Inscription: Dim 18 Sep 2011 14:02 Messages: 11
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Biographie (résumé) :- Si nous devons conter l'histoire de Screy, il nous faut pour cela déjà vous conter une partie de l'histoire de sa parenté.
- Screy descend d'une maison noble, enfin le croit-il et il ne semble pas avoir tort. Son père était un assassin respecté, mais pas assez connu pour attirer l'attention sur lui, ce qui lui allait très bien d'ailleurs. Son père et son grand-père avant lui avait été d'efficaces artisants pour le compte des Grandes Prétresses de Thimoros, qu'on appelle au sein du peuple Shaakt, Valshabarath. Il menait une vie ordinaire pour sa profession, jusqu'au jour où il eu l'heur (mal ou bon, qui peut le juger ?) de rencontrer celle qui deviendrait la mère de son fils. Guère différente des autres femmes Shaakt, elle commandait sa noble maisonnée et l'homme qui était tombé dans ses filets bien malgré lui d'une main de fer, n'hésitant pas à faire preuve d'une cruauté digne d'une fanatique Shaakt - ce qu'elle était en fait. Ensemble, ils eurent 2 fils et une fille en quarante ans. Rien ne présageait que cette famille ne deviendrait pas une des maisons les plus respectables, si tant soit peu que ce mot ait une quelconque signification parmi les Elfes noirs. Screy, qui était le jumeau de la fille, etait aussi le cadet de la famille. Son frère aîné, Grothey, était un exemple pour lui, grand, fort, beau, et respecté pour sa capacité à s'attirer les bonnes faveurs. Sa soeur, Myrth, allait devenir une prétresse, sa mère en était persuadée, une très grande prétresse. D'ailleurs, dans quelques années, elle partirait avec sa mère, et ne reviendrait jamais voir le reste masculin de sa famille. Elle avait fait preuve d'une patience exemplaire, rester 40 ans avec le même elfe était digne de louange, si ce n'était que des bruits couraient qu'elle s'était affaiblie et s'était éprise de son elfe. Ce qui, pour une future Matriarche, frisait le blasphème. Pourtant, nombreux furent ceux qui se posèrent cette question quand le drame arriva.
- Myrth était partie se promener avec Grothey, et toute sa clique de serviteurs ainsi qu'avec une escouade d'une dizaine de soldats, "fidèles" à la maison. On pourrait s'étendre sur les moyens déployés pour obtenir des soldats fidèles parmi la communauté des Shaakt, mais nous nous éloignerions du sujet principal. La balade ne devait pas s'éterniser, ni même aller très loin, encore moins être dangereuse. A peine le convoi avait dépassé le périmètre de sécurité familiale, qu'il fut attaqué par un groupe de Shaakts rebelles. 11 combattants, plus une quinzaine de serviteurs appeurés et une jeune elfe de 38 ans qui ne connaissait que l'obéissance des autres à son égard, au total 27 personnes qui furent sauvagement agressées par une cinquantaine de rebelles. Le combat, que dire, le massacre ne dura qu'une poignée de minutes, trop court pour que les gardes du manoir arrivent en renfort. Dix minutes après le fin du combat, 27 morts d'un côté, 12 de l'autre, plus 10 autres prisonniers, meme pas la moitié des coupables. La mère arriva, chercha sa fille parmi les cadavres et s'effondra à ses côtés. Elle pleura pendant plusieurs minutes, plongeant le reste de la maisonnée dans un désarroi le plus total - ça ne s'était jamais vu, une Shaakt aussi respectable que celle-ci, bientôt Matriarche qui flanchait ainsi. Elle ne s'arreta que quand son elfe arriva, en compagnie de Screy, qu'elle se releva et tua de sang froid les dix prisonniers sans semonce. Le spectacle qui se présentait devant Screy devait non seulement être un tableau qui signifiait un tournant de sa vie, mais aussi un sujet de reflexion pour le reste de sa vie.
- Après une telle démonstration de faiblesse, la mère tomba en disgrâce, et devint folle. Dans une autre histoire, nous raconterons cet épisode, mais n'ayant que peu d'influence sur la vie de notre jeune elfe, nous le passerons sous silence pour en venir directement à son exode. Son père, se savant en danger, autant pour sa position vis-à-vis de sa femme que de sa femme elle-même, s'enfuit avec son dernier fils encore vivant alors que ce dernier n'avait pas encore 40 ans. Il avait préparé en toute hâte l'année précédente un départ pour un tel moment, où il pourrait emmener Screy dans un lieu sur, et où il aurait une éducation saine. Ce qu'il faut savoir du père, c'est qu'il avait conscience de l'enlisement de la société Shaakt, que le matriarcat, sinon de la dictature feminine allait emmener la nation des elfes noirs à sa fin si cette folie ne s'arrêtait pas. S'il n'était pas directement un rebelle, il partageait bon nombre de leurs idées, et s'il ne les avait pas encore rejoint c'était à cause de ses enfants. Hélas, lorsqu'il en perdu deux d'entre eux, il rompu définitivement avec eux. Plus de rebelles, plus de Dieu à adorer - Oaxanaca étant proscrite sans la moindre réflexion - l'elfe déjà âgé de presque 2 millénaires s'était retrouvé seul face à son dilemne : son fils, sa femme qu'il avait fini par aimer d'une certaine façon qui devenait folle, ou ses convictions. C'est alors qu'un prêtre de Rana fut arrêté à la frontière de la nation Shaakt, près du territoire de sa femme. D'une façon qu'il nous reste encore à déterminer, ils purent avoir une discussion saine entre eux, et lorsque le soir tomba, l'elfe s'était trouvé un nouveau Dieu, enfin une nouvelle Déesse : Rana. Pas pour lui, il le savait, c'était trop tard, mais son fils avait encore une chance d'être sauvé, d'avoir une existence où il pourrait combattre la folie des Shaakt. Alors quand l'heure fut de partir, les deux elfes partirent furtivement vers la frontière et la travèrsent en laissant derrière eux quelques cadavres encore chaud. Ils mirent plusieurs semaines avant de trouver le temple dont lui avait parlé le prêtre. Pendant cette période, Screy étonna son père, il ne montrait guère d'aptitude à l'épée, se qui avait grandement marrit le vieil elfe, mais était capable de prodiges à l'arc. Il assura bon nombre de repas une fois avoir assimilé le principe de la chasse. Il n'avait guère hérité des compétences furtives de son père, mais semblait capables d'autres choses, qui resterait à déterminer dans les années futures.
- Ils finirent par arriver à destination : ce n'était pas le grand Temple de Rana, mais un petit sanctuaire où vivait un nombre relativement élevé pour la région d'érudits en tout genre, prêtre, magicien, ou encore savant. Une petite garnison composée d'être hétéroclite protégeait comme une muraille le donjon qu'était le temple. Accueillits froidement, le père demanda une audience à la plus haute autorité du sanctuaire, enchainé, s'il le fallait. Ce qu'ils se racontèrent, Screy n'en sut jamais rien, entouré d'épées et de lances comme il était dans le hall de la garnison. Se doutait-il que ces hommes, d'origines diverses, qui le menaçaient maintenant, allait devenir dans un futur plus ou moins proche de proches compagnons ? Pas sur le moment en tout cas, concentré à rester calme face à autant d'hostilité si peu contenue. Finalement, l'autorité religieuse de Rana sur place accepta de garder l'enfant elfe, mais ne pouvait se permettre de cacher un fugitif Shaakt, surtout avec le genre d'idées subversives qu'il avait. Le père, ayant anticipé cette réaction, laissa un paquet au prêtre, qu'il ne devrait donner à Screy qu'une fois qu'il serait assez grand pour envisager toutes les possibilités, analyser une situation sans faire preuve de subjectivité, et enfin quand il saura lire. Finalement, il partit sans revoir son fils, il ne voulait pas d'adieux, s'il devait retourner dans sa patrie pour mourir, il préferait ne pas larmoyer sur son fils, qu'il savait maintenant entre de bonnes mains. Le soir même, ce fut le même prêtre qui vînt trouver le jeune elfe deconcerté, lui expliquant que son père devait partir pour l'instant, et qu'il vaudrait mieux - de toute façon, c'est son père qu'il lui avait proposé l'idée - que Screy demeure ici pour un certain temps.
- Les années passèrent, l'elfe grandit, le prêtre mourut cent cinquante ans après l'arrivée des Shaakts, Screy était maintenant un adulte. Il avait appris à se servir décemment d'un arc auprès d'un elfe de la garnison, abandonné l'espoir de savoir un jour se servir d'une épée, appris à lire, reçu le paquet de son père qui contenait un journal, une bague que le prêtre avait qualifié de magique et d'un livre de contes. Il n'ouvrit jamais le journal de son père, personne ne savait pourquoi, lui-même n'avait pas de réponse autre que cela ne l'interessait pas pour l'instant, mais portait sa bague avec fierté et lisait régulièrement les contes, avec un qu'il affectionnait plus que tout autre : la légende de la Maléfique Noire. Cela avait au début attiré l'attention alarmé du prêtre, mais il avait fini par comprendre deux choses. Tout d'abord, une évolution de mentalité ne s'effectuait pas en quelques années, encore moins pour un elfe, et aussi, mais ce, beaucoup plus récemment, que Screy voyait cette légende comme applicable à toutes les religions, ce qui avait soulevé bon nombre de questions théologiques, provoquant surement un infractus à un très vieux prêtre enraciné dans sa foi, et l'ire d'autres d'éminences spécialisées dans l'art à rester assis sur une chaise à regarder un mur tout en sermonnant tout homme ou femme qui passait à proximité. Le prêtre, qui s'appellait Admas, avait remarqué des dons intellectuels particulièrement impressionnants chez l'elfe, ne connaissant que peu la culture Shaakt, il ne pouvait savoir si c'était commun à tous ces semblables, pour par rapport à des humains, même brillants, il était potentiellement un cran au-dessus, ne lui manquait que l'envie de parfaire ses connaissances et l'expérience de la vie. C'est pourquoi Screy avait travaillé au sein de la grarnison pour avoir un aperçu de la vie d'un soldat comme celle d'un érudit. C'est à ce moment-là qu'il commença à nouer ses premières relations avec des étrangers. L'elfe qui lui apprit à se servir d'une arc, le nain et l'humain qui essayerent vainement de lui faire tenir une épée entre les mains, le hobbit qui se désespera de ne pas lui faire réussir un escamotage ou à forcer une serrure et le prêtre qui lui était déjà proche qui lui donna des notions particulières de magie. Il était évident que c'était déjà un exploit que l'elfe pouvait maintenant comprendre une situation, l'analyser et lui trouver une solution, sans que ses pulsions Shaakts ne prennent le dessus, lui apprendre la magie blanche était hors de question. Il envisagea alors de lui donner des notions de magie noires, en vain au début.
- Apparue au cours de sa centième année Scraigh. La veille, elle n'existait pas, le lendemain matin, elle était là, dans son esprit, à le reveiller, lui parler, le prevenir de l'attaque imminente d'une bande de maraudeurs orques. D'abord abasourdi par l'apparition de Scraigh, il eu ensuite plein de questions en tête, mais trouva plus sage d'aller verifier ses dires et s'ils se confirmaient, aller prévenir la garnison. Screy était considéré comme le meilleur archer de la garnison, avec la meilleure vision nocturne. Pourtant il savait qu'il avait perdu de cette capacité quand il s'était petit à petit habitué au soleil tamisé sous les arbres. Mais cela ne lui empecha pas de voir cette quinzaine d'orques arrivée à totue allure. Alors avec toute la rapidité qu'il possédait, il allait reveiller ses compagnons et se prépara à l'assaut - les orques étaient encore trop loin pour être atteint par ses flèches. Le combat dura une bonne partie de la journée, mais quand midi arriva, et que le soleil sortit des arbres, Screy s'écroula sous toute cette lumière. La garnison repoussa les orques, ne laissant quelques survivants s'échapper, avec trois hommes morts sous les coups des masses orques. Screy resta endormi jusqu'au lendemain matin, où il fut de nouveau réveillé par Scraigh. Au lieu d'ouvrir les yeux, il préféra les garder fermés pour lui demander qui était elle. Ce à quoi elle ne répondu que par un sourire quelque peu morbide. Il eut de nombreuses occasions de sentir sa présence, de discuter avec elle, de se battre psychologiquement contre elle, il savait qu'elle représentait en partie son ancienne vie, du moins voyait-il la chose ainsi.
- Lorsqu'Admas, le prêtre, mourut, il décida qu'il n'avait plus rien à faire ici. La plupart de ses compagnons avait soit péri soit était parti. Alors il emporta l'arc qu'il s'était fabriqué avec l'elfe, sa bague, son livre de conte, et le journal de son père. Il avait cent quatre-vingt-dix ans. Une nouvelle vie commençait. Pendant deux cents ans, il parcourut le monde, à la recherche d'une légende, la Maléfique noire. Pour l'instanten vain. Cependant, il avait appris de nombreuses choses pendant cette période, il avait appris à survivre dans la plupart des milieux hostiles, avait déserté une armée où il s'était fait engagé de force, compris qu'il lui fallait cacher son visage et acquis une certitude : Le monde ne tournait pas rond.
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