Je me suis éclatée pour ce post - forme narrative de rigueur - même si les idées ont été déjà suggérées ! Je viens de les lire
P.S. : Un Balrog chez l'Hadès de Hercule
? Attention, références débiles inside. *
TU ES FA-BULEUSE : ENCORE PLUS CADAVÉRIQUE QU’UNE NATURE MORTE.Pût-on un jour voir une princesse, en quelques jours, de telle sorte se transfigurer ? Have et pâle, son visage a aujourd’hui tous les stigmates de mortelles déconvenues : sous l’œil, un sombre cerne, ténébreux ciel d’orage au-dessus d’une autrefois fertile plaine ; car ses pommettes, voûtes aux antédiluviennes grâces, se font morne lande aux brumes effrayantes, sombres, et ternes, mille fois meurtries par de funestes heures fécondes de tourments. On a pris ses cheveux, cascade infinie d’or, et de lumière – et pourquoi ? Oh. Tant de fautes… Tant de fautes ont été commises, et la tonsure est apanage des traîtres.
Car grandes avaient été les luttes pour une vie sur laquelle il fallait par-dessus tout veiller – et les Géants comme les petites gens s’étaient peu à peu effondrés, pris par la folie qui s’instillait, peu à peu et sans que vraiment on en eût conscience.
D’abord avait été l’horreur de la mort, morbides émanations des dépouilles d’anciennes victimes, exsangues, putrescentes, aux méphitiques chairs. Mais pire fut l’instant où tous les verrous comme un seul s’ouvrirent, et les portes béantes, plaies purulentes, laissèrent s’insinuer les vapeurs vertes de la maladie, augurant mille peines à qui, par tragique coutume de vivre, s’abandonnaient à la respiration. Et tourbillons de tergiversations, en ce couloir aux ombres terrifiantes, plutôt que, pour le salut de ces prisonniers, la quête d’une auguste harmonie. Mais c’était cette voix. Cette voix, pernicieuse, aux accents de cauchemar, qui vibrait et œuvrait pour la plus haute discorde. Tous étaient belliqueux ennemis, car la pluie éternelle de leurs peines ne faisait que croître toujours, plus ardente et plus fatale, et chacun voyait chez l’autre l’instigateur de leurs souffrances.
Il avait attendu. Sombre, et sans vie, que cette âme. Il avait attendu que tous fussent sortis, mus par leur triste appétence de savoir, par le jeu de leur ventre, par l’espoir, insidieux, de se voir libérés.
Mais point.
Car tout de suite, quand des dix cellules aucune ne resta hantée d’un cœur encore vivant, rompu par l’effusion de l’angoisse et de la haine – car tout de suite parut, par la titanesque porte qui éveillait si peu de soupçons, pourtant, le héraut de la Mort…
UN DÉMON DE L’ANCIEN MONDE....
En ce jour, si votre regard se portait sur ces grands héros, qui s’étaient échinés à demeurer vivants – haha, s’ils savaient – serviles désormais les verriez-vous, assujettis par les chaînes d’un Maître, et entraînés dans l’arène pour son seul plaisir.
Ils s’étaient endormis, hein ? Et jamais, en revanche, et malgré la croyance qui subsistait en chacun, ne s’étaient réveillés. Point de réelle lumière – ou si peu, faibles hères, nébuleuses poussières, seulement succédané de jour – dans les ténèbres du monde des morts.