Intervention pour Kivan

Le jeune tenancier de la boutique de magie inspecte, après un bref salut de la tête, les deux runes que tu lui présentes. Après un instant de réflexion, comme s’il cherchait dans sa mémoire à ne pas en confondre les symboles, il précisa :

« Ah. Voilà. Nous avons donc là la rune Ter. Cela signifie « Corps à corps ». La seconde se prononce Xu. C’est une rune d’objet qui signifie « épée ». »

Il te le rend, fier de son analyse avant de se tourner vers une étagère où des fioles colorées reposent. Il en saisit deux de tailles différentes, au contenu phosphorescent et blanchâtre, et te les tend.

« Voilà les fioles de fluides. La magie de lumière est toujours bien accueillie, par ici, ser. Vous trouverez au centre de la cité le Temple de Gaïa, si vous cherchez un lieu où vous recueillir. Nul doute que vous y serez le bienvenu. »

En voyant que tu ajoutes au total le chapelet magique, le vendeur se frotte les mains, ravi de faire une bonne affaire, et précise :

« Le tout vous coûtera 544 yus. »

Une fois son dû récupéré, le marchand te laisse repartir avec tes achats.

VI.4 La milice Oranaise (2)

A ma demande de trouver une boutique magique, Sylve m’oriente jusqu’à la belle aura non loin de notre position. Situé dans l’angle d’un carrefour, le magasin dessert à merveille les accès qui lui sont offerts. Sous les regards insistants des passants, nous pénétrons à l’intérieur accompagnés par le tintement du carillon, signal de nouveau client.

Si la boutique vend les mêmes produits que chez moboutou, c’est bien le seul point commun. Point d’odeur d’encens, de bibliothèque trop garnie de grimoires ou de fioles disposées à la va-vite. Ici les étagères sont impeccablement rangées. La disposition des ouvrages est impeccable tant sur la hauteur identique que par les codes couleurs des tranches. Même les parchemins disposent de fin cordons colorés. Huit espaces définis pour huit éléments magiques. En bas de chaque bibliothèque se trouve des fioles plus ou moins grosses. De mémoire, il s’agit de fioles de fluide plus ou moins puissantes. Bien que l’établissement propose de nombreux articles vestimentaires et d’étranges équipements pour magiciens comme des éventails, je ne dispose pas d’assez d’argent pour ne serais-ce m’y intéresser. Il ne me reste plus qu’une seule potion de mana et plus aucune de soin. Si la magie blanche peut palier à l’absence de potion de soin, j’ai cependant une autre idée en tête pour mon orientation magique.

Je me rends vers ce qu’il me semble être l’espace de la magie terrestre. Je recherche le sortilège auparavant étudié dans mon grimoire. Même si je pourrais tenter de l’apprendre par moi-même, je préfère posséder les connaissances et la compréhension des sorts de terre. Je me saisie d’une potion de fluide dans mes moyens et m’en vais saluer le propriétaire des lieux.

(J’espère que cet homme ne s’arrêtera pas sur ma couleur de peau. Au pire j’ai le document du conseiller.)

"Bonjour monsieur." Je salue l’homme d’une trentaine d’année, cheveux brun longs attachés dans le dos, une petite barbe brune finement taillée et affublé d’une sorte de grande robe bleue aux motifs violets. Le genre de tenue en vogue dans la région. "Je souhaite acquérir ce fluide de terre ainsi que ce parchemin de sort. Je reviens du conseil et l’on m’a confié que vous seriez à même de m’expliquer ce que sont ces étranges pierres." Lui dis-je en dévoilant ces cailloux incrustés d’un symbole.

VI.5 Runes et pouvoir (2).

Intervention pour Nhaundar

Le jeune tenancier de la boutique fronce d’abord les sourcils lorsque tu entres. Mais lorsque tu parles de la boutique, il se détend légèrement. Après tout, il n’en est plus à ça près, dernièrement, avec de nombreuses visites impromptues et inhabituelles.

« Oui. Oui, ils ne vous ont pas menti. Celle-ci se prononce « Ni ». Elle signifie « Défense. » La suivante, c’est « Dai ». Ça veut dire « Arrêter ». La dernière est une rune magique. « Aot ». Le Mana. »

Il va ensuite te chercher les éléments que tu lui demandes et te l’apporte dans un paquet fermé.

« Le parchemin et la fiole. Prenez garde de ne pas la briser. »

Il ramasse alors son dû et te laisse prendre la tengeante.

VI.5 Runes et pouvoir.

Le tenancier examine les pierres en ma possession. Les inscriptions semblent se traduire par différents termes. Ici en l’occurrence ces pierres sont nommées : défense, arrêter et mana. Je suis curieux d’en savoir davantage, mais ma mission prime sur mes curiosités. Je reviendrai plus tard pour en connaître plus. Pour l’heure je paye mes achats et remercie le vendeur pour sa sagesse et ses services. Une fois dehors Je m’empresse de vider d’une traite le flacon contenant le fluide magique. Le liquide pénètre dans ma gorge en me laissant un arrière goût de terre et de fleur avant d’imprégner l’ensemble de mon corps. Je sens ma propre chair se solidifier sous l’effet de la magie et ma peau s’assèche comme une terre aride alors que des morceaux d’écorces apparaissent sur mon épiderme. Puis ce sont mes perceptions qui s’affolent. J’entends et ressens la terre autour de moi. Je perçois ce qui me semble être une pulsation, comme un pouls, enfuis profondément dans le sol. J’entends le grincement d’un arbre proche qui se développe et distingue une nouvelle pousse émerger d’une branche. Aussi rapidement qu’il est venu, l’effet du fluide terrestre se dissipe. Ma perception de mon environnement s’étiole et revient à ses origines, tout comme mon corps redevenant un amas de chair et sang ?

Sylve restée en retrait, attend de me voir réagir. Elle a déjà assisté à cet étrange phénomène lors de ma première prise de fluide de feu.

"Comment te sens-tu ?" S’inquiète-t-elle.

"Je…je vais bien. C’est…une sensation étrange, comme si l’espace d’un instant j’étais en communion avec le monde entier." Je lui explique, mais à son visage je comprends qu’il est difficile à saisir tant qu’on ne l’a pas vécu.

"La terre ? J’aurais pensé qu’après ton intronisation au culte de Gaïa tu aurais privilégié la magie blanche." Me dit-elle presque déçue. "C'est partique d'voir quelqu'un capable de soigner."

"Tout vient à point à qui sait attendre. Et puis la magie terrestre possède des atouts, qui sont de mon point de vue, plus important que la magie de lumière." Je lui relate.

Je déroule le parchemin contenant le sortilège. C’est la toute première fois qu’en utilise et ignore comment l’apprentissage se fait. Je m’attends à une étude cette nuit de l’ouvrage, mais lorsque je déplie totalement l’objet une bourrasque de feuille et de terre souffle sur mon visage. Les connaissances du sortilège s’imprègnent d’elles-mêmes dans mon esprit. Je comprends la manipulation de la terre par le biais du fluide terrestre, la compression de l’élément sous la forme d’une colonne durcie et la capacité de la diriger au gré de ma maîtrise magique. La bourrasque s’essouffle emportant les dernières feuilles qui disparaissent magiquement dans les airs tandis que mon parchemin se transforme en un tas de poussière.

Cette fois-ci la semi-elfe ne pose même pas de question. Il me reste encore des achats de prévus et de quoi me procurer des potions. Mieux vaut faire le plein avant de partir en mission. Guidé par ma camarade et gardienne, nous nous rendons en un nouveau lieu de la ville.

VI.6 Faire le plein.

Préparation 3

Ysolde me fait circuler dans les rues de la ville direction. Elle me dirige dans une boutique et m’arrête net lorsque je vois un Shaakt marchant dans la rue avec une jeune femme. La ville m’a pourtant semblé réfractaire aux elfes noirs, mais en plus de se balader tranquillement dans la rue, cette peau noire exhibe un plastron à l’effigie de la milice Oranaise. Ma faéra me pousse à rentrer à l’intérieur et si j’avance à reculons, la présence de produits magiques partout me mets sur les nerfs.

(Je peux savoir ce qu’on fout ici ? Tu sais que je n’aime pas la magie et regarde, il y en a partout !)

(Fais-moi confiance bon sang ! Tu trouveras rarement un vendeur de cape aussi doué qu’ici ! Même si ma dernière venue date un peu je l'avoue.)

(D'accord je fais demi-tour !)

(Pars et je deviens ton pire cauchemar !)

(Quoi pire que maintenant c’est possible ? Laisse-moi rire.)

Je me dirige vers la sortie et ma faéra ne semble pas apprécier.

(Tu l’auras voulu. Moi j’connais une chanson qui énerve le gens ! Moi j’connais une chanson qui énerve le gens ! Moi j’connais une chanson qui énerve le gens ! Moi j’connais une chanson qui…)

(Ca va, ça va j’y vais !)

Je m’avance jusqu’au comptoir et interpelle le patron de l’établissement. Un homme souriant d’une trentaine d’année. Je réprime le rictus déplaisant suite à la prestation de ma faéra et salue mon interlocuteur. "Bien le bonjour monsieur. Une petite voix m’a confié que vous faisiez des capes à nul autre pareil. Pourrais-je avoir un échantillon de ce que vous avez à proposer ?"

Lorsque l'assassin entre dans la boutique, il n'est guère surpris d'y trouver l'homme qui lui a fourni l'indice capital dont il avait besoin à l'armurerie. Il faut dire qu'il a vu l'aventurier le précéder dans les rues depuis la forge jusqu'à cette boutique. La surprise est donc toute pour le tenant de la boutique lorsque les carillons de l'entrée résonnent discrètement.

Il faut dire que la dégaine de Vohl n'inspire le respect qu'à ceux qui ne se parent pas de plumes de paon à chaque occasion. C'est le revers des tâches ingrates pour la République d'Ynorie. Mais peu lui importe. Il n’est ici que pour un simple passage, de toute façon, et ne peut pas se payer le luxe de paraitre plus en forme qu’il ne l’est. Ni de s’offrir les colifichets affriolants et hors de prix qui sont affichés dans la vitrine. Le jeune homme ne cherche qu'à déchiffrer trois petits cailloux, sur lesquels sont gravés des symboles étranges. La langue des runes.

Le jeune étranger est en train de demander une cape au vendeur. Vohl s'agace quelque peu de devoir attendre une nouvelle fois que la commande précédente soit réglée, mais cette pointe d'humeur s'efface facilement devant ce que lui a apporté la rencontre de ce voyageur. Il s'avance donc une fois que le jeune tenancier de l'établissement a pris en compte sa commande, et le salue avec respect.

« Bonjour, à nouveau ! Vous semblez vous préparer à une opération d'envergure... Je n'ai même pas eut le temps de vous remercier après votre intervention : vous êtes parti tel une bourrasque de Rana ! »

Vohl ne s'avancera vers le magicien qu'une fois la commande de son client précédent comblée; il en profite pour jeter un oeil aux étagères et aux articles plus ou moins volumineux, de couleurs parfois inédites et d'un goût pour le moins étrange. Ce n'est définitivement pas le monde de l'ancien soldat, et il n'y est pas vraiment à l'aise.

Le vendeur de la boutique magique d’Oranan regarda tour à tour ses deux clients entrer dans sa petite boutique. Il se concentra tout particulièrement sur Jorus, tout d’abord, et lui sourit pour l’accueillir sans le quitter des yeux.

« Bonjour, sers. »

Il alla ensuite pour répondre à la question de Jorus.

« Bien que cette boutique vende principalement des objets magiques et autres savoirs arcaniques, il est vrai que je possède quelques talents dans l’élaboration de vêtements. Souvent dédiés aux mages, ceci dit, ce que vous ne semblez pas être… »

Il semblait avoir analysé Jorus en quelques secondes, déterminant qu’il n’était pas un possesseur de fluides. Son habillement, peut-être ? Ses armes, sa posture ? Il poursuivit.

« J’ai toutefois tout un panel de capes qui sauraient convenir à des utilisateurs profanes. Suivez-moi. »

Il fit entrer le vélite dans son atelier et lui présenta toute une série de tissus, déjà confectionnés ou non.

« Faites votre choix dans tout ceci. Nul doute que vous trouverez quelque chose à votre goût. Prévenez-moi lorsque vous aurez un indice, je m’en vais m’occuper de votre ami. »

Il retourna dans la boutique et avisa Vohl.

« Bien, je suis à vous. Que puis-je faire pour vous ? »

Le tenant de « La belle Aura » s'occupe du voyageur avant de se tourner vers lui et de lui demander ce qu'il fallait.

Vohl pioche dans son sac les trois petits cailloux. Il les garde un bref instant dans le creux de la main, et les fait rouler entre ses doigts. Curieux, ces petits galets. Vraiment impressionnant, que ces petites choses puissent agir sur le monde qui nous entoure.

Il les tends à l'homme en face de lui.

« Voici des runes...malheureusement j'en ignore le sens. Sauriez-vous m'éclairer? Et comment puis-je les utiliser? »

A l’intérieur je n’ai que le temps de parler avec le vendeur que je retrouve le même homme que dans l’armurerie. Quelle coïncidence. Une si grande ville, de nombreux magasins et je le retrouve comme s’il me suivait. Avec l’assassin dont je n’ai plus eu de nouvelles j’ai tendance à devenir parano.

(C’est bien une coïncidence hein ?)

Il me remercie pour les renseignements que je lui ai fourni, bien qu’ayant précisé que les informations ne soient pas sûres non plus. Il me questionne aussi sur mes intentions à venir.

(Mmm c’est louche ça non ?)

(Peut importe, là où tu vas-tu ne seras pas inquiété.)

"Oui veuillez m’excusez je suis parti précipitamment. J’ai l’intention de répondre à l’appel de la milice, je suis un peu anxieux je l’avoue. Au fait je ne me suis pas présenté Jorus Kayne." Dis-je en lui serrant la main.

Je m’excuse lorsque le vendeur m’emmène dans une partie de son atelier pour me proposer des tissus dont une partie est déjà confectionnée. Je passe en revue les différents articles et m’arrête sur un article léger et qui à mon avis peut me protéger d’éventuelles tempêtes de sable. Sait-on jamais. Je reviens vers le vendeur qui s’intéresse à de petits cailloux que lui présente ma…connaissance si je puis dire. J’attends qu’ils aient tous deux terminés pour présenter la pièce avec laquelle je souhaiterais composer une cape.

Intervention pour Jorus Kayne et Valdombre.

Alors que Jorus regardait les diverses étoffes à sa vue, le marchand était revenu près de Vohl et se préparait à répondre à sa demande, inspectant tour à tour chacune des trois runes.

« Hmmm. La première se prononce Xi. Elle signifie le verbe « Diminuer. » Une rune d’action, donc. La seconde, elle, se dit Aom. C’est une rune élémentaire représentant l’eau. La troisième, c’est Pi. Une rune d’action, encore, qui contrairement à la première signigie « Renforcer ». J’espère que vous saurez en faire bon usage, ce sont des objets d’une grande puissance pour qui les utilise intelligemment. »

Il se tourna ensuite vers Jorus, qui revenait avec sa cape. Le marchand opine du chef.

« Bon choix, bon choix. Ça vous fera 240 yus, tout rond. »

Puis, s’adressant aux deux :

« En vous remerciant, messieurs. Au plaisir de vous revoir à la Belle Aura. »

Le marchand lui donne le sens des différentes runes : une pour diminuer, une pour renforcer, et une pour l'élément eau. Il lui rappelle que ces runes sont puissantes, et lui conseille donc de les utiliser à bon escient.

(Mais...comment? C'est sans doute tellement évident pour lui qu'il ne pense pas à le préciser, mais...)

Le temps que Vohl se fasse cette réflexion, le magicien s'est retourné vers l'homme, qui tient dans ses bras une cape d'allure sobre sans toutefois paraître bon marché. Il règle son achat puis se tourne vers le jeune ynorien.

"Oui veuillez m’excusez je suis parti précipitamment. J’ai l’intention de répondre à l’appel de la milice, je suis un peu anxieux je l’avoue. Au fait je ne me suis pas présenté Jorus Kayne."

Cette présentation faite, il tend une main ouverte que Vohl serre avec franchise.

(L'appel de la milice ? Je suis hors du coup, mais... pourquoi donc Oranan recruterait-elle des mercenaires?)

« Enchanté ! Je suis un protecteur d'Oranan. L'appel de la milice, hein? Eh bien, c'est un plaisir de voir que des gens viennent de loin pour prêter main forte à la République d'Ynorie. Je reviens pour m'a part d'un petit voyage qui ne s'est pas déroulé exactement comme prévu... »

D'un geste las, il se passe la main sur la figure, formant des petites pointes avec sa barbe maintenant assez fournie.

(Depuis combien de temps ne me suis-je pas rasé...une honte si mon oncle me voyait !)

«Eh bien, quoi qu'il en soit, vous devez être plus téméraire que moi... ou plus inconscient ! Vous semblez encore plus jeune que moi, et j'avoue ne pas me sentir prêt pour faire le grand saut ! Qu'est ce qui vous a motivé dans cette mission ? »

Ce Jorus Kayne lui semble fortement sympathique. Et Vohl est curieux de savoir de quoi il en retourne...cela fait longtemps qu'il n'a plus de nouvelle de ce qui se trame de façon officielle.

(La rançon des ombres, je suppose...)

Préparation 5

Lorsque je ramène la cape au vendeur, j’entends une étrange conversation concernant des runes. N’ayant jamais entendu parler de ces choses, je me dis que cela doit valoir une certaine fortune au vu des acquisitions hors de prix que l’homme possède. Une fois l’affaire terminée avec son client, le vendeur s’en retourne vers moi afin que je puisse lui payer sa cape.

(Cet homme m’intrigue un tantinet. Si je n’avais pas une raison de partir, je resterais bien un peu.)

Lorsque je me présente à l’ynorien celui-ci se dit protecteur d’Oranan. Si c’est bien le cas, je n’ai nul crainte à avoir de lui. Cependant, il ne me donne pas son nom, peut-être est-ce là une façon de me prémunir du danger relatif à l’attaque sur un conseiller. J’ai préféré éloigner Castamir de mes problèmes, c’est probablement sa façon de ne pas partager le fardeau de sa mission. Une nouvelle fois il m’interroge, sur les raisons de cet aide cette fois-ci.

(Est-il un espion chargé de ma surveillance ? Nous verrons bien s’il me suit jusque là-bas !)

"Ce n’est pas une question de jeunesse." Lui dis-je. "J’ai toujours voyagé, navigué. J’ai en quelque sorte la bougeotte. Ce voyage, est certainement l’un des plus importants qu’il m’ait été donné d’entreprendre. A vrai dire, je ne me sens pas prêt du tout. J’ai juste, ce désir de sauter à pieds joint vers l’inconnu."

Je m’éloigne quelque peu et lance avant de partir. "Sur ce messieurs, je vous souhaite une bonne journée. Quant à vous, peut-être aurons-nous le loisir de nous revoir."

Préparation 7

A ses interrogations, Jorus Kayne répond de façon assez évasive... Une envie de voyage, la bougeotte, le désir de plonger à pieds joints vers l'inconnu... Rien que l'assassin ne puisse interpréter plus avant. Conscient que plus de questions ne feraient que retarder le bonhomme, qui semble pressé, Vohl renonce à soutirer quelques informations à cet agréable voyageur.

Lorsque ce dernier s'écarte et les salue, Vohl sourit et souhaite bonne chance à l'aventurier. Il se retourne enfin vers le marchand pour revenir à des questions plus académiques.

« Merci de vos information, monsieur. Y a-t-il un moyen de moduler l'intensité d'activation de ces glyphes? Et comment, d'ailleurs, suis-je censé les activer? »

Intervention pour Valdombre.

Le marchand semble surpris que tu ne connaisses pas l’usage des runes.

« Oh. Comme vous connaissiez le nom de ces pierres, j’ai cru que vous en saviez l’utilité. En réalité, ce n’est pas bien compliqué. Il ne faut même pas être mage pour s’en servir. Mais cela comporte quelques risques, bien sûr. »

Il semble passionné par le sujet.

« Le premier type d’utilisation est le plus simple : il s’agit de la tenir dans le creux de sa main et d’en crier le nom. Alors, un effet associé au nom de la rune intervient… aléatoirement. Pour éviter cet aléatoire, ou en tout cas le minimiser, le mieux est d’utiliser plusieurs runes en même temps pour en préciser l’effet. Celui-ci sera temporaire. Enfin… Sauf s’il vous fait perdre une jambe. »

Il marque une pause, te lorgnant pour savoir si tu as bien tout compris, puis poursuit.

« L’autre utilisation requiert un artisan qui sache incruster la rune sur l’un de vos équipements. Là encore, les effets sont aléatoires, mais peuvent être précisés en utilisant une combinaison de plusieurs runes. L’effet sur l’équipement est alors persistant… Mais c’est à double tranchant. »

Ce que répond le magicien pourrait se révéler particulièrement utile. Il se lance dans un cours aux élans presque théâtraux et néanmoins construit. Ces pierres ont donc en réalité deux moyen d'activation. Le premier, crier le nom pour en quelque sorte libérer l'effet de la pierre : mais ne contrôlant pas comment agira cet effet, le magicien recommande de combiner les runes. Soit.

Le second moyen consiste à intégrer la rune dans un équipement, lui donnant ainsi un effet permanent...mais dont on ne contrôle pas non plus tous les tenants et les aboutissants.

(Très intéressant !)

Vohl remercie le jeune marchand, encore tout émoustillé par la démonstration de son savoir.

(Enfin... il n'a fait que son travail...)
(Oui, mais il l'a bien fait, cela valait tout de même ces remerciements !)

Le jeune assassin se reprend pour enfin adresser ses salutations au boutiquier.

« Comme quoi on a toujours tord d'ignorer ce que l'on ne comprend pas ! Je ne souhaite pas devenir aussi bon que vous dans la matière, mais si j'ai des questions supplémentaires, je sais où vous trouver ! Bonne journée ! »