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 Sujet du message: Bibliothèque Générale d'Oranan
MessagePosté: Lun 17 Nov 2014 21:19 
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Bibliothèque Générale d'Oranan


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La Bibliothèque d’Oranan est un bâtiment rectangulaire organisé sur deux étages, merveille architecturale de bois, de tentures, de dorures et de sculptures. Défiant de ses quelques quinze mètres la hauteur du Conseil de la République d’Ynorie, de l’autre côté d’une rue secondaire, l’entrée se fait par la rue principale qui traverse Oranan d’est en ouest. Cette localisation lui permet d’être assez près du camp d’entraînement, pour des raisons pratiques : les maîtres peuvent avoir besoin de faire des aller-retours rapides entre la formation qu’ils assurent et les documents dont ils ont besoin.

Ce bâtiment a été construit en vingt ans par ordre des responsables d’Oranan, après le début de la grande campagne punitive contre les Garzoks, sur suggestion d’un des premiers héros de cette ancienne guerre. Bien que son but originel fût de contenir l’ensemble des données et des ouvrages militaires pouvant servir dans un conflit, l’ouverture d’esprit des Ynoriens a rapidement conduit à l’ouverture de ce lieu sur d’autres sujets. D’autre part, l’importance des fluides dans la guerre a su marquer les grands pontes de la bibliothèque. Il est donc possible d’y trouver des livres traitant des arts occultes et d’une quantité astronomique d’autres domaines !

La bibliothèque d’Oranan a rapidement connu un grand succès auprès des hautes classes de la société Ynorienne. Ces derniers ont mis à disposition des fonds non négligeables pour acquérir des ouvrages intéressants: la bibliothèque s’est rapidement remplie. Les archivistes, peu nombreux, ont réservé une partie des fonds à la construction d’annexes, sous formes de petites pièces attenantes à la bibliothèque. Celles-ci permettent d’emmagasiner des ouvrages en attendant que les archivistes décident si l’œuvre a sa place sur les rayonnages, ou si le sujet dont elle traite nécessite une gestion prudente de l’information. Dans ce dernier cas, elle est alors entreposée dans une petite annexe spéciale du côté est du bâtiment, baptisée « Bibliothèque Rouge ».

Directement accessible depuis la rue, le monument semble faire l’apologie du bois et de toutes les formes d’arts qui lui sont liées. Après une courte volée de marches taillées dans des blocs de roche grise, surveillée par d’inertes chiens tout droit sortis des enfers : trogne renfrognée, crocs découverts, sourcils froncés…tout en eux indique la politique de la maison ! En ce lieu, pas de plaisantins ! Les marches conduisent devant une porte de bois massif, encadrée par deux colonnades savamment sculptées et recouvertes d’une feuille d’or. L’abondance des motifs, la richesse de l’architecture…jusqu’à la complexité de la toiture octogonale… Le bâtiment tout entier semble avoir été construit pour refléter la puissance d’Oranan. En y mettant les moyens. L’entrée dans ce temple du savoir se fait par une porte de mesure contraire à la débauche de moyens dépensés. Une porte modeste – par rapport au reste du bâtiment – s’ouvre sur une vaste pièce. En regardant droit devant soi, on fait face à une œuvre dorée de cinq mètres de haut qui représente un homme en armure traditionnelle de l’époque, brandissant dans sa main gauche une épée règlementaire et tenant sous son bras droit un volumineux parchemin enroulé. Comme l’explicite la gravure sur son socle d’un mètre de hauteur, il s’agit de Suyn Wa’Stral, l’un des premiers généraux qui combattirent contre les Garzoks lors de la campagne séculaire dite « des Orques du Nord ». La seconde phrase de la gravure « La victoire par le savoir » illustre la fonction première de la bibliothèque. Pendant que le visage impassible de la statue semble juger les individus qui franchissent le pas de la porte, sa présence intangible impose le silence et le respect de ce lieu.

Le socle de la statue est encerclé par une table ronde, en bois sculpté également. Un homme se tient derrière cette table, le plus souvent absorbé dans des ouvrages, que ce soit pour recopier ceux abimés, restaurer ceux qui peuvent l’être, ou pour chercher la place à attribuer sur les rayonnages aux nouveaux arrivants. C’est le gardien des lieux. Si le bâtiment a pendant longtemps été destiné aux seuls militaires de carrière, il a récemment ouvert son usage au public: sur présentation d’une lettre portant le seau militaire, tout le monde peut désormais pénétrer dans ce saint lieu de la culture. Une fois que cette incorruptible sentinelle a accordé le droit de passage, on entre dans un monde d’encre, de rouleaux de parchemins, de livres reliés et de rayonnages. La salle qui constitue le premier étage, s’étendant sur une quinzaine de mètres, présente des rangées d’étagères soigneusement alignées. Sur ces rayonnages, parchemin, ouvrages reliés et feuillets se disputent le droit de propriété sous l’œil vigilant des organisateurs du lieu. Dans le coin droit de la salle, caché par les rayonnages, se trouve un escalier qui mène au deuxième étage, dont la rampe finement sculptée montre alternativement des scènes d’apprentissage et des actions héroïques sur les champs de batailles.

De l’étage, organisé en promenade derrière une rambarde dans la continuité de la rampe d’escalier, on peut voir le rez-de-chaussée. Le mur, à cet étage, est quasiment invisible, tantôt derrière les rayonnages, tantôt absent au niveau des ouvertures, laissant entrer la lumière à travers le croisillon des fines baguettes de bois. La tête dorée de la statue brille de mille feux les jours de beau temps.

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 Sujet du message: Re: Bibliothèque Générale d'Oranan
MessagePosté: Lun 17 Nov 2014 21:59 
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(Presque quatre semaines que je suis caché dans ces archives…ce n’est pas comme ça que je vais réussir à faire bouger les choses ! Il faut que je sorte, que je retrouve l’air frais…et cette sueur rance…je dois me laver ! Mon odeur va finir par me trahir même si c’est un archiviste enrhumé qui descend ici.)

Vohl ne croit pas si bien dire. Outre l’odeur qui émane de ses vêtements jaunis par la crasse, les allers retours de sa sœur attirent beaucoup trop l’attention. Ce n’est pas tant la curiosité des archivistes que craint le jeune homme. Ces rats de bibliothèque ne comptent plus le nombre d’étudiants qu’ils voient passer, et un visage est rapidement noyé dans la masse d’information que ces vieillards transportent pendant la journée. Non, ce que craint Vohl, c’est la curiosité des jeunes camarades de sa sœur. Une élève douée comme elle est souvent la cible d’envieux qui cherchent des astuces pour copier son talent.

(Elle m’assure qu’elle n’est jamais suivie…mais la filature et la détection de filatures ne sont pas des arts qu’on apprend dans des livres.)

Il en sait quelque chose : durant presque un mois, il a espionné les archivistes, parcouru les rayonnages dans le silence le plus complet. A plusieurs reprises, il a manqué de bousculer les piles d’ouvrages oscillantes qui attendent la sentence des archivistes. Sans prendre trop de risques inutiles, il a développé son sens de l’observation : les manies de chaque maître des lieux, le positionnement des ouvrages qu’il souhaitait feuilleter avant de les remettre soigneusement à leur place. Ce mois n’a pas été perdu, bien au contraire. Quel espace mieux adapté à l’entrainement pour une vie de paria qu’un espace clos, sillonné par de savantes sentinelles, qui repèrent la moindre perturbation ambiante ? Les sens de Vohl se sont aiguisés, et son cerveau semblait prendre naturellement de nouveaux repères. Dès que les analystes quittaient la bibliothèque, le jeune homme s’entrainait. Avec pour seuls compagnons le silence et des centaines d’années d’histoire de guerre, de données, de plans d’infiltration. C’est bien sûr à ces derniers que s’était intéressé le voleur en devenir.

(Ce qui est fait est fait. Je ne pourrai pas redevenir soldat…il faut que j’agisse dans l’ombre désormais…je dois devenir l’ombre.)

Il avait parcouru, durant ce petit mois, une somme impressionnante d’ouvrages : jamais son esprit brillant ne lui avait semblé aussi utile. Après deux semaines à feuilleter les rapports d’espionnage et les techniques d’infiltration, il commençait à se lasser…avant de dénicher, au milieu des rayonnages, le journal d’un espion infiltré. L’auteur avait pris un soin minutieux à retranscrire ses hauts faits, mais aussi – et surtout – ses connaissances des techniques de combat !

(La vie est le mouvement. Rana m’a offert une nouvelle vie, je dois suivre ce mouvement ! Je ne peux m’accrocher à des méthodes de combat adaptées aux grandes batailles… je suis presque seul à présent. Je dois combattre comme tel !)

Il s’était abreuvé à cette providentielle source de savoir. Pendant deux autres semaines, il s’était concentré pour retenir un maximum de leçons de conduites pour un infiltré, et mémoriser une des techniques de combat qui l’avait fasciné. Mais aujourd’hui, Vohl estime qu’il est temps de mettre ses talents au service direct de la cause qu’il a choisie.

(La famille est le bien le plus sacré. Rien n’outrepasse les liens que la famille crée. Elle seule est la base solide sur laquelle se crée un individu. Un individu n’est rien sans la famille… alors il se doit de la chérir, et de montrer qu’elle est unie et défendue. L’intérêt de la famille doit passer avant tout autre)

C’est le raisonnement qu’a muri le jeune soldat pendant presque un mois avant de prendre sa décision. Maintenant, il a un but. Et l’envie dévorante de l’atteindre. Et comme un chiot qui découvre un nouveau jeu, l’excitation et l’appréhension se mêlent en lui, alors qu’il s’apprête à plonger dans la ville, et à user de ses talents fraichement acquis au cœur du monde citadin. Les coups de cloche résonnent à travers la ville. Il place en douceur le livret dans une des poches intérieures de son habit crasseux.

(L’heure du dernier rendez-vous avec ma sœur arrive…Je vais récupérer mes dernières affaires, pourvu qu’elle ait eu le temps de rassembler tout ce que je lui avais demandé ! Encore quelques détails à régler puis… Je vais revoir la lumière du jour ! Je ne laisserai plus personne se placer entre moi et mon but !)

Une personne entre en marmonnant une sorte de litanie dans la pièce où est caché Vohl, interrompant la brève prière à Rana du jeune homme. Tous ses muscles tendus, accroupi derrière les rayonnages, la métamorphose s’opère instantanément. La proie devient le chasseur…et tous les sens en éveil, le fauve guette chacun des gestes de sa future victime. Une deuxième personne, s’efforçant de faire le moins de bruit possible, s’introduit d’un pas léger dans la pièce.

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Dernière édition par ValdOmbre le Lun 17 Nov 2014 22:09, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Bibliothèque Générale d'Oranan
MessagePosté: Lun 17 Nov 2014 22:08 
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« Est-ce bien L’art des Guerres second volume, que vous cherchez, demoiselle Del’Yant ? »
« C’est bien celui-ci, analyste ! Merci ! Puis-je avoir également le troisième volume ? »
(Oups !)

(Pas le troisième ! Le quatrième ! Combien de fois avons-nous revu cela ? Décidément…le stress doit la perturber…)

Surpris, l’analyste se retourne vers la jeune fille :

« Le troisième ? Vous devriez savoir, depuis le temps que vous venez ici, que le troisième ouvrage a été endommagé au cours de l’incendie d’il y a 2 mois à peine ! Vous vouliez surement parler du quatrième volume ? »

Si la barbe parfaitement entretenue du vieil homme semble encore trembloter d’indignation à la mention de ce phénomène comparable selon lui avec les trompettes du jugement dernier, le soulagement de la jeune femme est presque aussi palpable que la légère grimace d’anticipation de Vohl, lorsqu’il entend sa sœur donner la réplique qu’il attend :

« Oui bien sûr, toute mes excuses, je ne sais pas où j’ai la tête ces temps-ci ! »

Viser les tempes. Ultime rappel de sa sœur : il ne veut pas tuer l’analyste, seulement l’assommer d’un coup d’un seul, et sans traces. S’il échoue, ce n’est pas un mais deux Del’Yant qui s’enfuiront aujourd’hui. Et ça, c’est inconcevable. Il s’élance sans bruit de derrière le rayonnage. En deux foulées, il est sur l’analyste, et claque violement les tempes de ce dernier, mettant ainsi fin de façon plutôt précoce au sourire bienveillant adressé à sa petite sœur. L’analyste s’effondre au sol, rattrapé in extremis par le frère et la sœur avant qu’il ne puisse provoquer l’écroulement d’une colonne de livres à proximité. En voyant le visage de l’homme, Vohl n’a plus de doute.

(C’est bien l’analyste d’accueil. Parfait. Super, petite sœur !)
« Tu n’as rien sur toi ? »

« J’ai laissé une besace à l’entrée, adossée au mur. Il y a tout ce que tu voulais dedans. Les repas, … »
« Je te fais confiance, sœurette ! Pas le temps pour l’inventaire ! D’ici quelques minutes, il va revenir à lui. Je dois être parti d’ici là.»
(Elle a sans doute fait semblant de feuilleter un ouvrage et d’oublier sa besace…bien…le plan a marché jusqu’à maintenant. Pourvu que ça dure !)
« Ce ne sont pas des adieux, petite sœur, nous n’avons pas le temps de faire dans les civilités…prends soin de toi et ne m’oublie pas. Prends soin de Rengher aussi ! Je vais suivre mes plans comme nous en avons souvent parlé ! »
« Bonne chance, grand frère ! N’oublie pas que l’oncle et moi serons toujours là pour te soutenir. Et qui sait…peut-être quelques autres.»

La jeune femme verse presque une larme, puis se reprend et serre brutalement son frère contre elle…Elle sait que malgré ce qu’ils ont décidé, il ne lui a pas tout révélé de ses projets, et qu’ils ne se verront pas avant un long moment. Après s’être doucement délié de l’étreinte de sa sœur, Vohl bondit vers la salle principale avant de reprendre après quelques mètres un air dégagé et une démarche sereine. Il sait que le moyen de ne pas se faire remarquer, c’est d’abord de ne pas être remarquable. C’est toutefois en se hâtant qu’il ramasse la besace qui l’attend, posée contre le mur, comme sa sœur le lui a indiqué.

« Monsieur ! Monsieur ! Tout va bien ? Est-ce que… »

La voix innocente de sa sœur se perd dans le brouhaha ambiant lorsqu’il s’avance vers la grande rue, en plissant les yeux devant la vive lumière qui l’éblouit. Il se reprend, puis descend les marches de marbre blanc avant de se fondre dans la foule, formidable fouillis de formes et de couleurs vives.


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 Sujet du message: Re: Bibliothèque Générale d'Oranan
MessagePosté: Mar 10 Juil 2018 18:14 
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VI.6 Faire le plein.

Une fois les achats effectués nous sommes parés pour la mission et prêt à affronter les dangers. Bien qu’à mon avis il ne s’agit que de simples scribes trop zélés. Nous arrivons enfin à la bibliothèque. Construit sur deux étages, le bâtiment rectangulaire est splendide vu de l’extérieur. La menuiserie est finement réalisée et les diverses teintures, dorures ainsi que les sculptures qui la composent sont d’autant d’éléments qui accroissent le prestige de l’édifice.

"C’est un héro d’une grande campagne punitive contre les garzoks qui a proposé l’idée de la bibliothèque. Il pensait s’en servir pour entreposer divers plans et compte rendu militaire pour donner un avantage significatif pour les générations suivantes. Cependant, l’engouement des générations suivantes était tel que la bibliothèque n’avait rien à envier aux grandes cités culturelles sur tout Yuimen." M’explique Sylve.

"Tant que cela ?" J’interroge plus par surprise que par une réelle attente de réponse avant d’entrer.

L’intérieur est d’une élégance sans nom. Chaque mur à son étagère garnie de recueils et parchemins parfaitement rangés. Nous sommes rapidement accostés par une élégante femme aux cheveux longs regroupés en chignon. Son kimono pourpre décoré de symboles inconnus par une élégante broderie rouge, flotte à quelques centimètres du sol.

"Que…que puis-je faire pour vous servir ?" Nous demande-t-elle en me voyant.

(Les choses vont être difficiles, bien plus qu’à Kendra Kâr ! Il faut que je parvienne à me faire accepter à la population petit à petit.)

Voyant Sylve qui s’apprête à répondre, je fais un pas en avant pour l’interrompre et prends la parole.

"Je suis mandaté par la milice de la ville. Vous avez fait mention d’individus ayant pénétré dans une section à accès restreint. On m’a chargé d’enquêter sur le fait et d’appréhender les individus." Je lui explique.

"Hé bien…c’est que…"Balbutie-t-elle avant qu’un autre homme ne vienne à son secours.

Un homme plus vieux que la jeune femme d’une bonne dizaine d’année. Lui aussi porte un kimono aux dorures similaires, mais aux couleurs différentes. Blanc sur fond gris. Les cheveux tirés en arrière et l’air sévère, il me scrute des pieds à la tête.

"Que se passe-t-il ? Cette peau noire vous importune-t-elle ? Comment les gardes ou la milice peuvent-ils laisser passer un tel individu ?" Demande-t-il à la jeune femme.

"Si je puis me permettre, c’est la milice qui m’envoie. Je me nomme Nhaundar et je suis chargé d’enquêter sur les intrusions dans votre établissement." Je me présente.

"Comment ? Mais c’est un véritable scandale ! S’insurge l’homme. Milice ou non je vais de ce pas vous faire expulser d’ici prestement ! Ne laissez surtout pas entrer ce criminel !" Ordonne-t-il à la femme avant de se rendre à la milice d’un pas décidé la laissant seule. "Des Shaakts dans nos rues et bientôt se seront les Garzocks qui fouleront le sol !" Continu-t-il pour lui-même.

"C’est une attitude à laquelle je vais devoir me faire." Dis-je à ma camarade avant de reporter mon attention sur la femme qui ferme précipitamment la porte et ma camarade use de sa main pour la laisser ouverte.

"Sans vouloir me paraître insistante, on n’aurait pas laissé ce Shaakt venir ou même fouler ce sol avec une tunique à l’effigie de la milice." Fait-elle en désignant le symbole sur le torse. "Je suppose que l’homme qui est parti est votre supérieur. Je crains malheureusement qu’il rencontrera un véritable obstacle à la milice et vous de même si vous nous empêchez d’œuvrer pour elle. Laissez-nous faire le travail pour lequel vous avez requis de l’aide. De plus, je suis présente pour s’assurer de son attitude vis-à-vis de vous."

"Dans ce cas, laissez-moi vous guider." Cède-t-elle finalement en ouvrant lentement la porte.

Je pénètre à la suite de ma camarade que je remercie d’un signe de la tête. Notre guide nous fait passer les grandes allées garnies de livres et le savoir qu’ils contiennent me pousse à revenir une fois que cette histoire sera finie. Nous pénétrons par d’un couloir descendant en sous-sol et gardé par deux hommes armés où il faudrait se serrer pour passer. C’est une grille qui nous stoppe et il faut attendre que les clefs tournent par deux fois dans le verrou pour ouvrir sur un autre espace.

"Voilà c’est ici que des individus ont été repérés." Déclare la guide.

"C’est le seul accès ?" Je demande et la femme me confirme en hochant de la tête.

(Jusque-là il n’est pas possible d’accéder à cette zone sans se faire prendre. Les gardes ont-ils été corrompus ?)

"Qu’en est-il des clefs ce sont les seules en votre possession ?" Je continue.

"Il y a trois jeux de clefs qui permettent de venir ici. Le mien, celui du bibliothécaire en chef ainsi que l’intendant Kayeko que vous avez rencontré en arrivant." Me répond-elle.

"Vous permettez ?" Dis-je espérant que nous puissions examiner la pièce.

Timidement elle nous y invite d’un geste de la main, mais il est clair que ma présence en ces lieux ne lui plait guère. Nous marchons dans l’allée centrale au milieu de hautes étagères. Un bref coup d’œil me confirme le caractère particulier de cette pièce. Les scribes sont chargés de copier méticuleusement les recueils qu’on leurs confie. Ici se sont tous les ouvrages originaux qui sont stockés. C’est la raison par laquelle l’accès est gardé, mais cela n’explique en rien la présence d’intrus ici.

Comme à chaque fois qu’elle entend un bruit suspect, Sylve m’agrippe le bras. Je m’arrête net et prête l’oreille. Un bruit de parchemin se fait entendre.

"Restez ici et gardez les torches !" Dis-je à la jeune femme en l’orientant vers une autre allée pour que nos ombres ne nous dévoilent pas.

La pièce est composée de nombreuses allées formées par des étagères. Je distingue plus loin que quelques couloirs coupent ces allées pour les desservir, permettant de passer de l’une à l’autre sans avoir à faire un détour important. Nous progressons dans les passages sombres et je me porte en tête pour profiter de ma vision nocturne, mais rapidement une source lumineuse apparaît. Je m’approche lentement et passe la tête au bout d’une étagère. Dans un renfoncement, créant un espace de travail, un homme passe en revu des parchemins et quelques grimoires ouverts sont disposés sur la grande table d’étude. Seule une maigre bougie éclaire le coin.

(Nous avons pourtant été bruyants, alors pourquoi reste-t-il encore ici ? Est-il trop concentré sur ses recherches ?)

Sylve vient à mes côtés et jette un œil discret. Sur un accord tacite, la semi-elfe dégaine silencieusement sa lame et s’avance en pointant son arme dans le dos de l’individu.

"Mettez les mains en évidence et tournez vous lentement." Ordonne-t-elle tandis que je me prépare à manipuler ma magie.

Surpris, l’homme se redresse vivement et tourne le visage vers la semi-elfe plutôt que d’obtempérer. L’homme est âgé. D’un point de vue humain il devrait avoir une cinquantaine d’années, ou peut-être plus. C’est difficile à dire tant ils vieillissent vite. Sa chevelure foncée cache des yeux cernés de fatigues.

"Qu’est-ce donc que ces manières jeune femme ? Ne voyez-vous pas que je suis en plein travail ?" Déclare-t-il sans masquer sa contrariété et balayant d’un revers de main la lame pointée sur lui.

"Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?" Je lui ordonne de répondre en m’avançant dans la lumière.

"Une peau noire ? Avec l’écusson de la milice ? J’aurais décidément tout vu dans cette vie !" Lâche-t-il avant de reprendre. "Sachez jeunes ignares que je suis Sakazuki Ashiro, grand archéologue et je suis sur le point de découvrir l’emplacement d’un ancien culte magique. Alors à moins que vous n’ayez les documents que j’ai demandés, veuillez me laisser poursuivre mes recherches jeunes sots !"

(Mais il sort d’où ce type ? Il sème le trouble et c’est limite moi l’intrus !)

"Dites grand-père. Je ne suis peut-être pas le bienvenu, mais je reste un milicien !" Lui dis-je sans me démonter. "On m’a chargé de m’occuper du perturbateur qui sème le trouble dans la bibliothèque. Maintenant rassemblez vos affaires, nous allons régler cette histoire à la milice !"

"Moi, un perturbateur ? Mais vous ne manquez pas de toupet ! Ce n’est pas la première fois que je viens et ce n’est certainement pas un inculte de Shaakt qui va m’en empêcher." Rétorque Ashiro sans se laisser démonter.

(Des aveux, c’est encore mieux ! Il ne me reste plus qu’à le présenter à Akiko.)

"Je me moque bien de ce que vous pensez. La milice s’occupera de votre cas vous pouvez me croire vieux fou !" Je commence à m’énerver.

Je m’approche pour lui agripper le bras et le sortir de la bibliothèque que Sylve fait de même pour moi. Elle dirige son regard plus loin dans la pièce sombre. De cette façon elle ressemble à un lapin aux aguets, mais elle m’inquiète. Elle agit ainsi lorsqu’elle perçoit un bruit suspect, cependant nous sommes seuls ici, non ?

(Non il y a bien quelqu’un. Un complice du vieux ? A moins qu’il soit complètement innocent. Il faut que j’aille voir. Dans l’hypothèse où le vieux est innocent, je me dois de les débusquer, dans le cas contraire cet Ashiro dévoilera ses véritables intentions en prévenant les hommes et se retrouvera seul face à Sylve. Si elle entend mieux que moi, j’ai un avantage certain dans les endroits sombres comme celui-ci. Avec un peu de chance je vais les repérer avant qu’ils ne se rapprochent de nous !)

Je me rapproche de la semi-elfe et lui murmure à l’oreille.

"Je vais jeter un œil discrètement." Continue de parler et mets-toi devant la lumière pour m’aider à m’éclipser.

Je la vois rejeter ma proposition du regard, alors je la pousse moi-même vers la bougie.

"Ma camarade va s’intéresser aux parchemins que vous avez dérobés. Moi je vais m’inquiéter du bazar que vous avez généré." Dis-je tout haut en l’intimant du regard d’obéir à mes instructions

"C’est un véritable scandale, je n’ai rien dérobé. Et où est-ce que…"Répond de nouveau Ashiro qui me voit partir, mais est rapidement interrompu par ma camarade.

"Cessez vos enfantillages vous voulez bien ? Que faisiez-vous ici si ce n’est pour dérober des secrets ?" Hurle la guerrière coupant la réplique de l'archéologue.

(Excellent Sylve ! Fait-le parler ça focalisera son attention et celles des autres sur leur conversation. En tout cas il n’a pas dénoncé ma disparition, ou alors il attend un moment plus propice.)

"Je vous l’ai dit, je suis un grand archéologue. Si vous ne me croyez pas regardez ceci !" Déclare le vieil homme.

(Un document officiel ? Pourquoi ne l’a-t-il pas mentionné plus tôt ? A moins que cela ne soit un code entre eux ?)

Dissimulé par les ombres et la conversation, je me faufile entre les allées sans me faire surprendre, enfin j’espère. Je ne perçois rien ni personne hormis les longs rayons d’étagères. L’échange verbal devient un véritable auditif et s’oriente sur la véracité d’un certain document. Je me mets à douter des compétences auditives de la semi-elfe, lorsque je vois un mouvement subreptice du coin de l’œil. Prudemment, je m’avance jusqu’au bout de l’allée où je me trouve et vois, à quelques mètres de moi, deux individus observant ce qui doit être un balais des ombres de Sylve et du vieil homme. L’environnement trop sombre pour que je les distingue clairement, ils sont placés au bout de l’allée menant à l’unique conversation du lieu et un couloir desservant toutes les autres allées, ils semblent se murmurer l’un l’autre, ignorant complètement ma présence. Ce n’est que lorsque l’un d’eux se dresse pour encocher une flèche dans un arc que je décide d’agir.

Je fais rugir mon fluide majeur et projette une boule de feu sur l’individu armé. Percuté en plein torse il choit en arrière avec un mélange de souffrance et de stupeur. Alerté, son camarade saisit un objet que je devine être une fine lame par son léger éclat. De nouveau je rassemble mon feu intérieur et nous nous expédions l’un l’autre nos projectiles. Si sa lame m’entaille correctement l’épaule droite, ma boule de feu percute le mur de la pièce quelques mètres plus loin.

"Du feu mais vous êtes fou ! Vous allez brûler toutes les précieuses connaissances amassées avec le temps !" Déclare le vieil homme sans trop savoir qui il prévient.

(C’est bien ma veine. Me voilà privé de ma principale source de magie si je ne veux pas brûler tous ces recueils ainsi que nous par la même occasion !)

Je traverse le couloir qui coupe l’allée pour me rendre à celle d’en face et avoir un angle différent. Une rapide inspection de la position des hommes et une lame se fige à quelques centimètres de moi, figée dans le bois du meuble où je me suis adossé.

(Les choses prennent une tournure désagréable !)

Je me redresse prestement en distinguant les bruits de pas d’une course et m’apprête à voir un des hommes débouler devant moi. Pourtant, c’est plus loin qu’un choc a lieu. Mon bâton prêt à me défendre, je vois une troisième silhouette aux cheveux blonds.

(Sylve !)

Je m’empresse de venir à son aide. Je la retrouve avec l’homme que j’ai touché face à nous et le second avec ses lames sur notre droite qui se relève. Nous sommes rejoint par Ashiro éructant à nouveau la folie d’utiliser une telle magie en ce lieu sacré. L’adversaire et ses lames de jets se saisit d’une rapière et me charge. Il pense à raison que je ne vais plus utiliser mes boules de feu. Malheureusement pour lui, je me baisse posant une main au sol et commande à une colonne de terre de s’y extirper pour le faucher en pleine course, le propulsant plus loin.

"C’est la raison pour laquelle tu as préféré l’élément de terre ?" Me demande ma camarade.

Elle s’avance face à l’homme et bloque chaque flèche qu’il lui envoie. Il parvient à tromper sa vigilance en la touchant à la jambe, l’obligeant à baisser sa garde. Un nouveau projectile se rue sur elle, mais il est stoppé net par une nouvelle colonne de terre que je viens de dresser.

"Il est plus facile de prévenir que de guérir. C’est en cela que la magie de terre est efficace. Ca et d’autres raisons." Je réponds enfin.

(Sauf que je n’ai plus la possibilité de générer de nouveau sort terrestre, à moins de demander une pause pour boire une potion.)

De stupeur, l’homme se bloque et me laisse le temps nécessaire pour chauffer son arc avant qu’il ne décoche un nouveau trait sanglant. Il lâche son arme et disparaît dans une allée lointaine. Je n’ai cependant pas les techniques de déplacements de la guerrière. Sinon je ne serais pas resté dans l’axe de tir de l’homme et ses lames de jets et n’aurais pas reçu l’une d’entres elles sur mon flanc droit, m’arrachant un cri de douleur et me faisant perdre ma stabilité. En m’inquiétant sur cet adversaire de droite je perçois une nouvelle lame se ruer vers moi. Contrairement à l’autre je ne peux chauffer toutes ses armes à distance ce qui m’oblige à user à nouveau de mon feu.

(Tant pis si je risque l’incendie !)

Malgré la douleur qui me lance, je fais rugir mon fluide magique et envoie une boule de feu sur la lame. Par chance les deux se neutralisent générant une explosion sans gravité. Il se saisit d’objets dans ses deux mains et m’en lance un premier. Je m’apprête à contrer de la même façon qu’un pic de douleur m’empêche de me concentrer assez. Je me laisse choir au sol pour éviter le tir et place une main sur la dague encore enfoncée. L’homme lance à nouveau quelque chose sur moi, un étrange projectile arrive sur nous différent d’une lame, plus volumineux. Hors de question de rester là sans rien faire ! Je lance une nouvelle boule infernale avant que l’étrange arme de jet arrive sur nous. Le choc fait exploser ma boule de feu, heureusement sans embraser les alentours, mais une étrange fumée nous agresse les yeux et les voies respiratoires. Je force ma camarade à se replier et vois l’homme qui nous a projeté l’objet fuir au loin. Peut-être par manque de lame de jet.

(Ces idiots sont fait, il n’y a pas de sortie ! Il nous faut nous replier et revenir avec des renforts.)

Je prends le bouclier de la semi-elfe pour nous protéger des flèches lancées à l’aveugle et nous revenons avec difficultés à l’entrée du sous-sol.

VI.8 Investigation à la librairie.

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Dernière édition par Nhaundar le Jeu 12 Juil 2018 18:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Bibliothèque Générale d'Oranan
MessagePosté: Jeu 12 Juil 2018 18:07 
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VI.7 Conflit à la bibliothèque.

L’altercation dans les sous-sols de la bibliothèque n’a pas échappé aux gardes en poste. Ils nous rejoignent vite, et derrière eux, le vieil Ashiro qui ne cesse de scruter l’intérieur de la réserve. Il n’a aucun regard bienveillant pour nous qui sommes blessés.

"Il y a deux hommes à l’intérieur. Ils ont subi quelques coups mais restent très dangereux." Déclare Sylve aux hommes chargés de la surveillance.

Ils passent rapidement devant nous, probablement blessés dans leur orgueil d’avoir laissé passer ces hommes. Le soi-disant archéologue les suit brièvement en restant à l’entrée, tandis que la femme qui nous a accueillis arrive pour s’inquiéter de la situation. Nous nous affalons au sol et je prends le temps de sortir deux potions de soins pour moi et Sylve.

"Tu devrais les garder pour une situation plus urgente. Tu ne vas pas aimer, mais il est préférable d’endurer cette douleur le temps de voir un guérisseur." Me clame ma camarade qui me désigne de la tête la guide qui attend d’apprendre les derniers évènements.

"Nous avons trouvé deux hommes armés à l’intérieur, ils se sont retranchés dans le fond de la pièce. Il y avait également cet homme présent." Dis-je en désignant le vieux pénible qui se retourne.

"Maître Ashiro ? Toutes mes excuses maître, j’ignorais que vous étiez présent pour vos recherches. Puis-je vous servir en quoi que ce soit ?" Déclare la femme.

"Cela ira." Répond-il sèchement. "Faites simplement sortir ces énergumènes d’ici, ils n’ont rien à y faire."

"Nous sommes ici pour nous occuper des hommes qui pénètrent illégalement ici."
Je m’énerve contre le vieil homme.

"Oui merci, j’ai vu de quoi vous étiez capable !" Me tient-il tête.

"Nous aurions certainement pus faire mieux si vous ne nous aviez pas été une telle gêne !" Je grogne et accroît la blessure au flanc, avant de m’en retourner à la femme décontenancée par notre conversation. "Pourriez-vous emmener de quoi nous soigner je vous prie." Je lui demande en désignant les blessures que nous avons subies.

"Oui certainement. Maître Ashiro êtes-vous blessés ?" Demande-t-elle.

"Non et c’est bien un miracle avec ces incompétents !" Dit-il.

"Sylve tu veux pas faire un petit tour, le temps que je m’occupe de lui ?" Je murmure à la semi-elfe.

Elle s’assoie et s’inquiète de sa blessure tandis que la femme part chercher de quoi nous soigner.

"Pourquoi prennent-ils le risque de venir ici. Les originaux sont pourtant recopiés par les scribes. Leur présence ici n’a pas de sens." Dis-je à l’attention de la semi-elfe.

"Tout n’est pas recopié jeune sot !" Déclare Ashiro.

"A savoir ?" Dis-je en le poussant à développer.

"Tous les documents sont lus au préalable pour connaître la nature ainsi que la sensibilité des informations." Explique-t-il. "Il arrive que le savoir contenu soit considéré comme trop dangereux pour être retranscrit et à la porté de tous."

"C’est la raison se votre présence ici plutôt que dans les étages supérieurs ? Vous cherchez quelque chose qui n’est présent ailleurs." Je conlcu fièrement.

"N’importe quel idiot arriverais à la même conclusion, alors ne vous jetez pas de fleurs !" Répond-il avant de voir les deux gardes arrivant bredouille.

"Il n’y a personne à l’intérieur ! Déclare l’un d’eux ?

"Non c’est impossible, ils se sont forcé…forcément caché quelque part !" Dis-je en me levant brutalement et accroissant ma plaie.

"Ce ne serait pas lutôt vous qui auriez fichu un tel bazar ?" M’intimide-t-il.

"Et nos blessures ? Je suppose que les flèches sortent d'elles même des livres ?" Je m'insurge.

"Non je puis vous confirmer de la présence de deux hommes non désirables en ces lieux. Si vous n’avez trouvé personne c’est qu’ils ont très certainement trouvé un accès que nous ignorons." Me défend maître Ashiro provoquant ma stupeur. "Je ne saurais trop vous conseillez de demander à l’extérieur si des individus louches ont été aperçus sortant du bâtiment."

Sur un salut militaire, les deux hommes nous quittent en direction de l’extérieur du bâtiment et posent sur moi un regard lourd.

"Je doute qu’ils trouvent quoi que ce soit. S’ils sont parvenus à pénétrer à l’intérieur depuis tout ce temps c’est qu’ils savent comment passer inaperçu. Ce qu’il faut savoir c’est quel est le but de leurs recherches." Marmonne l’archéologue.

"Comment est-ce possible ?" Je m’étonne. "Je veux dire, il y a une montagne de documents ici ! Comment faire pour ne serait-ce réduire notre champ de recherche ?"

"Méthodologie et persévérance !" Enonce le vieil homme. "Souiller ce sanctuaire est un véritable sacrilège. Pénétrer ici sans éveiller les soupçons et rechercher sans le lexique en ma possession qui facilite la recherche de tel ou tel recueil, c’est clairement un acte commandité par une tierce personne qui connait ces lieux ! Donc même si nous parvenons à leur mettre la main dessus, il faut remonter la trace de ce scélérat qui pense profaner ce sol ! Je vais m’efforcer de vous prêter main forte pour empêcher ces individus de recommencer leurs exactions."

Quelques minutes plus tard la femme arrive accompagnée par un guérisseur. Je commencerais presque à me lasser de cette retenue lorsqu’ils voient un Shaakt sans entraves aux membres. Nous sommes néanmoins guéris, bien qu’il s’avère que ma blessure n’est pas si grave. La protection offerte par la milice m’a sauvé d’un véritable supplice. Après le regard sévère de ma camarade qui souffre sans se plaindre, nous retournons à l’intérieur du sous-sol.

Ashiro examine la section où j’ai débusqué les hommes. Nous nous déplaçons rapidement jusqu’à atteindre une partie où, d’après le vieil homme, les manuscrits sont rangés comme dans la tanière d’un Garzock. Cependant, nous parvenons a retracé une partie de l’historique des recueils et parchemins feuilletés.

"D’après mes connaissances, ils sont en quête de ruines." Nous confie l’homme. "Ces documents sont un condensé de différentes études topographiques du terrain aux abords d’Oranan. Il y a également ce livre concernant des mythes et légendes divers, mais avec l’absence d’autres recueils qui se trouvent anormalement absent, je pense qu’ils sont à la recherche du tombeau d’Erézia l’indomptable."

"Erézia l’indomptable ? Comme Erézia la grande magicienne qui a fait sa renommé durant l’indépendance des cités majeures ?" Je m’étonne.

"Il y a treize cents ans oui, c’était peu après l’indépendance d’Oranan si mes souvenirs sont bons. Comment un inculte comme vous a connaissance d’une telle chose ?" Me demande-t-il presque en m’insultant.

(Ce n’est pas parce que tu vis dans les livres que tu peux te permettre d’injurier les autres d’ignare !)

"C’est écrit dans ce livre, il m’a été confié par la guilde Equilibrium. Il relate les magiciens qui ont marqué leurs domaines au fil du temps. Il est fait mention d’Erézia comme indomptable, mais j’ignorais qu’il s’agissait d’un titre…officiel." J’explique en sortant le livre.

"Equilibrium ?" Répète-t-il en me plissant son regard sur moi. "Kendra Kâr et son laxisme légendaire vis-à-vis des races hostiles. Bien que dans votre cas ils semblent avoir vu juste."

(Non c’est…c’est…un compliment ? Il ne me reste plus qu’un groupe folklorique de Garzocks en jupette et j’aurais tout entendu !)

"Erézia tenait vraisemblablement son titre d’indomptable de par son incroyable capacité à manier une importante quantité de mana sans user de potion." Dis-je en me focalisant sur le livre. "Certains passages n’ont pas été traduits. Si vraiment ces hommes ou ceux qui les emploient s’intéressent à elle, nous ferions mieux de partir à la recherche d’un traducteur."

"Nul besoin." Balaie Ashiro d’un revers de main. "Je comprends plusieurs langues dont celle-ci. Laissez-moi cependant un peu de temps, je suis un peu rouillé." Il examine le texte un certain temps, relève la tête par moment puis conclu sa traduction. "Alors ! D’après ce qui est écrit elle aurait acquis sa capacité après avoir sauvé un lutin. Charmé par sa bravoure, il lui aurait confié son anneau doté de grand pouvoir."

L’archéologue referme soudainement le livre et son regard se porte dans le vague.

"Codoé le lutin masochiste !" Dit-il dans un souffle.

"Le lutin quoi ? Masochiste ? Vous êtes sûr de vous ?" Je m’inquiète en le voyant avec le regard d’un fou.

"Cessez de m’interrompre de la sorte !" S’insurge le vieil homme. "Ce lutin a certainement confié à Ezéria la chevalière en diamant du néant purgatoire. On dit qu’elle renferme un puissant pouvoir et d’ignobles individus sont à sa recherche. S’ils arrivent à leurs fins, ils auront accès à la même capacité ! Des hommes qui vont jusqu’à piller les sous-sols de la bibliothèque ce n’est certainement pas pour restituer un trésor ou pour accomplir des miracles. Ils l’utiliseront pour de vils actes ! Nous devons la retrouver avant eux ! J’espère seulement que ce n’est pas un de ces anneaux qui prolonge la vie au détriment de votre santé mentale."

"Plaît-il ?" Demande Sylve restée un peu en retrait de la conversation.

"Non rien oubliez, une vieille histoire avec un Sinaris et son précieux anneau." Explique-t-il vaguement.

VI.9 Recherches sur l'emplacement de la relique.

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