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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Ven 25 Nov 2016 16:21 
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Yuimen. De nouveau. Après une longue année, Alistair était rentré chez lui. Il ne s'était même pas rendu compte de l'existence de ce mal du pays qui le rongeait ; l'idée même d'être le genre de personne à ressentir un manque pour quelque chose d'aussi abstrait de Yuimen ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Mais peut-être était-ce les mauvaises expériences subies en Aliaénon, peut-être la réalisation qu'il était resté un an dans un coma sur un autre monde, toujours est-il que remettre les pieds sur son univers natal l'avait, d'une certaine manière, revigoré. Même s'il n'était que dans une sombre pièce dans la milice d'un pays qu'il ne connaissait presque pas.

« Vous êtes... Messire Alistair, c'est bien ça ? » demanda le milicien chargé d'accueillir les "Sauveurs d'Aliaénon" après avoir regardé son registre.
« Oui, » répondit le voleur, laconique.

Il était heureux de ne pas voir une nouvelle grande fête. Pour une fois au moins, le stoïcisme Ynorien était apprécié.

« Et vous êtes... » continua le soldat en jetant un nouveau regard sur ses fiches.
« Dame Loona, elle est avec moi, » intervint Alistair. « Elle n'est pas sur votre registre. »

Le milicien sembla hésiter quelques secondes, mais très vite il acquiesça et raya quelque chose sur ses papiers.

« Bon retour parmi nous, Sauveur d'Aliaénon, » conclut finalement le soldat, solennel.

L'assassin grimaça. Encore. Encore et toujours. Il était probablement connu dans tout Yuimen sous ce nom. Quiconque le reconnaîtrait ferait le rapprochement avec ce monde damné et le prendrait pour le Héros qu'il n'était pas. Que faire pour empêcher cela ? Que faire pour qu'on oublie ce chapitre lamentable de sa vie ? Pas grand chose, certainement. Alors il soupira et sortit, sans un mot.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Dim 27 Nov 2016 18:59 
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Il n'y d'endroit plus étrange que ceux, ou le temps embrasse l'espace dans une ballet aux courbes elliptique, distordant chaque morceau de cellule pour les rendes intacte de l'autre côté du passage. Intacte, toutes ? Non, il y a de celles qui se perdent. Sirat le remarqua aisément en s'expulsant du fluide, l'armure d'ossement avait disparu de ses effets personnels. Il se redressa, s'accoutument à une gravité plus commune. Deux soldats Ynoriens lui faisait face, leurs armures immaculés et luisantes, carmin et orné de dorure propre aux cultures d'oranan, n'émettaient aucun bruit, hormis celui d'un chuchotement léger et fugace. Deux petites poupées, chevelure fine ébène, soigneusement coiffée en chignon, les yeux plissés à l'extrême scrutant avec prudence le nouvel arrivant, qui montaient la garde, sortirent de leur fourreau la nudité de leur lame. Sirat les toisa, s'étirant, faignant l'indifférence.

Détendez-vous, je ne reste pas.

Les deux miliciens sans un mot rengainèrent leur attribut, l'échine toujours tendue et sur leur garde. Ils le connaissaient, ils en avaient entendu parler. L'humoran inspirait la crainte et la méfiance, de par ses actes troubles. Il avait gagné un titre, mais a quel prix et dans quelle condition ? Armé, il passa devant eux, dédaignant répondre aux yeux inquisiteurs, comme à tous ceux qu'il croisait dans les couloirs. Il n'avait de compte à rendre qu'a Zewen.
Dehors, le bâtiment offrait une ombre propice à l'attente, en effet une vague de chaleur semblait sévir et le soleil à son zénith irradiait la place. L'aventure l'avait fatigué, ce monde l'avait changé, bien plus profondément qu'il n'aurait aimé l'être. Il passa sa main sur son front ou perlait déjà l'humide rançon de cette éphémère canicule, quand il aperçut un enfant le regard obscure les yeux en amandes se diriger vers lui. Pas plus grand qu'un bosquet, les vêtements pauvres, le regard déterminé, des cheveux bruns en bataille, il se planta devant le colosse. La misère se lisait sur ses traits, mais le petit n'en laissait rien transparaître, il était fier.

Prenez une chambre à l'auberge des hommes libre, votre obligé vous rendra visite.

Sirat souleva un sourcil interloqué et jaugea le gamin.

Quand ?

Il n'a pas dit quand, attendez le si vous voulez les réponses à vos questions, voilà ce qu'il m'a dit.

Il tendit la main attendant une récompense que sirat ne discuta pas, laissant trois pièces qui remplirent bien vite la petite menotte. Le galopin s'en alla aussi tôt sans demander son reste. Sirat s'enfonça alors dans les ruelles, accueillant leur fraîcheur avec soulagement.

"L'obligé" se pouvait-il que cela soit le gobellin, pouvait il rentré dans Oranan? Avait-il des nouvelles de N'kpa, Sirat se questionna encore et encore déambulant sans prêter attention à sa destination.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Mer 25 Jan 2017 22:55 
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Localisation: Le monde d'Aliaénon
Les semaines suivantes étaient passée comme un rêve. Pas de douleur, c'était un notion qui ne concernait que les vivants, après tout, plutôt... un vide. Un vide sans fin et un sentiment d'inutilité. Il n'avait pas beaucoup réfléchi. Ou plutôt si, il avait longuement réfléchi, mais seulement pour se répéter des choses dont il ne se souvenait pas, hormis le fait qu'elles étaient sombres et sinistres.

De la haine aussi. Une haine banale, froide... un rejet vis à vis de toute choses. Le monde était stupide. Le monde ne méritait pas sa présence. Il était à la fois trop bon et trop mauvais pour lui. Il ne voulait pas mourir. Pas encore. Ce serait reconnaître leur victoire à Zewen et au reste de l'univers. Finalement, il repensait encore à son instant de démence, à la grotte des ancêtre : seul sur un trône de cadavres, dominant un monde de cendre... mais sans Zéphanie. Ni elle, ni les Messagers, ni le reste du monde ne l'attendait. Il ne les attendrait donc pas non plus.

Le monde était trop complexe, il le simplifierait. Il se présenta devant un milicien un peu surpris et demanda à parler à qui pourrait le mener à sa destination. Apparemment, il faudrait demander Atsuhiko.

En attendant, ses pas l'avaient ramenés à Oranan. La ville dans laquelle se trouvait la porte vers le seul lieu où il ait été un peu accepté. Sa décision était prise : il retournerait sur Aliaénon.

Alors que sa résolution était prise, il fut interrompue par une voix dans son dos :

« C'est toi ? Le contractant d'Arek ? »

Il se retourna pour tomber sur un jeune semi-elfe vêtu de noir, à l'air un peu hagard. Il portait un pendentif en tête de mort... nécromancien ? Et comment pouvait-il savoir...

(Il faut que tu saches que nous sommes trois faera qui servent la gloire de Phaïtos... il semble que quelque chose aille mal chez l'ordre. Celui-ci est le compagnon de l'une des deux autres...)

(Et tu ne me l'avais pas dit parce que ?...)

(Tu n'avais pas besoin de le savoir.)

Quelle mauvaise idée il avait eu de se lier à cette maudite créature ! Elle lui apportait plus d'ennui qu'autre chose ! Il répondit au semi-elfe :

« Tu le sais déjà, non ? Ton petit doigt a dû te le dire... Qu'est-ce que tu veux ? »

Le petit présomptueux voulait jouer au plus fin, retournant son expression contre lui tout en demandant le Premier Messager. Tout cela était pour le moins rafraichissant. En d'autres circonstances, il l'aurait bien remis à sa place, au tombeau, car il était d'humeur pour ça... mais il risquait de perdre toute chance d'entrer dans la milice et de rejoindre Aliaénon.

« Ton petit doigt est aussi menteur et manipulateur que le mien... il ne faut pas leur faire confiance. Il n'y a pas de Premier Messager. Il n'y en aura jamais car celui qu'elles ont choisi n'a pas sa place chez eux, mais... par ici. »

Il désigna l'entrée de la milice.

L'autre ne semblait pas comprendre, demandant ce qu'il voulait y faire et s'il avait commis quelque action malsaine. Azra ricana :

« Non, mais ce monde n'est pas pour moi. Les Messagers du Corbeau ne veulent pas de moi. Je retourne donc vers un lieu que tu ne peux concevoir. Ailleurs. Loin des royaumes de Yuimen. Alors retourne chez tes maîtres et laisse-moi tranquille. »

(L'ordre a besoin de toi !) protesta Arek.

(Va t'occuper de lui, alors. Moi, cela ne me concerne plus.)

L'impudent se plaça sur son chemin pour l'arrêter, assurant que l'ordre avait besoin de lui pour se fédérer. Il semblait penser qu'il cherchait la mort. Le nécromancien haussa les épaules :

« Tu as encore bien des choses à apprendre sur les autres mondes... Phaïtos n'est pas, là où je vais. Quand à vos problèmes, Zéphanie s'en chargera, je suppose... Je ne vous dois rien. Elle m'a rejeté, et elle est la véritable reine de l'ordre. Un jour, elle finira peut-être par venir et rectifier ce qui ne va pas... ou pas. »

Il referma une main gantée d'ossements sur l'épaule du semi-elfe pour l'écarter fermement de son passage.

« Maintenant, écarte-toi, gamin. J'ai rendez-vous avez mes vrais amis. Ils m'attendent, là-bas, et ils ont peut-être besoin de moi. Ton ordre ne m'intéresse plus, comme tout ce qu'il y a sur ce monde, il ne voit en moi qu'un monstre... »

Et disant cela, il s'engagea dans le bâtiment, indifférent au vocifération du messager. Après quelques renseignements pris auprès d'un subordonné surpris, il appris qu'il devait s'adresser à un certain Atsuhiko.

« Très bien, menez moi à lui... »

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Merci et à Inès pour la signature
et à Isil pour l'avatar!
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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 26 Jan 2017 21:11 
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Lotus noir

Daemon déambulait dans la rue, l'esprit altéré par le venin de son tatouage, sans réel but que celui de croiser cette faera par le plus grand des hasards. Morgoth s’agitait toujours, et s'inquiétait de sa nonchalance. Le temps commençait vraiment à manquer. Bientôt, la présence de l'autre faera allait disparaitre et leur principale piste avec. Le semi-elfe avait très nettement perçu son impatience et se demandait pourquoi il désirait tant retrouver son semblable.

Il finit par arriver devant une grande porte close et lourdement gardée. Les couleurs de la république et le nombre de gardes indiquaient qu'il s'agissait d'un bâtiment important ; probablement la milice. Soudain, au centre de la cohue, Morgoth s'agita.

(Arek ! Son nouveau nom est Arek ! Je viens de le détecter, son contractant est devant les portes !)


« Hum ? »

Daemon observa les passants et son regard s'arrêta sur un homme solitaire et fort étrangement vêtu. Il portait une longue robe noire en cuir, à la capuche rabattue, mais surtout, il portait un masque terrifiant, en tête de mort. C'était leur homme, sans aucun doute.

Il s'approcha de lui d'une démarche désinhibé et se planta devant, les mains sur les hanches. Il le dévisagea longuement, le visage parcouru d'un léger tic nerveux, avant de prendre la parole :

« C'est toi ? Le contractant d'Arek ? »

L'homme étrange émit un léger mouvement de surprise au nom de sa faera. Il ne répondit pas immédiatement.

« Tu le sais déjà, non ? Ton petit doigt a dû te le dire... Qu'est-ce que tu veux ? »

« Je suis à la recherche de quelqu'un. Mon petit doigt m'a dit que... votre petit doigt pourrait m'aider. On m'a demandé de trouver le Premier Messager. »

L'autre répondit avec agacement que sa faera était aussi menteuse et manipulatrice que la sienne. Le masque conférait à sa voix une étrange sonorité, grave et métallique. Il ajouta qu'il ne devait pas les écouter, car il n'y avait pas de Premier Messager, qu'il n'y en aurait jamais. Il n'avait pas sa place ici. Cependant, il sous-entendit, en indiquant le grand bâtiment du doigt, qu'il aurait ici sa place. Daemon médita gravement ses paroles. L'homme paraissait perturbé. Il semblait connaître l'identité de l'élu, mais rejetait pourtant son existence.

(Ce pourrait-il que le Premier Messager soit... non ? Lui ?)

(En effet...) murmura Morgoth, légèrement exaspéré.

« Pourquoi souhaitez-vous entrer dans ce bâtiment ? Ça m'a tout l'air d'être la milice. Vous avez fait quelque chose de mal ? »

Un ricanement lugubre retentit de l'autre côté du masque, sombre et mauvais, comme sorti d'une crypte. Il rétorqua que ce monde n'était pas pour lui et que les Messagers du Corbeau l'avaient rejeté. Puis il évoqua son départ prochain vers des contrés lointaines, hors de sa conception, hors de Yuimen.

(Voilà qui explique la disparition imminente de sa présence...)

« Ne faites pas ça ! Attendez avant de rejoindre Phaïtos, nous avons besoin de vous. L'ordre est soumis à de grands troubles et seul votre pouvoir permettra de le fédérer ! » fit Daemon, alarmiste, en se plaçant de façon à lui barrer le passage.

Le Premier Messager haussa les épaules et rétorqua au semi-elfe qu'il ne savait pas grand-chose des autres mondes, que Phaïtos n'était pas là où il irait. Il se fichait de ses problèmes et lui parla d'une Zéphanie, qui l'aurait repoussé, la reine de l'ordre... Finalement, il posa une main sur son épaule et l'écarta fermement de son passage ; pour ajouter que ses vrais amis l'attendaient, pas comme ce monde qui le considérait comme un monstre.

Le semi-elfe n'avait pas su quoi répondre. Il était pourtant certain de s'adresser à la bonne personne. Morgoth avait confirmé son identité et il avait lui-même mentionné les Messagers... Sa morosité maladive le rendait totalement hermétique à ses supplications.

« Vous n'êtes qu'un lâche ! Phaïtos vous a nommé, vous ne pouvez pas le rejeter ! »

L'homme passa la porte et disparu. Daemon fulminait sur place. Il était hors de question de le laisser s'échapper comme ça. Il allait l’amener à Endor, de gré ou de force.

(((Daemon suit Azra, avec un air énervé.)))


Une bulle brumeuse

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 4 Mai 2017 18:39 
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Comme son hôte lui avait promis, il ne lui fallut pas plus de dix pas pour faire face à la Milice d’Oranan. Le bâtiment semblait bien modeste pour la haute mission dont il avait la charge : la protection de la Ville et des habitants. La sobriété et l’humilité semblaient être de mise en ce lieu : la plus prestigieuse des récompenses était l’honneur et le privilège de servir sa patrie. (Charmant programme…)
A l’entrée de la bâtisse se trouvait deux gardes, armés aux couleurs de la ville, fiers comme des paons. Irina s’approcha donc des deux pantins, pour se présenter, sans dévoiler son visage. Cela lui avait déjà desservi une fois.

« Messieurs, je suis ici car vous êtes apparemment en quête de volontaires pour régler certains problèmes sur un monde extérieur, Aliaénon si ma mémoire est bonne. En quoi puis je être utile à la Milice d’Oranan ? »

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 01:59 
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Dans le chapitre précédent…

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Chapitre II.2 : Une famille compliquée


Le bâtiment de la Milice Oranaise était à l'image de sa fonction : militaire, toujours prêt à repousser une incursion Garzok. Ils entrèrent par une double-porte aillant la particularité de s'ouvrir vers l'extérieur pour faciliter plus facilement le déploiement des miliciens en cas d'assaut ennemi : l'ouverture des portes avait toujours amusé Akihito, c'était presque les seules de la ville à s'ouvrir de cette manière. En suivant les miliciens dans le bâtiment, Akihito salua les des visages familiers, les amis soldats de son père qu'il avait côtoyé en restant avec son père sur le terrain d'entrainement. Tout le monde le connaissait et aujourd'hui, ils en profitaient pour lui coller une amicale accolade et le féliciter de sa quête menée à bien. Comme une large partie des oranais, ils vouaient une profonde affection à la déesse Rana et voir son culte évoluer ne pouvait que les ravir.

Akihito et les miliciens installèrent l'homme sur une chaise dans une salle à part et commencèrent à l'interroger. Pourquoi était-il dans la maison de son ex compagne ? Que voulait-il y faire ? Pourquoi s'était-il enfui ? Akihito n'étant pas un membre de la milice ne pouvait pas interroger directement le suspect, aussi se contentait-il d'écouter ce que l'homme disait.

« Je suis le père d'un petit garçon de six ans… Lorsque nous l'avons eu avec ma femme, nous étions heureux. C'était la concrétisation de notre amour, notre passion brûlante l'un pour l'autre. Nous l'élevions du mieux que nous pouvions, jusqu'à ce qu'il développe des pouvoirs magiques. Des pouvoirs de feu. A partir de là, tout parti de travers. Les relations entre ma femme et moi se détériorèrent jusqu'à ce qu'elle décide finalement de ne plus vivre avec moi, en emportant notre fils Evan. C'était il y a quelques mois. J'étais fou de chagrin de ne pouvoir voir mon fils que très peu et j'appris que sa mère commençait à avoir un comportement réellement dangereux. C'est d'ailleurs ce qui avait mené à notre séparation, elle devenait de plus en plus stricte et autoritaire avec Evan sur ses pouvoirs. Naturellement, j'étais contre, je voulais qu'au contraire il maîtrise ses pouvoirs.

Je voyais mon fils tous les cinq jours pour qu'il passe une à deux journées avec moi, mais il y a quelques semaines, sa mère a arrêté de l'envoyer chez moi. Elle ne voulait pas me laisser le voir. EN plus de ça, apprendre son comportement dangereux, cela m'a mis hors de moi. J'ai donc décidé d'un jour où elle n'était pas là pour venir chercher Evan, mais vous êtes intervenu. Vous voyez ? Je n'ai rien fait ! Que vaut une misérable serrure enfoncée comparée à la vie de mon enfant ?! Et puis… »

Le jeune père continua à expliquer ses raisons et sa situation pendant un long moment. Au bout d'un certain temps, un milicien et le père de Akihito sortirent de la pièce, laissant le dernier milicien poursuivre l'interrogatoire. Marcus Yoichi vint alors retrouver son fils.

« Alors ? Qu'est-ce que vous allez faire de lui ? demanda l'enchanteur.

- On ne sait pas encore, avoua Marcus. On ne sait toujours pas où est la mère qui était absente lorsqu'on est intervenu. Nous avons posté un milicien devan la maison pour qu'il prévienne la mère lorsqu'elle reviendra.

- Et le petit ?

- Egalement dans la maison. Nous avons préféré le laisser là-bas dans un milieu qui lui est familier. Néanmoins…

- Il faudrait le ramener. Avec tout ce que dit le père, on a besoin de vérifier certaines choses.

- Exact. Tu veux bien aller le chercher ? Avec le Rituel d'aujourd'hui, assurer la sécurité est encore plus difficile que d'habitude. Alors si on peut économiser des hommes surtout pour une tâche aussi triviale, c'est mieux.

- Je m'en occupe, où se trouve la maison ?

- Près de la bibliothèque, une petite placette avec un cyprès au milieu. Tu y verras le milicien devant la maison, indiqua le Samourai.

- J’y vais alors ! »


A suivre…

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Dernière édition par Tergeist le Lun 7 Fév 2022 16:26, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 02:32 
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Dans le chapitre précédent…

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Chapitre II.4 : Une famille compliquée


Evan regardait émerveillé un des miliciens lui faire un tour de passe-passe avec une pièce dans la salle de garde : il venait juste de recevoir de légers soins de la part du guérisseur qui était en poste dans la milice, aussi pouvait-il se comporter avec toute l'innocence de son âge. Akihito faisait son rapport au sergent qui était de garde à ce moment-là. Son père était en effet reparti en patrouille, la fête battant son plein dans la ville.

« Et voilà, je pense que les accusations du père ne sont pas sans fondements.

- Hiwa.

- Pardon ?

- Le père, il s'appelle Hiwa. De toutes les manières, le père reste quand même un homme étant entré par effraction chez son ex femme pendant son absence. C'est un crime.

- Quoi, vous voulez le mettre en prison ? s'étonna Akihito.

- La loi, c'est la loi.

- Mais vous ne pouvez pas faire ça ! La loi d'Oranan et de la République d'Ynorie est faite pour protéger ses citoyens, pas les punir aussi sévèrement !

- Qu'est-ce que vous proposer, mnsieur Yoichi ? Je sais que votre père fait parti des Samourai, mais cela ne vous donne pas le droit de vous impliquer dans une affaire comme celle-ci, répliqua sèchement le sergent.

- Mais…

- Pas de mais. Si on commence à faire des exceptions pour lui, pourquoi ne pas en faire pour les autres ? C'est la porte ouverte à toutes les facilités. Cela décrédibilisera le système tout entier !

- Alors arrêtez-moi également, dit Akihito en tendant ses poignets.

- Hein ? Mais pourquoi ?

- Je suis un tueur et les tueurs vont en prison non ?

- Comment ça vous êtes un tueur ? demanda le milicien en plaçant la main sur la garde de son épée, prêt à la dégainer.

- Durant mon voyage à Mertar, j'ai tué des Thorkins. Quatre il me semble. Tous essayaient de me tuer parce que je faisais des choses qui ne leur plaisaient pas, sans que je le sache. Je me suis défendu et en ai malheureusement tués plusieurs. Mais un meurtre reste un meurtre non ? - Mettez-moi les fers alors. Oh, et mettez-les vous aussi. En tant que soldat, vous avez sûrement déjà tué quelqu'un non ?

- Mais… C'est différent ! C'était de la légitime défense !

- Et là, ce n'est pas de la légitime défense ? Un père qui brave un interdit pour protéger la vie de son enfant ? N'essaye-t-il pas de défendre un enfant qui est sans défense ? Pouvons-nous vraiment sanctionner une personne telle que lui ?

- C'est… Euh, et bien… balbutia l'officier, un peu mal à l'aise.

- Nous ne devons bien évidemment vérifier les accusations que nous portons sur la mère, mais si les fait s'avèrent juste, on ne peut pas punir le père ou laisser cette mère garder l'enfant. Nous devrions…

- EVAAAAN ! »

Une puissante voix féminine résonna dans le bâtiment. La mère d'Evan venait d'arriver.

A suivre…

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Dernière édition par Tergeist le Lun 7 Fév 2022 16:25, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 8 Fév 2018 02:58 
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Chapitre III : La troisième solution


Précédant le milicien qui était de faction devant sa maison, une femme en robe verte entra dans le hall de la milice éclairé par des torches et où quatre râteliers d'armes et quelques tabourets formaient le mobilier. Sur l'un deux on pouvait voir le milicien de garde, sa lance appuyée contre le mur dans son dos. Evan restait dans la salle des gardes, Akihito ne souhaitant pas qu'il se montre pour l'instant. Le sergent avec lequel il s'était entretenu se présenta à la femme et l'invita à le suivre dans une pièce attenante, ce qu'elle refusa catégoriquement.

« Je veux voir mon fils !

- Calmez vous madame, votre fils est actuellement en train d'être soigné, il a reçu des brûlures. Superficielles, mais douloureuses. Notre guérisseur n'aura pas de mal à le guérir, ne vous inquiétez pas.

- Brûler ? Oh vous savez, il a l'habitude, il s'en remettra rapidement, déclara sans broncher la mère, sous le regard surpris et indigné du sergent et du milicien l'ayant escorté.

- Comment ça "habitué" ?

- Il ne matrise pas sa magie donc quand il l'utilise, je lui fais plonger ses mains dans l'eau pour les éteindre.

- De l'eau bouillante ? demanda le sergent, craignant la réponse qui arriva.

- Bouillante ? Non pas du tout vous exagérer ! Juste assez chaude pour que la douleur le dissuade de recommencer. »

Akihito sentit ses articulations blanchir tellement il serrait fort ses poings. (Elle annonce ça sans sourciller !) Le sergent semblait lui aussi sidérer par ses affirmations.

« Je vous demande pardon ?

- Il faut croire que ça ne marche pas puisqu'il manifeste encore ses pouvoirs. Ou peut être qu'il s'est brûlé en entretenant le feu pour l'eau chaude. Donc vous voyez, il n'a rien de sérieux, je peux le voir maintenant ?

- Il s'est brûlé en manifestant des flammes, il les a lui même plongés dans l'eau, intervint Akihito.

- Oh ? réagit la femme en apercevant le jeune homme. Je lui avais pourtant dit que quand je n'étais pas là, il devait rester dans sa chambre. Décidément cet enfant n'est pas sage…

- Sa chambre ?! Vous parlez de l'espèce de placard qui-

- Taisez-vous monsieur Yoichi. Vous n'êtes pas un milicien, donc mesurez vos paroles ici, le réprimanda le sergent. Madame, nous devrions avoir une petite discussion au sujet de votre fils, je ne crois pas que cette histoire d'eau chaude soit la meilleure façon de…

- Depuis quand la milice s'occupe-t-elle de comment nous élevons nos enfants ? Je vous remercie d'avoir récupéré mon fils, maintenant laissez nous partir et retourner à votre travail, asséna de manière sidérante la mère. (Elle est folle à lier !)

- AAAH ! J'AI RECONNU TA VOIX MOA ! »

Ouvrant avec fracas la porte dans laquelle il était entendu, Hiwa pénétra en trombe dans la pièce. Il darda un regard furieux vers la femme brune qui avait été sa compagne.

« Salope ! Bourreau d'enfant ! Tu n'auras plus la garde d'Evan !

- Hiwa ! Parce que tu crois que tu vas pouvoir le récupérer ? C'est mon enfant ! JE l'ai porté ! JE l'ai mis au monde ! JE l'ai nourri !

- Et TU l'as maltraité ! Tu es une honte pour toutes les mères d'Oranan !
répliqua le père en s'approchant d'un pas furieux vers la femme.

- Ah oui ?! Parce que tu crois que tu vaux mieux que moi ?! Espèce de… ! » hurla Mao en sortant des plis de sa robe verte une dague. C'est un violent coup de poing à la mâchoire de la part de son ex-conjoint qui la cueillit avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit. Sonnée, elle chuta à terre pendant que le milicien derrière elle l'immobilisait et confisquait la lame. L'autre milicien présent immobilisa quant à lui le père d'une clé de bras, alors que celui-ci assurait que tout allait bien et qu'il ne ferait rien de plus de dangereux. Dans le doute, il maintint sa prise en desserrant toutefois sa prise. - D'un geste de la tête, le sergent indiqua la pièce où se trouvait Evan et déclara « Allons le chercher. » L'enchanteur entra dans la pièce et le sergent referma la porte derrière lui.

« De ce que vous avez vu chez elle, peut-on vraiment laisser l'enfant chez sa mère ? demanda à voix basse l'officier pour que l'enfant ne les entende pas.

- Absolument pas Sergent. Cette mère n'a rien d'aimante.

- C'est ce que je pensais aussi. La justice ynorienne nous donne la possibilité de changer la garde de l'enfant si la personne qui l'élève peut le transformer en quelqu'un de dangereux pour notre société. A ce rythme, cet enfant sera tout sauf stable. Qui sait quel genre de pyromancien malade il pourrait devenir si on le laissait grandir comme ça…

- Vous allez le laisser à son père ? demanda Akihito.

- Oui. Il paiera une amende pour son crime, mais nous serons cléments.

- Merci ! Evan, vient, on va voir ton papa ! »

Le petit garçon se leva et alla agripper le pantalon de Akihito, une oreille de son doudou dans la bouche. Tous les trois, ils revinrent dans le hall. Akihito remarqua que le milicien avait disparu avec la mère d'Evan, surement pour l'emmener voir le guérisseur. Le visage d'Hiwa s'illumina en voyant son fils et il se tourna dans sa direction.

« Mon fils ! Viens voir papa !

- Allez, Evan, rejoins ton papa, il est venu te chercher exprès pour toi ! dit Akihito en le poussant légèrement de la main dans son dos.

- … »

Curieusement, le garçon ne semblait pas vouloir rejoindre son père. Pire encore, il avait l'air d'en avoir peur : Akihito sentit les doigts du garçon trembler et se resserrer autour du tissu de son pantalon. (Je ne comprends pas, il a peur de son père aussi ? Non, ça doit être sa mère qu'il doit apercevoir qui le met dans cet état…) Le père haussa alors soudainement le ton et déclara d'une voix forte « Allons jeune homme, du nerf ! Ton entrainement doit se poursuivre !

- Quel entrainement ? questionna l'enchanteur en plaçant d'instinct la main devant le garçon. (Bordel, je la sens mal…)

- Tu n'es pas un milicien, tu n'as rien à me dire !

- Répondez à cette question Monsieur Hiwa, intervint le sergent qui semblait lui aussi voir que quelque chose n'allait pas.

- Son entrainement pour faire de lui un homme ! Je suis un homme de Weihl, il est normal d'entrainer les enfants chez nous pour en faire de vrais guerriers !

- A son âge ? Conneries ! Il ne doit même pas avoir 6 ans ! J'ai moi aussi reçu la formation weilhnoise et elle n'a commencé qu'à mes 8 ans !

- Et alors ? Je le forme juste en avance ! Regardez-le, si faible ! Sa mère l'a trop nourri, il est devenu gras ! Au pain sec et à l'eau pendant une dizaine de jours le remettront en bonne condition ! »

Akihito et le sergent regardèrent l'enfant, incrédules. Il semblait avoir une corpulence tout à fait normal, voir même un peu maigre. Et son père le trouvait gros ?

« On reprendra l'entrainement là où on l'avait arrêté maintenant que ta mère ne sera plus là pour interrompre ! Maitrise de ton fluide, entrainement physique, course à pied, tout !

- Mais c'est délirant ! Vous imposez ça à un enfant ? Votre enfant ?! » s'énerva Akihito un instant avant de remarquer un détail troublant. A chaque fois que le garçon regardait son père, il portait sa main gauche libre à son dos. Akihito se pencha à côté de lui et lui dit doucement « Dis Evan, tu peux me montrer ton dos ? ». L'enfant ne répondit pas, les yeux fixés sur ceux de son père qui continuait l'énumération de son entrainement inhumain. Le jeune homme capta son regard et lui continua sur le même ton « Tu sais que tu peux me faire confiance hein Evan ?

- Mmmh…

- Alors tu veux bien me montrer ton dos, juste une petite seconde ? C'est pour ton bien, promis je ne touche pas, d'accord ?

- … Oui. »

Le petit garçon releva alors un court instant sa tunique élimée et dévoila son dos à Akihito, dont le sang se glaça. Il se releva alors et interrompit le père dans son monologue. « Monsieur, comment est-ce que vous gérez lorsque Evan ne veut pas participer à un entrainement ?

- Quand il manque un peu d'entrain ? Je lui donne un ou deux coups de fouet ou de corde de chanvre, ça le motive.

- Et vous vous indignez que votre femme maltraite son enfant ? demanda le sergent qui n'en revenait pas.

- Elle essaye de ternir son potentiel en l'empêchant d'entraîner sa magie ! Elle ne voit pas le formidable guerrier mage qui sommeille en lui ! »

(On nage en plein délire… Ils sont tous les deux aussi cinglés l'un que l'autre !)

(Et pourtant, ce sont ses parents. Il doit bien vivre avec l'un des deux.)

(Mais c'est impossible ! Ils vont tuer ce pauvre gosse avant même qu'il n'atteigne l'âge adulte ! Regarde son dos ! On dirait qu'un boucher a voulut quadriller le dos de ce pauvre enfant pour l'attendrir !)

(L'avenir le dira… Mais d'après toi Akihito , lequel mérite le plus de garder l'enfant ?)

(Aucun.)

(très bien, alors posons la question différemment : lequel des deux est le plus dangereux ? Celui qui veut faire de son fils un combattant au prix d'un entrainement inhumain, ou celle qui réprime la magie de son fils en le forçant à s'infliger lui-même des blessures ?)

Akihito ne savait pas quoi répondre à cette question. L'enfant ne pouvait pas grandir seul, il devait bien vivre quelque part. il était ridicule de lui demander directement, il était trop jeune et terrifié pour pouvoir répondre quoi que ce soit. Alors, lequel était le moins dangereux pour élever l'enfant ? A priori, le père était animé d'intentions plus « bienveillantes » à l'égare d'Evan. Mais c'est également celui que le garçon semblait craindre le plus en voyant à quel point il pouvait trembler. Une décision devait être prise pourtant.

(Amy, je crois qu'il y a un troisième choix.)

« Sergent, je crois que nous sommes face à un problème,
déclara à voix basse Akihito.

- Oui. On a le gosse mais deux parents complètement cinglés. Confier l'enfance du petit Evan à l'un de ces deux-là, c'est courir le risque d'avoir un fou furieux complètement instable plus tard. La loi d'Oranan n'a rien prévu pour un tel scénario.

- J'ai peut-être quelque chose à vous proposer, annonça le fulguromancien.

- Dites-moi. Mais rappelez-vous, vous n'avez aucune autorité. La décision reviendra à nous la Milice ou à ses parents.

- SI ni la mère ni le père ne peut s'occuper de lui, pourquoi ne pas l'envoyer chez une troisième personne ? De la famille par exemple, un oncle, une tante ? Des grands parents ?

- Ca me semble une bonne solution en effet, mais pas sûr qu'ils acceptent de vouloir nous donner leurs-

- ALORS COMME CA, JE SUIS CINGLE ?! JE SUIS UN INCAPABLE DE M'OCCUPER DE MON ENFANT ?!!! hurla le père en commençant à se débattre dans les bras du milicien. JE N'ACCEPTERAI JAMAIS CA C'EST MON FILS VOUS ENTENDEZ ? MON FILS !!!!! »

Dans un coup de tête violent en arrière, l'homme écrasa le nez du milicien avant de se libérer de sa prise. Avec une force surhumaine, il attrapa et projeta le milicien contre son supérieur à côté de Evan. Les deux soldats s'écroulèrent pelles mêles alors que Akihito s'interposait entre Evan et le père qui fonçait dans sa direction, fou de rage. Il hurla à l'enchanteur « DEGAGE ! » en faisant un geste de la main en direction de la porte du bâtiment. Une colonne de pierre s'éleva brusquement du sol et frappa Akihito sur le côté : il ne dut la survie de ses côtes qu'à son bras gauche et son gantelet de Faerunne qui amortirent en partie l'impact. Le fulguromancien n'en fut pas moins projeté en direction des portes qu'il ouvrit violemment. Il se retrouva étendu sur le dos, face tournée vers le ciel et le souffle coupé sur l'instant. C'est pour cela qu'il se trouva impuissant lorsqu'il entendit le cri apeuré d'Evan alors qu'une gigantesque ombre dorée sortait du bâtiment. Un oiseau d'une envergure d'au moins deux mètres sortit de la caserne de la milice en tenant le petit garçon dans ses serres. Avec un cri perçant, il passa au-dessus du corps étendu de Akihito et s'envola en direction de la sortie de la ville nord toute proche.

(Bordel, c'était son père ça ?!) se demanda Akihito en se relevant rapidement malgré son bras engourdi. Un coup d'œil dans la caserne ouverte l'informa de la situation : Hiwa n'y était plus. Akihito ignorait comment, mais c'était bel et bien lui qui s'était changé en rapace géant pour emmener son enfant.

(Putain, Amy, t'aurais pu me prévenir de ça !)

Sans même attendre une réponse de sa Faera, Akihito se mit à courir en direction des portes de la ville, suivant le point doré dans le ciel.

A suivre…

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Ven 1 Juin 2018 19:28 
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VI.3 Retour à Oranan.

Nous quittons le bâtiment du conseil pour nous rendre à la milice. Bien qu’armé d’un document officiel et de ma camarade, c’est avec une grande appréhension que je m’y dirige. Je me contente de me focaliser sur le devoir d’œuvrer pour la ville et pour le conseiller qui m’a fait confiance. Parmi tous les bâtiments de la ville, c’est certainement l’un des édifices le mieux conservé. Aucune mauvaise herbe au sol, les allées de passages sont parfaitement définies par des gravats aux teintes plus claires par rapport au reste et pas un seul caillou ne vient y perturber l’harmonie du lieu. Ici pas de végétation, pas même un arbre ou une petite fleur. Le lieu est destiné à la protection de la région ni plus, ni moins.

C’est la boule au ventre que je pénètre à l’intérieur. Quelques regards se dressent sur moi et d’après-moi, ces hommes doivent croire que je suis prisonnier de la semi-elfe. Mais rapidement les conversations s’accélèrent au vu de mon état physique et vestimentaire. Sylve me conduit jusqu’à un couloir et un homme imposant nous barre la route. Une armure constituée de plaque d’écailles rouges sur le torse et les épaules, la poigne d’un sabre prêt à servir et le casque sous le bras laissant voir un homme d’une quarantaine d’années. Ses cheveux noirs plaqués en arrière sont tenus pas une longue queue de cheval avec plusieurs nœuds formant de petites boules capillaires jusqu’aux pointes. Une expression d’un profond mépris me glace le sang. C’est l’intervention silencieuse, mais non moins impressionnante, de Sylve qui nous permet de passer et d’atteindre la porte du gradé de fonction.

Nous coupons une conversation et rapidement les yeux des deux hommes présents se ruent vers moi. Ils se demandent certainement comment un Shaakt est parvenu à franchir la horde d’hommes plus loin. Poussé par ma gardienne, je m’avance vers eux et me présente.

(Surtout calme-toi et reste concentré sur ta prononciation.)

"Enchanté de vous rencontrer. Je ne nomme Nhaudar Zaknafein et je viens ici sur ordre du conseil d’Oranan. J’ai avec moi un document expliquant l’autorisation qui m’est conférée pour œuvrer au sein de la milice. J’ai déjà effectué une mission à Kendra Kâr et mes supérieurs ont été satisfaits par mon travail." Je leur explique en tendant le dit document.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Ven 8 Juin 2018 12:52 
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Intervention de milice pour Nhaundar.


Sans répondre, et avec la même expression de mépris glacial, le gradé va prendre la note du conseil des mains du shaakt pour la lire sommairement, ponctuant sa lecture de quelques onomatopées surprises et perplexes.

« Hm. Moui. Si ça ne tenait qu’à moi, vous seriez déjà hors de cette ville. Je suis le Sergent Onizuya et je serai votre supérieur. Considérez-vous dès à présent en période probatoire : hors de question que l’on vous accepte sans que vous ayez fait vos preuves ici, tout milicien de Kendra Kâr que vous êtes. Nous n’avons rien à voir avec le Royaume Kendran, tenez-vous le pour dit. »

Il réfléchit un instant, puis opine du chef pour lui-même.

« Bon. Pour la première mission que je vais vous confier, vous serez sous la supervision d’un instructeur de la milice, le milicien Akiko. Vous lui rendrez compte directement de la moindre action que vous pourriez tenter, et il vous faudra son approbation à chaque fois. L’instructeur est maître dans l’art de formater nos bleus un peu trop originaux. »

Il te tend alors un parchemin, une sorte de contrat sous lequel il te demande d’apposer ta signature. Dans le même temps, il énonce les consignes de mission.

« La bibliothèque officielle de la ville a posé une plainte à propos d’un souci qu’ils ne parviennent pas à enrayer malgré leurs propres moyens de surveillance : des individus louches et indéterminés parviennent à passer outre les postes de gardes et à accéder à une zone à accès restreint de l’endroit. Votre mission est de déterminer comment ils parviennent à entrer, et si possible de déterminer qui ils sont et, le cas échéant, les arrêter. Vous trouverez l’instructeur Akiko dans le couloir. »

Et sans plus de commodité, il renvoya le shaakt d’un mouvement de la main. Akiko était bien dans le couloir. Un instructeur qui semblait des plus rigides, formé pour casser les nouveaux. Il avait cette particularité d’avoir les cheveux auburn, peu communs chez un ynorien. Mais tout chez lui sonnait ynorien, à part ça.


[HJ : Attention, les Conseillers de la République d'Ynorie sont des personnages injouables en libre, normalement. Ce sont les dirigeants du pays. A l'avenir, veille à ne plus les utiliser sans l'accord préalable d'un GM. Semblablement, il est peu commun de demander une mission précise, à une milice. Le principe, c'est justement que le GM te donne une mission dont il décide des points généraux, et ensuite tu la règles de la manière que tu veux. Une mission préformée comme ça, autant la faire en libre, pour une autre instance que la milice.]

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 14:36 
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VI.4 La milice Oranaise.

Comme me l’a confirmé le Sergent Onizuya, les Ynoriens ont une vraie dent contre les Shaakts. Bien qu’il évoque la milice Kendrane comme étant bien différente de celle-ci, je reste persuadé que Sylve a eu une bonne idée en me faisant œuvrer d’abords pour Kendra Kâr. Ca ne peut que donner une opinion positive, aussi infime soit elle et c’est à mon avis la raison pour laquelle je ne quitte pas la ville sur-le-champ comme il dit. Avant de m’énoncer la nature de la mission, il me parle d’un instructeur nommé Akiko. A chaque mouvement ou désir que je souhaiterais formuler je devrais passer par cet homme et seul son accord me permettra de poursuivre mon travail. De la façon qu’il a de me décrire l’homme comme un maître pour former les nouveaux un peu trop originaux, je sens que la rencontre va être délicate.

Tout comme à Kendra Kâr, le sergent pose un document à signer et m’énonce la mission qu’il me confit. Il a reçu un rapport selon lequel des individus louches pénétreraient dans une zone à accès restreinte de la bibliothèque de la ville et ce malgré la surveillance des gardes. Mon rôle serait de déterminer comment ils pénètrent à l’intérieur et si possible comment les arrêter.

(Des personnes louches pénètrent dans une bibliothèque et on me demande simplement de comprendre comment ils pénètrent à l’intérieur et de les arrêter ? Rien sur la nature des recherches qu’ils mènent ? Parce qu’il faut le dire, ils n’y sont certainement pas pour une antique recette de cuisine. Quoique…c’est possible ?)

Je n’ai guère l’opportunité de soumettre mes interrogations personnelles que je suis sommé de rencontrer l’instructeur qui me supervisera. Je signe donc le papier de ma plus belle plume et m’attend à une remarque, tout comme à Kendra Kâr, sur ma capacité à ne pas signer d’une simple croix, mais rien. Je quitte donc le sergent en le saluant et m’en vais rencontrer le dis Akiko. Il n’est pas difficile à trouver, ou plutôt c’est lui qui me trouve. Il a certainement entendu la conversation et se dresse face à moi lorsque je pénètre dans le couloir en sortant du bureau. Aussi froid que massif, il aborde de nombreuses cicatrices sur son visage et ses bras nus. Hormis ses cheveux auburn qui dénotent avec les natifs tout chez lui respire l’Ynorie, à commencer par son regard sévère sur moi, comme la plupart des gens que j’ai rencontrés dans cette ville.

"Ainsi donc un Shaakt se présente à la milice ! J’aurais certainement frappé celui qui m’aurait dit ça ce matin car je préfère te prévenir, je n’aime vraiment pas qu’on se paye ma tronche. Le dernier est resté une semaine enterré avec sa seule tête qui sortait du sol. Je peux te garantir que les becs des corbeaux l’ont particulièrement maté. J’espère que le message est clair !" Me lance-t-il froidement.

"Oui monsieur." Je lui réponds simplement.

"Instructeur !" Me hurle-t-il en me claquant sa main au visage.

"Instructeur." Lui dis-je la joue rosie.

"Akiko !" Recommence-t-il avec l’autre joue.

"Akiko." Je réponds tandis que ma tête tangue étrangement.

"T’es la moitié d’un demeuré ou t’aime te prendre des baffes ? C’est instructeur Akiko !" Hurle-t-il de nouveau alors qu’il m’attrape cette fois-ci par le col pour me frapper contre le mur.

Ma tête me fait vraiment mal, mais une intuition me dit que si je ne force pas à répondre, la prochaine sera pire.

"Instructeur Akiko." Lui dis-je presque dans un murmure.

"C’est mieux !" Déclare-t-il en me laissant me tenir comme je peux contre le mur pour rester debout. "Dis-toi bien qu’ici le grade est respecté et que toi, le bleu, tu vaux à peine qu’on t’ordonne d’aller racler le crottin de l’écurie ! Maintenant dis-moi ton nom et la mission qu’on t’a confiée. Ça peut toujours être utile d’avoir un nom sur une pierre tombale et la raison de sa présence. !"

"Je me nommer…me nomme, Nhaundar ZAKNAFEIN." Je balbutie après les coups. "On…on m’a chargé de…d’enquêter sur des intrusions à…à la bibliothèque. Je dois…"

"Ca va j’en ai compris assez pour deviner la suite !" M’interrompt-il en me forçant à le suivre jusqu’à une pièce non loin. Il me laisse sur le palier et revient avec un plastron à l’effigie de la milice qu’il me tend. "Ca me débecte de dire ça à une peau noire, mais tu vas représenter la milice. Alors tâche de te tenir à carreau et si j’entends la moindre plainte à ton propos tu regretteras de ne pas avoir de corbeaux. Et la p’tite derrière qui te suit c’est qui ?"

"Sylve feuilleargent instructeur Akiko. On m’a ordonné de le surveiller le temps qu’il fasse ses preuves." Déclare ma camarade.

"Une Ynorienne hein ! Tant mieux." Décrit-il en l’observant des pieds à la tête. "Même si t’es pas sous le régime de la milice, je te donne l’autorisation de lui faire subir tout sévisse que tu jugeras nécessaire s’il manque à son devoir."

"Heu instructeur Akiko ?" Je demande timidement après avoir enfilé mon plastron, aidé par la semi-elfe.

"Quoi encore ?" Grogne-t-il.

"Le plastron, il est trop large pour moi !" Je lui réponds.

"Parce que tu crois peut-être que ça m’intéresse ?" Hurle-t-il de nouveau en me saisissant par mon nouvel équipement. Il me traîne comme un traine-savate jusqu’à l’entrée de la milice et me balance à plusieurs mètres de là, face contre terre. "Fiche-moi le camp d’ici et revient pas avant que ça ne soit utile."

Sylve vient jusqu’à moi et m’aide à me relever.

"Ma foi, ça c’est plutôt bien passé." Déclare-t-elle.

Je lui jette un regard surpris et la vois éviter mon regard avec un petit sourire qu’elle peine à réfréner.

VI.5 Runes et pouvoir.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Jeu 5 Juil 2018 04:49 
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Une fois à la Tour d’Or, Sibelle se rendit sans plus attendre à la salle des fluides. Regardant cette pièce vide de meubles, elle se rappela son arrivée quelques jours plus tôt ainsi que le comité d’accueil qui était alors composé de cinq personnes. Mais elle se souvenait surtout de sa crainte et sa réticence à traverser cette porte dimensionnelle entre deux mondes. Il lui avait fallu cette journée-là tout son courage et une bonne dose d’orgueil avant d’apposer sa main sur l’orbe d’argent.

Sortie de ses réflexions et après avoir regardé une dernière fois la salle qu’elle s’apprêtait à quitter, Sibelle s’approcha de la sphère d’argent déposée devant le fluide spatiotemporel. Bien qu’elle ait déjà vécu l’expérience une fois et qu’elle savait qu’elle ne ressentirait aucune douleur et qu'une seule et brève impression étrange d’intangibilité l’envahirait, Sibelle éprouva tout de même une légère inquiétude. Elle prit alors une profonde respiration et posa sa main sur la boule argentée. Aussitôt, elle sentit un vide qui ne dura que l’espace d’un instant avant de se retrouver dans la salle des fluides d’Oranan. Elle reconnut aussitôt la lourde porte bardée de fer et conclut sans l’ombre d’un doute qu’elle était au bon endroit. Elle franchit la porte, salua l’officier en fonction, puis s’identifia. Cette brève formalité réglée, elle sortit de la milice pour arpenter les rues sans but précis.


((( 213 mots )))

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Ven 3 Aoû 2018 04:12 
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Le chemin entre l'auberge et la milice s'effectua sans aucun échange verbal. Sibelle se remettait de ses émotions.

Ils entrèrent donc dans la pièce étroite où Sibelle et Sirat durent raconter séparément leur version des faits. Ayant rédigé son rapport, l'officier s'absenta quelques secondes de la pièce pour aller le présenter à son capitaine.

Il n'était pas parti deux minutes que la porte s'ouvrit. Le capitaine lui avait affirmé qu'il connaissait bien Sibelle et Sirat qui revenaient à peine d'une mission sur Aliaénon et qu'ils pouvaient les croire sur parole.



((( environ 90 mots )))

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Ven 17 Aoû 2018 03:13 
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Alistair avait la tête qui tournait. Il venait de perdre toute notion d'espace et de temps. Il lui fallut une bonne trentaine de secondes pour se rappeler où il était et comment il y était arrivé. Mais, peu à peu, les souvenirs refaisaient surface. L'armurerie. Il y avait eu sa nouvelle ceinture, fourreau d'une arme cachée. Après quoi Loona et lui s'étaient dirigés vers la milice. Un garde l'avait rapidement laissé passer quand il s'était présenté, reconnaissant le nom de l'un de ces « Héros d'Aliaénon », et on les avait mené jusqu'à la salle du fluide.

« Aliaénon, » prononça à mi-voix l'assassin.

Ils venaient de passer le portail et se trouvaient en Aliaénon. Visiblement ils étaient des retardataires, car il n'y avait plus personne. Comprenant que personne ne viendrait à sa rencontre, Alistair s'avança d'un pas décidé vers ce qui semblait être une large salle de conseil, au vu de l'immense table ronde en son centre.

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 Sujet du message: Re: Milice d'Oranan
MessagePosté: Dim 19 Aoû 2018 13:56 
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VI.9 Recherches sur l'emplacement de la relique.

Les restes de la ville détruite par le raid Garzock se trouve à plusieurs jours à cheval. Il va nous falloir des chevaux ainsi que des provisions pour nous et nos montures au cas où nous ne trouverions pas de quoi les nourrir aux alentours des ruines.

(J’aurais mon propre cheval ! Je n’aurais même pas imaginé en avoir un même si j’étais parvenu à m’extirper de ma condition d’esclave. Bon avant ça il faut aussi que je demande l’autorisation à l’instructeur Akiko. Aller on respire !)

Je le retrouve aux abords de la milice en train d’entraîner durement une troupe de milicien. Je m’approche seul jusqu’à lui, à trois bon mètres, histoire de ne pas l’interrompre et surtout de me prendre une mandale dont il a le secret.

"Instructeur Akiko ?" Je demande assez fort pour couvrir le brouhaha.

"Toi !" Me tonne-t-il, annonçant des problèmes à venir.

Je reste de marbre attendant la baffe titanesque dont il a le secret.

"J’ai eu vent de tes exploits à la bibliothèque. Comment tu fais pour t’attirer des problèmes sans y poser un pied ?" Commence-t-il avant de jeter un œil aux troupes en entrainement pour les motiver. "Et vous, c’est pas une raison pour prendre le soleil. Sortez-vous les doigts et faites m’en le double."

Je lui réponds. "Disons que je n’ai pas eu d’accueil très chaleureux monsieur."

"Tu te moques de moi là ?" Hurle-t-il.

Je commence à relater les détails de la mission. "La couleur de ma peau en est la cause monsieur. Cependant ce n’est pas la raison de ma venue. Je suis venu ici pour vous demander l’autorisation de quitter la ville. Nous avons intercepté des individus qui se sont infiltrés dans la bibliothèque malgré la sécurité du lieu. Ils se sont volatilisés sans savoir comment. Grâce à maître Ashiro présent sur place nous pensons connaître la raison de ses intrusions, cependant nous avons besoin de nous rendre hors de la ville." Le rictus de colère de l’instructeur commence sérieusement à m’intimider. "La des…destination est assez él…éloigné et pour…pour ce faire, j’ai pensé à v…vous demander comme une…une lettre de…de recommandation pour éviter les…les désagréments comme à la bibliothèque."

L’instructeur me toise de son regard comme s’il cherchait à extraire mon âme de mon corps.

"Au moindre écho négatif, je te pends par les pieds au milieu de la place public c’est clair ?" M’intimide-t-il. "Bouge pas d’ici."

Il disparaît quelques minutes me laissant seul avec un peu plus loin mes camarades et revient avec un document signé. "Ceci engage personnellement ma réputation. Alors crois-moi si je te dis qu’il n’y a aucun trou sur tous les continents où tu ne seras à l’abri. Quitte à me rendre moi-même à Omyre. Fourre-toi bien ça dans le crâne !" Termine-t-il avant de retourner maltraiter ses hommes.

Je m’en retourne vers mes camarades avec le précieux papier en mains. "Ma foi, cela c’est mieux passé que prévu !"

VI.10 Ma première monture.

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