Il avait beau râler et se débattre péniblement, Azric n'était pas au bout de ses peines. En effet, alors qu'il commençait tout juste à faire connaissance avec la sensation de mal de mer, l'eau tout autour de son rudimentaire radeau s'assombrit et se troubla soudainement. La seconde d’après, ce furent d'innombrables créatures, probablement toutes attirées par son agitation, qui en percèrent calmement la surface et qui fixèrent sur lui leurs yeux globuleux et humides.
Il y en avait de toutes les formes et de toutes les tailles. Des petits, des fins, des gros, des longs, ... Cela allait du plus inoffensif poisson coloré, jusqu'à la plus monstrueuse des monstruosité aquatique, immense et bardée de piquants, dans le genre de celle qu'ils avaient affronté un peu plus tôt ... Cependant, aussi étonnant que ce soit, ils ne montrèrent aucun signe d'agressivité et se contentèrent de rester à leur place, fixant le nain et suivant sa lente progression du regard.

( Par Valyus ... Cet endroit me plait de moins en moins ... Ah ça oui ! ) Déglutit le nain avec difficulté.
Étrangement, il cessa d'ailleurs de gesticuler dans tous les sens et tenta plutôt de disparaitre, s'immobilisant et s’aplatissant autant que possible sur son hasardeuse embarcation.
En plus des nausées qu'il subissait déjà, vint s'ajouter un profond sentiment de mal-être et de peur, à la vue de cette foule de regards froids et sans émotions. Cependant, il n'était plus bien loin de la rive opposée et il ne souhaitait plus qu'une chose : l'atteindre, pour grimper sur ces fichues passerelles et ne plus jamais quitter la terre ferme !

Ce qui lui sembla être une éternité s'écoula avant que l'avant de son assemblage grossier de troncs ne percute doucement les pilotis des habitations, marquant la fin de son voyage maritime. Il ne lui en fallut pas plus. Il bondit sur ses pieds, manqua de perdre son équilibre, se rattrapa de justesse et s'empressa de grimper sur la passerelle qui entourait la maison la plus proche.
« Yuimen ! Ce que c'est bon de te revoir !! » Ne put-il s'empêcher de s'exclamer, une fois debout et en contact avec l'appui stable et immobile de ces solides planches de bois.

Mais à peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'un craquement en direction de la battisse voisine attira son attention. Il se retourna donc pour voir le dragonnet verdâtre sur le rebord de la fenêtre par laquelle il était justement entré. Azric voulut ouvrir la bouche mais le reptile ailé avait déjà prit son envol et décollait à toute vitesse vers les cieux.

C'est en observant la silhouette fine du petit dragon que le nain aperçut, un peu plus loin, une sorte d'étrange nuage, aux couleurs bleues et vertes, qui semblait se mouvoir et tressauter au dessus du sol.
Ce n'est qu'au dernier moment, quand le nuage passa juste au dessus de sa tête, qu'Azric se rendit compte qu'il ne s'agissait en fait que d'un grand nombre d'oiseaux qui volaient ensembles. Ceux-ci tournèrent un peu au dessus de lui - il pensa d'ailleurs un instant qu'ils allaient l'attaquer - avant de tous se poser sur le toit de la maison que venait de quitter son allié draconique.
Ce comportement ne le dérangea guère. Ce qui le troublait, c'était les couleurs turquoises et vertes foncées de leur plumage ... Azric n'avait jamais vu - ou ne serait-ce qu'entendu parler - d'une telle espèce, et cela l'intriguait. Ces oiseaux avaient quelque chose d'anormal ...

( Ces piafs ... Ces poiscailles ... Moi j'me casse, nom de Meno. J'me casse. ) Songea le nain roux en jetant un dernier coup d’œil à ses alentours avant de commencer à reculer, en direction de ce village sur pilotis.
Les animaux et autres monstres dangereux ne l’intéressaient pas, ce qu'il voulait c'était progresser dans ces lieux, trouver un quelconque moyen de s'en échapper et l’exécuter.

« Hé ! Le dragon !? Hé oh ! Tu viens ? » Cria finalement Azric au petit monstre écailleux qui voletait au dessus de sa tête.
Puis, sans vraiment attendre de réponse, il s'engagea sur la passerelle et la suivit en s'enfonçant dans le village.

Un petit être ailé s’élevait dans le ciel, là où d’autres, encore plus petits, venaient de descendre. Ils s’étaient ainsi croisés en plein vol, l’un montant, les autres chutant pour se poser sur le toit de chaume de la cahute que Tips venait de quitter. Au départ, il ne les avait pas vus. Il cherchait tant au sol le moindre signe de mouvement, même dans son ascension, qu’il n’avait tout simplement pas pensé à regarder ce qu’il avait devant lui. Il les sentit donc avant de les voir, ces boules de plumes dont l’un lui fonça, un peu inconsciemment, droit dessus. Un piaillement plus tard, une roulade volante habile du piaf, et le problème était réglé, si ce n’était les quelques plumes bleu-vert qui s’étaient accrochées dans les écailles du buste du dragonnet.

Il secoua sa tête reptilienne et balança sa queue pour s’assurer la reprise d’un équilibre aérien plus ou moins correct, ce qui n’était pas très élégant en vol. On eut dit un dragonnet débutant qui n’avait pas encore appris à maîtriser toutes astuces de son art ailé.

Enfin juché à une bonne altitude, et désormais en vol plané, il put apercevoir le rouquin sur un petit radeau de fortune, approchant d’une maisonnette du village sur pilotis. Il descendit de son embarcation de manière fort peu habile, et héla de loin le gobelin transformé. Il lui disait de se rappliquer daredare, comme s’il avait trouvé quelque chose d’intéressant. Un saucisson peut-être. Tips n’en savait rien, mais il répondit à l’appel en descendant en un piqué dangereux, au cours duquel il put voir, tourbillonnant dans les cieux, une silhouette massive et verte s’élever par-delà les rochers lointains.

Tournoyant toujours, il vit du côté de l’auberge Agnès accompagnée de Mélodie. Il les avait complètement oubliées, celles-là. Et un cruel dilemme allait se poser : d’un côté, il avait envie de rejoindre la petite musicienne, et de l’autre, la présence d’Agnès et de son possible courroux envers lui l’effrayait réellement. Dans le doute, il choisit donc de suivre les ordres qui lui avaient été donnés : rappliquer près du barbu. Il termina donc son piqué en freinant sa course de ses ailes membraneuses, et se posa sur la passerelle intacte, offrant le reste du village à visiter. Ce qu’il engagea avec son compagnon bipède, à la recherche d’une âme qui vive… ou d’un saucisson.

[HJ : Tips n’a ramassé qu’une paire de ciseaux argentés]

Tandis qu'Agnès et moi suivons mon odorat et mon instinct, nous sommes survolées par une nuée aviaire. A bien y regarder, les créatures ressemblent à des hirondelles, mais n'ayant pas la queue fourchue et ayant des couleurs pour le moins... particulière. Des oiseaux turquoises et verts, voilà bien une chose étrange. Elles semblent se diriger vers l'endroit où se trouve le gros machin vert et, si les oiseaux m'intriguent, je n'ai aucune envie de retrouver le monstre à la voix de cailloux.

Nous continuons donc notre route, suivant cette senteur qui devient de plus en plus forte et enivrante. Nous finissons par arriver à une zone rocheuse, mais sans la puanteur des algues et le brouillard de la zone humide. Dans une anfractuosité se cache une petite fleur d'où émane le parfum qui nous a attiré par ici.

"Regarde, Agnès... Une fleur. C'est la première qu'on voit depuis qu'on est sorti de l'auberge, n'est-ce pas ? Je n'ai même pas vu de mousse sur les rochers ou d'herbes sur les côtés... Rien."

Je ne suis pas certaine de pouvoir estimer à quoi cela pourrait nous servir, mais je décide de passer doucement à coté, tout en cherchant d'autres traces de végétations autour moi, jeunes pousses, autres fleurs, fruits, arbres ou n'importe quelle trace de vie dans ce lieu... Ne serait-ce qu'un insecte, une araignée à tuer ou un lapin...

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Pour Ragrök:

Lorsque l'orque embarqua sur une planche, il glissa et tomba dans l'eau. Par contre, l'eau étant très profonde, il te faudra nager pour rejoindre la berge. Cependant, le mouvement de tes pattes dans l'eau attirèrent cette monstrueuse bête


Pour l'instant, elle est trop loin de toi pour te croquer tout rond, mais elle s'approche dangereusement.

((( la bête aquatique est une gracieuseté de Aro )))



Pour Hailindra:

Agnès se pencha vers la dite fleur et sans la toucher l'examina avant de te répondre.

"Oui, c'est la première plante que l'on voit depuis notre sortie de l'auberge. Et si tu regardes bien, ses racines semblent courtes, dégagées, tu pourrais la cueillir sans la tuer. "

Tes recherches furent infructueuses, aucune trace de plante, ni d'animal.


Pour Tips et Azric:

Étrangement, un de ces oiseaux verts se remit à voler et entra dans la même petite maisonnette que Tips. Puis il en sorti quelques secondes plus tard et émis un petit cri strident puis repartit s'installer sur le toit à côté de ses congénères.

Au bout de quelques minutes vous arrivez au bout du village qui ne comportait à peine une dizaine de petites maisonnettes. Et aucune âme qui vive à l'horizon, pas plus que le bout d'un saucisson.

Rien à faire, cette pauvre petite fleur était seule parmi ce monde de brute. Rien n'y personne pour la protéger ou au contraire tenter de la manger. C'était pour le moins louche. Même au coeur du désert naorien, il pousse des fleurs et vit des animaux. Là on avait bien la fleur, mais aucune autre bestiole vivant. Et pourtant, dans ce monde, il n'y avait pas que des araignées, c'était certain, le frère d'Agnès nous avait mis en garde quand on a voulu passer la porte d'ailleurs. Puis il avait des grosses griffures sur le torse. Pas le genre de blessures faites par une arachnide, c'est certain.

"On va la prendre et retourner à l'auberge. On trouvera bien un pot, une tasse, un verre. Enfin, un truc pour la replanter et la mettre à l'abri cette petite..."

Patiemment, usant de mes petites griffes de doigts, je dégage la plante extrêmement odorante pour l'emporter, sans pour autant la tuer. En parlant de tué... Le mort, son frère, il avait peut-être un indice sur lui, ou n'importe quoi qui ressemblait à un début de piste. Après tout, on entre pas dans un livre comme ça, sans avoir une idée précise sauf si c'était cette foutue corneille qui l'avait collé dedans. Mais dans ce que j'avais compris, lui était venu chercher quelque chose...


"Dis, Agnès... Ton frère, il t'avait rien dit ? Sur les dangers, sur ce qui l'avait blessé ? Sur pourquoi il est venu dans ce livre ? Puis, il avait peut-être une information, un indice sur lui ? Faudrait fouiller ses vêtements non ?"

A vrai dire, je suis heureuse, curieuse et heureuse... Un peu comme un enfant en plein jeu de pistes. Après tout, si les mômes parvenaient à résoudre ce genre d'activités, nous devrions être capables d'arriver au bout de la nôtre, non ?

Rien. Pas de saucisson. Opprobre oblique ou verticale sur les pêcheurs de ce luxueux hameau dévasté par les monstres aquatiques terribles et joueurs. Les oiseaux criaient, piaillaient, et rien d’autre ne se passait. Il y eut juste ce bruit d’eau qui s’agite, avec la certitude que quelqu’un fut tombé dedans, sans que cela n’affecte réellement le gobelin-dragon. Et le barbu rouquin, aussi.

Ce village était bien trop rempli de portes, et bien trop vide d’individus. Il fallait passer à autre chose, et une fois passé toutes les maisonnettes, non sans trembler à chaque panneau de bois qui se dressait hostilement sur leur chemin, Tips décida – si tant est que ce fut possible – de poursuivre plus loin que ce village leur exploration de cette contrée inconnue. En vérité, il avançait sans même réfléchir à ce qu’il faisait, mais de l’extérieur, on aurait presque dit du courage, de la volonté d’aller de l’avant, de trouver une solution à cette disparition de saucisson. En apparence, seulement, donc.

Le dragonnet se mit à renifler le sol pour détecter toute odeur suspecte : feu de bois, nourriture, présence humaine ou animale… Autre que les monstres du lac.

Vu le manque de compréhension qui régnait entre le nain et le petit dragon depuis qu'ils s'étaient rencontrés, Azric ne s'attendait pas vraiment à ce que ce dernier lui réponde, et encore moins à ce qu'il lui obéisse.
Pourtant, dans un claquement d'ailes, le reptiles aux écailles verdâtres s'élança dans sa direction, amorça son atterrissage et se posa plus ou moins délicatement à côté de lui, sur les planches de bois qui séparaient les rudimentaires battisses sur pilotis.

« Bel atterrissage, petit. » Plaisanta Azric en observant son compagnon aillé avec une pointe d'admiration. « Meilleur que le premier en tout cas, nom de Kubi ! » Finit-il en rigolant à travers sa barbe touffue.

A ce moment, un des oiseaux aux couleurs criardes prit son envol dans un bruissement de plumes. Il alla se poser directement sur le rebord de la fenêtre par laquelle le dragon était entré et y pénétra à son tour.
L'instant d’après, il en ressortait en poussant un cri strident et partit rejoindre ses semblables sur le toit de chaume.

( Quel curieux comportement ... ) Songea Azric en notant ce qu'il venait de voir.

Marchant aux côtés du dragonnet, il put observer que celui-ci se déplaçait d'une manière bien étrange ... Il tournait frénétiquement la tête d'une côté, puis de l'autre, et faisait fréquemment des écarts, lui donnant l'impression de marcher en zigzag.
Le courtaud tenta d'abord de comprendre ce qui pouvait bien lui arriver, mais il finit par renoncer et se concentra plutôt sur ses recherches.

Cependant, il ne leur fallut guère plus de quelques minutes pour traverser le village dans sa totalité et pour se rendre compte qu'il n'y avait pas âme qui y vivait ... Pas plus qu'une autre passerelle pour traverser le cours d'eau !

De plus, tout en marchant, le nain réfléchissait ... Et il commençait à avoir des soupçons quand à la présence de cette volée de piafs surnaturels, juste sur le toit de la maison dans laquelle le dragon était entré.
Plus il y pensait, plus il se disait qu'ils s'étaient fourrés dans un odieux guet-apens. En tout cas, il voulait en avoir le cœur net. Et si c'était bien le cas, il devait comprendre son fonctionnement au plus vite avant de tomber dedans.

Il s'apprêtait donc se diriger vers la maison la plus proche pour en ouvrir la porte lorsqu'il remarqua que le dragon ne le suivait plus. En effet, celui-ci s'était arrêté un peu plus loin et reniflait le sol avec instance, tel un gros chien flairant une piste.

« Tu ... Tu as trouvé ... quelque chose ? » S'enquit le nain, sans vraiment s'attendre à une réponse de la part du reptile.

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Pour Ragrök:

Jet de dés: tentative de rejoindre la rive: 62 Réussite.

Après beaucoup d'effort, tu parvins de l'autre côté de la rivière, tout près des petites maisons sur pilottis (qui sont désormais à ta portée, et il t'est possible de sortir de l'eau sans que la bête féroce ne t'attaque. Mais elle est encore là, et aux aguets.

Un peu plus loin tu peux apercevoir Azric qui ouvre la porte de la dernière maison du lots.

(((Tu peux désormais circuler sans crainte sur cette portion de passerelle qui est intact,... les maisons sur pilottis sont toutes reliées par des passerelles en bon état pour le moment)))





Pour Hailindra:

Lorsque tu déracines délicatement la petite plante, ses racines s'accrochent à toi, comme un petit animal qui s'agrippe à la personne qui est venue la secourir.

"Oui, on trouvera bien ce qu'il faut pour en prendre soin, une fois à l'auberge."

Puis, lorsque tu lui parles de son frère, elle semble un peu perdue dans ses souvenirs, mais elle finit par s'en sortir et te déclarer.

"D'autres l'on fouillé avant toi, et puis de toute façon son corps a disparu."



Pour Tips et Azric:

Jets de détection d'odeur suspecte: Échec

Même s'il renifle tous les racoins, le dragonnet ne détectera rien de bien particulier.

Lorsque Azric ouvrit la porte de la dernière maisonnette, voici ce qu'il vit :



(((contrairement à ce que la photo peut laisser supposer, aucune "vitre" dans les fenêtres)))

La petite fleur lâche son environnement hostile pour s'agripper à ma peau artificielle, comme le ferait un petit animal envers un sauveur. Etrange comme comportement pour une plante, mais ce n'est pas à cela que je fais attention... Non, mon esprit est déjà concentré sur les moyens que je pourrais avoir pour la protéger, un verre ou tasse, idée de la replanter et de lui rendre une terre nourricière. Car à moins qu'elle se nourrisse de magie, je ne vais pas pouvoir lui donner à manger juste avec ma peau.

Pensant à tout cela, je repars vers l'auberge quittée précédemment, espérant d'ailleurs que l'énorme truc vert n'ait pas eu l'idée géniale de retourner nous y chercher.

Ce n'est qu'en approchant de la porte que je réalise la réponse d'Agnès par rapport à son frère. La mort ne m'inquiète pas plus que cela, mais le fait de disparaître est une chose intrigante. J'avais entendu parler de ça au sens figuré, mais jamais au sens littéral. Sauf une fois, y a quelques dizaines d'années, mais le corps avait juste été volé par un nécromancien Sindel complètement taré qui, payé par l'amour de la jeune veuve lui avait promis de faire revivre son aimé...

"Disparu ? Mais où ? Et surtout qui l'a emporté ? Ca doit se voir, non, un corps de 80 kilos qui disparaît ?"

C'est en pensant à cela à voix haute que je passe la porte de l'auberge.

Rien. Rien de rien de rien de rien. Aucune odeur digne de faire succomber l’odorat affiné du dragonnet affamé. Pas de vie, pas de nourriture, pas même la moindre petite miette de saucisson. Ce village sur pilotis était vraiment inapte à l’existence. Pour ça, les siens s’en sortaient pas mal, la survie. Mais là, aucun clan gobelin digne de ce nom ne se serait installé là. Bien sûr il y avait de quoi pêcher, mais l’idée ne traversa pas l’esprit de Tips : ce n’était guère une coutume très répandue chez les sektegs des montagnes. Il n’y entendait rien, de surcroit.

Le rouquin barbu entra dans une maisonnette, qui d’un coup d’œil rappela à Tips celle qu’il avait visitée juste avant. Hors de question, toutefois, d’entrer par cette porte menaçante que son comparse forcé venait de franchir. Il le laissa aller, et prit son envol pour effectuer une tâche qu’il s’était donnée : inspecter les environs. En quelques coups d’ailes, il prit donc de la hauteur pour se diriger vers l’extérieur du village, afin d’en observer les alentours. La prochaine étape de ce pays mystérieux. Il n’avait même pas remarqué l’étrange créature verte et musculeuse qui émergeait de la flotte.

Qui savait si son saucisson n’allait pas être par là ?

Mais le nain n'obtint guère de réponse de la part du gros lézard verdâtre qui préférait plutôt ramper au sol en reniflant bruyamment les planches de bois humide des passerelles.

« Qu'à cela ne tienne, nom d'un sekteg crevé. » Grommela Azric en se retournant.

Il franchit en quelques pas la distance qui le séparait encore de l'entrée de la cahute délabrée et en ouvrit prudemment la porte, sa hache toujours à portée de main.
Azric prit le temps de jeter un coup d’œil à l’intérieur de la pièce unique qui s'offrait alors à lui. Puis, lorsqu'il jugea l'endroit sans danger, il y pénétra sans plus de manière. Que ce soit chez quelqu'un ou non, que ce quelqu'un soit encore en vie ou mort, ... tout cela n'avait pas d'importance pour le courtaud grossier et bourru.

Percé de quelques fenêtres sans vitres, l'endroit était aussi étroit et humide que le laisse imaginer l’extérieur. Du plafond pendait une petite lanterne éteinte, tandis que se repartissaient en vrac une table vide, une petite étagère, une paire de chaises et plusieurs sacs accrochés aux murs. Dans ces grossières sacoches de cuir semblaient dépasser tout un fourbi d'objets divers et variés.
Impossible de dire au premier coup d’œil à quoi pouvait bien servir tout ceci.

Une idée vint alors au nain. Le dragonnet, lui, était déjà entré dans une de ces maisons, peut-être saurait-il trouver quelque chose d'utile ou pourrait-il découvrir si quelque chose clochait dans celle-ci.
Azric se tourna et sortit prestement de la maison afin d'appeler son compagnon ailé.

« Hé, par Yuimen, viens v... » Commença-t-il avant de s'arrêter net. Le dragonnet n'était plus là. Il regarda le ciel et les alentours ... Mais non, plus aucune trace de lui.

« Ben voyons ... Par la Hache de Thor, faut toujours tout faire, ici ! » Rouspéta le nain en s'empourprant une fois de plus. Il revint donc sur ses pas et entreprit de fouiller la baraque de fond en comble.

Rien ne fut épargné. Il regarda sur le sol, sous les meubles, inspecta les murs et le plafond, ouvrit tous les tiroirs de la commode pour en vider et examiner le contenu, ... Il vida également les sacs de peaux, d'abord sur la table puis, quand il n'y eut plus de place, à même le sol.

Ce faisant, et afin de ne pas s'ennuyer, Azric se mit à chantonner. D'abord en murmurant, puis en sifflotant et finalement à vive voix ...
« Mes amis mes frères, nah nanah raconter ... L'histoire de Krak, le nain barbare benêt ... Nah nah nah de cuvée, nananah nah tellement torché ... Que dans sa caverne, il s'est connement paumé ! Nah nah ... »

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Pour Ragrök:

De ta position, tu pus voir Azric entrer dans une maisonnette et le dragonnet prendre son envol et explorer les environs.



Pour Tips

De ta position, tu pus voir Hailindra et Agnès entrer dans l'auberge, le gros orque marcher sur les passerelles s'approchant des maisonnettes, et puis derrière le petit village, tout semblebrumeux et rocailleur. Si tu regardes dans la direction des maisonnette, tu verras l'attroupement d'oiseaux bleus s'envoler pour atterrir sur le toit de la maison où le nain est entré. Un des volatiles part même en éclaireur en se positionnant sur le cadre d'une fenêtre.


Pour Azric:

Pendant ton inspection, tu pus entendre le piaillement des oiseaux qui tout en changeant de place, atterrirent sur le toit juste au-dessus de toi. Un des volatiles part même en éclaireur en se positionnant sur le cadre d'une fenêtre.

Les saccoches du pêches accrochés au mur contiennent tout un attirail de pêches (des hameçons, des gants de protection, du fil de pêche fin, du fil de pêche grossier, des petits bâtons de bois, 1 paire de ciseau en argent, un petit pot métallique, une mini épuisette, une gourde vide, un morceau de viande séché). Les deux autres sacs contiennent sensiblement la même chose.

Sur le sol, rien de particulier à l'exception d'une trappe sous la table. Les murs n'avaient rien de plus que ce que tu y avais vus, saccoches et harpons. Dans les tiroirs de la commode, tu trouvas un petit nécessaire pour faire du feu, sûrement pour allumer la lampe accrochée au-dessus de la table.

Toute ton inspection se fit sous le regard attentif de l'oiseau bleu.