Aussi fier fut le sindel, il avait compris que notre état ne nous aurait laissé que peu de chances de survie et consenti à prendre du repos. Le reste n'était que palabre pour moi, même son assurance de n'être en rien au service d'Oaxaca sonnait creuse pour moi : qui pouvait dire une telle chose avec ces maudits colliers... Et que de circonvolutions pour dire si peu, peut-être avait-il longtemps vécu en forêt mais sans nul doute venait-il d'une noble lignée - tout comme moi d'ailleurs, pensai-je avec un vague amusement.

Jetant un oeil à la ronde je repensai au lac de souffre.

"Il y a une étendue nauséabonde plus en aval derrière nous, l'endroit est désert ou presque, c'est là que j'y ai rencontré Nar'Granok. L'odeur des lieux devrait couvrir la nôtre mais nous devront prendre à garde à ne pas faire de bruit dans cette dépression, au risque que des échos nous trahissent. Mais il nous faut avant tout trouver de quoi s'abreuver et sa ravitailler, car il n'y aura rien là-bas."


(((C'est également là d'où vient Madoka.)))

L’elfe semble vouloir partir se reposer dans un lieu nauséabond, qui offre l’unique avantage de couvrir nos odeurs corporelles. Pas de nourriture, pas de quoi boire, et sans doute un repos inconfortable nous attend dans cet endroit, tel qu’elle le décrit.

« On peut effectivement aller là-bas, quitte à poursuivre plus loin votre exploration pour trouver un endroit plus propice au repos. Pour la nourriture, peut-être y a-t-il des animaux moins… modifiés, dans cette partie de la forêt que vous indiquez. Ou des fruits, racines… Et sans doute l’un de ces arbres nous offrira-t-il un point de vue sur les alentours directs, puisque vous semblez aimer y grimper. »

La dernière partie de la phrase est une petite taquinerie gentille censée détendre l’atmosphère, mais je n’ose aller bien loin, ne sachant rien de l’humour de l’elfe qui m’accompagne désormais, en plus de Fléau.

La direction est donc choisie… Il ne manque que la fin mon pillage du sac de Madoka, et notre départ effectif vers cette nouvelle destination inconnue et, sans doute, hostile.

Le cadavre de Madoka comprend :

- Perle de sensitivité (Décuple l'acuité sensorielle 1/jour pendant 15 minutes) [E=1]
- 2 savons (utilisable pour le corps et le linge) [E=1]
- Gourde magique moyenne [E=2] (Contient [E=10/10] de potion : 3 doses de potions de soin (+ 15PV) et 7 doses de potion de soin moyenne (+ 10 PV). Le liquide bu est choisi mentalement par le personnage lors de l'absorption dans la gourde.)
-Saï d'Esprit: Saï argenté. (à chaque coup réussi: -1D10 pv à l'adversaire touché. Ne tient pas compte de l'endurance ou des armures, ne 'blesse' pas visiblement) [E=1]
- Miroir de l'Ame (Permet de connaître l'état d'esprit de son interlocuteur. (peur, colère, joie, tristesse, anxiété, etc.)) [E=2]
- Masque du Rubis Sanglant (end+ 3, capacité de survivre dans un milieu sous-marin) [E=1]
- des rations pour 4 repas (viande séchée, galettes, fromages et fruits secs)
- 2 gourdes pleines d'eau.
4 807 Yus



Fléau est resté sous le choc de la mort trop brutale de Madoka. Il vous suivrait de toute façon, il n'avait aucune intention de rester seul sur cette montagne plus qu'hostile.

"Sisstar, c'est vraiment ta soeur ? Je croyais que le saurien vous avait confondu, comme beaucoup d'humains confondent les Sindels..."




(((XP :
Siiwih : Pour avoir convaincu Cromax de changer de direction : 0,5xp
Cromax : Pour la fouille du cadavre : 0,5xp. Pour avoir convaincu Siiwih de bouger : 0,5xp)))

Le sac de L’ynorienne contient quelques choses utiles à notre aventure… Des portions de nourriture, des gourdes d’eau pure, et une autre, plus grande, de potions. Une arme étrange, de style ynorien, avec une lame presque impalpable, un miroir sans doute enchanté, un masque rouge, du savon et une perle. Je m’empare aussi de sa bourse, que je range dans son intégralité aux côtés de la mienne, sans mélanger les richesses pécuniaires de Madoka aux miennes… Histoire que si je la croise à nouveau, je puisse les lui restituer intactes.

Fléau, sorti de sa torpeur interdite, suite à la décapitation, finit par me demander si mon ascendance avec Sisstar est réelle. Je ne peux me résoudre à lui mentir :

« Oui, son corps est celui de ma sœur, mais celle qui l’habite n’est qu’un esprit mauvais et ancien. »

Et pourtant, un lien fort, tant d’attachement que de haine, nous relie…

« Partons, maintenant. »

Il est temps de quitter cette zone, aussi j’ouvre la marche vers la direction qui semble faire l’unanimité : celle d’où l’ynorienne venait.

(HJ : sortie avec tout le groupe vers la zone 12)