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Je ne vois pas trop ce que tu me reproches. J'étais censé dire que j'appréciais pour faire avancer le débat ?
Non, mais en fait ce genre de commentaire "pollue" le débat, en ce fait qu'elle n'apporte rien. Il n'est pas question ici "d'aimer" ou de ne "pas aimer". On ne juge pas une idée sur un sentiment, précisément parce que c'est là où l'on fait fausse route, c'est certain.
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Ensuite, ai-je jamais proposé une quelconque alternative ? Mais puisque tu le proposes je vais te dire ce qui, selon moi, ne va pas : les professeurs/l'éducation nationale. On ne peut pas reprocher à un grand nombre de jeunes élèves de ne pas être mûrs. Ils sont des élèves, justement, ils sont là pour apprendre, et pas seulement le contenu des cours mais la façon de se comporter en société.
Non, justement, aucune proposition ne venait étayer ton réquisitoire. Les professeurs/l'éducation nationale est vraiment un bouc émissaire bien pratique. Elle n'est pas parfaite, c'est un fait. De là à tout lui foutre sur le dos parce que "si tant de gens sont cons, c'est parce qu'ils ont été mal éduqués", c'est un peu facile. L'éducation nationale et les professeurs ont d'abord la responsabilité de transmettre des informations et des enseignements qui permettront de former des personnes utiles au fonctionnement du monde, utiles à l'humanité, en fait, dans les domaines les plus variés. Le comportement social, c'est un effet latéral bénéfique, où l'apprentissage est fait par l'individu pour l'individu, et nullement imputable aux professeurs. Sans rire, si un professeur se fait planter par un élève, c'est la faute aux précédents qui n'ont pas fait leur boulot ? ça déconne sec. Les parents, leur rôle s'arrête à la ponte de l'affreux et à subvenir à ses besoins ? Attention, notion complexe en effet : l'éducation nationale ne signifie pas "garderie".
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Ensuite si ces élèves en ont rien à foutre de leur cursus scolaire c'est qu'il y a des problèmes en amont, qui ne peuvent être réglé individuellement avec chaque élève, parce que s'il y a ces problèmes en si grand nombre c'est que l'éducation nationale remplit mal ses fonctions.
Je suis muet de stupeur. Les parents divorcent, c'est surement la faute de l'éducation. Le gamin "sombre" dans la drogue (non, on est pas sur france2, mais c'est l'expression consacrée) et n'arrive plus à faire sans? Surement un professeur qui a bâclé son boulot. La vache, il est temps d'arrêter les frais.
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Il peut y avoir plusieurs raisons à leur manque de motivation, mais si individuellement je pourrais être plus ou moins d'accord pour dire que c'est de leur faute, collectivement c'est un problème qui n'a pas racine dans l'état d'esprit des élèves mais la façon dont ils sont pris en charge.
Tout à fait d'accord. Pris en charge...par leurs parents. L'éducation nationale n'a je crois jamais été nommé "cure nationale de bon sens".
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Mais encore une fois je ne prétend pas avoir une alternative toute prête dans mon sac, et encore moins une qui nécessite qu'on livre à eux-même des adolescents et des jeunes adultes sous prétexte qu'ils sont pommés et qu'on a pas envie de se faire chier à comprendre pourquoi et qu'on préfère dire que c'est de leur faute et qu'un bon chômage longue durée suivi d'une expulsion et d'une vie de SDF va les "réparer".
Chaque chose à sa place. Il y a des psychologues qui sont là pour comprendre et aider les enfants qui ne savent pas quoi penser du monde. Il y a une différence entre ne pas se préoccuper des problèmes des enfants, et le faire dans des endroits appropriés. D'autre part, c'est aimable à toi de d'occulter des parties de mes propos, la franchise est une valeur formidable. Il n'est pas question de les envoyer directement sur la case chaumage suivi d'une vie de SDF. Il est en revanche de les forcer à la réflexion, à comprendre ce que leur vie jusqu'alors n'a pas réussi à leur enseigner, que ce soit par manque de volonté ou par malchance.
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Parce que ça je trouve ça absolument ignoble.
C'est peut-être là que ça coince aussi : tu juges en te basant sur tes sentiments, non sur des résultats potentiels. Je n'ai pas souvenir que les morts inévitables t'aient offusqué lorsqu'il était question de révolution.