Recrutement de Hallindra dans la quête 28

Bien installée sur une des tablettes du marchand, la corneille attendait patiemment que tu finisses tes achats. En fait, elle aussi était attirée par les couleurs de tes fioles et elle avait bien l’intention de te chiper les deux bleus. Tout sournoisement, elle sauta sur le comptoir profitant du fait que trop concentré sur vos achats vous ne firent pas attention à elle. Elle déposa ensuite son petit livre usé sur le comptoir afin de ne pas faire une autre bétise, puis sauta sur tes fioles bleus avec l’intention de les agripper de ses griffes. Le marchand en colère, prit ce qui lui tomba sur la main et le jeta sur la corneille, mais elle se tassa juste à temps et c’est toi qui en fit les frais. Donc, tu reçus dans le visage le projectile du marchand, qui n’était rien d’autre qu’un vieux livre noir à la couverture usée. Dès que le bouquin te toucha, il t’engouffra. La corneille profita de la surprise du marchand pour récupérer le petit bouquin noir et s’envoler vers d’autres cieux.

((( Et voilà, tu n’as plus qu’à te rendre à la page de garde couleur, choisir la zone de ton choix et de rp la scène qui vient de se dérouler ici,... Sois la bienvenue dans la quête 28)))

~Auparavant~



C'est mains dans les manches, et en saluant du chef avec politesse quelques passants sur ma route, que je me rends dans une autre enseigne bien connue de la ville. Je ne suis pas certain d'y avoir déjà mis les pieds, même si le bâtiment dont je me rapproche me semble familier. La matinée est un peu plus avancée, m'obligeant un instant à penser à ce que je vais faire par la suite. Une brève bourrasque m'oblige à retenir ma chevelure, et me fait lever le nez vers le ciel nuageux.

Etant donné que j'ai cette journée de libre, sauf ordre de la milice contraire, je vais prendre le temps d'aller prier Gaia directement au temple. Cela fait quelques semaines que je ne l'ai pas fait. Qui sait ? Peut-être croiserai-je une nouvelle fois cette ynorienne affiliée à la déesse ?

Pour l'heure, j'entre dans l'échoppe, percevant un léger tintement métallique. Levant brièvement le regard en biais vers sa source, je reporte mon attention sur le comptoir où quelqu'un se trouve déjà. J'esquisse un sourire poli, puis m'avance, balayant du regard les marchandises présentées. Il y a là des équipement, des armes de diverses sortes. Je doute trouver ce que je cherche quand mes yeux sont attirés par de petites fioles.

Me sachant déjà familier avec les fluides de lumière, je n'affiche pas spécialement de doute. Je m'adresse à la personne qui, me semble-t-il, ne m'a pas quitté des yeux.

"Bonne matinée à vous. Serait-il possible d'acheter un fluide de lumière de cette taille ?"

Sur ce, je lui indique un récipient de taille médiane, apposant ensuite la main sur ma besace. Mon frêle pécule va en pâtir, mais pour être efficace, je dois m'améliorer, quoiqu'il m'en coûte.



[Achat d'un fluide 1/8 de lumière pour 110 yus.]

-Un fluide de lumière vous dites? Oui, ces-là sont à 110 yus pièce.

Il encaisse ta monnaie et te tend la fiole:

-Maniez cela avec précaution: la magie est quelque chose de précieux, et dangereux aussi...

Sur ce, il se retourne pour vaquer à ses affaires.

~Auparavant~




Lors de ma dernière mission, je me suis aperçu de la faiblesse de mes fluides de lumière, malgré un apport récent d'énergie. C'est une chance que j'en ai eu une concentration suffisante pour soigner le guérisseur. Un léger frisson dévale ma colonne vertébrale à l'idée que cela aurait pu ne pas être le cas. Plus je poursuis ma lancée au sein de la milice, plus j'ai l'impression de devoir solliciter ce don de Gaïa. Vu l'usage récurrent que j'en fais, augmenter mes capacités me semble être une priorité. Peut-être est-ce parce que je me sens davantage en confiance ces derniers temps que j'estime être capable d'accroître encore un peu mes pouvoirs.

C'est donc sans hésiter, mais sans précipitation non plus, que je me rends dans cette même boutique où j'ai déjà acquis mon premier fluide. Une main retenant la sangle de mon arme, l'autre apposée sur ma sacoche, je ralentis l'allure quand d'autres clients de la boutique émergent de cette dernière. D'ailleurs, l'un des humains me fait un signe de tête respectueux avant de reprendre sa route. Je n'ai pas l'impression de connaître personnellement cet homme, mais son visage m'est familier. C'est lorsque j'entre à mon tour que je me rappelle de lui. C'était l'humain s'amusant de l'entrainement intensif du milicien Hidate. J'esquisse un sourire, me demandant si je suis à ce point reconnaissable.

Lorsque je me retrouve dans la boutique, je vois le commerçant en train de servir un duo de clients. J'attends patiemment mon tour, avisant les fioles à l'éclat doré reposant sur une étagère. Quand mon regard rencontre celui du marchand, je lui adresse une salutation polie.

"Bonjour à vous. J'aimerais vous acheter un fluide médian de lumière, je vous prie. Ah, et peut-être pouvez-vous me renseigner."

Mettant la main à ma besace, j'en sors la petite bourse contenant la gemme de magie à sertir pour la lui montrer.

"J'aimerais faire sertir cette pierre sur mon arme. Pensez-vous que ce soit possible ?"

En attendant sa réponse, le laissant examiner la pierre si l'envie lui prends, je sors mon sac de cuir contenant mes yus.




[ Pour résumer :

Achat d'un fluide 1/8 de lumière : 110 yus
Si possible, sertissage de la Gemme de Magie sur le Fang Bian Chan : 100 yus]

Le marchand, un homme d'une trentaine d'année, répond à ta salutation par un sourire et un petit signe de tête.

Puis t'examinant un peu plus, il te répondit:

"Ah mais je vous reconnais, vous êtes déjà venu ici, et vous aviez fait l'achat du même type de fluide. Je n'oublie jamais un client. "

Cela dit, il se tourna, ramassa une fiole de lumière, la déposa sur le comptoir devant toi et poursuivit:

" C'est une jolie gemme que voilà, accordez-moi quelques minutes et elle resplendira sur votre arme. "

Il ramassa donc ta pierre et ton arme puis s'en alla dans l'arrière boutique. Tu pus l'entendre siffloter tout en travaillant. Quelques minutes plus tard, il revint te tendant ton Fang Bian Chan:

"Le résultat vous plait ? Ça vous fera 210 yus "

Il attendit son paiement puis s'occupa du client, une petite lutine rouquine qui venait tout juste d'entrer dans le magasin.

Le marchand sourit à Pépin puis délicatement ramassa la pierre, sortit une loupe pour bien l'examiner. Après quelques minutes d'observation, il te la rendit.

" Il s'agit d'une rune ! Les runes sont des pierres magiques assez rares et peu connu de la plupart des gens. Elles contiennent une magie lié à Zewen et peuvent avoir des effets très puissants. Malheureusement, qui dit dieu du temps et du hasard dit aléatoire. Les runes peuvent réserver bien des surprises, souvent au mauvais moment. Pour faire simple, voilà comment les utiliser. Chaque rune a un nom, correspondant à un mot lié à son effet. En serrant la rune dans la main et la nommant, son effet s'active. On peut aussi l'apposer sur un objet ou une personne, toujours en la nommant, pour cibler plus précisément l'effet désiré. On dit que penser fortement à ce que l'on souhaite aide la rune à agir dans le sens que l'on veut, mais cela n'a jamais été prouvé. Sachez aussi que l'on peut combiner plusieurs runes pour faire un effet plus ciblé ou plus puissant. Celle-ci s'appelle Tel, ce qui signifie Jet ! "

Toujours souriant, il rajouta:

"Je demande 40 yus pour l'identification d'une rune ! "

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De bon matin, Azuha sortit de chez elle pour aller en ville pour la redécouvrir. Elle se relaxa dans les parcs et les jardins, admira les bâtiments remarquables, et arpenta les ruelles avec un œil fébrile. Lorsque celui-ci se posa sur l'enseigne de La Belle Aura, boutique magique, elle se dit que c'était l'endroit idéal pour faire examiner son bâton, et éventuellement acheter une arme magique qu'elle puisse utiliser en attendant d'être assez puissante pour le bâton de Rintarou.

Un doute vint à Azuha.
Pourquoi acheter une arme magique ? Son instinct de survie lui murmurait qu'il était nécessaire de pouvoir se protéger, mais à Oranan, une femme n'a pas à se protéger. Une femme se marie, elle épouse un membre d'un haut clan, lui fait des enfants, et ... c'est tout...
Un autre doute vint à Azuha.
Était ce qu'elle voulait devenir une épouse parfaite ?

Azuha entra tout de même dans le bâtiment. Elle réfléchirait à son avenir plus tard ; d'abord examiner le bâton.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, une clochette sonna, et quelques secondes plus tard, un homme, dans sa trentaine, portant de longues moustaches fines et bien tenues, s'en vint d'une arrière-salle jusqu'au comptoir.

- Bien le bonjour, Mademoiselle. dit-il, amical. Il remarqua le visage d'Azuha. C'est une tête bien amochée, que vous avez-là. Quel malin peut donc faire ça à une jeune Ynorienne ?

- Un vendeur d'esclave. répondit sèchement Azuha. Puis elle reprit, plus détendue et souriante, Bien le bonjour à vous aussi, Monsieur.

Le marchand ravala sa salive et s'excusa.
- J'ai parlé impudemment. Veuillez pardonner la folie d'un homme qui voit tant de voyageurs qu'il en oublie où il habite.

Azuha ignora ses dires, et s'approcha du comptoir, sortant le tissu de son sac et le bâton de son tissu.
- Oh, c'est pour vendre ?

- Certainement pas ! Je veux juste que vous l'examiniez et me dire de quoi est fait ce bâton.

- Entendu. Bougez pas.

- Vous non plus. Ce bâton reste sur le comptoir toute la durée de l'opération, je ne veux pas d'entourloupe.

Le marchand regarda Azuha avec de grands yeux. Il était surpris qu'une jeune fille de la ville lui parle de cette façon, mais en même temps, il était surpris qu'une fille de la ville soit estropiée d'un œil et d'un doigt, et ait eu affaire à l'esclavage.

- Ce sera le cas, vous pouvez me faire confiance.

Une chance qu'il n'avait de toute façon pas à aller dans l'arrière-boutique pour examiner la chose, le bâton était plutôt simple.

Pendant qu'il se penchait sur l'objet, Azuha fit le tour des étals et étagères. Parchemins de sorts, vêtements et armures en tous genres, et surtout des bâtons et des baguettes. Son oeil s'attarda sur une des baguettes.

Un court bâton de bois, à peine long d'une coudée, gravé de quelques motifs liés au froid, sans gemme ni cristal, dont le bois était blanc et les motifs couleur de glace. C'était la seul baguette qui semblait être faite pour l'art de la Glace. D'autres étaient déstinées à d'autres éléments, et d'autres encore à aucun. Celle-là en revanche, était fabriquée pour être utilisée par un maître des Glaces comme elle.

Azuha regarda l'homme.
- Cette baguette est-elle à portée de novices de magie ?

L'homme leva les yeux.
- Votre bâton est incroyablement beau, mademoiselle.

- La baguette, pour l'instant.

- Oh, eh bien. Euh. réfléchit-il, Sa puissance est à peu prêt aussi importante que celle de votre bâton, si c'est ce que vous demandez. Un jeune homme de votre âge pourrait s'en servir sans soucis.

- Merci. Vous dîtes que le bâton est utilisable par des débutants ?

Le marchand hocha la tête avec ferveur.
- Dans tous les cas, il a été créé il y a longtemps, et sa puissance, si elle fut grandiose jadis, n'est plus ce qu'elle était à cette époque. Un bâton des Glaces de ce type ne se conserve pas simplement dans un tissu, il faut en prendre soin, traiter le bois souvent, et entretenir la gemme... d'ailleurs, ce cristal, voyez-vous, n'est pas une gemme enchantée ordinaire. On y verrait quelque peu à travers, autrement, et on décèlerait un réseau de fluide à l'intérieur. Or là c'est complètement opaque, très froid, et je ne vois aucun réseau de fluide à sa surface. Je suis partagé entre ma volonté de voir des mythes entre mes mains, qui me souffle qu'il s'agit d'Hélcéa, un métal élémentaire très rare et très puissant, et la partie de moi très réaliste, qui voudrait constater qu'il ne s'agit que d'acier enchanté. Mais un acier enchanté de manière très particulière ... Où avez-vous eu ce bâton ?

- Mon oncle me l'a donné, c'est à ce qu'il dit une création d'un ancêtre aventurier.

- Le nom de cet ancêtre est-il Furosutsurahin ?

Azuha cligna des yeux d'incrédulité.
- Comment un ancien Ynorien pourrait porter un tel nom ? D'où vous sort cette idée ?

L'homme sourit sous sa moustache.
- Excuses, j'ai confondu. Ça doit être le nom du bâton, il est gravé ici, dans le bois, dans la langue d'Ynorie. dit-il en montrant l'endroit à Azuha. Voyez ?

Juste sous le support de la gemme, gravé sur le bois, était inscrit le nom Fròstr'haïn. C'était un nom Fujonien, d'après ce que put dire Azuha. Ces grands loups n'avaient pas de langue écrite, aussi leurs noms étaient difficiles à transcrire, car eux n'avaient pas souci de graphie, c'était les sons qui importaient. Fròstr'haïn, ainsi, était un nom d'origine Fujonienne, et sa graphie a été décidé par le graveur à son écriture, ce qui allait dans le sens de la légende écrite sur le parchemin de Rintarou.

- Je pense plutôt qu'il s'agit d'un nom de Fujonien, qui aurait aidé mon ancètre à créer le bâton.

- Si vous le dites. admetta le marchand.

- Merci pour l'examen. Vous n'êtes absolument pas certain de pouvoir donner un verdict quant à la nature de ce cristal métallique ?

Azuha reprit son bâton, rangea le tissu vide dans son sac, et se rapprocha des étagères.

- Je ne saurais, non. Je suis loin d'être un expert en métaux élémentaires, et, même si celui-ci ressemble fort aux descriptions qu'on m'a faites de l'Hélcéa, je ne saurais affirmer s'il en est réellement.

Azuha hocha la tête.

Elle était déçue de ne pas pouvoir être fixée. Avoir un héros légendaire dans son clan, et être son successeur dans son art de Magie ... c'était quelque chose ! Mais si cet homme n'était qu'un écrivain qui avait détourné son achat en mythe...

Azuha passa devant les vêtements et en observa quelques uns. Tuniques, pantalons, gants, capuchons.... Gants !

Elle se posa soudainement la question :

(À quoi ressemblerait ma main, dans un gant ?)

Amusée par l'idée, Azuha retira un des gants de l'étagère, un joli gant de tissu noir remontant jusqu'à son coude, et l'enfila sur sa main gauche. L'intérieur du gant était frais, c'était agréable. L'annulaire pendait à vide comme une feuille d'arbre. C'était en effet assez amusant à voir. À la fois triste, et amusant.

Azuha alla poser un doigt de son autre main au bout du doigt vide du gant, et l'enfonça dans sa paume, faisant rentrer le doigt dans le gant, et lui offrant une main au frais, sans doigt en trop. C'était plus sympathique que la peau à nu, et certainement plus paisible au toucher que l'air chaud.

Azuha décida d'acheter une paire de ces gants.

- Merci quand-même. À présent je sais que je puis m'en servir, même si je ne sais pas si ce métal est aussi précieux que ce qu'on m'a dit. Je vous achèterais bien ces gants, aussi.

Azuha se dirigea vers le comptoir, avec une paire de gants.

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(((EN BREF : achat de gants simples (sans bonus) : 46 yus )))

Demande de validation d'achat d'Azuha

Le marchand jette un coup d'oeil rapide aux gants que tu lui présentes, et annonce le prix "46 yus". Tout au long de la transaction, il ne se départira pas de son sourire affable et de son air sympathique. Une fois que tu lui auras remis l'argent, il le glissera dans une caissette sous son comptoir, et se tiendra à ta disposition si tu souhaites effectuer d'autres achats ou avoir d'autres réponses à tes questions.

(((Validation d'achat de gants noirs de protection (end+1), objet ajouté à ta fiche et yus retirés - GMA1)))

~Auparavant~




Après avoir endossé ma nouvelle armure et rajusté la sangle de mon arme affutée, je décide de poursuivre mes achats en me rendant à la boutique où j'ai l'habitude d'acquérir mes fluides de lumière. Comme de coutume, des silhouettes s'y succèdent à un rythme un peu plus lent que ce que j'ai pu constater à l'armurerie. Je regrette avoir brièvement croisé le regard d'une dame en belle tenue quand son chaperon me gratifie d'un regard acéré. Je le salue tout de même d'un signe de tête poli, ayant l'impression que mes efforts à la milice n'ont pas l'air de changer l'opinion à mon égard.

Je secoue lentement la tête, repousse ma capuche et entre à mon tour dans la boutique. La disposition des marchandises semble avoir quelque peu changé, sans doute pour inciter l'oeil du client à balayer les étagères réarrangées. C'est une idée qu'il me faut garder en tête pour mon propre commerce. Mon regard rencontre celui du commerçant à qui j'offre une expression amicale et que je salue.

"Bon après-midi à vous. Merci encore pour votre travail sur ma gemme de magie, le sertissage est parfait."

Je décale un peu mon arme de mon épaule, permettant à mon interlocuteur d'y jeter un regard. J'avise ensuite les flacons de fluide de lumière.

"J'aimerais vous acheter deux grandes portions de vos fluides lumineux, je vous prie. J'ai une petite gourde où les placer."

Portant la main à ma sacoche, je heurte un sachet que j'avais totalement oublié. Je l'en extirpe, l'apposant sur le comptoir tout comme mon petit récipient magique et ma bourse de yus. J'ai beau être herboriste, les graines contenues dans ce petit sac ne me disent rien.

"Auriez-vous des connaissances sur ces graines ?"


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En résumé, achat de :

- 2 fluides 1/4 de lumière : 2 x 250 = 500 yus

Si possible, identification des 10 graines mystérieuses.

C'est avec un charmant sourire que le marchand répondit à ta salutation :

" Bon après-midi à vous également. " Il jeta un rapide coup d'oeil à l'arme que tu lui exposas et enchaîna immédiatement.

"Cela fait toujours plaisir de rencontrer des clients satisfaits ! "

Il écouta ta demande, ramassa les fioles demandées et les déposa sur le comptoir. C'est à ce moment précis qu'il vit le petit sachet de graines que tu venais de poser là. Il eut d'abord un air surpris, puis tu pus lire de la suspicion. Expression qui s'effaça immédiatement une fois qu'il eut mis la main contre sa poitrine. Après quelques secondes d'hésitation, il s'expliqua enfin.

"Sapristi ! " Joignant, la parole au geste, il sortit de la poche de sa chemise, un petit sachet identique au tien, le même tissu soyeux bleu et les mêmes fines cordelettes noires. A la différence près que le sien semblait presque vide.

"Les Mystérieuses ! " lança-t-il dans un soufle, "Et vous semblez en posséder plus d'une ! " Te questionnant rapidement du regard afin d'avoir ta permission pour les examiner, il prit ton sachet et délicatement vida son contenu sur le comptoir.

Après un bref examen, il confirma :

"Ce sont bien les mystérieuses, et il ne vous en manque que 2 pour avoir l'ensemble...Voyons voir. "

Cela dit, il demanda à une de ses employés de s'occuper de la file de clients qui commençait à attendre, lui expliquant qu'il en avait pour un petit moment avec toi. Puis il sortit un parchemin et de la grande plume d'oie dans ses grosses mains, il griffonna le mot: Mystérieuses.



Captant ton incompréhension, il t'expliqua:

"Une ancienne légende raconte qu'un mage ait enchanté des graines afin de sortir de la misère un groupe d'agriculteurs. Il a choisi 12 types de graines différentes et les a enchantés. Sa femme fine couturière, les a répartis dans des petites pochettes bleues. Une centaine de petits sacs auraient donc été distribués. La famine sévissant sur le village dont je ne connais pas le nom, la plupart des paysans auraient utilisés immédiatement les douze graines. D'autres en auraient gardés et certains auraient conservés le sac sans y toucher. Si vous examinez ce que j'ai griffonné vous constaterez qu'il y a sept lettres différentes, donc sept enchantements différents. Ce mage, surnommé maître M, était un autodidacte. Ayant les aptitudes en lui-même, il aurait développé ses talents sans l'aide d'un maître, ce qui expliquerait l'erreur dans le mot, le i au lieu du y. Mais je m'égare. Ces graines ont un pouvoir. Lorsque vous la plantez, une plante différente poussera selon la lettre à laquelle elle correspond. En possédant moi-même un exemplaire, je me suis intéressé à cette légende. Selon mes recherches, " te dit-il en te désignant son grifonnage, "vous en possédez cinq sortes différentes. Il vous manque le r et le u. Vous possédez le M, deux exemplaires du i, 3 du s, 1 du T et 3 du e. Voilà, comment elle fonctionne. Si par exemple, vous plantez votre graine M en terre, et que vous pensez à un Mimosa, tout en l'arrosant. Le lendemain matin, vous aurez un mimosa adulte dans votre jardin. Mais si vous êtes plus pressé et que vous plantez cette graine M en toute hâte, vous ne pourrez choisir exactement ce qui y poussera. La plante poussera très rapidement, variant de quelques secondes à une heure, mais toujours suivant mon exemple du M, vous pourrez avoir un Muguet, une marguerite, un mélèze, etc."

Il conclua enfin:

"Quoique cette légende me passionne, ces graines ne sont pas très recherchées, peu de gens y voient une quelconque utilité. "

Satisfait de son petit discours, il termina enfin:

"Voilà, ça vous fera 500 yus pour les fluides. Je ne vous chargerai rien pour l'identification des graines puisque vous êtes un bon client. "

Cela dit, il attendit son paiement, tout souriant.

Alors qu'Hivann s'était attendu à ce qu'on le reconnaisse un minimum, il s'avéra pourtant que l'armurier Himatori n'en avait pas grand chose à faire. Il n'avait pas parlé, ne s'était pas même montré impressionné ou même étonné par la trouvaille d'un métal aussi rare... Il s'était contenté de prendre le manteau, la plaque et les bottes et de s'éclipser probablement là où devait se trouver son atelier, laissant le vieux mage seul avec son compagnon lupin.

"Vous croyez qu'il va revenir avec une hache, rawf...?" demanda naïvement Rawf, inquiet.

"Enfin Rawf, nous sommes à Oranan, pas en Omyre. Il reviendra avec un katana..." répondit l'ynorien sur un ton ironique, sans pour autant être rassuré lui-même.

Mais enfin, Takoidi revint après une bonne attente. Une trentaine de minutes plus tard, il était réapparu, sans armes, mais bien avec le manteau pendu à son bras, orné des fameuses plaques de Mithril. Et quand Hivann put constater l'ouvrage, il se rendit compte d'à quel point il était formidable. Les plaques étaient bien fines, taillées de manière sobre, mais la propriété surnaturelle du métal n'en était pas altérée : il le ressentait bien, grâce à son affinité avec la matière. Il pouvait presque voir son propre reflet à travers les plaques supérieures qui couvraient l'épaulière ou le haut de la tassette. Satisfait, il donna le prix mentionné par l'artisan, non sans rechigner sur une courbure respectueuse de reconnaissance. Et enfin, il enfila de nouveau le manteau où il ne sentit même pas le poids des plaques tant elles étaient légères.
Il passa ensuite la porte du magasin après avoir salué le vendeur. Pour autant, il n'avait pas encore terminé de faire ses emplettes. Puisqu'il était dans un moment rare où il pourrait acheter des biens intéressants, de facture ynorienne de surcroît, et qu'il venait de trouver cette fameuse rune de terre... Il y avait un endroit en particulier qu'il voulait visiter.

D'un pas décidé, suivi de son compagnon Rawf, il traversa la grande rue sur laquelle donnait l'armurerie et tourna dans une autre, où il connaissait un magasin qu'il aimait fréquenter à l'époque où il était encore reconnu dans cette ville. Le problème était qu'il ne savait pas si le propriétaire de cette boutique le reconnaitrait. Car si c'était le cas, il le connaissait bien du genre aigri, à ne pas vouloir être à l'origine de problèmes, à vouloir se protéger jusqu'au bout. S'il était reconnu dans ce magasin, il risquerait de ne pas pouvoir rentrer chez sa fille Thôko...
Mais après tout, il devait bien le risquer. Un jeune armurier n'avait pas réussi à le connaître. Il avait bien des chances de ne pas paraître être celui qu'il était tant qu'il n'utilisait pas sa magie. Et il avait encore son chapeau pour le distinguer de sa pierre frontale.

Il ne fallut que quelques minutes avant qu'Hivann ne se retrouve enfin A La Belle Aura. La devanture n'avait pas grand chose de particulier pour une boutique magique, contrairement à la prestance de l'armurerie de Takoido Himatori. En fait, c'était une boutique assez humble. Mais le vieil homme avait gardé un bon souvenir de ce magasin-ci. La preuve, c'était qu'il avait su braver l'enchantement de la Pierre d'Oubli pour lui rester en mémoire. Rawf fit un soupir de contentement en arrivant, comme s'il était déjà fatigué par ce manège.

"Ne t'inquiète pas Rawf, c'est la dernière boutique, puis nous irons chez Thôko."

"Tant mieux, rawf. Cette marche me fatigue, rawf."

"Pour un liykor, tu te fatigues vite."

"Je ne sais pas, rawf... Je crois que je n'aime vraiment pas ça, "acheter", "vendre"..."

"C'est que tu n'as encore rien acheté toi-même. Tu as eu tes vêtements et ton équipement en remontant de la vielle Mertar, mais tu verras, quand mon nom sera restauré, tu auras ton propre argent. Il y a quelque chose d'apaisant, dans le fait de posséder les choses avec quelques pièces."

"Mmmh... Je ne ressens pas encore tels besoins, rawf."

"C'est parfois une question de besoin, et d'autres fois, il s'agit seulement de se faire plaisir. Tu verras. Allez, entrons."

Quand Hivann passa la porte, la clochette du magasin retentit et le même vendeur qu'il avait en mémoire depuis plusieurs années se montra devant lui. Il fut si prompt dans son arrivée, qu'il craint un instant qu'il ne soit reconnu trop vite. Immédiatement, au risque de paraître impoli, il baissa alors la tête pour le pas croiser le regard du vendeur, l'apostrophant seulement de sa voix.

"Mes hommages, mon cher ! fit-il avec autant de confiance qu'il pouvait inspirer sans montrer un visage franc et sincère. Je vais prendre un temps pour regarder vos articles et décider de la marche à suivre !"

Hivann réfléchit en avançant pour regarder les parchemins, orbes, toges, et autres reliques enchantées empilées ci et là. Il ne savait ce que signifiait sa rune, mais il ne savait pas à quel point il pouvait l'utiliser. Il savait que l'utiliser une fois la détruirait, même si elle se dévoilerait sous un pouvoir extrêmement puissant. Mais il savait qu'en enchantant une arme grâce à elle, il conserverait ce pouvoir. Seulement, il allait avoir bientôt le Fusil de Mertar et il ne savait pas s'il pouvait utiliser cette rune sur une relique millénaire. De même, il était très susceptible de se séparer d'une grande quantité de ses équipements. Mais il n'eut pas à penser très longtemps. De tout ce qu'il possédait, il y avait une chose dont il savait qu'il ne se séparerait jamais : l'encensoir de sa famille. Et par chance, il avait beau porter son emblème, il était ouvragé d'une telle manière qu'il n'y avait encore rien de trop ostentatoire et qui le fiche comme étant "Hivann Goont, l'exilé d'Oranan".
Outre cette rune, il savait aussi qu'il avait grand besoin de développer ses fluides, et d'acheter un article magique qui lui permette encore d'être un peu plus à l'aise avec sa nouvelle condition d'archer mage. Après ce petit temps de réflexion, il s'adressa donc au vendeur.

"Cher ami, j'aimerais vous acheter quelques fluides de terre. Je n'ai point besoin d'une grande quantité, seulement de quoi me requinquer un peu. Puis je vais compter sur vos talents d'enchanteur pour m'apposer cette rune que j'ai ici sur mon encensoir."

Disant cela, il sortit la rune de son paquetage, la posa sur le bureau du vendeur et prit ensuite l'encensoir qui pendant à sa ceinture pour le mettre juste à côté. Levant davantage les yeux, c'est là qu'il vit un article qui le fit littéralement fondre de désir. Une écharpe couleur pourpre était là, pendue à l'épaule d'un mannequin qui trônait aux côtés du vendeur. Elle était à la fois d'une simplicité et d'une facture exceptionnelle. En elle, il reconnut une matière soyeuse, douce, et seulement de légers reliefs en formes d'arabesques parallèles. Seule une fine ligne d'or été brodée à quelques centimètres des extrémités du long et large tissu qui semblait bien faire deux mètres de long. Déplié, il pouvait certaine couvrir presque ses deux épaules. C'était un vêtement d'une qualité rare qu'il n'avait plus eu l'occasion de même toucher depuis des mois. Ses kimonos avaient désormais une saveur fade, de "quotidien", rien qui ne lui soit encore intéressant. En voyant cette seule écharpe, il se mit à la désirer frénétiquement, comme s'il venait d'avoir une révélation. En effet, elle était non seulement magnifique, mais il savait d'instinct, sans pouvoir l'expliquer qu'elle était nourrie d'une magie qui lui permettrait d'esquiver plus efficacement ses adversaires. Elle était ce qui lui fallait.

Reprenant ses esprits, il conclut son achat.

"Je vous prendrais aussi cette magnifique, magnifique écharpe..."

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Achats :
- Fluides de terre 1/8 à consommer immédiatement.
- Apposition de la rune Aoz sur Encensoir de famille (Mag + 9)
- Amélioration de Encensoir de famille (Mag + 9) en Encensoir des Goont (Mag + 15)
- Écharpe de mouvance (Esquive + 24)

Intervention gmique pour Hivann Goont

Le marchand fixa Hivann un court moment, perplexe, il semblait dire qu'il avait déjà vu cet homme quelques part. Mais lorsque Hivann désigna les achats qu'il comptait faire, il chassa du revers de la main son impression de déjà vu et se concentra sur les affaires. Il examina la rune et l'encensoir puis établit ses prix

" Cette écharpe est en effet magnifique. Elle vaut son pesant d'or, j'en demande 1216 yus. Il vous en coûtera 110 yus pour le fluide, 100 yus pour incruster la rune. Votre encensoir a besoin d'ajustements, ce qui vous coûteras 576 yus. Ce qui vous fera 2002 yus.

Il attendit de voir la couleur de son dû avant de remettre la précieuse et écharpe et d'incruster la rune, il s'aggissait d'une coquette somme. Une fois les comptes réglés. Il partit dans l'atelier avec la rune et l'encensoir et revient quelques minutes plus tard son ouvrage terminé. Il salua Hivann et se retourna vers d'autres clients.

Dans la boutique, une petite sonnette lui permet d’avertir le propriétaire des lieux, qui jaillit de derrière son comptoir comme un carreau s’envole de l’arbalète. Il doit d’ailleurs freiner des quatre fers pour ne pas percuter Vohl.

(Eh bien, quel accueil ! Soit les visites sont rares, soit la confiance n’est pas de mise !)

L’homme, qui semble avoir la trentaine, dévisage ouvertement l’individu qui vient de rentrer dans sa boutique. Le tableau semble franchement lui déplaire, avant que ses yeux ne se posent sur les armes et armures visiblement neuves que Vohl arbore. Le magicien affiche alors un sourire mi-figue, mi-raisin. Peu recommandable, mais a de l’argent, peut-on lire sur les fines rides qui se creusent au-dessus de ses sourcils froncés.

« Enchanté, Monsieur ! »

« Curieusement moins qu’à l’armurerie, toutefois ! » lui souffle une petite voix, aussitôt évincée par la rigueur militaire que Vohl a toujours veillé à respecter lorsqu’il s’adresse à des supérieurs.

« Je viens quérir vos services pour une identification de rune, que j’ai reçu plus tôt dans la journée. Pouvez-vous m’aider ? »

Tout en tenant ces propos, Vohl tend une main contenant le petit caillou.

Paré 5/6

Le marchand semble encore plus blasé maintenant qu'il sait que tu ne compte rien lui acheter. Il jette un regard rapide :

"Il s'agit d'une rune Si, brave client. Elle signifie Fermer. Ah ! J'aimerais bien en avoir une pour mes coffres !"