Lyssena semblai elle aussi apprécier d’être seule avec moi, dans un endroit plus chaleureux. Elle me rappela notre rencontre, alors que j’étais entre la vie et la mort et qu’elle s’occupait de moi. Elle, la noble elfe qui prenait sous son aile le pauvre humain que j’étais. Je n’aurai jamais pensé qu’elle et moi finirions là. Et elle non plus à priori...

Elle se rapprocha de moi, ses doigts fins effleurant la peau de mon visage avec douceur. Une douceur qui ne tarda pas à se déverser dans mon être tout entier. Une douceur qui ne tarda pas à se changer en un désir un peu plus animale. Un peu plus humain...

La belle en joua, me demandant de lui montrer l’étendu de mes sentiments, sans pour autant suivre mon collier. Une façon subtile de me demander de suivre ses désirs, et ses désirs m’appelaient.

Je saisis sa main, avant d’aller y poser mes lèvres dans un premier baiser tendre. Baisers aussitôt suivi de plusieurs autres, tandis que mon autre main allait chercher ses hanches. Je la repoussai lentement en direction du lit, écoutant mon désir et le sien à la fois.

Les rideaux du baldaquin se fermèrent alors sur nous, alors que nous nous enfoncions dans la soie rouge. Ses vêtements ne tardèrent pas à tomber à terre, alors que gémissements et voluptés se heurtaient au velours épais, mur impassible entre notre fusion et le monde extérieur...

Une nouvelle fois le collier de Gaïa me permit de trouver au mieux son plaisir, et en échange d’obtenir tout ce qu’elle voulait m’offrir.

Longinus sembla se laisser porter par un désir naissant pour moi. Allant tout d'abord prendre ma main pour y déposer ses lèvres pour ensuite aller chercher plus près de mon visage. Son autre main vint à mes hanches. Il savait s'y prendre avec douceur et pourtant un sentiment un peu plus fort prenait le dessus par moment, un sentiment tout à fait agréable ...

Peu à peu, nos corps se rapprochèrent, moi allant chercher ses lèvres plus profondément, lui me déshabillant avec passion. Les rideaux du lit se tirèrent. Nous étions à présent enfermés dans une sphère d'amour qui était la nôtre.

Mon Amant suivait son désir qui ressemblait beaucoup au mien. Peut être suivait-il sans le vouloir le pouvoir du collier ... Il sut répondre à mon désir et je lui donnai le sien avec la même intensité. Un plaisir partagé et rendu.

Je m'allongeai sur son torse, un léger sourire que seul Longinus connaissait.

"Je ressens la même chose ..."

Ma main alla caresser sa nuque mêlée à des cheveux sombres. Cheveux qui ressemblaient aux miens ou plutôt qui ressemblaient aux siens. Depuis notre rapprochement au cours de ses deux ans ma chevelure avait à peu à peu perdu de sa blondeur éclatante pour pencher dans un noir de geai. Était-ce mon châtiment pour l'adultère face à mes origines ? Ou simplement le sort de côtoyer un homme à l'âme sombre ?...

Peu à peu, le sommeil me gagna et je finis par m'endormir sur le torse de Longinus.

Après avoir donné de ma personne à mon amante, la faiblesse de la confrontation passée et l’épuisement psychique me saisirent. J’avais peut-être surestimé mon état en me donnant corps et âme à Lyssena, et à cet instant je n’avais plus que la force de reposer, son visage sur mon torse.

Elle me dit qu’elle ressentait la même chose que moi, ce qui était flatteur venant d’elle. Ses doigts jouaient avec ma chevelure, effleurant parfois ma nuque avec tendresse. Je lui rendais des caresses douces, attentionnées. Que ressentais-je au juste ? De l’amour ? Du désir ? Du besoin ? Peut-être un peu de toutes ces émotions en même temps... Cela n’avait pas d’importance, je voulais juste rester avec elle. Et cet instant était la quintessence de mes désirs. Le moment où le passé m’abandonnait et que le futur se laissait entrapercevoir.

La belle finit par s’endormir contre moi, me montrant une fois de plus qu’elle avait confiance en moi. Mes bras l’enveloppèrent, alors que lentement j’allai la rejoindre au pays des songes. Des songes sans cris et sans hurlements. Des songes sans haine et sans meurtre. Les songes d’un esprit solitaire, qui abandonnait peu à peu sa solitude...

La douceur des draps, la douceur de sa peau ... Le réveille se fit doux, l'astre solaire ne pouvant empêcher le sommeil face aux rideaux épais du lit à baldaquin. Les pupilles ouvertes, j'admirai avec plaisir Longinus encore au pays de Morphée, l'air calme, sans se soucier de quoi que ce soit.

Je me mouvai sans bruit, délogeai ma tête du doux oreiller de ma nuit et entrouvrit le rideau ou les rayons du soleil perçaient contre la fenêtre. Après que mes yeux se soient accoutumés à la lumière, j'aperçus sur la table des vêtements. Je m'avançai et observai une robe de dentelles noires et de velours bleue nuit. Le tout se mariait avec sobriété et classe. A coté était apposé une tenue un peu plus guerrière. Des cuissardes brunes accompagnées d'un pantalon de cuir de même couleur ainsi qu'un haut de la même manufacture.

Je décidai de ramasser les vêtements de Longinus et moi-même à terre, pour ensuite enfiler la longue robe posée sur le mobilier de bois. Le haut de la tenue était faite d'un corsage que je fermai sans ajuster laissant cette tâche à mon Amant quand il se réveillera.

M'enfermant à nouveau dans le lit, je restai à attendre que mon chevalier sorte de ses songes, aidé par les mouvements réguliers de mes doigts sur son corps.

La nuit fut calme et longue. Mes paupières décidèrent cependant de s'ouvrir, presque contre ma volonté. Ce fut le visage de Lyssena qui se dessina alors, sortant des ombres. Une vision onirique, que sa main frôlant mon corps nu.

Je me redressai lentement, ressentant un peu plus d'énergie me parcourir. Quelques ombres étaient aussi revenues en moi, et je me ressentais fort à nouveau.

Lyssena était vétue d'une belle robe sombre, aux dentelles joliment taillées. Ma main droite ne put s'empêcher d'aller toucher sa joue, pour voir si elle était bien là et pour sentir sa peau fraîche et délicate.

"Vous avez fière allure aussi tôt le matin. Toujours aussi belle."

M'attelant à démêler mes cheveux sombres, je vis le doux regard de Longinus se pencher sur moi, pour ensuite sentir une de ses mains au niveau de ma joue.

Je sourie à son compliment.

"Et bien vous êtes bien gentil dès le réveil. Vous savez que ce n'est pas une heure très respectable pour rester comme ça ! Aller on se lève !"

Menant le geste à la parole, je retirai les draps sur lui pour m'apercevoir que ce dernier était resté nu.

"Et pour vous rendre un peu utile auriez-vous l'obligeance de serrer mon corsage ?"

Dans un des souvenirs lointains de ma mémoire, Longinus m'avait déjà aidé à cette tâche et s'en était pas si mal sortit que ça pour un humain et de sexe masculin.

La belle me força à sortir du lit, retirant les draps qui me recouvraient. Sans être gênée le moins du monde, elle sollicita alors mes mains pour resserrer le corsage de sa robe.

Je lui souris, me redressant alors pour aller me placer derrière elle. Je plaçai un baiser sur son cou découvert, respirant son parfum. Mes doigts glissèrent sur son épaule dénudée, effleurant le haut de sa poitrine. Je saisis délicatement le décolleté de sa robe, le plaçant de manière plus convenable. Puis je glissai les mains sur le contour du tissu, allant saisir les fins lacets.

Mes doigts reprirent rapidement un réflexe de ma vie d'avant, et c'est avec dextérité que je passai le fin laçage dans les oeillets prévus à cet effet. Je n'hésitai pas à tirer dessus, sentant la belle se cambrer quand les baleines l'obligeaient à se raidir.

Puis enfin je fis un noeud double, avant de me lever pour de bon. Je l'observai un instant:

"Ce Viktor a bon goût côté vêtements, cela vous sied à ravir."

Je cherchai un instant des atours pour moi. Mes yeux tombèrent sur une autre tenue, définitivement à l'attention de Lyssena, mais rien pour moi.

"Où aves vous donc trouvé vos vêtements, je n'en vois pas pour moi. A moins que vous les ayiez dissimulés..." Lançai-je d'une voix un peu plus langoureuse.

Oui, Longinus n'était pas si mauvais en ce qui concernait d'aider les femmes, enfin de m'aider en tout cas. Il profita même un peu de caresser une des parties les plus douces de mon corps pour bien mettre le corset en place. Il serra juste assez pour me laisser tout de même respirer.

Je répondis d'un petit rire aigu la remarque concernant Viktor et ses goûts vestimentaires. Un problème se posait, il y avait là deux tenues pour moi, mais aucune pour Longinus.

"Hier vous n'avez pas précisé que vous aviez besoin d'une nouvelle tenue très cher. Que vous êtes tête en l'air parfois. Mais ce n'est rien, je vous pardonne pour cette fois."

J'avais pour habitude de la chercher. Cela m'amusait et ses façons de réagir étaient toujours gentleman, ce qui me plaisait encore plus.

"Dites-moi, le soleil nous indique que nous sommes au milieu de la journée, qu'aimeriez-vous faire pendant cet après-midi et cette soirée ?"

Je réajustai les plis de ma robe. Les dentelles sur le bord de la poitrine mettait en valeur les atouts d'une femme ...

La belle se moqua de moi, qui il est vrai aurait du le préciser à Viktor. Je pensais qu'il s'en douterait, mais à priori non. Et je n'avais pas envie d'arpenter les rues avec une armure de ténèbres, ce n'était pas là la chose la plus discrète à faire.

Lyssena me demanda alors ce que je souhaitais faire, oubliant que j'étais nu devant elle. Je lui souris, lui répondant doucement:

"Peut-être aller en ville, j'aimerais passer voir un de mes anciens contacts. Mais en attendant, je vous serai infiniment reconnaissant si vous pouviez aller trouver Viktor et lui demander de m'apporter des vêtements plus mettable."

Je m'assis alors sur le lit.

"Si bien sûr cela ne vous dérange pas."

Longinus se mit à me demander si je pouvais avoir la gentillesse d'aller chercher Viktor pour lui demander des vêtements pour mon Amant. Je fus bien partagée entre l'envie de le voir se débrouiller et le trop plein de bonté.

"Très cher vous allez me redevoir toute la gentillesse que j'ai eu pour vous pendant ces deux ans ..."

Après ses mots, je sortie de la chambre. Je m'aperçus de certaines améliorations, une maison plus saine. J'aperçus d'une des fenêtres, un parc en merveilleux état, les arbres ayant repris une seconde jeunesse. Tout ceci se résumant en un meilleur entretien.

Je ne savais pas vraiment où chercher ce Viktor. Mon intuition me guida au rez-de-chaussée où j'appelai d'une voix forte le prénom de notre majordome. J'essayai d'ouvrir plusieurs portes où je découvris un certain nombre de chambres et salles de réceptions avant de découvrir Viktor dans la pénombre d'une chambre particulière.

"Que désirez-vous Ma Dame ?
- Longinus n'a pas d'autres vêtements que son armure. Il aimerait avoir quelque chose de plus confortable. Je pensais qu'un pantalon de cuir moulant et une chemise pourrait lui aller à ravir si bien sûr vous avez quelque chose de ce genre dans le Manoir.
- Bien sûr Ma Dame, attendez ici un instant, je vous apporte cela sans plus attendre."

J'attendis donc dans le couloir, les rideaux fermés laissant le lieu dans une ambiance de nuit permanente. Viktor ne fut pas long et apporta une tenue complète pour le Maitre des lieux ainsi que des chaussures pour moi-même. Après m'avoir complimenté sur ma tenue, je pris congé et regagnai la chambre à coucher.

"Viktor m'a donné ceci pour vous. J'espère que cela va vous plaire, puisque c'est ma personne qui lui a suggéré la tenue."

Après avoir déposé ses vêtements près du lit j'enfilai la paire d'escarpins noirs.

Lyssena accepta d’aller quêter pour me trouver des vêtements. Elle ne manqua cependant pas de m’en rendre redevable, ce dont j’avais l’habitude avec elle. L’un de ses nombreux charmes.

Je m’approchai de l’immense fenêtre en attendant, tirant les lourds rideaux. Une lumière cristalline s’engouffra immédiatement dans la pièce, me rappelant qu’il était déjà tard. Je fus alors saisi de voir l’état du petit parc qui servait de jardin : de grands arbres qui avaient repris du feuillage, et même une petite fontaine aux ondines sculptées dans la pierre.

Je me demandais comment Viktor avait pu réussir cet exploit quand Lyssena revint, portant un pantalon et une chemise. Elle me fit comprendre que le choix était sien, et qu’il valait mieux que j’apprécie.

Je saisis donc d’abord le pantalon, tentant alors de l’enfiler. J’eus un peu de mal, mais parvins finalement à le mettre.

« Il est un peu serré, ce n’est pas évident pour le combat... Cela dit vos goûts sont toujours aussi bons. »

Oui cela m’allait bien. Je mis la chemise fine en soie noire, avant d’attacher ma ceinture et mes sabres. Je me dirigeai alors vers l’une des deux grandes armoires, pour y mettre mon armure.

Je me tournai alors vers mon amante :

« Dîtes moi Lyssena, je pense qu’il vaudrait mieux voir mon contact à la tombée de la nuit. Que diriez-vous d’aller déjeuner ? Je connais un restaurant Oranien très bon près du port.»

Je m'amusai à regarder Longinus enfiler son pantalon moulant. Il finit par réussir et le résultat était très satisfaisant. En effet, ses fesses légèrement rondes étaient mises en valeur sans être vulgaire. Arriva ensuite la chemise de soie qu'il boutonna avec négligence laissant le dernier bouton du haut libre.

Il me complimenta pour mes goûts vestimentaires et me proposa ensuite d'aller manger dans un restaurant Oranien qu'il connaissait.

La cuisine à base de poisson crue était quelque chose que je n'avais expérimenté qu'une seule et dont mes papilles avaient gardé un très bon souvenir. Comme quoi certaines cultures se révélaient vraiment intéressantes.

"Et pourquoi pas, je n'ai eu qu'une seule fois l'occasion d'avoir le plaisir de gouter à cette cuisine. Si vous êtes meilleur connaisseur vous allez pouvoir me guider."

Après avoir enfilé un châle sur mes épaules, je sortis de la chambre pour me diriger vers la sortie du Manoir suivi de près par mon ami Longinus.

Lyssena sembla enchantée par l’idée. Elle se couvrit, et ouvrit la marche. Je la suivis dans les couloirs du Manoir, qui semblait en effet avoir repris un coup de jeunesse. Nous croisâmes quelques charpentiers et menuisiers qui s’attelaient à la tâche dans l’entrée. Mais ce n’étaient probablement pas eux qui avaient remis en état le manoir, ils étaient juste un alibi pour rassurer le (maigre) voisinage.

Le parc quant à lui était en bon état, et l’herbe déchiquetée la veille était dans un état correct à présent. Le soleil tapait assez fort, mais la bise marine était agréable.

J’offris alors mon bras à Lyssena :

« La journée est plutôt belle, même si le soleil ne sera jamais aussi éclatant que sur Nosval. »

Nos pas se dirigèrent vers la sortie de la ville. Pendant ce temps, Longinus me conta une pièce de De La Fonte. L'histoire d'une femme torturée entre son Amant et son Mari. Une bataille sanglante entre les deux hommes qui périrent et elle pleine de chagrin décéda de cette tristesse. De la pure tragédie. Il sut même me dire avec exactitude les paroles du mari lors de son retour de la guerre.

"Et dites-moi pourquoi n'y a-t-il point de rimes ?"

Le manoir s'approcha de nous jusqu'à arriver au portail, le crépuscule se dévoilait peu à peu offrant au ciel des couleurs chatoyantes et dégradées dans une nuit qui commençait à naître.

Mon compagnon et moi allions sortir ce soir au théâtre et mon Amant me demanda si je savais quels vêtements porter pour le divertissement.

Je lui répondis, ma main caressa machinalement son bras sous le tissu de soie.

"Et bien une robe de soie discrète, quelque chose d'agréable."

Après avoir traversé le parc qui s'était encore amélioré depuis notre départ en fin de cette matinée nous arrivâmes à l'entrée. Passant la première, je pénétrai dans le hall d'entrée doucement éclairé par les dernières lueurs du jour. Viktor se tenait en face de nous comme prévenu de notre retour.

"Messire, Ma Dame avez-vous passé une agréable journée ?
- Ma foi ce fut sympathique et très enrichissant. Dites-moi auriez vous sous la main des vêtements pour deux personnes de la société qui désirent aller au théâtre ?
- Je vais voir ce que je peux faire pour satisfaire à votre demande. Vous pouvez monter si vous le désirez. J'irai vous apporter tout ceci dans vos appartements."

Lyssena me posa la question très juste de pourquoi la pièce n'était pas écrite en rime. Je pus lui répondre:

"De La Fonte fait partie d'une nouvelle génération d'auteurs qui rejette l'idée d'un code de versification imposé. Pour lui les vers n'ont pas besoin d'être rimés pour apporter la beauté et relever la profondeur du texte. Au contraire, rester concentrer sur cette futilité des rimes casse le rythme et éloigne l'œuvre du publique, au lieu de la rapprocher. C'est là son avis, que je ne trouve pas dénué de sens."

Alors que nous nous apprêtions à franchir les grilles, une douleur lancinante me saisit au cou, et à la poitrine. La sensation ne dura qu'un instant, et je me retournai pour voir si quelqu'un nous suivait. Non, pas à priori.

Lyssena ne sembla pas s'en rendre compte et répondit tout en touchant mon bras qu'elle voulait une robe en soie discrète et agréable. Autrement dit qui serait parfaite pour notre retour au Manoir le soir, quand nous aurions plus d'intimité...

Nous entrâmes dans la demeure qui avait été rajeunie dans la journée, et qui offrait à présent une vue des plus délectable. Viktor nous attendait, et ce fut l'elfe qui en maîtresse de maison lui demanda des vêtements pour la soirée. Je saluai l'homme, ou plutôt la créature, puis nous montâmes les escaliers de marbre. Nous nous rendîmes dans nos appartements, après avoir arpenté un couloir lui aussi remis en état.

"Et bien, la maison a repris de son charme on dirait bien."

Je me dirigeai vers elle, puis saisis sa main pour y déposer un baiser. Un baiser qui figurait de la suite des événements, un peu plus tard dans la soirée.

"Et vous n'avez rien perdu du votre."

Viktor ne tarda pas à nous apporter les atours demandés, et nous pûmes nous changer, dans la même pièce. L'expérience de Nosval nous avait rapprochés bien au-delà de la bienséance...