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Visiblement mes chuchotements dérangent la jeune humaine qui attire notre attention d'un geste. Elle va mettre son plan à exécution. Quel est-il déjà ? Je n'en sais presque rien. Aliéron me répond. Il est de mauvaise humeur et cela peut se comprendre. Ce sauvetage de Silnogure commence à devenir un peu long et même moi je suis perdu. Je crois qu'un serpent est censé servir d'appât pour faire traverser la porte magique aux bêtes. Il m'informe qu'ils sont trois, derrière cette porte, et qu'ils se battent sûrement pour manger un truc. Je ne veux pas savoir ce qu'est le truc en question. Aider Asterie ou passer en vitesse la porte. Tels seront mes deux choix lors du plan qui va suivre. Mon compagnon adresse un signe de tête pour signaler qu'il est prêt. Je reprends bien vite son petit geste et dégaine doucement mes deux lames. Ma nouvelle arme reste dans mon dos, je préfère ne pas combattre avec tant que je ne m'y suis pas entraîné.
Tout se passe très vite. L'appât fonctionne bien, très bien même. Mais Asterie chute, emportée par le Silnogure. La porte s'ouvre alors, et je découvre la scène. En effet, les trois Silnogures étaient sur le point de se battre pour un morceau de viande. Aliéron fonce et renverse la bête. À terre, ils roulent quelques secondes pour finalement se relever et s'attaquer mutuellement. Il arrive néanmoins à la toucher légèrement et à la perturber quelques secondes. Asterie se remet de sa chute et arrive à faire passer la porte au Silnogure, lui aussi un peu assommé. La petite part avec lui et nous déclare qu'elle enverra quelqu'un nous chercher.
La jeune humaine me demande d'attirer les deux autres ici. Elle veut aussi leurs faire passer la porte. Il faudrait qu'ils chargent et nous n'aurons plus qu'à les esquiver. Asterie ne perd pas une seconde et enchaîne, chargeant le Silnogure le plus proche. Il se retourne néanmoins vers nous pour nous demander de ramener l'autre pendant que lui s'occupe de celui qui vient d'esquiver son attaque. J'acquiesce doucement, un peu inutile dans ce combat trop rapide pour moi. Asterie ramasse une petite pierre et provoque la dernière bête. Cette dernière nous lâche un hurlement au visage et entreprend de nous charger. Elle dégaine son arc et lui tire une flèche dans les pattes. Esquivant la fin de sa charge, elle réitère son action, dans les pattes arrière. Le Silnogure finira cul-de-jatte je crois. L'archère opte pour un autre style de combat et décide de sortir sa hache pour assommer la bête avec finesse. Elle est tellement douée qu'elle arrive à se faire toucher par les puissantes griffes du Silnogure. Elle frappe, encore et encore. Du plat de sa lame mais avec force.
(Elle va réussir l'exploit de nous tuer le dernier.)
Je m'approche rapidement, dagues à la main et lui crie :
« Tu vas arriver à nous le tuer, idiote. »
Je ne sais pas ce qui me prend, mais je suis en colère. Dans une colère sombre. Tous ces petits jeux ont assez duré. Je n'ai pas vu l'ombre d'une récompense, et cela m’énerve. Je suis fatigué, crevé, à bout. Quant à l'autre humaine qui nous massacre à la hache le dernier des Silnogures... Il faut qu'il survive bordel ! On ne s'y prend pas comme ça, pour assommer une bête.
Je ne réfléchis pas, et c'est presque inconsciemment que j'accumule la puissance dans mes mains. Mes fluides circulent librement dans tout mon être et je ne m'y oppose nullement. Que la puissance vienne. Je saurai m'en servir convenablement. Pourquoi s'empêcher d'utiliser ces pouvoirs après tout ? Je suis né avec, ils me reviennent de droit. Je n'ai pas à en avoir honte, au contraire. Je devrai être fier, d'avoir cette opportunité de manier la magie. Mon unique but est d'affaiblir la bête, pas de la tuer. Affaiblir, pas tuer. Fatigué, pas enlever la vie. Je me répète la phrase, encore et encore. Puis j'envoie ma magie sur la bête. Je visualise comme des griffes arrachant une partie de la vitalité et de la vivacité de ma cible. La nuée sombre et semblant absorber toute lumière pars donc de mes mains, et se dirige vers le Silnogure rampant.
Je crois que cela à marcher, car le Silnogure semble presque comateux, ou aussi actif qu'une huître. J'ai réussi. Voilà mon acte, voilà ma sentence. La sentence sombre.
Je traîne le Silnogure par les pattes arrière, comme cela il ne peut plus vraiment me faire de mal. J'essaie de rejoindre la porte. Et nul n'a intérêt à croiser mon chemin ou à m'embêter, car je serai sans pitié.
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Multi de : Eva d'Arkheval, Demi-Elfe, Enchanteresse de Glace Baratume Vorn, Humain, Coureur des Plaines
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