C'est un peu plus long que prévu (étonnant, c'est pourtant pas mon genre).

Ah, voui, en effet.

Mais tu es de retour parmi nous maintenant.

Sans la camarade de chambrée. Mais effectivement, c'est un Lundi plus agréable que ne l'était mon Samedi.

Ouais ben on peut pas tout avoir.

Ca va j'en demande pas non plus des tonnes.

Si on prend en compte le poids de la demoiselle, et celui du wagon qui constituait la chambrée, ça doit friser la tonne.

Enfin c'est pas comme si je pouvais blâmer quelqu'un d'autre que moi-même pour cette absence. Si j'avais tenté ma fortune et qu'elle m'avait rejeté, encore, mais là non, c'est entièrement ma faute évidemment.

Rooooooooooooooooooooooh, de suite.
La faute à une mauvaise nuit.

Mes chaussures ont mis un jour et demi à sécher après ça. Et j'ai eu des ampoules dues au fait de marcher dans ses chaussures détrempées pendant des heures. Et tout ça pour du flan.

Qu'est-ce que tu avais comme chaussures aux pieds ?

Parce que tu crois que j'aurais eu le courage de lui proposer si j'avais été plus en forme ?

Des chaussures classiques... Enfin je sais pas comment on appelle ça, des genre de tennis mais pas pour le sport.

Peut-être. C'est pas impossible. Je noue plus facilement le dialogue quand je suis reposé. Peut-être toi aussi.

Mais le dialogue était établi, c'est bien le problème. On avait conversé rapidement la veille, certes très peu mais assez pour briser un semblant de glace, d'autant qu'elle était très facile d'approche, et le matin venu je lui ai proposé de l'aider à décharger ses nombreux bagages, puis je suis resté sur le quai avec elle deux minutes le temps qu'elle trouve un cybercafé sur son téléphone, et là...


Je lui ai dit merci, bonne journée, et je m'en suis allé comme un connard.