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 Sujet du message: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 27 Mar 2010 00:16 
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Lorsque vous traversez l’enceinte de la grotte, vous pénétrez dans une petite vallée éclairée par un soleil lumineux. Pourtant, vous avez tous la néfaste impression qu’il n’est pas franc et qu’en réalité, c’est toujours la pierre et la terre qui est au dessus de vous. Mais ces considérations géostratégiques sont remises à plus tard le temps que vous avanciez.

Ton compagnon blond est surpris de tes paroles mais les accueille avec gratitude. Il répond d’un ton enjoué :

« Ne t’en fais pas pour moi, c’est juste un peu mouvementé ! Tu peux compter sur moi pour avancer quoiqu’il arrive. »

La jeune femme elle, se contente de hocher la tête en signe d’acquiescement et emboîte le pas au guerrier. Ils commencent tout deux à s’engager dans la pente qui mène à la forêt, au lac et à tout ce nouveau paysage. Vous apercevez un sentier qui semblerait même mener directement à la porte de la prochaine étape. Mais il y avait évidemment autre chose avant cela…

Alors que vous sortez à peine, une sorte de diablotin de fumée apparaît devant vous avec un rire nasillard dans une bouffée de fumée. Il fait un mètre trente, et porte un bonnet rouge à grelot, avec un teint rougeâtre. Il semble cruel, espiègle et fichtrement malin.

Dans un énième ricanement, il finit par déclarer dans une voix mielleuse remplie d’une hypocrisie malsaine :

« Bienvenue valeureux aventuriers. Je suis votre humble serviteur et je suis là pour vous suppléer durant cette nouvelle épreuve. Je serais aussi le seul à pouvoir juger de votre réussite ou de votre échec durant la durée de votre séjour dans mon petit coin de paradis…

Ici, votre tâche est simple. Pour avancer, vous devez récupérez les cornes du cerf de la forêt. Il est facile à apercevoir, mais c’est une vraie peste lorsqu’il s’agit de l’attraper. Vous allez devoir courir et vous dépensez … Pour le bien de mon maître …. On commence quand vous voulez ! »

Vous voilà mis dans l’ambiance !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 16:19 
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Alors que je pénétrais dans la nouvelle arène, mon esprit s’évada quelques instants dans ce paysage factice, car bien que ce ciel soit faux, que cette lumière soit artificielle, et que cette forêt fut implanté uniquement pour les besoins de ce « jeu », ils créaient en moi un sentiment de bien être, cela étant probablement dû au rapprochement que faisaient mes sens entre cet environnement et celui dans lequel j’avais passé toute ma vie. Il était aussi bon de sortir un peu de l’obscurité. Tout apprenti assassin que j’étais, je n’avais passé que très peu de temps dans cette condition et je n’avais pus m’y accommoder. Mon âme était encore trop immergée dans la lumière et la nature et il me faudrait encore bien du temps, je pensais, avant que je ne devienne, entièrement, un habitant des ombres. Mais cela faisait parti de ma formation et ne me tracassais donc pas.
Sentir l’herbe et la terre sous chacune de mes foulées étaient extatique de part les réminiscences qui en découlaient. Je me plongeais dans chacune de ses sensations familières, les savourant avec tranquillité. La brise qui me caressait la peau. Les fragrances qui m’excitaient le nez. Le toucher de mes semelles sur ce sol nature et celui des rais solaires sur mon visage. C’était franchement agréable… Dommage que je doive retrouver cela dans ces conditions.

Arhos me répondit avec une certaine nonchalance enjouée : « Ne t’en fais pas pour moi, c’est juste un peu mouvementé ! Tu peux compter sur moi pour avancer quoiqu’il arrive. »
Eh ben ! Si ça, pour lui, ce n’était qu’un peu mouvementé, je ne saurais imaginer ce qu’il avait pu vivre par le passé. Quoi qu’il en soit, il semblait en assez bonne forme malgré le combat. Pas comme moi qui avais usé énormément de forces et dont la fatigue se cumulait depuis le combat avec Denin. Je n’avais connu aucun répits depuis et tant mes muscles que mon esprit s’alourdissaient après chaque épreuve. Combien y-en aurait-il encore ? Deux ? Quatre ? Qui était ce mystérieux personnage qui semblait tirer les ficelles de ce spectacle de souffrance, et qui s’en délectait au passage. Aucun doute qu’il devait disposer d’une puissance et de moyens titanesques.
L’humaine, elle, se contenta d’acquiescer à mes paroles. Certainement qu’elle devait être encore sous le choc de sa perte. Quand au petit gnome, il ne dit rien et se contenta de suivre notre pas.

Nous descendions la pente vers la forêt, mes yeux parcourant l’endroit pour essayer d’en découvrir la mesure. Il y avait l’étang où avaient disparu les ourses, mais aussi un lac, plus grand. Ce qui attira le plus mon attention était un sentier qui semblait traverser la forêt pour rejoindre directement la prochaine sortie : cette « épreuve » ne constituait donc qu’une simple traversée de territoire ? Non. J’avais pensé trop vite…
Une boule de fumée rougeâtre apparut devant nous, se transformant rapidement en une petite créature d’un peu plus d’un mètre, crachant un rire désagréable et moqueur. Il était coiffé d’une espèce de bonnet rouge à grelots qui tintait de manière aussi agaçante que son rire. S’arrêtant enfin, il déclara d’une voix mielleuse :
« Bienvenue valeureux aventuriers. Je suis votre humble serviteur et je suis là pour vous suppléer durant cette nouvelle épreuve. Je serais aussi le seul à pouvoir juger de votre réussite ou de votre échec durant la durée de votre séjour dans mon petit coin de paradis…
Ici, votre tâche est simple. Pour avancer, vous devez récupérez les cornes du cerf de la forêt. Il est facile à apercevoir, mais c’est une vraie peste lorsqu’il s’agit de l’attraper. Vous allez devoir courir et vous dépensez … Pour le bien de mon maître... On commence quand vous voulez ! »
Alors voilà ce que nous devions accomplir cette fois-ci. Une chasse. Après l’ouverture d’une porte aux mécanismes complexes, l’énigme des copies et le combat dans le noir, nous devions chasser. Voilà qui me semblait bien… normal, sinon facile. La chasse était de mon domaine, je l’avais pratiqué des années durant dans la forêt de Tulorim. Je savais qu’il était inutile de tenter de désobéir, nous étions prisonniers et c’était ce « maître » dont il avait parlé qui nous dictait les moyens de nous en sortir, de continuer. Mais quel agaçant personnage que cette espèce de lutin ! Sa manière de parler transpirer le mensonge, le sadisme. Et il serait notre juge de surcroit… quelle pitrerie. Bon, il ne servirait également à rien lui parler, concentrons nous sur un plan :
« … Hum… « Compagnons ! »… Je pense que vous vous en doutez, il nous faut obéir à cette créature. J’ai une certaine expérience de la chasse et je sais que le cerf est une bête des plus difficile à attraper sans arme de jet, le seul pouvant peut-être usé de cela étant Tuia. Voici donc ce que je propose : séparons nous pour une journée, partons chacun de notre coté et découvrons cette forêt. Egalement, je pense qu’il nous faut se reposer un peu. Ainsi que chacun profite de ce temps comme il le veut et retrouvons nous ici même après. Si l’un de vous trouve le cerf, qu’il l’observe et ne tente pas de l’abattre, nous pourrions peut-être trouvé où il s’abreuve, dort, son nid. Une chasse est longue et tenter de la précipiter n’amènera rien de bon.
Qu’en pensez-vous ? »
J’avais aussi des raisons plus personnelles quand à ce plan : Je voulais me reposer mais aussi retrouver la trace de l’ours pour, si cela m’étais possible, en finir. Peut-être pourrai-je aussi placer des pièges. En tout cas mon premier objectif était de reconstituer mes forces.

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-Nous, assassins, ne rendons de culte qu’a Phaitos, le dieu de la mort.
-Pourquoi lui rendre un culte ?
-Il est le dieu de la mort et nous la semons. Nous sommes ses envoyés.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Mer 5 Mai 2010 22:49 
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Arhos et la jeune fille acquiesce à tes paroles, le diablotin s’écarte de vous, allant à des ricanements sadiques en poursuivant des insectes à torturer. Le soleil tend vers son apogée au dessus de ton groupe et vous êtes entourés d’une douce aura de chaleur salvatrice. Pourtant, après quelques secondes de réflexion, Mahëlen pose une question cruciale mais d’importance :

« Mais … Vous êtes sûr que c’est une bonne idée de se séparer ? On a bien vu ce que m’a bêtise à mener durant la première épreuve… Cette séparation m’inquiète ! »

Pourtant, avant toute réponse, c’est Arhos en nouveau leader d’équipe, face au mutisme de l’enfant, qui s’adresse à elle pour la rassurer.

« Je pense qu’il n’y a pas grand risque, la première épreuve nous dictait une séparation, ici, c’est un choix. Et la forêt n’est pas un lieu dangereux… De plus, vu l’étendue du territoire, il serait de bon ton de se séparer pour recueillir un maximum d’informations et tendre quelques pièges… Mais avant cela, je pense qu’il serait bon de monter un camp de base, que chacun sache où revenir en fin de journée. En outre, vos blessures sont graves Kal et je ne cracherais pas sur un bon repas. Je pense qu’une pause serait en premier lieu préférable… Ainsi, nous aurions un point de rendez-vous et nous pourrions partager nos premières idées sur la réalisation de cette chasse… Qu’en pensez-vous ? »

Sur ce, il pose ses affaires au sol et commence à chercher des gros cailloux, abondant sur l’endroit où vous êtes. De plus, il repère rapidement des branchages secs et revient rapidement avec un chargement conséquent pour faire partir un bébé-feu.

Mahëlen, de son côté, semble s’effacer devant la maitrise des deux hommes, visiblement habitués à la chasse. Elle se met même à observer le terrain en quête d’une place propice tandis que tous attende religieusement l’assentiment du membre le plus imprévisible du groupe : Kal.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 29 Mai 2010 13:47 
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Les murmures au loin continuaient, infernaux, insaisissables, psalmodiant des mots étouffés aux accents brusques. Une voix différente de la précédente, éraillée et rauque, lui répondit :

« On complote pas, c’est pas assez rentable, et nous les nains, on n’y perd pas not’ temps ! »

(Ils n’ont pas l’air malveillants, combien peuvent-ils être ? Un nain... c'est la voix d'un nain, et il le revendique. J'aime bien les nains. Il est en passé un groupe autrefois, dans la plaine. Je devais être si petite alors, et pourtant ils m'avaient trouvée.
J'étais cachée sous une de leurs charrettes, pas plus grande qu'un chaton, et ils m'avaient trouvée et hissée jusque sur la banc du cocher, un vieux nain barbu de blanc aux yeux qui riaient. C'est vrai que je ne ressemblais par vraiment à une elfe à cette époque. Amaryliel non plus, petit vieillard tranquille, l'esprit alerte et intéressé par chaque élément nouveau.)


Un instant égarée parmi ces troubles souvenirs qui passaient pour, peut-être, ne jamais plus s'esquisser à nouveau dans sa mémoire vacillante, Rose essaya de percer du regard l'épais feuillage. La forge était toujours vide, mais si l'on connaissait son nom, pourquoi ne saurait-on pas ce qui pourrait lui rendre sa confiance? La voix voulait peut-être lui nuire, il fallait s'en garder. Avait-elle seulement un corps visible que l’on pouvait fuir, ou était-elle partout ? Elle reprit, venant tout droit de l’obscurité du même couloir à l’opposé.

« Votre ami est avec moi, nous approchons sans crainte. »

Asséchée et nerveuse, la jeune fille ricana faiblement.

(Ah ! Sans crainte ! J’imagine bien que ce n’est pas moi qu’ils vont craindre ! Quel ami ? Voilà une ruse bien maladroite. )

Jetant un dernier regard vers la forge, Rose se redressa et tourna le dos aux voix.

« J’ai n’ai pas d’ami, ici ni nulle part. »

Dès qu’elle eut laissé derrière elle le brasier, l’aquatique se crut libérée de l’impression de péril qui l’oppressait depuis si longtemps. Devant elle s’étalait la vallée éclairée et verdoyante, surplombée par les deux monts. Dénouant le foulard et ôtant son épaisse robe qui tenait sa peau asséchée, elle retrouva son habit plus léger, rapiécé par endroits mais encore fort correct. Le fin tissu flottait sur ses bras, le vêtement ne lui allait plus tant elle avait perdu d’eau.
La lumière qui éclairait ce paysage harmonieux semblait faux, bizarre, et jetait sur la beauté des verts une fade lueur jaune, au lieu de la blancheur de celle qui illumine les lieux authentiques de la nature.


(C’est par là que sont partis les deux… petites choses qui hurlaient. Par où exactement ?)

Pas un mouvement n’animait ce décor digne d’une peinture figée. Rose fit quelques pas et, sans se soucier de la douleur que cela causait à son corps endolori, elle avança, invisible à qui se tiendrait à présent dans la forge ; il pouvait bien s’y passer n’importe quoi, cela lui était égal, elle n’était plus là. Songeuse, presqu’endormie, elle laissait aller ses pensées, lentement guidées par son regard, sur les terres brunes et les cimes resplendissantes, sans y croire encore. Amaryliel était proche, dans quel état devait-il se trouver pour être soudain si présent ? L’elfe ne parvenait pas à distinguer clairement quelles alarmes, quelles douleurs étaient véritablement celles du jeune homme, différentes des siennes propres, dans une parfaite confusion. Soudain elle arrêta sa marche, se retourna, alerte. Il était là quelque part, serait-il physiquement proche ?

(Impossible, comment… Mais enfin, qu’est-ce que… Par Moura, mais…)

Comme susdit, la confusion était complète. Elle allait revenir en courant sur ses pas vers la forge, où quelque chose l’appelait, lorsqu’elle s’arrêta à nouveau brusquement. A sa gauche, à quelque distance, une mare s’étendait, de l’eau claire et brillante aux reflets d’or, de l’eau à profusion, l’onde pure qui n’avait pas même besoin d’être contenue par le corps et par les veines d'un être ou d'un végétal pour subsister, de l’eau enfin, indépendante et libre. Titubant jusqu’à la rive, Rose s’agenouilla presque religieusement devant son origine, son élément maître et opportun salvateur sans l’effleurer. Sur la surface tranquille de l’onde, elle vit apparaître un visage familier, étourdi et sérieux. Les cheveux de cet être étaient emmêlés, et tombaient sur les épaules amaigries découvertes par une pâle robe rosée. Une fine mèche s’isolait de l’ensemble sombre et, retenue par l’oreille effilée, tombait sur la joue en faisant une boucle.
C’étaient de grands yeux inquiets et interrogateurs, cernés de gris ; c’était une petit museau à l’expression amère, ombragé d’un voile inconsistant, une fine coupure sur le front. Respirant l'eau par la peau et par les yeux, elle resta ainsi un moment, profitant passivement de la santé et de la force qui lui revenaient peu à peu, contemplant dans ce reflet le déroulement d'histoires anciennes. Le soleil ni le danger ne pouvaient atteindre une petite créature invincible et absente, à mille lieues de là, vers l'Océan, comme l'était Rose. Lorsqu'elle vit passer dans le reflet, fugace et fendu d'un léger sourire ironique, à peine perceptible mais si clair, le visage d'Amaryliel, elle sourit doucement.

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Dernière édition par Rose le Dim 10 Oct 2010 09:34, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 12 Juin 2010 22:40 
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Alors que tu te penches sur l’eau, une brise vient t’interrompre de ta contemplation et tu te rends compte que Bölin a avancé dans la forge et se tient désormais à quelques mètres de toi, t’observant. Il a posé sa hache et semble pensif, complètement apaisé à ta vue, tu n’es pas agressive, tu n’es qu’une enfant pour lui, le combattant chevronné.

Alors que tu peux observer le bonhomme, il semble regarder derrière pour voir si quelqu’un le suit. Il dit avec teinte grave :

« Z’êtes pas d’ici vous ! Moi non plus, alors si on est pas ami, on peut pt’être se supporter… J’ suis avec un dénommé Amarylliel qui parle de vous d’puis un certain temps, est il votre ami ? »

Il se tourne, s’approche un instant, s’arrête.

« Faut qu’on s’arrache d’ici, qui que vous soyez, si vous voulez partir, v’nez m’aider ! »

Et alors qu’il te dévisage, tu peux apercevoir dans un bosquet en contrebas qui bouge. Quelques instants après, tu vois que les diablotins s’en échappent et file dans la forêt plus profonde. La piste semble chaude et n’est pas perdue, pour la clé, il ne vous reste plus qu’à les suivre… Apparemment du moins

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 28 Juin 2010 00:02 
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Pour Rose:

Soudain le nain te fixe d'une drôle de façon. En fait, c'est tes pieds qu'il regarde, car venu du sol, des racines sont soudainement sorties du sol et elles s'enroulent autour de tes pieds, t'empêchant de bouger. Elles n'ont pas l'habitude d'agir ainsi, à moins que c'est parce que tu es restée trop longtemps au même endroit sans bouger !

Fais attention à ce que la situation ne s'aggrave pas, les racines semblent avoir flairer la présence d'eau dans ton corps !

((( perte de 4 pvs)))

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 28 Juin 2010 01:51 
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Erow, Selen et Rasliak rejoignent la forêt, mais ne sont pas à proximité de Rose sans pour autant être à une très grande distance de celle-ci. Ainsi Rose peut avoir entendu la chute des corps, mais n’a pu les voir.

Pour Selen, Erow et Rasliak :
Alors que vous possédiez la même énergie que l’éclair, c’est à présent comme la pluie que vous atterrissez sur le sol de cette immense forêt artificielle. La chute est brutale et ce sont vos dos qui absorbent tout le choc. Épardo est le premier, suivi de Gwae qui atterrit sur l’imposant ventre de l’orque, puis vous arrivez par la suite éparpillé un peu partout sur le sol non loin l’un de l’autre.
Gwae, la moins courbaturée puisque sa chute a été amortie par Épardo, quitte prestement son coussin pour se retrouver debout à côté d’ Epardo. Ce dernier essaie de se lever à son tour, mais sans succès puisque dès qu’il esquisse un mouvement, des racines surgissent du sol et lui enlacent le bras, l’empêchant ainsi de quitter le sol. Affolé, il se débat et se retrouve en moins de temps qu’il faut pour le dire, ficelé comme un saucisson.
Gwae le regarde ahurie !
« Mais faites quelque chose, sortez-moi de là ! »

Pour votre part, les racines ne vous ont pas attaquées,…pas encore !

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 28 Juin 2010 17:39 
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Ses fesses n’avaient pas encore touché l’herbe fraiche que l’esprit de Rasliak bouillonnait déjà de questions. Et que son estomac lui rappelait que la téléportation, très peu pour lui. La chute qui s’en suivit ne fit rien pour dissiper sa nausée, qu’il réussi malgré tout à contenir. Vomir au premier rebondissement, voilà qui aurait certainement affirmé son image aux yeux de ses compagnons d’infortune. Maudissant en son for intérieur l’intégralité des dieux de Yuimen, la téléportation, son ventre peu coopératif et le sadique qui leur infligeait tout cela – auquel il se promit de faire payer toute cette histoire, et la liste commençait à être un peu trop longue à son gout-, il massa son postérieur endoloris quelques secondes, sans chercher à se remettre sur pieds. Son dos le lançait terriblement et il avait encore le souffle court.

Il ne jeta qu’un bref coup d’œil à ses compagnons – Gwaë seule semblait avoir été épargnée par la chute et se remettait déjà sur pieds-, jugeant qu’il était plus important de comprendre ou ils étaient que de s’attarder sur leurs visages, dont il n’aurait rien tiré sinon un léger réconfort à la vue de leurs expressions perplexes ou décontenancées. Il devait sans doute en afficher une similaire…
Portant son attention sur les alentours, la myriade de questions qui l’assaillait un instant plus tôt revint au triple gallot. Il avait réussi à les museler inconsciemment, mais il semblait temps d’y faire face.

Il effectua un tri rapide, se concentrant sur celles qui comptaient vraiment. A savoir, deux questions principales.
(Une forêt ? D’accord, pourquoi pas… J’suis complètement largué, mais je commence à m’y faire. Entre les cannibales, les salles de tortures, les équipiers plus douteux les uns que les autres, j’en aurais soupé… Par contre il fait jour ? Je suis sûr d’être arrivé de nuit dans la caverne avec les trois autres… Depuis combien de temps on déambule dans ces souterrains ? J’aurais tablé sur quelques heures à peine, mais faut croire que je me plante sévèrement… Tous ces mystères et autres incohérences commencent sérieusement à me courir sur le haricot maintenant. Ca suffit, il nous faut des réponses. Gwaë. Elle en sait beaucoup plus long que nous sur cette affaire, j’en suis convaincu maintenant. Ses réactions face aux différentes épreuves, sa vivacité d’action dans la salle de combat face à l’orque… Elle savait déjà quoi faire, j’en suis presque sûr. Elle a va me les donner, ses réponses ! J’en ai marre des cachotteries.)

Le visage rembrunit, il s’apprêta à se relever pour apostropher l’elfe devant tous les autres. Après tout, elle aurait bien du mal à lui refuser une réponse si tous étaient présents pour écouter et il soupçonnait ses compagnons désireux d’obtenir des renseignements sur leur situation actuelle. Il comptait en particulier sur Selen, qu’il n’appréciait pas du tout par ailleurs, pour ne pas se laisser duper par une réponse évasive. Et s’il devait bien accorder une qualité au manipulateur, c’était bien la vigueur de sa verve.

Seulement, à peine avait-il ouvert la bouche pour incendier l’elfe aux cheveux bleus d’une remarque bien sentie que le destin entrava ses desseins. En effet, sous ses yeux ébahis, l’orque qui venait de poser une main au sol se retrouva presque immédiatement ligoté par une multitude de racines, issues du sol herbeux.
« Mais faites quelque chose, sortez-moi de là ! »
La voix de l’orque retentit puissamment, mêlant panique et incompréhension en égales proportion. Un bref coup d’œil au corps du géant suffisait d’ailleurs à expliquer le ton de sa voix, jusqu’ici calme et posée. En effet, presque entièrement recouvert de racines à présent, il ressemblait à une chrysalide monstrueuse. Seul un réflexe somme toute inexplicable convainc Rasliak de rester immobile.

Son esprit tournait à toute vitesse, mais il ne parvint à guère plus qu’une hypothèse vaguement satisfaisante.

(Pourquoi Gwaë n’a-t-elle pas été attaquée par ces racines ? Seulement Epardo ? Parce qu’elle n’a pas touchée le sol peut-être ? Mais nous alors ? Pourquoi ne sommes nous pas en proie aux mêmes entraves que l’orque ? Parce qu’aucun de nous n’a encore bougé ? Mais attends voir… Comment faire pour se remettre debout dans ce cas là ? Et puis, c’est pas logique. Gwaë bouge depuis tout à l’heure, et il ne lui arrive rien… Sauf que bon, à force de se débattre, Epardo est complètement bloqué maintenant… Ca prouve bien que cette saloperie de plante réagit aux mouvements…)

« Arrête de bouger, l’orque ! Et les autres, la même chose. Si j’ai raison, ce truc réagit à nos mouvements… Donc on reste immobile. Je ne sais pas trop pourquoi ça a pas accroché Gwaë mais… Bon sinon, aucun pyromancien parmi nous je suppose ? » sa voix sonnait claire et libre de tout doute, dissimulant fort bien ses hésitations personnelles. Il caressait l'idée de se remettre debout d'un mouvement fluide, sans prendre d'appuis trop marqués et ainsi parvenir - peut-être- à échapper aux étranges tentacules. Que ses compagnons fussent capables de la même chose, il en doutait. Et s'en contre-fichait, par ailleurs. Simplement, il n'était pas certain de parvenir à s'abstraire à la réaction des racines, et préférait attendre un peu avant de s'y risquer. Un pyromancien, voilà qui aurait pu les sortir de ce mauvais pas.

Mais au fond de lui-même il connaissait déjà la réponse à cette question. Aucun des nouveaux arrivants n’avait l’air d’un mage de feu, et à moins que Gwaë lui eusse caché ce talent, il ne lui connaissait aucun don pour les fluides. Non, en vérité, il espérait avant tout que cette suggestion soit le déclic pour l’un de ses compagnons. Peut-être l’un d’entre eux aurait-il une idée, mais l’assassin ne voyait pas bien comment se sortir de cette situation épineuse… Le fait que Gwaë n'ait pas été attaqué constituait certainement un indice, qu'il était bien incapable de déchiffrer.

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Sam 3 Juil 2010 12:55 
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Sur la surface de l’onde, le sourire d'Amaryliel s’évanouit, une expression de douce inquiétude lui succéda. Son visage n’était plus confiant et serein ; il devint agité, regardait en tous sens sans plus sembler la voir. Un instant auparavant il lui avait paru qu’il la fixait avec cette même expression légèrement dédaigneuse et ironique, que ce fragile miroir l’amenait tout proche de l’endroit où se trouvait le semi-elfe ; mais à présent, elle l’observait de loin, son regard perçait l’espace et venait se poser sur lui, à l’autre bout du continent peut-être. Surprise de cette soudaine mobilité du visage de son ami, Rose voulut lui parler, mais l’eau commença à se brouiller. Il reculait en regardant tout autour de lui et s’enfonçait dans un couloir sombre, où elle le perdit peu à peu de vue. Un souffle d’air balaya la surface des eaux, et tantôt ne furent plus guères visibles que les deux grands yeux bleus qui scrutaient l’onde à la recherche d’un indice quelconque. Se levant vivement, elle fit volte-face et trouva devant elle, découpée dans l’agressive lumière de la forge, une silhouette rougeoyante. Immobile, l’être la regardait d’en haut sans un mot. Lui faisant face, le visage assombri de volonté et de colère, la jeune fille s’apprêta à affronter et éloigner ce nouveau danger, quel qu’il fût. Il fallait partir, dans cette eau miraculeuse ou vers les forêts qui s’élevaient au-dessus d’elle, et il ne s’agissait plus de se laisser violenter. Dardant l’inconnu d’un regard fixe et presque hargneux, l’elfe tenta de deviner ce qu’il pouvait être, quelle menace il pourrait représenter. Les contours de la silhouette étaient nets et dénonçaient un être petit, trapu et musclé. Un doute s’insinua dans l’esprit de Rose.

(C’est… C’est un nain. Le même que celui qui me menaçait tout à l’heure ? Mais tous les nains ne sont pas bienveillants, c’est une illusion. Pourquoi diable* reste-t-il là sans rien dire ?)

Lorsque la massive statue remua, Rose tressaillit. Le nain abaissa lentement la hache qu’il tenait jusque là posée sur son épaule, et la posa sans bruit sur le sol poussiéreux. Ce mouvement n’exprimait aucune énergie particulière ; même si l’on eût voulu prêter à cette silhouette toute l’agressivité du monde, l’on ne pouvait raisonnablement s’attendre à ce qu’elle attaquât ou qu’elle se montrât violente après ce nonchalant mouvement. Le nain posait les armes.
L’esprit de Rose se ferma. Plus sauvage et farouche que jamais, elle n’avait plus rien d’un poisson, autour de son museau semblaient pousser de félines moustaches. Eût-il fait un geste, elle l’eût griffé et mordu comme un animal, ou se fût enfuie vers l’eau rassurante.


« Z’êtes pas d’ici vous ! Moi non plus, alors si on n’est pas ami, on peut pt’être se supporter… J’ suis avec un dénommé Amarylliel qui parle de vous d’puis un certain temps, est il votre ami ? »

La voix était bourrue et rude, mais quelque chose chantait comme le ronronnement d'un lionceau. Il n’était pas agressif, cela semblait même une tentative de courtoisie, bien que la courtoisie puisse être aussi mauvaise et mal intentionnée qu’une attaque directe. Il parlait d’Amaryliel en prononçant curieusement son nom, mais cela ne la surprit pas. Il était bien là quelque part, elle venait elle-même de l’apercevoir. Pourquoi, s’il avait été avec lui, ne l’avait-il pas aidé dans ce tunnel qui l’avait englouti ?Pourquoi l’avoir abandonné ?

(Je n’ai pas d’ami ici), eût-elle voulu répéter.


Puis le nain fit quelques pas dans sa direction. Rose aurait voulu fuir, mais quelque chose l’en retint et elle manqua de perdre l’équilibre. Elle voyait son visage, à présent ; la face rouge et ronde était mangée d’une épaisse barbe brune emmêlée. L’elfe essaya de fixer ses yeux : mais ceux du nain ne la regardaient plus, ils observaient le sol devant elle avec une curieuse expression mêlant la défiance et l’amusement.
Rose baissa les yeux et s’aperçut que de larges racines s’étaient enroulées autour de ses chevilles, d’étranges lianes encore tendres et claires, qui l’enlaçaient dangereusement et atteindraient tantôt ses genoux. Elle essaya de se dégager, de sauter au-dehors de ce traquenard en hurlant, le sang-froid n'était plus vraiment une priorité ; puis, constatant la vanité de ces tentatives, elle s'immobilisa à nouveau et se tut. Cela grandissait de manière imperceptible, lente, mais certaine. La jeune fille ressentit soudain un grand étourdissement, une faiblesse croissante, comme si son énergie s’écoulait paisiblement hors d’elle.


(Qu’est-ce que c’est que ces branches ? Je prends racines ? Je devrais quitter cet endroit au plus vite mais je m’attarde, est-ce cela que cette mauvaise forêt veut me dire ? Mais… cela pompe mon eau ! Ces choses font écouler mon eau hors de moi, et tantôt je ne pourrai plus…)

Le nain répondit à ces pensées, donnant à Rose une nouvelle conscience de l’extérieur, tandis que son sang, son principe vital la fuyait inexorablement.

« Faut qu’on s’arrache d’ici, qui que vous soyez, si vous voulez partir, v’nez m’aider ! »

(Que l’on s’arrache… Je suis d’accord. Il n’a qu’à m’arracher, lui, si c’est si simple. Tout s’en va, l’esprit… J’avais rêvé qu’un jour, au fond de l’eau, je me parcourerais et je m’envolerais en sortant de ma tête et de mon cœur, et que je me mêlerais à l’eau. Je ne voulais pas m’enfuir par la terre… que ferai-je ? Je vais sécher ! Ce faux nain a raison… Oui, il a raison. Partons donc.)

Reprenant impérieusement le commandement de son énergie, elle se fit violence pour réveiller ses forces et, se laissant tomber assise, elle commença à tirer sur les racines, à les déchirer de ses petites mains palmées. Cela glissait, mais la texture du végétal présentait une adhérence suffisante. Rose griffait les branches pâles et gluantes, se débattait furieusement contre cette menace d’immobilisme éternel ; véritable petit tigre sans griffes, elle obtint une première victoire lorsqu’elle eut dégagé ses genoux, qui à cause de sa lenteur avaient été recouverts. Dès lors, le végétal battit lui-même en retraite, se résorbant langoureusement ; mais ce n’était pas assez, et Rose continua à arracher la ventouse de chair jusqu’à ce qu’il ne restât plus à ses pieds libres qu’un amas de déchirures vertes. A présent habile, elle bondit sur le côté pour n’être plus atteinte par ce danger organique, et à partir de ce moment elle n’eût de cesse de se déplacer pour ne laisser aucune prise à ce genre de tentative de végétalisation. Que ne risque-t-on pas en prétendant rendre l’eau courant immobile et inerte ? Les anciens Eàrions se complaisent souvent en formules et en proverbes, ainsi nul n’ignore que l'eau stagnante promet toujours une forme de poison à qui s'en approche.
Rose leva à nouveau les yeux vers le nain qui la toisait toujours, et le fixa sans un mot. Elle reculait lentement, un pas après l’autre, vers l’orée, et ne savait encore si elle avait là un compagnon ou un ennemi.


« Je m’appelle Rose. Si vous n’avez pas menti, si vous êtes un ami de l’autre étourdi, alors soyez le bienvenu. Je voudrais… je voudrais que vous me disiez quelque chose que seul quelqu’un qui l’a récemment vu peut me dire. Et dites-moi, pourquoi l’avez-vous laissé ? Est-ce que vous savez ce que l’on doit faire maintenant ? Comment sort-on d’ici ? »

Ce n’était plus la voix d’une enfant, ces mots qui sortaient de sa gorge étaient dits d’une voix blanche, sans relief, presque grinçante.
Un bruissement retentit près d’eux, et tous deux se tournèrent vers un buisson de sèches épines qui remuait étrangement. Deux petites bêtes en sortirent, comme les chimères des boîtes que les enfants fabriquent pour se faire peur, et ricanant ils s’enfuirent vers la forêt et disparurent aussi prestement qu’ils étaient apparus.


(C’est quoi ? On dirait les deux choses que j’ai vues passer dans la forge. S’ils croient que je vais les suivre, ils… ils peuvent toujours courir.)



* [HRP] J’ai lu quelque part, dans une correction, que l’évocation du « diable » dans les pensées d’un personnage était malvenu, le Diable n’existant pas sur Yuimen. GM4 ayant parlé de « diablotins », je permets à Rose l’expression.[/HRP]

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Dernière édition par Rose le Dim 10 Oct 2010 10:02, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 4 Juil 2010 22:26 
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-Nous sommes d’accord alors ! Je te libèrerai à la toute fin, si j’en ressors vivant.

La voix de l’orque se tut, laissant planer sur la salle aux lueurs marines un silence d’une rare pureté. Seul un infime soupir s’échappa des lèvres burinées du colosse, laissant une fois de plus transparaître, par un saisissant effet de contraste, la profondeur –dont ses yeux étaient la seule fenêtre- des sentiments qui ne faisaient qu’affleurer à la surface rugueuse de son épiderme olivâtre. Je n’aurais pour rien au monde parié que nous reverrions un jour Madladif, qui, silencieux et immobile, semblait en avoir pleinement conscience. Ses derniers mots étaient une volée de flèches glaciales qui ne manquerait pas de trouver leur cible dans l’esprit des survivants –le fil sur lequel progressait Selen s’avérait extrêmement mince.

J’aurais pu deviner sans le voir, par une infime variation des vibrations s’élançant de la porte à travers mon index, que le colosse avait rejoint la chaîne. Quel était le message que délivrait cette épreuve, si tant est qu’il y avait là, quelque part derrière ces mécanismes, une volonté didactique ? Une chaîne, tant pour nous unir, que pour, avec une ironie âpre, nous rappeler à notre condition de captifs, malgré une impression factice de liberté que procurait l’absence d’entraves matérielles. Les pensées confuses qui naissaient dans mon esprit furent interrompues brutalement : l’aventure, ou plutôt le supplice, continuait. Les yeux fixés sur mon doigt rattaché à l’anneau, je le vis s’entourer d’une aura lumineuse verte, malsaine, et j’eus l’envie viscérale de supprimer cette souillure de ma peau ; derrière moi, une exclamation abasourdie m’indiqua que je n’étais pas le seul à être atteint de ce phénomène des plus déplaisants. Je voulus me retourner pour m’enquérir de l’état de mes compagnons (mot que je ne pouvais m’empêcher d’utiliser, par une habitude lexicale idiote, alors que nous ne partagions strictement rien, sinon nos fers).

Brutalement, la porte s’ouvrit, manquant de me sectionner l’index, toujours coincé dans l’anneau. Ce qu’elle cachait s’offrit aux yeux une fraction de secondes ; ébloui, je ne vis rien. L’ouverture m’avala tout entier, sans que mes sens ne soient émoussés. Des chatouillis agréables parcoururent mes nerfs, et j’eus envie de rire. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas ri ; raisonnable, je m’abstins ; la situation ne s’y prêtait pas vraiment.



.
L’instant d’après, j’eus la désagréable sensation que mon corps chutait, tandis qu’une poussée d’adrénaline acide envahissait ma poitrine ; l’air sifflant à mes oreilles, j’aperçus, avant que mes yeux ne se ferment à l’approche de la chute, le bleu léger du ciel. Mon dos rencontra alors brutalement le sol, et il me sembla entendre distinctement mes vertèbres craquer les unes après les autres, dans une série de claquements secs. Endolori, je restai quelques instants immobile, écoutant les différents muscles de mon corps crier leur douleur ; cependant, il ne me semblait pas que l’une de ces pointes douloureuses soit particulièrement aiguë, rien ne semblait avoir eu la malencontreusement idée de se désolidariser du reste du corps. Alors seulement j’ouvris à nouveau les yeux, prenant en même temps conscience de mon environnement sonore. Quelques grognements m’indiquaient que mes compagnons d’infortune avaient connus le même sort que moi, tandis qu’en toile de fond se déroulait un murmure familier, mêlant le bruissement du vent dans des feuillages aux notes claires d’une eau vive. Au-dessus de moi, il y avait le ciel. En temps normal cela ne m’aurait pas plus absorbé que ça, mais après avoir passé un temps indéterminé dans ces caveaux puants, la vue de ce bleu me procurait un plaisir indicible. Depuis combien de temps avais-je, contre mon gré, quitté Tulorim ? Le temps semblait en ces lieux sujet à des fluctuations telles qu’il paraissait impossible de l’évaluer, comme au sein d’un rêve. Oui, comme dans un rêve, c’était le mot juste, cet endroit semblait se situer hors de toute réalité connue, de tout repère fiable, et la vue du ciel semblait être un espoir de sortir un jour de cet enfer. Il faisait jour.

Un doute cependant persistait ; ce ciel, ainsi que les frondaisons des arbres qui inclinaient leurs branchages à la périphérie de mon champ de vision avaient, sans que je ne pusse l’expliquer de façon rationnelle, quelque chose de dénaturé, de perverti, loin de leur éclat habituel. La lumière elle-même paraissait bien moins forte et puissante que de coutume ; d’ailleurs, après avoir passé tant de temps dans des souterrains mal éclairés, ne devrais-je pas être, à la lumière du vrai Soleil, complètement ébloui ? La transition s’était ici effectuée sans aucune difficulté -la pensée que ce décors n’était que le résultat des artifices diaboliques du maître des lieux se transformait peu à peu en une certitude.

Je relevai la tête à l’instant même où, voulant imiter l’elfe élancée, Epardo tentait de se relever -en vain, il était retenu au sol par de larges racines recouvertes d’une écorce qui m’évoquait plus la peau d’un animal monstrueux que celle d’une plante commune. L’ébahissement se peignit sur les traits délicats de Gwae, tandis que le colosse, à présent totalement immobilisé, hurlait à notre encontre de l’aider. Avant que je ne puisse analyser la situation, Rasliak nous lança aussitôt la contre-injonction de ne pas bouger, dans une intuition qui me parut bonne. Gwae pourtant était le contre-exemple parfait de ses dires ; pourquoi les racines ne semblaient-elles pas disposées à l'entraver elle aussi ? Je n’avais dans l’instant pas le loisir de me pencher plus en avant sur la question et, toujours étendu sur le sol, je me mis à chercher frénétiquement des yeux le point surélevé le plus proche, une branche basse ou même un rocher, qui me permettrait de mettre entre ces serpents végétaux pris de démence et moi la plus grande distance.

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Erow.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 4 Juil 2010 23:07 
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Le courant qui me parcourut sitôt que j’eus touché la main de l’elfe était surprenant. Sans avoir pu imaginer avant quel effet ça ferait, je me retrouvai surpris de celui-ci, doux et présent à la fois, omniprésent même, semblant parcourir la moindre des cellules formant mon corps avant de s’échapper inexorablement, tout en continuant à perdurer toujours. La surprise fut telle que les quelques dialogues qui suivirent n’attirèrent pas plus mon attention que ça. L’orque, logiquement, imposait sa présence au vil serpent qui semblait l’accepter. Il n’en était rien : c’était juste la solution la plus lâche, n’ayant aucune envie d’affronter directement Epardo en face à face, il préférait courir le risque de rester en arrière pour trouver une autre issue. L’orque naïf parvint même à lui promettre un sauvetage proche, s’arrogeant la place de l’unique survivant de l’équipée de manière un peu trop arbitraire. Madladif distillait une dernière fois son venin, et le seul souhait que j’avais alors était qu’il soit déjà mort. Qu’il soit déjà mort, ou qu’il le soit prochainement, après de la souffrance digne de ses actes manqués, de ses haines mal placées, de cette inimitié soudaine et inexpliquée envers moi. Son esprit lâche avait flairé le danger d’un esprit comme le mien, non impulsif comme celui de l’orque ou de l’archère. Et la mauvaise foi l’habitait ostensiblement : il n’admettait pas la défaite, et jouait celui qui savait pertinemment ce qu’il faisait. Ridicule. Je comprenais seulement la haine que j’éprouvais pour lui et ses défauts soudainement révélés.

Et ce fut la fin de Madladif. Sa fin à lui, peut-être pas, mais sa fin me concernant. Je n’avais plus aucune envie de le revoir, vivant ou mort, ni d’avoir un jour affaire à lui. L’abandonnant définitivement des yeux, je regardai la chaîne, dont le courant, avec la présence d’Epardo à mes côtés, s’harmonisa à l’intérieur de nos êtres, comme si nous ne formions désormais plus qu’un, nous-mêmes maillons liés d’une chaîne plus vaste. L’impression de changement se confirma lorsque les alentours prirent la couleur de mon regard, comme des flammes sans chaleur d’un vert puissant qui nous consumerait d’avoir gagné l’épreuve. Et puis, le monde changea…

Les formes s’effaçaient, et je me sentais aspiré dans un univers nouveau. Mon corps n’existait plus que par les chatouillements épars que je ressentais. Je ne sentais plus non plus la présence des autres, même si je savais qu’ils étaient là, à mes côtés, dans cette chute, dans cette montée, dans cette aspiration sans sens ni sensation.

Et soudain, tout redevient réel. La sensation de chute, la respiration coupée par la vitesse, et le choc brutal de mon dos sur un sol illusoire et soudain. Douleur, mais peu de dégâts, peut-être était-ce une chance si je n’avais pas les vertèbres brisées. Peut-être aussi n’était-ce que la volonté de celui qui se prenait pour un Dieu, jouant avec la vie comme on le ferait avec un hochet : sans la moindre considération de l’objet autre que le plaisir direct qu’il procure.

Le décor changeait totalement de l’endroit que nous venions de quitter. Une forêt luxuriante nous entourait, rehaussée d’un soleil lumineux. Et pourtant, je ne me laissai pas berner par l’illusion : tout ça n’était que mensonge, qu’artifice. Le maître des lieux voulait s’offrir un monde à l’image de la réalité, mais rien ne reflétait ici l’air réel d’une vraie nature, d’une forêt réelle, gouvernée par le chaos du hasard et par les âges.

Et dans cette forêt artificielle, nous étions tous atterris. Gwaë était celle qui s’en sortait le mieux, légère et vive, elle s’était relevée prestement de sa chute amortie par l’orque imposant. L’orque qui était par ailleurs dans la plus fâcheuse posture. Les nombreuses racines qui nous entouraient semblaient ne pas avoir apprécié sa présence, et l’emprisonnaient de leurs liens couverts d’écorce sans qu’il puisse réagir. Sa force ne l’avait pas aidé, et avait visiblement joué en sa défaveur. En s’agitant de la sorte, tentant d’échapper à ce piège vicieux, il avait fait pire que mieux, et se retrouvait maintenant totalement emmailloté de racines vivantes.

Les trois autres, dont je faisais partie, étions juste sur le sol, pas encore prisonniers, mais pas sortis de l’auberge pour autant. Et chacun appréhendait à sa manière la façon de se sortir de ce pétrin : Erow en observant les alentours à la recherche, sans doute, d’une vaine solution toute faite, Rasliak en décrétant l’immobilisme total de toute l’équipe, et moi, en réfléchissant…

« Rester immobile ? Et attendre la mort sans rien tenter ? »

Que comptait-il faire, après être resté immobile suffisamment longtemps pour s’être assuré que son plan marchait, et que les lianes réagissaient en effet aux mouvements ? Il serait resté immobile, encore et encore, en attendant que les racines pourrissent sur son corps sans vie et sans chair ? Sur ses ossements changés en poussière par le temps ?

Très peu pour moi. Doux, je devais rester. Et ce fut avec de lents mouvements que je tentai de me relever, doucement, calmement, progressivement, essayant de répartir de manière toujours égale mon poids sur le sol, et n’offrant aucune possibilité aux racines aveugles de suspecter une tentative de débattement.

_________________
- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Lun 5 Juil 2010 05:01 
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Pour Rose :

Le nain s’apprêtait à répondre à tes questions, mais le bruit dans les buissons a aussi attiré son attention.

« Les p’tits sacripants, ils sont trop rapides, j’les ai déjà perdu de vue. J’sais pas ce que l’plus laid avait dans l’cou mais ça clinquait drôlement. »

Pour les diablotins, il est trop tard pour la poursuite en effet. Par contre, un bruit de chute est parvenu à vos oreilles.

« Faut aller voir par là ! » dit le nain en pointant la direction d’où vous est venu les quatres bruits sourds consécutifs, suivis de cris d’affolement.


Pour Rasliak, Selen et Erow :

Epardo écoute Rasliak et cesse de bouger, les racines se calment alors, mais ne le libèrent pas pour autant.
Gwae semble nerveuse, dague à la main, elle est prête à se défendre des racines si elle l’attaque à son tour. Le sort d’Épardo n’est apparemment pas sa priorité Énervée, elle prononce tout haut et plus pour elle-même toutes les idées, décousues il faut bien le dire, qui lui viennent à l’esprit :


« Et pourquoi seulement lui et pas nous ? Voyons, je ne suis pas lourde ? Il occupe plus d’espace sur le sol que moi ? Mes bottes sont trop épaisses ? Il n’aurait pas dû bouger si rapidement ?... »


Erow : Jet de dés : 31 Échec .
Il n’y a malheureusement pas de roches à proximité. Il y a des branches, mais elles ne sont pas suffisamment basses pour que tu puisses t’y accrocher.

Selen :Jet de dés : 93 Réussite
Ta stratégie semble une des bonnes puisque les racines ne t’attaquent pas et tu réussis à te remettre sur pied.

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 09:44 
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De toute l’équipée, nous étions désormais deux à être debout : Gwaë, bien entendu, et moi-même. Il s’était avéré que ma technique d’approche était la plus efficace face à ces végétaux farouches. La douceur de mes gestes, leur lenteur, permettait de n’être pas considéré comme hostile à ces racines, et donc de se mouvoir avec précaution parmi elles. Ma collègue elfe à la chevelure de saphir ne semblait cependant pas prendre la mesure de ce besoin de calme, et au lieu de trouver une solution pour se dépêtrer de ce piège vivant, elle râlait et pestait, s’interrogeant tout haut sur les raisons, les causes et les conséquences de l’emprisonnement de l’orque imposant.

Celui-ci était d’ailleurs toujours emmêlé dans ses racines, qui le saucissonnaient entièrement. Il semblait s’être calmé, et les plantes qui l’enserraient aussi, même si pour l’instant, elles ne lâchaient pas prise.

Les deux autres étaient toujours au sol, Rasliak dans sa position d’immobilisme consciemment choisie, et Erow dans la béatitude négative du manque de solution qui s’offrait à lui.

« Allons, imitez-moi, et tentez de vous lever le plus lentement possible. »

Ma voix était basse, presqu’un murmure. Il ne fallait pas que ces racines puissent déceler ma présence, maintenant que j’étais debout. Sans un mot de plus, faisant confiance à l’équipe qui m’accompagnait pour se sortir toute seule, avec mes conseils, de cette mauvaise passe, je cherchai du regard la direction dans laquelle ces racines semblaient le moins s’étendre, afin de doucement me frayer un chemin à travers elles pour quitter leur zone de protection. Pendant mon déplacement, je tentai de rester léger, ne posant mon pied qu’en étant assuré de ne pas écraser l’une de ces racines, si possible me posant entre elles, sur le sol de la forêt.

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- Selen Adhenor -


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 19:34 
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La nuque relevée afin de pouvoir observer mes compagnons, légèrement fatigué de ces situations dont je commençais vraiment à apprécier de moins en moins les enchevêtrements, je n’avais pas grande envie de bouger, et n’avais d’ailleurs aucune échappatoire surélevée pour me tirer de la situation. La lumière jaune étalait ses teintes blêmes sur la scène, et je me surpris à éprouver une grande fatigue, réprimant un bâillement voluptueux. Vaguement ennuyé, je lançai à la scène un regard maussade.

L’orque musculeux avait fini par arrêter de gigoter sur les conseils de Rasliak, et les lianes meurtrières semblaient comprendre cette trêve tacite, s’immobilisant à leur tour, sans toutefois libérer leur prisonnier de leurs entraves épineuses. A ses côtés, Gwaë paraissait totalement dépassée par les évènements, et ses pensées franchissaient ses lèvres sans être préalablement triées, formant un babillage agréable à l’oreille mais où transparaissait cependant un énervement bien réel. Selen avait quant à lui réussi à se livrer à une activité productive ; il était parvenu à se redresser et nous invitait à imiter cette initiative. Après tout, je n’avais rien de plus à faire, mais je ne pus réprimer un certain pessimisme ; comme à mon habitude, j’allais réussir à me mettre dans le pétrin.

Avant d’entamer mon redressement périlleux, une pensée me vint à l’esprit. Je lançai doucement à Epardo, gardant un ton bas par un réflexe idiot ; ces plantes n’étaient pas douées d’ouïe, ou du moins les végétaux ordinaires ne l’étaient pas.

-Epardo, tu nous as prouvé tes talents de métamorphe ; si sous cette forme tu ne réussis pas à te dépêtrer, peut-être que sous une autre tu seras plus chanceux…

Reportant mon attention sur les mouvements de mon corps, j’entrepris à mon tour, vaille que vaille, de me redresser. Contrôlant mon souffle, surveillant les plus infimes contractions de mes muscles, je m’appliquais à être le plus imperceptible possible.

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Erow.


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 Sujet du message: Re: Chapitre 4 : La chasse au clair de lune
MessagePosté: Dim 11 Juil 2010 20:36 
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La réussite du guérisseur là ou lui même avait échoué avait fait naître un curieux mélange de doute, honte et surprise dans l'esprit de l'assassin... Il avait bien pensé à se relever en douceur, mais avait préféré se montrer prudent, sans doute plus que de rigueur... Cela importait peu, mais dans une situation plus périlleuse, un tel manque de discernement de la gravité du danger qui le menaçait pourrait bien lui couter la vie. A l'avenir, il lui faudrait apprendre à réfléchir non seulement plus vite, mais aussi plus efficacement...

Imitant donc le guérisseur, il se releva doucement, repartissant son poids du mieux qu'il le pouvait sur ses différents points d'appuis... Il tentait toujours de ne pas s'appuyer sur un point précis, qui concentrerait alors trop de charge, surveillant et analysant chacun de ses mouvements pour déceler une éventuelle faille dans sa méthode.

Ce faisant, il réfléchissait encore à un moyen de tirer Epardo de sa posture fâcheuse... La proposition d'Erow avait le mérite d'exister, mais ne pourrait pas fonctionner selon l'assassin... Déjà, ils n'avaient aucune preuve que l'orque puisse se transformer en quoi que ce soit d'autre qu'un tigre, et ensuite il soupçonnait que le changement de forme que la métamorphose impliquait ne ravive la fureur des racines, emprisonnant derechef la créature verte.

Non, en vérité la situation lui paraissait plus que délicate, et il commençait déjà à concevoir le fait d'abandonner l'orque à son sort... Car en vérité, à moins de trouver et de détruire l'origine de ces racines, il ne voyait pas bien comment lutter contre un tel ennemi. Peut-être leur faudrait-il véritablement renoncer à sauver l'orque. Cela ne le gênait pas tellement, simplement si cela devait être le cas, il regretterait de perdre ce qui semblait fort bien être un combattant aguerri.

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Watch the shadows, watch the walls,
For there he lurks, and there he crawls
His dagger quick, his dagger sly,
To cut your throat, to pierce your thigh.


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