Alors la bonne lecture du soir.
Parce que de la SF.
Parce qu'une construction par touche de l'intrigue.
Parce qu'un peu de contemplation.
Parce que du voyage.
Parce que une héroïne (et oui, ça mérite d'être souligné quand même ça court pas toujours l'hyperespace les protagonistes à ovaires en SF).
Parce que court récit (je vois d'ici les sourcils froncés d'Isil : c'pas une nouvelle, ça fait cent pages et quelques).

Parce que j'aime ça surtout, parce que ça me fait penser, vibrer, voyager un peu, parce que ça me rend envieux.

24 vues du Mont Fuji, par Hokusai de Roger Zelazny.

C'fourbe ce truc.
J'ai pas manqué le coche du début de la collection.
Chez un éditeur dont j'apprécie énormément le travail.
Avec un parti pris qui me botte.
Alors moi, forcément, consumériste devant l'éternel que je suis, je les acquiers tous.
Et bordel je regrette pas.
Fut un temps je claquais moins pour un volume plus épais, certes, en investissant dans de grandes collections, des trucs de dix, quinze titres, voire plus.
Epoque révolue. J'y reviendrai un jour, riche et oisif, sans doute. Quoi que certaines séries perdent en saveur à mesure qu'elles s'étirent ; à titre d'exemple, les premiers volumes de La compagnie noire me bottes toujours terriblement, tandis que la suite... Et je ne reviendrai pas sur le cas de L'assassin royal, ça risquerait de passer pour de l'acharnement.

N'empêche que cette collection pour découvrir des auteurs, c'est vraiment bien conçu. D'aucuns la trouveront un peu chère, entre huit et dix euros le volume, certes, rapporté au nombre de page, y'a moyen de faire de la concurrence aux éditions de Minuit - que je fustige toujours plus pour leur prix que Bélial' soit dit en passant, comme quoi les représentations... - et à ceux-là je répondrai que vous payez des inédits, quelques raretés, de la place, de l'intensité, quelque chose de plus que le pavé du Silmarillon (purement gratuit j'avoue).

La découverte (pas l'éditeur, hein). Greg Egan a sorti quelques pavés si mes souvenirs sont bons, Zelazny, puisque je parlais de lui, de la SF qui devait passer crème dans les années 70 mais peut-être moins dans les goûts du jour (contrairement à ces 24 vues...), les titres de Thomas Day sont pas énormes et Dragon donne une certaine idée de la plume du bonhomme. Ken Liu j'en avais entendu parler et j'ai été conquis par L'homme qui mit fin à l'histoire, sentiment renforcé par Le regard. Kij Johnson inconnu au bataillon, et pas destiné à le rester, croyez moi.