Epicaha a écrit:
Gamemaster14 a écrit:
Epicaha a écrit:
Pas de quote parce qu'il y en à trop
Mai merci de tout ça je savais pas (principalement sur les souvenirs).
Je vais approfondir un peu le sujet c'est vraiment interessant et en plus tu viens de me donner un peu plus envie
En tout cas merci de tes explications, en plus c'est plutôt clair

le saying-is-believing a été le sujet d'un de mes stages. J'avoue qu'après 4 mois à bosser sur le sujet 40h/semaine, on finit par l'apprécier XD (même si là-dedans, la moitié du temps à plutôt été passé dans la conception d'expérience^^)
D'expérience ? Vous faites quoi comme expériences ? Vous prenez un mec et vous lui demandez de raconter un même souvenir plusieurs fois ?
![Dingue [:dingue:]](./images/smilies/dingue.gif)
quasiment ^^
On imagine 3 personnes : 1 le sujet; 2 une personne à qui il doit parler; 3 une tierce personne. Les personnes 2 et 3 sont sensé faire partie d'un même groupe (dans notre cas d'un groupe de Travaux pratiques d'une trentaine d'individus).
Le sujet au début de l'expérience reçoit un texte neutre qui parle d'une tierce personne, homme ou femme, en donnant des qualités et des défauts. On lui explique que l'expérience porte sur les descriptions et sur la communication par informatique.
On met le sujet dans une situation de communication (un faux tchat) où il se retrouve avec un correspondant, on informe le sujet au choix que :
- son correspondant apprécie la tierce personne
- son correspondant n'apprécie pas la tierce personne
ou tout simplement on lui dit rien.
Le sujet doit décrire la tierce personne à son correspondant de manière à ce que celui-ci trouve qui s'est.
On laisse passer quinze jours. Le sujet revient alors et on lui demande de nous décrire la tierce personne...
Et là, c'est systématique, ce que le sujet a retenu correspond à 90% à ce qu'il a dit au "correspondant".
Et bien sûr, adaptation à l'auditoire, la description faite par le sujet est biaisé par ce que le correspondant était sensé penser de la tierce personne.
Et nous on a tenté de voir l'impact de ça niveau racisme... On avait un premier test qui permet d'évaluer le racisme des gens.
La tierce personne était soit un/une Belge avec un nom européen classique (Sophie ou Paul); soit un maghrébin avec un nom bien typé (Djamila ou Mohammed)
Le correspondant était un belge typique (Jean), soit on le présentait comme un raciste (affilié au FN) soit au contraire comme quelqu'un de très ouverts aux autres religions (il sortait avec une marocaine

)...
Et là ça a été l'énorme jackpot...
Les descriptions à Jean si la tierce personne était belge étaient toutes très neutres; si c'était un maghrébin, elles étaient toutes biaisées négativement si Jean étaient sensé être un raciste (pendant la communication et 15 jours plus tard); biaisées positivement si Jean étaient ouverts aux autres religions.
Mais pire... le test de racisme montrait que les gens ayant communiqué avec le Jean "raciste" étaient significativement plus raciste juste après la communication... mais aussi 15 jours plus tard.
Alors que dans le cas inverse on ne voyait aucune évolution...
Faut savoir que le "Jean" il disait rien pourtant... Juste un "bonjour" et un "Allez vas-y, je suis prêt !" puis un "C'est xxx ! J'ai raison ?"
![:D [:Dforme:]](./images/smilies/Dforme.gif)