Dans le chapitre précédent…Arc du Souffle du Voile
Chapitre VI : Songes et Départ
Akihito flottait dans un lieu sombre, sans limite, comme à la dérive. Malgré le décor monochrome d’ombre, il se voyait parfaitement, et n’arrivait pas à déterminer la provenance de la lumière qui l’aidait à voir. Il sentit quelque chose couler le long de son menton, le toucha, et en ramena sa main ensanglantée.
« La coupure de Père lors de notre combat. »Combat,
combat, combat…Un étrange écho, comme métallique, résonnait dans cet environnement.
« Qui va là ? »L’étrange écho métallique fit de nouveau effet, mais dans des tonalités plus graves, la voix d’origine étant bien plus grave, caverneuse.
« Je suis Akihito Yoichi, fils de Marcus Yoichi. Et vous, qui êtes-vous ? »Un long silence s’ensuivit. Tout à coup, sans pouvoir l’expliquer, Akihito senti une présence. Il essaya de se retourner, mais peinait à se mouvoir, n’ayant aucun support sur lequel s’appuyer. La présence se fit plus pesante, comme une chape de plomb qui se pose sur les sens, les étouffants et les exacerbant à la fois, sentant comme un fluide épais et visqueux dans lequel il se mouvait à présent.
Sans raison, son sang se mis à couler à flot de sa blessure, pour former des symboles, s’apparentant à des runes, mais semblaient encore plus archaïques encore, plus anciennes. Le sang continuait de couler, se teintant tantôt de bleu, tantôt de mauve, mais le corps ne semblait pas subir de contre coup apparent ; les premières runes formées se défirent, et les fluides corporels descendirent pour former d’autres symboles, continuant le test. Le jeune homme, ébahis devant ce spectacle des plus étranges et par certains aspects morbides, resta de longs instants sans mot dire, puis se reprenant enfin, se dit que, peut-être, c’était une bonne idée de demander à la voix ce qu’il se passait.
« Que faites-vous avec mon sang ? - Mmh… Oaxaca… Les guerres divines… La fuite des Dieux… murmura la voix caverneuse.
- Eh oh !- Un instant...- Vous pouvez me dire ce que vous faites ? je ne sais toujours pas qui vous êtes, et même si ce n’est qu’un rêve, il est plus que déplaisant de se regarder se vider de son sang sans fin ! s’énerva le rêveur.
- Un songe... Oui cela expliquerait tout. »Le ballet des fluides s’arrêta, puis tous réintégrèrent violemment le corps de Akihito par sa blessure qui se referma aussitôt après. Durant une poignée de secondes, Akihito fut étourdi, et lorsqu’il reprit ses esprits, il sentit le sol sous ses pieds, et pouvait de nouveau se mouvoir normalement.
Autour de lui, le paysage avait changé, si ce qu’il avait vu avant pouvait être appeler un paysage. Désormais, si la majeure partie de l’horizon et du ciel était toujours de ce noir encre, Akihito percevait néanmoins le sol à une centaine de mètres autour de lui, une terre aride, craquelée, une lande de désolation.
Soudain, un éclair déchira le ciel, éclairant un temps le ciel en frappant une énorme colonne de roche noire. Celle-ci s’illumina et des veines dorées, comme la sève d’un arbre, brillèrent à sa surface avant de s’éteindre.
« Ici gît les vestiges de mon peuple, tonna la voix caverneuse, dont les échos métalliques avaient disparu. Nous étions un brave et fier peuple, tout entièrement dévoué à notre seul et unique Dieu, Valyus, Dieu de la Foudre. Devant le dévouement fervent de nos prières, notre Dieu nous accorda sa protection, et nous confia cet obélisque comme endroit où vivre, lieu que nous devions défendre à tout prix. »Pendant que la voix parlait, l’obélisque de pierre noir continuait d’être foudroyé fréquemment, et les veines de s’illuminer à la suite, tout cela sans que la foudre ne tombe à aucun autre endroit.
« Cependant, cette attention particulière du Dieu Valyus nous conduisit à notre perte. Orgueilleux de notre statut de peuple élu, lorsqu’un peuple s’installa au pied de l’obélisque, bafouant les préceptes du Dieu de la protection, nous attaquèrent ce peuple pour « défendre » l’Obélisque. Une guerre se déclencha, et le peuple, épaulé par Yuimen, le Dieu de la Terre nourricière, nous affronta. Nous nous affrontâmes, encore et encore, mais les uns après les autres, nous tombèrent. Lorsqu’apprenant ce qu’il se passait, Valyus arriva pour nous soutenir, il était déjà trop tard. Prit de rage, Valyus affronta les restes du peuple nous ayant vaincu et les extermina, forçant même Yuimen à capituler.
Celui-ci révéla la présence d’œufs de notre espèce, les derniers de ce monde. Il promit qu’un jour, cet obélisque serait de nouveau notre sanctuaire, et que le culte de Valyus y serait de nouveau célébré, des millénaires plus tard. Ce moment est proche, je le sens. »Un pas lourd se fit entendre, un pas qui se rapprochait. Akihito recula instinctivement en voyant une silhouette de plusieurs mètres de haut se dessiner dans un flash lumineux provoqué par l’éclair frappant un lieu où gisait maintenant les vestiges brisés de l’Obélisque. De la pénombre émergea d’abord une lueur bleutée, fendue sur le milieu comme l’œil d’un serpent. Puis une tête à la forme dragonnique, aux écailles dorées et aux pupilles bicolores, comme le jeune homme, fit son apparition. L’œil bleu de la bête rayonnait par la magie qui y circulait, et des extrémités des deux cornes qui coiffaient le sommet du crâne, des arcs électriques grésillaient à intervalles irréguliers.
« Et vous, qui êtes-vous ? demanda Akihito, fasciné.
- Je suis Orphal, dernière membre du peuple élu de Valyus, le peuple Radiant. Les uniques œufs restant sont mes enfants, attendant de pouvoir éclore. Toi, être humain béni de Valyus, tu portes les yeux de notre peuple. J'ai lu dans ton sang tes expériences passées et vécues, j'ai pris connaissance de l'histoire, que nous sommes d'un autre âge, d'une autre époque. Tu pourrais être celui qui saura les faire éclore, mais pour l’instant, tu n’es que trop faible pour ne serait-ce qu’oser t’aventurer dans le désert où repose notre civilisation.
Prouve que ton âme et ton dévouement à Valyus sont véritables, et retrouve-nous le moment venu. »Avant que Akihito ne puisse dire un seul mot, une torpeur l’assaillit, et le paysage autour de lui s’effaça ainsi que le sol sous ses pieds. De nouveau, il se retrouva à flotter dans le néant.
Une dernière fois, l’écho métallique et la voix caverneuse d’Orphal se fit entendre.
« Et si, un jour, tu rencontres les descendants du peuple des hommes-oiseaux…
Dis leurs que nous regrettons. »------
Quand Akihito s’éveilla, il faisait jour par la fenêtre de sa chambre, les rayons pénétrant dans la pièce éclairant la chaise sur laquelle s’était assoupie sa mère.
(Mère… Vous avez veillé sur moi toute la nuit ?) pensa, ému, le jeune homme, avant de réprimer un gémissement sur la douleur provenant de son corps meurtri. La blessure sur son menton et sa lèvre tuméfiée lui faisait un mal de chien, l’impression d’avoir une rivière de feu sur le bas du visage.
(Par Valyus, il m’a pas louper le paternel !)A ces mots, Akihito se souvint des évènements de la veille, et son moral s’affaissa. Il n’avait probablement pas convaincu son père de ses capacités à survivre dans le monde extérieur. Il n’avait même pas réussi à lui porter un coup décent, même sa dernière attaque, magique de surcroit, s’était révélée inutile.
(
(« Mais tu t’es bien battu. »))
Les dernières paroles de son père lui revinrent en tête. S’il avait dit ça, peut-être était-il possible que… ?
Sortant du lit en grimaçant à cause de ses muscles courbaturés, le jeune homme s’habilla rapidement et sorti de sa pièce en boitant après avoir recouvert les épaules de sa mère d’une couverture.
Descendant avec bien du mal les marches menant au rez-de-chaussée, il aperçut dans la salle principale, près des auvents séparant la chambre de ses parents du reste de la salle, le mannequin sur lequel reposait la tenue de combat de son père. Il s’en approcha, surpris de voir que son père, d’habitude si précautionneux et maniaque avec son équipement, avait laissé des traces de l’impact sur son armure de plates. La raison de cette ‘’négligence’’ était des plus simples : l’acier, à l’endroit où le sort avait frappé, était fondu. Ce que le fulguromancien avait pris pour de simples traces hier en tombant à genoux étaient en fait la noirceur de l’acier meurtri.
« Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne m’attendais pas à ça. »Se retournant, Akihito vit son père rentrer dans la pièce, venant du jardin un sabre de bois à la main, revenant de son entraînement quotidien ruisselant de sueur.
« En 25 ans de combat, dit Marcus en s’approchant du mannequin,
cette armure a connu nombre de dommages, de rayures, d’enfoncement à coups de marteau garzok. Mais tu es le premier qui lui inflige une attaque magique laissant autant de traces ! »
Akihito sourit, puis se senti défaillir et chuter avant que son père ne le rattrape et ne l’amène à une chaise à proximité.
« Oula doucement mon garçon, je n’y suis pas aller de main morte avec toi et tu viens tout juste de te lever, alors ménage toi veux-tu ?- Désolé Père, je n’ai pas été à la hauteur…- Qu’est-ce que tu racontes, évidemment que tu ne pouvais que perdre ! J’ai des dizaines d’années de combat derrière moi, et toi tu n’es qu’un apprenti combattant, et encore, tu sembles bien plus doué pour la magie que dans le combat armé.- C’est vrai que je parais plus doué pour faire des trous dans les armures avec de la foudre qu’avec une épée. » ironisa le mage.
Marcus éclata de rire, avant de poser une main sur l’épaule de son fils.
« Tu sais mon garçon, j’ai réalisé quelque chose lors de notre combat. Tu n’es pas le plus habile pour jouer de l’épée, ni le plus endurant au corps à corps et encore moins le plus précis à l’arc -cette pauvre biche abattue alors que tu visais l’arbre à 15 mètres de toi peut en témoigner-. Cependant, tu as un don, un don pour la magie : vouloir faire de toi un guerrier était ridicule : tu n’es pas fait pour ça. - Vous m’avez tout de même transmis les bases de l’épéisme Père, et si je ne les maîtrise pas encore, un jour, je saurais vous rendre fier de moi !- Voilà qui est bien parlé mon vieux ! Et ce jour-là, je te forgerai l’épée qui t’aideras à mettre la raclée de sa vie à ce brave lieutenant des Samouraîs ! »Hïo venait de faire son entrer dans la petite maison, un grand sac de voyage sur l’épaule, rabattant une capuche du long manteau camouflant ses traits.
« Bonjour Hïo, enfin prêt au départ ?- Oui Marcus, j’ai finalement réussi à tout faire rentrer, et c’était pas de la tarte, crois-moi !
Aaah, et voici donc la fameuse armure endommagée ? Et bah Akihito, tu as mis le paquet sur ce coup-là !
- Hïo ?? Mais qu’est ce que tu fais là ? Et Père, quel est cette histoire de voyage ? Vous le savez ?- Non Akihito, tu vouvoies encore tes parents ? Je sais que tu veux les respecter, mais tu ne trouves pas que tu exagères un peu ? dit distraitement Hïo en examinant en détail l’impact de foudre.
- Parle pour toi Hïo, tu sais très bien que je n’ai pas ton franc-parler, il n’y a que toi que je tutoie. Et ne change pas de sujet, de quel voyage vous parlez tous les deux ? Tu pars sans moi ? - Qui parle de partir sans toi ? » répliqua le jeune forgeron en pointant, sans se retourner, un coin de la pièce.
Akihito suivi la direction pointée par le doigt et son regard tomba sur le packtage d’expédition de son père, comme si celui-ci s’apprêtait à partir en patrouille. Pourtant, appuyé contre le bord du sac, se trouvait son épée courte, rangée dans son fourreau, et une pile de vêtements de voyage lui appartenant.
« Mais… Que… Pourquoi ?- Cela fait maintenant 2 jours que nous nous sommes battus ; tu es resté inconscient toute une journée. En voyant que tu ne te réveillais toujours pas, ta mère est allé chercher une prêtresse de Gaïa pour identifier la cause de ton inconscience : elle t’a examiné, puis en a rapidement déduis que c’était dû à une mobilisation bien trop importante de fluide élémentaire que du devais te reposer beaucoup plus. Elle nous a rassuré en disant que ce n’était rien de grave, que tu te réveillerais soit le soir même, soit le lendemain.- Ton père est passé nous voir à la forge, continua Hïo.
Il nous a dit dans quel état tu te trouva, et m’a demandé d’aller seul voir le Père Rolland pour m’occuper des détails de la quête avec lui. Le leurre semble avoir fonctionner, je me suis glisser dans la foule regardant les cynores décollées et les gens ne parlaient que de nous, nous pensant à l'intérieur.
- Oh… Et... Quand partons-nous alors ? »A peine eut il prononcer ces mots, qu’un fracas de sabots sur des dalles pavés se fit entendre. Un voix sonore et tonitruante se fit alors entendre.
« Gamin ! Bougre d’idiot, on est déjà en r’tard ! Dépêche-toi de ramasser l’aut’e infirme et partons fissa !- Et bien… Maintenant, répondit dans un sourire le forgeron.
Allez prépare-toi avec tes affaires, je vais te faire gagner quelques minutes en parlant forge avec Brumal.
- Ok ! Laisse moi le temps de prendre 2-3 choses et on y va! »Alors que Akihito se précipitait sur ses affaires, il trouva sa mère réveillée en train de descendre les marches, les yeux lourds de sommeil.
« Mère ! Je voulais vous dire que… » commença-t-il avant que sa mère ne l’enlace, coupant court à ses paroles d’excuses, de remerciements et d’au revoir.
« C’est dur pour moi de voir partir mon fils unique tu sais… Mais… tu me rends tellement fière en tant que mère. Fait attention à toi, s’il te plaît.
Réprimant quelques larmes, Akihito serra fort sa mère contre lui avant de lui affirmer d’une voix déterminer qu’il lui promettait de revenir sain et sauf.
« Merci Mère. »Il monta ensuite dans sa chambre récupérer quelques affaires, comme le médaillon de Faerunne, sa manchette de fer, et les économies qu’il avait mis de côté. Finissant de rassembler ses maigres possessions, son regard se posa sur le lit qu’il allait quitter, et des flashs lui apparurent.
(Orphal… Les Radiant…)Akihito regarda par la fenêtre, et aperçu vaguement son regard.
(Mes yeux... Il serait la marque de mon lien avec le peuple de Valyus. Mais comment le croire ? Ca semble surréaliste, complètement improbable. Après tout ce n’est qu’un rêve, tout peut se passer dedans. C’est ça, un banal rêve
…
Vraiment ?
Non non non, cette histoire est beaucoup trop complexe pour n’être que le fruit de mon imagination. Il faudra que je tire tout ça au clair.
...
Même si je n'ai jamais entendu de personne aillant des visions...) se promit Akihito.
Néanmoins, il ouvrit la fenêtre et réalisa son rituel personnel lorsqu’il priait Valyus : positionnant devant sa tête ses mains comme s’il tenait un globe d’une vingtaine de centimètres, il fit appel à la foudre pour créer de petits arcs électriques entre ses doigts, index a index, majeur à majeur, etc. Après quelques secondes, il joignit ses mains, concentrant la magie dans sa paume pour l’étouffer, et ferma les yeux.
« Valyus, Dieu éternel de la foudre, de la justice et de la protection, je m’en remets à toi, qui édicta les 8 préceptes.
Je ne sais si le songe de cette nuit est vrai, ou une simple conséquence de mon sommeil dû à l’abus de ton pouvoir. Néanmoins, je ne pense pas être capable d’honorer cette requête, mes capacités ne me le permette pas encore comme l’a dit la voix de mes songes, Orphal.
Je te remercie pour le pouvoir que tu m’as octroyé et qui me permet aujourd’hui de partir à l’aventure. Je jure de m’en servir pour en faire le bouclier foudroyant de mes proches et l’éclair vengeur punissant la cruauté.
Valyus, puisses tu veiller sur moi. »Rouvrant les yeux, le fulguromancien libéra les étincelles contenues dans sa main, et comme à son habitude, examina leur disposition lorsqu’il les dispersa. Celles-ci se déplacèrent et, l’espace d’un instant, formèrent le un visage a l’allure vaguement draconnique, du moins c’est ce qu’il cru percevoir ;
« ou ce que je VEUX percevoir ? » murmura-t-il à voix basse.
« Akihito ! l’appela Hïo,
dépêche-toi ! Le vieux Brumal commence à s’impatienter, et mes techniques de frappe du fer à la forge ne vont plus l’occuper très longtemps !- Je suis prêt j’arrive ! » cria Akihito en retour.
Il descendit les marches les unes après les autres, inspirant l’air familier de sa maison, puis pris son sac, passa l’épée dans son dos, et sorti.
Une caravane d’une demie douzaine de chariots attendaient dans la rue devant chez lui, et le jeune homme aperçu Hïo à l'abri de sa capuche dans le premier d’entre eux, en pleine discussion avec un nain à la peau buriné par le soleil et au crâne aussi rasé que sa barbe était rousse, le dénommé Brumal supposa-t-il.
Son père l’attendait devant chez lui également.
« Ta mère n’est pas là, tu sais comment elle est, avec les adieux…- Oui, je lui ai déjà dit au revoir.- Mon Fils… Prend soin de toi. Fait attention à toujours garder ton épée aiguisée, ça ne sera jamais de trop.
Nous t’avons laissé dans le sac tout ce que tu pourrais avoir besoin, une corde, une tente, des habits chaud pour la montagne, bref, tu ne devrais pas avoir de problèmes.
Il y a également une petite bourse de Yus pour t’aider.- Comment ça une bourse ? Non je ne peux pas l’accepter !- Trop tard, elle est déjà dans ton sac ! Et tu devrais aussi trouver deux petits paquets emballés dedans, l’un vient du Père Roland, l’autre de ta mère. Ne me demande pas ce qu’ils contiennent, je n’en ai strictement aucune idée ! Mais je pense qu’on peut leur faire confiance, cela te sera sans aucun doute utile à un moment ou à un autre.
- Merci à vous tous…- Oh, une dernière chose Akihito .- Oui ?
- Si jamais tu rencontres une jolie Wiehlenoise, ramène-la veux-tu ? On a hâte de devenir grands parents !- Père ! » s’indigna son fils en rougissant.
Celui-ci parti dans un grand éclat de rire et tapa dans le dos de son fils, le poussant vers la caravane. Akihito se fit aider par Hïo pour monter son sac dans la caravane, ayant du mal avec le poids de son sac alors que ses muscles étaient encore engourdis. Puis il monta sur le siège du conducteur, à côté du fameux Brumal.
« 3 règles à respecter dans ma caravane :
1, pas touche à la marchandise.
2, pas touche à ma femme.
3, le moindre manque de respect au peuple Thorkins ou au Dieu Valyus sera gratifié d’un coup de Dunn’kur entre les deux yeux ! » conclut-il en tapotant le manche de la hache à double tranchant suspendue à sa taille.
Avec un sourire, Akihito créa un petit arc électrique entre son pouce et son index et déclara
« Pour ce qui est de Valyus, le blasphémateur se verra également octroyé une petite électrisation maison !»Avec un rire tonitruant, le nain déclara :
« Ahah ! Tu me plais bien gamin, en route ! »C’est ainsi que, passant en catimini les grandes portes de l’ouest de cité fortifiée d’Oranan, sous une couverture a l'arrière d'une charrette accompagné du futur célèbre forgeron Hïo Himatori et d’un nain commerçant à la hache facile, le jeune fulguromancien nommé Akihito Yoichi débuta son voyage.