L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Dim 27 Nov 2016 21:09 
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L'auberge s'offrit à lui, massive, sur deux étages encadrés de ses poutres en bois, au toit de tuiles pourpre s'arc-boutant comme des cils, au détour d'une rue. La marche songeuse se finissait là, peut-être avait, il eut du rab de chimère, car il lui semblait bien être passé déjà par là. Une impression de déjà vue, qui aurait put être éviter s'il avait connue la ville. Il s'était perdu, volonté absconse, car il ne focalisait plus que sur ce gobelin. Il ne pouvait en être autrement, même après plus d'un an d'absence, il était sûr que celui qu'il avait envoyé en quête le retrouvait à la fin de la sienne. Il poussa la porte de l'auberge, une musique mélange de flûte et de shamisen coulait doucement dans l'air feutré.

Il commanda une chambre et un repas, ne se souciant pas du prix ni des explications du gérant. Un homme au demeurant sympathique, un honnête marchand, travailleur, au physique sec mais dur comme un clou. Sirat alla s'asseoir où des nouilles submergé dans un bouillon de bœuf, saupoudré de coriandre et de gingembre bataillant avec des raviolis opale gonflés et chaud, l'attendait sur une table impeccable. Il s'attarda à sortir des parchemins retrouvés dans son sac après son départ. Il les ouvrit laissant un filet de poussière ocre s'évaporer autour de lui. Il huma l'odeur des cendres et celle-ci résonnèrent en lui. Les deux premiers étaient des sorts, il les lut attentivement et leur apprentissage se fit en même temps. Il lui semblait n'avoir jamais vécu sans les connaitre. La magie opérait, coulant dans ses veines, innervant chacune de ses cellules, leur enseignant instantanément ce qu'il devait apprendre.
Le dernier était une technique de combat, il prit le temps de la lire et son étude lui prit une semaine. Une semaine où il ne côtoyait personne, hormis l'aubergiste pour ses repas qu'il prenait éloigné loin des autres clients. Il attendait et occupait son temps avec cet apprentissage. Il termina le livre sur Aliaenon. Mais au bout de ce temps l'inaction le réveilla. Comme endolori un soir, il leva la tête hagarde. Tout autour de lui les gens avaient prit l'habitude de le voir et celle de l'ignorer, ce colosse étrange, seul, perdu dans ses lectures ou dans ses pensées entre deux plats de soupe et une chope de bière. Il se frotta les yeux embués. Aveugle rongeur sortant de son trou, ébloui par le spectacle environnant, Sirat plissa les yeux, comme effaré par ce mirage. Rêvait-il ou la réalité qu'il venait de vivre était-elle factice, celle-ci lui apparaissait comme un songe, une somnolence, une veille prolongée dont il venait de s'extirper. Il arrachait le cocon de file engourdissant, il s'étira demanda une pinte qui lui fut servie rapidement et regarda autour de lui à la recherche d'une nourriture plus physique qu'intellectuelle.

La nuit fraîche caressai son corps a demi-nue recouvert du drap, il observait le plafond alors qu'a coté de lui, une femme se prélassait. Ni jolie, ni moche, agréable et chaleureuse, elle l'avait accueilli et il s'était plongé en elle. Cela faisait longtemps et il avait apprécié retrouver ce contact tiède et érotique. Mais, il n'était rien qu'une lichette d'eau dans le désert qu'elle avait créé dans sa disparition. Il y en avait qu'une qui surpassait toutes les autres. N'kpa ses courbes, son parfum frais, sa peau délicate, sa joie pétillante qui l'enveloppait à chaque fois, il l'avait trahie en pensant la sauvé, la condamnant peut-être. Il repensa à Faseilh, le goût de ses lèvres pastel azur et sa peau glabre, Azalée et la vigueur de ses rapports irréelle, Guasina et son sourire malicieux... Il soupira, le vide qu'elle créait lui arrachait l'âme et l’entraînait au fond d'un ravin dont il ne voyait pas le fond. Une chute continue qui le soûlait et le rendait aigre et insatisfait. La femme, inconnue d'un soir, se retourna ennuyer dans son sommeil par les bruyantes méditations de son compagnon d'un soir.

Il se leva, la laissant à son sommeil et se dirigea vers la fenêtre. Elle était ouverte et une légère brise s’engouffrait dans la chambre. Il comprit très vite pourquoi, dans un coin de celle-ci, il était là, immobile gargouille à la peau glauque, scrutant de ses yeux ambrés le couple d'une nuit. Sirat resta interdit, attendant un mouvement du gobelin, il avait mis le temps pour venir, mais il n'était surement pas aisé pour lui d'entrer dans la cité. La créature quitta son état de statue, un air sévère au bord des lèvres et tandis un papier à l'humoran. Sirat observa l'imprimer, jaunie et sale, qui tenait surement la réponse à temps de question. Il voulut reposer les yeux sur le messager, mais il n'était déjà plus qu'un souvenir. La femme se remua faisant grincer le lit, mais il n'y prêtait déjà plus attention, il n'était plus qu'obnubilé par elle... nue, debout dans le noir, à peine éclairé par la lune, il ouvrit le mot d'hermès, suspendu, à ses taches d'encre, maladroitement griffonné...
"Sororité de Selhinae"
Elle était donc en vie, il était soulagé, mais ce sentiment laissa place très vite à une amertume, lourde et pesante. Pouvait-il la revoir, en avait-il seulement le droit sans risquer à nouveau de la mettre en danger ou la fureur de Zewen. Et si elle était heureuse sans lui? Elle en avait le droit... Le sommeil l'avait quitté cette nuit-là et les autres nuits ce doux compagnon se fit rare... Il ne bougeait plus de l'auberge. Une à deux semaines s'écoulèrent encore sans que le destin ne veuille le délivrer de ses tourments.

Mais la fortune, ne laisse jamais ces enfants au mal trop longtemps et les chemins qu'elle utilise pour les guider sont parfois tortueux.

Il était en train de boire ce jour là, l'alcool de riz perdait la tête dans son verre qu'il remuait machinalement. Il écoutait la musique et noyait son regard dans la foule disparate. Il avait rangé depuis bien longtemps ses armures dans sa chambre qu'il prenait en otage depuis trois semaines. Depuis sa dernière rencontre cependant, il boudait la compagnie de tout le monde. C'était un de ces moments d'inactivité qui lui collait à la peau, qu'il vit la porte s'ouvrir et apparaître une elfe. Une longue et épaisse tignasse rousse, de magnifiques yeux bruns ensorcelants, d’une bouche pulpeuse invitante et d’un corps de rêve, mais surtout doté d'une allure fière et guerrière, il la reconnut tout de suite. Devant lui se tenait Sibelle, comme arraché de son passé...

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Dernière édition par Sirat le Mer 28 Déc 2016 20:49, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 01:03 
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<-- rues et ruelles

Tout en poussant la porte de l’auberge, Sibelle se demandait à quoi elle devait s’attendre. Tout dans cette ville différait des autres, comme si une culture différente y régnait, et l’auberge n’y faisait pas exception. Bien éclairée et très propre, la grande salle de l’établissement comportait un nombre impressionnant de tables toute munies de nappes et sur lesquelles une plante verte en pot y était déposée. Même à l’intérieur, la flore était omniprésente. En levant les yeux, Sibelle remarqua même des plantes grimpantes qui pendouillaient du plafond.

Sibelle fit quelques pas afin de dégager l’entrée et reporta son attention sur les tables, en en cherchant une inoccupée. C’est à ce moment qu’elle le vit, attablé en retrait, il la regardait fixement. Orgueilleuse, elle soutint son regard et se dirigea droit vers lui, l’ayant reconnu dès le premier regard. Qui pourrait oublier cette épaisse chevelure orangée et cette attitude supérieure ? Sibelle se rappelait que trop de la rude défaite qu’elle avait essuyée en combat contre cet imposant humoran de plus d’un mètre quatre-vingt. Il n’avait rien perdu de sa puissante musculature depuis leur dernière rencontre, ni de son air bestial.

N’ayant jamais su comment aborder les gens, elle y alla sèchement, bien qu’elle n’éprouvait aucune rancune envers son vis-à-vis. Ce dernier, un combattant aguerri, ne portait qu'une tunique ocre, aucune arme pendant à sa ceinture ou près de lui :

« Sirat ? Comme la dernière fois, je te rencontre dans une taverne. Tu n’as plus le petit avorton vert collé à tes basques à ce que je vois. »

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Sibelle, Maître d'armes


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 01:48 
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Athéna de fer, perçante la nuit disparate de buveur et d'aventurier, elle rendit son regard à l'humoran. Elle se dirigea vers lui, déterminé, un pendentif de croissant de lune balayant ses seins fermes et serrés dans son bustier de bronze. Il la reconnaissait, elle l'avait défié à Cuilnen et il l'avait battu et pris sa place auprès d'Azalée. Mais il se souvenait de la ferveur qu'elle mettait dans ses actes et le feu puissant qui l'animait. Sibelle se tenait maintenant devant lui et il avait encore du mal à en revenir. Pourtant destinée était joueuse, il le savait, pourquoi encore en douté.

Sirat ? Comme la dernière fois, je te rencontre dans une taverne. Tu n’as plus le petit avorton vert collé à tes basques à ce que je vois.

Sibelle...

Sirat un peu désarçonner, tenta de reprendre une contenance et l'invita à s'asseoir. Fenouille, elle parlait de ce petit voleur de Fenouille.

La dernière fois que je l'ai vue, il était avec Azalée, beaucoup de temps s'est écoulé depuis et cela fait longtemps que je n'avais pas vue un visage familier.

Il fit un signe pour qu'on leur apporte à boire.

Que fais-tu ici ? J'espère que tu n'es pas là pour m'occire et te venger.

Il esquissa un sourire, le premier depuis plusieurs jours.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 02:39 
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L'entrée en matière de Sibelle désarçonna le musclé humoran, et pour cause, il n'était pas de bon goût d'être aussi agressif lors de retrouvailles, que la séparation soit longue ou non.

Et pourtant, contrairement aux apparences, la guerrière n'était point déçue de rencontrer le dénommé Sirat, au contraire, elle en avait en entendu parler dans la journée et sa rencontre fut pour elle une heureuse coïncidence. En fait, le vieil homme qui avait entretenu la conversation sur le banc de parc un peu plus tôt en matinée, avait nommé quelques noms de sauveurs d'Aliaénon, et Sirat comptait parmi le nombre. Au départ, Sibelle n'avait pas fait le rapprochement, car ce prénom devait être assez répandu, mais à présent qu'il était devant elle, elle supposa qu'il s'agissait bien de lui.

Assis à sa table, l'interpellé reconnut aussitôt la maître d'armes qu'il nomma immédiatement par son prénom. Ce qui étonna Sibelle qui n'aurait pas cru qu'un combattant puisse se rappeler d'un adversaire vaincu et donc de moindre importance.

Plus habile que l'elfe blanche dans les relations humaines, le mi-homme, mi-chat invita Sibelle à le rejoindre à sa table et fit signe à l'aguichante serveuse brunette, vêtue de vêtements mettant trop en évidences ses attributs féminins, de leur servir à boire.

Après quelques secondes d'hésitation Sibelle décida d'obtempérer et s'asseya en face de lui. D'une voix calme et transpirant un réélle confiance et maîtrise de soi, Sirat répondit comme si rien n'était à la pique de Sibelle. Il expliqua qu'il y avait longtemps qu'il n'avait pas vu le petit gobelin et que la dernière fois, il était en compagnie d'Azalée.

(Azalée)

L'animosité que Sibelle éprouvait envers le petit gobelin trahissait en fait une jalousie non avouée. Azalée, s'avérait être sa première et seule amie, et cela la troublait de savoir que cette dernière pouvait partager son amitié avec d'autres qu'elle.

La guerrière sortit abruptement de ses réflexions lorsque Sirat lui demanda ce qu'elle faisait à Oranan.
Ignorant la petite pointe d'humour de la part de l'humoran, visant à détendre l'atmosphère, la guerrière sortit aussitôt le parchemin qu'elle avait rangée dans son sac, le déplia, et l'étendit sur la table devant Sirat de façon à ce qu'il puisse le lire.

«Cette mission m'intéresse, je ne connais rien de ce monde nommé Aliaénon. Et cet après-midi, j'ai discuté avec des habitants de cette ville, ils m'ont parlé des sauveurs d'Aliaénon, et ton nom a été mentionné, s'agit-il bien de toi ? »

Il n'y avait plus aucune animosité dans la voix de Sibelle. On pouvait lire dans ses yeux l'appel à l'aventure et dans sa voix, celle d'une combattante excitée par le combat.

Une autre femme aurait remarqué le regard que Sirat avait posé sur elle et en aurait profité pour charmer l'homme en lui faisant des yeux doux pour qu'il l'accompagne. Sibelle n'était pas de ce genre et ne possédait pas ces talents de séductrice. Pire encore, elle ne demanda même pas à l'humoran de l'accompagner, elle souhaitait qu'il en fasse lui-même l'offre.

Sans le quitter du regard, elle attendait patiemment sa réponse, consciente que cet homme d'expérience pourrait représenter un atout dans cette aventure.

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Dernière édition par Sibelle le Sam 3 Déc 2016 13:47, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 12:52 
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Sibelle consentit à s'assoir. La belle sortit un parchemin qui répondait aux questions de l'humoran. Décidément, les palimpsestes et autre message peuplaient sa vie. Il prit prudemment le papier, il avait voyagé et semblait avoir été grignoter de toute part. Il écouta attentivement la maîtresse d'armes. Il comprit très vite que les sirènes de la fortune l'appelaient quand il entendit dans la voix sèche de la jeune femme "Aliaénon". Elle ne l'avait pas vraiment cherché, mais en se renseignant sur cette mystérieuse mission, son nom, celui de sauveur d'Aliaenon, avait été prononcé. Par chance ou fatalité, elle le retrouvait ici. Sirat fit un léger rictus, car il voyait maintenant les rouages se mettre en place dans l'histoire de la fière guerrière. Il se pencha sans rien dire sur le texte écrit à la plume sur son tapis flavescent, ou part instant se creusait une tache de malt. Aliaénon était en proie à de nouveaux déboires et faisait appel à des aventuriers, la missive était signée... N.S.

Naral shaam...

Murmura-t-il dans sa barbe, reculant sur son siège l'air songeur. il releva le regard pour voir celui de Sibelle qui attendait une réponse.

Oui, c'est bien, moi. Je suis déjà allé là-bas apparemment le titre de sauveur est usurpé puisque ce monde est encore en danger.

Il fit une razzia dans sa peinte, avant de reprendre.

Je vais chercher mes affaires, suis-moi, nous discuterons en chemin. Je retourne avec toi sur Aliaenon.

Il se leva, lui faisant signe de la suivre et mona à l'étage de sa chambre.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 15:41 
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L'ambiance était bruyante dans l'auberge en ce début d'après-midi, nombre de gens y allaient pour se restaurer, certains pour y prendre un petit rafraîchissement tout en se mettant à jour dans les nouvelles du village.

Par contre, dans un coin de l'établissement, en retrait, étaient attablés deux aventuriers à l'abondante crinière rousse. Concentrés sur le parchemin que tenait l'homme, ils n'avaient cure de ce qui se passait autour d'eux.

Une jeune employée au sourire éclatant apporta les pintes de bière commandées. Sibelle en ramassa une et sans quitter des yeux l'humoran absorbé par la lecture du parchemin finit par cracher un mot: Naral Sham. Il connaissait apparemment le signataire de cette missive placardée dans les rues de la ville. Sans dire un mot, la belle rouquine attendit la suite. Se reculant sur sa chaise, Sirat confirma qu'il était bien l'un des sauveurs en question tout en rajoutant qu'Aliaénon avait encore besoin de ses services. Après avoir vidé d'un trait sa chope, il se leva et déclara qu'il accompagnerait Sibelle dans cette nouvelle mission. Il demanda que la belle le suive dans sa chambre, le temps qu'il ramasse ses affaires, il lui donnerait plus de détail en chemin.

Sibelle fut soulagée de ne pas avoir besoin de convaincre ce grand guerrier. Les yeux pétillants, elle fit un signe de tête et esquissa le premier début de sourire de la journée. Elle se leva ensuite, ramassa un bout de pain frais, et partit à la suite de l'humoran dans les escaliers menant à la chambre à l'étage.

Ce n'est qu'une fois dans l'escalier que la bouche de la belle se délia et que les questions fusèrent en bloc:

«Et qui est ce Naral Shaam ? En quoi ce monde est différent du nôtre ? Je ne suis pas sûrement pas suffisamment équipée pour partir en mission, on peut prendre le temps de passer par les boutiques ? »

La demande de Sibelle put porter à la confusion, car elle n'était pas de celles qui courraient les boutiques. Par contre, l'orgueilleuse guerrière ne tenait pas à se retrouver blessée faute d'équipement de protection.

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Dernière édition par Sibelle le Sam 3 Déc 2016 21:13, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 20:06 
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La jeune femme accepta et ils montèrent quatre à quatre les marchent et elle n'hésita pas à demander qui était ce Naral Sham et en quoi consistaient les différences entre Yuimen et Aliaenon. Sirat poussa la porte de la chambre, une garçonnière, mal rangé, un vrai capharnaüm ou se perdait affaire, repas et bouteille. Sirat se dénuda tout de suite jetant sa tunique sur le lit en bataille, il faisait dos à Sibelle sa chevelure orange tombant en cascade sur ses deux trapèzes bombé et n'était vêtu que d'un caleçon blanc, rogner et étirer au maximum par sa musculature. Il attrapa ses premières pièces d'armures et les revêtit tout en parlant, nullement gêné par son manque de vêtement.

Aliaenon est un monde qui est sous l'emprise de Titan, Terre, marais, forêt, eau... des êtres gigantesques et puissants. La première fois que j'y suis allé, un Titan, le titan de magie avait endormi ses pairs et régnait en maître sur un monde plus ou moins paisible. C'est l'arrivé des yumeniens qui troubla ce monde. Naral Sham est l'envoyé d'une déesse Brytha, c'est un elfe qui peut se transformer en dragon mauve ou l'inverse. Il a oeuvré à l'éveil des autres titans afin de retrouver l'équilibre, comme il le dit... Ne lui fais jamais confiance, comme beaucoup de monde une fois là-bas.

Il regarda dans son sac et en sortit un livre, usé.

Tiens, voilà un livre qui parle d'Aliaenon, il ouvrit sa cassette et en sortit une pierre de vision et lui tendit.

C'est une pierre de vision, elle te permet de voir un autre porteur et de lui parler, j'en possède d'autre, mais si on est séparé, tu pourras l'utiliser.

Il termina de s'armer et jaugea son surplus qui encombrait son sac. a la demande d'aller en boutique, il eut une idée.

Pas le temps, on part maintenant. Prend cela, ils ne me servent plus.

Il sortit deux protections pour les bras emballées dans une cape noire, surement cousu à Kendra-kar au style des broderies.

Citation:
hrp : je donne à Sibelle :
- Livre d'histoire Esserothéen. [E=1]car je l'ai lu pendant ma semaine de glande ^^
- Une pierre de vision (reste plus que 5)
- protège-bras (end+24, esq+12) [E=2]
- Cape de dissimulation (+6 toutes esquives) [E=2]

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Sam 3 Déc 2016 21:54 
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Malgré le bruit régnant dans l’auberge, Sirat entendit les questions de Sibelle, mais il n’y répondit qu’une fois entré dans la … chambre ! Sibelle ne savait pas combien de temps le sauveur d’Aliaénon avait séjourné dans cette pièce, mais il était temps qu’il la quitte avant que cette dernière ne disparaisse à jamais sous les détritus, les vêtements sales et les bouteilles vides. Sirat retira rapidement sa tunique ocre dévoilant sa forte musculature dorsale.

Sans dire un mot, Sibelle avança à grands pas, contournant sans le regarder l’humoran qui sans pudeur se dénudait, et ouvrit une fenêtre afin d’y laisser entrer de l’air frais. Tourner vers la fenêtre, elle écouta attentivement les réponses à ses questions. Aliaénon était un monde sous l’emprise de divers Titans. Lors que la précédente aventure de Sirat, un titan de la magie avait endormi ses pairs pour y régner en maître et seul. Les yuimeniens auraient troublé cette paix lors de leur arrivée.

« Mais pourquoi les yuimenniens sont allés sur Aliaénon alors, si la paix y régnait, il devait bien y avoir une raison ? » Demanda la guerrière captivée par l’histoire racontée.

Et en ce qui concernait Naral Sham, il s’agissait d’un elfe qui avait le pouvoir de se transformer en dragon ! Envoyé par Brytha, il avait œuvré à l’éveil des autres titans. Sirat ne lui faisait aucunement confiance. Sibelle attendrait de se faire sa propre idée lorsqu’elle verrait ce puissant elfe, elle ne connaissait Sirat que depuis peu et ne connaissait le valeur de ses jugements.

Sibelle se retourna vers son futur compagnon de route une fois que celui fut habillé. Vêtu d’une imposante armure couleur bronze, l’humoran fouillait dans son sac et en ressortit plusieurs objets. Il lui tendit d’abord un vieux livre usé racontant l’histoire d’Aliaénon.

« Merci ! »

Pendant que Sibelle feuilletait le bouquin, Sirat ouvrit une cassette et en sortit une pierre bleue qu’il offrit à l’elfe blanche lui expliquant que cette pierre de vision leur permettrait de communiquer ensemble s’ils se retrouvaient séparés. Une fois le livre rangé dans son sac, Sibelle prit la pierre, la fit tourner dans ses doigts avant de la mettre dans sa petite bourse.

Avant que Sibelle n’eut le temps de le remercier de nouveau, Sirat sortit deux protections de bras emballées dans une cape noire et les lui donna prétextant que ça pourrait lui être utile et éviterait un détour vers les boutiques.

Reconnaissante, la cape sur ses épaules, et les brassards enfilés, Sibelle acquiesça :

« Merci une fois de plus, je vous rendrai la pareille dès que l’occasion se présentera. J’avoue que je préfère aussi me rendre immédiatement à la milice. »

Cela dit, elle traversa la pièce, ouvrit la porte et s’arrêta pour regarder où en était Sirat dans ses préparatifs avant de descendre l’escalier et quitter l’établissement.

(((Sibelle a accepté tous les cadeaux offerts par l’humoran)))

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Sibelle, Maître d'armes


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Dim 4 Déc 2016 04:14 
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Ca fait maintenant une poignée de jours que je reste dans cette auberge à me remettre des émotions de ma dernière aventures. Et des émotions, il y en a eu un sacré paquet. Une poignée de jour que j'essaye de remettre mes idées en place, à me renseigner et à essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer sur Yuimen pendant mon année d'absence. Une poignée de jour passé à glander, à me balader et essuyer les remarques déplacées, accepter les compliments et apprécier l'indifférence. Ici, à Oranan, des histoires contradictoires mais néanmoins vraies me concernant circulent. Mon aide sur Aliaenon, mon ancienne allégeance à Oaxaca, mon apparence particulière que j'essaye de cacher aussi souvent que possible.

Parfois vu comme un véritable héros, d'autre fois comme un simple monstre de foire ou encore comme une saloperie de traître, j'ai le droit à un florilège de réaction quand je me présente ou que les gens me reconnaissent. Mais pour l'instant, je n'ai ni le courage ni la force d'entreprendre un voyage vers Kendra Kar comme je l'avais initialement prévu. Non, je préfère ne pas faire attention à tout ce qui se dit, à tout ce que j'entends et je prends un repos que j'estime bien mérité. Oui j'ai pioncé pendant un an, mais quand même.

Puis d'un seul coup, mes projets changent. Du tout au tout. La raison ? La lecture d'une simple affiche proprement cloué sur un panneau devant l'auberge. Un appel à l'aide d'Aliaenon. Déjà ? C'est à n'y rien comprendre. Je ne suis pas parti depuis si longtemps que ça pourtant...Et c'est déjà la merde ? Inquiet quand au fait que la catin d'Omyre ait pu lancer une contre attaque d'envergure et avec la ferme intention de tenir la promesse que j'ai faite aux Esserothéens, à Thensoor et à la Reine Sheeala, je laisse tomber la cape qui cachait mes bras et mon visage et je fonce sans tarder vers la milice.

Ha! J'suis sûr que le Capitaine Atsuhiko va être ravi de me revoir!

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Car celui qui aujourd'hui répand son sang avec le mien,sera mon frère. - William Shakespeare


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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Lun 5 Déc 2016 16:39 
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Cela faisait quelques jours que j’étais dans l’auberge de la milice d’Oranan. Tous ces souvenirs d’Aliaénon encore impérissables dans mon esprit, incapable de me résoudre à quitter la cité d’Ynorie, seul lien qui subsistait entre ce monde qui m’a vu devenir ce que je suis. Dans la chambre se trouvent les armes et armures qui m’ont été confiées, souvent avec le cœur. Je peine à m’éloigner d’eux, mais j’ai conscience qu’elles peuvent détonner dans les rues de la ville de Rana.

Aussi, quelle n’est pas ma surprise lorsque l’aubergiste, conscient de mon récent passé, me tend un parchemin. Les yeux le parcourent avidement. Le conseil d’Or d’Aliaénon requiert l’aide d’aventuriers courageux et volontaires pour l’aider à gérer une crise d’un nouvel ordre. Voilà qui est fort intéressant. Pour plus d’information, je n’ai qu’à me rendre à la milice Oranan. C’est avec un petit sourire aux lèvres que je pose quelques pièces sur le comptoir et me dirige vers ma chambre.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 08:48 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre II.1 : Au détour d'une conversation


Akihiko s'installa à l'une des tables de l'auberge des hommes libres, le meilleur établissement de la ville. Il le connaissait plutôt bien pour y être aller plusieurs fois avec Hïo ou sa famille. Les aubergistes, un couple jeune et plein d'énergie, rendait l'ambiance de la salle commune pleine d'activités et de bruits. On riait, on buvait, dans la joie et la bonne humeur.

L'enchanteur s'adressa alors à ses invités.
"Vous êtes dans l'Auberge des Hommes Libres, la meilleure auberge de tout Oranan. La nourriture y est excellente, les lits confortables, le prix très raisonnable pour ce que vous avez. Oh, Nokora, bonjour ! Trois bières pour nous s'il te plait !"

la dénommée Nakora était la gérante de l'auberge et faisait le service dans la salle commune parfois. Elle sourit à Akihiko.

"Bonjour Akihiko ! Je vous apporte ça tout de suite !"

Après que les bières aient été servies, Akihiko entendit le vent se lever et faire battre les volets. (Il y a bien une tempête.) pensa-t-il en buvant une gorgée de sa bière. Il la reposa sur la table et prit un peu de temps pour regarder l'homme d'équipage qui avait accompagné le capitaine Hertann. C'était un Humoran,il n'y avait aucun doute dessus, mais il semblait avoir des traits plus doux que ce qu'il avait vu chez ses congénères, le peu de fois qu'il avait croisé un Humoran. Sa toge blanche le rendant un peu inoffensif contrastait avec la taille de ses griffes qui se refermaient sur la poignée de la chope.

(A certaines époques, on appréciait pas trop les Humorans.) fit remarquer Amy, intriguée de voir la relative indifférence de la population autour de lui.

(C'est encore un peu le cas, les Humorans n'ont pas très bonne réputation. Mais dans cet auberge, chaque client est égale aux autres, peu importe son peuple. Ici, seuls les actes comptent. Un Garzok pourrait même commander une chambre ici s'il arrivait à traverser la ville en un seul morceau.) Trouvant la formulation intéressante, il décida de la faire partager à ses invités.

"Dans cet auberge, chaque client est égale aux autres, peu importe son peuple. Ici, seuls les actes comptent. Un Garzok pourrait même commander une chambre ici s'il arrivait à traverser la ville en un seul morceau.
Mais, trêve de bavardages. Je vais être honnête avec vous, je n'ai pas beaucoup d'idées, juste des informations. Comme je vous l'ai dit, il n'y a personne actuellement qui fait route vers Shory, mais le commerce lui n'attend pas, d'autant plus que le cynore qui faisait la liaison entre les deux villes est inutilisable pour le moment. En cherchant un peu, vous devriez trouver quelques cargaisons à faire partir pour Shory. Comment vous les trouverez, en revanche, je n'en ai aucune idée. Mais j'imagine qu'en temps que marins vous devez savoir où vous adressez pour ce genre de chose ?"


Akihiko reprit une autre gorgée de bière, apprécia le goût légèrement amer-sucré, puis continua.

"L'autre proposition que j'aurais à vous faire est elle un peu particulière. Il se trouve qu'un de mes bons amis est et travaille avec un forgeron très réputé à Oranan. Et j'ignore si vous le savez, mais Shory est très connue pour produire un acier de très grande qualité, l'acier feuillu de Shory. je pourrais voir avec lui si un contrat pour aller chercher et rapporter de l'acier feuillu les intéresseraient. Le produit étant d'une grande valeur le paiement sera à la hauteur du transport puisque ce genre de matériau est très convoité.
Qu'en dites vous ?


A suivre…

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 09:59 
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Après une longue marche dans les grandes rues de la ville, nous arrivâmes enfin devant un grand bâtiment qui semblait être l’auberge. Un écriteau pendait au-dessus de la porte.

(L’auberge des hommes libres, ça sonne bien) Pensais-je tout en observant les quelques décorations de la façade.

Accompagné de Daerius, je suivais notre nouveau camarade et pénétrait dans une grande salle. L’alcool coulait à flot et de nombreux groupes de personnes riaient des chopes bien remplies entre les mains. Un groupe de musiciens au fond tentaient tant bien que mal de se faire entendre par-dessus le brouhaha ambiant.

(Je n’avais pas vu autant d’ambiance depuis ma soirée à l’auberge de la Vieille Paulette à Bouhen !)

Toujours derrière Cherock celui çi se retourna afin de nous présenter les lieux.

"Vous êtes dans l’Auberge des Hommes Libres, la meilleure auberge de tout Oranan. La nourriture y est excellente, les lits confortables, le prix très raisonnable pour ce que vous avez."

(De quoi je me mêle. On ne roule pas sur l’or mais on ne meurt pas de faim non plus.) Répondais-je intérieurement.

"Oh, Nokora, bonjour ! Trois bières pour nous s’il te plait !"

Cherock venait de s’adresser à une personne qui semblait être une des serveuses. Notre camarade semblait être un habitué de la taverne puisqu’elle lui répondit en l’appelant par son prénom avec un grand sourire.

"Bonjour Cherock ! Je vous apporte ça tout de suite !"

Comme promis, les bières ne tardèrent pas à arriver. Cherock avait vu juste, celles-ci étaient excellentes, et je savais que Daerius pensait la même chose à la vue de la vitesse à laquelle il vidait sa choppe. Je profitai de ce moment de calme pour m’installer bien au fond de mon siège, en y repensant, cela faisait longtemps que je n’avais pas eu un moment de répit comme celui-là. C’est finalement Cherock qui brisa le silence.

"Dans cette auberge, chaque client est égal aux autres, peu importe son peuple. Ici, seuls les actes comptent. Un Garzok pourrait même commander une chambre ici s’il arrivait à traverser la ville en un seul morceau. Mais trêve de bavardages. Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas beaucoup d’idées, juste des informations. Comme je vous l’ai dit, il n’y a personne actuellement qui fait route vers Shory, mais le commerce lui n’attend pas, d’autant plus que le cynore qui faisait la liaison entre les deux villes est inutilisables pour le moment. En cherchant un peu, vous devriez trouver quelques cargaisons à faire partir pour Shory. Comment vous les trouverez, en revanche, je n’en ai aucune idée. Mais j’imagine qu’en temps que marins, vous devez savoir où vous adresser pour ce genre de chose ?"

Cherock reprit une gorgée de bière avant de continuer.

"L’autre proposition que j’aurai à vous faire est elle un peu particulière. Il se trouve qu’un de mes bons amis est et travaille avec un forgeron très réputé à Oranan. Et j’ignore si vous le savez, mais Shory est très connue pour produire un acier de très grande qualité, l’acier feuillu de Shory. Je pourrais voir avec lui si un contrat pour aller chercher et rapporter de l’acier feuillu les intéresseraient. Le produit étant d’une grande valeur, le paiement sera à la hauteur du transport puisque ce genre de matériau est très convoité. Qu’en dites-vous ?"

Jetant rapidement un regard à Daerius afin de connaître son avis, son air confiant me rassura un petit peu. Le marché semblait intéressant et trouver une cargaison en plus à emmener à Shory aurait rendu le voyage beaucoup plus rentable. Toutefois, je ne connaissais personne dans cette ville et mon équipage ne me serait probablement pas d’une grande aide à ce niveau-là. Il restait donc la deuxième solution : son ami forgeron si j’avais bien compris.
Je pris une gorgée de ma bière afin de prendre le temps de réfléchir à ma réponse.

"Une cargaison à transporter pourrait nous financer le voyage effectivement, mais on ne connaît pas du tout Oranan et ça risque d’être complique pour nous de trouver des ressources à exporter vers Shory. La deuxième solution avec ton ami forgeron pourrait être envisageable si celui-ci recherche bel et bien un contrat."

Du coin de l’œil, je pouvais distinguer les vendeurs dans la rue qui se pressaient de ranger leurs petits étals à cause du vent.

"De toute façon, je ne sais pas si tu es pressé, mais il me faudra une très bonne raison pour prendre la mer par ce temps. Avec la tempête qui se prépare, ça donnerait un voyage plutôt mouvementé." Annonçais-je en lâchant un rire sonore.
"Allez, la seconde tournée est pour moi ! Trois bières à cette table s’il vous plait." Ajoutais-je à l’intention de la serveuse qui nous avait servi auparavant, au moment ou elle passait à côté de notre table.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 11:03 
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Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre II.2 : Au détour d'une conversation


Akihiko attendit que les deux hommes en face de lui se concerte du regard. Le capitaine but une gorgée et sembla réfléchir à sa proposition. Pendant ce temps-là, le regard de Akihiko se perdit dans l'architecture de la salle, tout en poutres de bois épaisses qui formaient une charpente solide. Les musiciens habituels de l'auberge semblaient avoir encore plus de mal à se produire ce soir là, le mauvais temps poussant un grand nombre de personnes à trouver un abri à ce qui se préparait. Akihiko regarda autour de lui et vit accoudé au bar le sergent de la milice Oranaise qu'il avait rencontré lors des évenements entourant ses épreuves de la Kizoku-Hana. Celui-ci le vit aussi et leva sa chope de bière à son intention, intention que Akihiko lui rendit en faisant de même.

Hertann sembla alors avoir prit sa décision.

"Une cargaison à transporter pourrait nous financer le voyage effectivement, mais on ne connaît pas du tout Oranan et ça risque d’être complique pour nous de trouver des ressources à exporter vers Shory. La deuxième solution avec ton ami forgeron pourrait être envisageable si celui-ci recherche bel et bien un contrat."

Akihiko fut surpris que le capitaine le tutoie déjà, puis se dit que c'était sa façon de communiquer avec les autres, plus direct et moins formel. Cela ne le dérangea pas pour autant. Il écouta alors ce qu'il avait à dire ensuite.

"De toute façon, je ne sais pas si tu es pressé, mais il me faudra une très bonne raison pour prendre la mer par ce temps. Avec la tempête qui se prépare, ça donnerait un voyage plutôt mouvementé."

Le rire qu'Hertann lâcha fut communicatif, puisque Akihiko sourit à son tour. Il avait affronté beaucoup de périls jusqu'à maintenant, mais il ne les cherchait pas pour autant.

"Allez, la seconde tournée est pour moi ! Trois bières à cette table s’il vous plait."

(Ce type me plait bien.)

(Il à l'air d'être fiable pour le moment. Voyons ce que ça donne, mais je suis d'accord avec toi, il à l'air franc.)

La franchise était une des valeurs que Akihiko mettait au dessus des autres, aussi commençait-il à apprécie le capitaine puisqu'il semblait être ce genre d'homme.

"Ne me fais pas passer pour un mauvais hôte Hertann, ajouta l'enchanteur en se tournant vers Nokora à son tour. Et ajoute 3 portions de curry oranais s'il te plait, c'est moi qui offre."

Akihiko termina la chope qu'il avait dans la main, sentant l'alcool réchauffer peu à peu son corps. C'était peut-être cela qui le mettait aussi en confiance de tutoyer un étranger, lui qui était avant si réticent à se montrer familier avec les autres.

"Très bien, j'irai en toucher deux mots à mon ami demain matin. Il serait intéressant pour vous de jeter un coup d'oeil aux compagnies marchandes qui doivent avoir un comptoir sur le bord du port. Histoire de savoir s'ils ont quelque chose à envoyer à Shory, si de mon côté cela ne donne rien.
D'ailleurs Hïo -mon ami le forgeron- serait certainement très intéressé de voir ton arme, elle à l'air d'être d'un niveau remarquablement bon. Tu pourras venir avec moi lui rendre visite si l'acier feuillu l'intéresse, son père et lui voudront surement également voir de leurs propres yeux le transporteur de la marchandise avant d'accepter."


Nokora arriva peu de temps avec les plats fumant, près très rapidement puisque le plat était la spécialité de l'auberge, donc au moment du repas il y avait toujours du curry en train d'être préparé constamment.

"Vous ne mangerez pas de meilleur curry oranais qu'ici, je vous le garantis. A la votre !" conclut Akihiko en levant sa chope de bière nouvellement remplie à leur attention.

A suivre…

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 11:42 
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Cette dernière n’eut même pas le temps de s’en aller que Cherock en profitait pour rajouter quelque chose à son intention.

"Ne me fais pas passer pour un mauvais hôte Hertann."
"Et ajoute trois portions de curry oranais s’il te plait, c’est moi qui offre."

Le jeune homme termina sa première choppe pendant que Daerius attendait déjà sa seconde avec impatience. Décidément cet Humoran me surprenait de plus en plus. Après une rapide réflexion, Cherock reprit la parole.

"Très bien, j’irai en toucher deux mots à mon ami demain matin. Il serait intéressant pour vous de jeter un coup d’œil aux compagnies marchandes qui doivent avoir un comptoir sur le port. Histoire de savoir s’ils ont quelque chose à envoyer à Shory, si de mon côté cela ne donne rien.
D’ailleurs Hïo -mon ami le forgeron- serait très certainement intéressé de voir ton arme, elle à l’air d’être d’un niveau remarquablement bon. Tu pourras venir avec moi lui rendre visite si l’acier feuillu l’intéresse, son père et lui voudront probablement voir de leur propres yeux le transporteur de la marchandise avant d’accepter."


A peine le jeune homme eut-il terminé sa phrase que la serveuse revint avec les plats fumants, accompagnés de trois grosses chopes de bières.

"Vous ne mangerez pas de meilleur curry oranais qu’ici, je vous le garantis. A la vôtre !" Tonna Cherock en levant sa choppe.

Suivant le mouvement, Daerius leva la sienne et je fis de même.
L’odeur du plat que j’avais devant moi me rappelait les odeurs qui sortaient des cuisines de Tolmod, le nain qui cuisinait sur le navire. Toutefois, les effluves qui émanaient de l’assiette m’étaient inconnues. Je décidais de goûter ce plat inconnu qui me mettais l’eau à la bouche, rien qu’à le regarder.
Un goût épicé m’emplit la bouche dès la première bouchée, et le mélange fondant des légumes ajouté à la texture plus ferme du riz donnait un mélange très réussi.

"C’est vraiment bon." M’exclamais-je en toute honnêteté.

"C’est vrai, je n’avais goûté à ce plat." Enchaina Daerius.
"On pourrait aller au comptoir demain matin avant de rejoindre les autres au navire." Me propos a-t-il.

"Oui on devrait avoir le temps, on est pas pressés pour le moment de toute façon. Pour ce qui est de mon arme, c’est un cimeterre que j’ai trouvé sur un navire pirate. Je crois que c’est une arme qui a été fabriquée par des Earions. Pas mal de légendes étaient racontées dans un livre que j’ai trouvé mais les histoires surpassent souvent la réalité. Il racontait que le cimeterre devenait intangible lorsque l’adversaire parait un coup, et qu’il passait au travers afin d’atteindre directement l’ennemi." Je rigolai intérieurement en repensant à ce passage du livre. Une arme si puissante serait extraordinaire. Les adversaires n’auraient plus aucune chance.

"Quoi qu’il en soit, nous serons fixés demain. A l’aube nous partirons en direction du port avec Daerius pour dénicher une cargaison à déposer à Shory. Donnons-nous rendez-vous ici à midi et nous verrons en fonction de nos résultats. En attendant, dégustons ce délicieux repas que notre nouvel ami nous offre."

"Avec plaisir !" Ajouta l’Humoran.

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 Sujet du message: Re: Auberge des hommes libres
MessagePosté: Mar 19 Juin 2018 19:48 
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Dans le chapitre précédent…

Deuxième Arc : L’art de faire parler la Foudre

Chapitre II.3 : Au détour d'une conversation


Hertann et Daerius gouttèrent avec appétit leur plat après avoir trinqué avec Akihiko. Ils parurent tout de suite aimé le plat, ce qu'Hertann ne tarda pas à faire savoir.

"C’est vraiment bon."

Il fut rapidement suivit par Daerius qui approuva.

"C’est vrai, je n’avais goûté à ce plat, enchaîna-t-il avant de poursuivre. On pourrait aller au comptoir demain matin avant de rejoindre les autres au navire.

- Oui on devrait avoir le temps, on est pas pressés pour le moment de toute façon. Pour ce qui est de mon arme, c’est un cimeterre que j’ai trouvé sur un navire pirate. Je crois que c’est une arme qui a été fabriquée par des Earions. Pas mal de légendes étaient racontées dans un livre que j’ai trouvé mais les histoires surpassent souvent la réalité. Il racontait que le cimeterre devenait intangible lorsque l’adversaire parait un coup, et qu’il passait au travers afin d’atteindre directement l’ennemi."

Akihiko était très intéressé par cette arme. Aillant lui-même des reliques faisant preuve d'autant de puissance, il ne doutait pas que cela soit possible. Amy vint confirmer ses dires.

(C'est effectivement le cimeterre d'eau. je l'ai déjà vu à l'oeuvre par le passé, c'est une arme redoutable entre des mains habiles.)

(Tu as déjà rencontré son porteur ? il devait être un combattant terrifiant.)

(Plutôt doué, oui. Mais il fut vaincu par mon maître de l'époque. La Kizoku Rana lui avait donné assez de vitesse pour esquiver ses coups. Lorsqu'on ne peut pas parer les coups de quelqu'un, il suffit de les éviter tout simplement.)

Dans la bouche d'Amy, cela semblait relativement facile. Akihiko se promit de se montrer prudent si d'aventure il avait à affronter Hertann.

"Quoi qu’il en soit, nous serons fixés demain. A l’aube nous partirons en direction du port avec Daerius pour dénicher une cargaison à déposer à Shory. Donnons-nous rendez-vous ici à midi et nous verrons en fonction de nos résultats. En attendant, dégustons ce délicieux repas que notre nouvel ami nous offre."

Daerius approuva chaudement et le petit groupe se remit à manger tout en discutant joyeusement. Le temps passa et les derniers de soleil disparaissaient de derrière les toits de la ville. Akihiko avait raconté la façon dont il avait récupéré le marteau de Valyus, ce qui prit une bonne partie de la soirée. Une autre tournée de bière plus tard, la tablée était bien joyeuse. Un individu encapuchonné et ganté, fortement alcoolisé, leur proposa de les divertir avec quelques tours de cartes. Mais bien qu'un peu éméché, Hertann réussit à voir à travers toutes les astuces, ce qui impressionna quelque peu Akihiko.

L'homme aviné, loin de se décourager, s'assit sur une des chaises restantes, le dossier contre son ventre.

"Z'êtes pas dupé par mes tours d'passe-passe, mais j'vais vous dire un truc, j'étais meilleur quand j'tais encore sur mon bateau. 'Fin, avant qu'il coule quoi. Puis la captain', c'était quelqu'chose. C'grace à elle qu'j'suis toujours là. Mais bon, elle sauv'ra plus personne, maint'nant qu'elle est plus là. Vous v'lez écouter mon histoire ?"

Avant que Akihiko ou Hertann ai pu dire quoi que ce soit, l'homme commença à parler. Il avait retiré sa capuche, révélant un visage bleu de sang-pourpre abîmé par le temps.

"C'tait y a des années maint'nant. La captain' , c'était une dure à cuire, dans tout l'sens du terme. Savez c'que c'est un Moissonneur ? Toi le sang pourpre t'dois savoir, mais toi mon garçon ? Nan nan nan tu sais pas; L'sang-pourpres, les vrais, les purs sangs, z'aiment pas les filles sang-pourpres. Pas du tout du tout du tout. Alors c'qu'ils font quand z'ont violé une pov' bonne femme et qu'elle a une p'tite fille, bah ils la zigouillent, voilà. Sauf qu'y a des femmes plus malines que d'autres, et y en a une qu'a sauvée sa fille d'la mort la première fois. C'te gamine, c'tait la captain'. Mais voilà, y a les Moissonneurs."

A l'évocation de ce nom, le vieux sang pourpre cracha par terre et reprit son histoire, un voile douloureux dans les yeux.

"C'des monstres, y sillonnent les familles sang pourpres pour voir si les gamines sont bien toutes crevées. Sauf qu'la maman d'la captain', elle a pas pu la cacher longtemps. 'Lors, quand les Moissonneurs sont v'nus et l'ont trouvé, z'ont brûlé la maison. Avec la gamine et sa pov' mère dedans, ouais. 'Foiré de fils de catin. Seule la captain' a survécu, on'sait pas comment, et t'as une bonne femme earion qu'l'a recueillit. S'trouve qu'la bonne femme, c'tait une de la Soronité de Seline, Selinahi, Selina... Bref, d'un truc plein d'bonnes femmes, et elles l'ont r'cueilli. La ptiote était cramée sur presqu' tout l'corps, alors lui ont filé une combinaison p'la protéger et un masque pour respirer. La captain' a jamais trop dit c'qui c'tait passé là bas, mais el'a appris à se servir d'la magie. D'vrais trucs un, pas comme moi. El'balancait des éclairs com' ça, piou piou, bzitrig !"

Le conteur mima quelqu'un lançant des éclairs avec la paume de ses mains et tomba à la renverse après s'être trop emporté. Il se releva en disant "c'rien, c'rien, juste la tête qui gigote." puis il se réinstalla sur la chaise, continuant son histoire.

"La captain, l'a jamais oublié l'Moissonneurs. Ah ça non, jamais. 'Lors quand elle a eu l'moyens de partir, ell'a quitté le truc là, la Soronité de machin, pi elle a prit la mer. L'a recruté des bonhommes, pi elle s'est mise a traquer les Moiss'neurs. Dès qu'l'en trouvait un bateau, elle l'attaquait et elle f'sait la peau à ses bâtards. Et s'trouve qu'sur un d'ses bateaux, y avait moi, tout gamin. Parfois ils s'amusaient à chopper l'gamins dont la tête leurs r'venait pas ou qu'ils trouvaient trop fillette. J'tais un peu maigre dans l'temps, alors z'ont trouvé marrant d'm'enlever pour s'amuser avec moi avant d'me liquider. Mais la captain' m'a sauvée, alors j'l'ai suivit. Ouaip, j'lui devais la vie quand même. j'ai grandi sur son bateau, on coulait des Moissonneurs, sauver des gosses quand y en avait, des héros quoi.
Puis n'est tombé sur l'bateau de trop. L'Moissonneurs nous craignaient, z'étaient d'plus zen plus armés les salauds. Puis à un moment, l'masque de la captain' a volé à cause d'un coup d'masse. L'avait b'soin d'se masque pour respirer, alors le perdre ç'la faisait s'touffer. Et l'même salaud a profité d'sa faiblesse pour lui r'balancer un coup d'masse. Morte sur l'coup, la captain'. On a fait payer c'te raclure, mais rien nous fera rev'nir not' captain' Tali'Zorah."


A suivre...

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