L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Couloir de transition
MessagePosté: Lun 17 Juin 2013 23:10 
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Couloir de transition


L'autre côté de cette mystérieuse porte se trouve un étrange couloir creusé à même le roc.

Tant de choses encombre cet étroit corridor qu'il n'est pas si aisé de le traverser. Enfin, pas à la course, mais en marchant, on peut y arriver facilement si l'on regarde où l'on met les pieds.

A votre gauche sont entassés divers petits pots sur lesquels sont gravés de mystérieux symboles, puis toujours de ce même côté vous pourrez observer un amoncellement de petites roches gravés elles-aussi (des runes), et enfin un peu plus loin, toutes sortes de bijoux et à l'extrémité, un coffre ouvert renfermant un nombre impressionnant de petites bourses remplies d'or.

A votre droite, des boucliers et des armures sont accrochés aux parois de pierre par de gros clous, sur le sol des bottes de toutes tailles.

Puis en travers du chemin git au sol, des armes de toutes sortes aux lames bien affutées.

Une fois que vous aurez traversé le couloir, vous n'aurez qu'à franchir une seconde porte et vous vous retrouverez dans les rues de Kendra Kâr adossé à un mur. Il vous sera alors impossible de retrouver toute trace de porte !

(((Vous l'aurez deviné, il s'agit de vos récompenses de quêtes. Vous devez ramassé une bourse d'or (10 000 yus). Vous pouvez ensuite choisir deux objets parmi ceux se trouvant à gauche, au centre ou à droite )))

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À votre service, pour le plaisir de rp !


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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Mer 19 Juin 2013 10:00 
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La Faëra obéit sans hésiter à la poupée. Cette dernière espérait que cela permettrait de calmer le petit homme. Cela avait fonctionné avec elle, alors pourquoi pas.

Evanglina regarda autours d'elle. Tout semblait perdu. Tous ceux qui étaient là se battaient pour survivre, mais le pouvaient-ils ? Ces créatures semblaient plus qu'innombrables, et le tremblement de terre n'annonçait rien de meilleur.

(Ca à l'air de fonctionner.)

La poupée brisée reporta son attention sur la cible de l'araignée bleutée. En effet, il semblait plus calme, ne pleurait plus, et avait arrêté de s'agiter. Il ne mit pas longtemps à réagir, s'approchant d'un tronc d'arbre et posant la main dessus. Evangelina fronça les sourcils et se crispa. Il y avait déjà assez d'arbre pour que la petite créature n'ai pas à en réveiller d'autre.

Mais il n'en fut rien. Il affirma qu'il allait les faire sortir en les touchant. Étrange méthode. Mais l'Aniathy n'était plus à une bizarrerie près. Elle regarda la main de leur interlocuteur toucher la créature volante qui se dirigea vers l'arbre et disparut, tout simplement.

Evangelina écarquilla les yeux.

"Que... ?"

Mais elle eut très vite la réponse. La petite chose toucha ses cheveux, brièvement, et le tronc commença à bouger, à onduler. Puis il s'étira, et un trou apparut, grandissant jusqu'à ce que la poupée puisse y passer sans difficulté.

Elle resta un instant devant ce qui paraissait être un échappatoire, hésitante. Puis, elle s'y engouffra. Vu ce qu'elle quittait, il y avait peu de chance de tomber sur pire.

"Merci.", lança-t-elle au portier magique avant de passer par l'entrée.

Ce qu'il y avait de l'autre côté n'avait rien à voir avec l'intérieur d'un arbre. Elle regarda autours d'elle. Elle était dans une grotte allongée, dont le sol était presque entièrement recouvert d'un bazar de chose plus ou moins intéressantes. Evangelina s'avança, étudiant ce qui l'entourait. Des pots sur la gauche, recouverts de runes qu'elle ne savait pas lire.

"Des potions ?"

Elle vit soudain quelque chose bouger, mais elle fut rassurée de voir qu'il ne s'agissait que de la créature volante qui était passée avant elle. Elle se concentra donc sur ce que contenait la grotte.

Un peu plus loin, un gros tas de pierre gravée. Elle s'en approcha, pour regarder plus près, mais ne put lire les runes gravées sur les pierres.

(Il s'agit de runes. Ce sont des pierres magiques, puissantes mais très aléatoires dans leurs effets.)
(Des pierres magiques ? Elles permettent de faire quoi ?)
(Tout. Et n'importe quoi. Elles peuvent autant être une malédiction qu'une bénédiction.)
(Rassurant.)

Evangelina n'aimait pas le hasard. C'était trop dangereux, et ça l'empêchait d'avoir un contrôle sur ce qui l'entourait. Il suffisait de voir ce livre. Elle avait été baladée sans parvenir à savoir ce qu'il se passait. Elle ne l'avait toujours pas compris, d'ailleurs...

Elle se releva, et se retourna. Des pièces d'équipements étaient attachées au mur, ou reposaient sur le sol. Evangelina s'arrêta devant, son regard glissant rapidement sur les boucliers pour s'arrêter sur les armures et haut qui trônaient sur le mur.

Elle baissa les yeux. Elle était couverte de sang, et se changer ne serait sûrement pas une mauvaise idée. Malheureusement, il n'y avait que des hauts et des bottes...

(On a le droit de se servir ?)
(Est-ce que c'est interdit ?)
(Vu comme ça...)
(Je me verrais bien me changer, quand même, histoire d'être plus discrète.)
(Ce n'est pas forcément une mauvaise idée.)

Evangelina s'agenouilla et regarda les bottes qui reposaient sur le sol. Il ne lui fallait pas des pièces d'armure, mais plutôt des bottes fines et souples, permettant de facilement se déplacer et fuir. Elle fouilla donc un peu, jusqu'à trouver quelques paires qui lui paraissaient correctes.

Elle les tria jusqu'à finalement n'en garder qu'une. Elle prit celle qui lui paraissait le plus souple, la plus légère, celle qui lui allait le mieux. Elle enleva ses bottes sales et abimées pour enfiler la nouvelle paire choisie. Elle lui arrivait juste en dessous du genoux, et étaient sans talon, avec une semelle fine et souple. Le cuir qui les composait était lui aussi de qualité, et teint à certains endroits de manière à ce que des subtiles enluminures rouges soient visibles. Le haut était blanc, sur une bande de quelques centimètres, et les enluminures allaient du dessus du pied au sommet des bottes, sans toucher la partie blanche. Des lacets permettaient de serrer les bottes, lacés de haut en bas du mollet, sur le côté extérieur de la botte.

"Elles sont confortables, je les prends."
(Tu n'es pas chez un marchand, je te rappelle.)

Evangelina soupira. Elle se releva et fit quelques pas pour être sûre que les nouvelles bottes lui allaient bien, puis elle se tourna vers les armures. Il y en avait de magnifiques, en plaques lisses et brillantes, pleines d'enluminures et de pierres précieuses. Mais Evangelina n'avait pas besoin de ça, et elle porta rapidement son regard sur la partie inférieure, pour regarder les corsets, tuniques et autres robes qui y étaient accrochés.

Il lui fallait quelque chose de fonctionnel, qui lui permettrait d'être discrète, de pouvoir bouger facilement, mais aussi de joli, pour pouvoir se fondre dans la foule de gens bien habillés. Il y avait de quoi satisfaire à cette requête, mais elle hésitait. Le corset qu'elle portait actuellement actuellement lui plaisait. Et bien qu'il était couvert de sang, il était agréable à porter.

Ses yeux glissaient d'un vêtement à l'autre. Qui avait bien pu entreposer tous ces objets ici ? Et pourquoi ? Evangelina tourna la tête. D'autres personnes enfermées dans le livre venaient d'arriver.

(Il faut partir vite.)

Elle regarda de nouveau les robes et recula. Elle verrait plus tard pour se changer. De toute façon, même avec des vêtements propre, elle ne passerait pas inaperçue. Il y avait trop de sang sur elle-même.

Elle se retourna et s'approcha de la fin du couloir, près de laquelle reposait un grand coffre emplit de bourse.

(Attends ! Viens voir par là.)

La poupée se retourna instinctivement. L'araignée bleue était en train de gambader sur un tas de bijoux. Elle s'approcha et s'agenouilla pour voir ce que voulait lui montrer la faëra.

L'araignée tournait autours d'une petite boite en bois toute simple. Evangelina la prit.

(Qu'y a-t-il de si particulier ?)
(Je ressens quelque chose. Elle me semble importante. Peut être Pandore l'a-t-il connu.)
(C'est qui, ce Pandore ?)
(On verra quand on sera au calme.)

L'Aniathy soupira de nouveau, puis ouvrit doucement la boite. Elle contenait une petite bague, simple mais jolie. Elle représentait un masque de bal, bleue au dessus et rouge en dessous, tout en pierre précieuse et argent. Une petite pierre rouge était sertie juste au dessus de l'œil gauche, surmontée de quelques petites pierres blanches.

La poupée brisée la sortie de la boite et la glisse à son doigt. La petite pierre rouge brillait d'une lueur assez perturbante, et la bague provoquait une attirance étrange. Les petites pierres blanches aussi étaient étranges, mais l'ensemble était harmonieux. Le masque était assez fin, et les couleurs choisies se mariaient plutôt bien.

Evangelina cligna plusieurs fois des yeux puis releva la tête. L'araignée avait disparu.

(Tu es sûre qu'elle n'est pas dangereuse ? Elle me semble étrange.)
(Prends-là, tu verras bien.)

La poupée reposa la boite et se releva, laissant la bague à son doigt. Elle s'approcha du coffre. Elle saisit une bourse et l'ouvrit doucement. Elle resta un instant immobile en voyant le nombre de pièces dorées que contenait la petite sacoche. Elle n'était pas très douée pour évaluer les sommes, mais elle savait qu'il y avait plus dans cette bourse que ce qu'elle n'avait jamais eut. De quoi faciliter la suite de sa fuite.

L'Aniathy referma la bourse et l'attacha à la petite qu'elle possédait déjà avant de s'approcher de la porte qui terminait le couloir.

(C'est la sortie ?)
(Je n'en sais rien. Je t'ai dit que je ne sentait rien, ici.)
(Oui, c'est vrai.)

Evangelina soupira. Derrière elle d'autres personnes arrivaient au compte-gouttes. Elle voulait s'échapper, sortir de ce livre pour retrouver le monde réel. Elle voulait...

Elle baissa les yeux.

(Rien ne m'attend sur Yuimen.)
(Oh que si, rassure-toi. Et bien plus que tu ne le crois. Je peux te l'assurer.)
(Je croyais que tu ne voyais rien ?)
(Je n'ai pas besoin de voir. Tu portes le médaillon de Pandore. Lui n'attend que toi.)
(Mais...)

La poupée releva les yeux et posa sa main sur la porte.

(Allons-y.)

Et elle poussa.

Kendrà-kar
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Hrp : Voici l'image correspondant à la bague : Venitian vanity

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Les dieux ne sont qu'enfants, inconscients et inaptes. Ils souffriront comme j'ai souffert, perdront à jamais leur pouvoir et erreront, comme jamais personne n'avait encore erré. Ils pleureront, remplissant les mers, et saigneront, car tel est le sort que je leur réserve, car enfin ils vivront ce qu'ils ont fait vivre...

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Merci à Itsvara

« Les hommes ne sont pas nés du caprice ou de la volonté des dieux, au contraire, les
dieux doivent leur existence à la croyance des hommes. Que cette foi s'éteigne et les dieux meurent. »
Jean Ray



Dernière édition par Evangelina le Ven 13 Sep 2013 14:11, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Ven 21 Juin 2013 23:08 
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J'ignore ce qui se passe, mais le joufflu semble se calmer d'un coup. Il cherche à palper l'arbre cramé, puis il annonce devoir nous toucher. Je n'ai pas le temps de retirer ma botte que l'un de ses doigts tape mon pied droit. Malgré moi, mes yeux s'écarquillent. Juste à côté, un passage jusque-là invisible vient de s'ouvrir. Je me calme bien vite en comprenant que c'est peut-être ce qui a permis à cette femelle en pagne, heureusement crevée, de suivre cette voie. Je n'ai pas confiance, me faisant garder ma sarbacane à la main. Brièvement, je jette un coup d'oeil en direction du shaakt, m'évitant ainsi de poser le regard sur la silhouette de la femelle rousse.

Je m'engage bientôt dans le passage, découvrant un nouveau couloir de roche. Je retiens de justesse un grommellement en le découvrant étroit. Je dois vite bouger si je ne veux pas qu'un colosse aveugle vienne me briser une aile. Quelques battements plus tard, je me rends compte que le sol du lieu est encombré d'un tas d'objets. C'est un bazar sans nom, et pourtant mon regard y est attiré. Un certain nombre des objets que je vois sont d'une taille qui peut me correspondre. C'est donc sans la moindre gêne que je me déporte d'abord sur la droite, les yeux rivés aux pièces d'armure.

Je les survole, fronçant les sourcils en voyant des choses ridicules, humaines, ou les deux. Finalement, après m'être énervé en ne voyant que des équipements pour colosse, j'aperçois l'éclat d'un objet, tombé dans une des bottes. Prestement, mon instinct m'y pousse, et m'y fait tendre le bras. J'extirpe alors du cuir une pièce métallique. Je pense que cela en est du moins, la matière me semblant étonnamment tempérée. Il s'agit d'un casque, ressemblant à une juxtaposition de lamelles. Étrangement, son aspect a un petit air familier. Même si ce n'est pas possible, puisque ces idiotes d'akrillas ne sont pas fichues de tenir correctement un outil, on dirait une protection de facture aldryde. Après l'avoir quelque peu épousseté, je m'en pare, laissant mes oreilles en spirale dont celle décorée, dépasser.

( Cela me sera plus utile qu'à n'importe qui d'autre. )

Lentement, je range ma sarbacane et me dirige au-dessus d'un tas d'autres objets. Des armes. Non, je n'en veux pas. Ma sarbacane me suffit amplement. Je poursuis donc mon avancée du côté d'étranges pierres dotées de symboles. Maintenant que j'y songe, j'en ai une similaire dans ma sacoche. Pas besoin d'en prendre d'autres. En revanche, là, un peu plus loin, un tas de pierres précieuses serties sur des montures fines attirent mon attention. Un frisson de dégoût me parcourt. Voir ces choses me rappelle la manie de la bourgeoise de me parer d'un tas de saletés similaires. Ma colère est encore bien présente, me poussant à descendre.

Je scrute un reflet sur ce que je crois être un rubis, puis, sans aucune retenue, je donne un coup de pied dedans, l'envoyant plus loin. Je m'apprête à m'en détourner quand je remarque un bout de métal dans la zone que j'ai dégagé. Il ne ressemble pas aux autres. Il dégage une beauté glaciale qui me met presque mal à l'aise tout en me fascinant. Avec une petite hésitation, je m'empare de la pièce. C'est un torque, un bijou porté autour de la gorge. Sauf que celui-ci possède une base en métal noir, si sombre qu'il éclipse l'éclat de l'alliage qui le couvre en partie. Calant ma sarbacane dans ma manche, je ne parviens pas à chasser le parallèle entre cette noirceur et celle du sort que le faux humain m'a fait connaitre.

Je ne suis pas un féru de joaillerie, mais je dois admettre que cet objet a quelque chose d'attirant. Lentement, j'écarte les pans, glisse le métal contre ma nuque, et redresse les extrémités arrondies pour les placer contre ma gorge.

( Juste à ma taille. C'est trop parfait comme coïncidence... )

Délaissant le couloir, je finis par apercevoir des sacs où brillent des yus. Je fronce les sourcils, dubitatif. Mais si piquer l'un d'entre eux cause des ennuis à un géant, pourquoi se priver ?

Je suis si absorbé par le rangement des pièces de grande valeur dans ma sacoche que je ne remarque être sorti du couloir que quand une sale odeur me parvient. Lorsque je me retourne, pensant subitement que j'ai failli oublier d'envoyer une pique au shaakt, je me retrouve face à un mur.

Je n'aime pas cela, pas du tout. L'environnement immédiat me semble effroyablement familier.



Si possible, je prends donc un Casque d'inspiration aldryde et un Torque d'olath et d'or.

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"Être libre, c'est ne pas s'embarrasser de liens."


Dernière édition par Nessandro le Mar 2 Juil 2013 13:33, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Lun 24 Juin 2013 22:08 
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Comme si rien ne s’était passé, comme si tout ceci n’avait été qu’un rêve égaré dans les lointaines et complexes contrées de l’esprit, incomprises de Tips comme des plus grands de ce monde, un sourire fut rendu au gobelin, qui oubliait déjà tout ce qui venait de se passer. L’auberge, les poissons carnassiers, les dames bleues, les cascades et orques sympathiques. Il n’y avait plus que le sourire sur la mine enjouée de ce semi-homme bedonnant, et les mots qui résonnaient sur ses lèvres, comme un ordre, un conseil, la seule chose à laquelle se rattacher. La seule réalité.

Ainsi, sans même se demander s’il était bon de suivre ces paroles amicales, Tips se laissa glisser dans l’ouverture, nonchalamment, après qu’Henri lui ait tapoté le couvre-chef. Le gobelin ne fit même pas attention à l’humain qui se tenait à son côté, et qui franchit le passage juste après.

La roche cernait tout l’endroit, comme une prison naturelle creusée à même les fondements de la planète. Mais plus qu’une pièce, il s’agissait d’un couloir, d’un long corridor assez sombre, et plutôt encombré, de monde et d’objets hétéroclites et divers. Chacun semblait vouloir y aller de sa petite pioche dans les objets présents, et Tips n’allais pas faire exception à la règle. Pour lui, comme pour nombre des siens, tel qu’il l’avait toujours vécu dans son clan, le pillage n’était qu’une forme de culture, au rendement efficace puisqu’on savait l’avance ce qu’on pourrait récolter, si on prenait le risque de le faire. Le plus souvent, cette pratique se faisait sur des êtres vivants, et cela occasionnait quelques dangers à éviter de manière générale, mais là… aucun garde pour toutes ces affaires. Aussi, le petit maladroit prit dans sa poche une petite poignée de pierres gravées de symboles étranges qu’il ne connaissait pas… Et puis il se rendit du côté des armures, vêtements et autres habits pour regarder s’il n’était pas là une cape qui pourrait lui aller. Des armes, il en avait nettement assez. Son armure était complète… Il ne lui manquait que ça, finalement, pour ressembler de loin à ses héros : les divins aventuriers aux visages mystérieux.

Tout petit qu’il était, il accomplissait son rêve, de jour en jour… Sans s’en rendre compte, le plus souvent car chacun de ceux qui l’avaient entouré pendant cette aventure étaient ces héros de légende dont on conte les histoires le soir au coin d’un feu, ceux qui font rêver les enfants de tous peuples. Tips peut-être l’était-il aussi devenu, même si c’était bien plus dur à concevoir… Mais ça, il ne s’en apercevait pas. Et sans doute était-ce mieux ainsi. Fidèle à lui-même, il piocha une bourse qui traînait là un geste simple pour une vie simple. Un esprit simple, mais chaleureux et pas méchant pour un sou. Un esprit innocent, et libre. Un esprit d’enfant…

Et c’est léger que le petit être vert sortit par l’ouverture qui lui faisait face, vers d’autres aventures, vers d’autres contrées merveilleuses, vers d’autres rencontres fantasques.

_________________
"Le coeur grossier de la prospérité ne peut comprendre les sentiments délicats de l'infortune..."

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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Mar 25 Juin 2013 10:41 
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Je quittais enfin l'enfer étrange de flammes et de feuilles pour déboucher dans un couloir de roches encombré d'un millier d'objet. A ma gauche gisaient des pots, des runes et des bijoux tandis qu'à ma droite se tenait une véritable armurerie. Je m'arrêtais devant une cape sombre, ressemblant à celle que je portais, mais dans un bien meilleur état que la mienne, usée par le temps et les derniers événements. En voyant les autres se servir, je ne me gênais pas, je décrochais l'habit du clou qui la tenait et l'enfilais. Par chance celle-ci était à ma taille et j'en étais même à me demander si c'était vraiment de la chance. En baissant les yeux, mon regard tomba sur des bottes, là encore je ne pouvais que m'extasier devant leurs états comparés aux miennes, j'en pris une paire pour en inspecter la semelle. Des bottes de qualités, parfaites pour se déplacer discrètement tout en gardant les pieds aux chauds. Je retirais mes vieilles bottes troués pour les remplacer par les neuves et continuait mon avancée dans le couloir en prenant soin maintenant de ne pas marcher sur les armes qui reposaient sur le sol.

Est-ce que c'était le sinari qui avait accumulé tant d'objets ? Alors d'où et de qui ? Ma paranoïa reprenant le dessus j'accrochais mon arc à mon épaule et saisissais le manche de ma dague bien plus utile dans un endroit aussi étroit.

Je vérifiais derrière moi, prenant au passage une bourse qui m'appelait dans un coffre. Enfin j'arrivais au bout du couloir et traversais une autre porte qui déboucha sur une ruelle.

Dos à un mur je ne pouvais me poser qu'une question. Est-ce que j'étais enfin dans la réalité ? Ou bien est-ce que je n'étais toujours qu'une association de lettre sorties de l'imagination d'un humanoïde cruel qui me créait tant d'épreuve simplement pour passer le temps.

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Dernière édition par Arkalan le Mar 2 Juil 2013 12:08, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Mar 25 Juin 2013 23:54 
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Henry leva vers Azric des yeux fatigués, encore humides et cerclés de larges cernes rougies, mais força tout de même un mince sourire avant de l'effleurer du bout de ses petits doigts boudinés. Exactement comme il l'avait fait pour les autres.

« Par les milles gemmes de Yuimen ... » Souffla le nain lorsqu'il vit se dessiner, sur le tronc de l'arbre noueux et calciné près duquel ils se tenaient tous, une ouverture juste assez grande pour une personne.

Juste devant de lui, se tenait le petit dragonnet qui le captivait tant. Lui aussi avait été touché par le petit hobbit et il s'apprêtait à pénétrer dans l'ouverture qui semblait venir de s'ouvrir alors qu'une demie-douzaine de personnes s'y étaient pourtant déjà enfoncé.
Mais sous le regard interrogateur du nain, la peau écailleuse du petit reptile se mit tout d'un coup à onduler, son cou se rétrécit et ses ailes s’atrophièrent ... Sa silhouette et ses contours se troublèrent jusqu'à ce que, finalement, ce ne soit qu'un frêle gobelin qui traverse le portail.

( Un ... !? Par la barbe de Thor ! Un gobelin ?! ) Percuta Azric, sans rien comprendre.

Mais pas n'importe quel gobelin ! Cette cotte de mailles, ce casque trop grand, ce fléau trop lourd ... C'était LE gobelin !! Celui qu'Azric avait croisé dès ses premiers instants dans l'auberge, celui qu'il avait aperçu dans le village sur pilotis, celui avec qui il avait rencontré Henry et aussi celui qu'il avait réussit à semer dans les grottes sous la cascade ...
Le dragon n'était autre que lui, depuis le début.

« C'est ... impossible ... »

Et pourtant ça l'était, possible. Tout comme la certitude de mourir ici s'il ne se bougeait pas tout de suite. Le tremblement de terre continu et les affreux craquements secs et lointains l'en avaient suffisamment convaincu.
Alors, sans se poser plus de questions, il bondit à travers le portail qui s'était ouvert dans l'arbre mort.

La dernière chose qu'il put voir, en se retournant, fut la carcasse calcinée de l'arbre qui avait mit fin aux jours de Sura. Son tir avait fait mouche.

***

De l'autre côté de l'ouverture, se trouvait un long tunnel. Irrégulier, creusé à même la roche, il se terminait en une banale porte de bois, d'où filtrait l'unique source de lumière de l'endroit. Mais le plus étonnant restait ce qui se tenait entre lui et cette porte.
En effet, un tel amoncellement d'objets en tout genre encombrait ce couloir qu'il en était difficile de le traverser sans trébucher. Des armes, des armures, des vêtements, des bijoux, des pierres et même de louches potions multicolores ... Il y en avait pour tous les gouts.

D'ailleurs, autour de lui, les autres aventuriers étaient occupés à piller l'endroit sans aucun scrupule. Sans le moindre remords, ils se remplissaient les poches de yus, piochaient parmi les objets entreposés et flânaient d'une pile à une autre, sans faire attention aux tremblements qui agitaient encore le décors, quelques secondes plus tôt.

( Tout ceci est bien louche, pardi ... C'est sans doute un piège ! Ah ça oui ! Et par la Grande Forge, je ne tomberai pas dans celui-ci ! Non de non ! ) Se disait Azric en avançant aussi vite que le lui permettait le désordre environnant. Persuadé que ce couloir n'était qu'une épreuve visant à attiser leur cupidité pour les ralentir avant que le tunnel entier ne s’effondre, ses yeux étaient fixés sur son extrémité opposée ... Sur cette porte qu'un premier aventurier parvint à franchir sain et sauf, puis un deuxième ...

Le nain ne voyait plus les autres, pas même le gobelin qui occupait pourtant - avec sa forme draconique - ses pensées bousculées et désordonnées. Il ne voyait pas non plus les éclats de tous ses objets de valeurs qui défilaient juste à portée de sa main ... Ou du moins essayait-il de ne pas les voir !
Non, il ne voyait que le seuil illuminé de cette unique porte de sortie, courant vers elle comme si sa vie en dépendait.

Mais alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques mètres d'elle, alors qu'il pouvait presque la toucher et mettre fin à tout ceci, il chuta lourdement au sol. Son impatience et son empressement avaient embrumés ses sens, et ses pieds avaient buté contre un modeste coffret qui s'était ouvert sous le coup et avait déversé son contenu juste sous le nez du nain.

( Nom de ... )

Des yus. Et en quantité faramineuse. Des pièces d'argent, mais aussi d'or, étaient répandues en une large trainée brillante et étincelante de milles feux.
Mais Azric ne comptait pas se faire avoir comme ça, il devait lutter ! Il releva alors la tête avec l'intention de se remettre sur pied et de reprendre sa course ... mais ses yeux se stoppèrent net sur un autre des objets que contenait le coffre. Un casque. Mais pas n'importe quel genre de casque. Un solide casque de fer doté d'une courte arrête nasale, de deux rabats sur les côtés et couronné de deux cornes courbées, forgée dans le même métal. Un casque nain, cela ne faisait aucun doute. Et pas de la moindre des qualité.

Abasourdi, Azric tendit sa main vers l'objet en question et le soupesa. Tout ceci ne pouvait être réel. Pourquoi y aurait-il ici des objets d'origine naine alors que, depuis le début, Azric n'avait pas croisé le moindre nain dans ce fichu comte ??
Non, le casque était ici pour lui, il lui était destiné ... Cela ne pouvait être que magique. Comment une telle abondance aurait été possible, sinon ?

Mais Azric eut soudain un instant de réflexion.
Ses jambières récemment acquises étaient magiques, elles aussi. Pourtant elles lui avaient bien servit et l'avait protégé fidèlement. De même pour le dragon - qui s’avérait être un gobelin, certes - c'était une créature magique, mais qui lui avait sauvé la vie à plusieurs reprises. Et enfin, sans la magie, jamais il ne serait ressortit vivant de son affrontement contre l'horrible grizzli qui voulait sa peau, avant que la corneille ne vienne le chercher ...
Toute sa vie, Azric avait craint la magie et l'avait considéré avec méfiance. Maintenant, il réalisait qu'il avait peut-être eu tord. Peut-être que la magie n'était pas si mauvaise qu'elle y paraissait ...

Tout cela méritait des explications et des éclaircissements. Mais, pour le moment, il devait juste sortir d'ici, et en vitesse.
Azric cala donc le casque sous son bras, s'empara d'une pesante bourse remplie de pièces d'or et d'argent ainsi que d'une sublime cotte de mailles abandonnée sur le bord du chemin, et sortit en trombe par la porte déjà ouverte.


((( Azric prend les yus, un casque nain et une cotte de mailles )))

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 Sujet du message: Re: Couloir de transition
MessagePosté: Jeu 27 Juin 2013 10:30 
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Les Murs de Poussière - Chapitre VI



Les Murs de Poussière

Chapitre VII




Goetius fixa le sinari d'un regard noir. Cet imbécile faisait fuir tout les autres avant lui, qui disparaissaient miraculeusement dans l'arbre devant ses yeux. C'était intolérable. Mais lorsqu'il n'y eût plus que lui à proximité, le hobbit se vit bien obligé de le faire passer. Il lui effleura son aube noire et sali par la boue du bout des doigts, comme s'il risquait de se brûler en touchant le fanatique, les yeux clos pour nier ce qu'il était en train de faire.

Enfin, il la vit apparaître. Une ouverture, curieusement de roche, en plein milieu du tronc noirci, qui s'enfonçait dans une longueur inconcevable vraisemblablement impossible. Mais il n'y avait pas là matière à hésiter et, sans regarder en arrière, sans dire un mot, il s'avança. L'accès était maigre, de la taille de semi-homme. Il se courba donc et se retrouva là dans un couloir de pierre qui permettait toutes les claustrophobies. Pourtant, devant, les autres survivants qui, pour la plupart, n'avait pas ce problème de taille, semblait se laisser aller à flâner et à trainasser. N'avaient-ils pas envie de vite retrouver le monde réel ?

En avançant, il comprit leur lenteur.
Au sol et aux murs étaient éparpillés toutes sortes de richesses. Goetius se mit aussitôt à penser que cela n'était qu'une preuve de plus que Zewen veillait sur son chemin.
Lorsqu'il commençait à s'ennuyer de sa ferme, il la lui fit quitter pour le château de Mordansac. Lorsqu'il lui fut demandé de devenir un nécromant, il l'envoya dans ce livre pour l'endurcir. Il lui fit connaître le véritable sens de la peur et de la mort en lui envoyant un orque contre lequel il ne pouvait lutter. Lorsqu'il le comprit, il lui envoya des créatures capables de le soigner. Et maintenant, il lui offrait le moyen de rentrer à Mordansac la tête haute. A son retour, le comte le questionnerait certainement sur sa disparition soudaine. Mais les guerres coûtent chers et lui ramener quelques richesses devrait suffire à faire taire ce noble de pacotille...
Il lui fallait juste ne pas s'encombrer d'un fatras lord et inutile mais de quelques menus objets ayant une bonne valeur. Pour cette raison, il ne jeta même pas un regard sur les pièces d'armures et autres armes de la salle. Elles semblaient certes de bon ouvrage et certaines étaient ornés de belles gravures et de belles pierreries qui ferait flancher d'extase bien des mortels, mais il ne pouvait clairement pas choisir si imposants objets.
Son attention se tourna plutôt vers la paroi gauche de la salle. Il était étrange d'apercevoir ici, proche de toutes ses richesses flambantes, quelques pots, quelques petites pierres gravées... Leur valeur devait être tout autre. Certainement magique.
Il en faucha quelques unes, espérant leur trouver une bonne utilité. Par contre, il ne regarda pas même les pots. Ils ressemblaient à ceux qu'il avait vu chez le hobbit et se dit qu'ils devaient en cacher là pour son propre contentement. Il en avait déjà une en poche de toute façon, qui ne lui avait encore servi à rien. En continuant d'avancer, il vit quelques œuvres de joaillerie et d'orfèvrerie toutes plus éclatantes les unes que les autres. Il y porta sa curiosité, pensant à un don pour apaiser le comte, ne sachant laquelle choisir. Son attention se porta finalement sur une chevalière en or assez imposante, aux contours représentant des serpents entrelacés. Elle l'intriguait particulièrement et il découvrit en son intérieur un secret, un petit compartiment où il serait possible d'y cacher une dose de poison... Il pensait finalement la garait pour lui et en prendre une autre pour le comte, mais il vit plus loin un coffre ouvert rempli de bourses d'argent. Voilà plus concrète affaire qui pourrait contenter le comte mais aussi lui payer ses frais de retour. Au fond, il ne savait absolument pas où il se retrouverait après le tunnel...

D'ailleurs, il n'allait pas rester là éternellement. Il devait quitter l'endroit. Au fond de la salle, une porte par laquelle disparaissait les individus un à un. A lui de l'emprunter maintenant et de dire adieu à ce conte de malheur !



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Récapitulatif des objets pris par Goetius :
- Chevalière à secret d'empoisonneur
- Runes
- Yus

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Playlist de Goetius Gomorrheus
Méléagant, le personnage l'ayant inspiré

Écoutez-moi bien.
Je suis Goetius Gomorrheus, le nécromant, l'élu de Phaïtos et de Zewen, le prophète qui va rendre au monde son silence originel.
Croyez-vous vraiment que rien de pire que la mort ne puisse vous arriver, à vous et à votre famille ?
D'un geste, je pourrais les ramener à la vie, en faire des pantins soumis à ma volonté jusqu'à la fin des temps. Ils ne rejoindraient jamais le repos des enfers. Leurs âmes disposées à ma jouissance, dépossédées de volontés, pourriraient petit à petit jusqu'à totalement oublier qui ils furent. Ça, c'est ce qu'il arrivera si vous ne faites pas exactement tout ce que je vous ordonne.
Et, si vous avez l'audace de croire que me tuer résoudrait votre problème, regardez donc mon cou.
Vous la voyez, cette cicatrice, qui longe ma gorge ? Le vestige d'un combat qui aurait dû m'être fatal.
C'est un témoignage des dieux. Ils ne veulent pas que je meure.
Désormais, que vous le vouliez ou non, vous m'appartenez. Et mon premier ordre sera :
Faites silence.


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