L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Dim 29 Juil 2018 10:19 
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Instantanément Sibelle se baissa, et le coup circulaire alla faire son office. Cependant l'adversaire avait eut le temps d'un réflexe qui lui sauva la vie. Il se stoppa net et vit le marteau lui passé a quelques millimètres du visage et s'enfoncer lourdement dans le mur, qui se fissura.

Bien heureux qu'il était le brigand, qui avait son épée à une main dégainée, attaque Sirat d'une estoc droite. Le coup était rapide, mais l'humoran était aguerri au combat, son expérience lui donnait une certaine maîtrise. Il se tourna aussi vite de coté et le coup frôla son armure ébène. emporté par son coup l'homme fit deux pas de trop et se retrouva avec le zélote sur son flanc. Sirat sortit son arme du mur, y laissant un trou béant, et passa rapidement le manche de celle-ci en dessous du cou de son ennemi, se glissant de la même manière derrière lui.

L'homme se débattait comme un animal, mais il ne pouvait plus rien faire contre l'étreinte qu'on lui imposait. Il sombra vite par manque d'oxygène et sa nuque finit par céder.
De son côté Sibelle avait assommer un autre des belligérants, avec plusieurs coup de poings. Elle semblait en furie, les cheveux hirsute et s'exclama qu'elle voulait sauver la famille derrière cette porte.

Il grogna, il voulait sauver l'artefact et le marchand, la famille il s'en foutait. Mais il n'était pas totalement insensible. Il approcha ses doigts de la serrure en métal, se concentra un peu et elle se transforma devenant plus malléable. Elle ne remplissait plus alors son rôle.
Il recula et frappa un grand coup de pied dedans ouvrant alors la porte.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Lun 30 Juil 2018 04:59 
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Pour toute réponse l'humoran émit un grognement sourd, ce qui fit froncer les sourcils de la guerrière. Croyant qu'il refusait de l'aider, elle se recula de deux pas pour se donner un élan, décidée d'en venir à bout coûte que coûte avec un coup d'épaule cette fois.

Elle n'eut pas le temps de mettre son plan en action. Sirat s'était approché de la porte. Sous les yeux incrédules de sa compagne de combat, de sa main placée à proximité de la poignée métallique, il réussit au prix d'une certaine concentration à la rendre malléable, sans même y toucher. Il recula ensuite d'un pas et balança un violent coup de pied dans la porte qui vola en éclat.

Sibelle ne perdit pas de temps en questions. Consciente de l'urgence de la situation, elle pénétra tout de suite dans la chambre cherchant les enfants des yeux. Elle les vit aussitôt, dans un coin de la chambre, tous recroquevillés contre leur mère qui auprès d'eux tentait de les consoler, alors qu'un malfrat les tenait en respect un poignard à chaque main.

Sur le lit était étendu le marchand ensanglanté, mais vivant, les mains solidement ligotées à la tête du lit, alors que ses pieds dénudés subissaient des sévices d'un tortionnaire, encore un ynorien vêtu de noir, paraissant identique aux précédents. Un autre accroupi tout près de la tête du marchand tentait de le faire parler.

L'entrée avec fracas de Sibelle et Sirat ne passa pas inaperçu, les deux hommes près du lit cessèrent provisoirement leur séance de torture pour porter leur attention aux nouveaux venus, alors que celui qui se trouvait près de la mère et des enfants fit volte-face, tournant le dos à ses otages afin de faire face à Sibelle.

Ses petits yeux bleus de porcins fixaient la guerrière qui non intimidée avança d’un pas. Il l’attendait. Étirant ses lèvres pour exécuter ce qui pouvait ressembler à un sourire, il dévoila des dents intactes et d’une blancheur remarquable, d’une beauté surprenante contrastant avec le reste de son visage émacié. Ses bras trop longs, typiques d’un jeune homme qui a quitté l’enfance, mais pas atteint la maturité physique d’un adulte, tenait à chaque main une dague de qualité acceptable pour un combattant débutant. Analysant son adversaire, Sibelle s’approcha d’un autre pas. La position de ses pieds, sa poigne trop ferme sur les manches de ses dagues, indiquait à celle-ci qu’elle avait affaire à un novice.

À présent qu’elle avait pénétré dans la chambre et qu’elle avait constaté que les membres de la petite famille n’avaient pas subi de blessures, la guerrière était plus détendue… détendue, mais prudente, elle ne voulait pas faire de gestes brusques, de crainte que par panique, le jeune homme pour défendre sa vie, s’en prenne à l’un des enfants.
Ainsi, elle lui donna la chance de partir indemne :

« Déguerpis et tu auras la vie sauve ! »

Sa réponse vint rapidement et se résuma à un signe de négation de la tête. Il avait décidé de demeurer en position, n’ayant sans doute pas conscience de l’expérience de combat de la combattante qui lui faisait face.

Sans le quitter du regard, la guerrière dégaina alors ses deux épées courtes, tout en affichant un sourire provocateur, le sourire de la personne qui connait déjà l’issu du combat. Lui étant muni de simples dagues contre des épées, elle avait l’avantage de la portée et ils le savaient tous les deux. Mais il ne se laissa pas abattre démontrant ainsi un certain courage, ou plutôt un signe de stupidité, interpréteraient d’autres.

Elle fit un pas croisé à droite, il la suivit des yeux sans broncher. D’un geste pas aussi rapide qu’il aurait dû être, elle déplia son bras gauche et tendit la pointe de son épée vers l’épaule droite de son adversaire. Le jeune homme esquiva sans peine le coup et profita de l’ouverture offerte pour s’avancer de deux pas et tenter de lacérer l’abdomen de la guerrière de gauche à droite. Voyant venir la lame et surtout le coude levé, elle se pencha rapidement, fit un pas à l’avant tout se glissant sous l’épaule droite de l’homme pour se placer tout juste derrière lui. Avant qu’il n’ait le temps de se retourner, elle prit appui sur sa jambe droite, puis leva la gauche fléchie tout en penchant légèrement son corps vers l’arrière, posa son pied à la hauteur des reins de son adversaire et déplia vivement son genou. Il fut aussitôt propulsé par terre par ce violent coup de pied. Avec toute la souplesse que lui permettait sa jeunesse, le jeune bandit se plaça la tête entre les épaules et effectua une roulade. La guerrière ne chercha pas à profiter de la situation pour l’attaquer au sol. Sa manœuvre n’avait que pour objectif d’inverser leur position et elle avait réussi. La femme et les enfants étaient désormais derrière elle et le jeune brigand devant. Elle ne le laisserait plus s’approcher désormais.

Persévérant, mais ayant perdu tout son calme, quelque peu excédé par la situation, le jeune homme, ses deux lames toujours en mains courut vers la guerrière. Sans le quitter des yeux, elle s’avança calmement dans sa direction. Il tenta une percée sur le flanc gauche de l’hinionne, puis une autre à droite, et puis dans l’abdomen. Il était dépassé et tentait l’impossible ayant perdu toute concentration et toute technique. À chaque coup, la guerrière se contentait d’arrêter le mouvement avec son épée sans jamais tenter une riposte. Puis alors que son adversaire voulut user de ses deux lames simultanément, elle fit de même. Cette fois, elle ne se contenta pas d’arrêter le mouvement, mais elle frappa violemment ses lames de haut en bas, visant la main tout en glissant sur le fer ennemi. Les deux poignards tombèrent par terre. Du regard, le truand chercha l’assistance de ses pairs, mais en vain, ils en avaient déjà assez sur les bras avec le gros chat. S’avançant et le menaçant de ses épées courtes, Sibelle réitéra son ordre :

« Déguerpis ! » Cette fois, il n’exhiba pas de sourire arrogant, et obéit, sortant de la chambre à toutes jambes sans même songer à récupérer ses armes blanches.



(((1 032 mots )))

(Utilisation de la CC: Botte : Cette technique sert à faire voler l’arme/les armes que l’adversaire tient en main, ce qui le désarme et le perturbe, en plus de risquer de le blesser (Attaque à for+0/lvl). L'arme/les armes est/sont envoyée(s) à [lvl/2]m de distance plus loin, ce qui prend [lvl/10]tours pour la/les récupérer, minimum 1.

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Dernière édition par Sibelle le Dim 19 Aoû 2018 14:26, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mer 1 Aoû 2018 10:42 
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la porte s'ouvrit sur une chambre, trois mercenaire étaient en train de torturer une famille. Un tenait en respect, lame à la main une femme et ses trois enfants. Le lâche, pensa Sirat. Les deux autres avaient attachés l'homme sur le lit et le martyrisait afin qu'il avoue ou se cachait l'artefact. Ils étaient surpris de voir la porte éclaté. S'était trop facile, le zélote ne comprenait pas sa présence ici.

Sibelle aurait largement put s'en tirer seule. Elle menaçait l'homme qui tenait en joug les enfants. Elle lui offrit une issue, il la refusa, quel erreur. Sirat savait quel ouragan il allait affronté, elle dégaina ses épée et attaqua avec une finesse et une force incomparable.
Elle détestait l'injustice et c'était une femme et une guerrière d'une loyauté sans faille. C'était étonnant qu'elle ne soit pas devenue une paladin, ou un porteur de lumière. Peut être que le fait qu'elle soit capable de tout pour sa cause eut raison d'une morale lumineuse.

Les deux autres firent volte face et attaquèrent à deux l'humoran. Ils étaient lent, pas mauvais, mais leur pratique manquait cruellement de force. Ce n'était surement pas le manque d'entrainement, mais on sentait que ces hommes étaient à leur niveau maximale, ils ne progresseraient plus. De toute façon ils allaient mourir.

Sirat para les lames avec son avant bras. Protéger par son gantelet donné par les harpies, celui-ci était noir, comprenant des pièces de métal doré et cuivre, les coup avait ripé dessus sans qu'ils ne l'endommage. De sa seconde main il fit virevolter sa massue, qui faucha le premier, qui était le plus proche, sous le choc contre son genou, la rotule ne résista pas et se brisa, le faisant choir contre le sol, la tête la première.

Le second en profita, dans l'exiguité de la chambre il frappa l'humoran qui lui offrait son flanc à la fin de son coup. Il le toucha créant dan son épaule un sillon purpurin. Sirat le dévisagea, un rictus de douleur aux lèvres. La réponse se fit en un éclaire, d'un revers il renvoya son marteau de guerre, sur le crane de cet impétueux. Celui-ci le prit de plein fouet, sa tête s'enfonça alors dans un craquement horrible dans sa cage thoracique. Certaine côte sous la force du choc s'extirpèrent de la cage thoracique pour percer la peau. Une gerbe de sang, gicla dans la pièce provoquant les cris hystérique de l'assemblé, tandis que le corps concassé, tremblotant tombait à terre dans une marre de sang.

L'adversaire de Sibelle en profitait pour filer, celui du genoux était tombé inanimée.
Trop simple, trop rapide, ce n'était pas pour cela qu'on l'avait mandater. Le murmure, étrange voix, qui se glissa à son oreille répondit à ses craintes.

Des voix étranges le perturbaient, des voix de femmes, il se prit la tête, observa Sibelle avec frayeur. Ils étaient victimes d'un sort, le même qui l'avait tenté sur le dragon d'Ynorie sur Aliaénon, ou un autre plus étrange, le haut le bas se mélangeait tandis que qu'il tentait de résister. La rouquine le regardait étonné, ne semblant pas être affecté par cette magie. Il dépassa la porte pour revenir dans le couloir, son corps pesait une tonne et il put la voir, la morne mort, dresser devant lui. Celle dont parlait l'Oracle, sa véritable adversaire.

Une elfe noire, ses cheveux opales tombait sur ses épaules en plusieurs nattes. Elle portait une combinaison de cuir, qui épousait ses formes athlétique. Elle avançait fièrement, sur d'elle, dans le couloir. Elle enjamba les cadavres et observa l'humoran d'un sourire narquois. Il était vouté, l'espace semblait se distendre, l'image du décors se tordait autour de lui, la nausée l'étreignait.

Maudite...

Il n'arrivait pas a s'extirper du sort. Ses yeux gris le dévisageait avec une telle joie, elle semblait prendre du plaisir de voir ce colosse se tordre devant elle. Les bruissement, teintaient a son oreilles sans qu'il puisse s'en dégager.

Prit de rage et ne voyant aucune autre solution, il chargea, hurlant, il voulait la faire taire, la réduire au silence. Dans le couloir à grande enjambé, il approcha d'elle pour la frappé de toute ses forces.

Mais à la surprise elle esquiva avec une aisance déconcertante, elle sortit ses lames et frappa le zélote. Deux glaives court, comme Sibelle, deux lames grises, qui coupèrent Sirat. Heureusement qu'il avait son armure qui le protégea, mais une deuxième plaies venait de se dessiner sur son autre épaule, alors qu'il tombait derrière elle, terrasser.

Il la jaugea, de dos elle lui rendait son regard. C'était donc elle, il devait protéger l'artefact, mais elle venait de le mettre à terre si rapidement. Il devait se relever, mais cette plaie, lui faisait beaucoup plus mal que l'autre. La peau suintait une coulée de sang qui dégoulinait sur son avant bras et se rependait peu à peu sur le parquet.

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Dernière édition par Sirat le Jeu 2 Aoû 2018 08:43, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2018 04:33 
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Sans peine Sirat était parvenu à maitriser les deux brigands, il ne s’agissait pas de combattants aguerris, mais de pauvres diables engagés pour faire la sale besogne. Alors qu’il détachait les liens du marchand, Sibelle remarqua que l’humoran semblait inquiet ou plutôt non satisfait du dénouement, comme s’il s’attendait à quelque chose.

Puis, sans prévenir, il se prit la tête entre les mains et regardait Sibelle avec frayeur. Celle-ci ne comprenait pas ce qui arrivait à son compagnon. Pour sa part, dans sa tête, elle entendait de faibles murmures de femmes, mais rien de menaçant, rien d’alarmant.
Elle se tourna vers les autres occupants de la pièce et ils ne semblaient pas affectés par le mal qui rongeait Sirat.

Puis une voix plus familière intervint dans sa tête, celle de Marcus le faucon

(C’est une puissante magicienne qui attaque ton ami, ramène la petite famille ici immédiatement, je pourrai les protéger)

Par réflexe, la guerrière opina de la tête en réponse à la requête, même si son interlocuteur ne pouvait voir ce geste et le reste de la famille ne pouvait le comprendre. Sans perdre une seconde, elle donna l’ordre à la mère de la suivre.

« Venez, je vous emmène en lieu sûr! »

Sur ses gardes, le petit bout de femme qui protégeait ses enfants comme une mère ours ses petits

« Et pourquoi je vous ferais confiance ?... Et mon mari, vous allez en faire quoi ? »

Sibelle faillit éclater de colère. Elle et Sirat venaient tout juste de les sauver, celui lui semblait suffisant pour avoir gagné leur confiance. Mais elle se ressaisit, consciente malgré tout que les craintes de la dame étaient fondées. Donc, en vitesse, elle tenta de leur expliquer.

«On va se rendre dans la chambre de Marcus, celui qui prend l'aspect d'un fau… »

Mais Sibelle n’eut pas le temps d’achever sa phrase, que les enfants et la femme étaient debout, seule l’énonciation du prénom de l’homme blessé avait suffi à les convaincre de suivre la guerrière. Ils sortirent donc de la chambre, marchant sur les traces de Sirat qui au bord de la folie s’était rendu dans le corridor.

Puis elle vit la femme qui torturait mentalement l’humoran. Une elfe noire qui avançait vers Sirat d’un air sûr et mauvais. Même si affaibli, l’humoran devrait tenir bon et se passer des services de Sibelle pour le moment. Elle avait comme priorité la sécurité de la femme et de ses enfants. Et par chance pour ceux-ci, la chambre louée par Sibelle se trouvait dans la direction contraire de la démone blanche en habits noirs. L’hinionne prit les deux garçons dans ses bras, qui se laissèrent faire comprenant l’urgence de la situation et courut jusqu’à sa chambre, précédée par la mère tenant sa fille par la main. Dès qu’ils ouvrirent la porte, ils virent Marcus à quelques mètres devant celle-ci, assis bien droit sur la chaise qu’il avait placée devant l’ouverture de la chambre près à accueillir les intrus le cas échéant. Son arc bandé et pourvu d’une flèche , il fit signe aux enfants et à la mère de se rendre dans le lit. Cette dernière fixa Sibelle d’un regard suppliant. Nul besoin de mots pour formuler sa demande.

« Je le ramènerai sain et sauf ! » Annonça la guerrière à la mère de famille avant de repartir en trombe dans le corridor, fermant la porte derrière elle. Sitôt sortie, elle entendit le cliquetis de la serrure annonçant que la porte était désormais verrouillée. Un geste prudent, mais peut-être inutile face à l’adversaire qui les attendait dans le corridor.

Le cœur de Sibelle se serra lorsqu’elle vit le fier et puissant colosse le dos voûté impuissant face à cette peau grise dont les yeux gris étincelants trahissaient le plaisir de faire souffrir. S’avançant prudemment vers eux son sabre de l’esprit tenu à deux mains, Sibelle ne perdait pas un détail de la scène. Puis pris d’une colère soudaine, le colosse se leva non sans peine et tout en déchargeant sa rage en hurlant, il se précipita vers sa puissante adversaire aussi vite qu’il le pouvait, chargeant comme un taureau enragé qui n’y voyait plus clair. Facilement, la diablesse esquiva le marteau avec une aisance plus que surprenante.

Arborant un calme imperturbable, elle dégaina deux courtes épées grises et lacéra l’humoran qui blessé tomba sur le sol répandant son sang sur le parquet. Celui de Sibelle ne fit qu’un tour. Sans plus aucune retenue, elle courut vers l’arrogante femme qui s’attaquait à son… compagnon, son sabre de l’esprit prêt à frapper sans répit.

D’abord surprise par la maîtrise de la guerrière face au sort qu’elle tentait vainement de lui lancer, elle retrouva vite son sourire arrogant, prête à réduire en bouillie l’hinionne qui fonçait sur elle tête baissée. Cette fois, il n’était plus question de jouer pour Sibelle, bien qu’elle était consciente de la force et de la supériorité de son adversaire, elle avait l’intention de se battre jusqu’à son dernier souffle. C’est ainsi qu’avec toute la puissance de ses deux bras, elle brandit violemment son sabre tentant de transpercer le thorax découvert de l'elfe noire vis-à-vis son insolent décolleté. Son coup fut précis et vigoureux, par contre la parade de l’elfe grise le fut tout autant. Ses deux lames croisées, elle retenait sans trop de peine le sabre de la guerrière. La guerrière prit une grande respiration et puisa plus à fond dans ses forces pour atteindre sa cible. Les yeux rieurs de la dame s’agrandirent de surprise avant de repousser sans difficulté la guerrière avec une force telle qu’elle tomba sur le plancher non loin de son compagnon d’infortune.


(((924 mots )))

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Dernière édition par Sibelle le Dim 19 Aoû 2018 14:21, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2018 09:48 
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Un peu plus loin dans le couloir, sortit de la chambre Sibelle, les enfants et la femme. Elle prit le chemin inverse à la magicienne et ouvrit une porte afin de les mettre en sécurités. Sirat esquissa un sourire, sa compagne d'arme était égale à elle même, sa priorité allait aux innocent.

Voyant son sourire, l'elfe noire se retourna et fit face à la maitre d'arme, prête à en découdre. La lune éclairait le corridor, elle laissait transparaitre sa lumière par des fenêtre à chaque bout. La magicienne était détendu et les voix harcelaient de plus en plus Sirat, qui voyait les murs se déformé. Il tenta de se concentrer sur un point.

Sibelle dégaina et fonça sur l'ennemi, mais c'est avec une facilité déconcertante que celle-ci para et l'envoya paitre. Sibelle tomba prêt de Sirat, mais elle eut l'avantage de faire arrêter les chants qui perturbait l'humoran.

Il se redressa alors que la magicienne était déjà en train de rentrer dans la chambre. ll chargea encore une fois, elle le vit, esquiva de justesse le marteau qui d'un revers se retourna et revins vers elle. Surprise elle dut contrer avec force la masse avec l'une de ses lames.

Elle laissa échapper une grimace, un instant déstabilisé, mais très vite Sirat fut frapper une seconde fois par un sort encore plus puissant qui le laissa à genoux. Essoufflé, perdu, les mains sur le sol, tentant de ne pas tomber le torse sur le parquet usée. A l'entrée de la porte, il apercevait le marchand effrayé. La femme le regardait lui, le zélote a ses pieds. Elle s'abaissa a son niveau, passa sa main sur son visage. Caressa sa joue, elle prenait du plaisir à le torturer.

C'est l'avènement d'une vrai déesse, tu devrais embrasser sa venue au lieu de la combattre.

Il la regardait tétanisé, incapable de répondre, juste il observait son sourire, ses lèvres ébène qui se dessinait sur son visage cendrée. Lui avait elle parlé dans sa tête ou était ce réel. Ses sens ne répondaient plus, l’ouïe, l'odorat, la vue, lui envoyaient des informations contraire qui se mélangeait dans son crâne. Étonnamment, Il percevait extrêmement bien la douceur de sa main sur sa joue.

Il voulait la frapper, mais il en était incapable, clouer, paralyser qu'il était. Devenu zélote de plomb, gargouille inutile. Elle jeta un regard à la rouquine avant de revenir sur Sirat et apposer ses lèvres sur les siennes, lui donnant un langoureux baiser.
Elle se redressa et entra dans la chambre, jaugea le marchant et comme si elle savait sortit de dessous du lit une boite en bois. Les yeux apeuré du marchand en disait long, elle avait ce qu'elle voulait.

Sirat devait faire quelque chose, il prit toute ses forces pour attraper son marteau, et dans un dernier effort le tendit vers elle.
Il cria ce qui la fit se retourner, rien d'audible, rien de concret, un hurlement mué par la rage, la frustration et le dépit.

Mais, son fléau résonna a ce cri, une lumière aveuglante s'extirpa de l'arme, irradiant la pièce entière dans halo gigantesque. Un soleil pulsait dans la pierre, ses rayons frappaient et traversaient de part en part chaque personnes et objets de la pièce.
La femme laissa échapper un cri, les yeux brûler par l'éclat. Le marchand bavait sur son lit, les yeux plissés ne pouvant supporter se phare. Sirat était exempt et contre toute attente il était libre de ses mouvements, émancipé de ses chaines il se releva et d'un bond percuta la magicienne.

La différence de poids et de force la fit lâcher la boite et l'envoya traverser la fenêtre qui donnait sur la rue extérieur. Tombant à terre, il attrapa le coffre. Il était épuise, la lumière s'était tarie aussi rapidement qu'elle était venue. Il respirait fort, le dos contre le bois du sol de la chambre.

Il jaugea l'écrin de la cassette, voulu l'ouvrir. Juste pour voir, la curiosité le travaillait. Savoir, ce qu'il avait protégé, comprendre ce que cette femme voulait à cet objet.
Mais il se réprima, il ne devait pas. Il n'en avait pas le droit, il était fidèle à Zewen et avait agit comme il se devait.
Il se tourna vers le commerçant sur son lit, qui pleurait les yeux fermer. Il lui jeta, l'artefact sur le lit.

Tiens... Pense à aller voir l'oracle avant de partir.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2018 18:16 
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Ses deux adversaires à terre, la magicienne pénétra dans la chambre où se trouvait encore le marchand. Sirat se redressa péniblement et une fois de plus tenta de charger la démone qui n’esquiva le marteau que de justesse, jusqu’à ce que celui-ci ne revienne. Perdant un peu de son assurance, elle grimaça par l’effort. Non vaincue pour autant, loin de là, elle lança un nouveau sort à Sirat. Ce fut en fait ce que Sibelle en déduit lorsqu’elle vit le musclé humoran se prendre une fois de plus la tête entre les deux mains et tomber à genoux. Puis à quatre pattes, le souffle court, il tentait de récupérer.

Toujours étendue sur le plancher, secouée par le choc, Sibelle se releva enfin. Elle vit la vilaine magicienne s’approcher de l’humoran et lui caresser la joue. Le narguant, elle l’invitait à changer de clan et la rejoindre plutôt que de l’affronter. Telle une statue, qui fit penser à Sibelle au sort jeté sur les combattants par le titan sur Aliaénon, Sirat demeurait immobile, paralysé. La magicienne regarda Sibelle la dévisager avant de se pencher plus en avant offrant ses atouts à la vue de l’humoran et apposer ses lèvres sur les siennes, lui volant un baiser puisque celui-ci ne pouvait bouger.

Sibelle, hors d’elle, ramassa son sabre tombé et voulut entrer elle aussi dans la chambre pour fracasser la tête de cette sordide aguicheuse lorsque le cri de l’humoran la figea. Tout en hurlant, il brandit son marteau en direction de la magicienne. Aussitôt, une lumière éblouissante en sortit et se diffusa dans la chambre tout entière. Le rayonnement fut si intense dans la pièce que Sibelle ne put rien voir. Elle discerna par contre un cri de femme qui fut plaisant à ses oreilles. Sirat était venu à bout de son adversaire à talons hauts. Le colosse se releva et Sibelle entra dans la chambre pour lui prêter main-forte, mais ce fut inutile. L’humoran frappa la magicienne désormais affaiblie qui passa à travers la fenêtre pour atterrir dans la rue. Pendant ce temps-là, Sibelle se rendit au chevet du marchand. Les draps étaient maculés de sang surtout au pied du lit. En fait, il lui manquait désormais deux orteils à chaque pied. Sibelle déchira un bout de drap intact et lui enveloppa les pieds, puis le prit dans ses bras et se retourna vers Sirat. Ce dernier, adossé au mur, épuisé, tentait de reprendre de ses forces. Il avait jeté une boîte de bois dans les mains du marchand. Il s’agissait sans doute d’un précieux objet que la magicienne était venue chercher. Sirat recommanda à l’homme d’aller voir l’oracle.

Sibelle pour sa part informa Sirat de ses intentions :

« Je le ramène à sa famille. » Et c’est ce qu’elle fit.

Sortant de la chambre du marchand, elle se rendit à la sienne annonçant sa présence pour qu’on lui ouvre la porte. Ce fut la femme qui pleurant autant que son mari qui l’accueillit.

Quelques membres de la milice arrivèrent au moment même où Sibelle déposait l'homme blessé sur le lit près de sa petite famille. Nokora avait envoyé quelqu'un les chercher dès qu'elle avait entendu du grabuge à l'étage supérieur. Cette dernière qui suivait l'officier supérieur de la milice, un homme en bonne forme malgré la cinquantaine avancée, entra dans la chambre en courant s'inquiétant pour la santé de ses clients.

Quelques minutes à peine après leur arrivée, les soldats avaient récupérés et identifiés les quatre cadavres, il s'agissait de bandits qu'ils connaissaient sans avoir réussi à leur mettre la main aux collets. Après avoir examiné la scène de crime, ils demandèrent à Sirat de les rejoindre dans la chambre afin qu'ils les interrogent tous.

Ce fut la mère de famille qui prit l'initiative de faire un compte rendu à l'officier d'expérience. Debout à force de gestes et de paroles, elle leur expliqua de sa voix un peu enrouée, mais agréable à entendre ce qui s'était passé. Elle parla de l'intrusion des trois malfrats dans leur chambre alors qu'ils s'apprêtaient à se coucher. Avec de l'émotion dans la voix, elle raconta les tortures que son mari avait dû endurer avant l'arrivée de Sirat et de Sibelle. Elle narra avec reconnaissance, le combat que Sibelle et Sirat avaient effectué afin de leur porter secours. Puis pour terminer, elle relata l'arrivée de l'étrange magicienne à la peau grise et aux cheveux blancs qui avait presque réussi à terrasser Sirat et Sibelle qu'elle considérait comme des héros. Le mari mal en point et toujours sous le choc confirma d'un geste éloquent de la tête la version de sa femme.

Lorsque l'officier de la milice fit remarquer les dégâts subis dans l'établissement, Sibelle s'approcha de la propriétaire, et sortit de sa bourse quelques pièces d'or, d'argent et de cuivre pour une somme rondelette de 1200 yus. Les miliciens semblèrent croire aux récits bien racontés par la femme du marchand, mais demandèrent tout de même à Sibelle et Sirat de les suivre à la milice afin de compléter déclarations et dossiers.

Après avoir salué brièvement Marcus, la propriétaire et la petite famille, Sibelle ramassa ses affaires et suivit les soldats de la milice. Elle se délesta cependant de sa pelle qui ne lui semblait plus utile.


(((873 mots -abandon de sa pelle de Sura dans l'auberge et don de 1200 yus pour réparer les dégâts.)))


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Lun 27 Aoû 2018 22:01 
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<<< La lumière du soir

Dans la forêt iv


Des croassements sifflent dans l’air et l’Enfant se retrouve forcé à se boucher les oreilles de ses petites mains. Un bruit l’atteint de plein de fouet et une vive douleur se propage dans son corps, l’atteignant aux tripes. Il se retrouve projeté à terre, se tordant de douleur en criant. Mais ses cris sont masqués par les hurlements des oiseaux noirs et décharnés qui tournent au-dessus de sa tête, zigzagant entre les longues branches de l’Arbre et chassant de leurs becs meurtriers les boules lumineuses. Puis les hululements aviaires stoppent. La douleur s’arrête. Et la clairière est plongée dans un noir abyssal et dans le silence le plus profond. L’Enfant ferme les yeux. Seuls ses halètements à peine perceptibles et les coups de son cœur qui bat contre sa cage thoracique sont encore audibles.

Quand l’Enfant rouvre enfin les yeux, l’ambiance aux alentours a bien changé. Le cadre idyllique s’est changé en véritable cauchemar. Le sol, autrefois couvert d’herbe haute et de fleurs multicolores, est désormais recouvert de terre noire et de cendres sèches. L’air est chaud, brûlant même, desséchant instantanément les poumons du petit être qui ne peut s’empêcher de toussoter. Il essaie tant bien que mal de se redresser. Mais rien à faire. La douleur est encore trop présente dans ses frêles membres et il s’écroule à nouveau sur le sol, un rictus de douleur sur ses fines lèvres. Une lueur poisseuse et lugubre, masquée par les épais nuages qui couvrent l’intégralité du ciel, peine à éclairer les alentours. L’Enfant distingue seulement des formes serpentines d’un rouge sanglant qui ondulent sur le sol tout autour de lui.

Il referme les yeux, essaie de calmer son cœur et sa respiration en faisant circuler la magie à l’intérieur de lui. Mais cette dernière est capricieuse et ne répond plus directement à ses impulsions mentales. Les fluides auxquels il a toujours été habitué l’abandonnent, se faisant torrents lumineux pour s’évaporer, évanescents dans l’air trop lourd. Cela ne rassure par l’Enfant qui écarquille les yeux de stupeur. C’est la première fois que son affinité magique lui fait défaut. Mais il a déjà survécu sans dans la Forêt. Il sait qu’il peut y arriver mais il devra se battre pour survivre dans ce lieu inconnu.

Après une dernière profonde inspiration, l’Enfant finit par se redresser sur son séant. Ses petits yeux commencent doucement à s’habituer à la pénombre environnante. Il distingue plus nettement les formes sombres du paysage désertique dans lequel il a été plongé contre son gré. Lui qui a toujours été habitué à la beauté luxuriante de la Forêt qui l’a élevé, ce milieu mortifère et décharné l’inquiète. Il frissonne. Après un rapide coup d’œil autour de lui, il sait qu’il n’est pas en sécurité. Aucun abri où se réfugier. Que des cailloux aux aspects tranchants et mauvais, prêt à écorcher mains et pieds si l’on venait à les toucher. Au loin, toujours plus de pierres, prenant diverses tailles, jusqu’à atteindre celles de montagnes d’un noir d’ébène. Pour trancher avec ce paysage monochrome, ce que l’Enfant avait pris pour des reptiles rampants s’apparente en réalité à de vastes rivières. Mais ce n’est pas de l’eau qui s’y écoule, mais une matière à la couleur du feu. Un frisson lui parcourt l’échine. Il se doute que ces rivières sont l’un des éléments les plus dangereux du décor apocalyptique dans lequel il se trouve. L’Enfant lève le bout de son nez pour scruter les cieux, à l’affut des oiseaux qui l’avaient attaqué. De vagues formes noires serpentent dans le ciel, sûrement à la recherche d’une proie sur ces terres arides. Elles sont bien trop hautes dans le ciel pour qu’elle puisse le voir de cette distance. Sa respiration commence à ralentir. Tout n’est peut-être pas perdu. Même si la chaleur du lieu pourrait le dessécher s’il ne trouve pas un point d’eau rapidement.

L’Enfant se retourne sur lui-même pour observer le reste de ce territoire chaotique. Une masse noire se distingue de l’ensemble des pierres noires qui composent ces landes stériles. Ses contours plus doux se dessinent dans l’obscurité ambiante. L’Enfant plisse les yeux pour essayer de distinguer plus nettement sa découverte, mais rien à faire. La forme fantomatique reste inidentifiable. Comme inexplicablement attiré par cette dernière, il tente de se mettre debout péniblement pour s’en rapprocher. Prenant appui sur ses mains, il tend alors ses jambes qui flagellent, encoure secouées par la douleur. Le sol brûle la plante de ses pieds, mais l’Enfant n’y fait plus attention. Il veut savoir quelle est cette masse obscure et pourquoi celle-ci l’appelle intérieurement. Il traine des pieds, effaçant régulièrement des grimaces de douleur de son visage, prenant régulièrement appui quand le souffle vient à lui manquer. La forme grandit, prend de l’ampleur au fur et à mesure de son déplaisant périple, jusqu’à le surplomber de sa haute taille. L’Enfant pense qu’il sait de quoi il s’agit désormais. Et cela l’effraie. Il cavale presque désormais, le souffle court, pour atteindre au plus vite sa découverte. Au pied de celle-ci, ses craintes sont confirmées. L’Enfant se trouve au pied d’une gigantesque souche entièrement calcinée. L’Arbre est mort…

Des larmes coulent sur ses joues. Des larmes de peine et de colère. Il tente d’enserrer l’Arbre de ses petits bras, la tête enfouie dans l’écorce devenue désormais charbon. Qu’est-il arrivé à l’Arbre ? Et à la Forêt ? Tant de questions affluent ses pensées, mais les réponses sont stériles comme cette terre sur laquelle il évolue désormais. Il ne peut pour le moment que se contenter de sangloter dans le silence pesant de sa solitude. Entre deux reniflements, il perçoit une voix venir de l’autre côté du tronc noirci. Il retient sa respiration. La voix est douce et réconfortante. Elle lui parvient sous la forme d’un murmure mélodieux et chantant. L’Enfant veut savoir d’où provient la voix. Sa curiosité le fait ainsi contourner le tronc magistral de l’Arbre, sa petite main caressant l’écorce noircie et rugueuse. Plus il fait le tour de la souche et plus la rassurante mélopée se fait précise. S’il ne comprend pas les mots ni la langue dans laquelle elle est chantée, son intuition lui fait comprendre qu’il s’agit d’un chant réservé aux morts. D’un chant dédié à cet Arbre…

Le tour de du défunt végétal permet enfin au petit être d’identifier l’origine de la douloureuse complainte. Une silhouette est accroupie dans les racines noueuses de l’ancien protecteur de la Forêt et luit délicatement dans l’ambiante pénombre. De longs cheveux, coiffés d’andouillers et d’une couronne de fleurs, descendent en cascade sur de frêles épaules et masquent le visage de l’inconnue. L’Enfant s’est arrêté et essaie de se faire le plus petit possible, mais la femme s’est tue et retourne sa tête vers lui pour identifier l’intrus. Des larmes coulent sur ses joues et teintent le visage de la Femme des Bois d’une accablante mélancolie. C’est la première fois que l’Enfant la voit dans cet état, elle qui d’habitude masque en permanence ses sentiments, affichant tout au plus un discret sourire quand elle le voyait jouer parmi les arbres. Elle se relève gracieusement, toujours aussi radieuse et immaculée malgré la cendre noire qui recouvre le sol et s’approche doucement de l’Enfant, un sourire triste ornant désormais son beau visage. Arrivée à son niveau, l’Enfant ressent un calme chaleureux l’envahir et exorciser définitivement tous les sentiments négatifs qu’il ressentait depuis son réveil dans cet environnement dévasté. Il sait désormais qu’en Sa présence, il est en sécurité.

L’apparition lumineuse se penche alors vers lui pour lui murmurer quelque chose à l’oreille.


Oracle onirique >>>

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 13 Oct 2018 15:31 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre.

Chapitre III.3 : Tali'Zorah Vas Selhinae.


Akihiko observa les réactions de ses deux compères à son annonce : D'abord, Hertann afficha une mine circonspecte avant de lui répondre que s'il passait bien le plus clair de son temps en mer, c'était dessus et non pas en dessous. Il n'avait donc aucune idée d'un moyen quelconque pour explorer les fonds marins, ce qui ne laissait que la voie de l'aéromancien. Convaincre un imminent prêtre de Rana de se joindre à nous pour une quête aussi ésotérique n'allait pas être une mince affaire.

Hertann, suivis de son membre d'équipage, se leva à son tour. La fatigue commençait à les guetter eux aussi et ils ne devaient que rêver d'une bonne nuit au chaud.

« On peut se donner rendez-vous sur mon navire demain soir afin de discuter des derniers détails. On devrait savoir si ton ami le forgeron a besoin d'une livraison ou si j'ai trouvé une quelconque cargaison sur le port. »

L'enchanteur les salua, puis ce fut au tour de Vadokan de prendre congé lui aussi. Il déclara qu'il chercherait également de son côté un aéromancien mais comptait plus sur les connaissances de Akihiko sur sa ville natale pour dénicher pareil magicien. Il s'adressa à lui avec un « Ser Akihiko » qui le prit quelque peu au dépourvu, mais qu'il accepta volontiers par la suite. Finalement, Akihiko se trouva seul à sa table et décida de sortir de la taverne, après s'être assuré auprès du gérant qu'il s'occuperait de l'ivrogne qui ronflait joyeusement sur la table.

Il poussa la porte de l'Auberge des Homes Libres et vit que la nuit était déjà bien entamée, à en voir la position de la Lune dans le ciel nocturne. La chaussée était éclairée par la lumière qui passait à travers les vitres de l'auberge, éclairant quelque peu la rue. Et c'est alors qu'il s'étirait lascivement les bras qu'il entendit le son caractéristique d'une lame sortant de son fourreau. Les sens subitement en alertes dissipant le léger voile d'alcool embuant ses yeux, Akihiko posa sa main gauche sur le manche de la Kizoku et fléchit légèrement les jambes, près à combattre. Une à une, de menaçantes silhouettes sortirent de l'obscurité environnante et des rues adjacentes.

(Une, deux, trois… Quatre personnes.)

Une forte odeur d'alcool lui envahit les narines : manifestement, les hommes étaient dans un état pitoyable. Cela ne les empêchait pas pour autant d'avoir une lueur cupide dans les yeux tandis qu'ils plaçaient tout autour de lui. Un gaillard plus costaud que les autres qui devaient être le leader s'adressa au jeune homme.

« Bah alors gamin, on fait joujou avec la kizoku ?

- T'es pas qualifié pour.. burp, l'avoir.

- Ouais, soit gentil et dépose là.

- Fait c'qu'on te dit.


- Ecoutez, vous m'avez l'air bien avinés, restons… commença Akihiko.

- Ta gueule.

- Aboule la kusoku s'tu veux rentrer en un seul morceau. »

Les hommes se montraient désormais bien hostile et l'un d'eux se tenaient maintenant entre la porte de l'auberge des Hommes libres et lui. Il était encerclé et voyait désormais le reflet de l'acier briller.

(Eh bah, ils ont pas l'air amicaux.)

(Toujours aussi perspicace hein.)

« Très bien. Je vous donne trois secondes pour partir et…


- TA GUEULE ON A DIT ! »

L'homme brun qui se trouvait sut sa droite bondit d'un coup sur lui, dague en avant. Akihiko ne se laissa pas surprendre et contra l'attaque en dégainant la Kizoku et fit appel à la puissance du vent sceller dans la lame, enchaînant avec un deuxième coup tout aussi rapide qui sectionna l'index de son assaillant qui s'écroula dans un cri. Poussant un juron, son comparse qui se trouvait dans le dos de Akihiko l'attaqua à son tour. Mais sa démarche titubante rendit l'attaque facile à prévoir : se baissant, il laissa la dague et le bras de son adversaire passer au-dessus de son épaule. Il amena alors sa main près du visage de l'homme à la tunique salie par la bière -ou un quelconque breuvage- et lui asséna un Choc de Valyus modérément puissant qui fit rouler ses yeux sombres avant qu'il ne s'écroule par terre. L'enchanteur fit alors face aux deux autres ivrognes, son sabre à la main et des étincelles bleutées crépitant sur sa main droite. Son regard impassible intimida les hommes alors que les fluides rendaient son œil bleu lumineux.

« Dernière chance. Ramassez vos acolytes ou affrontez la loi de Valyus et la Noble Rana. »

Les deux poivrots déglutirent péniblement avant de lâcher leurs armes en reculant, laissant l'enchanteur passer. Akihiko entendit ensuite les hommes se précipiter gauchement pour aider leurs collègues blessés et il se retourna pour les voir s'éloigner en claudiquant sans regarder derrière eux.

(Mmmh, tu as bien géré la situation je suis fière de toi.) déclara Amy, ses ailes nimbées d'une chaude couleur dorée.

(Eh, je sais me débrouiller tout seul, pas la peine de te prendre pour une professeure fière de son élève !) lui répondit Akihiko avec malgré tout un sourire en coin. Son visage redevint sérieux lorsqu'il considéra l'idée de prévenir la Milice, mais se ravisa. Ils étaient ivres et avaient reçus des blessures mineures, de quoi les dissuader de prêter de nouveau à de tels méfaits.

(Enfin, espérons le…)

Il fit ensuite le chemin pour rentrer chez lui, souhaitant une bonne nuit de sommeil pour être prêt pour la journée du lendemain.

A suivre…

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