L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Ven 6 Fév 2009 02:03 
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Allons bon, quelle ingratitude, rejeter si violemment une idée aussi lumineuse, que je sois pendu par les orteils si ce n’est pas le comble de l’inconsidération que de nier un tel génie ; pour un peu, je ne lui adresserais plus la parole, Gatch Bratty ou pas Gatch Bratty !
Bon, plus sérieusement, c’est vrai que si on veut vraiment être prudent, il vaudrait mieux qu’il y ait toujours l’un d’entre nous qui garde l’œil ouvert pour les autres : en temps normal, j’opterais pour la stratégie du meuble bloqueur, mais étant donné qu’on est en terrain inconnu (et pas peu dangereux qui plus est), il est plus sage de ne jamais baisser sa garde, ou à tout moins de la baisser le moins possible. Aucune menace à l’horizon jusqu’ici, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas : après les araignées géantes, je ne serais qu’à moitié étonné bien qu’assez paniqué qu’une espèce de gros ver géant ronge le sol sous nos propres pieds pour nous attaquer par en bas et ne faire de nous qu’une bouchée pendant notre sommeil vraisemblablement troublé par ces satanés cauchemars qui rôdent ! De quoi donner des frissons tout ça, alors pour éviter les terreurs nocturnes, une telle assurance est préférable.

Adjugé vendu pour la suggestion de Krochar donc, et bien que j’aimerais bien qu’il concède à ne pas se réserver une part aussi disproportionnée du boulot (ahlala, toujours un sens du devoir aussi inextricablement fiché dans sa caboche !), je me doute que j’aurai le temps de voir passer la nuit avant de réussir à le convaincre d’un partage plus équitable des horaires. Après tout, si c’est ce qu’il veut, autant ne pas le contrarier ; je ne suis pas du genre à m’acharner aussi longtemps pour forcer les gens à changer d’avis sur des problèmes dans le fond pas si significatifs que ça, surtout quand je suis aussi fatigué que je le suis en ce moment même !

« Oui papa. » Je réponds sur un ton exagérément aigu et zézayant en référence au ton paternaliste que Krochar a employé, volontairement ou non, lui tournant le dos en une petite pirouette rapide pour aller regagner ce qui reste du lit histoire d’avoir au moins le confort de ne pas passer mes heures de sommeil à même le sol.

Mais à peine les premiers pas franchis, une de mes grandes oreilles se dresse pour me prévenir de l’arrivée imminente –et peu discret- d’un individu indéterminé, bien que j’aie comme une idée sur la question, et je décide d’aller reprendre place auprès du Garzok, prêt à l’action au cas où les choses requerraient d’être plus d’un, même si le soutien serait vraisemblablement plus moral qu’autre chose étant donné le poids plume que je pèse à côté de la force colossale dont il s’est vu doté par sa possession.
Cependant, comme je l’avais soupçonné, danger il n’y a pas, à part celui évité de justesse que Kerkan nous rentre dedans grâce à un freinage brutal de celui-ci, qui semble avoir retrouvé un entrain plutôt extraordinaire si l’on considère la tronche d’enterrement qu’il tirait il y a à peine quelques minutes lorsqu’il est sorti se décharger l’estomac. Quel changement d’humeur ; c’en serait à se demander s’il n’est pas… comment on peut dire ça ? Il doit y avoir un mot pour qualifier quelqu’un qui peut avoir des changements d’humeur aussi extrêmes et impromptus.

(Cyclothymique.)

Eeeeeet encore une fois la supériorité culturelle des faeras sur celle des sektegs a été prouvée.
Bref, revenons à l’intéressé qui nous vante à cor et à cri les mérites de sa dernières trouvaille qu’il brandit devant nos nez en se fendant d’un monologue qui n’aurait rien à envier à celui d’un alchimiste qui viendrait de trouver la formule de l’eau de jouvence ; un carnet. Mouais… contrairement à lui, je ne vois pas ce que ça peut avoir de si réjouissant : bien sûr, s’il reste encore de quoi lire suffisamment de ce tas de papier jauni et moisi, et on devrait pouvoir savoir ce qui s’est passé ici, mais quel intérêt ? A la limite, si je n’avais rien d’autre à faire, je pourrais au mieux y porter un intérêt limité, car tout ça est mort depuis des lustres maintenant, et quelle que soit la raison de cet abandon, j’ai comme un doute qu’elle puisse avoir des répercussions dans le présent.
Enfin bon, ne soyons pas mauvaise tête et faisons preuve de bonne volonté en ne rejetant pas une nouvelle source d’informations, surtout que ce bougre d’aquamancien devra bien requérir à une aide extérieure étant donné que le quasi-pas de lumière que nous avons est, il me semble, loin d’être suffisant pour que des yeux humains puissent y distinguer grand-chose, et donc encore moins parvenir à lire des caractères certainement plus ou moins effacés par le temps.

« Pas bête ! Montre moi donc ça, même dans le noir je vais pouvoir le lire. Sauf si c’est du torkin bien sû… »

(Si, même si c’est du torkin.
- Tiens donc.
- Hé bien, quelle partie de « je sais tout » tu n’as pas comprise ?)

Aucune, mais bigre, voilà qui devient décidément de plus en plus impressionnant, et c’en serait même effrayant si je n’avais pas cette espèce de confiance instinctive en cette drôle de créature qu’est Minil’emnil ! Je m’en demande même pourquoi elle se coltine un sekteg de pas grand-chose comme compagnon de route, et me promets de le lui demander prochainement, devant pour le moment rectifier le tir de ma phrase tout compte fait erronée.

« …heu, même si c’est du torkin, je voulais dire. » Enchaîné-je donc avec un grand sourire innocent, la main tendue pour réceptionner l’ouvrage antique.

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
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Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Ven 6 Fév 2009 19:23 
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Glaya, qui commençait à s'endormir quand Kerkan fit son entrée, se releva, plus dérangée qu'intriguée. Décidant que c'était pas la peine de s'intéresser à ce qu'il passe vu qu'il n'y a pas d'ennemi, elle se recouche directement.

Jakadi > Pour le contenu du journal, son contenu est assez barbant sur une bonne partie, le tout rédigé en Torkin. Ta faera te permet de comprendre que ce sont principalement des tenues de comptes, avec la production journalière, les accidents, le renouvellements des outils. Il y a bon nombres d'annotations sur des évenements du village et les fêtes. Quelques points intéressants dessus :
Comme l'a vu Kerkan, le livre parle de la vie il y a 300 ans. Le propriétaire semble être un responsable ou un maître de chantier. Les mines couvertes par ce village sont les mines Khrel Dar, où ils exploitaient du charbon et du fer, mais surtout un filon de Keraunos (Minil pourra te préciser que c'est un métal magique chargé d'un courant électrique). Il y a parfois mention de clé de keraunos. A d'autres moments, il parle de pannes sur le monte-charge).

En milieu du carnet, tu trouve la dernière page manuscrite, qui est de loin la plus intéressante :

"Au troisième sous-sol, nous avons découvert cet après-midi un tunnel naturel descendant assez fort, rejoignant la rivière souterraine. Nous avons mis à jour une boule de lumière violette vaporeuse. Un magicien devrait venir dans 2 jours pour examiner cette bizarreté. Le maire a décidé de fermé le couloir en question en attendant. J'espère qu'on pourra reprendre vite les travaux, ma productivité baisse chaque jour tant qu'on ne retrouve pas la poursuite du filon."

Le message du lendemain est le dernier :
"Toute une troupe d'elfe à la peau étrange aux couleurs changeantes sont apparus par delà la lumière violette. Cette invasion a tenu tête aux mineurs les plus aguerries et nous les avons exterminé au pris de la moitié du village. Craignant d'autres arrivées d'ennemis incongrus, le maire a fait effondré le tunnel en question et nous fermons la mine, de peur de tomber sur d'autres lumières violettes. Nous rejoignons les mines de Durnhavel."



(((Glaya s'endort vite et le restera à moins que vous n'alliez pour la réveiller. Je ferais la prochaine MAJ quand deux d'entre vous seront couché et que l'autre montera la garde, sauf si vous faites quelque chose de particulier)))

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15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Dim 8 Fév 2009 13:13 
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L'obscurité devenait insoutenable pour un jeune humain tel que moi, sans compter la fatigue accumulée et le ventre vide qui n'allait pas me faciliter les choses... Dommage, nous aurions pu tenter de créer un feu de camp ou quelque chose dans le genre, mais bon, nos ennemis nous auraient trop facilement repérés et sincèrement, je n'étais pas d'humeur à être attaqué pendant mon sommeil... Déjà que mes réflexes étaient amoindris naturellement, alors, si en plus de ça j'étais une loque humaine abasourdie par mon prompt réveil, jamais je ne réussirais un quelconque sortilège. Malheureusement, je n'arrivais pas à distinguer les lignes manuscrites rédigées à la hâte par un nain sûrement mort aujourd'hui... Oh comme je m'en voulais de ne pas avoir la capacité de voir dans les ténèbres ! Vraiment, mon espèce n'avait aucune fantaisie, nous étions ce que nous pouvions qualifier de commun...

(C'est pathétique... Et si ? Non, aucun sorcier, même le plus puissant ne pourrait réussir à changer ce petit inconvénient... Pourtant, la magie était si puissante, je me refusais à croire qu'aucun magicien de ce monde n'ait la capacité de me donner la force de voir dans le noir... Peut-être que mon voyage m'en apprendra un peu plus sur ce genre de pouvoirs magiques...)

Heureusement, que mon compagnon de voyage comprit ma détresse exceptionnelle qui devait se lire sur mon visage d'adolescent joyeux ! Enfin, j'avais découvert quelque chose, j'avais une utilité et ma place dans cette équipe plutôt étrange... Les deniers humains avaient décédé dans le labyrinthe qui grouillait d'araignées monstrueuses et assoiffées de sang pur comme le mien... Les incapables ! Elles étaient mortes elles-aussi, jamais elles ne sortiraient de cette grotte immonde, je les voyais déjà agoniser, suffocant par manque d'oxygène, pourrissant aux côtés des cadavres alliés... J'avais l'impression de humer cette odeur de chair en décomposition, parfum pestilentiel que l'on retrouvait souvent dans les rues des grandes métropoles comme Kendra Kâr... Cela me rappelait de bons souvenirs même si l'heure était grave et que la mort n'avait rien de très joyeux... Je devais oublié tout cela, il fallait tourner la page une bonne fois pour toute, en finir avec ces visages qui ne cessaient de me hanter... Leurs traits viendraient alimenter le bûcher de mon imagination durant la nuit cauchemardesque que j'allais certainement vivre... J'étais persuadé que mon sommeil ne serait pas de tout repos, et j'avais presque envie d'être le lendemain matin pour en finir avec ces terribles événements...

(Je crois que je garderai les stigmates de ce périple toute ma vie...)

En attendant, je tendis le journal intime à Jakadi qui allait pouvoir m'éclairer sur l'existence de cette famille Torkine. Tout émoustillé à cette idée, je me collai au Gobelin pour tenter de distinguer les lettres gribouillées sur le papier jauni. Le parchemin était certes de mauvaise qualité mais il avait su résister à l'emprise du temps ! Je posai mon menton sur l'épaule à l'aspect reptilien du petit bonhomme vert, mais, étant donné que je n'arrivais pas à examiner la moindre tache d'encre, je me relevai rapidement... Soufflant mon mécontentement comme le ferait une petite fille à qui on aurait volé sa sucette, je me mis à attendre calmement que Jakadi voulût bien lire les phrases miraculeusement conservées...
«Oh oui ! Lisez ! Je veux tout savoir dans les moindres détails, je n'admettrai même pas que vous fassiez abstraction des virgules ! C'est exceptionnel, je n'arrive toujours pas à m'en remettre. Imaginez, nous allons peut-être découvrir pourquoi les nains ont déserté cette cité... Peut-être y a-t-il eu un cataclysme ? Ou alors une entité magique dévastatrice a élu domicile dans les environs... Je suis si impatient de savoir ce qui s'est réellement passé. Et même s'il n'y a rien eu d'extraordinaire, je vais enfin pouvoir en apprendre plus sur ce peuple des montagnes ! Ce voyage devient intéressant, ne trouvez-vous pas ?»

Je me mis à taper dans mes mains pour intimer le Gobelin à commencer la lecture et à me faire part de ses impressions au cours de son récit ! Je sentais un torrent de désir et d'envie courir en moi, dans ce petit carnet était rassemblé tout une vie, des éléments de culture incroyable que les représentants de mon espèce ignoraient peut-être totalement.

_________________

Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Dim 8 Fév 2009 23:18 
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Jakadi pris à la rigolade mon semi-ordre et me répondis d'un ton niais :

« Oui papa. »

Je rigolais doucement alors qu'il partait se coucher. Ce Sekteg était vraiment déconcertant, passant d'un artiste musicien accompli à un gamin blagueur et farceur.

(Dommage que son enfance ait été aussi sévère, avec un caractère pareil et la bonne éducation il aurait pu faire le plus apprécié des compagnons de voyage qui existe.)

En regardant au bout de la rue je pu voir quelqu'un la descendre en se dirigeant vers la porte. Je mis ma main sur ma hache automatiquement mais, après quelques secondes, je vis que ce n'était que Kerkan qui revenait à la hâte de sa balade nocturne.

(Il a du trop vomir et doit avoir très faim pour courir aussi vite, il va se casser la gueule s'il continu comme ça.)

Mais l'équilibre du magicien était aussi développé que l'ouïe de Jakadi, qui était rapidement sorti devant la porte pour regarder dehors alors que moi-même je n'entendais pas encore les pas de Kerkan résonner par terre dans le silence de la ville morte.

Hystérique, il entra en trombe dans l'abris et déclara :

«Regardez ce que je viens de trouver dans une des maisons ! Ça m'a tout l'air d'être une sorte de carnet de bord ! Et vous savez quoi ? Il a plus de trois cents ans, vous imaginez ? C'est incroyable, personne ne l'a découvert avant nous ! Vite, venez lire, on en apprendra peut-être un peu plus sur ce qui s'est passé dans ce village étrange. Avec un peu de chance, on saura pourquoi les nains ont déserté cette région.»

Aussi curieux que mes compagnons je me penchais sur le livre mais vis que l'écriture m'était totalement inconnue. Jakadi se proposa de traduire et Kerkan lui passa le carnet.

(Si personne n'a découvert le livre depuis 300 ans, c'est que ce village doit être abandonné depuis aussi longtemps. Pourquoi vouloir protéger ces vieilles ruines alors qu'Oaxaca pourrait te donner des peuples réel à protégé et à mener à la victoire ?)
(La ferme !)

Notre magicien était un peu trop excité d'avoir trouvé ce vieux livre sur une étagère : il était à la limite l'impatience en demandant à Jakadi de lire absolument tout le carnet dans les moindres détails.

(C'est vrai que ça pourrait nous aider à trouver la source des cauchemars.)

"On va peut-être trouver des information sur la dame qui nous parle en rêve, qui sait ?"

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Lun 9 Fév 2009 17:47 
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Ainsi, avec le consentement du découvreur, j’entre en possession de sa trouvaille, revenant comme il se doit aux premières pages, maniant cet espèce de grimoire couvert de poussière aussi précautionneusement que je l’ai fait jusqu’à ce jour avec tous ses semblables que j’ai pu avoir le bonheur de voir passer entre mes mains, tâchant toutefois de troquer l’air d’émerveillement que j’arbore habituellement devant un livre contre une attitude plus professionnaliste étant donné le devoir de traducteur qui m’échoit ; ou plutôt qui nous échoit, étant donné que je ne suis pas seul sur le coup : à tout seigneur tout honneur quand même, et n’allons pas considérer cette pétillante faera comme un vulgaire outil de transcription, non mais !
Je m’atèle donc au travail sous les harangues de mes deux compagnons, harangues que j’apprécierais d’ailleurs en peu moins pressantes en provenance de Kerkan, chez qui vomir provoque apparemment une très grande exaltation car il n’en finit pas de pérorer et de s’agiter autour de moi comme un mainate surexcité, ne me laissant durant un moment pas une seule seconde de répit pour me concentrer, semblant se faire un facétieux devoir de rester dans mes pattes… enfin façon de parler vu que pour que le bougre soit à la même hauteur que mes jambes, il faudrait qu’il soit sacrément courbé !

Blague à part, une fois que ses transports finissent par se limiter à des applaudissements enjoués, je peux enfin finir par me coordonner proprement avec Minil’emnil pour déchiffrer tout cela, et la lecture commence ! Au début, il est impossible de lire les premières pages rongées par l’humidité ou par la saleté, sans compter quelques parasites insectoïdes qui ont mené la vie dure au papier, trop de caractères manquant pour distinguer quoi que ce soit d’autres qu’un mot ou deux par-ci par-là, aussi je saute derechef le début jusqu’à tomber sur quelque chose qui puisse être cohérent que je lis à haute voix :

« Jour 7, Mois 3, Année 2 de l’exploitation Khrel Dar.
768 kilos de minerai de fer extraits.
573 kilos de charbon brut extraits.
311 kilos de keraunos extraits.
Consolidation des tréteaux dans le secteur F de la galerie 10. »


Perplexe devant ce qui est loin d’être une révélation fulgurante et capitale pour notre mission, je marque un temps d’arrêt, laissant le temps à mes deux compagnons en K ainsi qu’à moi-même de digérer la déception d’informations aussi peu utiles, et qui ne devraient pas l’être davantage au fur et à mesure du journal étant donné que d’après ce que je peux voir en tournant quelques pages, toutes les entrées ressemblent plus ou moins à celle que je viens de mentionner… mais c’est quoi au juste ça du keraunos ? C’est un genre d’idiotisme torkin ?

(Non, c’est du minerai à forte teneur en énergie électrique. Ces adorateurs de Valyus que sont les torkins en raffolent littéralement.)

Bizarre, ça me dit quelque chose ça… mais quoi ? Ca devrait me revenir ; en attendant, me voilà plus instruit, mais ça n’en rend pas pour autant tous ces chiffres qui se suivent et se ressemblent moins barbants, aussi c’est avec un soupir de lassitude que j’annonce, les yeux écarquillés :

« Bon, je vais me contenter de vous lire ce qu’il y a de nouveau ou d’important seulement, sinon y’en a pour la nuit.. »

Ainsi, pendant quelques bonnes minutes, le seul son qui rompt le silence est celui de nos respirations à tous quatre auquel vient s’ajouter le froissement régulier des feuilles que je tourne inlassablement à rythme rapide, n’ayant pas besoin de beaucoup de temps pour voir qu’il n’y a vraiment rien d’intéressant hormis la mention de quelques évènements auquel le rédacteur de ce livre semble prendre grand plaisir à en juger par la joie qui transparaît dans le vocabulaire qu’il utilise que je mentionne pour faire bonne mesure, mais même cela n’est rien d’autre que de l’information périmée !
Tout de même, je finis par tomber sur une histoire de « monte-charge » et de « clé de keraunos », et là, ça fait tilt dans ma tête ! Je l’ai vue cette clé de keraunos, j’en suis sûr ! Ce bidule infernal qui m’a envoyé une méchante décharge dans le biniou, je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre que cette clé ; on s’était même mis d’accord sur la supposition que c’était un genre de source d’énergie. Oui oui, c’est bien la clé de keraunos que Maylee avait en sa possession, confisquée à Vedd, et maintenant on va avoir l’air bien malin s’il faut emprunter une de ses machines et que nous n’avons pas le moyen de l’alimenter en énergie alors que la source se trouvait à portée de main il y avait quelques heures à peine, c’est trop bête ! Enfin bon, je préfère garder ça pour moi en espérant que le cas ne se présentera pas, de manière à ne pas alarmer toute la troupe pour rien ; on improvisera si on tombe sur ce satané monte-charge et puis c’est tout !

C’est donc aussi imperturbable que possible que je continue de me rapprocher du présent, voyageant dans l’avenir à vitesse éclair en bondissant de jour en jour en quelques secondes à peine, mais tout ce que je viens d’énoncer semble se répéter à l’infini… jusqu’à ce que j’arrive au milieu de tome de cuir et de papier, qui est aussi la fin de l’ouvrage, les deux dernières pages contenant les ultimes annotations torkines, qui n’ont étonnamment rien à voir dans leur forme avec celles du début, autant par les caractère utilisés que par la longueur, et tout simplement l’écriture beaucoup plus précipitée qui s’étire sur le parchemin.
Mon intérêt ranimé, je m’empresse de lire tout cela en me faisant violence pour garder une élocution claire et ne pas perdre mes deux auditeurs, mon ton se faisant cependant beaucoup moins exalté à mesure que je progresse dans le récit relatant la semi-extermination du village entier, nous donnant ainsi la réponse aux questions que nous nous posions quand au sort des lieux. Lorsque je prononce « Durnhavel », c’est un silence pesant qui s’est installé et, tout de même secoué bien que dans le fond je n’aie pas de quoi me tourmenter la conscience de ce qui s’est passé ici (en revanche, cette histoire d’elfe n’augure pas un futur très plaisant, je l’avoue !), je referme le journal intime dans un claquement sec étouffé, concluant d’une voix dégrisée :

« On ferait mieux d’aller dormir maintenant. Demain sera une longue journée. »

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Lun 9 Fév 2009 23:05 
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Après avoir longuement hâté le Gobelin de lire la totalité du carnet de voyage qui me paressait être un vrai concentré d'informations exceptionnellement intéressantes, Jakadi se mit enfin à nous conter l'histoire de ce peuple exterminé. Dans un premier temps, ma déception dut apparaître sur mon visage étant donné que le début du récit n'avait rien de réellement exaltant... Tout ce que nous pûmes apprendre dans cet antique livret, nous le connaissions déjà auparavant ; évidemment, ce journal intime avait tout l'air d'un livre de compte dans lequel le commandant du village inscrivait la totalité des chiffres. Malheureusement, nous entendîmes longtemps parler d'un objet extrêmement étrange, je ne réussis pas à saisir ce qu'était le Keraunos... Toutefois, je finis par me rendre compte que ça avait tout l'air d'un minerai plutôt rare étant donné que de nombreux poids étaient liés à ce mot mystique. Alors comme ça les nains recherchaient un minerai de valeur dans ces grottes, les coquins ! Ces sales petits mollusques se permettaient de pénétrer dans les villes humaines dans le but de vendre leurs trouvailles à des prix exorbitants alors que des tunnels entiers avaient l'air de regorger de cette substance mystérieuse...
«Ce devait être un village prospère, ces cailloux devaient avoir une grande valeur !»

Le récit de Jakadi était sans cesse coupé par des commentaires stupides et insignifiants concoctés par mes soins... Je ne comprenais pas réellement quelle mouche m'avait piqué, néanmoins, j'étais d'une humeur plutôt fantasque, passant du coq à l'âne sans savoir pourquoi... Cela ne me ressemblait pas, mais, la découverte de ce carnet m'avait véritablement remonté le moral qui m'avait délaissé depuis longtemps. Je n'en revenais pas, j'avais trouvé un élément capital dans notre épopée fantastique au sein de ce pays où la chaleur n'était pas notre amie... Oups... Je préférais retirer ce que je venais de dire, la poésie n'était pas un de mes points forts et cette tentative de rime était plutôt ratée... Enfin, j'aurais d'autres occasions où je pourrais faire mon malin, en sortant des phrases lyriques... Stop ! J'étais en train de m'enfoncer royalement dans mes pensées, réfléchissant à des choses complètement absurdes et ridicules que je ne maîtrisaient pas...

(Je vais me taire pour le moment avant de sortir un vieux jeu de mot sordide que j'aurais mal placé...)

Le temps passait et nous continuions à nous enfoncer dans les méandres de la nuit, là où le calme absolu régnait en maître... En attendant, le récit devenait de plus en plus rébarbatif, ces nains n'avaient vraiment aucune fantaisie... À plusieurs reprises, je tendis l'oreille lorsque Jakadi parla d'une clef de Keraunos, qui résonnait comme un leitmotiv au fil des pages. Apparemment, ce point était quelque chose d'important, nous devions trouver cet objet qui pourrait certainement nous ouvrir les portes tant attendues... Était-ce l'objectif ultime : découvrir ce qui se tramait derrière ces lignes antiques ? Nous devions nous dépêcher ! La Dame des Songes attendait quelque part, ses pouvoirs ne cessaient de faiblir, bientôt elle mourrait... Non ! Jamais, nous ne laisserons cette femme en détresse périr dans ces mines chargées d'histoire et de cadavres.
«La porte des Songes ! C'est ça, nous devons la trouver... Mais, on ne sait pas où elle est, je sens que ça va être compliqué...»

Cependant, Jakadi arriva à un point culminant, nous étions enfin à la moitié du carnet et le récit devenait vraiment intéressant. Cette explication était un véritable concentré d'informations et résolvait une grande partie de nos énigmes qui commençaient à devenir bien trop ennuyeuses... Certaines de mes questions trouvèrent enfin leurs réponses, ce village avait bien été détruit par une bande de créatures étranges... Je fus surpris par leur identité car bien évidemment j'aurais cru que nos adversaires étaient plutôt des Orques ou des Gobelins, mais, il n'en était rien... Nos véritables ennemis étaient en réalité des elfes et d'après ce que je compris, ils ne ressemblaient pas du tout à ceux que j'avais pu rencontrer à Cuilnen... J'écoutais les paroles de Jakadi silencieusement, j'étais muet et avais l'impression de revivre les derniers instants de ce Torkin... Nom de Moura ! Mais ce Gobelin était vraiment un bon conteur... Ce devait certainement être un orateur de première ; on les connaissait les gens de son espèce, ils étaient toujours en train de divertir l'assemblée afin de mieux leur dérober leurs biens... Sale voleur, je te botterais bien les fesses !
«Mais, tout cela est époustouflant ! Des elfes, je n'aurais jamais pensé qu'ils puissent s'allier à la Sorcière... Après tout, pourquoi pas, ils sont imbus d'eux-mêmes, le pouvoir c'est tout ce qu'ils désirent... Enfin, il commence à se faire tard, vous avez raison Jakadi allons dormir, je vais me faire une couche digne de ce nom avec les moyens du bord... En tout cas, je n'ai qu'une chose à dire : bonne chance pour cette nuit... On en aura besoin...»

Repassant en revue tout ce que je venais d'entendre, j'avançais à tâtons dans l'obscurité, je n'avais pas envie de m'étaler sur le sol... Pourtant, je me pris les pieds dans une cavité qui devait juste avoir la taille de mon petit pied mignon... Je ne réussis pas à m'accrocher à quoi que ce fût et m'écrasai par terre sans pouvoir réagir...
«Je vais bien... Au moins je n'ai pas besoin de chercher un endroit où dormir, le destin a voulu que ça soit là !», lançai-je en gloussant comme une poule en compagnie de ces copines volailles...

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Mar 10 Fév 2009 20:28 
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Décidément, je ne sais pas ce que Kerkan a pris, mais ça ne peut pas être bon pour sa santé étant donné la saute d’humeur drastique que ça lui a infligé ; à tous les coups, je parie que des les premières heures du jour, on va le retrouver à ramasser à la petite cuillère parce qu’il se sera à nouveau mis à son morfondre dans les affres de pensées stupides comme quoi il serait un incapable insignifiant largué au sein d’un monde cruel et malfaisant…etc etc. Il faut croire que toute cette histoire de cauchemars lui a vraiment salement tourneboulé le cerveau et qu’il valdingue maintenant dans tous les sens à l’intérieur de sa tête, à moins qu’il n’ait toujours été comme ça et qu’il soit vraiment cyclomythique.

(Cyclothymique.
- Je le savais ! J’allais me corriger !)

Malgré cette réplique très maladroite qui rend la bataille des mots perdue d’avance, Minil’ est assez généreuse pour ne pas me renvoyer la balle, préférant la laisser rebondir inoffensivement dans son camp plutôt que de perdre son temps ( et aussi le mien d’ailleurs) en querelles vaines.
En attendant, « époustouflant », tu parles Charles ! Si c’est époustouflant d’avoir de bonnes chances de tomber sur une espèce de lumière violette génitrice d’elfes dont le seul but dans la vie semble être de massacrer tout ce qui leur tombe à portée de main, alors effectivement, nos aventures de demain risquent d’être des plus époustouflantes !

Bigre, me voilà de bien noire humeur… ce doit être la fatigue et les blessures de la journée qui me rendent si grognon, à moins que les nouvelles aient été si peu réjouissantes qu’elles aient réussi à durement forer à travers mon si rutilant optimisme. Quoi qu’il en soit, ce ne devrait pas être quelque chose qu’une bonne nuit de sommeil ne pourrait pas remettre dans l’ordre, alors comme le propose ce jeune homme des eaux qui se met à tituber dans le noir en direction d’une possible couche improvisée, faisant ainsi écho à ma proposition, autant aller piquer du nez !
Mais oups et zut ! Dans toutes ces tribulations, j’avais oublié l’espèce de corde magique qui est resté attachée entre nous deux malgré les innombrables tractions de la journée, apparemment aussi vaillante qu’au moment de sa trouvaille en dépit des frottements subis, alors vite, vite, en des gestes le plus habiles et discrets possibles, je défais les nœuds qui maintiennent ce lien en cercle serré autour de la taille de Kerkan, ce dernier heureusement apparemment trop hagard pour remarquer à quel point je dois me dépatouiller pour lui retirer la corde sans le faire trébucher d’une secousse trop brusque. De toute façon, il semblerait que ces soins soient vains, car après quelques autres pas chancelants, voilà le triste sire bleu qui s’effondre, l’accident m’emplissant d’un mélange d’inquiétude et d’amusement moqueur, accident heureusement sans gravité car si ses jambes lui ont fait défaut, ce n’est pas le cas de sa langue qui fonctionne encore très bien pour avoir l’air plutôt idiot, mais comme ça n’a jamais tué personne, tant mieux s’il le prend aussi bien, il n’en dormira que mieux !
De mon côté, j’enroule la courte corde que je passe à mon bras avec un soupir conciliant pour ce remuant aquamancien que j’espère plus calme à son réveil, puis je me tourne vers Krochar que je gratifie d’une claque sur le bras, et donc malheureusement sur cette substance noirâtre dont la sensation à la fois gluante, brumeuse, glacée et irritante me fait frissonner bien que je masque aussitôt mon malaise derrière un sourire tout en résistant à l’envie de m’essuyer la main sur la première chose à portée.

« Allez, bon courage Gatch Bratty. Dès que l’heure est venue, tu me laisses mon tour, et tu restes pas une minute de plus ! »

Enjambant d’un pas bondissant les corps étendus de Kerkan qui ricanant toujours bêtement et de Glaya qui semble fixer un point invisible de ses paupières mi-closes, je vais regagner le placard où j’ai entreposé mon sac, ayant bien l’intention de me servir de ce qui me sera un oreiller improvisé pour rendre ma nuit un peu plus confortable. D’ailleurs, on peut dire que parmi ce que j’ai emporté en me faisant la malle des cavernes de mon enfance, j’ai eu de la chance en choisissant de chaparder ce contenant de cuir brun qui, s’il ne paye pas de mine avec ses tons délavés et ses coutures déformées, n’en reste pas moins un bagage d’une solidité peu commune aux produits des rapines sektegs !
Cependant, alors que je fourre la corde ainsi que le livre (on ne sait jamais à quoi ça peut servir, et du bon papier, c’est pas de refus !) parmi mes affaires, et que je me dispose à faire de même pour l’outre toujours suspendue en bandoulière à mon épaule, je me ravise au sujet de ce dernier objet, préférant faire marche arrière pour aller l’accrocher à un gros clou rouillé enfoncé dans le mur près de l’entrée, signe qu’il devait y avoir placé ici jadis un tableau qui doit désormais orner le mur d’une autre maison à Durnhavel.

« En cas de danger n’hésite pas à en boire : ça renforce la peau et ça fait qu’on ne sent plus la douleur… d’ailleurs, en cas de danger, n’hésite pas à nous réveiller, tout simplement ! »

Ces instructions données, ma conscience est tranquille, et après avoir déposé mon casque de côté, je peux désormais aller m’avachir la tête sur mon sac à dos et le reste du corps sur le lit qui n’est évidemment rien de plus qu’une grosse planche de bois épaisse et à moitié moisie… mais bon, ça reste toujours mieux que de dormir par terre à s’enfoncer des cailloux dans la peau et à se réveiller avec des courbatures parce qu’on s’est reposé sur un sol trop irrégulier, situation à laquelle j’ai été bien assez familiarisé pour ne plus avoir envie qu’elle se reproduise !
M’enroulant dans ma cape douillettement chaude, je fixe muettement, soupirant de délassement à pouvoir enfin laisser tous mes muscles se détendre après une journée aussi éprouvante, mais aussi de douleur car tous les horions de ces garces à huit pattes me laissent un souvenir des plus cuisant ! Mais allons, le moment est au repos, et après avoir réglé un dernier détail, je ferme les yeux pour de bon !

( Alors ?
- Tu pourrais lui transmettre un message ?
- Oralement ? Non.
- Non ? Pourquoi ? Tu pourrais pas t’en souvenir ?
- Si… mais je n’ai pas envie !
- Mais pourquoi ?
- Parce que… je n'aime pas me montrer, voilà ! )

Hum… ça me paraît un minimum douteux comme raison quand même, mais à sentir sous mon armure la faera à forme de souris qui tremble à l’idée d’avoir à faire une chose pourtant aussi bénigne ne me donne pas le cœur d’insister dans cette voie, et encore moins de hausser le ton, surtout qu’elle m’a rejoint de son propre gré et n’a fait que m’aider jusqu’ici alors je ne vais pas me mettre à me prendre pour son commandant ! De toute façon, j’avais prévu cette éventualité, et opte donc pour une autre idée certes moins explicite, mais où le cœur y sera tout autant, me redressant sur mon séant pour ramener mon sac à moi et, après un instant de fouille, en sortir cette grande et belle fleur violette qui, par miracle, n’a pas fini complètement déchiquetée après toute l’agitation des dernières heures ; seulement sacrément aplatie et un peu fripée.

( Et ça, tu pourrais lui amener ?
- Ça, oui, je peux ! Mais tu ne sais pas où elle est ?
- A Kendra Kâr… mais pas plus.
- Bon, je ferai avec. Normalement, je devrais être de retour à ton réveil !
- D’accord ! Merci de tout cœur !)

Un clignement de paupières plus tard, la fleur a disparu de ma main, et je n’ai même pas pu voir l’hirondelle qui a filé par la porte ouverte, si vite qu’à moins d’avoir eu vraiment les yeux fixés sur l’endroit d’où Minil’ s’est littéralement éjectée de sous mon habillage, il est tout simplement impossible que quiconque ait pu la voir, au soulagement certain de l’être féerique.
Me remettant dans ma position précédente, je me recroqueville dans ma couverture et mon coussin de fortune, souhaitant mentalement un « bonne chance » à la faera et un « bonne nuit » à la demi-elfe, peut-être superflus mais sincères, avant de m’enfouir le nez au creux de la fourrure tiède de la cape et de me laisser emporter par les flots d’une somnolence qui devient bien vite un sommeil profond, les courants du rêve m’entraînant une fois encore vers Yumni sait quelle destination.

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Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Mar 10 Fév 2009 22:50 
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Jakadi se mit à traduire ce qui s'avéra être une sorte de ramassis de chiffre et de détails sur des tâches minières pour ramener une sorte de caillasse appelée keraunos. La plupart des passages était barbant et inutiles, et malgré le fait que Jakadi saute les passages les moins intéressants je me suis vite lassé de regarder par-dessus son épaule pour voir les caractères runiques du livre.

(Je me disais aussi qu'on était trop enthousiaste à l'idée de lire un bouquin, ce truc ne sert à rien.)

Je repartis donc m'accouder contre la porte et à scruter la nuit pendant que le texte continuait d'être traduit. Kerkan fit une remarque sur le passage parlant d'une porte en disant que c'était certainement la "porte des songes" que nous devions traverser. Je ne voulais pas repousser cette possibilité et j'essayais de bien encrer dans ma mémoire qu'une porte dans cette mine pourrait être LA bonne porte.
Puis Jakadi tomba sur un passage avec des elfes et une boule violette. Je n'écoutais qu'à moitié à ce moment là mais comme notre magicien excentrique explosa de joie à entendre ce passage je devais me rendre à l'évidence que j'avais raté un moment important. Je pus juste comprendre que les elfes se sont allié à la Sorcière qui nous inflige nos cauchemars.

(Il en savait des trucs le Torkin qui a écrit ça. Mais c'était écrit il y a 300 ans, ce n'est pas vraiment fiable, tout peut changer dans une aussi grande période de temps.)

C'est donc pas vraiment convaincu que cette lecture nous ais vraiment avancés que je vis mes deux compagnons chercher leurs couchettes pour dormir. Kerkan fit le choix de choir par terre et d'y rester pour la nuit, choix que je ne lui aurais pas conseillé vu que dormir sur quelque chose de dur, ça donne un gros mal de dos au réveil.

(Je l'ai suffisamment vécu en prison à Kendra Kâr. Enfin d'un coté il a pas vraiment de lit où dormir.)

Jakadi me rappela que je devais le réveiller lorsque la lune serait au plus haut, puis il partit poser son sac par terre, très certainement pour lui servir d'oreiller. Mais il se releva tout de suite après et vint vers la porte avec la gourde qu'il tenait en bandoulière. Il accrocha cette dernière sur le mur à l'aide d'un clou planté là et me dit :

« En cas de danger n’hésite pas à en boire : ça renforce la peau et ça fait qu’on ne sent plus la douleur… d’ailleurs, en cas de danger, n’hésite pas à nous réveiller, tout simplement ! »

"D'accord, merci." Dis-je en regardant la gourde avec une légère envi d'en boire tout de suite.

(Ne plus sentir la douleur ! C'est magnifique, je pourrais combattre pendant des jours avec un trucs pareil.)

L'idée de renforcer ma peau ne servait pas vraiment à grand chose vu que l'Esprit de la Dague m'enveloppait toujours de son voile suramplificateur. En pensant à cela je me remis à fermer toute mes pensés à ce parasite, la garde allant recourir toute mon attention.

Tout le monde partit ce coucher et je me mis à siffloter un petit air de fête Garzok. Mais, me ravisant, j'arrêtais avant d'empêcher quelqu'un de dormir.

(Essayons de reprendre le plus de force possible.)

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Mer 11 Fév 2009 17:39 
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Barelfe > Le coin est assez tranquille cette nuit et nulle bestiole ne vient troubler le camp. De temps à autre, tu peux sentir l'odeur d'un rongeur puant qui doit se ballader dans les rues des ruines, mais ils ne s'approchent jamais de votre abri (si tu veux faire un peu de chasse, on pourra gérer ça par mp pour inclure le résultat dans le rp du tour de garde.

Les autres arrivent à s'endormir, mais c'est sans surprise que tu peux remarquer des trépignements et autres agitations, signes des cauchemars désormais quotidiens.

Le tour de garde est assez long, agrémenté des paroles vicieuses du démon t'habitant, mais tu finis par arriver au milieu de la nuit et tu peux passer le relais à Jakadi.

Les autres > rêve en mp

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Dim 15 Fév 2009 12:37 
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La lune continuait sa course dans le ciel étoilé pendant que tout le monde dormait sauf moi. Avec un certain étonnement je remarquais que le changement de luminosité ne m'avait pas beaucoup affecté, je me sentais un peu mieux dans cette ombre continuelle mais lorsque le soleil s'était couché je n'y est pas vraiment fait attention.

(D'un côté il était déjà tard lorsque nous sommes sortis de la grotte, et puis ces hautes montagnes cachent facilement la lumière.)

Même si le fait de m'habituer lentement à la lumière du jour avait de multiple avantage, le principal étant que la plupart des choses vivantes dorment la nuit, je ne voulais pas pour autant en oublier que cette faiblesse faisait partit intégrante de la vie d'un Garzok. Je ne pouvais pas passer outre une caractéristique qui faisait de moi ce que je suis : un Garzok né de Garzoks. J'en étais fier et je ne voulais pas que quelqu'un puisse contredire ce fait en disant que ma résistance à la lumière n'était pas naturel.

(Du moment que la lumière me met mal à l'aise, j'imagine que ce sera suffisant pour mes compatriotes.)

Au bout d'un moment les dormeurs qui se mirent à se secouer violemment sur le sol où ils se reposaient. Jakadi, Kerkan et Glaya émettaient des bruits qui ressemblaient à des cris, cris qu'ils devaient très certainement pousser dans leurs cauchemars. La perspective de m'endormir à mon tour après que la lune passe à son zénith pour me retrouver piégé dans ces rêves effrayants n'était pas très attirante.

(S'il y a un dieu de la nuit, je pris pour qu'il fasse que celle-ci soit rapide.)

Je scrutais chaque recoin de la rue qui longeait notre baraque mais cette soirée était paisible, rien pour me déranger si ce n'est une odeur particulière qui émanait de l'ouest.

(Des rats, fallait s'y attendre, les Sektegs n'ont sûrement pas pillé absolument toute la nourriture du coin.)
(Oaxaca mettrait tes capacités bien plus à profit que juste regarder passer les rats devant une maison Torkin délabrée.)
(Tu me fatigue !)
(Si tu m'amène à Oaxaca, elle peut me faire sortir de ton corps et on ne se reverra certainement plus jamais.)

Cette possibilité était très tentante, j'étais à la limite de partir tout de suite pour me débarrasser de ce parasite au plus tôt. Mais je me suis souvenu qu'il affectait mon cerveau pour que cela semble bien alors que ça ne l'était pas.

(Lâche-moi !)

Mon tour de garde se passa ainsi, sans anicroche de quelques sortes mise à part les légères remarque de l'Esprit de la Dague qui n'avait apparemment toujours pas récupéré suffisamment de force pour me faire souffrire physiquement et devait se contenter d'affecter mon esprit. J'avais découvert que, si je considérais que mes sentiments étaient entièrement chamboulés pendant qu'il me parlait, il suffisait de tout remettre dans l'autre sens pour connaître mes véritables sentiments. Ainsi si une supposition me semblait alléchante, en réalité je devais la détester, donc je refusais. Si une question rhétorique devait avoir pour réponse "oui" je devais dire "non". Ce petit jeu rendait ces assauts moins encombrant et me permettait de me focaliser un peu mieux sur ma tâche jusqu'à ce qu'elle soit terminé.

En levant les yeux au ciel après avoir bloqué mes pensé à l'Esprit je vis que la lune allait très bientôt être au-dessus de moi. Me rappelant que Jakadi m'avait ordonné de ne pas faire d'excès de zèle, je le réveillais aussitôt en le secouant un peu et en chuchotant :

"Jakadi… Eh ! Jakadi, c'est ton tour, réveille-toi."

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Lun 16 Fév 2009 00:23 
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Contrairement à ce à quoi on aurait pu s’attendre, je ne m’agite pas comme un dément ni ne hurle à m’en faire éclater les poumons à mon réveil, me contentant d’ouvrir grand les yeux d’étonnement comme quelqu’un qui viendrait juste d’être sorti d’une eau trouble et marécageuse pour être exposé à l’air frais ( ce qui n’est pas loin d’être le cas en fait), et les clignant plusieurs fois d’ébahissement à la façon d’un animal surpris par la lumière du jour en redécouvrant la réalité après cette peu enviable immersion dans ce fichu cauchemar arachnéen. Emettant une espèce de borborygme pâteux de surprise que l’on pourrait rendre par « Glut ? », de nouveaux clignements s’ensuivent avant que je me redresse sans grande conviction, toujours enroulé dans ma cape si agréablement tiède et moelleuse en me frottant les yeux de mes paluches maigrichonnes et en imprimant une espèce de mouvement de ruminement à ma mâchoire ankylosée par ma position de sommeil.

Ma vue redevenue plus claire, je ne peux une nouvelle fois pas m’empêcher d’avoir un sursaut (davantage de surprise que de peur cette fois) en me retrouvant devant le physique transfiguré de Krochar dont la voix grave m’a tiré de mon repos peu reposant, sursaut que je réprime une nouvelle fois. Il semble que je devrais pouvoir m’habituer à cette nouvelle apparence avec le temps, si imposante et effrayante qu’elle puisse être, mais ce n’est pas pour cette raison que je pourrais l’accepter : à moins que Glaya travaille du chapeau au point de dire n’importe quoi –ce qui ne m’étonnerait pas tant que ça en fait, sans vouloir être méchant-, il va avoir de plus en plus de mal à résister à la présence de l’esprit et pour finir il risque bien de ne plus y avoir qu’une coque vide remplie de noirceur à la place de mon Gatch Bratty ! La pensée me serre le cœur, mais pour le moment, mieux vaut reléguer tout ça à plus tard, à au moins après cette nuit : si je faisais une nouvelle tentative maintenant et que les choses tournaient en eau de boudin, je ne pourrais pas vraiment compter sur l’appui de Kerkan et Glaya le temps qu’ils émergent.

« Mgnrf… j’y vaiouaaaah. » Réponds-je avec en fin de phrase en considérable bâillement qui révèle que plutôt que d’aller faire le pied de grue devant cette porte à la noix, je préfèrerais me recoucher si ce n’était la présence de cette chape de noirceur cauchemardesque.

Mais enfin bon, même si j’ai plus l’air d’un somnambule que d’un garde, quelques petites tapes sur les joues pour me raviver, quelques contorsions pour chasser mon engourdissement, en ayant au passage le déplaisir de constater que si mes blessures sont moins lancinantes, elles sont toujours présentes, et me voilà davantage paré à me mettre à mon office, ce que je fais en me laissant glisser à bas du lit en traînant derrière moi mon sac un peu déformé par ma tête qui n’en a pas pour autant beaucoup apprécié le séjour sur la surface de cuir pas très souple.

« Repose-toi bien et t’inquiète pas, je fais attention ! » Assuré-je au guerrier Garzok d’une voix chuchotante tout en gagnant précautionneusement son ancien poste, enjambant précautionneusement les deux magiciens de notre quatuor qui, même si c’est pour être sorti d’un vilain cauchemar, n’apprécieraient certainement pas d’être réveillés par un coup de pied dans les côtes.

Et puis c’est la veille qui commence, les brumes de l’ensommeillement se dissipant à un rythme plus rapide au contact de l’air frais de la nuit qui semble venir me souhaiter le bonsoir de sa poignée de main légèrement venteuse. Il fait assez frisquet, mais mon mantelet de fourrure me garde efficacement d’attraper froid ; en revanche, l’ennui me gagne fichtrement rapidement : j’ai vite fait le tour du paysage, et pas question que je m’éloigne pour en découvrir plus sinon c’est la porte ouverte aux dénouements fâcheux ! Ainsi, je m’efforce de trouver quelque chose à faire pour me dérider et, en désespoir de cause, je joue un moment avec ma corde, m’amusant à la tirer, à l’étirer, à la nouer, à la dénouer… mais après quelques minutes à peine, je me suis déjà lassé, et le sommeil m’apparaît comme une alternative dangereusement séduisante pour tromper l’ennui.

Tout à coup, un mouvement à une dizaine de mètres de ma position environ attire mon regard et, dardant les yeux dans la direction de l’agitation, je peux m’apercevoir avec un mélange de soulagement et de déception que ce n’est qu’un rat ou un autre rongeur de la même espèce qui est en train de farfouiller dans un tas de cailloux pour en tirer Yumni sait quoi. Mais alors, au moment où ses petites pattes déblaient une pièce du puzzle de pierre, un vif rai de lumière filtre tout à coup par l’ouverture que la vermine a ainsi aménagée, et le bestiole prend aussitôt ses cliques et ses claques de toute le force de ses quatre membres, fouettant accidentellement le monticule rocheux de sa queue torve, révélant l’éclat lumineux dans toute sa splendeur. De là où je suis, je ne peux pas voir ce que c’est, mais je n’ai jamais vu quelque chose qui puisse donner une lumière aussi prononcée ; même les lanternes les plus performantes (même si je vous accorde que les lanternes que j’ai vues durant ma vie ne devaient pas être le summum de la technologie) n’avaient pas cette luminescence !

Le cœur battant, indécis et tenté de me mettre à paniquer, je porte la main à un de mes poignards et me mets silencieusement sur la défensive sans parvenir à me décider pour la marche à suivre. Heureusement, ou plutôt malheureusement en fait, le cours des évènements décide pour moi quand je vois soudain un mouvement furtif s’inclure à mon champ de vision pour plonger sur la lumière avant que celle-ci ne fonce sur moi comme un caillou lancé par une catapulte, faisant monter dans ma gorge un cri d’alerte… qui s’étouffe comme par magie lorsque je sens une présence familière et rassurante qui semble me percuter l’esprit de plein fouet pour se fondre en moi.

(Minil’ !
- Hééééé oui !)

Presque instinctivement, je remets mon instrument de combat à sa place et tends mon doigt devant moi pour que la boule de lumière s’y pose, boule de lumière qui s’avère en réalité être une hirondelle de petite taille aux yeux anormalement intelligents, portant dans son bec ce que j’identifie comme étant une bague, et c’est ce bijou qui dispense cet éclairage quasi-aveuglant à cette faible distance, si bien que je dois plisser les yeux pour ne pas me retrouver ébloui. Diligemment, l’oiseau qui n’en est pas vraiment un dépose l’anneau dans mon autre main sur lequel je la referme pour en diminuer l’intensité, celui-ci ne laissant heureusement pas échapper bien plus qu’une chaleur qui ne va pas jusqu’à être brûlante. Heureux de retrouver cette si récente et pourtant si chère compagne de voyage auprès de moi, son absence s’étant fait ressentir comme une sorte de vide dont je n’avais pas la pleine conscience, je rapproche l’être surnaturel de ma tête, le petit crâne noir et duveteux se frottant contre ma grande tête verte.

(Dis moi… lui transmets-je avec une ombre de ressentiment dans le ton. Tu n’aurais pas ramassé ça uniquement pour me flanquer la frousse par hasard ?
- Nooooooon… c’est juste que ça avait l’air de t’intéresser alors je te l’ai apporté, c’est tout !)

Mouais… pas convaincu, mais bon, je ne vais pas me mettre à chicaner pour si peu surtout que c’est vrai que ce bidule n’est pas banal ! Desserrant progressivement ma poigne, laissant mes pupilles sensibles s’habituer peu à peu à l’éclairage, je découvre que la bague est un banal anneau de cuivre un peu bosselé sur lequel est monté un joyau semblable à une bulle de verre pas plus grosse qu’une noisette qui irradie sans aucun dispositif particulier apparent, ne faisant qu’augmenter ma perplexité face à cette bizarrerie.

(Tu sais comment ça marche ça ?
- Pas trop… ça doit bien puiser sa source quelque part… peut-être du soleil tout simplement… en tout cas, ça m’étonnerait que ce soit permanent.)

Bon, bien que pas mal précis, le verdict ne m’avance pas à grand-chose, mais ça reste tout de même une chouette bricole, aussi je la passe à mon doigt (sans trop de difficultés, youpi !), prenant tout de même le soin de la recouvrir de lu mouchoir offert par Kerkan que je noue autour de mon index, les couches s’avérant suffisantes pour réduire l’éclat à une simple lueur pour laquelle détecter il faudrait vraiment avoir des yeux ultrasensibles à la lumière !
En attendant, le tour de garde reprend, cette fois en l’agréable compagnie de Minil’, qui s’est changée en un orvet à présent enroulé autour de mon cou, sa tête plate reptilienne pointant par-dessus mon épaule gauche comme une sentinelle vigilante. Pendant un moment, nous n’échangeons pas un mot : je n’ai pas besoin de lui demander si Rosie a reçu la fleur ; étant donné l’heure, elle devait dormir et Minil’ a dû la déposer près d’elle, sur une table de chevet ou quelque chose comme ça, et s’il y avait eu quelque chose d’important à me rapporter, elle l’aurait fait. Moi-même je ne ressens pas le besoin de m’exprimer concrètement pour lui dire que je suis content de la revoir, mais une question de la part de la faera vient après une petite minute:

(Dis, tu as su que j’arrivais ?
- Su ? Heu… bof, pas vraiment, c’est juste que j’ai eu une sorte d’intuition quand tu as approché… un peu comme quand… je sais pas… comme quand on sent une odeur très familière.
- Hmm…
- C’est un problème ?
- Non non… ne t’inquiète pas.)

S’il ne faut pas que je m’inquiète, alors je peux continuer mon tour de garde en toute tranquillité.

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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Mer 18 Fév 2009 22:48 
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Jakadi fut pris d'un léger sursaut en me voyant, me rappelant par la même occasion que la brume noire que je n'arrêtais pas d'oublier, malgré le fait qu'elle était collée à ma peau, était toujours là.

(C'est vrai que j'ais toujours l'air d'un démon. Si les Torkins me voient revenir ainsi ça risque d'être très compliqué de leurs expliqué. Limite je pense qu'il vaudrait mieux leurs dire que je suis mort, ça sera beaucoup plus simple.)

« Mgnrf… j’y vaiouaaaah. »

Il se leva lentement et alla se positionner à ma place en prenant son sac, après s'être un peu secouer pour être bien réveiller. Il m'assura qu'il ferait bien son travail avant de commencer à observer les alentours.

(Bon, c'est le moment de me reposer moi aussi.)

Je ne sentais pas vraiment le sommeil mais je me disais que c'était peut-être un effet de l'ombre qui m'enveloppait. N'ayant pas de sac je posais ma hache sur le sol à coté de l'endroit ou je comptais dormir et m'allongeais sur le dos. Ce n'était pas très confortable, limite pas du tout, car mes ailes me gênaient pour bien me positionner. Au final, à force de me tourner et de me retourner, je réussis à enrouler mes ailes sur mon corps à la manière d'une chauve-souris et mon dos put s'aplatir contre le bois de la maison.

Je ne me souviens pas très bien de ce que j'ai fait après, me suis-je endormi directement ou ais-je passé une partie de la nuit à réfléchir à la suite de notre expédition ou me suis-je battu mentalement avec l'Esprit de la Dague pour qu'il ne me rende pas corrompu par ses belles paroles ?
En tout cas une chose est sûr, le cauchemar que j'ai fait à complètement effacer mes autres souvenirs de cette nuit dans les ruines Torkins.

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
Image


Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Mer 18 Fév 2009 23:39 
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Au bout d'un moment, tu remarques un mouvement, non pas à l'extérieur, mais à l'intérieur. Au début, cela ressemble à un simple mouvement d'endormi qui cherche une nouvelle position, mais en réalité, c'est plus que ça.

Krochar se tourne sur le coté, déroulant ses ailes de fumée obscure, puis se relève lentement. Il a les yeux fermés, mais il continue ses mouvements. Ils ont l'air incertains, comme si il avait un peu de mal à bouger.

Petit à petit, il passe en position assise, puis commence à se lever.

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15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Jeu 19 Fév 2009 01:51 
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Pff…

Ah non mais là, pff de pff quoi : si quelqu’un connaît une activité plus barbante que de monter la garde, je suis tout à fait disposer à le détromper ! Je vous jure, rester des heuuures et des heuuuures à fixer ce qu’il y a devant soi, avec des variations d’à peine quelques degrés dans le champ de vision pour être sûr d’embrasser tous les alentours, en ne pouvant en plus même pas émettre le moindre son trop élevé afin d’éviter que le reste du groupe ne soit tiré pour rien d’un sommeil réparateur (même si cette notion est assez relative étant donné que le « sommeil réparateur » est hanté de cauchemars pas jojos), ce qui réduit drastiquement les possibilités d’activités pour un amateur des beaux mots et de belle musique comme moi… c’est tout bonnement insupportable, d’autant que les seuls mouvements qui me sont autorisés consistent en quelques pas à gauche ou à droite qui ne sont rien de plus que des trépignements me donnant encore plus envie d’aller me défouler les gambettes dehors plutôt que de faire le pied de grue face à cette nuit fraîche si riche en possibilités qui semble me narguer et me tenter d’aller la rejoindre ! Et je n’ai rien, absolument rien pour me divertir, à part parcourir mes vêtements et mon bagage pour en dégager de-ci de-là par pichenettes les gravillons, cailloux et autres caillasses coincés dans les replis de mon équipement, occupation fort peu épanouissante et qui est d’ailleurs bien vite expédiée. J’ai bien essayé de me remettre à la lecture de ce journal pour me changer les idées, moi qui aime tant lire, mais étant donné que si on peut appeler de livre de comptes de la littérature, je suis un Hiniön, dès les premiers mots que je lis, j’en ai déjà marre, et c’est en tirant la langue que je l’envoie sans regret réintégrer mon sac avec un soupir las.

Heureusement, dix fois, cent fois, mille fois heureusement, il y a cette âme si riche et si fascinante qu’est l’éblouissante Minil’emnil pour me tenir compagnie, et même si nous restons tous les deux aussi silencieux et stoïques que des hiboux aux aguets, le dialogue intérieur qui se déroule entre nous est bien fourni, les messages mentaux que nous échangeons ne s’interrompant jamais plus d’une dizaine de secondes au maximum, elle transmettrice d’informations, inépuisable réservoir de connaissances ; et moi auditeur appliqué, avide réceptacle de savoirs divers et variés.
Et que nous disons-nous ? Haha, c’est un secret ! Hé oui, même si je partage ici tout ce qui me vient à l’esprit (je me doute que ce n’est pas toujours très intéressant d’ailleurs, et je m’en excuse), je me réserve le droit de conserver certains éléments de ce qui m’arrive celés, que ce soit pour ne pas appesantir le récit ou parce que je préfère garder ça pour moi. De toute façon, le rapport quantité/informations de mes présents échanges avec l’étonnante faera ne vous satisferait sans doute pas, alors autant estimer que vous vous en tirez à bon compte, et ne vous inquiétez donc pas et croyez moi quand je vous dis que vous avez une bonne part du gâteau !

Mais pour en revenir à la situation présente, je suis occupé à converser avec cette petite créature féerique de génie, les bras croisés, le regard un peu vague bien que toujours alerte, de même que l’est celui de l’animal reptilien enroulé autour de mon cou, quasiment invisible car vert sur vert, qui darde de temps à autre une petite langue pointue en un tic typiquement serpentin, comme pour défier d’éventuelles menaces de venir troubler notre fragile quiétude. Et c’est alors que je suis en train de réfléchir à quelque chose qu’elle m’a dit sur la relation des Worans Sombres avec la nature qu’un message soudain vient interrompre le fil de mes pensées :

(Alerte !)

Sous une légère et subite poussée d’adrénaline, mes capacités se remettent en éveil et, les yeux grand ouverts, je commence à quadriller les alentours du regard tout en me demandant bien ce qu’elle peut avoir repéré, mais une seconde injonction m’interrompt alors dans ma tâche :

(Pas devant, derrière !)

Derrière ? Cette faera travaille du chapeau qu’elle n’a pas ma parole… à moins que cela ait à voir avec nos dormeurs cauchemardants ? Justement, maintenant qu’elle le dit, j’entends un bruit de frottement et, en une espèce de sursaut que ne m’aurait pas envié un chat surpris, j’exécute un demi-tour qui me braque le regard sur le trio ronflant, pour voir avec une légère surprise mon Gatch Bratty se retourner dans son sommeil.

(C’est tout ?
- Bien sûr que non, sinon je ne t’aurais pas prévenu. Continue d’observer, pendant ce temps là, je garde un œil sur dehors.)

Le partage des tâches s’organisant ainsi, je fais confiance à la suite dans les idées de Minil’ et obéis docilement à son conseil, fixant donc le corps affaissé du garzok qui ne cesse effectivement pas de remuer (un point à l’actif de la faera donc). Je me demande toutefois où elle voulait en venir jusqu’à ce que tout à coup, dans un mouvement d’air qui me fait bondir le cœur, les deux appendices ailés obscurs de la forme noire se déploient tels ceux d’une chauve-souris. Espérant que les émotions fortes n’iront pas plus loin et que Krochar, tout possédé qu’il est, en restera là, je ne bouge pas d’un pouce, me contentant de me mordre la lèvre inférieure pour évacuer un peu de mon stress, mais je suis vite déçu et dois étouffer un gémissement d’angoisse lorsque je m’aperçois, bien vite, que les mouvements continuent, et ce sans se départir d’une finalité qui s’avère être de se lever quand il prend appui sur le mur proche pour se soutenir dans son entreprise anormalement laborieuse.
Me décidant alors à agir, je prononce d’une voix enrouée et quelque peu étranglée :

« Hé be… »

(Chut mon ami sekteg, tes paroles seront vaines ! Sers toi de ta vue et non de tes paroles pour le moment. Regarde plutôt ses yeux !)

Malgré le ton grandiloquent, la réplique n’en était pas moins impérative et sérieuse, aussi j’obtempère, réalisant avec un frisson que même s’il est bel et bien en train de se mettre debout, les paupières de l’humanoïde massif sont tout ce qu’il y a de plus closes, et que d’après le ronflement qu’il lâche et qui me laisse quitte pour un autre bond cardiaque, il est toujours captif des affres de l’endormissement. Par Yumni, c’est de la sorcellerie ! Sous l’impulsion de la crainte, ma main esquisse un mouvement vers la garde d’un de mes couteaux, mais un dicton sektek me revient en tête qui me dissuade de porter mon intention plus loin : « O rhlon lshun, tohnk kahi ! », ce qui se traduit par « Quand l’ours se réveille, ne l’attaque pas ! ». Je sais, la sagesse sekteg est quelque peu simpliste, mais elle s’avère assez probante dans le cas présent pour m’empêcher de faire une bêtise en succombant à la panique face à ce grand gaillard noirci qui pourrait me faire disparaître de la surface de la terre d’un simple coup bien placé. C’est d’ailleurs pour cette même raison qu’après avoir hésité un moment, je décide de ne pas essayer d’écarter sa hache de sa portée : avec les prolongements griffus qu’il a aux mains, il semble loin d’en avoir besoin, et de toute façon, il n’a même pas l’air de vouloir s’en emparer alors autant ne pas faire le malin.

Cependant, le temps que je vous dise tout ça, le voilà debout, et ça m’étonnerait qu’il veuille s’arrêter là ! Que faire alors ? Rameuter les deux autres endormis ? Bof, le temps qu’ils soient sur le pied de guerre, les choses auraient tout le loisir de dégénérer, et si je me mets à brailler, ça risque de réveiller Krochar tout autant que de provoquer la fureur de ce kmel d’esprit qui s’obstine à vouloir lui pourrir l’existence.
Allez ! Autant passer à l’action tant qu’il en est encore temps !

(Minil’, tu es avec moi ?
- Jusqu’à ta mort !
- ...
- Quoi ?
- Ca ne me remonte pas beaucoup le moral tu sais.
- Bon, « envers et contre tout », c’est mieux ?
- Plutôt.
-Alors je suis avec toi envers et contre tout.
- Merci, tu es un ange.)

Notre dialogue s’arrête là, et je peux d’ailleurs remercier ma faera de ne pas avoir rebondi sur a dernière réplique pour faire remarquer qu’au vu de la tournure que risquent de prendre les évènements, je risque bien d’en devenir un moi-même.
Décidant d’opter pour une attitude semblable à celle que j’avais adoptée la première fois face à cette entité maléfique, et espérant m’en sortir avec aussi peu de bobos, je gonfle ma poitrine d’un air qui me paraît filtrer par ma gorge serrée avec difficulté pour me donner du courage, et m’avance d’un pas le plus gaillard possible en direction du garzok titubant (pas trop près quand même hein), bras croisés, tête redressée pour lui faire face bien que cela puisse s’avérer d’une utilité discutable, sourcils arqués en signe de défi et de résolution :

« Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Interpellé-je sèchement le noctambule d’une voix basse que je parviens à ne pas rendre tremblante, réussite que j’attribue en partie à l’intervention subreptice de mon petit ange gardien.

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Chapitre II : Au delà du monde (3) Par monts et par vaux
MessagePosté: Jeu 19 Fév 2009 14:15 
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Le possédé finit de se relever, te dominant de toute sa hauteur et de son aura sombre. Les brumes solides autour de ton ami sont d'autant plus terrifiante que Krochar semble complètement inconscient de ce qui se passe pour son corps, n'émettant plus aucune résistance. Les ailes se déploient derrière lui, comme un cadre démoniaque.

Même les yeux fermés, il dirige son visage vers toi et tu peux sentir un regard d'acier te scruter. Il te répond ensuite lentement d'un ton grave et rocailleux qui n'est plus celui de ton compagnon.

"Je vais rejoindre Oaxaca, ma maîtresse de jadis, pour retrouver ma vraie puissance et la servir dans son oeuvre de destruction."

Il fait un pas en avant et continue de parler, sans crier, mais avec une autorité et une force qu'on prêterait à un hurlement de général.

"Laisse moi passer ! Tu ferais un bon serviteur, ce serait dommage que je t'annihile pour rien maintenant."

_________________
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