Les morts ont eu un tord : C'est mourir.
En mourant, leur réflexion s'arrête dans une époque donnée et ne peut continuer à évoluer selon la société. Avoir pour loi celle de Kant signifie avoir le XVIII ème siècle comme tableau de vie. Or ce n'est pas le cas. Kant n'as pas connu Internet, un processus majeur dans la libération du marché et l'unification planétaire, comment pourrait-il philosopher dessus maintenant qu'il est mort ?
Bien sûr, rien ne t'empêche de prendre les lois de Kant comme base de réflexion, mais il faut absolument s'en détacher pour ne pas tomber dans le cliché de voir la parole absolue chez un philosophe. Aucun philosophe ne possède le savoir ultime, le plus beau dans la philosophie n'est pas la réponse ou la loi établie, mais sa quête et donc la réflexion.
De plus, tous les morts ont pour moi tord, qu'ils aient eu une "longue vie" qui ne signifie pas pour autant une vie plus sage que les "suicidaire" comme tu les appelles. Il n'y a qu'a voir tous ces vieillards seuls et malheureux de ne plus comprendre l'époque dans laquelle ils vivent par rapport à ces centaines d'artistes ayant légué de fantastiques oeuvres et ayant par la suite disparu dans leurs vingts-trente ans.
A l'époque actuelle, les gens ne supportent pas ou peut-être simplement plus la mort. On assiste au même paradoxe qu'on retrouve dans la séxualité : Les gens se disent "plus libéré" mais sont choqués de voir des gens nus dans la rue ou n'osent pas avouer leurs fantasmes (alors que dans les années 60-70-80 ils étaient beaucoup plus tolérants), on assiste à un retour au puritanisme qui fracasse la gueule aux films/jeux vidéo/livre/bande dessinées dés qu'ils montrent le moindre bout de sein dedans parce que ça "choquerai les piti gnenfant" (je ne supporte pas les enfants et leur sacralisation.)
De même, en ce qui concerne la mort, on peut voir qu'elle est banalisée absolument partout : A la télé avec les séries américaines ou au journal télévisé, sur Internet avec la diffusion de vidéo d'accidents... Et pourtant, parler de la mort se révèle particulièrement difficile, on la cache, on en a peur, on ne veut pas avoir affaire à elle même si elle nous intrigue.
Or, c'est justement cette curiosité qui devrait nous empêcher d'avoir peur de la mort. La mort n'est que la limite de notre corps à continuer de fonctionner, avec la mort le néant et donc l'impossibilité de ressentir quoi que ce soit de douloureux ou triste.
Enfin bref. Pour moi, les philosophes morts ont fait leur temps et même si se basé sur leur réflexion n'est pas un crime, il faut absolument aller plus loin.
De plus, pour revenir à ce que tu as dit : Si les suicidaire ont tord car ils sèmeraient un paradoxe, et que les types ayant eu une longue vie auraient plus raisons que les autres, que pensez des gens assassinés ?
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Je suis un très grand amateur de philosophie, je suis donc particulièrement chiant, désolé x)