laisser de marbre pendant des siècles, il me fallait réagir dès maintenant !
«Bonjour Ysswa !
- Ah tu es là Dôraliës, j'ai bien cru que tu avais oublié...
- Jamais de la vie ! Je ne voulais pas t'abandonner et je n'ai qu'une parole !
- Alors, ça y est, tu t'en vas, laissant derrière toi toute une vie ?
- Ta bouche est remplie de mots douloureux Ysswa...
- Je le sais, mais, tu ne dois pas en avoir peur, tu verras tu t'habitueras vite à la solitude, tu es suffisamment fort pour vaincre tes propres démons.
- Je l'espère !»

La jeune elfe s'approcha de moi et posa sa main sur ma joue, je pus sentir la chaleur de son corps, son aura bienfaitrice était présente. Que faisait-elle ?
«Crois-moi, tu as les capacités requises, murmura-t-elle.
- Oui, vendre des oignons n'est pas bien compliqué...
- Hein ?
- En fait, je vais à Kendra Kâr pour vendre ces bulbes charmants...
- Quelle aventure passionnante !»

Je me mis à lui conter les modalités du voyage, elle se moqua de moi, cela était normal, j'aurais fait de même, mais que pouvais-je bien y faire ? C'était la seule façon de quitter la ville, partir au large, voir de nouveaux horizons, de nouvelles personnes, faire des rencontres exceptionnelles... Je ne pouvais me résigner à passer le reste de ma vie enfermé entre quatre murs, cela était bien trop difficile... Toutefois, j'avais attendu assez longtemps ! Je pris la main d'Ysswa et lui expliquai qu'il était temps, le moment était venu. Je ne pus parler davantage, je serrai la jeune elfe dans mes bras, espérant ainsi gagner une certaine audace, tentant de trouver en elle tout le courage qui me manquait. J'appelai le chat tigré et me dirigeai vers les rues pour retrouver le marchand qui devait m'attendre à l'entrée de la cité... Quelques larmes tombèrent sur le sol en une fine pluie, un pur concentré de tristesse que je ne pouvais refouler...


(Suite)

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Jeu 12 Aoû 2010 00:05 
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Mon premier reflex avait été de me diriger vers les jardins. Quelque soit la ville dans laquelle je me trouvais, le premier endroit où je me rendais c’était les jardins. En arrivant devant celui de ma ville, ma surprise fut immense. Les jardins avaient été considérablement agrandis. La petite parcelle d’herbe présente dans mon souvenir s’était transformée en un parc magnifique où l’on rendait honneur à la flore Nirtim. Je remarquais un magnifique Lendora qu’il était impossible de ne pas remarquer. Comment mon peuple avait–il réussi à en planter un ? Je pensais que c’était impossible mais apparemment pas pour les habitants de Lùinwë. Je restais une bonne dizaine de minutes à regarder cet arbre magnifque avant d’aller m’étendre dessous en regardant les feuilles balayées par le vent.

Me retrouver ici c’était comme sortir d’un long rêve qui avait duré dix ans. J’avais toujours cru qu’au moment venu, j’aurais hâte de me réveiller. Mais la réalité était bien différente. Ce qui était différent surtout, c’était mes motivations. Je voulais me réveiller pour retrouver Amhalak et non pour serrer ma mère dans mes bras. Même si l’envie de la voir était présente, cette dernière était seulement moins forte que la première.

Entre l’entrée principale et le jardin j’avais été ébahie par la ville qui n’avait pas changée. Elle était telle que je l’avais connue autrefois. C’était à la fois merveilleux et effrayant à constater. De ce fait, tous mes repaires étaient intacts. Les remparts, où mon père avait passé tant de nuits, étaient toujours en parfait état. Les défenses extraordinaires de Lùinwë n’avaient pas failli à leur réputation. Mais en y regardant de plus près j’ais pu constater que des améliorations étaient apparues. La route était moins cabossée qu’avant et l’on pouvait voir que plusieurs panneaux en bois avaient été installé afin de guider les nombreux commerçants vers les différents lieux où ils voulaient se rendre. Dans mon souvenir, ces panneaux n’existaient pas dix ans auparavant.

En arpentant les rues toute mon enfance me revint en mémoire. J’avais eu une enfance douce et paisible jusqu’à la mort de mon père. Avant cet événement tragique, j’étais une enfant joyeuse qui aimait s’amuser avec les jeunes de son âge. Je m’étais souvenue de la fois où Yrahùm, mon meilleur ami, était venue me chercher sous une pluie battante. On avait passé tout notre après midi à l’endroit où aujourd’hui se dressaient de nouvelles maisons. Cette vision m’avait peiné car on avait fait de cet endroit notre lieu secret. Une partie de mon enfance avait disparu et cela m’avait arraché une larme.

J’avais également été étonné de ne reconnaître personne. Aucune des personnes que je croisais ne semblaient me connaître, je m’étais sentie comme une étrangère. J’avais aussi pu remarquer que la ville était envahie par les commerçants. Depuis mon départ la croissance de la ville avait considérablement augmenté. La présence d’homme était particulièrement forte. Certes ils étaient de passage car Lùinwë était une cité d’elfe. Cela m’avait ramené à un rêve d’enfant. Je rêvais souvent d’une entente parfaite entre les différentes races de notre monde. Je savais bien que cela était idéaliste à l’extrême. Et en voyant tous ces Hommes j’avais imaginé qu’aujourd’hui, on se rapprochait de mon idéal d’enfant.

La peur que j’avais ressentie avant d’entrer dans l’enceinte de la ville avait totalement disparue. Je me sentais sereine. Même si certains éléments m’avaient attristé d’autres au contraire m’avaient faite sourire. J’étais pleine d’espoir et heureuse de revoir ces lieus qui m’étaient chers. Il avait fallu que je quitte la ville pendant une décennie pour me rendre compte à quel point j’aimais cette ville.

"On dirait que j’ai eu raison de venir ici."

Je me relevais vivement avant d’apercevoir ma mère, Milythàm. Ses longs cheveux à mi-chemin entre le brun et le blond lui arrivaient à la cheville et ses yeux d’un bleu profond me fixaient sans faillir. Elle était vêtue d’une magnifique robe longue d’un vert pâle et tout comme moi elle était pieds nus. Je scrutais son visage et ce que j’y vis me blessa profondément. Le poids des années avait durement marqué son visage et la joie de vivre, pourtant présente avant, avait totalement disparue. La tristesse avait envahi son regard et c’est à ce moment que je me rendis compte que les larmes montaient dans mes yeux. Je me jetais dans ses bras.

"Tu m’as tellement manqué

Toi aussi. SI tu savais combien ces dix années m’ont paru durer une éternité."

Nous restâmes ainsi pendant une durée considérable, en silence et en pleurs. Je sentais à quel point la solitude l’avait affecté. Elle n’avait jamais refait sa vie suite à la mort de mon père et à ce moment la je me suis rendue compte qu’elle avait peut être commis une erreur ou plutôt je l’avais forcé à commettre cette erreur. Plus jeune, je refusais qu’un autre homme prenne la place d’Higbaèm, mon regretté père. Et ma mère avait cédé à mon caprice qui, en y repensant, était complètement idiot car cela ne me concernait pas.

"Laisse moi te regarder ma fille, cela fait si longtemps. Tu es devenue une magnifique elfe. Je t’en prie ma chérie, raconte moi tout ! Je veux tout savoir de ta vie pendant ces dix ans.

Maman, soit raisonnable, se serait trop long à raconter. Je ne peux pas te raconter dix ans de ma vie.

Je le sais bien. Dis moi seulement si ton apprentissage s’est bien terminé. Je me rappelle que ton maître, mon fidèle ami, avait été enchanté de te prendre sous son aile, mais je ne sais pas comment ça s’est passé entre vous."

Je lui racontais avec le plus de détails possible mon apprentissage. Comment ma vie s’était déroulée au rythme des leçons de vie parfois dures à apprendre mais que j’avais retenue et que je m’étais efforcée d’appliquer. Je lui fis la démonstration des quelques choses que j’avais apprises. Elle était émerveillée de voir celle que j’étais devenue. Je terminais mon récit sur l’étonnante rencontre que j’avais faite à Kendra Kâr, celle d’Amhalak. Je me retenais de lui parler de l’effet que produisait en moi la vue du jeune elfe.

"Quelqu’un que tu as jadis connu ? Mais de qui s’agit-il ?

Je ne sais pas. Selon lui, je dois le découvrir seule. Je ne sais même pas par où commencer et…"

Je m’interrompis net. Je ne l’avais pas remarqué mais ma mère portait une paire de boucles d’oreilles, exactement les même que celles qui m’avaient été offertes par Amhalak.

"Maman, où as tu eu ces boucles d’oreilles ?

Elles sont jolies n’est ce pas ?

Ce n’est pas ce qui m'intéresse! Qui te les as données ?

Pourquoi est ce si important ?

Regarde !"

Je sortis la paire qui était en ma possession. Ma mère les fixa mais ne dit rien, elle ne savait pas quoi dire.

"Tu comprends ? Ma quête commence là j’en suis sûre.

Mais…mais…tu viens à peine d’arriver tu ne vas déjà te lancer dans ta quête ?

Maman, c’est très important pour moi, je te promet que l’on se retrouve à la maison après mais dis moi !

Ça va, ça va ne t’énerve pas comme ça… C’est un vieil ami d’Higbaèm qui me les a donné peu de temps après sa mort. C’était un cadeau que ton père lui avait demandé de remettre si il ne revenait pas de la guerre."

Un silence gêné s’installa entre nous. Elle ne cachait pas sa déception face à mon entêtement.

"Et où habite-t-il ?

Dans une maison près du port de pêche.

Merci"

Je rassemblais mes affaires et me levais de nouveau.

"À tout à l’heure, je te retrouve à la maison"

Ni une ni deux, je partis à vive allure vers le port de pêche.


=>Le port royal de Lùinwë

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Mar 30 Nov 2010 13:06 
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Niniel regardait autour d'elle avec fascination. C'était la première fois qu'elle venait à Lúinwë et qu'elle entrait dans les jardins si renommés. Ses parents lui avaient décrit les fleurs, les arbres, toutes ces plantes plus exotiques les unes que les autres. La jeune fille avait toujours rêvé de pouvoir les visiter. Et cette fois-ci elle y était. Elle ne savait plus où donner de la tête avec toutes ces explosions de couleurs et d'odeurs qui l'étourdissaient. Elle en avait presque mal aux yeux. Elle avait marché d'un bon pas pour arriver jusqu'à la ville portuaire et c'est le seul moment où elle accorda un peu de répis à ses jambes. Il y avait un banc et s'assit quelques minutes toujours en explorant son environnement.

(C'est magnifique !! Je me demande ce que c'est comme fleur...)

Elle ne connaissait rien de ce qu'il y avait devant elle, ou du moins de ce qu'elle arrivait à distinguer parmi toutes ces éclatantes couleurs et formes. Elle ne s'était jamais interessée aux plantes et elle n'avait jamais pensé qu'il y en aurait d'aussi jolies. Elle plissa les yeux pour scruter chaque plante et tenter de mettre un nom dessus mais elle ne reconnaissait rien. Elle se leva pour voir de plus près cette végétation féérique qui s'offrait à elle. Elle suivit le chemin de fleurs en marchant très lentement comme pour imprimer chaque chose dans sa mémoire. Puis ce fut là où elle reconnut une plante.

"Ah ça je connais !" s'exclama-t-elle avec un grand sourire.

Elle entendit des rires derrière elle. Encore une fois elle n'avait pas été discrète. Elle regarda les passants avec un regard féroce avant de regarder avec attention cette mauvaise herbe qu'elle connaissait bien. C'était une Malarrhes. Il n'était pas rare d'en croiser dans les jardins. Elle la connaissait car elle avait voulu en faire un bouquet pour sa mère et s'était vite appliquée à ne plus toucher cette plante après s'être piquée aux épines.

(Papa les détestait.)

Elle eut un petit rire. Quelques images de son enfance se jouaient dans sa tête: son père qui râlait car leur jardin était encombré de ces "mauvaises herbes" comme il disait. Toujours avec un sourire plaqué sur son visage d'enfant, elle continua à visiter les jardins. Elle arriva dans les parties où certaines verdures avaient besoin d'être protégé. Dans cette partie-ci des jardins, elle trouvait qu'il y avait plus de monde. Elle en profita pour les observer, laissant la végétation à d'autres paires d'yeux.
La majorité des personnes présentes étaient des elfes blancs, comme elle, sauf d'un âge beaucoup plus avancé. Ils déambulaient cependant avec leur grâce coutumière. Un des elfes la dévisagea et Niniel se raidit, une flamme de défi dans les yeux. Elle n'était pas du genre à se laisser faire, même par un de sa race. Puis elle reporta son attention sur des humains. Ils s'étaient regroupés autour d'un grand arbre et le regardaient avec surprise et fascination. Elle se dirigea vers eux. Ils ne l'avaient pas vu, les humains (au nombre de deux) regardaient la cime de l'arbre devant lequel ils s'étaient plantés, les yeux et la bouche grandes ouverts. En s'approchant elle pouvait les entendre.

"Je me demande comment la reine a pu l'emmener ici !

Elle ne l'emmène pas, t'imagines les trous qu'il y aurait dans les forêts sinon ? Les elfes ne seraient pas contents !

Ah ça, je le confirme. J'en connais plus d'un qui ferait un procès !"

L'exclamation de la jeune fille les firent sursauter. Ils la regardèrent avec de grands yeux étonnés, comme si elle était une apparition. Tandis que l'adolescente avait un petit sourire moqueur, fière de les avoir un peu effrayé. Au bout de quelques minutes, les humains la dévisageaient toujours et n'avaient pas changé d'expressions. Cela agaça un peu l'elfe.

"Oui ? C'est un platane, l'arbre que vous regardiez" les informa-t-elle en pointant du doigt l'écorce de l'arbre.

Comme réveillés d'un songe, ils secouèrent leur tête et leurs regards n'arrêtaient pas d'osciller entre l'écorce et le doigt de la jeune fille. Cette dernière souffla d'exaspération. Ce n'était pourtant pas si bizarre qu'un elfe parle avec un humain ! Et pourtant ça l'était...Le regard de dégoût que lui lança un elfe qui passait près d'eux la ramena à la dure réalité. Tout n'était pas comme son enfance, une alliance humain-elfe qui avait mouvementé sa vie. Elle oublia son congénère qui l'avait toisé et dit d'une voix lente:

"Qu'y a-t-il de si bizarre ? Ne peut-on pas vous renseigner sans que vous nous dévisagiez ?

Oh, heu...Ce n'est pas cela...Hum, bref, merci madame !"

L'erreur de l'homme la fit sourire. Forcément, ils ne pouvaient pas faire la différence, eux. Elle le corrigea avec douceur.

"Soixante-dix ans ? Mais vous êtes une vieille !!!

Quoi ?! Moi ?! Une vieille ! Vous voulez que je vous montre ce que la "vieille" peut faire ?!!"

Les yeux ronds et pourtant un certain sourire sur leur visages, les hommes n'en croyaient pas leurs oreilles. Et la jeune fille, consciente de parler sous son habituelle impulsivité, ne savait plus quoi penser. Etaient-ils amusés ? Ou étonnés ? Blessés peut-être ! Elle voulut bredouiller des excuses mais aucun son ne sortit de sa gorge et elle les fixa tour à tour. Et elle s'énerva encore une fois car ils ne parlaient toujours pas ce qui la laissait dans sa perplexité.

"Qu'est-ce que j'ai ? Un bouton sur le nez ? Vous n'avez jamais vu d'elfe ou quoi ?!

Excusez-nous mada...heu mademoiselle..."

Puis les deux hommes partirent et la jeune elfe ne savait pas si c'était par peur ou pour éviter de la mettre dans un colère noire. Cependant, elle n'était pas calmée et elle marcha aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Un effort physique finissait toujours par l'apaiser. Elle ne regardait plus la végétation si exotique et changeante au fur et à mesure de sa progression. Elle se concentrait uniquement sur son but. Puis elle songea à chercher une auberge pour la nuit. Niniel avait encore du temps, elle le savait. Mais elle ne voulait pas trop traîner car elle ne connaissait pas la ville et il lui fallait trouver un plan. Elle s'engagea dans une branche qui semblait mener à la rue avec une détermination inébranlable. Mais le bout du chemin ne fit que la mener vers de grands arbres qui ressemblaient à des séquoïas mais elle ne prit pas le temps de les observer. Elle fit demi-tour et essaya de faire le chemin inverse. Elle erra plus d'une heure dans le dédale des jardins avant de pouvoir retrouver une rue et s'engager dans la ville.

=> L'auberge des Limbes

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Sam 18 Déc 2010 16:45 
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=>Le port de Luinwe

Elle courait dans tous les sens sans savoir exactement où aller. Elle forçait sur ses jambes pour éviter d'être attraper. Pendant qu'elle fuyait, elle essaya de se rappeler ce qu'il s'était passé: elle ne se souvenait plus !

"Hey ! Faites attention !"

Elle ne s'excusa même pas, continuant sa course folle à travers les rues. La jeune elfe regarda en arrière en diminuant lentement la vitesse de sa fuite. Elle finit par s'arrêter complètement et elle se découvrit essoufflée. Se retournant (et dans le bon sens cette fois) et en haletant, elle se dirigea vers une rue qui s'élargissait de plus en plus avant de voir que ça la menait aux jardins qu'elle avait vu quelques heures plus tôt. Elle s'assit sur un banc avec un soupire de contentement peu discret. Il lui fallut encore cinq minutes avant de retrouver une respiration normale. Son cœur avait fini ses battements effrénés contre sa cage thoracique. Elle renversa sa tête en arrière, ferma les yeux et essaya de se rappeler. Tout s'était passé si vite ! Niniel se revoyait à l'auberge, le cadeau que l'elfe bleu lui avait fait, sa promenade sur le port, le sentiment grisant que lui avait provoqué l'odeur et le bruit de la mer puis...Tout redevint clair: elle avait marché sans regarder et fait tomber plusieurs caisses d'aliments que la jeune elfe n'avait pas pu identifier dans sa chute car le propriétaire de ces chargements, un elfe bleu encore plus carré de stature et imposant que le barman de l'auberge, s'était mis à lui hurler dessus. Les mots «pardon» et «désolée» furent totalement inutiles et, en voyant l'air furieux du marin, Niniel avait pris les jambes à son cou. Certains humains sous les ordres du chef elfe s'étaient mis alors à la poursuivre.
Elle avait regretté sa taille en courant. Si elle avait été plus petite elle aurait pu se faufiler dans de petits coins à l'abri des regards. Mais son mètre soixante-dix l'en avait empêché.
Sur son banc, elle remercia cependant Gaïa d'être née elfe, car elle avait la vitesse et les réflexes plus développés. Tout en se rasseyant normalement et avec tous les souvenirs en tête, elle rit nerveusement pour relâcher la pression. Elle s'attira les regards perplexes des passants sans qu'elle en tienne compte pour autant. Elle pencha de nouveau sa tête en arrière, ses cheveux blonds descendant en cascade et se tut. Les humains l'avaient retrouvé et son nez était à trois centimètres du nombril de l'un d'eux !

"Tu croyais nous avoir ?"

Le ton dur et impitoyable de l'humain la terrifiait. Qu'allait-elle faire ? Qu'allaient-ils lui faire surtout ? L'emprisonner ? Sa nature fière l'empêchait de montrer sa peur mais elle n'en eut pas besoin: ses yeux parlaient pour elle. Niniel tenta de se défendre. Après tout, que risquait-elle de pire ?

"Mais je n'ai pas fait exprès...

-C'est pour ça que tu as fui ? Montre-nous ce que tu as volé !

-Volé ?"

D'abord étonnée, elle se releva brutalement et leur fit volte-face, toute peur dissipée et remplacée par de la colère. C'était injuste de l'incriminer ainsi et elle ne comptait pas se laisser faire. Niniel était honnête, loin d'être une voleuse. Les joues empourprées, elle ne put parler autrement qu'en criant. Mais l'humain n'avait pas fini, il ne comprenait pas que la jeune elfe avait bien saisi le sens de ses paroles.

"Si tu as couru c'est bien pour échapper à l'un de nous parce que tu as volé, non ?"

Alors il avait mal interprété la réaction de Niniel. Mais cette dernière n'eût même pas l'ombre de cette pensée et, piquée au vif, se défendit avec ardeur.

"Mais je n'ai rien volé ! Si j'ai couru c'est parce que votre chef n'avait pas voulu m'entendre et qu'il m'a fait peur !

-...Mais tu étais proche de lui pour qu'il 'entende ?

-Pas trop...Mais ce n'était pas une raison pour me disputer si fort..."

Le ton de plus en plus hésitant, elle baissait la tête en prenant conscience qu'elle avait peut-être aussi une part de responsabilité à cette situation ridicule et inutile. Les deux grands hommes comprirent qu'elle n'avait rien fait de mal et surtout qu'elle leur avait fait perdre beaucoup de temps avec cette chasse à l'elfe dans la ville et à courir dans tous les sens. Un des humains, lui parla sur un ton qu'il voulait doux. Mais le résultat ressemblait plus à un ton bourru.

"Bon on te laisse tranquille, mais un petit conseil: ne viens pas sur le port ou ce côté-ci du port. Parce que si le chef te revoit, tu vas passer un sale quart d'heure. Surtout quand il saura que tu n'as rien fait."

Elle acquiesça, reconnaissante de cette libération. Dès qu'elle n'eut plus un sourire des humains et qu'elle les perdit de vue, Niniel se rassit sur son banc et essaya de calmer son cœur. Elle avait cru qu'il s'était arrêté de battre tellement qu'elle avait été terrifié d'être emmené quelque part ou que ces hommes ne la croient pas. La jeune adolescente ramena ses jambes contre elle et se sentit plus rassurée. C'était loin d'être facile de circuler dans cette ville sans causer de catastrophe.

(Mais comment font-ils ??) se demanda-t-elle, un peu plus dépitée.

Pour s'enfoncer un peu plus dans son désarroi, elle n'avait toujours pas vu d'endroit spécifique à la magie. Ce n'était pas aujourd'hui que Niniel s'exercerait en magie. Elle ne faisait plus vraiment attention à ce qu'il se passait autour d'elle, si il y avait beaucoup de monde ou non, si quelqu'un se posait des questions à son sujet en la voyant immobile.
Le soleil, qui avait été caché par quelques nuages, laissa passer quelques rayons qui réchauffèrent Niniel. Cette chaleur lui fit du bien, comme si une couverture s'étendait sur elle pour la réchauffer, la protéger. Elle se laissa bercer par ce sentiment de longues minutes. Puis se sentant un peu plus motivée, elle retourna à l'auberge en essayant de se perdre le moins possible. Elle ne rêvait que d'une chose à présent: se reposer.

=>Les rues de la ville

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Mer 19 Oct 2011 17:45 
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L’endroit était à découvert et il était quasiment impossible de les prendre par surprise. Cette constatation rassura grandement la milicienne, qui prit plaisir à observer le paysage. Ce n’était pas ici que Kalissandre se promenait le plus souvent et il était toujours bien agréable d’observer cette belle herbe entretenue et ces fontaines imposantes qui recrachaient sans cesse leur eau scintillante, lorsqu'elle venait aux jardins du centre. La seule zone dangereuse était probablement celle des labyrinthes, qui pouvait constituer un repère pour les complots et les trafics relativement intéressant. L’endroit était d’ailleurs connu et l’archère avait déjà vu l'une ou l'autre fois les miliciens y pénétrer pour se prêter à quelques contrôles. Songeant qu’il était possible qu’un jour on l’envoyât effectuer une telle mission, elle se prit soudainement à espérer que les braves hommes qui s’y risquaient ressortaient des labyrinthes indemnes.

Au loin, Kalissandre apercevait déjà les deux hommes qui approchaient. Le temps des promenades était déjà fini et elle se devait de poursuivre son inspection à la sortie du jardin, là où les rangées de maisons reprenaient. Le temple de Gaïa était tout proche, à cinq courtes minutes de marche à peine, mais l’apprentie avait un mauvais pressentiment. Le déroulement des évènements la laissait relativement perplexe et le fait de ne pas être au courant de l’enjeu que représentait ce message à livrer l’effrayait. Il leur était impossible de savoir à quoi s’attendre.

Rien. Toujours rien. Étrangement, la demoiselle aurait préféré mettre la main sur de nouveaux individus plutôt que d’être confrontée à cette absence de données angoissante. Ne se montrait-elle tout simplement pas trop paranoïaque ? Sa raison la conduisait à penser qu’elle n’était pas habituée aux situations de tension et que, peut-être, cette toute première confrontation mettait tout simplement ses nerfs à rude épreuve ? Seule l’évolution de la situation allait pouvoir lever ce voile d’appréhension une bonne fois pour toutes, lorsqu’ils seraient enfin tous les trois en compagnie des prêtres du temple de la déesse blanche.

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Mar 1 Mai 2012 15:39 
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Le club IluQuendi

Les jardins

Seules quelques rues séparaient le club des jardins aussi les filles y arrivèrent assez rapidement. Les jardins étaient magnifiques au yeux de Carméïa, elle s’attendait pas à trouver autant de verdure au cœur de la ville ; elle eu l’impression de revenir en forêt. Pourtant quelques détails faisaient qu’elle savait que ce n’était pas la forêt. Depuis l’entrée elle apercevait un chemin de petits cailloux, un bâtiment transparent contenant des plantes qu’elle n’avait jamais vu et un siège pour plusieurs personnes en bois et métal. Ainleen pénétra dans le jardin en poussant un soupir de bien être.

« - J’adore venir ici ! C’est apaisant, ça change les idées.
- J’ai l’impression d’être à la maison...
- Tu viens bien de la forêt alors ?
- Oui. La forêt autour de Cuilnen.
- Comment vivais-tu là-bas ?
- Que veux-tu savoir ?
- Dans quel genre de maison vivais-tu ?
- Dans le tronc d’un Lendora.
- Tu vivais avec combien d’autres aldrydes ?
- On devait être environ vingt-cinq dont deux mâles reproducteurs.
- Deux hommes pour vingt-trois femmes ?! Comment c’est possible ? Je veux dire comment vous faites pour les enfants, tout ça ... ?
- Eh bien ... Lors de notre quatre-vingt-cinquième anniversaire nous faisons la fête pendant trois jours. A la fin de ces trois jours c’est le vol nuptial. Si on tombe enceinte on devient akrilla et on obtient le droit de se reproduire tout au long de l’année avec les mâles reproducteurs. Sinon c’est notre unique et dernière fois. On avait cinq akrillas dans notre lendora.
- ... Et toi tu as ... Tu as quel âge ?
- Quatre-vingt-cinq ans mais non je n’ai pas ... Je suis partie de chez moi la veille de mon anniversaire.
- Ah ... Pourquoi ?
- Ca aussi c’est une histoire qui se raconte la nuit.
- Ce soir ce sera la nuit des histoires alors.
- Oui, pourquoi pas. »

Durant la conversation Ainleen c’était avancé dans le jardin. Les bâtiments de la ville n’étaient plus visible. Carméïa se sentait vraiment comme chez elle, elle s’attendait presque à croiser ses sœurs au détour d’un chemin. Elle ne croisa pas ses sœurs mais des habitants de Lùinwë plus au moins pressés. Puis au cours de leur balade, des notes de musique s’élevèrent des les airs. Carméïa s’envola pour trouver la source de la musique mais fut étranglée par le collier relier au poignet d’Ainleen. L’aldryde pressa la jeune femme de l’aider à trouver l’origine de la musique. Après être passé devant plusieurs statues et bosquets d’arbres, les filles arrivèrent dans une petite clairière au centre de laquelle se trouvait une fontaine avec autour un siège circulaire sans dossier en pierre.

Un hinïon aux yeux gris et aux cheveux châtains, un instrument à cordes dans les mains, était assis sur le siège de pierre à gauche de la fontaine. Le regard rivé sur son instrument, il ne sembla pas s’apercevoir de l’arrivée des jeunes filles. Carméïa se rapprocha jusqu’à se poser sur le rebord de la fontaine. La musique que l’elfe jouait lui rappela celle de ses sœurs, en harmonie avec la nature environnante. Alors ce fut plus fort qu’elle, elle se mit à danser comme pour les fêtes de sa communauté, comme lors de sa nomination, lors de la fête de passage à l’âge adulte de Maldinä Couronne de soleil. Ses ailes étant guéries elle put danser en s’élevant dans les airs, faisant des pirouettes, tournant sur elle-même, jouant avec le jet de la fontaine. En fermant les yeux, elle revit les moments heureux qu’elle avait passé dans la forêt qui l’avait vu naitre. Puis tout doucement la musique déclina et les souvenirs joyeux suivirent. Carméïa se posa au bord de la fontaine et rouvrit les yeux. Toute une foule la regardait et lorsque la dernière note s’évapora, les applaudissements remplirent la clairière. Des mains lancèrent des yus en direction du chapeau posé au pied du musicien. Carméïa un peu perdue n’osa pas bouger avant que la foule se dissipe. Une fois celle-ci partie l’hinïon s’adressa à Ainleen.

« - Ainleen. Je suis content de te voir.
- Moi aussi, Dal’hun.
- Tu ne me présente pas la danseuse qui a sublimé ma musique ?
- Si, si bien sûr. Dal’hun je te présente Carméïa, Carméïa Dal’hun.
- Enchantée.
- Tout le plaisir est pour moi. Qui t’as appris à danser ?
- Les Akrillas de ma communauté.
- Hum ... Aldryde donc. Je n’en avais jamais rencontré.
- Comment se fait-il que tout le monde nous connaisse ? Je pensait que les géants étaient une invention des Akrillas pour faire peur aux aldronnes jusqu’à se que je parte de chez moi.
- Peut être les Akrillas voulaient elles vous protéger après tout vous êtes fragile par rapport à nous, en plus de vos problèmes de reproduction.
- Oui, surement.
- Est-que tu voudrais danser sur mes musiques comme tu l’as fait aujourd’hui ? Je partagerais les yus avec toi.
- Euh ... Je ne sais pas ...
- Réfléchis-y. Tu pourras me donner ta réponse lors du cours de tir de demain. Tu pourra surement accompagner Ainleen pour nous regarder. Tu sera là, n’est ce pas Ainleen ?
- Oui, je ne manquerai un cours de tir à l’arc pour rien au monde.
- On se verra demain alors.
- Oui.
- A demain alors. J’ai une journée chargée aujourd’hui.
- A demain. »

Dal’hun quitta à son tour la clairière non sans avoir donné à l’aldryde la moitié de l’argent qu’il avait gagné, soit dix yus. Il laissa ainsi l’aldryde et la jeune femme seules.

Dal'hun

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Dernière édition par Dosvidania le Mar 1 Mai 2012 21:29, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Mar 1 Mai 2012 21:25 
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Dal'hun

Ainleen s’assit près de la fontaine après le départ de Dal’hun. Carméïa la rejoignit, se posant sur son épaule. Un silence apaisant régnait dans la clairière, seulement rompu par le bruit de l’eau et du vent dans la végétation. Carméïa admirait les chênes et les pins constituant la clairière quand Ainleen engagea la conversation.

« - Tu danses très bien, je n’avais jamais vu personne danser de cette façon.
- A mon avis tu as vu peu de personne sachant voler.
- C’est vrai mais ce n’est pas tout. L’énergie que tu mets dans tes mouvements, la grâce qu’ils dégagent. Tu ne m’avais pas dis que tu dansais si bien.
- Je n’envoyais pas l’intérêt et puis on ne se connait pas depuis si longtemps que ça.
- C’est vrai. Ca te plairait de danser pour Dal’hun alors ?
- Je ne sais pas trop. Je ne le connais pas et franchement je ne vois pas pourquoi il veut me donner des yus en échange, c’est moche et ça sert à rien.
- Quoi ?! Bien sûr que ça sert à quelque chose. Comment veux-tu acheter quoi que ce soit sans yus ?
- Chez moi on fait du troc, une chose utile contre une chose utile. Tes yus ne feraient même pas un joli pendentif.
- Je vois ce que tu veux dire. Seulement ici c’est ainsi que ça fonctionne. Sans yus tu ne peux rien obtenir. Pour un service, pour de la marchandise, tout le monde te demandera des yus. Il ne faut pas négliger le pouvoir de l’argent, ce serai une grosse erreur.
- Ca reste étrange.
- C’est pas étrange.
- Pour moi si. Tu penses que je peux faire confiance à Dal’hun ?
- Oui, bien sûr ! C’est le plus honnête des Hinïons que je connais. Personne d’autre ne t’aurai proposé de te joindre à lui en partageant les yus moitié-moitié. Certains auraient même été tellement imbus d’eux même qu’ils ne t’auraient pas du tout proposé de t’embaucher.
- Comment l’as-tu connu ?
- Au cours de tir à l’arc. Je voulais que mon père m’emmène avec lui en voyage. Il m’a dit qu’il m’emmènerai que si j’étais capable de me défendre, donc je suis devenue l’élève des sœurs Vanéausa et Harnaòrë. Elles tiennent l’armurerie royale et elles nous entrainent à l’arrière de leur magasin.
- Et pourquoi Dal’hun apprend à tirer à l’arc ?
- Il veut devenir archer et peut être s’engager dans la milice.
- Ah bon ? Pourquoi il joue de ... du ... comment ça s’appelle son instrument ?
- C’est une mandoline. Il veut aussi devenir musicien. Il est aussi apprenti chez un boulanger pas très loin d’ici.
- Il ne pourra pas concilier ces trois métiers.
- Il a le temps de choisir, il n’a que soixante-dix ans.
- Je vois. D’ailleurs tu as quel âge toi ?
- Vingt ans.
- Tu es si jeune que ça ?!
- Jeune, jeune, tu dis ça comme si j’étais une enfant. Moi je ne vivrais que jusqu’à quatre-vingt ans et encore si j’ai de la chance.
- C’est peu ... Je devrai vivre environ cinq cents ans.
- C’est beaucoup.
- Oui, peut être trop. Bref, tu penses que je devrais accepter ? Tu me laisserai travailler avec lui ?
- Bien sûr. Je pourrais t’accompagner, te conseiller sur ton costume, ce genre de chose.
- Ton père ne sera pas contre ?
- Ce n’est pas son problème.
- Bien. Tu l’aime bien ce Dal’hun, non ?
- Bien sûr que je l’aime bien. C’est un ami. Il est charmant, honnête et travailleur. Il a du goût et il est généreux.
- Hum...
- Mais c’est qu’il se fait tard ! Il faut rentrer ou père ne sera pas content.
- Allons-y. »

Ainleen se leva déséquilibrant un peu Carméïa qui s’accrocha aux courts cheveux de son amie. Celle-ci partie d’un pas vif, soudain pressée de rentrer chez elle. La lumière avait suffisamment déclinée pour que les arbres projettent des ombres démesurément grandes et inquiétantes. Cependant le retour vers la maison d’Ainleen se passa sans encombre.

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Ven 9 Aoû 2013 00:47 
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Le maitre est son apprenti (1er partie)


Apres un moment, nous arrivons afin aux jardins du centre. Encore un exemple de la magnificence de la culture elfique. Dès notre arrivés, on peut voir une fontaine de pierre blanche représentent des divinités elfiques. Sculptée dans le moindre détail, Cette sculpture art elfique et connue est visitée par beaucoup de voyageurs. Une partie du jardin donne sur plusieurs petits labyrinthes verdoyants, là, pour le plaisir des enfants. Apres avoir contemplé la fontaine, nous marchons plus en avant pour chercher un endroit plus tranquille. Sur le chemin, nous tombons sur un superbe jardin exotique. De grandes verrières abritent des fleurs exotiques rapportées des plus beaux horizons. Elles sont de toutes couleurs et de toutes tailles. Puis, après quelques minutes de marche, nous arrivons enfin dans un coin dégagé et calme. Devant nous ce trouve une étendue d’herbe fraichement entretenue. Derrière, un lac à l’eau pure et claire donne tout son charme à cet endroit. De grands roseaux entourent le lac tel une barrière végétale. Radagrand retrouve un peu de son chez lui, ce qui le rend de très bonne humeur. Je sens une paix peu commune qui règne sur l’endroit. Un banc ce trouve près du lac.

« Parfait, posons nos sacs et commençons »

Je m’exécute et pose mon sac. Je m’assoie sur le banc et écoute mon professeur.

« Commençons par la potion de fluide terre. Prend en une seul pour le moment, c’est la première fois pour toi. »

J’ouvre alors mon sac et prend une des potions de fluide. Puis, je bois le fluide et sens un liquide étrange coulé dans ma gorge. Je sens aussi un gout boisé et terreux. Apres un bref instant, je sens agir en moi le fluide que j’ai bu. Il se mélange au mien augmentant alors sa quantité maximal. Je suis plus investis par le fluide terre et donc plus puissant.

(C’est potions sont géniales…)

« Euh… »

« Ça va Celeborn ? »

« J’ai la tête qui tourne et je voie bizarrement ! »

Ma tête tourne dans tous les sens et ma vision est troublée. Je vois tout en vert et marron tel un voile devant mes yeux. J’entends des bruits d’animaux tout autour de moi mais le bruit est tellement assourdissant que j’ai très mal à la tête. Je tombe au sol et pousse un cri de douleur.

« AAAAAAAAAAAAH »

Puis, tout à coup, plus rien. Le mal de tête a disparue et ma vue est redevenue normal.

« Ouf, j’ai eu peur. »

Radagrand me rassure alors.

« T’inquiète pas, C’est normal la première fois. Avec l’habitude, une seule potion ne te posera plus de problème. Mais fait attention si tu en prends plusieurs. »

« Je comprends. »

« Bien… Pendant que tu récupères un peu je vais te faire un cours sur le sort que je vais t’apprendre. »

J’écoute alors, le nouvel enseignement de Radagrand. Je deviens sérieux et attentif comme un élève devant son professeur.

« Je vais tout d’abords te parler du sort en lui-même. Le bouclier de pierre… Il est en quelque sorte, l’évolution du bouclier de terre. Pour la réalisation du sort, tu dois faire comme pour le bouclier de terre, appart que le fluide sera changer en pierre et non en terre. La frappe du golem t’as permis de maitrisé la pierre. De plus, la résistance du golem à nettement augmenté ta maitrise du fluide terre. Ce sort est donc très accessible pour toi et parfait pour commencer. »

« Comprends-tu ? »

« Oui bien sûr »

« Ensuite… la gestuelle magique est la même que pour le bouclier de terre et l’incantation est presque identique. »

«Voici la formule : Que la pierre me protège. »

« Voilà… Tu te sens mieux ou tu veux encore te reposer ? »

Mon enthousiasme est telle que rien ne pourra m’empêcher d’apprendre. Je me lève donc du banc, vif et près à m’entrainer.

« Oui Radagrand, je peux commencer. »

« Bien je te regarde, vas-y. »

Je pointe ma baguette devant moi et commence à lancer le sortilège.

« Que la pierre me protège. »

Une fine pellicule de pierre se forme et tombe aussitôt au sol en de brisant en mille morceaux.

« Mince »

« Tu n’as pas utilisé assez de fluide Celeborn, ce n’est pas un bouclier de terre mais de pierre que tu dois réussir. »

« D’accord, je recommence. »

Je concentre puissamment mon fluide, lève ma baguette et récite la formule d’une voix forte.

« Que la pierre me protège. »

Une grosse boule de pierre se forme aussitôt. Sa chute cause un léger tremblement, puis, le sort se dissipe laissant un trou dans le sol.

« Non, encore raté. »

« Que se passe-t-il Celeborn ? Tu es plus doué d’habitude… Oublie tes pensées… Oublie ta quête et concentre-toi sur le moment présent, ton entrainement Celeborn. »

«… »

(Il a raison…)

(Il est vrai que plus j’avance dans ma quête et plus mes pensées sont occupées. Pendant mes entrainements, je dois avoir un état d’esprit adéquat. J’ai toute la soirée pour penser à ceux que j’aime mais aussi à mes ennemis. )

Sur les conseils de mon professeur, Je vide mon esprit est me focalise sur la réalisation de mon sort. Je lève ma baguette de nouveau pour tenter un bouclier de pierre. Le sort lancé, un petit bouclier de pierre se forme alors.

« J’y suis presque… »

« C’est mieux Celeborn continue comme ça »

Pendant un moment, je m’entraine et réussis le sort mais partiellement. Soit le bouclier est trop petit, soit il n’est pas assez résistant. Mais je tiens bon et utilise ce qui me reste de fluide pour une dernière tentative. Radagrand m’encourage alors.

« Aller, tu peux le faire. Tu maitrise déjà des sorts plus compliqué que celui-là. Utilise tout ce que tu as appris aux chutes du Ramnen. »

(Comment puis-je espérai battre un éradicateur si je n’arrive pas à maitriser ce sort ?)

(Aller, je dois y arriver.)

L’esprit en paix et mes sens en ébullitions je me concentre une dernière fois. Ma gestuelle magique accomplie et mon fluide précisément dosé je lance l’incantation magique.

« Que la pierre me protège. »

Le fluide se transforme en pierre et une large couche de pierre prend forme. Un bouclier apparais, aussi robuste que grand et m’offrant ainsi une bonne protection. Après un instant, le sort se dissipe. Vidé de toutes mes forces, je tombe à genoux. Je ne dis rien mais sourit, content d’avoir réussis. Radagrand me félicite, il est content de me voir progresser et me le fait s’avoir.

« Bravos mon ami… Tu as de grandes capacités mais tu ne dois pas te laisser distraire pendant tes entrainements. »

Exténué, je reste là à reprendre mon souffle.

« Repose toi sur cette douce herbes et reprend des forces. Ensuite, nous rentrerons à l’auberge. La nuit arrive bientôt et il te faut prendre beaucoup de repos, car demain, je t’apprendrai un sort plus compliqué. »

Tellement fatigué, je m’endors un moment, puis, reprend conscience. Une heure a passé et il est donc temps de partir. Radagrand me tend la main et je la prends aussitôt pour prendre appui et me relever. Radagrand et moi sommes heureux de cette journée et rentrons à l’auberge en regardant le soleil se coucher au loin. Arrivé à l’auberge des limbes, nous mangeons, buvons, puis, montons dans notre chambre pour dormir. La nuit passe normalement.


[Lire la suite : plus bas]

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Dernière édition par Celeborn le Ven 9 Aoû 2013 17:43, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Les jardins du centre
MessagePosté: Ven 9 Aoû 2013 16:32 
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Le maitre est son apprenti (2e partie)


Au petit matin, les bruits du port nous réveils. En sortant de ma méditation je regarde Radagrand, impatient de continué mon apprentissage. Il sourit, se frotte les yeux, puis, se lève et me dit.

« Aller… C’est repartir Celeborn. Nous devons commencer le plus tôt possible. »

« On retourne dans les jardins du centre ? »

« Oui »

Nous sortons alors de l’auberge et repartons donc en direction des jardins. Apres une heure passé a marché, nous arrivons dans notre lieu d’entrainement. Comme hier, je m’assoie sur le banc en pierre blanche et écoute Radagrand.

« Pas de potion de fluide pour aujourd’hui Celeborn… Il faut espacer les prises au début. »

« D’accord mais mon corps doit être un peu habitué maintenant… »

Radagrand se met en colère pour la première fois contre moi et me dit d’une voie forte.

« Non Celeborn… Ne tombe pas dans le piège. »

Puis, il se calme et m’explique calmement les dangers que je risque.

« Il faut que tu comprennes, les potions sont comme des drogues. Le magicien qui veut être puissant, veut l’être de plus en plus. Et parfois, trop rapidement. Un contre coup trop violent peut être mortel. Souvient toi bien de ça. »

Je baisse les yeux, honte de mon impatience, puis, m’excuse auprès de mon ami.

« Désolé »

« Oublions ca et commençons. »

Radagrand commence son nouveaux cours et me parle du nouveau sort que je dois maitriser. Il devient très sérieux comme si mon apprentissage était très important à ses yeux.

« Bon… maintenant passons aux choses sérieuses. Je vais t’enseigner l’étau de boue. Un sortilège très utile qui pourrait te sauver la vie un jour. Souvient du combat contre Kaiser Klauss. Ce sortilège, recouvre la cible d’une épaisse couche de boue l’empêchant ainsi de bouger et d’agir. Mais en contrepartie, la cible est protégée contre la plupart des attaques. Etau de boue est parfait si tu dois prendre la fuite. »

« Maintenant parlons de la particularité de ce sort. Pendant sa réalisation, le fluide changé à terre, doit être changé en boue. La boue est un nouvel état de la terre que tu ne connais pas. La, sera toute la difficulté pour toi. Tu dois d’abord t’entrainer à changer ton fluide terre en boue et seulement ensuite tu pourras apprendre ce sort. »

« Tu as tout compris Celeborn ? »

« Oui mais j’ai une question… »

« Dit moi je t’écoute. »

« Avec la terre, la pierre et la boue, existe-t-il d’autre état de l’élément terre ? »

« Oui Celeborn. Il y a la poussière qui est lié à la terre et la pierre. Les liquides comme les maraichages. Et d’autres plus compliqués encore. Mais pour le moment, concentre-toi sur la boue. »

« Bien… Si tu es près, commence ton entrainement. Pendant que tu apprends à maitriser la boue je vais faire un tour. Je ne peux pas t’aider pour cet exercice. J’ai besoin de me recueillir un peu dans ce magnifique jardin. Je dois faire mon devoir d’ermite, pendant ce temps, entraine toi. »

(Son devoir d’ermite ?)

« A oui, juste un conseil… Pense bien à la visualisation de ton fluide sa t’aidera beaucoup pour le transformer. »

« Merci, à tout à l’heure. »

Je regarde Radagrand partir, puis, reprends mon entrainement. Je me concentre pour transformer mon fluide en boue mais l’exercice demande beaucoup de patience et de réflexion. Avec le conseil de Radagrand, j’avance plus vite car visualiser la boue dans mes pensées, m’aide beaucoup. Apres deux heures entrainement intensif, j’arrive enfin à changer mon fluide terre en boue.

(Bien… Maintenant, je peux apprendre le sort étau de boue.)

(Mais où est Radagrand ? Ca fait plus de deux heure qu’il ait partit.)

Inquiet, je décide de remettre mon entrainement a plus tard et pars a la recherche de mon ami. Et en courant vers la partie la plus boisée du jardin, je vois un groupe d’oiseau s’envolés de peur.

(Quelque chose se passe là-bas !)

En arrivent sur les lieux, derrière un grand buisson touffu, j’entant tout à coup une voie qui met inconnue. Et, ressens cette fameuse présence qui me suit depuis mon arrivé a Luinwë. Je stop donc ma course et m’accroupit pour écouter. Bizarrement, je ne pressens aucun danger car cette présence est très positive et familière, mais aussi inconnue.

« Réveils-toi grand sage… Ta tâche n’est pas encore accomplie. »

Une lumière jaillit tout à coup, me forçant à me cacher les yeux, puis, plus rien.

(Aéwin ? Non, c’est bien plus puissant !!!)

Apres un bref instant, j’entends une voie faible et fatigué, celle de Radagrand.

« Euh… Mais comment ??? »

Je me précipite alors de l’autre côté du buisson et retrouve mon ami couché sur le sol. Et, la personne inconnue a encore disparue sans laisser de trace. Je relevé mon ami est demande ce qu’il c’est passé.

« Je… Je ne sais pas Celeborn. Je pense que quelque chose m’a attaqué. »

« Pardon !!! »

« Le plus bizarre, c’est que je ne me souviens de rien »

« Mais que ce passe-t-il encore. Je veux la vérité pourquoi Aéwin ne me dit rien. »

« Je ne sais pas Celeborn… Peut-être ne veut-elle pas te révélait trop de chose pour ne pas te perturber dans ton apprentissage ? »

« Celeborn… La personne qui m’a attaqué était très supérieure à moi, du moins je pense. Mais le pouvoir de la personne qui m’a sauvé… Je n’avais jamais rien vu de pareil. Je suis totalement guéri comme si rien ne c’était passé. De plus, ma mémoire a était effacé. Je pense que ta quête dépasse tout ce qu’on peut imaginer. »

« Sincèrement tout me dépasse. J’ai l’impression de ne pas savoir qui je suis. Et, qu’on m’a jeté en plein milieu d’une histoire légendaire. »

« Je comprends Celeborn, mais reprenons les choses en mains. Je vais beaucoup mieux, allons continuer ton apprentissage. Demain, je te promets de chercher des réponses. »

« Tu as raison ne nous laissons pas distraire, chaque chose en son temps. Au fait, je sais matérialiser le fluide en boue maintenant. »

« C’est très bien, je vais t’apprendre la suite. »

« Allons-y mais avant je me pose une question. Qui a bien put t’attaqué dans une ville aussi protégé par la magie elfique ? Les mercenaires sont très mal vues et Nagareth ne peut pas rentrer ici.

« Aucune idée mais je sais une chose, c’est que même ici nous ne sommes plus en sécurité de nos ennemis. »

« Restons alors sur nos garde. »

Apres cet étrange évènement, Radagrand et moi retournons près du lac pour continuer l’entrainement. Puis, une fois arrivé, Radagrand fini son cours sur le sort de terre : étau de boue.

« Continuons… Maintenant que tu sais matérialiser ton fluide en boue, je vais t’apprendre la suite. La gestuelle magique est la suivante. Tu dois balayer ta cible de haut en bas. Pour se faire, tu pointes ta baguette vers la tête de ton ennemi et descend jusqu’aux pieds.»

« En ce qui concerne l’incantation magique, la formule est : Que la terre devient boue et stop mon ennemi »

« Aller, maintenant montre-moi ce que tu sais faire. Entraine-toi sur cet arbre là-bas. »

Je me place alors devant l’arbre et commence par le pointer avec ma baguette. Puis, tout en effectuant les gestes nécessaires, je récite la formule magique.

« Que la terre devient boue et stop mon ennemi »

Une peut de boue, jaillit sur l’arbre ne faisant rien d’autre qu’un peut le salir.

« Raté… »

« Recommence Celeborn et met un point d’honneur à la visualisation. »

Je me concentre donc et visualise mon fluide et sa transformation. Je pointe ma baguette et dit la formule.

« Que la terre devient boue et stop mon ennemi »

Une grosse giclée de boue entoure l’arbre mais la couche de boue et trop fine pour arrêter quelqu’un en mouvement.

(J’ai presque réussie)

« Bien, tu progresse plus vite que hier, continue comme ça »

Pendant le reste de l’après-midi, je m’entraine dur pour apprendre ce nouveau sort. La boue que je déploie est de plus en plus épaisse. Mais la fatigue me gagne, ce qui ralenti mon entrainement. Radagrand me conseil de me reposer un peu avant de reprendre. Je m’arrête donc et me met en tailleur pour médité. Apres une heure de méditation, je me sens un peu mieux. Mais le temps presse, nous avons perdues beaucoup de temps et la nuit ne va pas tarder a tomber.

(Je dois me hâter.)

Puis, après quelques essais, je lance enfin un étau de boue digne de ce nom. Extrêmement concentré sur la réalisation de mon sort, Je matérialise le plus de fluide terre en boue. Je lève ma baguette, puis, récite la formule.

(Nagareth… je te vaincrai…)

« Que la terre devient boue et stop mon ennemi »

Une grande quantité de boue, très épaisse, prend forme autour de l’arbre. J’essaie de maintenir le sort un maximum mais après quelques secondes, le sort se dissipe. Je suis content de ma réussite mais il me faudra plus expérience pour que ce sort soit vraiment au point. Radagrand sourit et hoche la tête en silence pour me féliciter. Ma tâche terminé, je remarque que le soleil est en train d’aller se coucher. Radagrand me dit alors.

« Je suis fier de toi mais nous devons nous dépêcher de rentrer, la nuit n’est pas la bienvenue en ce moment. »

Très fatigué je réponds avec une petite voie.

« Oui… »

« Prend appuis sur moi mon ami, tu es bien trop fatigué pour marcher tout seul. »

Mon enseignement terminé, nous retournons à l’auberge. Pas très rassurer par la nuit, Radagrand surveille chacun de nos pas et le moindre bruit qui retentit. Tellement fatigué, je me concentre pour ne pas tomber, la tête baissé, mon bras droit autour du coup de mon ami. Puis, nous arrivons enfin à l’auberge. Je vais directement me coucher et ma fatigue est telle que je m’endors sans même méditer.


[Lire la suite : cliquz ici]

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