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 Sujet du message: Route entre Tulorim et Exech
MessagePosté: Dim 26 Oct 2008 22:46 
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Route entre Tulorim et Exech


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Hameau relais sur le chemin


Description du voyage à pied et/ou sur monture :

Il existait bien une route pavée pour aller de Tulorim jusqu'à Exech mais elle est sale et défoncée. On y croise quelques guerriers en mal de guerre, attention qu'il ne vous attaquent pas ! De temps à autre, vous croisez des relais ou des hameaux peu habités. Le climat reste le même, lourd, chaud et humide à proximité d'Exech.

Durée du trajet à pied ou sur monture sur le continent d'Imiftil

Basez vous sur les cartes et présentations décrites dans les 4 continents de Yuimen

Postez sur ce topic votre trajet !

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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Ven 24 Juil 2009 01:20 
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Sur la route.

Depuis Le marché

Artémis traversa en quelques minutes les logements ouest de Tulorim et franchit les portes de la ville. La route d'Exech. Mal entretenue et mal famée, à l'image de la ville vers laquelle elle allait le conduire. Sans un regard en arrière, Artémis s'éloigna de la cité marchande, dans laquelle il était né et avait grandi. N'était-ce pas là le début de l'aventure dont il rêvait jadis ? Il stoppa, réalisant ce que signifiaient de telles pensées vis à vis de ses sentiments affectifs et de son absence de tristesse, et eut une soudaine crise de remord. Il revoyait sa mère, telle qu'elle était lorsqu'il la prenait dans ses bras étant petit pour la couvrir de baisers.

-Tu sais un jour tu te trouveras une autre fille mon enfant...
-Non maman, moi j'aime que toi !

Il revoyait le corps, les angles improbables que formaient chacun de ses membres, ce corps qui n'avait plus rien d'humain. Il entendait les cris de douleur de son père. Et il tomba à genoux sur le chemin de pierre, les larmes envahissant son visage. A quoi bon courir après le meurtrier. Plus rien ne pouvait réparer le mal. Oh mon dieu...
Il resta là, figé quelques instant puis ses traits se durcirent. D'un geste empressé, il s'essuya le visage. Non. Ne pas penser comme ça. Le responsable n'a pas le droit de s'en tirer. Il devra payer. Artémis sentit cette tristesse se transformer en haine, une haine terrible qui s'accumulait et s'accumulait, conférant au jeune homme des capacités encore insoupçonnées.

-En route.

Il se redressa, et repris sa marche, plus déterminé que jamais. Il ne devait plus s'autoriser ce genre de faiblesse dorénavant. Trois jours de marche avant Exech. Les autres étaient à cheval, ils seraient arrivés demain. Mais cet homme en armure noire et or ne serait pas difficile à pister; chaque personne qu'il croiserait se souviendrait de lui.

Il avança ainsi d'une traite pendant près de 9 heures, jusqu'à l'aube, ne s'arrêtant que pour reprendre son souffle.

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Artémis Balthazar Maerlin, Mage


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Ven 24 Juil 2009 19:13 
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Le soleil se levait quand Artémis s'arrêta. Il avait faim. Un arbre au bord de la route lui fournirait un peu d'ombre, et le paysage était plat et dégagé dans ce coin; un quelconque voyageur mal intentionné serait repéré de loin. Il s'allongea dans l'herbe sèche, sortit le jambon de son sac et y mordit à pleines dents, puis s'attaqua à la miche de pain. Il fallait la finir en priorité, avant qu'elle ne soit rassie. Lorsqu'il fut repu, il décida de faire une petite sieste. Ne pas s'endormir, mais se reposer un peu pour reprendre ses forces. La route était encore longue. Il plaça son sac derrière sa tête, croisa les mains sur son ventre et dans cette position, observa tranquillement les corbeaux qui décrivaient des cercles au-dessus de lui. Des charognards. Vous vous trompez de proie les amis.
Il ferma à moitié les yeux et se laissa aller. Une sorte de plénitude l'envahit: Il ne possédait plus rien, rien d'autre que ce qu'il avait sur soi et cette idée l'apaisait d'une manière étrange. Il demeura ainsi un moment puis entrouvrit les yeux. De plus en plus de corbeaux. Et des oiseaux de plus petite taille, noirs comme la nuit. Tous se rassemblaient au-dessus de lui, par centaines, obscurcissant le ciel. Encore d'autres arrivaient. Des milliers d'oiseaux maintenant, peut-être des millions, grouillant là haut comme des insectes sous une pierre. La voute céleste n'était plus qu'un battement uniforme d'ailes et de plumes, une masse noire et piaillante. Et cette masse commença à prendre un mouvement d'ensemble, à onduler. Les contours d'un visage se dessinaient, d'abord flous et indistincts, puis de plus en plus précis. L'oncle Tyriel. Il souriait.

Artémis se réveilla en sursaut. Un homme était penché au dessus de lui. Il eut une pensée étrange : "Ce n'est pas oncle Tyriel ".

-Tu vas bien ? T'avais l'air tout drôle, tu parlais dans ton sommeil alors chui v'nu voir.

Artémis se redressa et dévisagea le nouveau venu. C'était un humain de taille moyenne, presque petit, mais plutôt costaud. Il était habillé de façon très rustre, comme un homme habitué à voyager et ne semblait pas armé. D'après la rudesse de son visage il n'était plus si jeune, la cinquantaine bien entamée. Ses cheveux étaient longs et bruns, enroulés derrière sa tête en catogan et une barbe assez fournie masquait la partie inférieure de son visage. Il tendit la main à Artémis.

-Qui êtes vous ?

-En général on m'appelle m'sieur Tom. Et toi mon ptit gars ?

-Artémis Balthazar Maerlin.

-Ah. C'est trop long pour ma pauvre mémoire. J't'appelerai Arty.


Les gens qu'il côtoyait habituellement connaissaient l'importance de sa famille. Ce genre de personnage marginal se serait fait fouetter pour ne pas l'avoir appelé "messire Maerlin" ou "monseigneur". Ce temps était révolu. Pourquoi pas.

-Comme vous voudrez... "m'sieur Tom".

Il leva les yeux et observa le soleil, qui était déjà haut dans le ciel. Oh non... il avait dormi si longtemps que ça... Au moins il se sentait en pleine forme maintenant, près à reprendre la route.

-Tu vas dans quel sens mon gars ?

-Vers l'ouest.

-Ah ben moi aussi. On pourra faire un bout de chemin ensemble comme ça. C'est toujours plus agréable d'avoir de la compagnie.


Artémis préférait voyager seul. Et il n'avait absolument pas confiance en ce type. Mais si il avait voulu le tuer pour lui voler ses affaires, il aurait pu le faire pendant son sommeil. Cela ne semblait donc pas bien risqué de faire un bout de chemin avec lui.

-Et bien soit. Partons sans plus attendre.

Il marchèrent le long de la route sans s'arrêter jusqu'à la nuit. Le soleil cuisait la peau du jeune homme mais cela ne semblait pas déranger monsieur Tom, très occupé à raconter ses périples. D'après ses dires, il était né à Kendra Kâr de parents Varockiens. Son père le destinait à une carrière d'ébéniste mais lui-même nourrissait d'autres ambitions : à l'âge de 14 ans il s'enfuit de chez lui et commença à voyager. Pendant plus de trente ans il parcourut le continent de Nirtim et se plaignait d'avoir vu "tout ce qu'il y avait à voir", puis il était revenu à Kendra Kâr, avait constaté la disparition de sa famille et avait passé quelques années en prison ( il restait évasif quant aux circonstances de cet emprisonnement ). A sa sortie il s'était embarqué dans une galère jusqu'à Tulorim. Et maintenant il était là, bien déterminé à découvrir le continent d'Imiftil.
Artémis avait noté plusieurs incohérences dans le récit de son compagnon mais supposait qu'il était plus sage de ne pas les lui faire remarquer.

A la tombée de la nuit ils arrivèrent à une espèce de gîte délabré contenant plusieurs matelas pourris. Monsieur Tom voulut s'y arrêter pour la nuit. Cela convenait parfaitement à Artémis. Dès qu'il fut assuré que monsieur Tom était bien endormi, il lui faussa compagnie et repris la route. Il ne toucha pas aux affaires de son compagnon; après tout vivre des aventures n'était pas synonyme de devenir un bandit. La lune était presque pleine et éclairait le paysage d'une lueur blafarde. Décidément, c'était bien plus agréable de voyager seul la nuit. Grâce à la lune on y voyait (presque ) comme en plein jour, aucun risque de migraine due au soleil et plus de compagnon bavard.
Il avançait tranquillement et silencieusement. Au petit matin, la fatigue commença à se faire sentir, mais le doux désir de vengeance le maintenait éveillé.

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Artémis Balthazar Maerlin, Mage


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 27 Juil 2009 19:34 
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- Un jour plus tard, au matin. -


Artémis marchait toujours. Autour de lui le paysage était devenu plus chaotique et dévasté, les hameaux et relais se faisaient plus rares et moins fréquentables, comme pour conditionner le voyageur à l'approche de la cité d' Exech. Il lui restait encore des provisions pour trois jours et devrait être rendu dans la soirée. Il avait hâte de retrouver l'homme en armure noire et espérait, même si il n'y croyait qu'à moitié, qu' Exech était sa destination finale.

Vers midi, alors qu'il scrutait pensivement le paysage en mangeant, il aperçut une forme sombre au loin dans la direction d'Exech. Ça ressemblait à un animal. Intrigué il remballa ses affaires pour aller voir ce qu'il en était de plus près. Il avait raison: un énorme animal mort était couché au bord de la route. Sous un arbre non loin, une autre forme. Un homme allongé. Et, déposé en tas à côté de lui, une armure de fer ainsi qu'une longue épée ouvragée. Artémis sentit les battements de son coeur s'accélérer dans sa poitrine. C'était l'un des trois. Il arriva suffisamment près pour voir que l'homme était inconscient et couvert de sang et s'arrêta. A l'évidence, ils s'étaient fait attaquer par cette bête et celui-ci avait trépassé. Son attention se reporta sur l'animal. Mesurant près de trois mètres de long, celui-ci ressemblait à un lion que l'on aurait doté de gigantesques ailes de chauve souris, et dont la queue se terminait en un énorme dard, comme un scorpion. Il se souvint des aventures que lui racontait oncle Tyriel. Une Manticore. La bête n'avait pas de blessure apparente, mais du sang coagulé tachait le pelage doré autour de sa gueule entrouverte. Aucun danger. Il fit quelques pas vers l'homme allongé, et arrivant devant lui, le considéra des pieds à la tête. Une de ses jambes était visiblement cassée, et une plaie béante sur son flanc laissait apercevoir une côte mal en point.

-Que n'aurais-je pas donné pour te tuer moi-même... dit-il tout bas.

A peine eut il prononcé ces mots que le "cadavre" ouvrit grand les yeux. Il fixa Artémis et articula faiblement :

-Par pitié mon brave, aidez moi. Ma colonne vertébrale est brisée et je ne puis bouger. Donnez moi un peu d'eau par pitié...

Il n'avait pas reconnu Artémis grâce à sa capuche. Celui-ci resta un moment immobile sans rien dire, puis se détourna de l'homme et se dirigea vers le tas d'affaires.

-Par pitié... prenez tout ce que vous voulez, mais donnez moi de l'eau...


L'armure était bien celle d'un des meurtriers de son père, aucun doute là-dessus. Il se pencha et ramassa l'épée à deux mains. Quel poids, impossible de transporter ça. La tenant fermement, il se retourna vers l'homme.

-Que faites vous... ayez pitié...

Il brandit l'arme au dessus de sa tête, et attendit un peu, luttant de toutes ses forces contre le poids de l'épée. Des images fusaient à travers sa tête. Il revoyait l'être putride à ses pieds, en train de frapper son père de cette épée. Encore et encore et encore...

-Oh mon dieu, que faites vous ! Mon dieu arrêtez cette folie !!


Avec un râle rauque il la laissa retomber. La lame affutée, entrainée par son propre poids, fendit l'air. Un bruit sourd. Du sang. L'homme qui hurlait à la mort.

-Oups.

Artémis avait raté son coup, et le pied droit de l'homme n'avait pas été tranché net. Ce n'était pas beau à voir. Bon. L' effet était le même... Il enleva sa capuche en souriant, s'accroupit et fixa le malheureux droit dans les yeux.

-J'ai quelques questions à te poser, ce ne sera pas long.


- Une heure plus tard. -



Assis en tailleur dans l'herbe, Artémis était figé, contemplant la tête de l'homme en armure. Posée sur quelque chose qui aurait pu ressembler à un être humain. Était-il le responsable de ce carnage ? En repensant à ce qui venait de se passer il avait l'impression de contempler un autre lui-même, sombre et cruel. Plus rien à voir avec le garçon dévoué et souriant qu'il avait été. Une fois le travail terminé, pendant qu'il fouillait sa victime dans le but de découvrir quelque objet intéressant (l'armure et l'épée étaient trop lourdes et encombrantes ) il avait eu une crise de nausée. Et depuis il demeurait ainsi, se questionnant sur sa propre personnalité. Qui était il vraiment, quel monstre était l'auteur du spectacle macabre qui s'offrait à ses yeux ?
L'homme avait beaucoup crié avant de mourir. Il avait également parlé. Le dénommé Balthus aurait pris une embarcation à Exech pour se rendre à Omyre, sur le continent de Nirtim. La poursuite s'annonçait plus ardue que prévue, mais qu'importe. Artémis avait obtenu toutes les informations qu'il désirait. Mais même après, il avait continué à s'acharner sur cet homme immobilisé, l'esprit vide, savourant son moindre cri, ses moindres sanglots terrifiés. Cela ne dépassait-il pas le simple acte de vengeance ?

-Qu'as tu fait, jeune humain ?

Il sursauta et se retourna, réalisant qu'il était maculé de sang frais, tout comme l'épée qui gisait à ses côtés. Monsieur Tom pointait vers lui un long sceptre de bois blanc et le regardait avec une expression indéchiffrable, mélange de dégoût et de méfiance. Depuis combien de temps était-il ici ?

-Ce n'est pas ce que vous croyez, je...

La pointe du sceptre se mit à rayonner une lumière intense.
Puis ce fut le noir total.

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Artémis Balthazar Maerlin, Mage


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 00:23 
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Te mettant en route, tu peux très vite t’apercevoir que même si la route que tu empruntes sera probablement moins risquée à fréquenter qu’une ville garnie à ras bord de filous en tous genres, ton avancée sera loin d’être une promenade de santé : la route, incroyablement mal entretenue, est garnie de cailloux, de nids-de-poule et d’ornières qui doivent être un cauchemar pour les véhicules de passage et font passer un mauvais moments aux voyageurs au pied insuffisamment aguerri. Qui plus est, l’air est, lourd, désagréable à respirer, et la piètre qualité de l’oxygène local, s’ajoutant à la fatigue de ton activité physique intense toute récente, a vite fait de t’essouffler, sans compter que ta blessure au bras n’aie pas l’air de vouloir se calmer, car bien que de piètre qualité, le couteau qui t’a été lancé t’a tout de même méchamment entaillé la chair.
Cependant, alors que tu t’éloignes, tu peux entendre derrière toi un grondement métallique sourd d’un volume sonore considérable, auquel fait suite un claquement qui retentit dans l’air pesant avant que le silence ne se fasse de nouveau. Apparemment, il doit être fort tard, car Exech vient de fermer ses portes.

Autour de toi, le paysage est incroyablement morne, particulièrement à cette heure fort avancée, l’immobilité indolente des plaines n’étant qu’à peine troublée de temps à autres par le soupir poussif d’un maigre souffle de vent qui ne vient t’apporter qu’un piètre rafraîchissement. Il n’y a personne en vue, ce qui n’est en réalité pas une mauvaise nouvelle étant donné la compagnie que l’on peut rencontrer en des territoires aussi mal famés, mais la silhouette solitaire et vaillante d’un panneau de bois pourri se détache nettement de la plaine rase sur un côté de la route. En ayant apparemment vu des vertes et des pas mûres, il pointe dans la direction que tu empruntais jusque là, et c’est en lettres à demi effacées qu’il affiche « TULORIM ».

Que te semble de cette destination ?


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 02:11 
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J’avance difficilement, comme si une force invisible me poussait dans le sens opposé, chaque membre de mon corps semblant plus lourd que d’accoutumer. Le moindre mouvement, me demande un effort considérable et à chaque pas une douleur lancinante ce fait sentir dans toute ma jambe. Pour résumé, cette course folle m’a laissé dans un bien piteux état. Comme si ce n’était pas suffisant, le niveau de délabrement de la route vient me rendre la tache plus ardue. Je progresse, un pas après l’autres quand soudain ce qui devait arriver arriva. Je me retrouve le nez par terre après avoir buter contre une caillasse sortant de terre et essayer de me rattraper tant bien que mal…en vain. Le choc s’est propagé dans tous mon corps, décuplant la douleur qui m’accable déjà, en particulier au niveau la vilaine blessure que j’ai au bras. La plaie ne semble pas vouloir s’arrêter de saigner. Je me retourne et reste allonger ainsi quelque minute.

(C’est dingue….j’ai une de ces chance aujourd’hui !)

L’atmosphère est pesante et le calme est retombé, en même temps que le soleil a disparu à l’horizon, laissant place a lune et a quelques étoile dont la lumière traverse difficilement les quelques nuages qui obscurcissent le ciel, accentuant mon sentiment de solitude. Seul le bruit du vent subsiste et je me perds dans mes pensées.

(Ce que j’aimerais être une étoile, seule mais inaccessible. Mais je ne suis qu’un homme, et même si je suis effectivement seul, je suis loin d’être inaccessible.)

Je suis tiré de ma rêverie par un lointain certes, mais d’une intensité assez impressionnante. Le silence retombe aussi vite qu’il est parti, oppressant, angoissant, presque surnaturel. Je me relève non sans mal et poursuit ma route.

(Je n’ai toujours aucune idée de l’endroit où je me rends….. du moment que la mort ne m’attend pas au bout du chemin.)

A peine ces pensées ont-elles effleuré mon esprit qu’une forme étrange sur le bord de la route attire mon attention. Je m’approche et discerne une pancarte usée, recouverte de mousse et bancale. Sur le bout de bois, j’arrive avec le plus grand mal dans l’obscurité, à déchiffrer les inscriptions. Tulorim, tel est donc ma destination.

(Je ne connais toujours pas la nature de l’endroit ou je me rend mais je connais au moins son nom….Tulorim.)

Je m’arrête un instant, le regard perdu dans l’horizon avant de reprendre ma route.

(Tulorim me voilà)

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 04:51 
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Avant d’atteindre Tulorim, il va te falloir parcourir une certaine distance, et même si tu ne peux pas encore dire ce qu’elle devra être, la logique laisse à présager qu’une ville assez importante pour être signalée sur un panneau ne sera pas la porte d’à côté par rapport à Exech. D’ailleurs, savoir où l’on va est une chose, mais avoir les moyens de s’y rendre est préférable, et en l’occurrence, tu es moins alerte sur tes jambes que tu pourrais souhaiter l’être : dans un terrain aussi difficile, la marche est d’autant plus épuisante, et il faut bien avouer que des alentours aussi dépourvus de vie n’incitent pas à la vitalité. A cette allure, tu ne pourras certainement pas tenir très longtemps à moins de forcer sur tes réserves d’énergie, et même si l’éventualité est tout sauf séduisante, il va bien falloir t’accorder un moment de repos.

Toutefois, au milieu de l’univers de noirceur moite dans lequel tu évolues, tu finis par apercevoir comme un possible asile de chaleur sous la forme d’une petite lumière miroitante au loin qui ne peut-être que celle de quelque foyer… ou bien alors celle d’un feu follet, d'un campement de brigands, d’un élémentaire de feu vengeur, que sais-je. En tout cas, il n’y a qu’un seul moyen de s’en assurer, et c’est d’aller voir de plus près.

Reste à savoir si c’est là ce que tu veux faire bien entendu.


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 16:35 
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Cela doit faire à peu près une heure que j’avance difficilement, tel un vieillard dont les os sont usés et les articulations meurtries. Une heure d’effort aussi douloureux que fatiguant, mais toujours rien n’apparaît au loin. Pas le moindre village, la moindre baraque ni même le plus petit campement. Le voyage sera plus long que prévu et dans l’état où je me trouve, je ne pense pas pouvoir continuer plus longtemps.

Malgré la fraîcheur de la nuit, je commence à transpirer et à manquer de souffle. Ma blessure répugnante doit s’être infecter et la fièvre me gagne probablement Je suis au comble de l’épuisement, ma vison se trouble légèrement et j’ai l’impression de pouvoir m’évanouir à tout instants. Mes paupières sont lourde et je lutte pour ne pas défaillir, mais c’est alors que j’aperçois quelque chose qui m ‘a échapper jusqu'à maintenant.

C’est probablement une hallucination due à la fatigue et a la fièvre mais je remarque quelques lumières faibles qui vacillent au loin. Lueurs étranges à l’aspect presque fantomatique, elles donnent l’impression de venir d’un autre monde. Ces lumières sont elles réelles, ne sont elles pas le fruit de mon imaginations ? Lueurs d’espoir ou vision de mort ? Il n’y qu’une seule et unique manière de le savoir, je dois me diriger vers l’endroit d’où elles proviennent et si jamais j’ai rêver, dans ce cas…. pourquoi ne pas passer une nuit à la belle étoile….ce sera de toute façon la seule option qu’il me restera.

Je puise dans mes ressources d’énergie les plus profondes pour parcourir la distance qui me sépare de ces taches de lumières tremblotantes. Jusqu’au moment ou je suis assez prêt pour discerner leur origine.

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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Lun 28 Sep 2009 17:20 
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Au fur et à mesure de ton avancée, tu peux parvenir à distinguer que l’éclaircissement que tu avais aperçu provient d’une fenêtre aménagée dans une bâtisse sise au bord de la route, construction apparemment solitaire puisque tu ne peux pas en repérer d’autres aux alentours. D’autant que tu puisses en juger, la maisonnette est de taille relativement moindre, ne devant pas dépasser les vingt mètres sur dix, et même si le manque de lumière ne te permet pas de te faire une idée plus détaillée de son aspect, elle semble de bonne facture en dépit de quelques planches un chouïa disjointes ici et là : le bon sens tiendrait à faire supposer qu’il s’agit là d’une demeure de paysan quelque peu isolée telle qu’on peut en rencontrer plutôt fréquemment le long des routes.

En observant plus attentivement l’ouverture par laquelle filtre la lumière, tu peux distinguer que celle-ci provient d’une lanterne posée sur une table, table à laquelle est assise une femme de forte stature aux cheveux blonds, apparemment occupée à tricoter quelque vêtement au moyen d’aiguilles qu’elle manie avec dextérité, si absorbée dans sa tâche qu’elle en te remarque pas venir. Cependant, si c’est son cas, tel n’est pas celui d’une créature allongée contre un mur de la maison que tu peux voir dans l’ombre se redresser en grognant, l’attitude méfiante à ton approche : il s’agit de toute évidence d’un chien, et même si sa stature n’est pas celle d’un mastiff, il n’a pas l’air disposé à laisser passer le premier venu sans l’accord de ses maîtres.
En parlant de ceux-là, la tricoteuse lève la tête de son ouvrage au bruit que fait son garde du corps canin, tournant dans ta direction son visage épais d’allure molle, l’air à la fois perplexe et étonnée en distinguant un visiteur tel que toi. La situation en reste ainsi à un statu quo, l’animal méfiant tenant sa position avec diligence tandis que la matrone locale t’observe sans dire un mot, et on dirait bien qu’il va te revenir de prendre les initiatives.


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 00:37 
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La lumière est donc bien réelle et elle émane de ce qui semble être une maison isolée, la faible lueur parvient à moi par la fenêtre. Je ne distingue que peu la maison dans l’obscurité mais je constate qu’elle est d’une taille assez conséquente pour une simple habitation. Une famille pourrait vivre dans cette maison, mais l’heure n’est pas aux suppositions, je ne tiens plus debout, je dois donc tenter ma chance et regarder a l’intérieur.
Je m’approche en essayant de faire le moins de bruit possible et je regarde à l’intérieur a travers le trou dans le mur. L’intérieur de la maison est sobre, la pièce sur laquelle donne la fenêtre ne contient que le mobilier de base, une commode, une table en bois massif et quelque chaise. Sur la table est posé une lanterne, c’est donc la lumière de cette lanterne qui a guider mes pas jusqu'à cette demeure.

Assise sur une des chaise, face a moi, se trouve une femme d’une quarantaine d’années totalement absorber dans ce qui semble être du tricot. Absorbée a un tel point qu’elle ne remarque pas ma présence, ce n’est pourtant pas tout les jours que l’ont voit un homme, dans un état plus proche du zombie que du fier guerrier à sa fenêtre.
Elle ne me voit pas mais ce n’est pas le cas de la masse sombre qui est allongée à quelque pas de moi. Le chien relève la tête et me fixe, montrant les dents et grognant suffisamment fort pour que sa maîtresse l’entende. C’est alors que la femme me regarde, plongeant sont regard d’un bleu profond dans le mien. Une gêne profonde s’empare de moi et mon cœur s’emballe quelque peu, j’esquisse un pas sur le coté mais je m’arrête quand je vois que la femme n’est ni effrayer pas ma présence, ni dégoûter par mon aspect. C’est du moins ce que je déduis de son visage aussi inexpressif et figé que celui d’une statue. Je lance un bref coup d’œil sur ma droite et je vois le chien qui continue de montrer les dents mais sans avoir l’air de vouloir bouger. Dans un élan de courage, je décide finalement de converser avec la bonne femme même si ma voix n’est pas aussi assurée et ferme que je l’aurai voulu j’arrive à prononcer quelques mots.


« Je m’excuse de…..de me présenter à vous à une……une heure si….tardive mais voyez vous…..j’ai grandement besoin de votre aide. »


Mon interlocutrice ne sourcille pas et je déglutis avec difficulté avant de poursuivre.

« Je me rend à Tulorim…….mais voyez vous j’ai……été…..comment dire…..poursuivi dans les rues d’Exech…..et je suis maintenant là, devant vous…..le corps meurtri et blessé. Je n’ai plus la force de continuer……Et je ne sais pas combien de kilomètres me séparent encore de Tulorim…….. »

Je prends une grande inspiration avant de poser la question tant attendue.

« S’il vous plait, accepteriez vous de m’offrir le gîte pour la nuit……j’ai de quoi vous dédommager….. »

Sur ces mots je m’accoude sur le rebord de la fenêtre, la douleur dans mon bras est toujours aussi intense et des gouttes de sang tombe une à une sur la pierre froide, formant progressivement une petite flaque rougeâtre.

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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 05:08 
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Alors que tu t’approches de la fenêtre, le molosse s’écarte légèrement pour te laisser passer, mais reste les pattes fermement ancrées dans le sol, les crocs toujours dénudés, et bien entendu sans cesser de grogner, surveillant attentivement tes faits et gestes en bon chien de garde. Du côté de l’imposante personne, elle paraît se reprendre un peu, et en te voyant de plus près, pousse un « Oh ! » d’étonnement avant de se précipiter vers la porte, venant à ton contact de son pas un chouïa dodelinant lourd et pesant mais néanmoins alerte tout en ordonnant « Assis ! » d’une voix étrangement aigue au timbre de flûtiau à son animal de compagnie, lequel obéit immédiatement sans broncher. Faisant preuve d’une force assez étonnante qui va toutefois de pair avec son physique râblé solidement charpenté de femme manifestement habituée aux tâches ardues, elle vient te soutenir d’un bras épais passé sous ton épaule, commentant ton état avec une indignation aisément perceptible :

« Ahlala, dans quel état z’êtes mon pauv’ garçon ! Pas étonnant dans un sale coin comme c’te fichue ville tiens ! Allez, v’nez donc vous asseoir, on va voir c’qu’on peut faire ! »


Aussitôt dit, aussitôt fait, et sous l’égide de cette robuste femme, tu es conduit jusqu’à la chaise la plus proche sur laquelle la paysanne t’installe avant de tout d’abord aller chercher une bouteille de ce qui est apparemment du vin ainsi que des linges relativement propres (de toute évidence des vêtements hors d’usage). Alors qu’elle s’affaire, tu peux davantage détailler l’apparence de ta logeuse et secoureuse, et peux évaluer qu’elle doit être bien avancée dans la trentaine, et n’a pas grand-chose pour attirer les convoitises masculines avec ses membres épais comme des jambons, son visage replet et ses cheveux filasses, sont compter ses vêtements raccommodés qui ne font rien pour la mettre en valeur. Cependant, elle est loin d’être d’un abord désagréable pour autant de par la vivacité qui se dégage d’elle ainsi que de par la bienveillance ferme de matrone habituée aux accidents dont elle fait preuve lorsqu’elle se saisit de ton bras pour en essuyer le sang à l’aide d’un morceau de tissu imbibé d’alcool en guise de désinfectant.

« Nom d’Gaïa ! » Commente-t-elle tandis qu’elle passe énergiquement sur ta plaie. « Comment z’avez ben pu vous faire ça ? On n'a pas idée d’traîner à Exech aussi ! C’t’une ville de fous, j’vous l’dis ! »


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mar 29 Sep 2009 20:13 
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La femme à la carrure plutôt impressionnante m’aide à me redresser après avoir ordonné à son chien de se taire et me conduit à l’intérieur, me soutenant avec une certaine aisance tout en s’indignant de l’état lamentable dans lequel je me trouve. Elle me dépose sur la première chaise qui vient et quitte la pièce quelques instants. M’asseoir sur cette chaise me procure un bien fou, bien plus que je ne l’aurais cru. La tension diminue quelque peu dans mes jambes et même si c’est infime, la douleur et la fatigue semblent s’atténuer.

Au bout de deux ou trois minutes, mon hôte revient avec une bouteille contenant ce qui ressemble à du vin et des habits usés, rapiécés, mais propres, à l’image de la robe de ma bienfaitrice. Elle s’installe à côté de moi et retire l’étoffe de tissu pleine de terre et imbibée de sang avec des mouvements lents et empreints d’une certaine délicatesse, laissant apparaître l’origine principale de mes maux. Les doigts boudinés mais experts de la femme, s’affaire à nettoyer la blessure tandis que sa langue et sa bouche me demandes les causes de cette blessure tout en médisant sur Exech.

« Ecoutez euh…..je ne vais pas vous raconter toute mon histoire mais je peux vous dire que mes pas m’on guider vers Exech tout à fait par hasard, c’est là bas que je suis tombé sur des hommes qui me poursuivent depuis des années. »

Je tique lorsque le tissu imprégné d’alcool passe sur la plaie, mais je poursuis quand même.

« Comme d’habitude j’ai fui, survire est ma seul priorité, mais comme vous pouvez le constater je n’en suis pas sorti indemne. Je me suis retrouvé aux portes de la ville, blessé et épuisé. J’ai marché pendant quelque temps jusqu'à rejoindre votre demeure qui m’est apparue lorsque j’avais le plus besoin d’aide. »

Je réfléchis un instant et me rend compte de mon impolitesse.


« Mais je ne me suis pas présenté, je m’appelle Karz. »

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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 00:27 
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Dirigé de Karz :

Alors que tu poursuis ton récit, la femme reste concentrée sur ton travail, s’affairant à bander ta blessure au moyen de la charpie qu’elle a rassemblée, cela après avoir à peu près convenablement nettoyé les dégâts, resserrant les tissus avec autant de fermeté et d’énergie que celle qu’elle a mise à essuyer ton bras. Toutefois, lorsque tu en viens à faire le récit de ton échappée ainsi que de ses tenants et ses aboutissants, elle ne peut se retenir de manifester son émoi, reculant avec des yeux écarquillés remplis de surprise ainsi que d’une crainte non-dissimulée, une main posée devant sa bouche.
Pour autant, elle se reprend plutôt vite, et se levant pour se camper devant toi de toute l’ampleur de sa stature de matrone, les mains sur les hanches, elle te parle d’une voix dont la dureté est tempérée par son timbre aigu qui s’apparenterait presque à celui d’une fillette ainsi que par l’absence de réelle méchanceté dans ses propos :

« Dites donc, ces lascars là, est-ce qu’y vont vous courser l’train jusqu’ici ? Parc’que si c’est l’cas, j’peux vous dire qu’ça va pas êt’ possib’ pour vous d’rester ici ! »

L’air sévère, les sourcils froncés, elle te toise avec une expression farouche de ménagère sur le visage, mais son faciès bouffi se radoucit quelque peu lorsqu’elle reprend avec davantage de tempérance, faisant preuve d’une attitude aussi compréhensive et raisonnable qu’elle le peut :

« J’veux pas vous met’ dehors mon bon m’sieur, mais c’est qu’faut comprendre : on est des pauv’ gens nous, alors vous donner d’quoi dormir, ça on peut, mais si y’a des gars qui nous tombent d’sus, qu’est-ce qu’vous voulez qu’on fasse ? J’veux pas d’ennuis moi vous comprenez ? »


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 02:03 
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La femme continue de s’occuper de mon bras avec énergie et précision pendant que je lui fais le récit de mes mésaventures. Elle semble trop concentrer sur sa tâche pour écouter de ce que je dis, jusqu’au moment où j‘en arrive à parler de mes poursuivants. Elle recule, met une main devant sa bouche et me regarde avec des yeux remplis de craintes. Ou alors est-ce de la pitié ?
Effaçant rapidement cette expression de son visage elle se relève d’un coup pour se poser devant moi, droite, les mains sur les hanches, me demandant si mes agresseurs peuvent venir jusqu'à sa demeure et si c’est le cas, me faisant comprendre que je ne peux pas rester. C’est donc bien de la peur que j’ai vu dans ces yeux. Je tente la rassurer du mieux que je peux.

« Ne vous inquiétez pas, pour ce qui est de ceux qui m’ont poursuivis à Exech, ils sont tous passés de vie a trépas. De plus quand ils subissent un échec, ils attendent toujours deux ou trois jours au minimum pour réapparaître. Vous ne craigniez donc rien en me gardant ici. »

Tout en la regardant droit dans les yeux, je bouge légèrement mon bras et constate que la douleur est moins forte. Le pansement fait par la femme ne gêne pas mes mouvements mais il est suffisamment serré pour comprimer la plaie et arrêter les saignements.

« Je ne voulais pas vous alarmer en vous racontant cela, seulement vous informer. »

Mon regard se veut rassurant et je continue de fixer la femme qui se tient devant moi, attendant sa réaction.

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Aller de Tulorim à Exech
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 05:16 
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Dirigé de Karz :

Gardant son attitude de juge à l’allure imposante quelque peu amoindrie par son allure de paysanne, la femme continue de te regarder pendant que tu fais ton apologie, te jaugeant attentivement du regard sans faire de commentaire sans toutefois pouvoir cacher sa surprise lorsque tu lui parles du nombre de tes victimes. D’ailleurs, à ce moment là, elle a un mouvement d’acquiescement, l’air à la fois étonné et un brin effrayé, mais aussi entendu, comme si elle avait une idée derrière la tête, bien que tu ne puisses pour autant déceler quoi que ce soit qui pourrait indiquer la ruse ou le tromperie en elle. Ses traits épais déformés par une moue perplexe, elle reste immobile durant quelques secondes supplémentaires, puis, en fin de compte, a un soupir conciliant avant de te répondre :

« Bon. J’espère bien qu’vous dites la vérité, ou j’donne pas cher d’votre âme si vous nous attirez des ennuis ! »

Avec des mouvements toujours aussi peu agiles bien que toujours aussi étonnamment vivaces pour une personne de sa carrure, elle rassemble les objets qu’elle avait précédemment déposés sur la table pour son office de premiers secours avant de revenir à toi pour t’informer des modalités de ton séjour :

« On a pas d’chambre d’libre ici, mais v’pouvez aller dormir dans l’étable à côté d’la Coliche… v’s’en faites pas pour Muchot, il est pas méchant. »

A ce moment de son discours, elle est prise d’un profond bâillement et frotte ses yeux rougis de fatigue avant de conclure :

« Bon, j’vais m’coucher moi. J’peux faire aut’ chose pour vous ? »


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