L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Niestim
MessagePosté: Mer 17 Mar 2010 15:55 
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Niestim


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C'est à l'orée de la forêt que se trouve Niestim, la ville des dryades, construite à partir de petites maisons de bois, sur les branches et les racines des hautes plantes de la forêt de Sarnass.

Vous y trouverez de la lumière diffuse semblant émaner des rues et des maisons elles-mêmes, il n'en est rien, elle émane de la forêt elle-même, ce qui n'en est pas moins étrange.

Vous trouverez dans la ville même :

- un marchand d'armures naturelles (écorce, lianes, feuilles,...) jusqu'au lvl 30 (prix de KK, à verser au temple en face de la boutique)
- un marchand d'armes naturelles (épée en branche épineuse, bâton de combat, arbalète en bois, arc...) jusqu'au lvl 35 (prix de KK, à verser au temple à côté de la boutique)
- un temple dédié à la divinité terrestre (représentée comme une dryade obèse, symbole de la luxuriance et de la fécondité)
- une boutique de magie. (vendant les sorts de terre, de lumière et d'eau, prix de KK)

Reprise du matériel à 1/4 du prix (tarif KK). L'argent est versé en pierres précieuses, utilisables sur tout Sor-Tini mais nécessitant un passage au bureau de conversion de Mariasin pour être converties en yus.

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Alors il y a une règle que je veux que vous observiez pendant que vous êtes dans ma maison : Ne grandissez pas. Arrêtez, arrêtez dès cet instant. Wendy dans "hook" (petit hommage à Robin Williams)
Pour toute question: Service d'aide
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 Sujet du message: l'accueil
MessagePosté: Mer 12 Mai 2010 10:02 
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A peine avons-nous franchi les marques au sol délimitant l'enceinte de la cité que nous sommes abordés par une créature toute verte chutant littéralement devant nous: une dryade.

"Bienvenue, étrangers !" nous dit-il de sa voix hyper-aigüe.
"Tersil, tu m'as volé mes étrangers, je les avais vu avant toi !" intervient une seconde créature, femelle ce coup-ci, tombant de la même manière, à quelques secondes de décalage.
"T'avais qu'à les accueillir avant moi alors ! Ils sont à moi !"
"Ce n'est pas vrai! Tu n'avais pas le droit !"
"Je leur ai souhaités la bienvenu en premier! Ils sont à moi! A moi, pas à toi !"
"Nous verrons ça avec le chef du clan !"

J'observe la scène qui dénote un certain comique, même si je ne comprends pas tout de l'affaire. Cependant, très vite au long de leur dispute, il s'avère qu'ils parlent de nous comme d'une prise les appartenant, et mon épée commence à me démanger violemment.

(Ne te sens pas offensée comme ça. Ils se disputent l'honneur de vous avoir dans leur demeure.)
(Et ils vont se disputer longtemps encore ?"
(Tant que quelqu'un n'aura pas tranché la question."
(On va régler le problème, alors.)

Je descends du dos de ma monture pour me mettre à la hauteur des deux créatures. Elles ont l'air jeune, toutes les deux, des enfants sans doute. Mon soudain mouvement les fait taire tandis qu'ils m'observent de haut en bas et de bas en haut. Finement musclés, leurs corps dénotent d'une vie faite de course, de chasse et de survie à travers un milieu difficile. Leurs visages est assez rond et dégagé de toute mèche. Leurs cheveux, semblables à de l'herbe drue poussent raide sur leur crâne. Enfin les deux ont des grands yeux vert-brun. Ils sont vêtus de tissus proche de l'écorce ou de feuilles, je ne saurais le dire. Enfin, ils vont pied nus, chose particulière sur un sol aussi irrégulier que celui de la forêt.

"Ne vous disputez pas ainsi. Il suffit que chacun de nous suivent un de vous deux. Ainsi vous auriez tous les deux un étranger juste pour vos parents."

Les deux êtres se regardent, l'air surpris, ne sachant plus trop où se mettre. Ils me regardent intrigués, j'ignore si c'est parce que j'ai parlé leur langue ou parce que ma solution leur paraît incongrue.

"Vous parlez la langue du peuple?"
"Je parle la langue du peuple."
"Et lui, parle-t-il la langue ?"
"Je parle votre langue."

Les deux jeunes se regardent avec un étonnement mêlé de crainte. Puis soudain, la seconde éclate :

"Archénia l'avait prédit ! Il faut les emmener au village. Tu prends celui à cheval, je la prends !"

Elle se retourne vers moi et m'enjoint de remonter sur mon cheval et de lui laisser les rennes de ma monture. Tersil fait de même avec celles de la monture de mon père. Nous nous laissons guider à travers de courts sentiers de forêt jusqu'à la ville. L'ambiance est à la fête, des lumières viennent éclairer cette longue nuit, rendant le lieu brillant et chaleureux. Des dryades par centaines nous entourent pour toucher nos chevaux, et nos pieds, n'arrivant guère plus haut. Les deux enfants, de leur voix de flûtiaux font écarter la foule, nous menant adroitement à travers leur peuple. Ils se dirigent droits, sachant manifestement où ils veulent se rendre avec nous.
Ils nous conduisent ainsi devant un petit bâtiment à l'écart de la foule. La petite bâtisse en bois repose sur un mur de bois semblant fait d'une seule pièce. Je retiens tout juste un cri d'étonnement quand je réalise que loin d'être un mur fait de main de dryade, il s'agit d'une racine, grande comme un sindel à cheval. Je jette alors un coup d'oeil derrière moi et réalise que, loin d'être exceptionnelle, toutes poutres, voies et artères qui traversent la cité sont faite comme celle-ci, qu'ils soient branches basses ou racines, ils ne sont qu'une petite partie de géants qui nous dominent de toutes leur hauteur. Jamais la main de l'elfe ne pourrait les détruire ni les abattre, ils sont trop grands, trop lourds, trop puissants.
Les petits se sont rués dans la hutte en nous laissant dehors, je jette un coup d'oeil à mon père qui n'a pas spécialement l'air ravi de la situation, mais qui se tait et attend, soumis.

"Petite mère... Tu avais raison! Ils sont venus."
"Les étrangers sont venus? Vous êtes certains ?"
"Nous les avons pris avec nous. Ils sont à nous, petite mère... Et ils parlent la Langue !"
"Voilà bien longtemps que nous n'avions pas vu ça. Laissez-moi les voir."

Sort alors de la cabane une autre dryade, plus vieille que les deux autres. Elle se tient debout comme un vieil arbre se tient debout, droite mais plein de noeuds quand même. Elle nous regarde tous les deux pendant un long moment de silence que nul ne vient briser.

"Qui êtes vous, étranger ?"
"Je suis Lothindil, gardienne de Yuimen venu trouver la sagesse en ces lieux."
"Mon nom est Héramë, ancien gardien."
"Où avez-vous appris à parler la Langue du peuple."
"La forêt nous l'a soufflé durant la nuit."

J'ignore d'où vient cette réponse, mais avant d'avoir pu la retenir, elle était déjà sortie. La vieille femme me regarde alors et hoche la tête de bas en haut.

"La forêt vous envoie donc. Revenez me voir demain, aujourd'hui, allez faire la fête. Le peuple vous attend."

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 Sujet du message: Fête ...
MessagePosté: Jeu 20 Mai 2010 00:56 
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J'ai connu de nombreuses fêtes dans mon enfance et mêmes quelques-unes d'un peu plus loin lors de mes nombreux voyages, mais rien qui ne ressemble de près ou loin à celle-là. Quand nous rejoignons le centre du village, moult dryades sont assis en tailleurs en plusieurs lignes, se tenant la main en se balançant de gauche et de droite. Ils prononcent un chant étrange et lancinant qu'Anouar ne se donne pas la même de me traduire. A les voir ont dirait un rituel de certains temples de Yuimen, mais les frissons qui parcourent ma peau au fur et à mesure du chant me dit qu'il en va d'une toute autre magie plus primitive et plus animale que celle de mon monde d'origine.

Poussés par les enfants, nous rejoignons le bout d'une file et tentons d'imiter les dryades de la rangée du mieux que nous pouvons. A peine ai-je mis ma main dans celle de la jeune dryade femelle qui se trouve à coté de moi que le frisson s'intensifie. Dans ma tête, Anouar semble approuver notre geste, mais à la fois le redouter, elle donne l'impression d'une grande inquiétude mêlée avec étrangeté d'un profond calme rassuré. Mon père semble trouver le contact avec le jeune à coté de lui nettement plus désagréable. Plus nous restons, plus ma peau se met à piquer, comme si une force passait d'une personne à l'autre. Tête droite, je n'ose pas regarder ma main, faisant comme les autres, pourtant j'ai l'impression de connaître cette sensation, mais en moins concentrée et ce depuis très longtemps.

(Tu as raison, tu connais cette sensation. Regarde !)

Je ferme les yeux et jette un pont spirituel avec ma faera, me regardant comme elle me voit. Ce que je vois m'effraye au plus haut point : ma peau verdit à vue d'oeil, des vagues brunes courent sur mes bras, traversant mes épaules se rependant dans mon corps entier par la suite. Je retiens un cri, mon corps tout entier est entrain de se fondre dans le Peuple dryade sans se rebeller. A coté de mon être, le corps de mon père ne fait qu'encaisser les vagues brunes sans pour autant les accepter, sa peau reste d'un gris argenté magnifique tandis que le mien vire peu à peu au vert émeraude.

(Regarde mieux encore.)

Anouar dirige son regard vers mes tatouages, prenant de l'altitude. Je supporte pas quand elle fait, elle me donne la nausée, ce qui se traduit par de brefs soubresauts de mon corps en-dessous de nous. Mon bras droit, sous ma protection métallique, se met à briller intensément à l'endroit de mes tatouages, mon tatouage de la nuque fait de même. De l'altitude prise par ma faera, on dirait que j'ai un halo qui m'entoure et m'enveloppe d'une lumière vert-brunâtre parfaitement affolante et pourtant, je continue de me balancer en regardant les fluides passer d'une main à l'autre comme mû par le chant et le mouvement lent et répétitif.

Je réintègre mon corps et ma vision propre, sachant au moins à quoi ressemble ce que je vis, juste à temps pour pouvoir voir devant moi au moment où la masse se lève, m'entraînant avec elle. Nous ne formons maintenant plus qu'une seule chaîne composée d'une bonne centaine de membres, le chant n'a pas stoppé pour si peu. Nous nous laissons entraîner vers une souche géante coupée nette, lissée, sans la moindre trace de pourriture. Pas moins d'une bougie par personne, nous et les enfants compris, trônent sur le reste de tronc en attendant qu'on les prenne. Elles sont courtes, bien plus petites que les chandelles qu'on trouve traditionnellement sur Yuimen, emplissant une petite coupe tenant dans le creux de la main des plus jeunes dryades ayant participé au chant.

(((>>> vers la forêt)))

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 Sujet du message: Réveil
MessagePosté: Mar 1 Juin 2010 06:51 
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Je m'éveille difficilement comme après un long coma. Dehors il fait jour, je suis dans une cabane que je ne connais pas. Je vais pour me lever et prendre mes armes, soudain inquiète, mais je suis attachée à une planche horizontale par de lourdes sangles.

"Reste couchée, il paraît que c'est mieux pour toi."

Sanglée comme je le suis, je ne peux même pas bouger la tête, douloureuse d'ailleurs comme si j'avais reçu un coup de marteau sur le crâne. Je suis attachée au front, aux épaules, aux poignets et aux chevilles. Je sens, mais sans être certaine, des bandages sur le bout de mes doigts. Je frisonne, l'impression désagréable d'être momifié et donc déjà morte.

"Que s'est-il passé?"
"Nous l'ignorons, je n'ai jamais vu ça."

Je fouille dans mes souvenirs à la recherche de cette voix que j'ai l'impression d'avoir déjà entendu, mais la tête me fait trop mal et cette action m'épuise. Je cherche à défaut le contact avec Anouar, peut-être qu'elle saura, elle. C'est elle qui vient toucher mon esprit en m'expliquant qu'elle n'avait vu de chose pareille qu'une seule fois et c'était avec Leona. Elle fait ressurgir petit à petit les détails de la cérémonie dans ma mémoire, y compris la peau qui devient verte et les tatouages et surtout le jeune dryade.

"Comment va Stirka?"
"Je vais bien, Lothindil. Mieux que toi en tout cas."
"Comment connais-tu mon nom?"

Mon mal de tête est entrain de passer et je recommence à avoir les idées claires.

"Tu me l'as transmis. Tu m'as transmis pas mal de choses de toi, il faut dire."

Il passe au-dessus de ma tête un bras vert, orné d'un tatouage noir en forme de lierre que je ne reconnais que trop bien, car étant le mien.

"Que s'est-il donc passé?"
"Tu ne veux pas boire avant?"

Ma soif de comprendre dépasse de loin ma soif biologique, mais il est vrai que j'ai la gorge sèche, comme si je venais de traverser le désert.

"Oui, s'il te plaît."

Mon père vient desserrer la courroie qui me tient la tête et m'aide à me redresser. Je retiens de justesse un cri, je suis couverte, de la tête au pied, par des bandages. On dirait une momie des légendes anciennes, ou un blessé grave de l'hospice de Tahelta. J'ignore d'ailleurs ce que je préfèrerais que ça soit au final. Me croyait-on déjà morte? Ou suis-je gravement blessée?

(Ni l'un, ni l'autre... Tu as juste fait une réaction particulière.)

Autour de moi, seule trois personnes sont là : mon père, Stirka et la vieille chez qui les jeunes m'ont emmené à notre arrivée. C'est d'ailleurs elle qui vient répondre à mes interrogations avant que j'ai le temps de les poser.

"Tu n'es ni blessé, ni morte, rassure-toi. Mais je me disais qu'il valait mieux pour toi te protéger du soleil, je ne savais pas comment ta peau réagirait."

Stirka m'apporte un verre de je ne sais quoi, rafraichissant que je me presse d'avaler. Le liquide à un goût particulier, mélangeant celui des baies et des épices pour en former un que je n'avais jamais senti auparavant. La boisson me réveille et achève de clarifier mon esprit qui demeurait fortement embrumé.

"Qu'est-ce qu'elle a ma peau? C'est à cause des tatouages?"

Les trois se regardent sans savoir quoi faire ni quoi répondre, manifestement dérangés par je-ne-sais pas quoi qui sent pas franchement bon pour moi. C'est mon père qui prend la parole en premier, la voix tremblante légèrement :

"Ce ne sont pas les tatouages le problème, enfin pas le seul problème."

Il ôte la lanière de mon bras gauche et commence à dérouler les bandes qui couvrent ma peau. Il n'a pas besoin d'en ôter beaucoup pour que je pousse un cri effrayé : le gris argenté de ma peau à laisser place à un vert émeraude ou presque, avec quelques reflets gris.

"On ignore si c'est temporaire ou non."

J'ai dû mal à réaliser ce qui m'arrive, je suis devenue une elfe verte, plus grise. Mon aïeul continue à remonter le bandage sur mon bras, le reste n'est pas mieux que la main. Bientôt, je vois les dessins du bras de Stirka apparaître sur mon bras à la place des bandages. Ce n'est pas une Taurion que je suis devenue, mais bien une dryade. Dégageant ma main de celle de mon père, je touche mes cheveux et les balance devant mes yeux. Je souris en voyant mes touffes grises, brunes et vertes mais surtout la douceur de vrais cheveux et pas d'herbes drues.

"Ca va?"

J'ai dû mal à décider si je dois prendre ça avec colère, honte ou joie et part dans un rire nerveux qui effraye mes hôtes et provoque l'incompréhension de mon père vu son regard limite inquiet. J'ôte moi-même les sangles qui me comprime le corps et me redresse complètement avant de me lever. Plus pour cacher que pour comprimer, les bandes tiennent mal et je me presse de les enlever, me retrouvant très vite nue devant un trio pour le moins médusé. Avec un peu de réflexion, le changement me convient tout à fait, j'ai gardé ma forme et ma taille d'elfe grise, tout en pouvant renier le fait d'être une Sindel. En quelques bonds, pieds nus sur le sol de terre de la cabane de la vieille, je me dirige vers le miroir. Mon apparence me plaît finalement, je ressemble à rien, ni elfe grise, ni dryade, ni un simple mélange des deux finalement.

"Il ne fallait pas s'inquiéter comme ça. Je vais très bien finalement."

En quelques bonds de plus, toujours sous le regard ahuri des trois autres personnes, je récupère mes vêtements et ma cape avant de m'en vêtir, gardant juste mes pieds nus, pour plus de simplicité.

"Et maintenant, que se passe-t-il pour la suite?"

Je me suis rassie sur la planche qui me servait de lit et commence à rouler les bandes avec lesquelles on m'a protégé le corps en attendant que les autres bougent. Il s'en faut de quelques minutes avant qu'ils retrouvent vie et prennent des sièges pour me rejoindre.

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 Sujet du message: Décision
MessagePosté: Mar 1 Juin 2010 08:03 
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La vieille regarde le jeune mage de la forêt avant de se tourner vers moi en soupirant.

"Si j'étais toi, je ne serais pas aussi enthousiaste, Lothindil."
"Je sais, je dois mourir pour renaître, est-ce cela que vous craignez?"

J'ignore pourquoi, mais l'idée de mourir pour la forêt n'est pas déplaisante. Je sais que je dois le faire et que Yuimen ou une autre force me protègera quoiqu'il arrive. J'ai l'impression d'avoir absorbé une partie non-négligeable de la pensée dryade en plus de la couleur de peau et des tatouages.

"Nous ne le craignons pas, mais toi tu devrais le redouter. Tu as le droit de refuser, tu sais."
"Elle ne refusera pas. C'est pour cela qu'elle est ici."

C'est bien mon père ça, ainsi il était donc au courant et c'est pour cela qu'il redoutait cette forêt.

"Jamais une étrangère a passé cette épreuve. Déjà pour le peuple, rare sont ceux qui reviennent."
"Tu te trompes, Stirka. Nos légendes anciennes parlent d'une elfe grise à l'aube de ce monde qui serait devenue une magicienne de la forêt."
"Leona, c'est à cause d'elle que je suis ici."
"Que veux-tu dire?"
"Elle est de retour et elle utilise son savoir pour détruire votre monde."
"Ainsi les rumeurs de plantes carnivores attaquant les elfes sont vrais."
"De quoi parles-tu petite mère?"
"Durant ton absence, des plantes ont attaqués les villes des plaines. Les autres nous mettent ça sur le dos."
"Me suivrez-vous si je pars en guerre contre elle?"
"Moi oui, mais le peuple ne suivra qu'un magicien, pas une étrangère."

Nous nous tournons alors vers le jeune magicien, celui-ci se lève, manifestement effrayé par la proposition que je viens de lui faire.

"Sans moi, étrangère. Je ne suis pas un mage de guerre, je suis né pour la paix."

Mon père se lève alors et lui pose la main sur l'épaule avant de lui dire quelque chose à l'oreille qui le calme instantanément. Il se tourne alors vers moi et me fait un bref signe de la tête. Une lueur de peur ou de résignation passe dans ces yeux tandis qu'il me regarde, donnant malgré tout son approbation.

"Il me faut donc devenir magicienne de votre forêt pour compter sur votre soutien, peuple de la forêt?"

Le silence qui suit ma déclaration est plus parlant qu'un cri à mes oreilles. Depuis que j'ai entendu le chant avant d'entrer dans la ville je sais ce que je dois faire et le silence du peuple vient le confirmer. Je regarde alors la vieille et hoche la tête d'un air déterminé.

"Que dois-je faire?"
"Tu devras partir nue dans la forêt, avant la tombée de la nuit. La forêt te guidera à partir de là."
"Nue? Sans arme, sans rien?"
"Totalement nue. Tu dois te vouer à la forêt de toute ton âme et lui faire confiance, quoiqu'il arrive. Peut-être qu'une petite voix viendra t'aider, comme ça a été le cas pour d'autres."

(Une petite voix?)
(Oui, comme la mienne, t'en fais pas trop pour ça...)

Sans autre forme de cérémonie, je me dévêts et plie mes vêtements sur le lit sans faire plus attention aux regards interloqués des trois autres personnes dans la pièce. Je n'ai jamais été pudique, l'éducation en grand dortoir y est pour quelque chose, mais là c'est pire encore, je me sens bien dans cette nudité comme si c'était naturel finalement d'être ainsi, plus que d'être vêtue.

"Tu es bien pressée. La nuit est loin d'être tombée et tu ferais bien de te reposer et de manger."
"La forêt pourvoira."

Sans le savoir, je venais de prononcer une maxime du Peuple dryade, signifiant qu'on s'en remet à la fatalité et au destin. Le jeune dryade se lève, c'est à ce moment-là où je m'aperçois qu'il s'est vêtu depuis la veille, sa tunique de feuille contrastant avec ma nudité. Il s'approche de moi et ôte son collier fait de minuscule morceau de bois percé. Se mettant sur la pointe des pieds, il vient attacher la ficelle à mon cou en murmurant quelques mots que je ne comprends pas, mais devine comme étant une bénédiction.

Mon père me salue simplement, m'encourageant en contrôlant sa voix malgré un apparent malaise. La vieille vient faire de même avant que je m'enfonce dans la forêt, sortant de la maison en chantonnant.

(((>> Forêt de Sarnass )))

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 Sujet du message: Attente
MessagePosté: Lun 18 Oct 2010 08:19 
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Nous entrons en trombe dans le village, père me tire à l'écart tandis que le village s'organise et que des armes et des armures sortent de nulle part. Manifestement, bien que pacifiste, le Peuple a appris à se défendre avec les années. Mon père me tire vers le bâtiment de la vieille, là d'où je me suis enfuie en direction de la forêt, nue, il y a déjà plus de 10 jours.

"On peut dire que vous arrivez à temps, jeune magicienne."
"Tréoria n'y est pas pour rien, soyez-en certaine. Où sont mes affaires ?"
"Dans le coin là-bas. Il ne manque que votre épée, mais elle arrive."

Il est plus simple de faire pousser des poils quand on est habillé que de s'habiller quand on est couvert de poils. Cependant, bien que travaillant à rebrousse-poil avec des vêtements pas spécialement amples, mon régime forcé de ces derniers temps m'a fait bien maigrir et j'ai finalement bien la place pour les poils dans mes vêtements. La seconde difficulté, c'est de faire passer mon pourpoint à travers ma chevelure végétale, mais, à l'aide de mon père, j'y arrive.

C'est finalement une bonne demi-heure plus tard que je me retrouve en tenue, prête à lutter. Astinor a quitté l'enveloppe charnelle de la panthère et je me surprends à penser que sa présence physique va me manquer. Avec une maîtrise particulièrement impressionnante, la vieille parvient à faire rentrer une Astinor grondante dans ma lame de cristal qui se met à vibrer au point que j'ai peur qu'elle éclate. Ma contemplation des gestes de la dryade est interrompue par l'arrivée d'Anouar.

"Ce n'est pas le gros de l'armée. Une troupe de 500 à 800 personnes maximums. Créatures végétales, des créations de Leona manifestement, gobelins, quelques orques et quelques trolls. Armes classiques, peu voire pas d'archers. Ils seront sur la ville dans moins d'une demi-heure."
"Et où est le gros de l'armée ?"
"A une journée de marche à l'Est. Ils se dirigent droit à travers la plaine de Misraïn."
"C'est donc une diversion que nous avons là. Taille et composition de l'armée principale ?"
"Dix milles têtes au bas mot, possiblement le double. Humain, créatures de plantes, gobelins, orques, trolls, cavaliers. Siril est à leur tête."
"Quel est l'objectif ?"
"Très simple, ma fille. Ce sont les fluides qu'ils visent, ils veulent attaquer Tahelta, comme ils l'ont fait à la mort du Roi."
"Commençons par s'occuper de la diversion puis coupons droit vers les fluides. En rameutant un maximum d'elfes gris au passage. Les prêtres de lune vont enfin pouvoir nous montrer de quoi ils sont capables."
"T'as un plan ?"
"A mon avis, ils nous pensent toujours à la cérémonie. Donc on va jouer l'absence et la surprise."

Très vite, sortant de la cabane, vêtue et armée de pied en cap, mon pendentif brillant à mon cou, je dispense mes ordres, que les dryades exécutent aussitôt. En quelques minutes à peine, le village est silencieux et aucune dryade n'est visible. Hommes, femmes, enfants ont disparu de ma vue. Je sais cependant que si les plus faibles -les enfants trop jeunes et les vieux trop vieux - sont partis se réfugier dans la forêt même, les autres sont là, attendant mes ordres. Pour ma part, je m'installe confortablement, sur la place principale, et commence à jouer aux osselets avec mon père, nos armes posées négligemment à coté de nous. Anouar pour sa part veille à l'entrée du village, m'avertissant mentalement de l'avancée du groupe que nous allons affronter ; la faera de mon père suivant l'autre troupe.

(Ils sont là.)

D'un simple signe de tête, je préviens mon père de la nouvelle, il hoche la tête en retour et nous continuons simplement notre partie. Les sons commencent à s'approcher de nous et je parviens à distinguer des voix à travers le brouhaha.

"Elle avait raison la chef. Y a personne."
"A nous le pillage, on va être riche, puis on rentre à Pohélis."
"Dommage, pas de gens, pas de viol !"

La tête du groupe, des gobelins et des orques, finissent par pointer leurs pifs abominables sur la place et tombent nez à nez en face de deux elfes gris, mon père et moi, entrain de converser et de jouer aux dés et aux osselets comme si de rien n'était.

"Ah, vous êtes enfin arrivés."
"Je la veux la belle plante. Laissez-moi m'occuper de son corps vivant !"
"Aucune politesse ces orques."
"Non, vraiment aucune."

Sans nous écouter, les deux orques de tête se ruent, sabre au clair, sur nous. Nous nous levons alors et sortons nos deux armes, mon père se bat pour sa part avec une magnifique claymore à deux mains qui fait bien deux pieds de long de plus que mon épée de cristal. Mais c'est bien mon arme qui me sort un hurlement de colère tandis que je l'extrais de son fourreau, le signal est donné aux dryades....

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 Sujet du message: Première bataille de Niestim
MessagePosté: Lun 18 Oct 2010 12:28 
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Les premières flèches du peuple viennent voler tandis que les deux premières têtes font de même. Les orques ne s'attendaient manifestement pas à une résistance de ce type-là et nous comptons bien en profiter. Hurlant, nous fonçons dans le tas, suivis par une masse de dryade issus des maisons et de la forêt alentours. Les troupes adverses se retrouvent, durant quelques secondes, hébétées devant cette réaction pas franchement prévue. Mais tandis que les suivant meurent déjà, ils réagissent et commencent à utiliser leurs armes. Le crépuscule est soudain éclairé par une lueur rouge, ils sont venus incendier comme j'ai moi-même cramé leur campement sur Verloa. Loin de ressentir de la peur, c'est bien le sentiment de toute puissance et d'être la main vengeresse de Yuimen qui m'envahit, transformant toute peur en haine profonde.

"PAR YUIMEN ! PAR TREORIA !"

Mon cri est repris par les dryades qui sautent littéralement dans le flot des troupes d'Oaxaca qui envahissent le village. Un héraut en face reprend mon cri à sa façon dans sa langue atroce que je ne comprends que trop bien grâce à Anouar :

"Pour Thimoros et Oaxaca !"

S'il motive ses troupes, c'est que c'est une cible intéressante. Creusant dans la masse en sa direction, j'use de mon épée et de mes sorts mineurs, n'ayant pas envie de blesser un allié dans ma folle remontée. Dans la foule et les mouvements, je remarque à peine qu'il y a diverse compagnie dans cette attaque. Que tous, orques, trolls ou gobelins sont marqués à la peinture en fonction de leur appartenance. Visage rouge, main blanche, ligne bleues sont les principaux et les hideux drapeaux qui semblent fait de chair humaine reprennent ces couleurs.

"Abattez les drapeaux !"

J'ignore si j'ai été entendue ou pas et je décide de me diriger vers le porte-étendard le plus proche, c'est un rouge à défaut de localiser le hurleur du départ. Les plaies sur mon corps sont déjà abondantes, mais superficielles et il me faut lutter comme un fauve pris dans les flots d’une rivière tumultueuse. Une image me terrasse alors et me laisse abattue quelques secondes : les enfers et la marée mort-vivante qui nous avait séparés, Bogast, le môme et moi-même du groupe d’aventurier. Les créatures autour de moi en profitent pour me submerger et je ne dois qu'à mon instinct de survie et à une nuée d'épieux poussant à grande vitesse autour de moi de ne pas avoir fini avec une lame plantée dans le dos ou dans le cou. Une douleur très vive, conséquence de la lame qui vient de m’ouvrir profondément l’épaule gauche, me réveille de la vision infernale et me conduit à trancher net la tête de l’orque qui a osé me la faire.

N'hésitant plus, consciente du danger que peuvent représenter une dizaine d'adversaires assez faibles, je me remets à faucher où je peux, laissant le moins d'occasions possibles à mes adversaires de franchir mon cercle de protection. Malgré mon acharnement, le nombre et la fureur de mes adversaires parvient jusqu'à moi et je peux sentir leur lames de mauvaise qualité couper ma peau autant que mes vêtements. Je continue à frapper tout autour de moi, lucide de l'erreur que j'ai faite en m'enfonçant seule dans la masse adverse au lieu de rester en périphérie où je pourrais sortir et où d’autres pourraient me protéger.

(Déchaine la puissance de la terre, c'est ta seule solution.)

Je suis débordée de partout par la foule pas tout à fait humaine, où des plantes carnivores à plusieurs têtes se promènent, mordant tout ce qui passe à leur portée, orques, gobelins ou dryades. Je tranche d'ailleurs une de ces plantes, la faisant choir au sol, mais elle est à peine tombée que deux gobelins viennent prendre sa place. Décidant d'écouter ma faera, je lève mon bâton et l'abats sur le sol, déchaînant les fluides de mon corps et laissant les vagues d'énergie prendre de l'amplitude. Je soulève et abaisse mon arme magique au rythme des tambours de guerre toujours joués par la forêt et par les orques au loin. Autour de moi, c'est l'hécatombe. Rares sont les créatures encore debout, qu'ils soient dryades ou oaxienne d'ailleurs.

Devant la puissance de ma magie, les hurlements de guerre se sont mués en cri de douleurs et de rage. Deux drapeaux sont tombés, ainsi que des dizaines de créatures. Les dryades sont aussi hébétées par ma puissance que nos adversaires ou moi-même. Je n'avais pas employé cette magie depuis la bataille sur Verloa où nous avions dû fuir et je n'avais pas fait attention à cette puissance alors.

"Pour Yuimen et Treoria !"

Mon cri de guerre résonne dans le village, sortant tout le monde de sa torpeur et relançant le combat dans toute sa violence. Les dryades debout vers la place où nous étions avec mon père au début du combat me rejoignent et nous partons à l'assaut, hurlant et frappant comme des bêtes. A cet instant, nous agissons comme les monstres qui nous attaquent avec la même fureur et la même violence. Seul compte le meurtre et la victoire, il n'est plus question d'honneur ou même de vengeance dans aucun des deux camps. Loin des salles d'entraînement de Kendra Kâr, les feintes, parades et autres techniques de combats semblent bien irréalistes. Il s'agit de frapper, de taper, de cogner, de meurtrir en évitant tant bien que mal de crever. Mon épée virevolte, tuant ou blessant à chaque coup ou presque, mais c'est aussi bien dû à ma maîtrise qu'au manque d'esquive des adversaires. Ma tunique verte est bientôt couverte du rouge brunâtre du sang des ennemis mélangés au mieux et au sang vert foncé de mes alliés.

En cette nuit, les morts s'accumulent, d'un coté comme de l'autre et la fatigue pèsent sur nous autant que sur nos adversaires, mais aucun des deux camps ne semblent prêts à battre retraite le temps d'un repos bien mérité. Soudain, la bataille cesse, sans qu'aucune des deux parties ne sachent réellement laquelle a rompu le combat la première. Chacun des adversaires se retire pour lécher ses blessures, non sans en distribuer quelques dernières en passant.

Une bonne dizaine de soigneurs dryades sortent de la forêt pour s'occuper des blessés. La bataille est loin d'être gagnée que déjà nous parvenons qu'à peine à trouver de la place pour nos blessés. La place fait office de charnier à ciel ouvert où des charognards viennent déjà profiter des corps.

"Ca va ?"
"Pas l'habitude de voir autant de civils impliqués. La moitié d'entre eux sont des récolteurs de fruits et savent à peine tenir leur arme. Et pourtant regarde-les... Ils veulent se battre à tout prix et ils me suivraient pour combattre au bout de leur monde voir plus loin. Comment les Dieux peuvent laisser faire de tels massacres ?"
"Les Dieux n'y sont pour rien, ma fille."
"C'est pourtant bien les Dieux qui m'ont envoyé ici pour assister à ce massacre."
"Jeune magicienne... Tu as vu Stirka, non... Si tu n'étais pas venue, le peuple ne se serait pas lever pour combattre et nous aurions perdu bien plus. Ne doute pas de ta destinée. La faute n'est ni aux Dieux, ni à toi, ni à nous. La faute est à la dame sombre."
"Leona aurait dû la tuer."
"Elle aurait dû en effet."
"Porte ton fardeau, pas celui de tes ancêtres, jeune magicienne. Leona était ce qu'elle était, tu n'es pas elle."

Tandis que le repas nous est servi, je fouille dans ma poche à la recherche des galets récupérés sur la rivière qu'Astinor avait déposés sur mes affaires avant la bataille. Prenant le tout à deux mains, je tends les pierres à la vieille.

"Je veux savoir ce que sont ces runes, vieille sage, ce qu'elles veulent dire et comment m'en servir."

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 Sujet du message: Communications
MessagePosté: Jeu 11 Nov 2010 16:33 
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La vieille dryade prend son temps durant le repas de m'expliquer le rôle de chacune des gemmes et ce que je pourrais en faire. Silencieusement, je l'écoute, tout en dégustant une soupe légèrement sucrée, semblant être faite de fruits. Etrangement, ce liquide semble avoir des vertus cachées car très vite mes tatouages se remettent à briller. Une fois le repas fini, je la remercie et m'écarte un peu du brouhaha des blessés, ainsi que du charnier, non sans ordonner aux dryades de reprendre les corps de leurs décédés au combat et de les mettre à l'abri dans la forêt. J'ignore tout de leur coutume en matière de deuil et j'espère qu'ils n'ont pas une durée trop longue, sinon tout est perdu.

L'aube est déjà bien levée quand je trouve le campement des orques, au-delà de la rivière du village, au-delà de la lisière de la forêt en fait. Je me trouve une position isolée du campement, à la fois proche des orques, mais pas trop non plus pour ne pas être vue. Une fois bien installée, en hauteur sur une branche d’arbre faisant facilement ma taille en épaisseur, je ferme les yeux et cherche les voix abjectes des orques. Tout en concentration, je parviens à isoler les sons des garzoks et de l’armée des dryades. Je mets bien dix minutes ensuite pour chasser les voix parasites et pour entendre une discussion intéressante pour moi. Les timbres, bien que rocailleux, ne résonnent pas comme ceux des orques à mes oreilles. Leur couleur dans mon esprit est cependant rouge comme le sang et la haine. De surcroît, l’intelligence de leur discussion ne correspond pas à un comportement normal pour des garzoks ou des sektegs. Ainsi, Siril et Leona n’ont pas assez confiance dans les troupes d’Oaxaca et préfèrent placer des humains à leur tête :

"Les troupes ont mangé. Ceux qui ont pu être soignés, l'ont été, ceux qui ne pouvaient pas ont été achevés."
"Nous sommes donc prêt au combat, nous retournons quand à l'attaque ?"
"Cette nuit, nous aurons alors l'avantage."
"Aucune crainte que ces lâches attaquent, tu leur laisses toute la journée quand même ?"
"Ils doivent enterrés leurs morts et soigner tout ceux qui sont encore vivants, ils en ont bien pour une journée complète."
"Mais chef, on ne ferait pas bien de les exterminer maintenant ?"
"Nous avons perdu plus qu'eux et si les verts ne sont pas un problème, restent les deux gris. Et nous serons plus puissants dans l’obscurité, les verts ne voient rien."
"Vous n'avez quand même pas peur de deux Gris, chef ?"
"Peur non. Mais ils sont puissants et dangereux. Ils doivent être la cible principale !"

(J'en ai assez entendu. Anouar, préviens mon père que les orques attaqueront dans la nuit au plus tard et dis-lui que j'arrive pour le repas de midi.)

Les paroles de ces orques étaient éloquentes, ils ont peur de nous. Imaginent-ils seulement qu'ils ont raison de nous craindre ? Pour ma part, je commence à jouer avec l’objet dans ma poche de droite. Au bout de dix bonnes minutes, je décide de vérifier quel est cette chose parfaitement ronde qui traîne dans ma cape et en tire l'orbe offerte par Yuimen de ma poche. Je la garde en main, plus pour Qu'aurais-je à dire à Yuimen ? Et pour quelle raison j'oserais le déranger. Si quelqu'un doit appeler, c'est lui, pas moi.

"Faites vite. S'ils atteignent les fluides pour le Naora c'est fini."

La surprise de la communication est telle que je manque de tomber à la renverse et de choir au sol, quelques mètres plus bas.

"Pas encore habituée à ce que je vois ?"

Un sourire se dessine alors sur le visage de Yuimen dans la boule de communication, un rictus manifestement légèrement moqueur.

"Non, pas habituée."
"Je suppose que tu es au courant qu'il y a une troupe sur Sor-Tini, envoyée par Leona ?"
"En effet. Arrivée par le fluide de Cisley d'après Anouar."
"Combien, quels types de bestioles ?"
"Cinq cents ici à Niestim, dix milles têtes au minimum vers les portes spatiales. Des garzoks, des trolls, des sektegs et des sortes de plantes pour l'essentiel."
"Aucune surprise de la part de Leona. File chercher des renforts auprès des elfes gris. Les dryades ne suffiront pas."
"Les dryades ne bougeront pas sans moi. Ils s'enfuiront dans la forêt et abandonneront leur village aux Garzok."
"Dis leur que Treoria a ordonné qu'ils partent au combat et que c'est ton père qui doit les y mener."
"Et pourquoi ils m'écouteraient ?"
"Tu es leur magicienne et ta voix ne peut être remise en cause. Je vais m'arranger pour que l'autre magicien reçoive les mêmes consignes, ça appuiera."
"Et je dis quoi aux elfes gris ?"
"Vu ta plaie à l’épaule, y a déjà eu un combat. Tu trouveras sans doute de quoi les convaincre sur le champ de bataille."
"Bon, bah j'y vais alors."
"Ne t'inquiètes surtout pas, mais file, le temps presse."

C'est sur ces mots que la conversation se coupe. Je me retrouve seule à nouveau, sur ma branche, les garzoks à quelques mètres à peine de moi, les dryades à quelques encablures dans l'autre sens. Je renonce à l'idée de sauter au coeur l'armée de Siril pour faire demi-tour et me ruer vers l'autre groupe qui m'attend.

Hissée sur une branche à mi-hauteur, à la hauteur d'un étage de maison maximum, je rassemble les dryades avant de m'adresser à eux :

"Dryades, préparez-vous au combat. Les Garzoks viendront piller vos foyers ce soir, si vous ne les tuez pas avant. Suivez mon père au combat, car tels sont les ordres de Treoria !"
"Et toi tu vas où ?"
"Les arrêter avant qu'ils viennent dans mon monde."
"Tu nous abandonnes déjà, magicienne ?"
"Nous nous reverrons, sur d'autres champs de bataille. Suivez mon père, il vous mènera à la victoire."
"Ecoutez-là, mes amis. Treoria m'a dit la même chose. Faites-nous confiance et vous retrouverez la paix de vos vies. Je ferais alors pousser des fruits et nous feront un grand festin. Mais la guerre nous attend pour l'instant. Si ce n'est pas nous qui allons à elle, elle fondra sur nous comme un Traok sur un cadavre. Aux armes mes frères ! Héramë, conduis-nous !"

Si ma parole seule s'avère discutable, ce n'est pas le cas de celle d'un magicien natif du peuple. Les rumeurs se taisent immédiatement et le Peuple va chercher ses armes en silence, résigné. Pendant ce temps-là, la vieille sage m'apporte un grand bol de soupe, la même que nous avons mangé à l'aube ou presque, plus salée cependant, sans doute due aux morceaux de poissons.

"Merci, Styrka."
"De rien. Dis-nous où sont les troupes ennemies, où nous devons te retrouver et fonce, le temps presse."
"Les troupes ennemies sont juste derrière la rivière sur la face sud du village, juste en-dehors des bois. Je pense qu'une attaque d'archer avec des flèches enflammées devrait mettre déjà le foutoir dans le campement, surtout qu'ils se reposent, ils comptent attaquer une fois la nuit tombée. Pour me retrouver, mon père sera où, écoute-le."
"A bientôt ma fille et fais attention à toi."
"Ca va, je dois juste affronter des elfes gris."
"Ils peuvent être pire que les garzoks, tu le sais."
"J'ai plus vécu avec eux qu'avec les garzoks. Ca ira."

Disant cela, je fais un détour par la place du village où des charognards se disputent les cadavres des orques qui trainent au sol. Je dégaine mon épée qui semble répugner autant que moi la vile tâche que je m'apprête à faire si j'en crois ses feulements. Sans l'écouter, je tranche deux têtes, une orque, une gobeline et ramassent des armes sans doute sans grand intérêt, mais prouvant bien l'origine des cadavres qui s'étendent devant moi. Ca devrait être des preuves bien suffisantes si les prêtres de lunes ne me croient pas.

Je traverse le village avec mes dépouilles en main et les armes dépassant de ma besace. Ne pouvant pas voyager rapidement ici, je hèle une dryade qui m'indique où je pourrais filer tout mon fatras en trop. Je me dirige à pas rapide vers la boutique, envahie de dryades cherchant des armes ou autre.

"J'ai des trucs à te vendre, frère, et c'est urgent."
"Passez, magicienne."

Je me dirige droit vers le comptoir, les gens s'écartant devant moi et y dépose tout ce que j'ai à vendre, soit deux bagues, un bouclier et une paire de bracelet de protection. Il me remet une quantité non-négligeable de pierres précieuses que je glisse dans ma bourse avant de quitter la boutique.

Plus légère, je me rends auprès de mon cheval sur qui je saute juste après l'avoir détaché juste avant de me ruer vers la plaine où nous avons croisé les elfes gris avec mon père en arrivant.


(((Je vends :
- Petite bague (force +28) : 2263yus
- Bracelet de protection (end+5) (E=1) : 163yus
- Bouclier à l'éffigie de la nature (5% renvoi de sort total et +10 d'endurance) (E=4) : 1575yus
- Bague (force+10 + magie+7) [E=1] : 915yus

total : 4916 yus.

et j'aimerais avoir ma boucle de nombril dans les bijoux équipés à la place de la petite bague. )))

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