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 Sujet du message: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Jeu 30 Oct 2008 19:37 
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Route entre Eniod et Khonfas


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Description du voyage à pied et/ou cheval :

Il n'existe pas une chose qui ressemble à une route sur ce parcours. Même pas de sentier réel. Il semblerait en fait que toutes les routes évitent le domaine des Elfes Noirs. Ceux-ci sont particulièrement cruels dans la région et n'hésitent pas à capturer le moindre Humain ou Elfe passant sur leur terre. Les Humains sont réduits en esclavage, les Elfes Blancs, Bleus, Verts ou Gris sont tués à distance.

Pour les rares Elfes Noirs qui voudraient se rendre à la cité, ils trouveront rapidement un compatriote pour l'emmener, sinon, ils erreront dans la grande forêt du sud. Forêt humide, à l'atmosphère lourde, réel tissage d'arbres.

Pour les autres Elfes faisant le détour, le chemin est le même et serpente entre les arbres, mais ils devront être très vigilants s'ils tiennent à leur peau.

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent d'Imiftil

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

(Postez ici vos trajets de voyage entre les deux villes)

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 Sujet du message: Re: Aller de Eniod à Khonfas
MessagePosté: Jeu 30 Juil 2009 17:11 
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Les dents de l'amer


Nirge sentit une présence derrière elle au bout de quelques minutes. Sans se retourner, elle dit :

"Tu m’as l’air trop doué pour une simple mission de sauvetage. Surtout avec les maigres informations que nous avons. Je suis peut-être encore une gamine aux yeux de tous, mais je pense pouvoir me débrouiller toute seule quand même…"

Zanios ne souffla mot, mais garda tout de même le rythme. Une enfant qui part en boudant marchera toujours vite jusqu’à ce que la pression redescende un peu et qu’elle finisse par ralentir. C’était une question de minutes, voire de dizaines de minutes suivant son caractère.

Environ une heure plus tard, Nirge consentit enfin à adoucir l’allure. Elle marqua alors un temps de pause, puis bifurqua sur la gauche. Elle avait certainement dû entendre, elle aussi, le bruissement de l’herbe haute à quelques mètres de là.

Ils tombèrent alors sur un Shaakt à l’air harassé qui cultivait son champ dans la pénombre de ce début de soirée.
L’homme à la faux se redressa et les dévisagea l’un après l’autre.

"Qu’ess’y veulent, ces m’sieur-dame ?"

"Bonsoir. Nous voudrions connaître le plus court chemin pour se rendre à Eniod."

"Comment t’dire, ma petite ? C’tout droit, peu importe le ch’min qu’tu prends. Mais t’peux d’jà t'diriger pa’là-bas. Par cont’, chuis pô sû’ de c’qui va vous attend’ une fois rendus.
Vous f’riez b’en de veiller su’ elle, là, pa’ce qu’c’pô très r’commandé pour nous aut’ elf'noirs!"


Zanios, à qui le paysan s’adressait maintenant directement, hocha la tête et se remit en marche à la suite de Nirge, qui était déjà repartie. Celle-ci fit alors un signe de main, sans se retourner, afin de remercier le vieil agriculteur.

Au bout d’une nouvelle heure, la température ambiante s’était considérablement alourdie et le paysage commençait doucement à ressembler à celui qui précède une jungle tropicale, avec des herbes qui montaient désormais à hauteur de la taille, une faune plus dense, et cette pesanteur caractéristique qui vous aplatit littéralement au sol.

"Tu as quand même oublié quelque chose dans ta précipitation, Nirge. Si je peux me permettre, bien entendu," osa solennellement Zanios.

"Je t’écoute, toi qui réservait ta salive pour un moment tel que celui-là," rétorqua-t-elle.

"As-tu pensé à te munir de poisons et autres ressources que l’on achète lors des départs en mission ?"

A ces mots, Nirge rentra la tête dans les épaules, la secoua et espéra que Zanios ne la voit pas rougir de honte. Elle avait juste pris le temps de faire forger la garde de son épée courte et d'y faire incruster une pierre rougeâtre à l'extrémité – une récompense de la prêtresse Lavishtae, qui la faisait se sentir presque plus forte et lui donnait l'impression de maîtriser plus efficacement son arme à chaque fois qu'elle la prenait en main pour l'admirer –, mais n'avait pensé à aucun moment qu'il fallait se procurer des poisons ou encore des vêtements moins voyants que ceux qu'elle portait en ce moment et qui étaient ornés des symboles de la Déesse (un corset et des pantalons de cuir n'étaient certainement pas des plus discrets, surtout quand la couleur de peau trahissait déjà suffisamment l'appartenance aux Shaakts).

Elle avait tant voulu jouer à l'adulte, qu'elle avait oublié la première partie, et la plus importante, lorsque l’on part en mission : s’équiper consciencieusement.

Elle ressentit tout à coup le poids immense de la chaleur, mêlé à celui de la faute que l’on vient juste de commettre, et elle se sentit soudain très lasse, prête à s’arrêter sur le champs. Pour attendre quoi ? Que le moral revienne ? Que la culpabilité se dissolve toute seule ? Ou alors, allait-elle faire face et trouver un moyen de régler le problème sans qu’il n’y ait de conséquences fâcheuses ?

Autant de questions tournaient dans sa tête, mais la réponse coulait de source. Elle ne pouvait pas se permettre de ne pas aller de l’avant, car c’était ce qui lui correspondait le mieux, et aussi parce qu’elle s’était toujours efforcée de penser en ce sens.

"Non, je ne l’ai pas fait, je l’avoue, mais nous trouverons bien un ou deux voyageurs égarés sur la route à qui nous pourrons voler les vêtements. Et en ce qui concerne le poison, il y a les racines de malarrhes. Il faudra juste les faire bouillir et récupérer la solution," dit-elle après quelques minutes de silence, essayant de récupérer la contenance qui lui avait échappée un peu plus tôt.
(Pourvu que tout le trajet ne soit pas comme ça...)

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Légende:
Personnage masculin
Personnage féminin
Nirge


Dernière édition par nirge le Jeu 13 Aoû 2009 14:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Aller de Eniod à Khonfas
MessagePosté: Mer 5 Aoû 2009 18:52 
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Premiers pas dans la Forêt, l'Expédition sera Longue


Sozrdrin quitta la cité et se dirigea vers l’Est, en direction des forêts. Il avait fait le nécessaire pour ne manquer ni d’eau ni de nourriture durant son voyage. Il était du genre rigoureux, planifiant le moindre de ses déplacements. Le pas lourd mais rapide, armé de son trident rouillé, il s’engouffra dans la forêt à l’affût du moindre bruit suspect. Tel un félin, il se déplaçait de la manière la plus discrète possible, se reposant plusieurs fois dans la même journée.

Au fur et à mensure qu’il s’éloignait de sa cité natale, la végétation devenait de plus en plus abondante et le ciel s’assombrit au fils des heures. Il dénicha le soir venu une petite cachète, sous un chêne massif qui venait d’être sans doute déraciné par les aléas du temps. Endroit discret, idéal pour reprendre des forces sans être vu. Il n’avait guère eu l’habitude ces dernières années de quitter ces terres et surtout seul.

S’asseyant contre une grosse racine, il grignotant quelques biscuits au blé, se désaltérant au passage puis fini par s’installer pour passer la nuit. Avant que la fatigue ne le plonge dans un profond sommeil, Szordrin ressassa son passé, il semblait nostalgique lorsqu’il se rappelait de sa jeunesse et de ces premiers faits d’armes. Il se rappela également de sa dernière mission pour la Milice qui fut un succès à demi-teinte mais un succès tout de même. Bref il semblait plus serein à présent. Une légère brise lui chatouilla le coup avant que finalement le molosse s’endorme paisiblement, rêvant de ces futures proies.

Il se réveilla au petit matin sous une légère rosée. De la brume avait fait son apparition dans la forêt. Szordrin remballa ses affaires rapidement et se remit en marche sur le même train que la veille. Rien de bien intéressant ne lui arriva d’ailleurs durant ce début de deuxième jour d’expédition, le soleil pointant tout juste au dessus de sa tête entre les arbres. Il croisa bien des créatures mais trop peu intéressantes et puis les animaux des bois n’allaient surement pas le rendre riche ni même lui forger une bonne réputation de chasseur. Le guerrier restant cependant confiant, il esquissa même quelques heures plus tard un mince sourire lorsqu’il atterrit sur un chemin de terre plus ou moins large. Il s’accroupi et inspecta les lieux.

" Hmmm, ça deviens plus intéressant, je vais commencer à être plus vigilant. Je ne veux pas rentrer bredouille, ça aurait été une perte de temps et d’argent! "

Apparemment, il devait y avoir de l’activité dans ce secteur, du moins du passage. A ce moment là, Szordrin adapta son rythme de marche. Tel un guépard, il marchait plus lentement et plus silencieusement, son œil à l’affut du moindre bruissement de feuille. La chasse, l’espérait-il allait bientôt commencer…

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 Sujet du message: Re: Aller de Eniod à Khonfas
MessagePosté: Jeu 6 Aoû 2009 18:04 
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Heureuse Rencontre et que la Chasse Commence!


Contre toute attente, dans une zone broussailleuse de la forêt, Szordrin sentit dans son dos la pointe d’une lame lui caresser la nuque. A cet instant, il se pétrifia, pensant que son heure était arrivé. Lui qui était venue ici pour chassé semblait être devenue la proie. Il dégluti difficilement, se maudissant intérieurement de ne pas avoir été plus vigilant. Mais alors qu’il attendait la sentence de l’inconnue qui venait de le prendre par surprise, il entendit une voie familière, oui un dialecte qu’il connaissait bien, celui de sa race.

" Tu devrais être plus prudent mon frère. Nous ne sommes pas six pieds sous terre ici, nous sommes dans un milieu hostile, inconnue. "

A la fin de son discours, l’inconnue baissa son épée et recula d’un pas, laissant Szordrin découvrir à qui il avait à faire. Le mâle était plus frêle que lui et comme ces congénères possédait une longue chevelure neigeuse. Il semblait être du même âge que le guerrier, un jeune adulte. Il portait sur lui des habiles se fondant parfaitement dans cet environnement, un mélange de couleurs brun et vert foncé. Equipé d’une épée et d’une machette à sa ceinture, il n’avait pas d’armure lourde mais plutôt en cuire clouté.

" On m’appelle Shalzad, et tu viens juste de tomber en plein milieu d’une chasse organisée par mes soins. Et qui es-tu toi ? Et que viens-tu faire ici ?"

Il esquissa un léger sourire amical puis laissa Szordrin se présenter et s’expliquer par la même occasion.

" Je me nomme Szordrin, je suis venu chasser également mais en solitaire. Je n’ai pas l’habitude de se genre d’activité, d’où surement mon inattention qui m’a coûter de m’être faire découvert si facilement. "

Le chasseur pouffa d’un rire discret avant de rassurer son vis-à-vis, lui donnant une tape amical sur l’épaule.

" Écoute, joins-toi à nous je te montrerais les facettes du métier, nous manquions d’hommes pour cette expédition. Tu seras le bienvenu. Nous étions justement sur la piste d’une caravane de Varrockiens égarée, une aubaine ! "

Szordrin accepta volontiers l’invitation. Il se sentait rassuré et avide d’en apprendre plus à travers ces chasses organisées. Suite à un bref geste de la main de Shalzad, d’autres Shaakts sortirent de derrières les buissons et les arbres environnant, on pouvait en dénombrer quatre, d’allures toutes différentes, qui saluèrent leur nouveau compagnon de chasse. Tout à coté du quatrième surgirent une meute de 6 loups dont deux semblants plus gros, des chefs de meute, dressés probablement pour encadrer le reste de la meute.

Szordrin fut ensuite rapidement renseigner sur la situation et son rôle qu’il devra tenir dans le groupe, un rôle plus en retrait évidemment dans un premier temps, puis ils reprirent leur chasse. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, des bruits se firent entendre au loin et devenaient de plus en plus net à mesure qu’ils se rapprochaient. Enfin, ils débouchèrent à l’angle d’un arbre massif de plusieurs mètres de diamètres, sur un croisement où la caravane s’était arrêtait. A première vu et celons les indications transmises par l’éclaireur du groupe de chasseurs, la caravane était composé d’un seul chargement, une lourde charrette remplit de caisses en bois tiré par deux chevaux, d’un carrosse de moyenne facture où trois personnes y étaient installées ainsi que de deux hommes monté sur des destriers mais apparemment il ne s’agissait pas de cavaliers lourdement armées, plutôt deux paysans équipés du strict minimum pour assurer la protection du convoi.

La chasse allait débuter dans quelques instants sous les meilleurs hospices, Shalzad mettant en place son plan, indiquant à chacun ce qu’ils avaient à faire…

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 Sujet du message: Re: Aller de Eniod à Khonfas
MessagePosté: Jeu 6 Aoû 2009 19:13 
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Dans le Vif du Sujet


Les premières pièces de l’échiquier géant allaient être déployées. Le maître des loups décida de lancer sa meute sur les caravanes. Les 6 créatures bondirent en direction de la caravane. Alerté par les aboiements féroces, la caravane reprit sa route dans la hâte, comme l’avait prévu Shalzad. Ils tentèrent de s’enfuirent par le chemin de droite, les loups à leur trousse, trois des Shaakts dont Szordrin et Shalzad les suivants en retraits tapis dans l’obscure forêt. Les deux autres Shaakts attendaient plus loin le convoi, ils s’étaient déployer quelques minutes plus tôt sous les ordres du chef.
Comme prévu, la meute de loup rattrapa après 500 bon mètres la caravane, s’attaquant férocement aux jambes et aux pattes des montures. Un vent de panique souffla sur le convoi qui ralenti l’allure jusqu’à stoppé net sa progression. Affolés, les chevaux s’extirpèrent de leur lien comme ils le pouvaient, brisant la charrette et faisant tomber leurs cavaliers à terre qui tentaient de contenir la menace. Les Shaakts en avant postes surgirent des bosquets toute lame dégainé et brandit devant eux, se ruant sur les paysans armée, la plus importante menace de l’expédition.

Alors que le reste des membres des caravanes au nombre de quatre prirent leurs jambes à leur coup et s’enfuirent apeurés dans la forêt, l’un des loups les plus massif ainsi qu’un plus jeune les prirent en chasse à toute allure. C’est à cette instant que débarqua le reste des chasseurs dont faisant parti Szordrin. Ils ne s’occupèrent pas le moins du monde des deux cavaliers qui faisaient face à leur amis et se lancèrent à la poursuite des fuyards. Ils se repérèrent grâce aux aboiements infatigables de leurs créatures apprivoisées.

L’adrénaline commençait à monter chez chacun des chasseurs, les uns plongés dans une course poursuite pour retrouver les fuyards, les autres dans leur affrontement avec les cavaliers.

L’affrontement en question n’avait pas tardé, les cavaliers, certes horrifié par la tournure des évènements souhaitaient sauver leur peau dans le duel qui les attendait. Les deux Shaakts prirent un air mauvais et entourèrent leur de proie, faisant tournoyer leur lame respective. Les paysans, cramponnés à leur épée courte, peu expérimenté au combat chargèrent dans un dernier souffle d’espoir qui leur restait. Les lames s’entrechoquèrent furieusement, la force du désespoir face à la finesse et le sang froid des être sombre. Le résultat ne ferait aucun doute. Les deux Shaakts ne portèrent pas de coups décisifs à leurs adversaires, préférant plutôt les fatiguer jusqu’à l’épuisement total. Les Va portèrent au fils des minutes des coups de moins en moins précis, manquant même de ce blesser involontairement. L’un d’eux toutefois, dans un dernier élan, d’un puissant coup de lame latéral faillit toucher un des elfes noirs qui riposta difficilement mais ne manqua pas sa cible en s’accroupissant et tendant son épée droit devant lui où se trouvait son adversaire démunit de garde. Il transperça la poitrine du malheureux paysan qui s’écroulant le souffle cours. L’autre vit du coin de l’œil la scène, terrorisé, et lâcha finalement sa lame, levant les bras pour signifier sa défaite. S’en était fini de cet affrontement.

Pendant ce temps, la course à travers la forêt continuait de plus bel. Les fuyards étaient pour certains à porté de vu. Le premier à s’être fait rattrapé était un homme, et son poids avait été un handicap certain dans sa fuite, il était rond comme un tonneau et sa respiration s’entendait à des kilomètres. D’un coup de pommeau, Shalzad l’assomma par derrière. Le laissant à terre pour reprendre sa course, tout en lançant à ses amis quelques indications.

" Szordrin, occupe toi de la femme qui est parti à l’Ouest, ses cris vont ameuter d’autres prédateurs. Toi Viktor, suit moi, les deux plus farouches sont droit devant. "

Szordrin s’exécuta, bifurquant à sa gauche tout en suivant les cris et les aboiements. Il parcourra ainsi un bon kilomètre avant d’apercevoir sa proie qui venait tout juste de se relevé après avoir trébuché sur une grosse racine que la terre avait soulevée. Il sentit un instinct de prédateur naître en lui. La jeune femme était vêtue d’une longue robe bleue azur qui s’était déchirée au fur et à mesure qu’elle percutait les buissons, les ronces et les branches se trouvant sur son passage, jusqu’à se qu’elle se retrouva mit nue. Il arriva enfin à porté de la fuyarde au détour d’une clairière et plongea sur sa proie tel un guépard. Il l’a fit s’écrouler au sol en touchant de sa main sa cheville puis se redressa quelques instant plus tard. La Varrockienne rampait au sol, n’ayant plus les forces pour se redresser. Szordrin profita de l’occasion pour la saisir par les pieds et la tirer vers lui, un gémissement de désespoir sorti de la bouche de sa proie, s’agrippa désespéramment avec ses ongles dans la terre. Se débattant avec rage pour une femme, le guerrier décida de lui asséner un coup sur le crâne qui la fit définitivement se calmer. Tel un fermier préparant un poulet, l’elfe noir récupéra sa corde et en coupa des bouts plus ou moins long puis ligota fermement la jeune femme par les poignets et les chevilles, comme une vulgaire bestiole.

" Voila de cette manière là, tu ne pourras plus gigoter comme un poisson hors de l’eau ! Plus question pour toi de t'échapper à présent. "

Récupérant de sa course durant quelques minutes, il posa son pied fatigué mais triomphale sur son trophée, saucissonné, inanimé qui gisait sur un tapis de lichen encore mouillé. Il se décida à porter du mieux qu’il pouvait la malheureuse inconsciente sur ces épaules pour la ramener sur le chemin, accompagné par le loup qui l'avait conduit jusqu'à elle.

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 Sujet du message: Re: Aller de Eniod à Khonfas
MessagePosté: Ven 7 Aoû 2009 10:35 
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Bilan et Chemin du Retour


Il rebroussa donc chemin avec son trophée. Durant son retour, il contourna soigneusement les broussailles pour ne pas abîmer sa prise. Mieux était l’état de l’esclave, plus il se vendrait à bon prix. Au bout d’une petite dizaine de minutes, Szordrin rejoignit le groupe qui était resté affronter les deux cavaliers. Il remarqua qu’un des paysans avait perdu la vie, l’autre était ligoté en bon-et-du-forme. Le guerrier s’approcha de ses compagnons et balança un peu plus soigneusement qu’un sac de patate la malheureuse jeune femme à coté du paysan survivant.

" Farouche la demoiselle."

S’exclama-t-il avant qu’un de ces compagnons ne prenne la parole.

" Bah en ce qui nous concerne, on n’a pas eu le choix, c’est dommage ça fera un peu moins de yus en poche lorsqu’on vendra nos prises. "

Le Shaakts en question semblait quelque peu énervé de ne pas avoir pu conserver vivante un des deux proies, des choses qui arrivaient parfois, mais toujours difficile à accepter. En tout cas le reste du groupe n’était pas encore revenu des tréfonds de la forêt, ils attendirent patiemment leur retour, Szordrin conversant avec ses deux compères de longues minutes. Une vingtaine de minutes passèrent puis soudain Shalzad et Viktor réapparurent accompagnés des trois proies, une femme et deux hommes. Ils les balancèrent sèchement à terre et firent le point avec le reste du groupe.

" C’est plutôt une bonne chasse aujourd’hui, voyons maintenant ce que ces chiens d'humain transportent. "

Les cinq compagnons se mirent à fouiller le convoi, hélas le butin était insignifiant, ils rassemblèrent les effets de valeurs et firent le point. Quelques yus, des vêtements et plusieurs bijoux de valeurs. La distribution fut faite par le Chef Shalzad, distribuant à tour de rôle l’argent et les bijoux. Szordrin fut récompensé par une bague violette (voir récompense du dernier RP corrigé), le dresseur récupéra la moitié de la bourse et quelques vêtements, les trois derniers se partagèrent le reste de la bourse et les bijoux de valeur. La satisfaction du groupe se lisait sur leur visage. Par la suite, Shalzad rassembla tout ce petit monde devant les prisonniers, il les inspecta et s’approcha de l’homme grassouillet, sa lame dans la main. D’un geste vif et précis il l’égorgea, sans autre forme de procès, l’homme s’écroula, baignant dans une marre de sang.

" Il n’aurait pas pu se vendre et nous aurait ralenti pour notre retour à Khonfas. Qu’il se fasse dévorer par les charognards ! "

Le reste des prisonniers, horrifiés tentèrent de se débattre et de hurler en vain, solidement attachés et bâillonnés.

" Bien, la route est longue pour rentrer, ne perdons pas plus de temps, nous nous reposeront lorsque la nuit tombera. Viktor, rappel tes loups et partons immédiatement. "

Les chasseurs firent leur paquetage et redressèrent les prisonniers tous conscients maintenant. Avant de quitter les lieux, Shalzad sorti de son sac un liquide et aspergea la caravane avant d’y mettre le feu.

" Allons-y ! "

Les esclavagistes reprirent le chemin du retour accompagnés de leurs prisonniers. L’ambiance y était bon enfant mais ils restèrent sur leur garde durant tous le trajet, s’arrêtant au passage pour la nuit afin de recouvrer des forces. Szordrin eu l’occasion durant le retour de discuter longuement avec Shalzad, ce dernier lui racontant ses plus belles chasses dans les détails et partagèrent leurs expériences passé. Une amitié semblait s’être formée entre les deux compères. Szordrin semblait vraiment revivre, heureux du déroulement de cette expédition. La fin du voyage se déroula sans encombre et après une journée et demie à traverser la forêt, ils arrivèrent sur la plaine et aperçurent au loin les portes de la cité Shaakts.

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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Sam 10 Aoû 2013 19:56 
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L’orage de la nuit dernière a laissé derrière lui une fraicheur non négligeable que tout le monde attendait depuis plusieurs jours. La chaleur était trop accablante depuis plusieurs semaines. Le soleil cherche à se venger et tente une percée pénible de l’épaisse couche de nuage encore présente dans le ciel. Un frisson me parcourt. Il ne fait pas froid, pourtant. Mais je suis à bout. Fatigué, éreintée par cette nuit éprouvante, tant physiquement que moralement. Et puis, mes vêtements sont encore trempés. Je marche depuis deux heures. Trois peut-être. Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus où je vais. Vers Eniod, vers ma forêt natale. Je pense. Peu m’importe, en fait.

Cette nuit, Ylias s’est fait tuer par des nains coléreux, pensant qu’on venait dérober leurs diamants alors qu’on était en quête de l’arc aérien. Une image sombre de plus, gravée à jamais dans ma mémoire. Je revois distinctement, éclairé par la foudre violente, le nain frapper Ylias d’estoc, droit au ventre, sans pitié. Le sang qui gicle, les torches qu’il tenait s’éteindre dans une flaque, son corps tomber lourdement sur le sol.

Moi aussi, je me laisse tomber lourdement sur le sol, contre un arbre, en dehors du chemin. Une rage s’empare à nouveau de moi, moins puissante que celle vécue cette nuit et m’ayant donné la force de tuer les nains, mais me faisant hurler, seule, dans la forêt.

- « POURQUOIIIII ? »

Cette question me hante depuis ce matin. Pourquoi ? Qu’ai-je donc bien pu faire au monde pour que le sort s’acharne ainsi sur moi ? Je suis encore jeune et déjà, la mort a frappé trois fois autour de moi. Trois fois, j’ai vu des personnes que j’aimais se faire abattre froidement, sous mes yeux, sans que je ne puisse réagir. Trois fois, j’ai perdu des gens de confiance. Pour la troisième fois, je me sens abandonnée.

Je lance un caillou devant moi et chipote avec des branches sans même m’en rendre compte. Je ne devrais pas rester ici. Je ne suis pas encore assez éloignée de Khonfas. Je déteste cette ville. Je la hais ! Je me promets de ne jamais y remettre les pieds, sauf pour une seule raison : je viendrai trancher le fil des jours des Shaakts qui ont tué mes parents. Peut-être que je mélange tout. La mort d’Ylias, celle de mes parents, les nains, les Shaakts, Khonfas. Mais le résultat est identique : je suis vidée. Ma vie n’a plus de sens. J’ai envie de m’enfouir sous terre, de ne jamais remonter à la surface. Je rêve d’un monde où justice serait faite, où les êtres ignobles n’auraient aucune chance, aucune pitié. Où alors, je dois devenir comme eux. Me détacher de tout ce qui m’entoure. Agir pour mon propre plaisir, pour ma propre survie, égoïstement.

Étourdie, je me remets en route. J’ignore quelle force me tient debout, par quel miracle je continue d’avancer. Il faudra que je pense à trouver un endroit sûr où dormir. Mais je n’en ai pas la force pour l’instant. Mes sens ne sont pas suffisamment en alerte. Il ne me reste qu’à espérer ne pas faire une mauvaise rencontre.

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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Mer 14 Aoû 2013 11:56 
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Je marche. Encore, toujours. Droit devant, vers Eniod, sous un soleil affligeant. Les pauses se font rares, je n’ai pas envie de m’attarder en chemin. Mes nuits sont courtes, mes repas rapides. Le manque de sommeil m’empêche de trop réfléchir. Mais il n’empêche pas les sentiments de faire surface. Au fond de moi, je sens quelque chose bouillir. Mes envies de justice me semblent totalement utopiques. Plus le temps passe, plus je suis persuadée qu’un monde juste ne peut pas exister. À tous les niveaux, l’injustice est présente. Que ce soit pour la petite fille qui a reçu un gâteau de moins que son frère, pour les pauvres et les miséreux, qui ont pourtant un fond irréprochable, ou pour moi, qui vit la mort un trop grand nombre de fois.

Je dois m’habituer à la mort. Et rien qu’à cette pensée, je sens la haine m’envahir. La rage de survivre dans ce monde où chacun n’est là que pour sauver sa peau. Et si pour sauver la mienne, je dois encore tuer, je n’hésiterai pas à le faire. Ce sera ma vie, contre celles des autres.

Je reconnais le chemin sur lequel je progresse. Mon abri dans la forêt est proche. Je m’arrête un instant. Un choix s’offre à moi. Je peux y retourner, et reprendre ma vie de solitaire, de sauvageonne dans la forêt. Ou je peux poursuivre ma route, marcher jusqu’à Eniod, et me construire une nouvelle vie. J’hésite longuement. La vie en forêt me plait, parce que je n’ai connu qu’elle. Mais je sais que seule, je ressasserai les malheurs qui me sont arrivés. A Eniod, je découvrirai enfin ce qu’est une ville, une vraie. Et je me verrai obligée de nouer de nouveaux contacts. Ce n’est pas sans risque. Faire connaissance, se lier d’amitié, tenir à l’autre et finalement le perdre, puisque c’est la fin inévitable. En plus, en ville, je serai vulnérable, vu mon manque de connaissance sur son fonctionnement. Je ne suis allée qu’une seule fois, à Eniod, accompagnée par mon père, lorsque j’étais toute jeune. Je n’ai pas la moindre idée du mode de vie de ses habitants.

Je hausse les épaules, mettant un terme à ce dilemme. Autant continuer vers Eniod. De toute façon, si ça ne me plait pas, je peux toujours revenir dans ma forêt natale. Ou poursuivre ma route et, qui sait, découvrir le monde.

Si je ne me trompe pas, la ville est à une journée de marche encore. Cette perspective de nouvelles découvertes chasse légèrement ma morosité et m’offre la perspective d’un nouvel avenir. Pour la première fois depuis quatre jours, un léger sourire s’affiche sur mon visage à la peau ambrée.

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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Ven 18 Avr 2014 01:37 
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L'exil sombre: ACTE II.
IV.
Quelques heures après avoir quitté Khonfas, Maeglin et Zoltun continuent de progresser vers le royaume d'Eniod. Le voyage se fait pour l'instant très calme, bien trop lorsque l'on connait les alentours de Khonfas. Maeglin reste tout de même sur ses gardes, scrutant sans s'arrêter les alentours, au cas où quelqu'un tenterait de les attaquer par surprise. La plaine aride que Maeglin et Zoltun sont en train de traverser semble ne jamais se finir.

Depuis combien de temps avançons-nous ?

Je ne sais pas vraiment, deux ou trois heures peut-être, pas plus. Tu en as déjà marre ? Nous en avons pour deux jours de voyage, alors il va falloir prendre sur toi.

Voilà maintenant 90 ans que Maeglin n'avait pas quitté son habitation dans la ville souterraine de Khonfas, et il semble totalement indifférent au fait de revoir le ciel ou même à celui de respirer de l'air frais. Il n'a qu'une idée en tête; rejoindre le temple au plus vite pour enfin commencer son initiation.

Au fur et à mesure que Maeglin et Zoltun avance, le climat et la température changent, la végétation commence à se faire plus dense, l'air se fait de plus en plus humide mais reste cependant chaud. Sur la droite, un groupe de quatre Shaakts s'approchent des deux fidèles de Phaïtos, l'un d'eux montre Zoltun du doigt et se met à parler.

Hey ! Si toi et ton ami voulez continuer votre route, il va falloir payer ! C'est 200 yus !

Je suis désolé mon cher, mais je ne pense pas avoir une telle somme d'argent sur moi.

Alors descendez d'ces ch'vaux ! Ils nous serviront bien. Et tenez vous à carreaux, mes associés vont vous fouiller au cas où vous auriez un p'tit truc d'intéressant sur vous.

Zoltun se retourne vers Maeglin et le regarde, il lui adresse un petit signe de tête de haut en bas, comme pour dire "oui". Ils s'exécutent alors tous les deux et descendent de leur cheval. Maeglin est pensif, Zoltun ne doit pas être sérieux, il ne va pas laisser de vulgaires bandits le détrousser lui et Maeglin. Non c'est impossible, il se dit que d'ici quelques minutes ces bandits ne seront plus que tripes et flaques de sang gisant sur le sol. L'un d'entre eux approche de Maeglin pour le fouiller, mais avant qu'il ne puisse poser la main sur lui, Maeglin saisit sa dague et tente de lui asséner un coup à la gorge, seulement, le bandit l'avait vu venir et l'esquive en effectuant un petit saut en arrière. Le Shaakt pousse un grognement de colère.

Butez les les gars !

Deux des bandits engagent donc le combat contre Maeglin, alors que les deux autres eux, se concentrent sur Zoltun. Celui-ci n'a d'ailleurs aucun mal à en venir à bout, d'un simple coup de son bâton sur le sol, il libère une onde de ténèbres qui désintègre totalement le corps des deux bandits, ils ne sont plus que des cendres. Zoltun se met donc à observer le combat que mène Maeglin contre les deux autres bandits et ne lui vient à aucun moment en aide.

Maeglin tient bon, mais il éprouve tout de même quelques difficultés dans ce combat à un contre deux, tout ce qu'il peut faire pour l'instant est d'esquiver les coups d'épées donnés à répétition par les deux bandits. L'un d'eux parvient finalement à asséner un coup à Maeglin, dans son épaule gauche, rien de bien méchant, juste une grosse coupure... Le sang commence à couler de la plaie, Maeglin sent la blessure, elle le fait souffrir mais il ne doit pas y penser et rester concentré sur le combat si il ne veut pas y perdre la vie. En un éclair, Maeglin saisit rapidement son bâton toujours attaché dans son dos jusque-là et parvient à réussir un double blocage à l'horizontale à l'aide de celui-ci ce qui va lui permettre de reprendre le dessus, en effet, en un fragment de seconde, il concentre toute sa puissance magique dans son bâton et laisse s'en échapper un puissant souffle de Thimoros, repoussant les deux bandits à plusieurs mètres et blessant sévèrement l'un d'eux.

Le deuxième se relève instantanément, court vers Maeglin et le plaque violemment au sol, il commence ensuite à lui envoyer plusieurs coups de poing en pleine face, son épée ayant été projetée au loin par le souffle de Thimoros. Maeglin sait qu'il est dans une posture délicate et les coups qu'il subit se ressentent de plus en plus. Subitement, Maeglin donne un grand mouvement de jambes bousculant le bandit par dessus lui. Il se retourne rapidement, saisit sa dague qui était tombée au sol et d'un mouvement de bras se projette en s'appuyant au sol sur le bandit pour lui porter un coup en plein coeur. Alors qu'il se relève lentement tout en reprenant ses esprits, l'autre bandit, blessé mais ayant lui, récupéré son épée s'avance en boitant vers Maeglin, arrivé à portée, dans son dos, il lève son épée et s'apprête à frapper Maeglin de plein fouet. Pas de chance pour lui, Maeglin décide de se retourner à ce moment précis, voyant rapidement l'arme se lever devant lui, son seul réflexe est de croiser ses bras pour protéger son visage, tout en fermant les yeux. Il sent tout à coup un choc à son poignet gauche puis y ressent une légère coupure, il ouvre les yeux et voit que le bandit a bel et bien porté son coup, mais qu'il ne lui restait tout simplement plus assez de force après s'être blessé pour arriver à n'importe-quoi avec une arme. Maeglin éclate de rire.

Regarde toi ! Tu n'as même plus assez de force pour trancher de simples membres !

Espèce d'enfoiré...

Maeglin saisit l'épée du bandit d'un geste vif et violent, celui-ci lève ses bras jusqu'à temps qu'ils soient parfaitement horizontaux et tombe à genoux sur le sol, face à Maeglin, celui-ci le regarde dans les yeux d'un air fier et sûr. Il reste fixer le bandit quelques secondes avant de lui trancher la tête d'un coup d'épée brutal. Il lâche instantanément l'épée, la laissant à côté du cadavre de son propriétaire. Maeglin reprend ses esprits et place sa main sur son épaule, ouverte et dégoulinante de sang. Il lance un regard noir à Zoltun.

Pourquoi n'avoir rien fait ?!

Je voulais simplement voir comment tu allais t'en tirer, prends ça comme une sorte de test, qui est concluant d'ailleurs. Bon maintenant approche, il va falloir te faire un bandage, à moins que tu souhaites perdre tout ton sang et mourir.

Maeglin retourne auprès de Zoltun, celui-ci déchire un bout sur le vêtement d'un des bandits et en fait un bandage qu'il enroule directement autour de l'épaule de Maeglin.

Bien, si nous trouvons des plantes médicinales nous pourrons faire en sorte que ça aille encore mieux, mais pour l'instant ça fera l'affaire. Maintenant fouille leurs corps et prends tout ce qui te semble utile ou important, nous reprenons la route de suite !

Maeglin fouille les corps des deux bandits et tente même de trouver quelque-chose dans les cendres des deux autres, mais tout est parti en fumée. Il est bluffé par la puissance de Zoltun, il espère qu'un jour il pourra posséder un tel pouvoir et devient encore plus impatient de commencer son initiation. Il remonte à dos de cheval et les deux hommes continuent leur route vers les forêts du nord du royaume d'Eniod.

Le marais perdu.

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Merci à Itsvara.




Ce jour là j'ai appris une chose, la bonté ne mène à rien, à quoi bon être bon si c'est pour par la suite se faire tuer par quelqu'un qui se dit plus bon que vous ? Aujourd'hui le mal est mon bien, et les ténèbres sont ma lumière...


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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Mar 10 Juin 2014 18:12 
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Prise de conscience et liens de confiance.

« J’aimerais quant même savoir ce que font des paysans si loin de leurs champs.

Le guide s’arrêta sur le sentier qu’ils empruntaient en silence depuis leur départ et se retourna en direction de l’émissaire de Yuimen afin de lui répondre.

« A l’extérieur comme à l’intérieur des murs, nous ne sommes plus que des proies pour les brigands et les monstres. La milice ne protège que ses intérêts à Eniod et les exploitations minières, mais, nous paysans, sommes livrés à notre propre sort. Plusieurs groupes de paysans sont partis épauler les chasseurs et les cueilleurs pour rapporter du gibier et des baies. Nous avons perdu la moitié de notre groupe au sein de la forêt d’Eniod, vos congénères l’ont profané et il ne reste plus aujourd’hui que des créatures maudites et des plantes pourries.

L’homme aux cheveux poivre et sel avait parfaitement résumé la situation dans laquelle ils allaient tous être si les shaakts continuaient à pervertir la forêt pour gagner la guerre contre la ville portuaire d’Eniod. Il aurait aimé pouvoir les aider à ce sujet, mais il devait faire passer sa sécurité avant tout. Un jour peut-être reviendrait-il à Eniod pour affronter ses anciens frères et sœurs afin de faire plier la grande cité de Khonfas. Il était aussi temps pour toutes les races elfiques de s’unir sous une même bannière, car cette grande famine, non seulement les menaçait tous pour l’instant, mais son origine était peut-être aussi magique voire divine. Pour l’instant, la troupe pensait qu’il était un envoyé de Yuimen et c’est en tant que tel qu’il allait mener sa mission. Ses hanches ondulaient suivant le mouvement de sa monture qui parcourait le chemin à travers les bois sans faire un bruit grâce aux coussinets sous ses pattes. La lumière du soleil commençait à décroître et à dire vraie, le crépuscule et la nuit étaient les moments de prédilection pour un elfe noir. Pour les humains, cet instant devait être angoissant, puisque les sens humains à l’origine n’étaient pas à leur maximum à la tombée de la nuit. Pourtant, lorsque seule la lune éclaira les cieux par intermittence, les paysans continuaient à avancer, les torches à la main sans jamais trembler devant les ténèbres. Seul leur caractère soudain devenu grave et solennel trahissait leur anxiété.

« J’aiderai votre ville autant que je le peux, c’est une promesse...

Le guide, étonné, tourna la tête, bientôt imité par les trois compères qui l’accompagnaient. Une question leur brûlait la langue, Endar le vit bien, mais il préféra enchaîner et tenter d’en apprendre plus sur ces êtres, les humains. Les shaakts n’étaient pas des lettrés dans l’âme, préférant le combat aux joies de la grande histoire des peuples de Yuimen. Seuls les fils de marchands et leur père continuaient à s’instruire concernant l’histoire et la géopolitique ainsi que le commerce et l’arithmétique. Les filles et leur mère préféraient lire les ouvrages sur la magie noire et les méthodes de torture. Les livres de magie autres que portant sur le culte de Valshabarah et les fluides obscurs étaient proscrits dans la cité de Khonfas. Les prêtresses gardaient jalousement le savoir et à raison, puisque savoir rimait avec pouvoir le plus souvent. Ainsi, les mages étaient une classe de renégat aux yeux de la société shaakt, ne restaient plus que les assassins qui formaient la première ligne dans les combats, suivi par les guerriers et, enfin, les prêtresses constituaient l’arrière-garde. Il y avait eu certes de rares mages à Khonfas selon les rumeurs, mais il était fort à douter qu’il y avait bien longtemps que ceux-là ont perdu toute forme d’autonomie ou étaient devenus fous pour servir les intérêts des servantes de la déesse. Les humains étaient différents des shaakts puisque pour les plus gradés dans la société l’honneur formait le liant de cette société semblable à une grande fourmilière toujours en mouvement. Cette pensée était sans aucun doute influencée par les grands récits d’aventuriers que lui contait jadis son père, ainsi que par les livres écrits par des humains de facture noble.

« Je dois avouer que c’est la première fois que je rencontre des humains, je vous imaginais plus grand, commenta le mage en essayant de détendre l’atmosphère.
« Et nous, la première fois qu’on voit un shaakt qui ne tente pas de nous tuer voire de nous ramener dans leur cité afin de nous vendre en tant qu’esclaves, rétorqua un homme d’une trentaine d’années au front sans doute aussi marqué que ses champs au fil des saisons et qui tenait une épée rouillée.
« Cela explique ma fonction d’émissaire de Yuimen. Au passage, je m’appelle Endar.
« Je suis Jean et il y a Bertrand, le soldat reconverti à l’épée rouillée, Martin et Thomas, nos deux roux cultivateurs de pommes de terre et le jeunot barbu, c’est Rupert surnommé la barrique à cause de son gros vente, annonça le guide en pointant tour à tour les membres de l’équipée.
« Mes amis, à notre arrivée, la tournée est pour moi !

Un tonnerre d’acclamations retentit dans la forêt d’Eniod à son annonce. Cette déclaration était en réalité un leurre d’Endar dans l’intention de faire oublier la fatigue à ses compagnons d’infortune, car dans l’ombre se cachait une présence qui les avait suivi toute la journée. Etait-ce une créature vicieuse ou un assassin particulièrement discret ? Dans les deux cas, il avait le sentiment que ce n’était pas une présence bienveillante qui les surveillait et il exhortait le guide à pousser ses hommes à continuer de marcher jusqu’à ce que l’obscurité totale envahisse les lieux, une obscurité où même les torches ne permettraient plus d’éclairer le chemin. A ce moment précis, ils dresseraient leur campement et il en profitera pour faire des tours de garde préventifs.

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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Mer 11 Juin 2014 22:49 
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Découverte d’un filon d’or en chemin.

La nuit au campement s’était déroulée sans encombre. Le prédateur furtif et patient s’était contenté de les observer de loin sans doute dérangé par la lueur du feu de camp et ses rondes incessantes ainsi que la présence menaçante du loup noir qui montrait les crocs quand il sentait l’odeur de la créature. Cela ne pouvait être qu’un assassin, car une créature aussi furtive et à l’affût n’existait pas, en tout cas, c’était ce qu’il pensait en cet instant.

Il avait repris la route avec ses nouveaux compagnons et ils avaient enfin atteint la rivière qui prenait sa source des montagnes de l’Hidirain jusqu’à l’embouchure du port d’Eniod. C’est en suivant le fleuve que le guide et son loup tombèrent au fin fond d’une grotte en raison de l’effritement du terrain, l’entraînant dans sa chute. Ils eurent relativement de la chance puisqu’un lac souterrain avait envahi une partie de la cavité. Le loup sortit rapidement la tête de l’eau, mais les deux hommes mirent plus longtemps à remonter à la surface, surtout le paysan qui n’avait jamais appris à nager. S’accrochant au pelage de l’animal, Endar secourut le guide en lui sortant la tête de l’eau tandis qu’il coulait à nouveau et lui ordonna de rester tout contre le grand loup noir, celui-ci eut tôt vite fait de les conduire jusqu’à une petite rive dont l’eau azuré venait lécher leurs pieds.

« Tout va bien en bas ! leur crièrent plusieurs voix affolées.

Le son ricochait contre les parois suintantes de la grotte formant un écho qui, en cet instant, leur permettait au moins de se répondre.

« Rien de cassé, nous allons continuer. La sortie doit être proche alors restez ici ! leur intima Endar.

Quelques secondes à peine, il eut confirmation que le groupe les avait bien entendu. Au moins, les compagnons allaient les attendre et ne paniquaient plus. Se séparer pour les retrouver alors qu’un prédateur attendait le moment propice pour frapper était la dernière chose à faire. Il se tourna vers le guide qui tremblait de froid lui sembla-t-il. Il était vrai que les humains supportaient difficilement les écarts de température aussi importants contrairement aux elfes.

Seule l’eau d’un bleu pure éclairait la cavité, même si la vision du mage n’était en rien affectée par l’obscurité, bien au contraire. Il aperçut à trois cents mètres une cheminée et il percevait déjà des points d’accroche afin de remonter à l’air libre. Il ne restait plus à savoir comment faire remonter sa monture. Il fouilla dans sa sacoche et en sortit sa corde et en profita pour faire le tour de l’animal, il restait une bonne quinzaine de mètres après avoir enroulé le ventre du canidé. Il concentra son regard sur le début de la cheminée et il constata qu’elle était assez large pour faire passer l’animal, « ne restait plus » après qu’à remonter la bête jusqu’à la lumière.

« Il y a une sortie à peu près à trois cents mètres de notre position, nous escaladerons les parois pour sortir...
« Je n’ai jamais pratiqué l’escalade, je ne suis qu’un simple fermier, rétorqua-t-il avec vigueur, et vous peinez à bouger votre main gauche à ce que je vois, ajouta Jean.
« J’avais déjà prévu ces problèmes...

Sa voix baissa d’une octave tandis que ses yeux regardaient sous l’eau ayant captés une lueur mordorée dans les profondeurs. Le mage fit signe au guide de l’attendre ici et plongea dans l’eau glaciale pour débusquer ce qu’il trouvait être de l’or.

Il n’était guère un nageur hors pairs et en mer, il aurait fait un piètre navigateur, ainsi il ne pouvait rester très longtemps sous l’eau, cependant il se débrouillait et pour cette fois, il songea que sa mère avait eu une bonne idée en achetant des Earions, même s’il proscrivait formellement l’esclavage en règle générale.

Tenant le morceau de pierre qui s’était déposé au fond de la rivière souterraine, il revint à la nage jusqu’à la rive. Tournant la roche dans sa main, il y vit effectivement de la poussière d’or qu’il égrenait en la manipulant. Il plaça ladite pierre dans sa sacoche après en avoir fait part sur les possibilités pour la ville d’Eniod de profiter d’une nouvelle mine d’or, non seulement à court terme pour acheter les cargaisons de vivres dont la cité avait besoin en raison de la hausse des prix, mais également à long terme, en améliorant les infrastructures déjà présentes. Cependant, pour l’instant, l’envie de sortir était plus forte chez le paysan que celle de profiter d’une mine d’or. Ils chevauchèrent ainsi à deux le loup qui nagea sur les trois cents mètres avant de toucher la terre ferme, pile poil au centre de la cheminée.

Il se tourna vers l’homme particulièrement effrayé par la perspective de gravir le trou, mais c’était la seule sortie envisageable dans leur situation. Nager sous la roche en apnée jusqu’à trouver une poche d’air conduisait à une mort quasi-certaine. Ni lui et encore moins le quadragénaire n’allait tenter l’aventure sans parler de sa monture dont il se refusait de l’abandonner ici, alors qu’elle était sous sa responsabilité.

« Dos à dos, nous escaladerons les parois, elles sont glissantes mais nous devrions y arriver... Fléchissez les jambes, conseilla le mage en entreprenant la montée, dos au paysan, tandis que la corde qui reliait l’animal était accroché autour de son bras droit, afin de pouvoir remonter le canidé, une fois à l’air libre.

Pas après pas, ils escaladèrent les dix mètres qui les surplombaient et comme le fermier n’avait pas l’habitude d’un effort aussi physique, le mage dut compenser ses faibles forces en poussant contre son dos pour le maintenir contre les parois suintantes. Plus d’une fois, son cœur manqua un battement lorsqu’il entendait que les pieds son coéquipier glissaient légèrement contre la roche. Finalement, ils arrivèrent sains et saufs sur la terre ferme. Le guide était épuisé après la montée et il remercia encore une fois les entraînements rudes imposés pendant leur enfance à Khonfas.

Avisant une lourde pierre et un chêne non loin, il passa le reste de la corde en travers des branches les plus solides de l’arbre et noua la corde autour du rocher qu’il poussa près du gouffre.

« Jean ! J’aurais besoin de ton solide couteau pour couper la corde par la suite !

Celui-ci tout penaud ne répondit pas à son ordre en raison de sa fatigue et lui donna le couteau sans autre forme de discours.

Armé du couteau, il poussa la roche avec ses épaules et celle-ci chuta au fond de la cheminée servant de contrepoids pour faire monter le loup qui grattait les parois, évitant par la même occasion de se blesser contre la roche. Une fois à la surface, le canidé s’empressa de sauter sur la terre ferme et son cavalier se dépêcha de couper la corde pour la laisser tomber dans l’abîme.

Avisant que la journée était déjà bien avancée, ils parcourent la route qui les séparait du reste du groupe sur le dos de son loup, remontant la rivière. Comme Endar l’avait prévu, la sortie de la grotte n’était pas si éloignée que cela de l’entrée et ils parvinrent facilement à retrouver l’escouade, celle-ci accompagnée du groupe de chasseurs armés d’arcs et d’arbalètes qui les escortèrent jusqu’à leur campement plus en contrebas du lit de la rivière où les attendaient feu de camp et viandes. Le reste de la soirée se passa dans une bonne humeur générale, chacun se racontant des anecdotes à propos de leur aventure dans la forêt, mais Endar n’écouta à peine les histoires, car il le savait tout comme son ami à quatre pattes, la créature continuait de les traquer...

(((Hrp : Demande de suppression de la corde dans ma fiche.)))

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 Sujet du message: Re: Route entre Eniod et Khonfas
MessagePosté: Jeu 12 Juin 2014 22:36 
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Fuite vers Eniod : une nouvelle vie.

Par-delà la forêt, la ville d’Eniod s’étendait jusqu’aux côtes selon les dires des habitants qui l’accompagnaient en cet instant. Chevauchant son loup, heureux d’avoir mangé plus qu’à sa faim hier soir, il avait retrouvé la mine inondée et, aidé de ses camarades, avait disposé des rochers pour former une croix, un signe distinctif pour le jour où il y mènerait les mineurs Eniodiens.

Il ferma les yeux un instant pour savourer les rayons de soleil qui ne l’indisposaient plus autant que les premières fois. S’il était si détendu en ce jour, c’était surtout en raison de l’absence du prédateur qui les avait traqués depuis deux jours sans relâche. Apparemment, celui-ci avait abandonné depuis que les chasseurs les avaient rejoints.

Les chasseurs l’avaient accepté non sans difficulté et sans coup bas, puisqu’il dût mentir à nouveau sur son statut. S’il avait dévoilé la vérité, il se serait fait mettre en charpie par les arbalètes et les arcs des chasseurs qui, eux, connaissaient la dure loi de la forêt. Endar ne pouvait leur en vouloir d’être méfiant à son égard, il aurait sans doute eu la même attitude. Il espérait se faire accepter par la cité toute entière même s’il n’était pas naïf, jamais les habitants ne l’accepteront totalement. Être un étranger toute sa vie, tel était son lot.

Ce voyage l’avait rendu terriblement paranoïaque et angoissé à chaque bruissement de feuilles et son corps subissait le contrecoup de l’adrénaline. De plus, il craignait de plus en plus de méditer en raison de la présence sournoise qui tentait de le faire sombrer dans les ténèbres dans ses rêves. Il se forçait donc à dormir et pour l’instant, l’ombre menaçante l’avait laissé en paix. Il ne leur restait qu’une demi-journée de marche et il était bien heureux de quitter cette maudite forêt. Pourtant aux environs de midi, ils s’arrêtèrent pour bivouaquer à la lisière des bois. Il avait presque oublié la gloutonnerie des hommes mais les blâmer pour cela reviendrait à se remettre en cause, car hier soir, il avait été heureux de goûter la viande ramenée par les chasseurs et de dormir dans une des tentes. Ainsi, il se plia à leur revendication et s’assit à l’orée de la forêt, son regard porté au loin, apercevant sans mal les murailles de la cité portuaire. Une plaine aux herbes hautes les séparait de leur objectif. Tandis qu’en compagnie de Jean et Rupert, il allumait doucement le feu, le groupe de chasseurs et les autres membres de son équipée étaient partis à la chasse.

« Avez-vous une femme, Sire Endar ?

Il manqua de s’étouffer avec les racines qu’il était en train d’entamer en regardant le feu prendre. Jean, le guide, intima silencieusement au jeune Rupert de ne plus le questionner à propos de telles choses. La question avait été posée en toute innocence par le jeune homme, il se fit donc un devoir de lui répondre.

« Non, je n’ai jamais pris femme en ce jour. L’amour n’existe pas chez les elfes noirs, en tout cas, les rares qui en ressentent sont bannis...
(Tout comme toi), songea-t-il.
« Un fidèle de Yuimen ne peut fonder une famille, expliqua le mage en tenant à respecter le rôle qu’il s’était imposé.

Le guide hocha la tête comme satisfait de cette réponse contrairement au jeune barbu qui affichait une mine dépitée.

« Je pensais que...vivre des aventures palpitantes permettait d’attirer pleins de femmes...

Cette fois-ci, il ne répondit pas et comprit aussi pourquoi ce jeune homme avait entrepris un voyage d’une telle ampleur. Des cris retentirent soudain dans la zone où s’était dirigé le groupe. Le guide tenta de les rejoindre mais Endar l’en empêcha, lui tenant fermement l’avant-bras.

« Lâchez-moi !
« Ils sont déjà morts, vous ne pouvez plus rien pour eux !

C’est alors qu’il entendit l’appel au secours de l’ancien soldat reconverti en fermier, poussant le meneur à s’enfoncer dans les bois dans le but de le secourir.

« C’est un piège ! Revenez !

Son ton impérieux ne le fit cependant pas revenir et il dut prendre les choses en main, forçant Rupert à lever son corps gonflé comme un ballon, le poussant à chevaucher sa monture.

« Que fait-on pour Jean ?!
« Il est déjà mort ! Partons !

Un cri effroyable retentit alors, cela ne pouvait être que Jean. Il avait eu tort sur deux choses : la première, ce n’était pas des assassins et la seconde, la créature n’avait jamais cessé de les surveiller.

« Des traqueurs ! hurla Rupert.

Les créatures humanoïdes avaient hérité d’un surnom tout à fait justifié et ils avaient apparemment décidé de chasser en meute de quatre individus. Ils ressemblaient à des goules munies de griffes très acérées et un regard encore plus vide et terrifiant. S’armant de courage, il prit une planche de bois qui brûlait en son bout et la jeta en direction de ces maudites créatures que l’Enfer semblait avoir rejeté. L’effet était immédiat, elles reculèrent de peur d’être brûlé et il en profita pour chevaucher sa monture la talonnant pour la faire galoper à travers les hautes herbes.

« Courageuses mais pas téméraires ces bestioles !
« Derrière toi, informa Rupert.

Il retira ce qu’il avait dit, elles étaient décidément coriaces et plutôt rapides pour des monstruosités claudiquant à travers la plaine. Alors qu’ils approchaient de la porte d’Eniod, encore fermée, une de ces créatures surgit de l’herbe folle à sa droite et lui transperça les côtes. Se débattant vivement, il parvint à s’en débarrasser mais les griffes l’avaient sérieusement esquinté et sa vision commençait à s’assombrir.

« Soldat, ouvrez les portes ! gueula Rupert tout en agitant les bras en direction du garde qui comprit le message et demanda à ce qu’on ouvre les portes.

Rapidement, il sentit l’air iodé et les relents de poisson et sut qu’ils avaient atteint Eniod, alors qu’il entendit le factionnaire donner l’ordre de fermer la porte.

« Je te laisse t’occuper du reste, parvint-il enfin à articuler avant de s’effondrer contre le sol boueux, le monde disparaissant de son champ de vision.

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