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 Sujet du message: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Jeu 29 Oct 2015 15:57 
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Le dispensaire des Pivoines


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Lieu de rencontre des Murènes


Situé à quelques pas des docks de Kendra Kâr, se trouve un quartier un peu plus animé que les dédales de ruelles sombres et malfamées. Dans cette impasse, éclairé de quelques lanternes aux reflets violets facilement reconnaissables se trouve un dispensaire.

Ouvert de jour comme de nuit, il est le refuge de nombreux malades et de tous ceux qui ne savent pas vers qui se tourner lorsque la misère se fait trop grande. On y soigne les blessures et apaise les esprits des plus démunis. Aménagé dans une ancienne maison de deux étages, le sommaire est flagrant, quelques draperies tendues entre les malades et les mourants pour donner un semblant de dignité aux derniers souffles de ceux qui s'éteignent en ces lieux. Pour ce qui est du confort malheureusement... On y soigne les maux de dents aux tenailles sales et les blessures au crochet de pêcheur et de toile en chanvre. Les lépreux, variolés et autres malades contagieux sont installés dans la cave, celle-ci fermée à clef et gardée en permanence par un homme du dispensaire. Quelques mauvaises langues disent qu'on y meurt plus qu'autre chose.

Quelques guérisseurs se partagent l'immensité de la tâche car le travail ne désempli pas depuis la venue de l'hiver et de son froid mordant. Les revenus sont faibles et parviennent à peine à maintenir ce dispensaire en état. La ville malheureusement n'offrant pas une grande aide, de nombreux appels aux donx et aux oboles sont organisés, souvent dans la rue comme le ferait un vulgaire mendiant.


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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Mar 3 Nov 2015 03:46 
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Les indications de la Faera portaient ses fruits. Hrist et son inconnu blessé passèrent le coin de la ruelle qui conduisait jusqu'au dispensaire. Le portrait parlé qu'on lui avait dressé de cet endroit était très proche de la réalité. Quelques lanternes violettes qui brillaient dans le noir, la façade usée du bâtiment ne portait aucune inscription, pas même un signe distinctif et de toutes façons, ceux qui venaient ici se faire soigner ne savaient souvent pas lire. Le dispensaire brassait une grande partie des mendiants et des voyous de bas étage qui se faisaient suriner dans une ruelle perdue.

Ils entrèrent, ce faisant, Hrist scella le destin de l'inconnu Ellyan Crow.

Le spectacle à l'intérieur était des plus singulier. Une odeur tenace d'alcool et d'encens qu'on faisait brûler à outrance camouflait celle du sang et de la maladie. Des prêtres en toge blanche maculée de sang avançaient le regard vide et s'arrêtaient parfois à une couchette pour soulager un malade gémissant.

Un escalier en pierre conduisait à l'étage, de là haut tombait quelques hurlements et l'agitation qu'ils suscitaient. Les médecins se ruaient sur les malades en crise et parfois, dans la plus grande miséricorde, le médecin devenait l'avocat, le juge et le bourreau. On y soignait la famine et la maladie à coup de lame dans le cœur.

Hrist se senti à l'aise, elle savait que la milice n'irait pas fouiner ici et que ses Murènes la tiendraient en sécurité jusqu'à la fin de sa mission. Elle avait même décidé d'en assimiler une nouvelle à sa cause. D'ordinaire, elle ne s'attardait que peu sur les cas des assassins de bas quartier mais il y avait quelque chose de nouveau chez celui-ci, un désir. Il ne tuait pas que pour le plaisir mais pour assouvir un besoin et si ce besoin n'était pas de pouvoir, il était de prouesse scientifique et de connaissance. Hrist respectait les engagements et les idéaux, tous, pourvu qu'ils conduisent sur la voie du sang.

Un prêtre s'arrêta à sa hauteur voyant l'homme blessé. Hrist lui murmura quelque chose à l'oreille. Du bout des lèvres :

" Et toujours un sang frais, un sang nouveau circule
De l’air, de la terre et de l’onde,
Tout se féconde. "


Sans mot dire, le prêtre indiqua du doigt la porte qui se trouvait sous les escaliers, tendant à la femme la clef en fer qu'il portait autour du cou. Hrist était enfin chez elle. La femme ouvrit la serrure et la porte grinça. Elle fit un signe pour que l'inconnu entre avec elle. A l'abri des regards.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
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Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Mer 4 Nov 2015 00:42 
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...Endroit...étrange


Des pas. Des mètres. Une allée. Toi. Tu boîtes. Moi. Aussi.

Le ventre pressé, les tripes à l'air. C'est dur. Je suis fatigué. J'ai mal. Plus vite. Plus vite. Je ne veux pas mourir, éventré comme un porc dans une ruelle. Ils ne m'auront pas. Pas comme ça. Non. Je ne veux pas. Mourir comme ça...

Les pavés qui tapissent le chemin. Je ne peux soulever mon regard. Forcé de rester tête basse, la douleur. Je te suis. Sans te regarder. Je te sens. Sans te regarder... Se taire. Se concentrer. Ne pas tomber. Ne pas s'évanouir. Ne pas mourir...

Tu t'arrêtes. Pourquoi ? Peut pas te voir. Pas te regarder. Tu respires. Plus fort. Soupir ? Halètement ? Tu sembles heureuse. Soulagée. On y est ? Ca y est ? Enfin. Je ne vais plus mourir.

Une porte. Elle s'ouvre. Tu rentres. Tu disparais. Et moi ? Que faire ? Rentrer ? Partir ? Qu'y a t-il, dedans ? Et que vas-tu m'y faire ? Me tuer ? Non... Tu l'aurais déjà fait. Alors ? Je pars ? Non. C'est ce qui va me tuer. Pas le choix. Je rentre. Je viens. Mais pas pour y mourir.

Lumière. Bruit. Odeur. C'est... Magnifique. Où suis-je ? Je peux voir. Du sang. Des morts. Mais pas tout à fait. Encore meilleur. Ça hurle. Ça gémit. Ça souffre. Ça meurt. C'est beau. Où suis-je ? Des hommes. En Blancs. Des prêtres ? Des Guérisseurs ? Non. Pas ici. On y vient pour mourir. Je respire. Je hume. L'encens. Trop peu. La maladie. La mort. Délicieux. Je ferme les yeux un instant. J'apprécie ce moment. Trop rare. Je veux rester. Sentir les plaies. Toucher les corps. Encore chauds. Je lève la tête. Enfin. Ils sont beaux. Magnifiques. Magnifiques. Tellement magnifique. C'est magnifique. Ils vont tous mourir. J'espère.

L'un deux. Il est là. Le regard blanc. Comme sa tunique. Que veut-il ? Tu lui parles. Ca y est ? Tu vas me laisser içi ? Faire ta bonne action de la soirée ? Et repartir ? Dans ta maison de pauvresse ? Mendier le sou et voler les corps ? Non. Il te répond. Il te donne. Son collier ? Une clef. Je le savais. JE LE SAVAIS ! Tu n'es pas, ce que tu prétends... être...

Noir. Mal. Respire. Bientôt. Fini. Elle part. Suis-là. Elle t'aide. A Vivre. A ne pas. Mourir.

Le destin continue...

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La milice de Kendra Kâr recherche des renseignements sur les agissements ou la localisation du fugitif "Ellyan Crow". L'approche et le contact avec l'individu sont tous deux fortement déconseillés.


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Dernière édition par Ellyan Crow le Lun 16 Nov 2015 23:35, édité 6 fois.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Mer 4 Nov 2015 04:16 
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La petite pièce dans laquelle ils entrèrent disposait d'un mobilier plutôt spartiate. Un tabouret, une table basse et une paillasse. Hrist ferma la porte derrière l'assassin des bas quartiers.

Dans un coin de la pièce gisaient quelques lanternes brisées et déboîtées, d'autres en meilleur état étaient allumées et éclairaient la pièce dans tout son ensemble. Le bois était propre, les odeurs nauséabondes absentes, hormis celle des guenilles de la tueuse. La paillasse quand à elle était relativement propre, le foin était vieux mais il n'était pas infesté de vermine et de mouches, même le tissus qui le recouvrait semblait propre bien qu'usé jusqu'à la corde. Sur la table, quelques rations de vivre, un morceau de pain sec, un peu de viande séchée et un vin fort. Du grand luxe pour la tueuse qui n'était habituée qu'à la vermine d'Omyre. Enroulé dans un tissus de lin se trouvait le plus important, quelques plantes séchées aux vertus curatives, de la toile à matelas grise et un hameçon.

Hrist, tournant le dos à Ellyan Crow commença à retirer la capuche et se débarrasser des haillons qui camouflaient ses formes et ses armes. Ses longs cheveux noirs apparurent aux yeux de l'assassin, tout son camouflage urbain tomba à ses pieds. La robe des Sylphes avait par chance était épargnée par la puanteur et Hrist poussa du bout de la botte dans un coin de la pièce le déguisement de mendiante. Elle tenait entre ses doigts le livre, l'ouvrage, les mémoires de l'assassin blessé.

" Bienvenue au dispensaire des Pivoines. "

Elle se tourna. La lumière déformait les traits de l'homme et son visage semblait avoir été rongé par une maladie qu'elle ne connaissait pas.
(" Sans déconner ? Variole ? Syphilis ? Regarde ça, on dirait qu'il est de travers. Et maigre en plus. Tu crois qu'il est sur le point de claquer ? C'est la blessue qui lui donne aussi mauvaise mine ? L'aurait peut-être mieux fait de garder son sac à patates sur la tronche. Piailla Cèles.

Hrist pencha la tête comme un petit oiseau, serrant la reliure de cuir contre sa poitrine. Elle dit d'une voix basse :
" Si tu es ici avec moi, c'est que j'ai quelque chose à te proposer. " Elle agita le livre devant ses yeux avec un petit sourire narquois.

" Ton ouvrage... Il n'est pas terminé. Crois moi, je sais reconnaître un talent caché quand j'en rencontre un. Tu es un piètre assassin de ruelle mais contrairement aux autres, tu ne sembles pas le faire pour voler quelques pièces à un plus malchanceux que toi. "

Elle s'approcha encore, violant toute notion d'intimité et plongea ses yeux violets dans ceux de l'homme.
" Alors... Tu as le choix de continuer tes projets sous ma garde et de vivre. Vivre pour continuer tes recherches, en échange de quoi tu répondras à mes demandes lorsque je le jugerai nécessaire. J'ai toujours eu un faible pour les arts interdits... Je m'y suis même prêté un peu au jeu fut un temps. "

Puis elle recula, portant le livre à bout de bras jusqu'au dessus de la chandelle à la flamme dansante. Un petit filet de fumée vint bientôt s'échapper de la reliure de cuir qui noircissait à vue d'oeil.
" Ou alors... Tu peux mourir ici, sans laisser de trace. Pas mieux que si tu étais mort dans cette ruelle sordide. Mort comme n'importe quel sent-la-pisse qui croupissent ici. "

Son regard annonçait un mauvais augure. De son autre main, elle tira de sa ceinture la Tueuse de Mage dont le métal brillait à la lueur des flammèches. La femme n'annonçait aucune tiédeur, aucune demi-mesure. Elle voulait le tout et ne tolérait pas le rien.

" Je peux être ton commencement... Ou ta fin. "

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Jeu 5 Nov 2015 00:46 
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La mendiante lève le voile


Je vois. Mal. Mais je vois. Encore. Avancer. Continuer. Elle ouvre. Une porte. Je suis. Je viens. Je m'écrase. Je chute. La porte. Elle grince. Elle tient. Je me rattrape. Mal. Me reposer. Un tabouret. M'asseoir. Reprendre des forces. Au moins. Un peu.

Mes jambes se relâchent, mon corps se plie et ma tête s'éclaire. La brume noire qui me voile le visage s'apaise peu à peu, jusqu'à dévoiler la lumière qui éclaire la petite pièce dans laquelle je me trouve désormais, en compagnie de la mendiante. Qui n'en est d'ailleurs plus une.

La masse difforme disparaît au profit d'une silhouette à l'allure haute et fine, mais pas dénuée de muscles. Son dos, recouvert par la chute de ses longs cheveux noirs, trace un corps droit et plein d'assurance, crtère que l'on peut aussi retrouver sur son visage. Modelé par des traits définissant une jeunesse encore palpable et des cicatrices infligées par l'expérience de la vie, la physiologie de la jeune femme semble se contredire d'elle-même.

"Tiens donc. Une elfe. Sans les oreilles, je n'aurais rien vu."

La tenue n'aide pas à définir la race que j'ai en face de moi, recouvrant la jeune femme d'un linge noir classique à beaucoup d'assassins nocturnes. Quelques bijoux de couleurs ternes ornent ses bras et son cou, harmonisant encore l'aura sombre qui tourne autour d'elle. Totalement libérée de son déguisement, mon journal entre ses doigts, elle me souhaite la bienvenue dans son repaire, le "Dispensaire des Pivoines". J'aurais davantage pensé à une fosse aux cadavres, mais ça conviendra.

Elle me fixe un court instant, comme pour chercher l'iris de mes yeux sur mon visage défiguré, avant de serrer mon recueil contre sa poitrine. Semblable à une enfant, son visage s'éclaire du même sourire qu'une gosse pourrie-gâtée. En secouant la couverture de cuir devant moi, la gamine me taquine de la même manière qu'un os donné à un chien.

C'est là qu'elle commence à m'expliquer la raison de ma présence de façon claire et concise. Ainsi, elle indique m'avoir amené ici pour une chose précise qui semble concerner mes extraordinaires qualités d'autopsies. Cette chienne doit être aussi douée que moi pour m'avoir percé sans même me voir à l'oeuvre. Ne suis-je pas celui qui amènera l'humanité à son stade supérieur ? Celui qui... Pardon ? Un piètre assassin ? La prochaine fois qu'elle sort une merde pareille, je lui coud la peau rapiécée de ses bras sur la bouche.

Elle se rapproche. Je peux voir le dessin parfait de ses yeux. Cette couleur. Fascinante. Si seulement j'avais un bocal et une pince à proximité, j'en ferais une oeuvre d'art. Un tel regard... Si profond, si puissant. Légèrement troublant. Peut-être même trop envoûtant. La belle me propose de travailler pour elle. Pour elle. De travailler, pour elle. Je n'arrive même pas à me souvenir de la dernière personne qui a appelée mes pratiques du "travail". Elle marque un point. Je l'écoute, même si ma conscience me hurle de lui arracher les pupilles.

Je la laisse finir son discours, sans l'interrompre un seul instant, sans en rater un seul moment. L'elfe aux yeux de velours respecte ma passion et avoue s'être livrée aux mêmes pulsions dans le passé, renforçant l'image que je me fais d'elle. Mon attention s'intensifie quand mon journal, fermement maintenue entre ses doigts, embrasse la flammèche d'une chandelle, m'obligeant à réagir par un regard de fer droit dans ses yeux. Je ne fais attention ni à la lame qui se dégage de sa ceinture ni aux menaces qu'elle me lance en cas de refus. Je pense que c'est à moi. Je repense brièvement à ses paroles, toutes pleines de sens. Certaines plus que d'autres. Et pourtant...

"Mes recherches ? hahahahahaHAHAHAHAHAHAHA ... Excuse-moi, j'ai été seul si longtemps a les appeler ainsi... Savoir qu'elles ne sont pas du simple charcutage pour une autre est assez désopilant pour quelqu'un comme moi."

Je resserre un instant la plaie qui a souffert de mon rire, avant de reprendre calmement en jetant un coup d’œil plus attentif au stylet pointé vers moi.

"Si je comprends bien, tu me demandes de continuer mes expériences à condition de rester à ta disposition pour diverses demandes d'ordre scientifique ? Je ne pense pas avoir de meilleures propositions à l'avenir, si je suis disposé à sortir d'ici vivant bien sûr... Et bien, si tu t'emploies à m'aider à les reprendre correctement, je suis prêt à satisfaire tes attentes."

(Relevons-nous, je pense qu'il est d'usage de respecter les règles de politesse pendant cet entretien d'embauche.)

"Tu peux brûler ce livre. Ou me laisser le soin de le faire. Il appartient à un homme qui aurait accepté de crever comme un rat dans la rue. Tu as en face de toi un nouvel Ellyan Crow, prêt à rendre l'homme meilleur. Par tous les moyens."

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Dernière édition par Ellyan Crow le Lun 16 Nov 2015 23:41, édité 4 fois.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Jeu 5 Nov 2015 02:17 
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L'homme, contrairement à tout ce que Hrist avait bien pu envisager, commençait à ricaner. Ses traits déformés par un rire soudain semblaient encore plus surnaturels. Il reconnu sans peine avoir longtemps été le seul à considérer le découpage d'homme et de femme comme un art, et si Hrist l'assimilait à la torture, lui le faisait plus par désir d'assouvir ses recherches scientifiques.

Tous deux étaient loin de se rendre compte à quel point ils pouvaient changer l'histoire et les coutumes.

Se relevant maladroitement à cause de sa blessure, Ellyan Crow accepta. Il accepta tout sans poser davantage de question, envahi par un soudain regain de vitalité et d'envie. Comme si la venue de la tueuse lui apparu comme une révélation et ce lieu de perdition dans lequel ils se terraient en fugitifs était leur nouvel abri. Hrist laissa alors tomber le livre sur la table basse. Sa reliure de cuir encore chaude, il avait dégagé dans la pièce une odeur animale et compacte. La jeune femme recula un peu et attrapa sans ajouter quoique ce soit, un hameçon et le chauffa sur la flamme pour le stériliser.

(" Bon... Un sbire de plus, faudrait quand même pas qu'il claque dans la nuit à cause de sa blessure. ")
(" Il a perdu du sang, beaucoup on dirait. Il n'aura pas le choix que de tenir le repos jusqu'à ce qu'il reprenne des forces.")
(" Et donc ? Tu veux l'employer à quoi ? Découper des cadavres dans une cave humide ? ")
(" Je ne sais pas trop encore. Je pense que la connaissance et la science sont deux choses qui méritent d'être développées, de plus, il pourra tester sur des grouillots les poisons qu'on peut confectionner, ça permettra de ne pas manquer de... Ressources. ")
(" Heureusement que c'était pas un boucher, tu l'aurais rallié à ta cause pour qu'il découpe des cadavres afin d'en faire des... Tartes à la viande qu'on vendrait ensuite ? Attends, ça serait presque une bonne idée ça ? Non ? Tu imagines un peu ? Se débarrasser de cadavres en faisant manger leurs morceaux aux citoyens de Kendra Kâr. ")

Hrist pinça les lèvres lorsque la chaleur devenait désagréable sur le bout de ses doigts. Elle reposa le crochet sur le rouleau de lin et le poussa doucement vers Ellyan Crow.
" Par ces mots, tu t'octroies la vie. Tu peux m'appeler Hrist mais garde toi bien de le garder pour toi. La mission qui m'est donnée ici demande une grande discrétion. "

Elle marqua une courte pause et posa également la Tueuse de Mage sur la table.
" Prend tes quartiers au sous sol, je vais demander à ce qu'on t'apporte des vivres. Quelqu'un te recoudra si tu ne peux pas le faire, ici les soigneurs ne manquent pas. Il te faut autre chose ?''

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Mer 11 Nov 2015 02:25 
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Les termes du contrat


(C'était pas malin de ma part... J'espère que jouer le dur devant ma nouvelle..."patronne" aura eu un quelconque impact, parce que là, je pisse des tripes comme un chien ouvert en deux.)

Ma main tente de retenir mes intestins qui glissent sur l'hypoderme de ma peau, prêts à se répandre à même le sol. Il ne m'en faut pas plus pour vaciller une fois de plus, trahissant l'enthousiasme de mon discours. Sans quelque chose pour s'occuper de ça, je suis mort dans les prochaines minutes. De son côté, cette petite conne d'elfe a lâché mon journal. Bordel de merde, il n'y a donc personne pour finir quelque chose de commencé dans cette ville ? Encore quelque chose dont je vais devoir m'occuper. Seul. Qu'est-ce qu'elle fout ? Un crochet ? J'ai l'air d'être un de ces foutus poissons qu'on vend au port ? J'espère que c'est pas pour me recoudre, il doit y avoir de quoi faire ça proprement dans ce ramassis de cadavres qu'elle appelle "dispensaire".

Me donnant de quoi me restaurer sommairement, celle qui se prétend maintenant comme ma supérieure pousse vers moi l'ustensile stérilisé pour me permettre de rester sous ses ordres. En vie de préférence. Pour l'instant, il ne m'en faut pas plus. Mais elle ne s'arrête pas là, préférant sceller la relation qui nous lient désormais, allant même jusqu'à me dévoiler son nom. Enfin, si c'est le sien. Quoi qu'il en soit, elle a désormais une identité, ça me permettra de l'appeler autrement que "pauvresse" ou "connasse". D'un signe de tête, je lui assure de respecter le silence qu'elle semble m'ordonner et ne m'étends pas sur sa mission, comme un bon larbin à sa maîtresse. Inutile de l'inquiéter sur ma loyauté si je veux passer la nuit.

Sans perdre de temps, j'enlève l'attache de mon tablier et laisse apparaître mon torse squelettique, dénué de poils et de tétons. Le cuir peine à se détacher de la plaie, m'obligeant à tirer d'un coup sec, ce qui m'arrache un gargouillement infâme. Là, sans même prendre la peine de demander, j'attrape la bouteille de vin qui m'a l'air si minable que j'aurais pu la pisser, puis fracasse son goulot contre le bord de la table. Le verre se brise dans un bruit soudain, laissant une partie du liquide rougeâtre couler par terre. Je verse le reste sur ma plaie afin de la cicatriser au maximum, avant de commencer à piquer ma peau à l'aide du crochet et d'entamer le long et douloureux travail de rafistolage.

Laissant mes mains danser sur ma blessure, Hrist dépose une somptueuse lame sur la table, tentant certainement de me menacer et m'invite à prendre possession de mes quartiers, dans lesquelles me seront fournis vivres et soins, avant de me demander si j'ai besoin de quoi que ce soit d'autre.

"Si tu tiens à profiter de mes recherches, il me faudrait du matériel, un endroit où travailler et quelque chose sur quoi le faire. Vivant, bien sûr. De toute manière, je suppose que la façon de faire ne t'intéresses pas, tu ne dois attendre que les résultats. Je vais prendre du repos, quelques jours seront nécessaires pour récupérer le sang que j'ai perdu. Je m'arrangerais avec la personne que tu juges apte à diriger cet endroit."

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Jeu 12 Nov 2015 05:05 
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Ellyan ne quitta pas la pièce immédiatement, Hrist n'avait pas anticipé le besoin pressant que l'homme avait pour se soigner et violant toute notion de pudeur, l'homme commença à retirer ses frusques et dévoila son corps meurtri marqué par une profonde maigreur qui laissait voir chacun des os et des tendons gonflés de sang qui palpitaient autour de sa blessure boursouflée.

(" Vraiment pas beau...")
(" 'fectivement... ")

Hrist observa la cruche de vin et alors que l'idée d'en boire un peu lui traversa l'esprit, Ellyan récupéra la boisson et l'utilisa pour nettoyer la plaie. La tueuse leva un sourcil étonné. Elle avait soigné de nombreuses blessures sur des orques et des elfes, elle avait même soigné ses ennemis, cette saloperie de Sirius Heartless et la belle Sinaëthin, mais ces derniers avaient eu des alcools plus forts afin de soigner les plaies. Elle se demandait si avec ce picrate, Ellyan ne serait pas condamné à lutter contre une gangrène et perdre.

(" Je me demande bien combien de temps quelqu'un peut vivre avec une gangrène qui lui ronge le ventre. Je lui demanderai d'ajouter ça à son labeur un jour. ")

Hrist en voyant l'homme se recoudre lui même plongea dans une nostalgie profonde qui la laissa rêveuse toute la durée de l'opération. Ses pensées dérivaient vers la Veuve des Mers, les blessures qu'elle soignait dissimulée dans une grange perdue au milieu des campagnes traquée par les Samouraïs ou encore la première véritable blessure administrée par un garde de Tulorim. Ses lèvres plissèrent une petite grimace lorsque ses songes la portaient à Pohélis où les Garzoks avaient pu la récupérer après la torture de Naël de Kendra Kâr et le traitement médical qu'elle avait subit par la suite. Elle regardait ses doigts, le regard absent, les articulations avaient été démises et lui étaient parfois encore douloureuses lorsque le temps devenait humide. Elle maudissait ses ennemis et les souvenirs profonds et marqués qu'ils laissaient sur elle.

Ellyan lui semblait différent, il n'avait pas le comportement de quelqu'un d'aussi haineux en dépit des lignes de sang qu'il pouvait écrire.
('' Comme quoi, avec une bonne inspiration...")

Il soignait sa blessure pourtant profonde avec dextérité et calme comme s'il se voyait déjà soigné. Mis à part une petite expression mal à l'aise lorsque le crochet perforait sa peau lésée, il n'y avait rien d'explicite sur son visage. Ce n'était pas de la peur, ni même de la colère. Hrist pourtant savait retrouver ces émotions dans les yeux ou les traits de presque tous les vivants qu'elle croisait. Là, elle n'y parvenait guère. Il restait pour elle une énigme arrachée à une ruelle putride.

" Tu auras ce que tu voudras ici. Le Dispensaire ne transpire pas le faste mais nous autres avons des ressources intéressantes. Ton silence sera ta marque de fidélité. "

Elle retira sa cape et massa son crâne irrité par toutes les couches vestimentaires de qualité douteuse qu'elle avait porté plus tôt.
" Pour l'instant, personne ne commande. Le dernier premier mestre nous a quitté il y a peu. En attendant, repose toi et fais vérifier ta blessure aux mages qui pourront rendre ta lente convalescence plus agréable."

Elle poussa le livre jusqu'à l'extrémité de la table ou il se trouvait et fit un signe de tête vers la porte.
" La cave accueille les plus malades de ce triste quartier. Ceux qui sont déjà trop faibles pour s'en sortir mais qui ont encore de l'espoir. Personne ne viendra demander des comptes alors fais en bon usage."

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Lun 16 Nov 2015 21:12 
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Demain est un autre jour


Le crochet perce ma peau une dernière fois, me permettant de tirer sur le fil pour refermer la suture. Tel une bouche qui se clôt, ma blessure cesse de couler abondamment, réduisant l'écoulement du sang à de simples petites bavures rougeâtres qui se mêlent à la quantité non négligeable que j'ai déjà répandu dans la pièce. Mes vêtements, mes mains, mon tabouret, le sol. Je me rassure un instant en me disant qu'une partie de tout ce merdier est certainement du vin, qui n'a d'ailleurs pas cicatrisé grand chose. Je devrais accepter ces soins qu'elle me propose, même si l'idée que l'on me touche me répugne.

En reprenant mon souffle, je regarde mon journal sur le coin de la table. Trempé, déchiré, brûlé et couvert de sang, la couverture semble prête à se séparer des pages à tout moment, rendant sa manipulation fort délicate. Je ne peux m'empêcher de repenser aux mots de la donzelle qui me regarde l'air pensif. Elle a beau ressembler à une petite merdeuse, il n'empêche qu'elle a su posé le doigt sur un fait qui a du sens. (Il n'est pas fini...) Si ce soir, j'ai survécu grâce à elle, il semble que lui non plus ne soit pas encore déterminé à rendre l'âme. Soit. Je verrais ce que je peux faire. Pour l'heure, j'ai besoin de repos.

La "Hrist" m'explique brièvement quelques règles concernant l'endroit, mentionnant mon accès aux ressources et à sa hiérarchie inexistante. Je lui indique d'un signe de tête mon accord à sa charte, préférant écourter les discussions inutiles. J'ai assez bavardé pour aujourd'hui, sa voix de chienne commence à me briser les nerfs. Posant une dernière fois la main sur le livre pour m'inciter à le prendre, elle m'indique la sortie de façon plus expéditive, rassurant mes craintes quant au flot ininterrompu de sujets de recherche.

Prenant appui sur la table, je me décide enfin à quitter la pièce, attrapant le bouquin en m'éloignant de la table. De l'autre, je rattache la ficelle de mon tablier autour de mon cou pour ne pas finir nu dans le dispensaire et récupère mon masque, sagement couché au pied du tabouret qui m'accueillait. Dernier signe de main pour la bonne femme, puis je m'en vais, refermant la porte et rompant tout contact avec elle pour la soirée.

De nouveau dans la grande salle d'accueil, l'air fade de la chambre d'à côté disparaît pour céder sa place à un fumet vicié et fétide de sang et de maladie. J'aurais adoré dormir ici cette nuit, mais la "patronne" m'a réservé un endroit plus adéquat au repos. Tant pis. J'aurais bien d'autres occasions pour assouvir ma soif de sang. Pour l'heure, je dois trouver comment accéder aux sous-sols et je n'ai pas de temps à perdre. L'un des types en blanc passe à ma portée, l'air pressé et la mine inquiète. Je m'empresse de lui attraper le bras, le stoppant net dans sa foulée. Il semblait se diriger vers ce petit garçon qui ne cesse de hurler, me permettant par la même occasion de profiter un peu plus longtemps de ce délicieux concert. Je plonge mon regard dans le sien, sans prendre en compte le mal-être qui l'habite, puis me renseigne avec tact sur l'endroit que je recherche.

"Ma chambre. Dis-moi où elle est."

Le visage ferme, le prêtre secoue sa main pour se libérer, ce qu'il parvient à faire sans efforts tant la fatigue m'affaibli. Il se frotte le poignet un court instant avant d'indiquer d'un signe de menton un escalier en bois dans un coin de la pièce. En guise de remerciement, je l'informe brièvement sur ce que je souhaite avant de le laisser repartir sans demander son reste.

"Qu'on ne me dérange pas cette nuit. Demain, j'aurais besoin de soins et de quoi me nourrir. Ne l'oublies pas."

Je me dirige vers les marches et commence la descente jusqu'à me retrouver face à une porte faiblement éclairée par une simple torche traitée chassant les ombres. Je pousse la poignée et dévoile une partie de la pièce à la lumière artificielle, avant de m'enfermer seul dans cet endroit qui sera le mien le temps de ma convalescence.

Très semblable à la pièce dans laquelle je me trouvais auparavant avec la "Hrist", celle-ci semble néanmoins dénuée de matériel superflu, se contentant d'une simple banquette recouverte d'une couche propre et d'une chaise en bois adjacente à une table de la même matière. Sur cette dernière se trouve une lanterne au verre sale dans laquelle brûle une bougie en fin de vie, éclairant les dernières minutes d'un hôte désireux de s'abandonner à un repos bien mérité. Je boîte maladroitement jusqu'au lit, laissant ma peau jouir du contact avec le coton froid, sensation trop rare pour un homme comme moi, habitué à la paillasse lacérante comme matelas. Ma main lâche mon masque qui tombe à terre sans un bruit, scellant le silence qui règne désormais dans la pièce. Soudain, un sentiment de panique s'empare de moi. Non pas la panique que ressent la merdaille juste avant de mourir, non. Une panique presque agréable, plutôt comme un trac.

(Alors, ça y est... Je commence une nouvelle vie. Qui aurait pensé un jour que le travail d'Ellyan Crow intéresserait quelqu'un ? Dorénavant, je mènerais mes recherches à terme, c'est une certitude. Je te l'avais dis, Kendra-Kâr. Je n'en ai pas fini avec toi...)

Un sourire, du bonheur, les yeux qui se ferment pour finalement m'abandonner à ce sommeil qui me fera revivre d'entre les morts.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Mar 17 Nov 2015 03:55 
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Le soleil était déjà haut. Dehors, Kendra Kâr vivait et battait au rythme d'autant d'habitants qui parcourait ses rues et arpentait ses marchés en plein air. De temps en temps, un bruit venait jusqu'à ses oreilles, un cri ou un pleur. Le Dispensaire était un lieu où la mort frappait régulièrement et de là, elle n'avait pas idée du bonheur dans lequel les Kendrans vivaient.

Là, assise sur sa paillasse tiède, Hrist avait perdu le sommeil plus tôt dans la nuit. La femme avait beau se tourner dans tous les sens, aucune position n'était assez confortable et si elle venait à en trouver une, c'était alors au tour de ses craintes de la tourmenter.
Elle avait lu et relu le parchemin donné par la milice de nombreuses fois mais elle n'arrivait pas à comprendre comment elle pourrait, seule, monter une opération aussi complexe.

Elle avait déjà tué discrètement et sans faire de bruit, ce n'était pas un problème majeur quant à la mission, le dilemme consistait plus à trouver comment. Et ce comment, la hantait depuis des heures. Une fois dehors, Hrist ne pourrait faire appel à aucun mercenaire, aucune aide extérieure ni même à quelqu'un dont elle pourrait se défaire par la suite puisque la mission était claire : Deux morts. Deux cibles. La troisième tomberait pour les victimes mais là aussi, le complexe refit surface, les deux victimes devaient se trouver dans la même chambre. Celle d'un certain Bralant Percenet. Elle répétait ce nom dans sa tête sans arrêt comme pour le faire entrer définitivement. Cet homme, sa victime était un membre d'une guilde, la guilde des Docks mais Hrist ne connaissait pas vraiment cette guilde, elle se disait bien pouvoir glaner quelques informations ça et là dans la ville mais une fois de plus, un autre problème intervint. Elle devait rester invisible. Un fantôme, personne ne devait la reconnaître.

La femme se leva et s'habilla en silence. Elle réfléchissait aux éventualités que quelqu'un puisse la reconnaître, de mémoire, lors de sa dernière venue à Kendra Kâr, ses cheveux étaient blonds dorés et ses yeux d'un vert de lierre. Tout ceci avait bien changé mais l'ombre d'un échec planait au dessus de sa tête à chacune de ses tentations de ne pas suivre à la lettre une des indications dictée par ses supérieurs d'Omyre.

Profondément perturbée par ses tentatives à trouver une solution viable, Hrist entoura ses deux armes dans un linge qu'elle dissimula dans sa chambre. De toutes façons, si les deux victimes devaient mourir dans le même lit, il serait ridicule qu'elles y gisent la gorge tranchée.

Sur cette nouvelle contrariété, Hrist quitta le Dispensaire en mendiante.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 15:53 
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Message de pré-entrée en quête


Hrist n’eut le temps de faire que quelques pas avant qu’un faucon ne se pose sur un appui de fenêtre à quelques mètres à peine de la jeune femme. Il était clair, au vu du regard noir qu’il posait avec insistance sur elle qu’il avait quelque chose pour elle, comme l’attestait le message enroulé autour de sa patte.

Sur le petit papier n'étaient griffonnés que quelques mots.

(MP envoyé contenant le message).


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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 21:32 
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Dans la petite pièce dans laquelle repose ton personnage, entrera un jeune mage, il porte les vêtements réglementaires du dispensaire, à savoir des vêtements blancs et une capuche avec un foulard qu'il relève lorsque le malade semble être contagieux. Sa tenue était plutôt propre, à croire que sa journée venait de commencer et qu'il avait eu le temps de la rendre présentable même si le tissus était encore marqué de plusieurs traces brunes qu'il ne parviendrait plus à faire disparaître.

Il porta un plateau en bois contenant un petit bouillon de poireau, un morceau de pain sec et un pichet d'eau. Le pain était difficile à rompre mais le bouillon semblait bien parfumé même si il était clair et visiblement peu nourrissant.

Le jeune homme posa le tout à côté de ta paillasse et évita de trop regarder ton visage. Il lança doucement :

" La femme. Celle que vous avez rencontré hier, elle s'en est allée mais si vous le souhaitez, vous pouvez rencontrer sa suivante, elle se chargera de savoir si vous ne manquez de rien pour recouvrer vos forces et votre.. Santé. Elle ne nomme Lydia et elle sera disposée à vous rencontrer dans la journée, elle insiste par ailleurs pour que vous mangiez et ne montrez pas votre visage. "

Il reconduit son regard sur toi, prêt à recueillir tes doléances.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 21:49 
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Hrist tout juste sortie avançait rapidement jusqu'à ce qu'un bruit d'aile de fasse entendre. Il ne s'agissait pas là des pigeons ordinaires ou des Choucas des tours qui venaient se repaître des cadavres de rats écrasés par les chariots de marchand, non. De plus, une odeur de volaille lui vint aux narines. Elle se retourna et sur le bord de la fenêtre du dispensaire même, se tenait là un faucon.

Il toisait la femme d'un air impérieux, l'animal n'était pas craintif ni même là par hasard si on en jugeait le petit parchemin enroulé d'une lanière de cuir à sa serre. Elle s'approcha. La bête rétracta un peu son cou et avança d'un petit pas déglingué et poussa un petit cri aiguë. Un doute traversa l'esprit de la femme. Elle tira doucement sa dague après s'être assurée que personne n'était dans la ruelle et souleva son arme devant le faucon car accroché à la garde de cette dernière, se trouvait là la plume que Xenair lui même lui avait confiée.

Le faucon s'agita à la vue de celle ci et cria davantage. Hrist récupéra le message tout en sachant avec certitude qui en était l'auteur.

" Des nouvelles du Maître... Ca promet d'être intéressant. "

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 22:16 
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J'ai survécu à la nuit


Réveil difficile. Mes paupières peinent à s'ouvrir tant mon corps semble engourdi par mes dernières péripéties. Je lève une main tremblante et la promène sur mon visage, m'attardant sur chaque irrégularité qui le compose avant de me frotter les yeux. Ma vue se brouille un instant et en quelques clignements, je retrouve ma vue d'origine bien que l'endroit ne soit éclairé que par une faible lumière artificielle. J'en oublie presque que ma chambre se trouve en sous-sol. Dans un râle, je me redresse sur le bord du lit et baisse la tête en passant ma main sur mon crâne, comme pour m'assurer que ma situation est réelle.

"Je suis vivant..."

La nuit de sommeil m'a été très bénéfique, surtout après avoir perdu autant de sang. J'en viens à me demander s'il ne s'agit pas de ce que cette sous-race appelle un "miracle". Après tout, n'importe quel abruti y trouverait un signe de foi ou une connerie du genre. Très peu pour moi.

(Si je suis vivant, c'est parce que je le mérite. Les gros poissons mangent les petits, c'est tout.)

D'un tour de main, je détache le cordon de mon tablier d'autour mon cou et me rallonge pour constater plus en détail la blessure qui me fait tant souffrir. Le cuir tanné de l'uniforme colle quelque peu au sang séché, mais un coup sec suffit à le dégager. Bien. C'est moins pire que je ne le pensais. Ça ne s'est pas infecté, un point pour moi. Reste que la couture a été faite à la va-vite. J'espère que ces foutus guérisseurs ne vont pas... Tiens donc, juste quand j'en ai besoin.

Un gosse, un enfant. Le visage lisse et sans expérience, habillé comme les prêtres de l'étage, il rentre dans la pièce un plateau chargé à la main et évitant les regards. N'allons pas le mettre mal à l'aise, il ne m'a pas encore soigné. Et puis, inutile de tuer quelqu'un qui leur est nécessaire. Je vais devoir apprendre à contrôler ces pulsions ou elles vont me faire du tort. Le jeune m'indique l'absence de la "Hrist" et m'explique à qui m'en remettre pour les demandes particulières. Un certaine Lydia. Celle-ci s'inquiète également de mon état de santé tout en me sommant de ne pas dévoiler mes traits à ses comparses. Soit. Je ne souhaite pas provoquer la panique chez mes nouveaux... "collaborateurs". Quoi qu'il en soit, la bouffe semble correct et l'endroit me plait, alors autant continuer sur cette lancée.

Alors que je commence à mordre dans le pain à cheval qu'il m'a amené, le petit bouseux semble attendre quelque chose de moi. Surement des indications où un message à faire passer, profitons-en. Je dévoile ma blessure à nouveau et pointe la couture rougeâtre et gonflée du bout du menton.

"Vu tes frusques, tu dois savoir soigner les blessures de ce genre. Je te laisse t'en occuper. Après ça, tu iras voir celle dont tu m'as parlé et tu lui diras que je l'attendrais un peu plus tard dans la salle principale, là où les gens viennent pour crever."

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Dernière édition par Ellyan Crow le Mer 30 Déc 2015 19:40, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Le dispensaire des Pivoines (Guilde Murènes)
MessagePosté: Dim 22 Nov 2015 22:29 
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Le jeune homme ne réagit pas trop brusquement à ta sommation, bien que jeune, il avait adapté son esprit et son caractère au triste lieu dans lequel il officiait. Il avait sans doute vu des malades pires que toi, des blessés à l'agonie et paniqués qui gesticulaient dans tous les sens et d'autres qui simplement passaient l'arme à gauche en plein soin.

Il portait à sa ceinture deux petites sacoches de cuir, le clapet de bois s'ouvrit et il en tira une cordelette enroulée autour d'un bout de cuir solide, il y avait de quoi recoudre de nombreuses personnes, le reste de la sacoche, au bruit, semblait être de petites fioles sans doute destinées à traiter les blessures légères et les désinfecter, peut-être même un poison pour calmer les douleurs trop lourdes de façon significative.

Quoiqu'il en soit, malgré le physique d'Ellyan, le jeune prêtre s'attela à la tâche. Il ne précisa qu'une seule chose :
" Ce travail a été salopé. Qui a recousu ? Enfin, ça n'a pas d'importance. Lydia souhaite plutôt vous rencontrer dans vos quartiers. Vous allez devoir rester ici un moment le temps que vos maux soient soulagés. Si les douleurs sont trop manifestes, on fera peut-être venir un mage pour soulager ça."

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