Il courait à en perdre haleine la tête bourdonnant, harceler par ce chant incessant. Il entra dans un sous-bois qui devint vite plus dense et dru ce qui le força à ralentir. Il pesta, s’arracha les jambes en forçant le passage contre le mur de ronce et de plante touffu qui s’imbriquait les unes aux autres. Finalement la voix se dissipa, la gêne aussi, enfin libre il chercha à savoir pourquoi on lui avait demandé de se rendre ici. Il marcha pendant une bonne heure qui lui sembla interminable. Il n’avait rien que des arbres des fougères et le bruit de la faune se couchant dans les arbres. L’obscurité grandissait à mesure qu’il tournait en rond. Excéder, il râla contre lui-même. N’aurait-il pas put résister, il avait laissé N’kpa seule qu’allait elle pensé de lui. Il voulut faire demi-tour mais le chemin s’était refermé sur lui.
Idiot, lâche, abruti !!
Il voulut libérer sa colère et sa frustration contre un arbre, mais il refusa de capituler, le collier ne dirigerait pas sa vie et encore moins ses émotions. Il soupira et réussit à retrouver son calme. Il déposa une main amicale sur l’écorce.
Excuse-moi l’ami, je ne suis pas moi-même en ce moment et ce maudit collier me fait faire des choses contre mon gré.
Il esquissa un sourire, pensant à lui-même en train de parler à un pin et continua son chemin. Il finit par découvrir une clairière, pas très large, celle-ci baignait dans la pénombre. L’herbe grasse chuchota sous ses bottes. La fatigue le gagnait et ce lit naturel et douillet semblait l’accueillir si tendrement. Il bailla, mais ne céda pas à la facilité, si des guêpes pouvaient être si dangereuse qu’en serait-il d’un animal nocturne en chasse. A cette pensée son ventre se réveilla dans un gargouillement gargantuesque. Il jaugea les alentours cherchant à manger ou un coin pour dormir.