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 Sujet du message: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 26 Aoû 2009 17:16 
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Vous arrivez dans un tunnel creusé dans la roche noire typique des environs. Quelques cristaux luminescents sont incrustés dans les murs, diffusant une faible lumière bleutée. Des montants en bois sombre soutiennent la galerie qui s’enfonce dans les entrailles de la montagne, se réduisant en taille pour passer du gigantisme de la porte à des proportions humaines.

Quelques rails défoncés par le temps sont visibles par endroit, ressortant entre la poussière trop présente et les éboulis rocheux.

Glaya ne semble pas très rassurée dans cet endroit, regardant partout et tremblant un peu.



Au bout d’une cinquantaine de mètres, le couloir débouche sur un énorme puits vertical. Comme dans une tour, un escalier descend le long de la paroi, contournant le vide. Son exact opposé, un peu plus petit, monte au-dessus du puits. Une voie contre le mur permet de rejoindre un couloir de l’autre coté de la mine.

Mais le puits n’est pas vide : de grandes chaines d’acier qui passent à travers le plafond suspendent une plate-forme métallique couvrant presque la moitié du gouffre. Des rambardes couvrent son contour pour éviter les mauvaises chutes, sauf aux extrémités qui rejoignent votre galerie et celle à l’opposé. Une machinerie semble se trouver sur la plate-forme. D’autres chaînes semblables descendent dans le vide à coté, laissant deviner une autre plate-forme plus bas, même si les ténèbres ne permettent pas de le vérifier (pour ceux avec la vision nocturne ou dans le noir, c’est trop profond pour voir le bout).

Quand vous arrivez, vous pouvez voir un garzok affalé contre un tonneau devant la plate-forme. Il ne semble pas prendre son rôle de garde très au sérieux et bois une bière rance. Pas bourré pour autant, il est néanmoins distrait et ne vous remarquera qu’au dernier moment (vous pouvez l’attaquer par surprise si vous n’arrivez pas avec vos grands sabots en hurlant ^^)

Il a la peau plus foncé que celle de Krochar et des symboles noires couvrent son corps. Son armure se résume en un ensemble de plaques métalliques usées qui couvrent les points vitaux, tandis qu’un glaive massif orne sa ceinture. Intelligent, il se saura vite en infériorité numérique et tentera une retraite dès le début de la rencontre pour descendre par les escaliers le long de la paroi.

Il poussera des cris en garzok que Krochar pourra comprendre comme étant des appels à l’aide et des demandes de renfort. Il sonne l’alerte. Même en fuyant rapidement, il ne pourra éviter votre courroux et vous pouvez réussir à le tuer avant qu’il n’aille trop loin dans l’escalier.


(((Voilà, on passe en semi-dirigé. La mise à jour était assez longue et vous n’êtes pas obligé de la faire d’un seul trait (avant d’atteindre le puits et le combat, vous allez sûrement discuter un peu, voir faire des activités particulières si vous voulez examiner les murs, jouer au morpion dans la poussière etc…). Le combat se passe en libre et vu l’équilibre des forces présentes, il ne représente pas de réelles difficultés.
Si vous voulez interagir avec Glaya, contacter moi par mp ou msn (placo7 at msn.com) pour gérer la discussion et vous pourrez l’intégrer directement dans votre rp. De même si vous faites une activité particulière, on peut régler ça par mp ou msn.
Du coup, certains éléments de l’histoire apparaitront potentiellement dans les rps des joueurs plutôt qu’uniquement dans mes MAJs.
Je vous conseille fortement d’user sans modération du topic concordance entre pjs pour voir ensemble certains éléments, notamment pour le combat libre.
A propos du combat, je vous laisse intégrer dans les rps Glaya qui, sans surprise, va charger comme une bourrine pour faire du haché de garzok avec son épée, sauf si vous essayez de la convaincre d’un autre plan (dans ce cas, faudra qu’on voit ensemble).

Normalement, je ne MAJ pas avant la fin du combat où je vous donnerais de nouvelles infos.

Si vous avez des questions, n’hésitez, j’enlèverais des PVs juste à partir de la troisième :D
Si quelque chose vous déplait sur la nouvelle méthode de MAJ ou si un élément vous gêne, exprimez-vous, tout avis pourra permettre une meilleure suite.

A vos claviers)))

_________________
.
15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2009 20:34 
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Jakadi pris un air décrépi avant de répondre :

"Nan, il a rien dit d'autre l'autre, il pouvait même pas parler. C'est le truc de l'anneau ouais... je sais pas ce qu'il a : c'est comme s'il était possédé !"

Puis il me regarda, se rappelant que mon état n'était pas très loin de la possession.

"Heu... enfin... tu vois ce que je veux dire quoi."

(Mieux que tu ne le pense, chatchy bratty. En tout cas le tireur n'aura rien dit d'utile, dommage.)

Je préférais ne pas faire angoisser Jakadi sur mon état.

"Oui je vois, mais ça risque de devenir un problème majeur si à chaque fois qu'on vous laisse ensemble vous vous entretuez. Je suis lié à Lindeniel et ça veut dire que je ne resterais pas tout le temps avec vous."

Sans le vouloir, je venais d'avouer mon pacte honteux et pourtant immuable avec l'Hiniön. Jakadi repéra l'aveux et en parus assez choqué.

" "Lié" ? Comment quelqu'un comme toi a pu vouloir se lier avec un tsnr’k pareil ? Il nous tuerait tous sans sourciller si ça pouvait lui apporter quelque chose !"

(Hmm… comment dire ?)

"C'est assez compliqué, disons simplement que Kendra Kâr m'avait montré ce que les Garzoks sont là-bas. Il me fallait des alliés si je ne voulais pas me retrouver mort un matin. Malheureusement j'ai accepté sur un coup de tête ce que m'avait proposé l'Hiniön et j'ais juré sur mes ancêtres de le protéger, un peu comme un garde du corps. Si j'avais su qui il était à ce moment là j'aurais préféré mourir que de faire ça."

Je m'arrêtais juste le temps de me maudire moi-même pour avoir fait une chose aussi stupide.

(Si seulement je pouvais revenir en arrière.)

"Le fait est que je ne peux plus revenir sur ma parole : ni ma survie ni l'Esprit de la Dague ne m'empêcherons de maintenir une promesse faite sur le nom des Bratti."

Tout en discutant nous sommes entrées à l'intérieur de la mine des Torkins, les roches noires qui nous entouraient étaient encore plus oppressantes vues de l'intérieur et même mon habitude des montagnes ne m'enlevait pas de l'idée que cette noirceur n'était pas normale. Plusieurs gravats par terre camouflaient les derniers signes qui prouvaient qu'il y avait eu une activité minière ici. Sans nous concerter nous marchions automatiquement vers le tunnel qui continuait au fond de la caverne.

"T'es trop bon et honorable pour ton bien."

Jakadi avait l'air de penser tout haut lorsqu'il dit ces mots mais ils me rendirent assez fier. Etre honorable et peut-être la seul chose que je voulais être durant ma vie.

"Et... si jamais Lindeniel se retourne contre nous, t'es censé faire quoi ?"

A l'idée de cette terrible situation mon sang se figea dans mes veines.

(Thimoros ! Qu'ais-je donc fait ?)

Malheureusement je ne voulais pas mentir à Jakadi :

"J'ais juré sur mes ancêtres, je ne peux pas revenir là-dessus. Il faudrait que je le convainque d'une façon ou d'une autre que vous n'avez pas besoin de disparaître pour qu'il soit heureux."

(C'est la seule solution.)
(Pas vraiment, j'ai une alternative moi.)
(La ferme !)
(Laisse-moi cinq minutes avec monsieur peau-blanche et tes soucis s'envoleront en même temps que ta promesse, et ce sans que tu n'es besoin de la briser.)

Mes dents se serrèrent alors que je criais mentalement mon refus à l'Esprit de la Dague. Cherchant à me calmer un peu je regardais la grotte que nous traversions : des traces d'anciens rails se mêlaient aux gravas par terre et la roche était aussi noire que celle de l'entrée.
Nerveusement, Jakadi se gratta le nez, puis secoua la tête :

"Enfin bon, ça sert à rien de parler de l'éventualité j'imagine... pour en revenir à Kerkan, je sais pas ce qu'il va m'arriver avec lui. J'avoue que je me dis que tôt ou tard, ça va être moi ou lui."

(C'est malheureusement une solution peu envisageable, on ne peut pas se battre ici sans attirer à nous je ne sais quel désastre, rien qu'en pensant à nos ennemis.)

"Bon ! On n'a pas le choix pour l'instant, il faut le surveiller pour voir si ça lui passera. Dans le cas contraire je crains qu'il ne faille en faire un prisonnier pour le reste du voyage."

Jakadi acquiesce sombrement. Puis une idée me vint soudainement et je m'arrêtais de marcher alors que je la considérais. Je me tournais vers le petit être à coté de moi et le jaugeait de la tête au pied. Puis je pris ma décision :

"Jakadi, je jure sur le nom des Brrati que je ne te ferais aucun mal, quelles que soient les circonstances... Voila, ça résout peut-être pas le problème mais une partie en tout cas."

Jakadi eu l'air très embarrassé en m'entendant faire ce serment immuable, il bredouilla :

"H-hé ! T'as pas besoin de faire ça ! Je veux pas te contraindre !"

Je fis un petit sourire.

"T'en fait pas, ça m'arrange, tu sais : je t'ai dit que j'avais besoin d'allié et pour l'instant je n'ai que Lindeniel et toi, alors autant mettre le plus fiable au même rang que l'autre."

A ce moment je vis Lindeniel qui s'approchait vers nous avec a ses cotés Kerkan, il marchait comme un voleur qui s'en allait du lieu de sa rapine.

(Quand on parle de l'autre...)

Il nous incita directement de nous taire et nous avertis qu'il y avait un Garzok en train de monter la garde dans un grand puits pas très loin.

(Ah ! S'il monte la garde c'est que nos ennemis ne sont plus très loin, il y a donc de fortes chances pour que la personne qui nous donne ces affreux cauchemars non plus. Il va falloir se préparer.)

Sans dire un mot je me retournais pour attendre que Glaya soit là aussi.

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


Dernière édition par Barelfe le Ven 28 Aoû 2009 16:12, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 28 Aoû 2009 11:07 
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Marchant tout droit pour rejoindre l'entrée de notre voyage dans les entrailles de la montagne et le bonheur de se retrouver dans un doux rêve, je me mis à réfléchir au sens de la vie et aux buts ultimes qui me pesaient toujours sur les épaules. Oaxaca, cette terrible Reine noire s'amusait avec mes nerfs, elle avait besoin qu'on s'occupât sérieusement de son cas ! Tout ceci était de sa faute, nous devrions plutôt se charger de son compte plutôt que de maltraiter ses subalternes... Enfin ! Pour l'instant j'étais ici, alors autant m'occuper des événements qui gisaient en ce lieu comme les minerais que les nains avaient dû rechercher activement dans ces mines... Passant l'entrée, suivant toujours Lindeniel qui se trouvait devant moi, je franchis l'arche et me retrouvai dans le tunnel qui nous mènerait rapidement vers de nouveaux horizons. Les murs étaient faits d'une roche noire, ce devait certainement être de l'obsidienne ou quelque chose comme ça... À moins que ce ne fût les traces du charbon qui avait dû être une véritable mine d'or pour les êtres qui peuplaient ces contrées... Tout ceci était étrange, notre avancée dans le tunnel des araignées me revint à l'esprit, nous avions perdu plus de la moitié du groupe dans cette bataille... Pourvu que cela ne se reproduisît pas ici !

(Il ne manquerait plus que je meure...)

Mais, rapidement, je m'aperçus que ce tunnel regorgeait d'un minerais luminescent de la couleur de l'azur de mes yeux, éclairant notre chemin d'une lumière mystique et fantastique. Un frisson me parcourut le dos, mes ennemis ne devaient pas être très loin et cela ne me disait rien qui vaille... Enfin ! Pour l'instant, il n'y avait personne, même pas la moindre bestiole qui rôdait dans l'obscurité... Je m'approchai de la roche et me mis à observer promptement les cristaux qui peignaient mon visage d'une couleur irréelle. Je n'avais rien à redire, cette aventure était une véritable expérience intéressant, enrichissante ! Il était clair que je n'aurais pu voir autant de choses en restant dans le palais et en écoutant les conseils de mon maître. D'un autre côté, l'entraînement que j'aurais dû entreprendre me faisait cruellement défaut, la magie était un art difficile que je ne maîtrisais pas tout à fait pour ne pas dire que très peu...

(Tout ceci est fort ennuyeux... Que Moura me protège, même sous des mètres de terre...)

Néanmoins, marchant encore et toujours dans ce tunnel, je pus observer de vieux rails sur le sol, mais, ces derniers étaient bien cachés entre la poussière et le sol, presque entièrement recouverts. Ils devaient certainement être utilisés pour l'acheminement des minerais vers l'extérieur de la mine. Les nains récoltaient-ils ces cristaux luminescents, les utilisant pour éclairer leurs chaumières ? Une chose était claire, cette lumière ne polluait pas, irradiant d'une lueur magique et surnaturelle, peut-être créée par un puissant mage aux dons de Gaïa... À moins que ce ne fût la Déesse elle-même qui ait intervenu en ce lieu pour enchanter toute la mine ! Oh ! Cela aurait vraiment été fantastique, me trouver dans l'antre d'une de mes Divinités... Enfin, que serait-elle venue faire ici ? Les nains vénéraient Valyus et Meno, Dieux uniques qui pouvaient les aider dans leur désir de changer les métaux en armes époustouflantes...

(Dommage ! J'aurais bien voulu entrer en communion avec mes Déesses... Je suis sûr qu'elles m'auraient permis de retrouver mon calme intérieur.)

Faiblissant dans le temps, mon animosité commençait à s'estomper bien qu'elle fût toujours présente et qu'elle le resterait certainement à jamais. Mais, préférant ne pas repenser à toute cette stupide mascarade, je continuais d'avancer. Lindeniel s'était débrouillé pour me laisser seul dans la grotte, prenant facilement de l'avance sur moi à l'aide de sa grâce et de sa si belle habileté.

(((Je posterai la suite lorsque Lindeniel aura posté son rp)))

_________________

Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mar 1 Sep 2009 09:44 
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[Post non-définitif permettant de faire avancer la quête malgré une absence de ma part. Je le modifierai à mon retour.]

Seul, Lindeniel entra dans le sombre tunnel creusé dans la roche. Et seul il persisterait pour l’instant, avançant avec prudence et silence, telle une ombre, dans ce couloir faiblement éclairé par la lueur de cristaux bleutés. Il décida d’aller de l’avant, de ne plus attendre les trainards impotents qui lui servaient de coéquipiers. Longeant les murs rocailleux, se fondant avec la pierre grâce à ses nouvelles acquisitions, il suivit les rails défoncés d’une civilisation vétuste avant même d’avoir disparu.

Après une avancée de cinquante mètres, le couloir déboucha sur un profond puits, sombrant dans les entrailles terrestres, paré d’un escalier en colimaçon. Une plateforme occupant près de la moitié du trou était également présente, et les chaines qui descendaient à son côté auguraient la présence d’une autre plateforme. L’esprit aiguisé de Lindeniel lui fit rapidement comprendre qu’il s’agissait d’une sorte d’ascenseur, une machinerie permettant une descente aisée, bien que bruyante. Ils ne devraient pas prendre cette voie…

Mais alors qu’il allait s’élancer vers l’escalier avec une démarche féline et discrète, il remarqua avec horreur l’horrible porc garzok qui était vautré dans sa crasse, se satisfaisant d’un breuvage immonde dont les relents arrivèrent aux narines retroussées de dégout de l’elfe pur. Ce gardien insouciant pouvait le remarquer, et la ruse de l’elfe lui fit penser qu’il serait plus aisé pour lui de passer s’il était accompagné d’une paire de bouclier.

Ce fut donc pour cette raison qu’il fit demi-tour afin de prévenir son équipée défaite de cette belliqueuse présence.

Il s’avança donc dans les ombres en rebroussant le chemin tout aussi discrètement qu’à son arrivée. Par bonheur, l’orque putride ne l’avait pas remarqué.

Kerkan fut le premier qu’il aperçut. Il marchait avec nonchalance comme s’il était en territoire conquis, visitant un centre touristique. Lindeniel fit une grimace hautaine en s’aprochant de lui, sortant des ombres subitement pour déclamer d’une voix soufflante :

« Prenez garde, humain… Le mal rôde en ces lieux. Un dégénéré d’orque monte la garde, plus loin. Attendez les autres ici, je vais les prévenir. »

Sa voix impérieuse ne souffrait pas de la moindre hésitation, et l’ordre qu’il avait donné, bien que murmuré, était sec et froid. Sans attendre de réponse, il avait continué sa route vers la sortie – l’entrée – afin de rejoindre les trois autres lascars : les deux immondes peaux-vertes et la naïve Glaya, dont il détestait la présence à leur côté.

Les deux abruti, le petit vicieux et le gros bourrin, étaient en train de palabrer inutilement et de se perdre en vaines paroles. Une fois de plus, il sortit des ombres avec une voix froide et soufflée :

« Taisez-vous, imprudents. Les ennemis sont proches, et leurs oreilles pourraient bien percevoir vos chicanements. Plus loin se tient un orque épanché sur une outre de bière. Il nous faut l’attaquer en silence. Suivez-moi ! »

Il attendit l’arrivée de Glaya, puis s’enfonça avec le trio dans les ombres du couloir, jusqu’à avoir rejoint Kerkan. Ensemble, ils se rendirent jusqu’à la position qu’occupait l’orque. Une fois sur place, Lindeniel se tourna vers son équipe déplorable, et leur murmura en un souffle.

« Il faut cerner cet abruti sans lui laisser la moindre chance de s’échapper. Que les plus discrets me suivent, et les autres attendent ici. Utilisons nos armes à distance pour l’immobiliser, et achevons-le sans lui laisser le temps de se relever. »

Faisant un signe à Kerkan et à Jakadi de le suivre, il se glissa furtivement à travers les rochers, jusqu’à atteindre une position discrète idéale pour viser cette masse de muscle grouillant de bêtise. Là, il attendit un instant que ses compagnons prennent position, et il arma son arbalète en la pointant vers l’orque. À cette distance, avec cette immobilité, il ne pouvait pas le manquer. Il visa le ventre rebondi de cet ennemi écœurant et tira le premier, s’attendant à ce que les autres suivent l’assaut tel qu’il l’avait imaginé.

Le trait fit mouche, et le bestiau fut percé en plein estomac, dans un cri de surprise abruti…

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 2 Sep 2009 05:22 
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Pff… qu’est-ce que ça me déprime cette situation : pour une des rares fois dans ma vie où j’étais en position de force face à un ghrlk qui aurait bien mérité que je le fasse passer de vie à trépas, voilà qu’il faut que je laisse partir ma proie alors que lui n’aurait pas hésité une seule seconde à me déchiqueter la gueule comme l’a indiqué son attaque aussi ravageuse que traîtresse. Devoir m’ôter moi-même le pain chaud de la vengeance de la bouche est fort désagréable, et ce qui l’est encore plus est cette petite voix narquoise dans ma tête qui me susurre vénéneusement que si j’ai laissé Kerkan s’en tirer à bon compte, ce n’était pas par altruisme mais parce que j’avais la trouille que les deux combattants mastocs que sont Krochar et Glaya me mettent la dérouillée de ma vie (et ce n’est pas peu dire) si jamais j’osais passer à l’acte… et dire que je l’avais là, à ma merci, et qu’il restait juste un tout petit geste de rien du tout à faire pour l’envoyer une fois pour toutes à Thimoros !
C’est proprement consternant, et je dois bien avouer qu’en parlant de petite voix, s’il n’y avait pas celle de Minil’emnil pour me souffler de sages paroles raisonnables à l’oreille, je serais en train de me faire un ulcère à ruminer rageusement une pareille déconfiture. Et en me disant que l’amorce d’un pareil feu de violence meurtrière n’a été rien de plus qu’un petit anneau de rien du tout qui n’avait manifestement absolument aucune capacité magique ni même quoi que ce soit de spécial en apparence, je ne peux que me demander une fois de plus ce qui peut bien se tramer dans la cervelle de ce zigomar d’aquamancien pour qu’il lui vienne à l’idée d’estimer qu’un meurtre pur et simple serait un meilleur moyen de régler son problème que de chercher à le résoudre par des voies plus pacifiques, ou tout au moins plus subtiles.

Me sortant de mes pensées, un grand bruit de courant d’air fendant le battement monotone et assommant de la pluie de laquelle, trempé pour trempé, je ne me soucie plus qu’à moitié me sort de mes amères préoccupations, et en me retournant machinalement, je peux voir Helce, le griffoneau si innocent dans toute cette histoire, prendre son envol. Je ne sais pas si c’est un effet de mon imagination fertilisée par ma rancune envers le « maître » de l’immense créature volatile ou si ce que je perçois est réel, mais il me semble bien percevoir dans le cri lointain que pousse la bête quelque chose s’assimilant à un dépit triste dénué de tout sentiment de reproche de voir le jeune humain lui tourner le dos sans plus se soucier de lui. Hélas, à part lui souhaiter intérieurement bonne chance, je ne peux rien faire car le gaillard à plumes est déjà loin, s’étant apparemment assez bien remis de sa blessure pourtant féroce pour aller voler vers d’autres horizons que j’espère plus cléments que ceux de cette quête emplie de tourments qui n’en finissent pas.
Mais avant que j’aie pu me replonger dans d’autres réflexions, voilà qu’un nouveau son me fait encore une fois tourner la tête pour rencontrer une chemise délavée entourée d’une malfaisante chape d’obscurité, devant lever les yeux pour faire face à mon gatch bratty qui m’a rejoint pour s’enquérir de la cause de ma houleuse querelle avec Kerkan. Devant de telles questions, si cela avait été quelqu’un d’autre, je l’aurais soupçonné de vouloir me tirer les vers du nez pour me faire avouer une culpabilité supposée ou de chercher comment semer au mieux la discorde au sein de notre équipée, mais puisque je suis en présence de cette crème de garzok, c’est d’un ton plus relâché qu’à l’ordinaire que je lui réponds :

« Nan, il a rien dit d'autre l'autre, il pouvait même pas parler. C'est le truc de l'anneau ouais... je sais pas ce qu'il a : c'est comme s'il était possédé ! »

Ah ben oui, qu’est-ce que vous voulez : c’est malheureux, je sais, mais ce n’est pas parce qu’il s’agit de mon meilleur ami que je vais me mettre à cracher le morceau après m’être donné tant de mal pour conserver les apparences d’une parfaite innocence devant les assauts virulents du magicien des eaux. Je sais, je sais, ça ne se fait pas, mais promis juré, c’est la dernière fois que je fais de pareilles cachotteries… enfin… que j’en fais à Krochar, faudrait pas croire non plus que je vais me transformer en saint du jour au lendemain et me mettre à prêcher une honnêteté irréprochable à tous crins ! Toutefois, en réfléchissant à mes paroles, je me rends compte que le mot qui a terminé ma phrase peut être considéré comme une belle bourde étant donné le statut du guerrier à cause de ce satané esprit qui s’est logé en lui et qui s’accroche encore à ses chairs en dépit de tout ce que nous avons pu faire pour essayer de nous en défaire.

« Heu... enfin... tu vois ce que je veux dire quoi. » M’empressé-je donc d’ajouter, espérant ne pas avoir provoqué la colère ou l’abattement du brave colosse à cause de mon étourderie.

Heureusement, celui-ci n’en prend manifestement pas ombrage, et répond avec une attitude qui ne laisse présager ni rancœur ni déception, ne se gênant pas pour toucher du doigt le nœud du problème sans faire de chichis, franchise qui m’arrache un crissement de dents crispé à la pensée de ce que l’autre fou furieux pourrait effectivement tenter à la prochaine occasion qu’il jugerait favorable. Toutefois, ma grimace se mue en un masque de stupeur incrédule lorsque mon voisin de marche mentionne être « lié à Lindeniel », me faisant hésiter entre le rire nerveux et la pitié comme réaction tellement la simple idée d’être au service d’un être aussi abject que cet hiniön me donne la nausée, suscitant dans mon esprit une foule de questions dont la plus importante que j’exprime de manière impulsive :

« "Lié" ? Comment quelqu'un comme toi a pu vouloir se lier avec un tsnr’k pareil ? Il nous tuerait tous sans sourciller si ça pouvait lui apporter quelque chose ! »

Alors que je vitupère, le son des cordes qui tombent commence à s’estomper en même temps que mes vêtements et ma peau cessent de se recouvrir sans cesse de nouveaux litres d’eau, ma voix se mettant soudainement à résonner, signe que nous avons pénétré dans la grotte qui nous faisait face sans même que je m’en sois rendu vraiment compte. D’ailleurs, même maintenant que j’en prends conscience, je ne m’en préoccupe pas plus que ça, me contentant d’englober mon nouvel environnement d’un regard plus confiant et détendu que d’habitude, presque affectueux devant ces vastes trouées rocheuses desquelles je suis si familier. Je ne sais pas vraiment pourquoi les environnements souterrains comme celui que nous nous mettons à arpenter me mettent dans un pareil état : peut-être est-ce parce que j’ai l’impression que Yumni peut me protéger plus attentivement lorsque je suis ainsi plus proche de lui, peut-être est-ce parce qu’un endroit de cette configuration est synonyme de refuge et d’abri, et peut-être est-ce simplement parce qu’il s’agit du milieu de vie dont j’ai le plus l’habitude et dans lequel j’ai par conséquent le plus de chances de survivre.
Bref, je me sens immédiatement plus à l’aise, et grâce à cela, c’est presque sans une animosité ostentatoire à l’égard de l’être dont il est question que j’écoute d’une oreille (une grande et belle oreille, s’il faut le rappeler) compatissante mon compagnon se justifier sur une affiliation aussi désastreuse, exposant des raisons auxquelles je suis parfaitement sensible : piégé au sein d’une masse de personnes bourrées de préjugés à l’égard des peaux-vertes, il a légitimement craint pour sa survie et, aux abois, n’a eu littéralement d’autre choix que de se raccrocher à la première main qui lui était tendue. Hélas, il ne s’est aperçu que trop tard que cette main n’était qu’enduite d’un vernis de respectabilité, puant en réalité le fiel, la fourberie et l’infamie, et désormais, malgré toute la répugnance que lui inspire le fait de s’être acoquiné avec un pareil arriviste, il ne peut faire marche arrière.

Ahlala, l’honneur… qu’on ne se méprenne pas, je ne pense en rien que toutes ces questions de devoir, de parole et de promesses sont des sornettes tout juste bonnes à égayer des contes pour enfants écervelés : après tout, j’ai moi-même prêté serment d’assistance envers Rosie, jurant de l’assister dans la difficile quête de la reconstitution de son trouble passé, votre serviteur étant bien résolu à retrouver la trace de sa demi-elfe préférée pour lui prêter main forte de toute la force de ses petits bras dès que cette quête aura vu son terme arriver. Enfin bref, où j’en étais ? Ah oui, je suis tout à fait d’accord avec le fait de considérer toutes ces choses que j’ai mentionnées comme belles et bonnes, mais le fait est que l’honneur, c’est très bien, mais faut encore avoir les moyen de l’appliquer, et en l’occurrence, la situation de mon gatch bratty me paraît par bien des aspects trop houleuse pour que se raccrocher à son ancestral sentiment de justice puisse être considéré comme raisonnable. Enfin bon, j’imagine qu’il fait comme il veut, ce qui ne m’empêche pas de lui exprimer à voix haute mes préoccupations à ce sujet :

« T'es trop bon et honorable pour ton bien. »

Encore une fois, contrairement à ce à quoi je m’attendais, il ne considère pas cette remarque comme une moquerie, paraissant au contraire s’enorgueillir d’être digne de pareilles considérations, son visage s’ornant momentanément d’un mince sourire de satisfaction, le guerrier s’avérant comme toujours jusqu’ici suffisamment fier pour ne pas refuser un compliment qu’il considère comme mérité tout en restant assez franc et modeste pour ne pas s’en gonfler l’ego comme un coq. De mon côté, je ne peux pas me montrer aussi optimiste, car le cheminement de mes pensées peu joyeuses ne s’arrête pas là (on dirait que tu es dans une mauvaise passe dis donc), car on dirait bien en effet que je suis dans une mauvaise passe, des scénarios catastrophes commençant à défiler dans mon esprit, dont le plus préoccupant d’entre eux :

« Et... si jamais Lindeniel se retourne contre nous, t'es censé faire quoi ? »

C’est d’un air à la fois compatissant et désabusé que je guette la réaction de Krochar, étant suffisamment au courant des perfidies courantes de ce monde pour ne pas douter une seule seconde que ce serpent venimeux ne se ferait pas un cas de conscience de nous éliminer tous si jamais cela pouvait servir un tant soit peu ses intérêts. A ce que je vois, mes propos ont fait mouche sur cette âme trop honnête pour être méfiante, semant les germes du doute et de la circonspection dans ce terrain jusqu’ici vierge de toute trace de réel doute envers l’hiniön qui mériterait pourtant de figurer parmi les plus grands scélérats de Yuimen. Blanc comme un linge à la mention d’une aussi funeste éventualité, le garzok met un moment à trouver ses mots, balbutiant un peu avant de me délivrer une réponse digne de ce nom, ne démordant décidément pas de son histoire de promesse tout en faisant preuve, je dois l’avouer, de suffisamment de pragmatisme pour reconnaître la vénalité du faquin dont il est question.
Mais soudain, une flammèche de colère s’allume dans son regard jusqu’ici relativement placide en même temps que sa bouche s’ouvre en un cri de colère muet avant de se refermer, les mâchoires si crispées que quoi que ce soit qui se serait glissé entre elles se serait certainement retrouvé broyé. Ne voulant pas m’attirer les foudres du hacheur, je détourne à moitié involontairement le visage, feignant de trouver un intérêt suprême aux vestiges d’excavations qui nous entourent, la minéralogie suscitant autant d’intérêt en moi que l’étude de la circonférence des feuilles de chêne, l’esprit en réalité occupé à discourir avec ma plus chère confidente :

(Oui, c’est bien ce qui est en train de se passer.
- Kswi ! Y’a pas moyen de lui enlever ce… ce parasite ?
- Comment se porte ton habileté à manier les fluides de lumière ces temps-ci ?
- Compris…)

Ahlala, vraiment, j’espère que la suite de nos aventures va pouvoir se passer de manière enfin moins mouvementée que jusqu’à maintenant, car entre l’esprit des ténèbres et Lindeniel, nous avons assez de deux monstres sans devoir en plus nous confronter à d’obscures créatures telles que celles qui étaient mentionnées dans le journal du contremaître de Khren Dal l’infortunée. Quoi qu’il en soit, s’attarder sur des problèmes tels que ceux que je viens de mentionner serait à la réflexion vraiment maso en plus de me rendre démesurément nerveux, mon agitation se manifestant très visiblement par des grattements superflus sur mon nasalissime appendice. Toutefois, avant de finir par me faire une troisième narine à force d’insister, je me décide à secouer la tête, autant pour chasser mes hantantes pensées que pour illustrer mes paroles que je fais mon possible pour rendre vaillantes :

« Enfin bon, ça sert à rien de parler de l'éventualité j'imagine. » Malheureusement, c’est mal parti, car sitôt ce sujet expédié, l’autre me revient en tête, réduisant à néant mon intention de redonner de l’allant à l’ambiance. « …pour en revenir à Kerkan, je sais pas ce qu'il va m'arriver avec lui. J'avoue que je me dis que tôt ou tard, ça va être moi ou lui. »

Partageant apparemment ma volonté de ne pas tergiverser davantage sur la question, Krochar finit par apporter ses propres conclusions à l’affaire, manifestant ses propres intentions que je ne peux que partager de tout cœur, excepté que si jamais l’aquamancien s’avère définitivement être un fou dangereux, je serais plus d’avis de lui offrir une mort rapide et sans douleur que de le rendre encore plus boulet qu’il ne l’est en le trimbalant pieds et poings liés. Enfin bon, on verra bien ce qu’il en sera le moment venu ; de toute façon, la dernière chose dont j’ai envie est d’être un salaud complet en élaborant des stratagèmes pour qu’il passe de vie à trépas, espérant tout simplement que nous nous séparerons au plus vite afin que toute cette affaire puisse tomber tout bonnement dans l’oubli. En tout cas, je remarque au passage que ni les insinuations dégoulinantes de fiel de Lindeniel ni la hargne féroce de Kerkan n’ont pu avoir raison de la fidélité et de la gentillesse de mon gatch bratty, et ça, c’est quelque chose dont je lui suis peut-être plus reconnaissant qu’il ne le croît, mon cœur débordant d’une gratitude que je n’avais jamais éprouvée auparavant.
Mais c’est alors que je me contente de hocher la tête pour montrer mon assentiment que je me rends compte que le garzok n’est plus à mes côtés et, me retournant vers lui en pensant qu’il a remarqué quelque chose, je vois que le grand gaillard m’inspecte de pied en cap pour une raison que je ne m’explique pas, n’osant toutefois pas lui demander de but en blanc ce qui lui prend. Ne sachant tout de même que penser d’un passage en revue si inattendu, c’est en me triturant les mains et en dansant d’un pied sur l’autre que j’attends que celui qui me fait ainsi passer sous la toise veuille bien être plus explicite quant à l’objet d’une telle insistance visuelle, son armure de noirceur ne faisant rien pour me mettre moins mal à l’aise. Et lorsque enfin il prend la parole, j’en reste coi, les bras ballants, ne voulant pas croire qu’une personne d’une telle valeur que lui se donne la peine de faire ce qu’il peut pour garantir une certaine forme de protection à l’insignifiant sekteg que je suis, l’idée me rendant si nerveux que c’est avec une difficulté induite par l’émotion que je ressens que je réplique :

« H-hé ! T'as pas besoin de faire ça ! Je veux pas te contraindre ! »

Et face au sourire par lequel Krochar me répond dans un premier temps, je ne peux m’empêcher de l’imiter, aux anges d’être le bénéficiaire de telles attentions, laissant avec joie les trompettes de la félicité résonner dans ma tête malgré tout ce que notre situation continue d’avoir de dramatique et de potentiellement mortel à plus ou moins long terme. Achevant de me convaincre et de me ravir (bien que son raisonnement soit incontestablement logique quand même), mon gatch bratty exprime me donner largement la préférence par rapport à la première personne envers qui il a prêté serment, m’assurant que du point de vue confiance, je vaux mieux que l’autre vipère.
Et justement, quand on parle du filou, on en voit la queue (quoique je ne préfère pas), le persifleur d’amabilités se profilant justement en surgissant comme par magie de la roche grâce à son équipement nouvellement acquis pour nous annoncer à sa manière si gentiment prévenante que nous aurons affaire à de la résistance un peu plus loin sous la forme d’un garzok avec quelques coups de bibine dans le gosier ; et je dois admettre que si Lindeniel est déplaisant au possible et ne mérite certainement pas une considération d’aucune sorte, il est tout de même fiable en matière de repérage… du moins quand on peut être sûr que ça sert ses intérêts, ce qui me semble être le cas puisqu’il prend cette fois encore la tête au lieu de nous laisser directement aller au casse-pipe.
Bien sûr « Ta gueule. » serait quelque chose de tentant à lui décocher, mais en l’occurrence, puisque nous sommes en territoire ennemi, mieux vaut agir comme sous l’effet d’une trêve, notre équipe ayant en fin de compte bien plus de chances de s’en sortir vivante si nous coopérons au maximum. Ainsi, sans broncher autrement que par un « Tocard. » maugréé à l’adresse d’une personne que l’on identifiera sans peine (indice : il a les cheveux blancs), je lui emboîte le pas en même temps que Glaya et Kerkan, ce dernier et moi-même nous côtoyant dans une froide indifférence qui est tout de même préférable à des assauts à tous les étages.

Arrivés à destination, je peux me rendre compte que le blanc ne mentait effectivement pas, le troufion ventru qui occupe la pièce paraissant faire office de garde pour surveiller une espèce de boyau creusé dans le sol dont la profondeur doit être impressionnante, cerné par toute une machinerie dont je ne saurais m’expliquer le fonctionnement ni même l’utilité, n’ayant jamais rien vu de pareil dans ma vie, ce qui, on le conçoit, n’aura rien d’étonnant vu que les sektegs sont loin d’être renommés pour leurs aptitudes en matière de machinerie et de mécanique. Quant au cerbère local, il est comme on pouvait s’y attendre équipé d’un matériel de bric et de broc récupéré sur je ne sais quels cadavres, son barda ne payant certes pas de mine mais devant tout de même avoir une certaine efficacité, en particulier son arme dont la capacité à écraser et trancher les honnêtes gens n’a pas besoin de m’être démontrée pour m’inspirer la prudence.
Ainsi, comme le suggère justement le Caporal Visage Pâle, il va falloir faire preuve d’un minimum de finesse, le crotale illustrant ses propos en se coulant parmi les rochers qui parsèment la pièce de-ci de-là, n’ayant aucun mal à faire preuve de furtivité avec sa cape à l’efficacité décidément hors normes. Enfin bon, en ce qui me concerne, pas question que je le suive, car c’est bien connu : plus les personnes qui empruntent un même chemin sont en grand nombre, plus elles ont de chances de se faire repérer, aussi, pendant que les deux grandes perches vont d’un côté, je vais de l’autre, tirant parti de ma petite taille pour me faufiler parmi les excroissances rocheuses comme dans les cavernes de mon enfance, me fondant parmi les pierres avec une telle vivacité habile acquise par la force de l’habitude que j’ai tôt fait de parvenir derrière le dos de notre victime, position de laquelle j’attends que l’offensive soit déclarée pour frapper.

Et le moment ne se fait pas attendre, le déclic feutré d’une arbalète résonnant bien vite, immédiatement suivi par des beuglements qui pourraient réveiller un mort, le cri mélangeant rage, surprise et douleur alors que le vociférateur empoigne sa lourde arme avec la ferme intention de s’en servir contre celui qui s’est permis de lui faire un deuxième nombril. Il ne m’en faut pas plus pour me décider à passer à l’action, bondissant hors de ma cachette aussi vivement qu’une araignée pour frapper avant que l’autre n’ait eu le temps d’entrer en possession de son instrument de guerre, ma nouvelle dague accomplissant son office remarquablement bien en tranchant à moitié le poignet du garzok dans un surcroît de hurlements alors que je bats en retraite sous le regard médusé et affolé de ma cible trop prise au dépourvu pour penser à m’en retourner une. Du trou fait par le carreau, le sang dégouline en une petite rigole d’un rouge écarlate sur sa peau sombre, sa main pend, inerte, de son bras désormais invalide, et si les trois autres jouent leur rôle, l’affaire sera expédiée en moins de deux… et il vaudrait mieux que ce soit le cas car, si l’ahuri a le bide et la patte en mauvais état, ses jambes et sa gorge fonctionnent très bien comme le démontre la vitesse à laquelle il se met à battre en retraite tout en se répandant en clameurs où, si j’ai bien compris, il est question d’os courts.

(Bêta, il appelle au secours !
- Au temps pour moi.)

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 2 Sep 2009 21:48 
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Marcher, toujours marcher vers le point culminant de cette aventure si spéciale, commençait sincèrement à me taper sur les nerfs... Les pieds en compote, j'aurais clairement préféré me retrouver dans la nature plutôt que dans un tunnel où seuls des cristaux mystérieux éclairaient notre chemin. Enfin... Après tout, l'objectif était le même, l'unique et seul problème apparaissait dans le fait que la fatigue et la lassitude s'acharnait à tirer mon moral vers le zéro absolu... Pourtant, je ne pouvais flancher, pas si près du but, la Dame aux yeux verts comptait sur nous, et d'après notre petit voyage dans le monde des rêves, il était clair que le temps nous coûtait cher... très cher... J'accélérai le pas, espérant gagner quelques secondes, quelques minutes, une once de cette temporalité qui semblait nous fuir comme la peste. Non ! Je n'avais pas le choix, il était trop tard pour penser au pire, je n'avais pas fait tout ce voyage pour voir des êtres disparaître par ma mollesse, ça jamais ! Ce tunnel paraissait interminable, je n'en voyais plus la fin, à chaque pas fait, l'étroit couloir s'allongeait inexorablement vers une hypothétique sortie qui me faisait tant envie.

(Ah tiens ! Il revient...)

J'aperçus Lindeniel, approchant de sa démarche si sûre que j'en eus des frissons... Comment pouvait-il être aussi déterminé alors que le sol s'écroulait sous nos pieds, que le monde des rêves disparaissait avec toutes les personnes qu'il contenait... Ce comportement était complètement décalé par rapport à mon esprit voguant au gré de mes humeurs. Cependant, son arrivée n'avait rien d'une visite de courtoisie car rapidement il m'expliqua qu'un orque se trouvait non loin de là, guettant selon lui l'entrée dans la grotte d'éventuels individus indésirables. À ce moment-là mon cœur ne fit qu'un bond, se mettant à battre à une vitesse inconsidérée qui ne cessait de croître... Nous allions devoir nous battre une nouvelle fois pour éloigner cette terrible menace qui planait au dessus de notre tête. Puis, il me demanda d'attendre là où je me trouvais, afin de récupérer l'ensemble du «groupe», pour ne pas dire l'ensemble des mollassons qui trainaient difficilement la patte derrière nous... À croire que sauver la Dame des songes n'était pas important !
«Bien je vous attends, faites vite, il ne faudrait pas qu'il nous entende !» dis-je sur un ton qui marquait ma tension... Mais, l'elfe ne prit pas le temps de m'écouter, poursuivant sa route vers «l'arrière garde».

J'espérais recevoir un signe de mes Déesses, des trois jeunes femmes qui me regardaient certainement d'un lieu mystique respirant la puissance et la magie... Néanmoins, rapidement, Lindeniel, Jakadi, Krochar et Glaya débarquèrent dans le but certain de mettre un terme à la vie de nos ennemis. Que tout ceci était barbant ! Devions-nous continuer cette barbarie ? N'y avait-il d'autres moyens pour libérer ce monde si étrange du joug d'Oaxaca ? Apparemment non, car nous aurions certainement préféré la seconde solution... Enfin, le «nous» se rapportait plus à ma personne qu'aux autres car leur philosophie commençait nettement à diverger de la mienne. D'un autre côté, cela me permettait d'apercevoir la nature profonde de ce genre de personnes, le mal était incrusté dans leurs pores;ce devait être un trait de caractère héréditaire...

(Allez ! Ne pense pas à ça, pour l'instant, il y a bien plus important.)

Lindeniel nous donna les directives, expliquant que nous allions devoir faire expirer l'orque rapidement pour ne pas qu'il pût avertir ses compagnons. Malheureusement, pour moi, l'Elfe demanda à Jakadi et à moi-même de le suivre pour accomplir cette tâche... Mais, ce n'était pas vrai ! Pourquoi voulaient-ils tous tenter de nous rapprocher alors que tout nous opposait, ça commençait à bien faire ! Enfin, mes dons spéciaux devraient certainement avoir une utilité quelconque... Je ne dis donc rien, acceptant de jouer à l'assassin dans le but de déblayer le passage, prenant tout de même mon mal en patience. Je fis comme si le microbe n'était pas là, ne cherchant même pas à savoir ce qu'il allait faire, j'agirai, suivant mon instinct... Tout ce que je pouvais lui souhaiter c'était de ne pas se retrouver en travers de mon chemin car il était clair que je ne ralentirai nullement mes mouvements même si je voyais sa tête en face de moi...

Je partis vers la droite, faisant face à la plate-forme qui se trouvait devant moi. Je m'apprêtais à descendre pour régler son compte à cet orque bien différent de Krochar tant par sa couleur que par les glyphes qui apparaissaient sur son corps. Ce devait sans aucun doute être des peintures magiques qui lui conféraient une certaine puissance ! Enfin, tout se précipita, une flèche fila en direction de notre ennemi pendant que je me concentrais pour invoquer mes fluides, préparant ainsi un sortilège qui aurait pu assommer la créature. Néanmoins, Jakadi apparut derrière l'orque qui ne s'était douté de notre présence seulement lorsqu'il s'était pris un carreau d'arbalète en plein ventre... Quel imbécile ! Mais, rapidement, je me rendis compte qu'une bière gisait non loin de lui, l'alcool avait dû attaquer ses neurones, en tout cas un tout petit peu !
«Vite il s'échappe ! Rattrapons-le !»

En effet, notre ennemi à la peau verte s'en alla, s'enfuyant dans un couloir pour appeler des renforts et nous mettre une fois de plus dans l'embarras... Oh quel crétin ! Beuglant comme une grosse vache, il devait sans nul doute donner l'alerte aux autres monstres de la mine... Ah ! Ça commençait à bien faire ! Pris d'une colère insurmontable, je chassai mes fluides, récupérant mon bâton. Je n'étais peut-être pas très doué dans ce domaine, mais il était hors de question que je me misse à jeter des sorts au hasard ou en avançant... Un déclic se fit dans mon esprit et je me mis à courir, ne me souciant plus de la roche obscure qui m'entourait, je suivais cette créature, insouciant, inconscient... Cela m'était égal, je devais l'empêcher de rejoindre ses compagnons, il ne pouvait nous devancer, non ! Mais, les blessures infligés par les deux autres avaient certainement dû l'affaiblir et je pus le rattraper. J'allais devoir l'occuper en espérant que les aventuriers arrivassent promptement ! Dans un élan de hargne, imaginant que l'orque était en réalité Jakadi, je fonçai, tenant mon bâton devant moi. Mais, mon coup rata malencontreusement car l'adversaire n'était pas aussi atteint que je ne l'aurais cru, esquivant habillement l'attaque... Mince !

(J'aurais dû m'en douter !)

Cependant, je réitérai le coup, mais, cette fois-ci je fis mouche frappant la grosse brute sur le côté... En même temps, vu sa taille, il était difficile de le rater dans un espace aussi réduit... Enfin ! J'étais heureux que mon attaque fonctionna, il y avait bien longtemps que je n'avais touché quelqu'un avec mon bâton. Oh que c'était plaisant !

_________________

Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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Dernière édition par Kerkan le Dim 6 Sep 2009 17:40, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 4 Sep 2009 14:47 
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Localisation: Dans les montagnes aux alentours de Mertar.
Lorsque Glaya arriva on lui résuma la situation et Lindeniel nous emmena devant l'entrée du puits dont il parlait. Je n'avais pas le temps d'étudier l'endroit en détail mais on voyait clairement que le puits s'étendait vers le haut et vers le bas. De grandes chaînes sortaient du plafond pour descendre vers une plate-forme métallique suspendue au-dessus du gouffre et d'une grande largeur. C'était sur cette plate-forme que se trouvait le garde Garzok à la peau tatoué. Les tatouages, très certainement claniques, n'étaient pas la seul chose à recouvrir son corps car il s'était équipé d'une armure rudimentaire ressemblant plus à des bouts de métaux mis ça et là sur son corps aussi musculeux que le mien. Son arme était, ma foi, bien adaptée à sa carrure : un grand glaive à l'apparence lourde et menaçante.

(Il va donc falloir que je combatte d'autres Garzoks encore une fois.)
(Si ça te gène tant que ça, je pourrais…)
(Non !)

J'étais habitué à tuer pour la simple et bonne raison que "c'est notre ennemi" mais dans le cas présent je voulais ardemment avoir une autre raison un peu plus forte pour tuer un Garzok. Malheureusement personne ici n'aurait pu m'en donner, à part très certainement les vieilles excuses comme quoi cette créature était un monstre ignoble.

(Les préjugés amène souvent à la violence il semblerait.)

D'ailleurs ces préjugés refirent surface bien vite chez Glaya, cette dernière prête à foncer tête baissée et lance en avant vers le garde. Je mis mon bras en travers de son chemin avant même qu'elle ne fis un pas et la regarda en secouant négativement la tête. Puis Lindeniel nous expliqua son plan en chuchotant :

« Il faut cerner cet abruti sans lui laisser la moindre chance de s’échapper. Que les plus discrets me suivent, et les autres attendent ici. Utilisons nos armes à distance pour l’immobiliser, et achevons-le sans lui laisser le temps de se relever. »

(Hmm, autant faire ce qu'il dit, je ne pense pas qu'on pourrait le finir dans un combat singulier et honnête, ni même le rallier à notre cause.)

Tout comme moi la magicienne de lumière se résigna à suivre ce plan tandis que Lindeniel emmenait Jakadi et Kerkan pour attaquer par surprise. Les trois se séparèrent discrètement, Jakadi se positionnant derrière le garde et Lindeniel, se tenant assez loin et caché parmi les rochers pour ne pas être vue, arma son arbalète. Kerkan s'approcha lui aussi furtivement mais par un autre chemin que Jakadi.

"Espérons qu'ils réussissent sans notre aide." chuchotais-je à Glaya.

Lindeniel fus le premier à attaquer en décochant un trait qui fila droit et juste. Le Garzok tatoué hurla lorsque le projectile de l'Hiniön se ficha dans son bide, une douleur que je pouvais aisément comprendre vu que la même personne m'avait enfoncé une dague au même endroit sur le bateau-oiseau. Mais à la différence de moi le Garzok ne pus pas répondre à la provocation car, à l'instant même où il allait saisir son arme, Jakadi bondit sur lui et, très adroitement, fit chanter le tranchant de sa dague sur le poignet de son adversaire.

"Maintenant !"

Motivé par l'excitation et l'espérance d'un combat rapidement gagné, Glaya et moi nous partirent d'une traite pour finir la sale besogne, hache et lance en main. Mais le pauvre garde, acculé et blessé, a vite préféré la fuite face à un combat aussi déloyal. Il fit volte-face et courus dans des escaliers qui descendaient et longeaient la paroi du puits.

«Vite il s'échappe ! Rattrapons-le !»

Très certainement aidé par le pouvoir de l'Esprit de la Dague, je fus plus rapide que Glaya à arriver aux escaliers mais Kerkan, qui se trouvait plus proche, était déjà en train de descendre et de poursuivre le fuyard. Ce dernier donnait d'ailleurs de sa voix pour appeler à lui des renforts.

(Milparda ! Si on doit se taper tout un bataillon on ne s'en sortira jamais.)

Descendant à mon tour les escaliers je vis Kerkan donner deux coups de bâtons, l'un passant au-dessus du Garzok et le second heurtant son flan. Ce coup déstabilisa légèrement notre ennemi et je vis là une ouverture, mon sang ne fis qu'un tour. Sautant sur l'occasion je dosais la distance qui nous séparait ainsi que la présence de Kerkan entre nous et je tentais un coup de folie : encore une fois grandement assisté par la puissance conférée par l'aura démoniaque, je fis un bond dans l'escalier, passa par-dessus le magicien d'eau en lui frôlant les cheveux avec ma bottes et atterris sur le fuyard.
Durant le saut, j'ai cru sentir mes ailes se déployer pour m'aider.

(Je ne vais pas prendre le risque que tu meurs bêtement.)
(Faillis toucher Kerkan. S'excuser après. Frapper.)

Dégringolant de quelques marches dans l'escalier avec le Garzok, je fis tomber ma hache sur l'une d'elle avant que nous nous arrêtions tous les deux. Fort heureusement mon arme ne tomba pas dans le puits et moi non plus. Le garde non plus mais ça ne l'arrangea pas en vérité, en effet je me trouvais en position dominante, assis sur lui et l'empêchant de se relever. De musculature à peu près égale, je pensais que nous allions combattre jusqu'à ce que les autres viennent m'aider mais ce fus plus abrupte que cela. Reprenant ses esprits, le garde a juste eu le temps de me montrer son visage, hargneux et en colère contre moi.

(Moi non plus je ne t'aime pas.)

Nous criâmes tous les deux à l'unisson avant que mon poing ne s'abatte sur sa tête. Cette dernière se retrouva entre mon poing et les marches comme entre un marteau et une enclume, le choc fus violent et sonore de même que le cri de ma victime. J'entendis un léger craquement que je pensais venir de son nez mais en retirant mon poing, je devinais que c'était quelque chose d'autre qui s'était casser. Le Garzok gisait inerte devant moi, les yeux ouvert dirigés vers le haut de son crâne. Il ne se débattait plus sous mon poids, il était évident pour moi qu'il était mort. Pourquoi et comment je ne savais pas, mais cette mort n'était pas vraiment digne.

(J'ai du lui casser l'intérieur du crâne avec ma force décuplé. Dommage pour lui, sa mort aura été celle d'un lâche.)

Me relevant, je fis demi-tour et récupéra ma hache qui était quelques marches plus en haut. Puis, arme fermement en main et mes sens aussi tendu que mes muscles, j'attendais de voir si les cris du garde avaient fait leurs offices, regardant intensément le bas des escaliers et, par la même occasion, remarquant qu'il y avait une autre série de chaînes qui s'enfonçaient dans les profondeurs du puits.

(Peut-être qu'il y a une autre plate-forme en bas.)

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
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Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 4 Sep 2009 22:53 
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Glaya a été prise de court par la poursuite dans l'escalier et elle arrête sa course en voyant Krochar prendre les choses en main. Elle semble un peu perdue.

En faisant attention, vous pouvez remarquer quelques bruits métalliques et des grognements garzoks qui proviennent des profondeurs du puits.

Glaya fixe Krochar un instant, écarquillant les yeux, puis se met à crier.

"Ils arrivent !"

Soudain, les chaînes qui se perdent dans l'obscurité se mettent en mouvement, montant lentement dans le plafond dans des grincements inquiétants. Les bruits au fond indiquent des soldats, sûrement bien plus que vous, mais ils ne sont pas encore visibles. Le puit semble vraiment profond et il n'y a aucun signe visible de l'autre plate-forme pour l'instant.


(((Voilà, vous avez un peu le temps d'agir. Je vous laisse faire quelques petits trucs (prier, fuir, vous entretuez, piquer des cristaux, vomir....) puis je ferais une autre MAJ. Comme précédemment, si vous voulez faire une action particulière ou aller dans un lieu décrit au début, mp ou msn ;)
Vous pouvez aussi stresser en attendant la suite [:devil:] )))

_________________
.
15 000 messages et une pluie de vaches pour torturer les pjs de la quête 15. Combien pour ceux de la quête 18 ?


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Mer 9 Sep 2009 11:00 
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Un trait. Voilà qui déclencha toute la furie barbare et sanguinolente des compagnons arides de Lindeniel le Beau. Leur soif inassouvie de sang impur et sale se manifestait désormais clairement devant cet étalage ostensible et écœurant de violence gratuite et d’acharnement sur ce sous-être, ce garzok à la peau sombre et marquée de tatouages avilissants. Et c’était lui, de par sa suprématie incontestable sur ce groupe décérébré, qui avait été l’instigateur de toute cette vague de bellicisme. D’un seul acte – tirer ce trait – il avait éveillé l’ardeur du combat chez ses compagnons d’infortune, et ils se déchainaient maintenant selon sa volonté, suivant les ordres qu’il leur avait donné.

Ainsi, Jakadi le Vil fut le premier à sauter sur le gardien enivré. Avec une ardeur vicieuse, cette créature abjecte trancha le poignet de l’ennemi, rendant toute défense futile de sa part, désarmé. Le mage fut le second à intervenir, alors que cette satanée créature à la peau sombre avait décidé de filer à toute allure pour prévenir des renforts, échappant ainsi au petit être couard armé d’une dague. Kerkan le Maladroit resta fidèle à lui-même, et c’est en frappant dans tous les sens, sauf sur l’ennemi, qu’il poursuivit le Garzok sombre dans les escaliers qui descendaient dans les tréfonds de cet abîme ténébreux. Il ne le toucha qu’une fois, avant que Krochar le Brutal n’entre en action, déchaînant toute sa rage barbare pour se ruer littéralement sur cet ennemi fuyant. Au risque de lui-même se mettre en danger, la grosse brute sans cervelle bondit sur son ennemi pour lui fracasser le crâne d’une manière plus que répugnante. Le sinistre craquement des os de la boite crânienne atrophiée de l’ennemi défunt résonna un instant dans la cavité.

Mais Lindeniel, lui, était resté caché, et n’avait fait qu’observer. Gâcher un second trait sur un ennemi aussi futile état inutile, et il avait profité du déchaînement de haine de ses coéquipiers primaires pour observer plus attentivement l’endroit où ils se trouvaient. Le puits était profond, très profond, et la plateforme de bois qui restait au niveau du sol était maintenue par de lourdes et grosses chaînes disparaissant dans une cavité du plafond, comme pour dissimuler un mécanisme technique fabriqué par ces demeurés de nains. Il s’était laissé aller à reluquer les cristaux d’améthyste qui rendaient une étrange lueur à cet endroit, comme une lumière létale et rappelant la mort qui sillonnait insidieusement dans les roches noires de la montagne. Les Torkins avaient été bien naïfs de croire à de tels stratagèmes pour les effrayer. Mais sans doute nul ne pouvait en attendre plus de cette race inintéressante tout juste bonne à frapper des cailloux à longueur de journée.

Lindeniel ne reporta son attention sur ses éphémères compagnons que lorsque de sinistres bruit métalliques provinrent des profondeurs, accompagnés de grognements grouillants de Garzoks alertés. Une phrase de Glaya déchaîna une foule de pensées lumineuses dans l’esprit vif de Lindeniel, alors que la paire de chaînes immenses descendant dans les profondeurs du puits se mettait en action, augurant lugubrement la remontée d’une seconde plateforme, garnie d’une légion de purulents orques armés jusqu’aux dents, et parés à payer de leur vie pour défendre cette mine désaffectée et maudite par la prophétie des Rêves.

Plusieurs plans lui vinrent alors, et il décida d’en faire part à ses inertes coéquipiers pour qu’ils fassent le boulot à sa place, pendant qu’il pensait à renouveler une fois de plus un plan génialissime. Il se glissa donc telle une ombre vers le groupe autour de la carcasse et parla à son équipe désormais repérée.

« Ne restez pas plantés là ! Jakadi, votre race vous confère une certaine ‘agilité’… Prenez la hache de Krochar et escaladez ces chaînes pour insérer le manche de celle-ci, et bloquer leur plateforme. Krochar, armez-vous de votre force, et non plus de votre hache, pour déplacer les rochers qui se trouvent dans le couloir pour les balancer dans le vide. Ça écrasera nos ennemis… Glaya, faites de même ! Kerkan, aidez-les selon vos capacités, prenez de plus petites pierres et imitez. Moi je reste ici, je regarde leur progression, et je vous tiens au courant. Et dans le même temps, je les perce de traits. Exécution ! »

Ce plan était digne du génie qu’il était. Et pourtant tout pouvait être mis à mal par l’incapacité de ses partenaires. Son regard noir et autoritaire se tourna vers Krochar.

« Krochar, votre hache ne sera peut-être pas abîmée… Et même si elle l’est, imaginez celles que vous trouverez sur les cadavres des orques écrasés ! Je crois que vous appréciez plus être muni d’une hache en vie, que mort… »

La suite fut pour Jakadi, avec un regard emprunt de condescendance et de méfiance.

« Sekteg, je place en vous une confiance trop grande pour votre être et vos actes. Sans doute est-ce la possibilité pour vous de prouver votre valeur. »

Après ça, l’elfe pur se mit en position, trouva une place bien calée au bord du gouffre, à la fois invisible et protégé, mais permettant de voir et de viser de son arme l’abîme. Il s’empara de son arbalète, et la pointa en direction du bas, suivant la trajectoire des chaînes, et visant en leur centre. Plus leurs ennemis étaient nombreux, plus il avait de chances d’en toucher… Sans remords ni regret, il décocha un trait, espérant l’instant d’après entendre le râle d’agonie d’un garde touché. Un trait.

_________________
Lindeniel Il Thirnasael, noble Hinïon dans la tourmente d'une quête onirique.

Tous méprisables...


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 10 Sep 2009 04:48 
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Comme ce ne sera pas difficile de le deviner, à l’image du diseur d’énigme que nous avons précédemment estoqué, le garzok voit son espérance de vie être drastiquement réduite avec un carreau d’arbalète dans le bide, une main en moins et toute une escouade hargneuse et décidée à ses trousses. Ne serait-ce qu’avec Krochar et Glaya pour faire le gros du travail maintenant que notre adversaire est sévèrement incapacité, je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre qu’entraver le bon déroulement des choses, aussi je les laisse faire sans bouger de ma position, profitant de ce moment de répit que je peux m’accorder pour tendre l’oreille et vérifier qu’il n’y a pas d’autres affreux jojos en route dans l’immédiat pour nous en mettre plein la tronche. Malheureusement, il s’avère vite que les cris d’alerte de notre victime ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, car toute la machinerie infernale au-dessus du gouffre dont le tatoué emprunte l’escalier commence à se mettre en branle dans un but inconnu mais qui ne devrait certainement pas favoriser le bon déroulement de nos petites affaires.

(Qu’est-ce qui se passe ?
- C’est de toute évidence un système de traction pour faire monter une autre plate-forme.
- Mais comment ça peut marcher pour soulever un poids pareil ?
- Tu crois vraiment que c’est le moment de se pencher sur des considérations en ingénierie ?)

Hum, non, effectivement, ça ne l’est pas, la situation se prêtant plutôt à faire diligence pour mettre pour de bon ce satané gueulard à terre et ensuite se préparer à réagir dûment à la montée de la lourde plaque de bois certainement garnie de renforts pressés de réduire les intrus que nous sommes en hachis, éventualité que je préfère personnellement éviter. En tout cas, pour le criard, son cas est fort bien vite réglé, car si Kerkan est la preuve que les magiciens ne sont pas taillés pour des formes de combat conventionnelles, Krochar, dopé par la force colossale que lui confère la présence de l’esprit obscur, ne fait qu’une bouchée de sa proie, exécutant un bond à l’ampleur normalement impossible pour atterrir avec violence sur le poil du pauvre hère. Ensuite, je ne peux pas bien voir ce qui se passe, mais d’après la bruit de lourd choc doublé d’un craquement sinistre que j’entends, je crois pouvoir assurer sans grande crainte de me méprendre que le garde vient de passer de vie à trépas de la main de notre guerrier toujours prompt à s’exécuter efficacement.
Cependant, je lui écrirai une louange en bonne et due forme plus tard, car comme je l’ai déjà signalé et comme le fait remarquer Glaya de vive voix, voilà que d’autres ennuis nous sont livrés sous la forme de toute une troupe furibarde de garzoks comme l’indiquent les grognements colériques qui accompagnent désormais les grincements rauques de la chaîne en mouvement. Il va falloir agir promptement, et pas le temps d’écouter les directives de notre casse pied en chef habituel, il va y avoir bien assez à faire comme ça sans avoir à prêter attention à un énième son déplaisant : dans des cas d’urgence pareils, on ne réfléchit pas nom de Yumni, on agit ! D’ailleurs, de toute façon, d’après ce que j’entends des idées farfelues de Lindeniel, son plan n’aurait véritablement aucune chance de fonctionner : non seulement je risquerais fort de me rompre le cou ou de me faire broyer les mains dans ces énormes rouages, mais en plus, je doute fort que le manche d’une hache, même un manche en bon métal comme celui-là, puisse avoir la solidité nécessaire pour résister à une force capable de soulever une plaque de bois garnie de gros bras.

« Fais-le toi-même ! » L’envoie-je donc promener alors que je me laisse lestement tomber du bord du gouffre pour aller rejoindre feu notre dernier opposant en date, m’accordant au passage un bon reniflement au mouchoir toujours noué à mon doigt pour me redonner un coup de fouet (c’est une vraie drogue ce truc).

Galvanisé par l’odeur toujours aussi suavement revigorante, c’est tout feu tout flamme que j’arrive devant ce qui est désormais un cadavre, déçu de voir qu’il n’a absolument rien de récupérable sur lui, même pas son glaive de bonne facture qui avait tout de même une certaine valeur et qui a malheureusement dû se casser la figure plus bas. J’espère que les autres clowns se le sont pris en pleine figure tiens, et qu’ils en ont acquis une aussi sale tronche que le possesseur désormais décédé de cette arme, même si c’est peu probable étant donné que celui dont il est question a eu la gueule complètement rétamée, réduite en une telle bouillie qu’il en est devenu tout simplement méconnaissable. Qu’à cela ne tienne, malgré cette perte de poids qui n’a de toute façon pas dû être bien conséquente si l’on en juge par l’intelligence que l’on pouvait lire sur son visage, il est toujours bien lourd comme il faut, et fera donc un projectile tout ce qu’il y a de plus convenable à balancer à nos assaillants.
Oui, je sais, c’est sordide, et quand j’aurai un harnois, une épée enchantée et un blanc destrier, je me passerai avec joie d’avoir recours à des manœuvres aussi peu respectueuses, mais en attendant, je suis un sekteg paumé, alors s’il vous plaît, qu’on me pardonne de ne pas faire la fine bouche en matière d’armement ! M’adossant à la paroi qui se trouve derrière moi et y plaquant mes mains, je colle mes pattes contre les côtes du trépassé et m’arc-boute, poussant un bon coup de toutes mes forces pour expédier vite fait bien fait ce lourd colis à ses semblables, ce qui devrait leur mettre un bon choc dans le biniou à en juger par l’effort que me coûte l’envoi de ce gros balourd que je ne prends pourtant pas tant de temps que ça à envoyer vers d’autres abîmes. Ironiquement, à ce moment, comme à retardement d’autres plus futés (ben tiens) qui ont déjà pris les initiatives, notre déplaisant ami de blanc fardé tonne un « Exécution ! » impérieux et dédaigneux tandis que je remonte quatre à quatre par l’escalier, encore loin d’avoir dit mon dernier mot.

Et alors que l’elfe blanc se met à vitupérer à l’encontre de Krochar pour une raison qui m’échappe, l’hiniön n’ayant de toute façon certainement pas besoin d’un prétexte pour se laisser aller à sa condescendance et à sa pédanterie habituelle sur le premier hère qui lui tombe sous la main, j’avise le tonneau auquel s’abreuvait précédemment la sentinelle défaite. En voilà une idée qu’elle est bonne : plutôt que de se casser le dos et de passer trois plombes à trimbaler des roches sur des mètres de distance ou de suivre les instructions délirantes d’un lascar aussi doué en tactique que je le suis en héraldique, pourquoi ne me servirais-je pas de ce nouvel outil de bombardement potentiel à la fois pratique d’utilisation et efficace ? Enfin bon, « pratique », c’est vite dit, car dans un premier temps, il va falloir renverser cette grosse barrique qui fait ma taille (casque compris) et certainement bien plus que mon poids, et c’est alors que je suis en train de suer et de souffler pour renverser ce machin après en avoir refermé la bonde que je me fais à mon tour accoster par l’adjudant-chef auquel je réponds entre deux poussées :

« Je prouve ma valeur aux gens de valeur ! » Déclaré avec fougue à l’oiseau de malheur piailleur alors que je parviens enfin à mettre à bas le considérable récipient de bois, poursuivant avec un triomphe teinté d’une nonchalance qu’il mérite : « Donc pas vous ! »

Et vlan pour lui, et roule roule roule tonneau en direction de la crevasse taillée à même le roc, votre serviteur faisant des pieds et des mains pour acheminer au plus vite le gros machin de bois rempli de binouze et le projeter sur les vils séides d’Oaxaca avant qu’il ne soit trop tard et que l’efficacité de cet atout soit réduite à néant par une chute trop peu considérable. Dans la grande pièce aménagée au sein de ces mines, tout le monde s’active, y compris, contre toute attente, Lindeniel qui, suprême effort, se donne la peine de faire feu de son arbalète en direction de la masse beuglante et turbulente… hé ben, j’espère qu’il ne va pas se fouler l’index avec ça.

_________________
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
_____________________________________________
Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Jeu 10 Sep 2009 21:59 
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Perdu dans ma hargne, dans cette colère, dans cette haine qui me poussait à frapper, à griffer, à mordre pour en finir une bonne fois pour toute avec cet ennemi de pacotille, je faillis me faire écraser comme une ridicule petite mouche par Krochar qui sauta au dessus de ma personne dans l'unique but d'anéantir notre adversaire. Un regard surpris se posa sur les deux créatures similaires de part leur physionomie mais possédant une couleur différente. Les deux personnes se jaugèrent avant de lancer quelques cris plutôt effrayants, véritables beuglements sortis du plus profond de leur âme. Bien ! Il l'avait rattrapé, je n'étais plus en danger, enfin... pas à cet instant précis. Heureusement pour moi, le monstre de muscles étaient bien plus intéressés par rejoindre ses compagnons que par ma présence. Lui sautant dessus, Krochar le renversa et l'immobilisa avant de lui éclater littéralement la tête d'un coup de poing. Son adversaire était pris de quelques soubresauts, certainement les derniers messages envoyés à son cerveau incontrôlable... Il était mort !

(Ah ! Ben ça... Il n'y va pas dans la finesse...)

Mais rapidement, des cris émanèrent du puits, des sons guerriers et barbares qui reflétaient sans aucun doute notre perte ! Non ! Une équipe entière d'orques était sur le point de nous rejoindre avec l'objectif d'arrêter notre progression dans les entrailles de la mine. Non de Moura ! Comment faire pour les bloquer ? Notre vie ne tenait plus qu'à un fil, nous devions agir vite et trouver une idée. Pourtant, ni moi, ni Glaya n'étions en mesure de trouver de bonnes solutions vu que nous semblions un peu perdus au milieu de toute cette tension et du champ de bataille... Vite ! D'après la Rousse, ils arrivaient, remontaient vers nous, sur cette plate-forme mouvante qui nous transformerait bientôt en bouillie. Le garde avait bel et bien sonné l'alerte, nos ennemis n'avaient qu'une seule envie : nous détruire. Par chance ou par instinct de survie, Lindeniel nous communiqua un plan avec des failles certes, mais qui nous permettrait de ralentir la progression des peaux vertes.

(Ça ne sera pas joli joli !)

D'après l'Elfe Blanc, Jakadi devrait remonter sur les chaînes pour bloquer une sorte de poulie qui permettait à nos ennemis de nous rejoindre... Aucune confiance ! Si nous avions dû placer notre survie entre les sales pattes de cette demi-portion, je serais parti, faisant marche arrière ! Quand même, il était inconscient de donner une telle tâche à ce microbe, il se serait sans doute débrouiller pour les tracter plus rapidement... De son côté Krochar, tout comme moi et Glaya, devions lancer des rochers sur les orques qui montaient nous rejoindre... Mais qu'arriveraient-ils lorsque les peaux vertes auraient atteint la plate-forme ? Hé bien ce serait une nouvelle fois une guerre, un combat à mort qui marquerait peut-être notre fin à tous ! Je ne pouvais croire que nous étions finis, notre mission n'avait quasiment pas commencé et nous nous trouvions déjà au bord du précipice. Tous ces contretemps commençaient à m'agacer, notre quête était vraiment trop importante pour que nous sombrions dans un profond sommeil. La question qui me venait à l'esprit était toute simple : comment vivre si nos nuits étaient semés de terrifiants cauchemars ? Comment notre tension accumulée pourrait être anéantie, vidée, chassée de notre corps et de notre esprit sans aucun rêve ?

(Il est clair que l'univers tout entier serait condamné à mourir...)

«Bien Lindeniel ! Je vais prendre des roches, même petites, je ne suis pas désireux de voir arriver nos ennemis.»

Je m'activais dans le couloir, cherchant des pierres pas trop lourdes pour que je puisse les porter jusqu'à la plate-forme... Nom d'un chien ! Les travaux manuels n'étaient vraiment pas faits pour moi, ces masses étaient bien trop dures à transporter pour un adolescent tel que moi. Mais, sachant que ma vie ne tenait qu'à un fil, je me dépêchais, rassemblant mes forces de valeureux mage pour faire comme les autres. Bien entendu, un signe divin aurait été un véritable don, mais, vu la tournure que prenait l'aventure, une telle perspective était complètement incongrue... De son côté, le moche petit gobelin récupéra le tonneau de notre ancien adversaire et le fit rouler vers les effroyables créatures qui se dirigeaient vers nous. Quant à moi, je faisais des allers-retours aussi rapidement que me le permettaient mes jambes déjà bien affaiblies par le voyage qui nous était tombé dessus. À chaque fois, je lançais les pierres dans le vide, espérant ainsi toucher nos adversaires, les réduire à néant, les envoyer dans un chaos sans fin qui les tourmenterait à jamais !

_________________

Quête 18 : Un monde de rêve au pays des cauchemars

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 11 Sep 2009 21:31 
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L'attente ne fus pas très longue, après quelques secondes de tension je pus discerner des bruits venant du fond du puits, plusieurs personnes s'affairaient en bas et au son des voix il était facile à deviner leur race : des Garzoks

(Frakuk ! On est repéré, c'est foutu ! C'est certain maintenant, il y'a une autre plate-forme en bas. Il faut s'enfuir et le plus vite possible.)

"Ils arrivent !"

Glaya venait de crier l'évidence et en même temps les énormes chaînes qui s'enfonçaient dans la noirceur du puits se mirent en branle et commencèrent à remonter l'ost qui voudrait très certainement savoir pourquoi nous avions tué leur garde, et nous trucider peu après.

(Il va falloir courir vite.)

Mais Lindeniel, qui s'était approché de l'escalier, n'avait aucune envie de s'enfuir. Au contraire il voulait contre-attaquer immédiatement :

« Ne restez pas plantés là ! Jakadi, votre race vous confère une certaine ‘agilité’… Prenez la hache de Krochar et escaladez ces chaînes pour insérer le manche de celle-ci, et bloquer leur plateforme. »

(Ma hache ? Non mais ça va pas !?)

J'étais surpris que Lindeniel puisse décider ainsi du sort de mon équipement. Bien que ce n'était pas non plus un grand souvenir de bataille je considérais quand même que cette hache Torkin et moi-même avions combattus suffisamment longtemps ensemble pour que j'évite qu'elle ne soit réduite en miettes à la première occasion. D'autant plus que c'était une arme bien plus efficace que mes gants de combats.

« Krochar, armez-vous de votre force, et non plus de votre hache, pour déplacer les rochers qui se trouvent dans le couloir pour les balancer dans le vide. Ça écrasera nos ennemis… Glaya, faites de même ! Kerkan, aidez-les selon vos capacités, prenez de plus petites pierres et imitez. Moi je reste ici, je regarde leur progression, et je vous tiens au courant. Et dans le même temps, je les perce de traits. Exécution ! »

Le plan, bien entendu, faisait travailler tout le monde sauf Lindeniel mais je n'en prenais pas vraiment compte sur le coup. J'hésitais encore à donner ma hache à Jakadi.

« Krochar, votre hache ne sera peut-être pas abîmée… Et même si elle l’est, imaginez celles que vous trouverez sur les cadavres des orques écrasés ! Je crois que vous appréciez plus être muni d’une hache en vie, que mort… »

D'abord réticent à écouter l'Hiniön, je pris un peu de temps à réfléchir à la proposition.

(C'est un bon argument en fait. Et puis si je peux trouver une hache traditionnelle Garzok ça pourrait être bien plus intéressant. Voir même une bonne arme à deux mains qui sait.)

"Bon… d'accord."

Acceptant de me séparer de mon arme j'allais la passer à Jakadi mais ce dernier était déjà partit et je l'entendais à coté du cadavre à la tête écrasé qui gisait dans l'escalier. Je ne lui en voulais pas vraiment de ne pas obéir à l'elfe blanc mais il choisissait un moment bien inopportun pour commencer à piller les restes de notre combat.

(Ca doit venir de son éducation, avec tout ce qu'il a vécu chez lui. Il faudra que j'essaye de lui apprendre à ne pas le faire.)

Laissant cela de coté et profitant du fait que ma hache n'avait plus besoin d'être utiliser comme outil de blocage, je rangeais cette dernière avant de me diriger vers un tas de rocher pour chercher le plus gros. Kerkan s'était déjà mis au travail et Glaya faisait de même, tous les deux sur des tas moins imposants que celui vers lequel je me dirigeais.
Bien qu'à ce moment-là il aurait été préférable que nous puissions tous balancer des énormes caillasses ça me faisait toujours plaisir de me sentir comme l'être le plus fort du groupe. Ma carrure était basique pour un Garzok de mon âge et cette sensation ne m'aurait pas été souvent accordée si j'étais resté parmi les miens.

(Bon, je vais prendre celui-là.)

Ce n'était pas très compliqué de doser à la vue quel rocher allait être à la taille de mes bras pour pouvoir faire bien mal aux ennemis et ça tombait bien parce que je n'avais pas vraiment le temps de faire des essais. Mais, en m'approchant, je pus voir caché derrière un caillou plat une poutre de soutiens qui s'était effondrée en même temps que la partie du mur d'où venait les pierres. L'attrapant avec les deux mains j'entrepris de la redresser pour juger de sa taille mais la poutre céda d'elle-même et je me retrouva avec un morceau arraché d'une bonne taille, plus grand que Jakadi.

(Hmm, ça a du être rongé par les mites depuis un bout de temps.)

Mais le morceau de bois pesait bien lourd dans mes bras et je me suis fait la réflexion que cela valait tout aussi bien qu'un gros rocher à balancer à la tête de nos ennemis. J'avais même la vantardise de croire que je pouvais m'en servir d'arme puissante de corps à corps, alors que ni la forme ni le poids ne m'était vraiment agréable.

Toujours est-t-il que je me rapprocha du bord avec le projectile à la main et je regardais en bas pour essayer de viser plus ou moins le milieu du puits. Pendant ce temps Glaya et Kerkan m'imitaient et Jakadi faisait tomber le tonneau dont le garde se servait pour conserver sa réserve d'alcool. En voyant cela une partie de moi, peut-être la plus instinctive, se disait que c'était un énorme gâchis alors que l'autre partie, plus raisonnable, se souvenais que l'alcool et moi ça ne faisait pas bon ménage.

(Faudra peut-être que je m'entraîne à boire un jour.)

Sur cette pensée je me mis à soulever le bout de poutre de telle façon qu'un des deux bouts pointait vers le milieux du trou, puis je l'envoyais de toute mes forces, de sortes que le morceau partis comme un épieu de baliste pour s'enfoncer dans les profondeur alors que les rochers lancé par mes camarades tombaient inexorablement vers la plate-forme ennemie.

_________________
Barelfe vous frappe
Krochar Brrati, Garzok Barbare niveau 12 issu de guerrier, dans la ville d'Oranan

New Krochar rasé de près :
Image


Orque barbare un jour, orque barbare toujours :grr:

Quête 18 terminé ! 5 ans de quêtes mais ça en valait tellement la peine.


Dernière édition par Barelfe le Ven 11 Sep 2009 23:32, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Ven 11 Sep 2009 23:12 
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Dans d'horribles couinements métalliques, les chaînes tirent la plate-forme vers le haut, tandis que vous la bombardez sans relâche. Vos munitions très diversifiés font leur effet et les bruits d'impacts font échos à vos tirs et lancements de projectiles.

Glaya se donne à fond, mais semble un peu en difficulté. Autant elle est habituée à tenir épée et bouclier pour donner des coups puissants, autant tirer de la caillasse lourde est plus difficile. Mais elle ne rechigne pas à la tâche et tire son lot de roches mortelles.

En contrebas résonnent des chocs d'impacts, tantôt métalliques, tantôt plus mou et vite suivis de cris de douleur. Les braillements se multiplie, les ennemis s'agitent. Pour l'instant, vous ne pouvez pas vraiment voir les résultats de l'écrémage.

Les yeux les plus perçants pourront voir une vague tâche grise dans les ténèbres du puits. La plate-forme se rapproche et sera à votre niveau d'ici d'une minute à l'autre.


(((Si vous vous changez de stratégie ou faire des actions particulières, vous pouvez rp. Sinon, postez juste dans le concordance entre les pjs pour dire que vous continuez vos tirs (avec des cailloux pour Krochar et jakadi qui n'ont plus de munitions) )))

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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Dim 13 Sep 2009 23:35 
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Vous continuez avec acharnement, lapidant les soldats ennemis, à l'aveuglette, mais avec la force du nombre de projectiles et leurs positions restreintes. Les cris continuent, c'est une boucherie aveugle, des meurtres anonymes où la victime ne voit pas la mort venir, ni son aggresseur et où les tireurs ne voient toujours pas leurs cibles...

Maintenant, la plate-forme commence à être plus visible, à environ 15m en dessous de vous. Les garzoks étaient nombreux dedans, mais plusieurs étaient à terre et d'autres encore étaient blessés. Sur la vingtaine, une douzaine était encore en vie, se protégeant du mieux qu'ils peuvent pour limiter les dégâts des roches. Leur colère et envie de vous rendre la pareille émane du puit, perceptible comme la chaleur étouffante qui remonterait d'un volcan.

Au bout de quelques rochers envoyés, vous voyez que Glaya semble un peu désorientée et elle arrête ses aller-retour pour contempler le gouffre. Elle tremble quelques instants, puis crie comme une démente !

"Rahhhh Trop de morts ici. Allez vous en !"

Vous ne pouvez pas vraiment savoir si elle s'adresse à vous, toujours est-il qu'elle dégaine son épée rutilante et d'un bond, elle se jette dans la fosse. Telle une Valkyrie, chargeant héroïquement vers l'armée adverse, ou un aigle fondant vers sa proie, elle plonge vers la plate-forme, qui est maintenant à 10m de vous.

Après une réception qui pourrait douloureuse depuis là-haut, la paladine se relève pour frapper le premier Garzok, puis se défendre fasse aux multiples assauts dont elle fait l'objet. Un combat sanglant et acharné s'annonce.


Par contre, vous pouvez voir cinq garzoks qui ont pris l'escalier plutôt que l'ascenceur et qui seront là bientôt. Encore une trentaine de mètres d'enmarchement les sépare de vous.

_________________
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 Sujet du message: Re: Ch4 : Les mines de Khren Dal
MessagePosté: Lun 14 Sep 2009 19:23 
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Sordide lutte en un sordide lieu lors d’une sordide quête que celle que nous menons contre la fournée d’adversaires invisibles qui nous parvient des profondeurs de ces mines torkines abandonnées puis repeuplées par de nouveaux occupants fort peu amènes face auxquels c’est comme en bien des cas la loi du plus fort qui prime. Et pour amenuiser justement les forces de toute la troupe montante, nous bombardons comme des bourrins de bon cœur à coups de pierres, carreaux et tonneaux, la dernière munition mentionnée ayant l’air de faire des ravages particulièrement percutants puisque son expédition par votre serviteur est rapidement suivie d’un retentissant fracas de bois brisé accompagné d’un surcroît de vagissements mêlant douleur, effroi et rage qui ne peut que soulever la mesquine satisfaction d’un petit malingre comme moi qui a toute sa vie été maltraité par les plus costauds et qui saisit là de bon cœur l’occasion de rendre la pareille à des semblables de ceux qui lui ont pourri son enfance.
Cependant, il apparaît bien que mon coup d’éclat n’est rien comparé à ce que mon gatch bratty renforcé par les ténèbres peut mettre en œuvre, la preuve en étant sur le champ des gros moyens que le géant vert utilise sous la forme d’une immeeeeeense poutre trois fois plus large et certainement cinquante fois plus lourde que moi qu’il envoie –presque- comme si de rien n’était dans l’immense bouche noire du gouffre, faisant sur le coup sursauter l’énorme chaîne sous le poids de son projectile alors que, plus que jamais, les garzoks braillent à qui mieux mieux. De mon côté, je reste quelques secondes avec un air à la fois admiratif et un tantinet effrayé peint sur le visage qui doit me faire apparaître particulièrement idiot, puis, sous les injonctions de Minil’emnil qui m’enjoint vertement à ne pas rester planté là à bailler aux corneilles, je me joins aux allers et retours de Kerkan et Glaya pour ramasser de bons gros cailloux et les balancer bien à la mode de chez nous.

Rapidement, nous sommes rejoints par Krochar qui, maintenant à court de machins à sa mesure à balancer, s’en tient à notre image à un outillage plus conventionnel, et c’est ainsi une suite d’allers et retours d’une rapidité frénétique qui s’instaure, les trois mitrailleurs se croisant durant leur cheminement sans s’accorder plus qu’un occasionnel regard, chacun étant en toute logique trop préoccupé par l’idée de trucider un maximum d’assaillants pour qu’on se fasse la causette au beau milieu de nos tirs de frondeurs. Et paradoxalement, c’est en nous livrant cette activité d’aspect monotone digne du chantier le plus banal que nous luttons pour notre survie, celle-ci dépendant du nombre d’ennemis que nous serons parvenus à mettre à terre avant que la plate-forme qui les transporte ne parvienne à notre hauteur pour les laisser se déverser sur nous avec toute la fureur que nos assauts déloyaux leur auront fait accumuler… et à en juger par le taux de hurlements qui nous parviennent d’en bas, nous sommes en criante infériorité numérique !
Raison de plus pour ne pas flancher, justement, et c’est donc avec la même allure de forçat forcené que je poursuis mon office malgré les tiraillements lancinants de fatigue qui me courent le long des jambes mais surtout des bras, étant d’ailleurs si obnubilé par la routine qui s’est rapidement instaurée que je ne réfléchis même plus vraiment à mes mouvements, me contentant de repérer de belles pierres pour revenir ensuite à toute vitesse les jeter de toute la force de mes petits bras à nos opposants avec mes compliments, et après cela faire demi-tour et répéter le processus jusqu’à ce que mort s’ensuive. Cependant, au terme d’une énième projection, il s’avère que nous n’allons pas pouvoir continuer ainsi pour la simple et bonne raison que les affreux salement amochés et diminués ne sont maintenant plus très loin et devraient arriver d’ici peu de temps, et toujours en supériorité numérique malgré nos efforts de guerre, fait qui me cause davantage d’angoisse que le fait d’avoir participé sans sourciller à massacrer la petite dizaine de gars qui sont maintenant étalés ça et là au milieu de leurs congénères dont les yeux injectés de haine ne laissent aucun doute sur leurs intentions.

Cependant, alors que je me demande sérieusement s’il ne serait pas temps de décamper tant que nous en avons encore le temps avec l’espoir de perdre ceux qui seront nos poursuivants à travers les dédales de galeries que doivent être les entrailles de ces mines sous peine de crever comme des chiens si nous restons plantés là, je n’ai pas trop le temps de réfléchir à l’éventualité car un cri proche vient soudain me faire lever la tête dans la direction de l’interjection rageuse pour découvrir tout compte fait sans réelle surprise bien qu’avec une forte inquiétude Glaya qui s’est pris la tête à deux mains et braille d’une façon fort peu féminine à l’encontre de spectres invisibles à nos yeux. De toute évidence partie une fois de plus dans un des délires dont elle est coutumière, la donzelle ne se contrôle plus et, avant même que quiconque d’entre nous ait pu avoir le temps d’intervenir pour l’empêcher de faire une grosse bêtise, la voilà qui se précipite sans sourciller, la lame au clair, en direction de la masse confuse et mouvante des garzoks qui, bien qu’étonnés par une manœuvre aussi inconsciente, n’attendent pas que la cinglée les décime pour l’attaquer alors qu’elle agite sa lame en tous sens pour se défendre.

(Quelle femme !
- Ah ça !)

Mais ce n’est pas du jeu : la bougresse a beau être très vaillante et très puissante, elle est en criante infériorité numérique, et si ça continue comme ça, peu importe son acharnement, elle va finir très rapidement par se faire submerger par cette bande de sauvages assoiffés de vengeance ! Y’a pas, il faut que quelqu’un l’aide, et justement, il ne sera pas dit que Jakadi sera resté planté là à attendre que les choses se fassent alors que d’autres seraient en train de prendre les coups : s’il s’agissait de Lindeniel par exemple, je ne dis pas, mais là, c’est de cette crème de rousse qu’il s’agit ; cette personne qui n’a pas hésité à mettre le paquet pour me relever des blessures qui m’avaient plus tôt été infligées, alors en avant, et sans discuter ! Évidemment, suivant mon petit rituel de combat devenu désormais coutumier, je m’accorde encore une fois une rasade de boisson des braves qui ne sera véritablement pas superflue pour le coup, puis, stimulé par ce tord-boyaux ainsi que par la fragrance toujours aussi prenante du mouchoir enchanté, je dégaine mon poignard récemment acquis ainsi qu’un des couteaux gracieusement offerts par notre ami shaakt tout en me positionnant au bord du gouffre, surplombant cette considérable crevasse dont la vue m’excite plus qu’elle ne m’effraie de par le défi qu’un tel acte d’éclat représente.

(Taïaut !
- Taré !)

Et ainsi, dans un accès de je ne sais pas trop quoi, d’un bond aussi majestueux que fou, je me jette à bas, toutes dagues dehors, dirigé droit vers le crâne du garzok le plus proche avec dans l’idée de lui percer rudement le ciboulot avant de tirer parti de ma petite taille pour me faufiler et éviter les coups de ces mastodontes équipés d’armes lourdes en profitant du peu de marge de manœuvre qu’offre un terrain de lutte aussi restreint. Toutefois, pendant mon temps de chute qui semble durer plus longtemps qu’il ne le devrait comme cela est propre à toute situation mettant l’adrénaline en branle, je peux m’apercevoir du coin de l’œil avec un « Oups. » mental que les arrivants par plate-forme ne sont pas les seuls, une petite escouade étant également en train de gagner notre position par les escaliers. Finalement, peut-être que l’attaque en plongée n’était pas la meilleure idée qui soit tiens…

(C’est maintenant que tu t’en rends compte ?)

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J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est bon pour la santé!
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Jakadi, voleur gobelin niveau 4 so unique en son genre vous salue bien.
Bilan de la quête 18 : Buffet maritime gratuit [:out:], une tenue très tendance (merci beaucoup GM17 [:angry:]), 1er contact avec les indigènes, découverte des spécialités culinaires locales [:dingue:], rééquilibrage de la balance des possessions Shaakts/Sektegs, tatanage de torkin (c'est une CC messieurs-dames!), un ventousage d'urgence [:kiss:], une obtention de balalaïka [:music:], une razzia sur des restes de bataille, du matraquage d'araignées géantes :grr:, la perte d'une bonne partie du groupe :(, un affrontement avec un esprit des ténèbres [:angryfire:], un fort agaçant diseur d'énigmes [:confu2:], un combat contre une troupe entière de garzoks, de l'apprentissage de CCs par zigouillage d'araignée [:ninja:].


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