Rue de la Cité d’Elle. (Ezak, Eliss)L’hôtesse de l’Aynore est complètement abasourdie face à tes propos, et prise au dépourvu. Sa mine se décompose littéralement lorsque tu la houspilles, et l’abandonnes derrière toi pour reprendre ta marche, ne sachant sans doute pas comment prendre tes mots. Elle te suit tout de même, ses pas dans les tiens.
« Mais je n’ai rien fait, je vous assure. Quelque chose nous guette et nous menace dans les ombres. Protégez-moi, noble guerrier, au lieu de m’accuser de faits erronés. »Étrangement, la situation semble avoir momentanément écarté le froid de la ruelle, le vent murmurant qui vous effrayait tant… Et l’instant d’après, le maître d’arme et la semi-elfe peuvent remarquer sur leur chemin, droite et fière au milieu de la rue, le visage blafard éclairé sommairement par les fenêtres adjacentes, une créature humanoïde aux yeux jaunes. Ses cheveux sont comme des batons, ou des pattes d’araignée mortes, et sont encroutés dans son cuir chevelu de manière peu élégante.
Elle est pieds nus, etvêtue de fripes déchirées, de haillons obscurs aux couleurs sombres et indéterminables… Et elle s’adresse à vous d’une voix éraillée, mais féminine néanmoins…
« Ne craignez-vous donc pas d’errer ici bas en des heures si sombres, étrangers ? » Fière et droite, elle vous toise de ses yeux inquiétants, sans bouger…
Rue de la Cité d’Elle (Guasina, Josh, Lilo, Karz)Alors que vous vous aventurez dans la rue unique et sombre, montant en zigzaguant vers la Citadelle qui la surplombe, et bordée de maisons en pierres aux fenêtres éclairées, vous pouvez tous les quatre ressentir un frisson vous parcourir l’échine. Un frisson qui vous glace les os, alors qu’un souffle froid semble s’engouffrer, épars et non constant, dans vos pas, comme une respiration cadavérique puissante et menaçante.
Guasina, habituée à prendre garde au moindre détail, perçoit à un moment trois ombres menaçantes, sur des toits, un peu en avant. Il s’agit de silhouettes ailées, sur la devanture d’une maison. Deux sont identiques, possédant quatre pattes, deux cornes, et deux ailes de chauve-souris, et sont en position à croupée, gueule tournée vers la rue, comme pour dissuader tout intrus d’avancer. La troisième est pareille que les deux autres, mais redressée sur deux pattes, et tenant dans la main une imposante épée, à deux mains. Elles sont toutes les trois immobiles. De simples gargouilles, pourrait-on penser… Si celles-ci n’avaient pas les yeux rouges et lumineux…