Jet d'accroche de Cromax : réussite
Jet d'accroche de Siiwih : réussite
Jet d'accroche de Fléau : réussite très limite
Jet de tension de la cape de Cromax : ça tient
Jet d'accroche à la cape : réussite
Jet d'évitement de monstre pour Cromax : échec
Jet d'évitement de monstre pour Siiwih : réussite
Jet d'évitement de monstre pour Fléau : échec critique

La tornade passe rapidement à coté de vous. Vos fouets parviennent à vous maintenir en sécurité sur les arbres centenaires. Fléau en revanche n'a pas d'arme souple et se fait attraper par son sort de vent. Il parvient à se rattraper de justesse à la cape de Cromax qui tient bon, étranglant cependant à moitié le Sindel (-4PV).

Autour de vous, les monstres tournent, pris de force dans la tornade. L'un d'eux est bientôt éjecté et vient heurter Cromax au flanc glissant sur la cotte de mithril (-3PV) avant de se planter sur l'arbre, l'épée-bras en premier.

Siiwih s'en sort mieux, parvenant à esquiver une victime de la tornade qui vient se disloquer contre le tronc. Quant à Fléau, vous l'entendez soudain hurler, transpercer de part en part au niveau du ventre par un des insectes, qui y laisse son arme -et son bras-.

La tornade s'éloigne désormais entre les arbres, le vent se radoucit...


(((Cromax : -7PV
Fléau : -40 PV

XP : +2xp à chacun de vous pour avoir réussi à survivre à une tornade magique)))

La tourmente nous submerge, mais malgré tout, nous tenons bon. L’elfe blanche démontre qu’elle a ses propres arguments pour se défendre contre une telle tempête, sortant un fouet de son sac pour imiter mon geste. Un fouet… J’en viendrais presque à regretter qu’elle l’ait eu, et qu’elle ne soit pas venue s’accrocher à ma taille, dans une promiscuité subite et nécessaire, mais non moins agréable. Celui qui s’accroche à moi, en revanche, c’est Fléau, qui s’y prend un peu mal, et un peu tard, et se fait à moitié emporter par la bourrasque terrible. Il ne se raccroche que de peu à ma cape claquant dans mon dos, m’étranglant à moitié.

« Gargl… »

Il tient bon néanmoins, et j’en remercie le solide tissu de mon habit qui ne cède pas. Un cadeau des Amants… Comme quoi, j’ai peut-être finalement réussi à créer des liens solides, même s’il ne s’agit que de métaphore textile.

Hélas, nous ne sommes pas les seuls à voler : les insectes se font retourner dans tous les sens, et virevoltent sauvagement, menaçant à tout moment de nous blesser. La blanche est épargnée, et je ne me fais que légèrement heurter par une carcasse encore vivante, qui ne m’abîme pas trop. En revanche, mon ami sindel en prend littéralement plein la tronche. Bien moins protégé, dans ses habits, il se fait transpercer de part en part par le dard-épée de ces satanées bestioles, juste avant que la tempête ne s’en aille plus loin, et que le calme retombe.

Mais il n’est guère le temps de souffler, fut-ce plus calme, désormais. Car mon ami se vide de son sang, grinçant de douleur sur la branche où il s’est reposé. Je laisse mon arme reprendre une forme plus pratique pour la rengainer dans son petit fourreau de dague, et je me retourne vers Fléau tout en me massant le cou, pour en amoindrir les marques d’étranglement.

« Fléau, je suis là. C’est fini. »

Je tâche de garder son regard sur le mien, qu’il ne parte pas dans l’inconscience qui lui serait fatale. Son état est critique, et je me dois d’intervenir, fut-ce douloureux. Ma main se pose sur l’aiguillon terrible qu’il a dans le ventre, et le rassure du mieux que je peux… C’est-à-dire pas grand-chose.

« Respire. Tout va bien aller. »

L’action que je dois effectuer est quasiment aussi difficile pour moi que pour lui… C’est délicat, et je ne peux le laisser dans cet état.

« Sinaë, il y a des gourdes de potion dans mon sac. Donne-lui une gorgée, il en aura besoin. »

Le diminutif, le tutoiement, je n’y ai pas vraiment pensé en le disant. D’un coup sec, et néanmoins contrôlé pour être le plus précis possible, je retire l’appendice de l’insecte de sa plaie béante, espérant dégorger le sang qui s’en écoule avec ses propres habits déchirés.

Un violent soubresaut des branches et un hurlement de douleur m'arracha à ma recherche d'un potentiel abri. Me retournant je constatai avec horreur que mes deux compagnons avaient été heurtés par des projectiles. Je déglutis péniblement en avisant la tâche rouge sombre qui maculait alors le corps du magicien et la chose qui dépassait de façon alarmante de son corps, d'un côté comme de l'autre. Un tremblement agita l'ensemble de mon corps tandis que je restais mortifiée, frappée par le souvenir, hélas encore trop présent, de la pointe de la créature de Pohélis transperçant mon corps et le plaquant contre la pierre lisse et glacée des remparts de la défunte cité.

« Sinaë, il y a des gourdes de potion dans mon sac. Donne-lui une gorgée, il en aura besoin. »

Cromax venait de se rapprocher du blessé et la tempête s'apaisait. Le faible gémissement que laissait échapper Fléau résonnait comme en écho au désastre qui nous entourait et le concernait plus particulièrement. Une moue affligée tordit mon visage le temps de me faire la remarque, humour bien noir, que le dit Fléau portait bien son nom.

Le temps de repérer le sac du Sindel et je m'affairais à y trouver les gourdes en question. Il n'y en avait que deux, parfaitement identiques. Je tendis prestement l'une des potions à l'elfe, sans afficher la moindre réaction à la vue de la chose qu'il venait de retirer de l'homme et du sang qui en dégouttait. L'heure n'était pas à la sensiblerie. Il fallait soigner l'homme. Il fallait redescendre et se trouver un nouvel abri.

"Il nous faudrait désinfecter la plaie." remarquai-je à voix haute. "Mais je n'ai plus d'alcool sur moi."

Plus de cordial, plus de rhum, plus rien. Quand on en avait le plus besoin.

"De l'eau, rince la plaie à l'eau avant que nous ne fassions un bandage."

Lui restait-il seulement de l'eau ?

"Dès qu'il sera bandé nous devrons fuir autant que possible, cette tempête aura sûrement attiré l'attention d'autres habitants de l'île."

Les cadavres gisant fracassés ou empalés aux alentours allaient avoir vite fait d'attirer les charognards de la zone. Pensant au bandage je cherchai dans ma propre besace un linge propre, destiné à ce genre de situation, et le donnai aussitôt à Cromax pour qu'il serve de tampon entre la plaie et le tissu arraché à des frusques dont nous allions avoir besoin pour maintenir une certaine pression sur le corps de l'estropié.

[jour 2 : 1h du matin]

Jet de soin : 87

Le dard emporte une certaine quantité de sang avec lui, qui vient éclabousser le maître d'arme. Cependant, la potion agit, empêchant certes que l'état s'aggrave et que l'hémorragie ne perdure. Mais les pansements ne seront pas de trop, pas plus qu'une bonne dose de repos... à condition bien sûr que ça ne s'infecte pas...


(((XP :
- pour avoir survécu à la tornade presque indemne : +2xp -oublié au précédent post-
- pour avoir soigné tant bien que mal Fléau : +1,5xp


Cromax : tu gagnes le dard (for+18, +10 supplémentaire pour l'estoc, Maitrise Arme+5) [E=4] )))

La plaie est assez horrible, et Fléau saigne abondamment, mais la potion que l’elfe blanche me tend semble le revigorer un peu. Celle-ci rappelle qu’il faudrait idéalement désinfecter la plaie, et se plaint du manque d’alcool… Ce à quoi je ne peux palier, n’en ayant pas non plus sur moi.

(On devrait toujours avoir une petite flasque sur soi, pour les coups durs.)

Lysis ne répond rien, mais je sens son approbation rieuse dans mon esprit. Même de l’eau, je me rends compte que je n’en ai pas sur moi. Il faut dire que je n’ai pas vraiment pris le temps de prévoir correctement ce voyage, trop effervescent d’aller sur cette île qui ne m’a jusqu’ici rien apporté de bon.

Machinalement, je fixe l’épée-dard de l’insecte à une attaché spécifique de dos, liée au baudrier qui me ceint le torse. Habitué à transporter des armes diverses et variées, j’ai appris à rentabiliser au mieux la place qu’elles prennent dans mon équipement.

« Je crains qu’il ne nous faille faire un bandage temporaire, et de trouver au plus vite un point d’eau. »

Je m’empare du linge tendu par l’elfe blanche, et tâche de bander mon ami aussi bien qu’il m’est donné de le faire, malgré mes faibles connaissances en médecine. Les blessures, ça me connait, néanmoins, et généralement, ce genre d’opération, c’est sur moi que je les réalise. J’ai appris à ne plus m’émouvoir de la vue du sang, fut-ce-t-il celui d’alliés, d’amis.

« Fléau, comment te sens-tu ? Saurais-tu marcher jusqu’à un autre abri ? »

S’il ne le peut, je le porterai… Mais mon état de fatigue est assez prononcé, et j’aimerais éviter au possible de briser mes réserves. Et mes reins. Je me tourne vers l’elfe blanche…

« Descends déjà de l’arbre, pour voir si la zone est sécurisée. Je vais l’aider à descendre. »

Bien que peu habituée à recevoir des ordres je m'exécute sans broncher, quelque part soulagée de laisser à un autre le soin de réfléchir et prendre des décisions. J'ajustai mon arc passé en bandoulière, remis un peu d'ordre dans ma chevelure en faisant une rapide tresse pour ne pas être gênée, rejetai ma besace en arrière pour qu'elle pose sur mon dos et entrepris de descendre à reculons le long du tronc. Il était toujours plus difficile de redescendre et plusieurs fois je manquai de peu dégringoler au bas de l'arbre, les rares branches encore présentes ayant tout de même été fragilisées. Ce fut donc au prix de quelques nouvelles éraflures, acquises lorsque ma prise cédait soudain et que je m'agrippai tant bien que mal au tronc, que j'atteignis le sol.

Alerte, je vérifiai que les créatures à terre étaient bien mortes ou du moins ne représentaient aucun risque, et qu'il n'y avait nul autre danger.

[Jour 2 : 1h du matin]
Jet de descente de l'arbre : Réussite limite


Fléau entre-ouvre les yeux :
"Marcher ? Oui, peut-être... Mais pas loin. Encore faut-il descendre. J'ai une corde, dans mon sac... Mais... Je l'ai lâché sous le vent..."

Siwiih parvient en bas sans trop de difficulté. Les cinq monstres au sol sont manifestement morts, démantibulé. Pour l'instant, la clairière semble paisible, le bruit du vent s'essoufflant dans les branches plus loin couvrent toute éventuelle détection de danger au son.

"Marcher ? Oui, peut-être... Mais pas loin. Encore faut-il descendre. J'ai une corde, dans mon sac... Mais... Je l'ai lâché sous le vent..."

"Je ne vois rien." lançai-je à mes compagnons une fois parvenue tant bien que mal au bas de l'arbre, juste assez fort pour qu'ils m'entendent. "Peut-être pourrait-on se servir de nos fouets pour le descendre..."

Tout en disant ceci je balayai les alentours du regard à la recherche d'une corde ou d'un sac. Il était dommage de perdre du matériel mais je préférais quitter la place aussi vite que possible, sans m'attarder en vaines recherches.

"Vous pensez que ça se mange ?" soufflai-je pour moi-même en m'approchant d'une carcasse. Un peu de viande ne nous aurait pas fait de mal. Pourtant la bête ne m'attirait guère et tout en y réfléchissant d'avantage je songeai que quand même bien la viande fusse-t-elle comestible, elle risquait de nous faire repérer plus facilement. Quoiqu'avec le sang que perdait Fléau, ça n'aurait pas changé grand chose sans doute.

Fléau a une corde dans son sac… mais pas son sac. Perdu dans la tempête, nous ne pouvons pas vraiment prendre le temps de chercher celui-ci, et l’idée de l’elfe blanche de le descendre à l’aide de nos fouets n’est pas mauvaise. D’autant que, je ne l’ai jamais tenté, mais mon arme peut prendre la forme que je souhaite, et la longueur, sans doute aussi. Sans être un treuil à remorquer les chars, elle peut très bien servir de corde, à elle seule, et sans qu’on doive l’abandonner là. Apparemment, la zone est sûre. Pour peu de temps, sans doute, d’où la hâte que nous devons employer, mais au moins n’avons-nous pas à le faire sous la contrainte d’un combat.

Je dégaine mon poignard métamorphe, et le change en un fouet le plus long possible, que je noue autour du torse de mon ami, juste sous les bras. Je vérifie la solidité de mon nœud, avant de m’adresser à lui.

« Tiens-toi à l’arme, je vais te descendre… »

C’est sur ma force que je dois compter maintenant. Celle que m’ont apportées mes années de combat et de batailles, d’aventures et de voyages. Et de mon équilibre hors pair, symbole d’un bon maître d’armes. Car pour cette manœuvre, et afin de ne pas faillir, je devrai être debout sur la branche.

« Prêt ? »

Je n’attends guère sa réponse pour le laisser glisser de sa branche lentement, le temps de m’ajuster à son poids. Puis, petit à petit, je laisse glisser l’arme entre mes doigts, m’assurant d’utiliser mes deux mains, et ayant fait le tour de l’une avec le fouet, afin de ne pas le laisser bêtement glisser. Une fois cette action effectuée, ça sera à mon tour de descendre…

Trop concentré, je ne prête pas attentions aux paroles de l'elfe blanche, qui évoque la possibilité de manger de la bouillie chitineuse d'insectes défunts.

[Jour 2 : 1h du matin]

Jet d'équilibre de Cromax : Réussite
Jet d'élongation de l'arme : Réussite
Jet d'observation pour Siiwih : Réussite

Tandis que Cromax parvient, malgré la difficulté à faire descendre Fléau, Siiwih repère, à l'opposé de la clairière quelque chose qui pendouille à une branche d'arbre, à cette distance ça ressemble à une corde...


(((Cromax pour avoir réussi à faire descendre Fléau : 1xp et pour l'avoir soigné -post précédent- 0,5xp
Siiwih pour être descendue de l'arbre : 0,5xp -post précédent- et pour avoir possiblement trouver quelque chose 0,5xp)))

Fléau a réussi à toucher le sol sans lâcher mon arme… Et c’est maintenant à mon tour de descendre de ma branche, tout en usant d’autant de précautions que précédemment avec mon ami. Ce n’est pas que ma vie m’est chère, mais c’est tout comme. Une fois en bas de cet arbre décidément bien plus dangereux qu’il ne m’avait paru un peu plus tôt dans la soirée, je dénoue le lien autour du torse de l’elfe gris avant de la rengainer sous sa forme de poignard, et lorgne la blanche, qui semble tentée par l’idée de grignoter de l’insectoïde défunt.

« Mange ça si ça te tente, moi je préfère garder en moi le peu que j’ai avalé aujourd’hui. »

Trêve de plaisanterie : nous sommes désormais à découvert, et dans une zone où tellement de raffut a eu lieu qu’il serait aisé pour des ennemis de nous dénicher à des lieues à la ronde.

« Trouvons un abri pour passer le reste de la nuit, et permettre à Fléau de se remettre un peu. »

A travers l’obscurité de la nuit, déjà, mes yeux noirs partent à la recherche d’un renflement rocheux dans une colline, d’une grotte, d’un vieux tronc à moitié couché. N’importe quoi qui pourrait nous servir d’abri pour la nuit, et de cachette, aussi. Et si nous devons partir pour une direction, que ce soit celle que nous suivrons le lendemain : vers les maisons de Pierres.

Je tiquai à la façon dont le Sindel me parla et regrettai la déférence à laquelle j'étais habituée mais l'heure n'était pas à s'arrêter sur de tels détails.

"Je n'ai repéré aucun abri pour l'instant." me contentai-je de lui répondre. "Et Fléau ne semble pas en état d'être transporté bien loin. Je crois que nous allons devoir nous faire nous-même cet abri... Quelques branches, de feuillages, on devrait pouvoir s'abriter de la bise et des regards sans trop de mal."

Joignant le geste à la parole je parcouru une nouvelle fois les alentours du regard, cherchant un arbre abattu dont quelques branches auraient pu se dresser à une hauteur suffisante du sol pour nous permettre de nous glisser dessous. Nous n'avions besoin dans un premier temps que d'une structure à étoffer. Nous aurions aussi bien pu construire une cabane rudimentaire mais il faisait nuit, nous étions épuisés, et une telle oeuvre, que ce soit lors de sa réalisation ou une fois achevée, aurait été tout sauf discrète. M'éloignant de l'arbre, j'en profitai également pour ramasser quelques branchages légers mais fournis en feuilles pour notre future demeure de fortune.

Trouver des branches pleines de feuilles n'est pas une difficulté, vu le carnage fait par la tornade. Trouver un arbre abattu n'est guère plus difficile. Il doit y en avoir 7 ou 8 dans un rayon de 50 mètres autour de vous. Par contre, aucune trace de grottes, d'abri, ou d'arbre creux...

(((xp: Cromax pour avoir tenté de trouver un abri : +0,5xp. Siiwih pour avoir trouvé une idée : +1xp)))

L’elfe blanche annonce qu’elle n’a trouvé aucun abri dans les parages, et ma brève observation me confirme ses dires : nulle grotte, nul trou ou arbre creux pour nous planquer pour la nuit. Ainsi, l’idée que ma compagne d’aventure lance à l’envolée me semble, temporairement, la meilleure solution envisageable pour la nuit. J’aspire tant au repos qu’il ne me sera guère compliqué de le trouver, fut-ce au milieu de branches et de feuilles, comme je l’ai maintes fois fait avant de devenir… civilisé.

Les branches, feuilles et arbres abattus jonchent le sol en nombre, et ça ne sera pas long de nous construire un abri. Après avoir acquiescé de la tête à l’idée de Sinaëthin, je m’acharne à rassembler branches feuillues et robustes proche d’un arbre abattu, dont le tronc incliné pourrait servir de support à ces dernières. Inutile de faire quelque chose de trop grand et trop voyant, cela ne ferait qu’attirer les regards, et puiser dans mes dernières réserves d’énergie inutilement. Et puis, nous tenir serrés ne saura que nous réchauffer… Ce qui n’est ma foi pas sans me déplaire.

Une fois l’abri constitué, je me glisse à l’intérieur pour m’allonger, me servant de mon sac comme d’un oreiller, et de ma cape comme d’une couverture. Murmurant, j’interpelle la blanche :

« Ça ira, si tu prends le tour de garde ? Fléau a besoin de repos et… je ne tiens moi-même plus. »

Le tutoiement se poursuit naturellement, dans ma bouche… Frôler la mort auprès d’une personne ne peut que rapprocher de celle-ci. C’est ma façon de voir les choses, en tout cas.

Une fois l'abri construit et mes deux compagnons réfugiés à l'intérieur, je m'assoie un instant au sol, les muscles tremblant brutalement comme la tension me quittait.

« Ça ira, si tu prends le tour de garde ? Fléau a besoin de repos et… je ne tiens moi-même plus. »

« Oui bien sûr. » répondis-je distraitement. J'aspirais également au repos mais su mettre à profit le peu de sommeil que j'avais eu. Par ailleurs j'étais la seule de nous trois à être relativement indemne.

M'installant plus confortablement, adossée à l'arbre qui nous avait servi de structure pour l'abri, je fis un signe de main pour indiquer au Sindel que tout allait bien et confirmai que je me chargeai du premier tour de garde.