Sharis Felahan a écrit:
Angèlique a écrit:
AHAHAHA !
Embuscade !
Tu n'aurais pas du revenir, Shar, tu es fait :
Je suis fait : ?
![?? [:confu:]](./images/smilies/confu.gif)
oups, oubli de c/c, mea culpa, ...
De l’égocentrisme à l’ère moderne.
L’égocentrisme remonte à l’origine de l’humanité. Il a été ébranlé au fur et a mesure du développement de l’homme par l’héliocentrisme, puis le plus du tout centrisme. Pourtant, il est resté et reste à tous les niveaux au centre de l’homme : que ce soit par manque d’éducation ou pour toutes autres raisons, l’homme est incapable de penser autrement qu’en commençant par lui-même. Ainsi, nous nous reconnaissons dans l’autre, et nous ne le connaissons pas. Le monde ainsi reflété ne peut donc qu’être avec nos propres défauts, ce qui nous les rend plus tolérables. Voyant en chacun nos tares celle-ci deviennent des traits naturels à l’homme. La prise de conscience inconsciente de ce fait nous a amené à la société moderne, ou tout tabou finit par être levé.
Pourtant, ce processus est lent et inégal. Cela s’explique aisément : l’égocentrisme va de pair avec un complexe de supériorité. Il faut donc que les autres soient inférieurs, et donc possèdent des défauts qui nous sont étrangers : nous nous imposons donc une morale, si possible différente de celle des « autre ». Ainsi le changement est ralenti.
Mais l’égocentrisme ne se manifeste pas uniquement dans vos mœurs, humains : la société moderne, capitaliste, se base entièrement dessus :
Il faut voir cette société comme un assemblage électronique : chaque composant a une réaction prévisible, et son interaction avec l’extérieur est aisément schématisable : l’information sera l’offre et la demande (que se soit un échange argent / produit ou travail produit, dans un sens ou l’autre), et le flux faisant fonctionner le système sera l’argent.
Quelques autres interactions, que nous désignerons par sociales, peuvent se décrire sous la même forme d’offre/demande, ais le flux sera alors différent, la plupart du temps.
Que vient faire l’ego la dedans me dirait vous ? c’est très simple. Ce système donne à chacun une autonomie feinte, ainsi qu’un pouvoir en théorie absolu : un effet papillon dûment calculé peut donner à peu près n’importe quel résultat.
Mieux, cela permet une sorte d’isolation de l’individu, qui peut évoluer dans cette société sans jamais n’avoir besoin d’autre chose que de savoir quel est l’offre et la demande : on peut ainsi vivre seul, même si entouré de gens, que l’on peut alors aisément méprisé, renforce son ego.
Il n’y a qu’a prendre le metro pour y croire.
L’ego fortifie et croit dans cette société, certes. Mais y mene-t-elle ? En réalité, pas forcément. La société capitaliste découle de l’ego et d’une conjoncture particulière d’équilibre des pouvoirs compartimentés : la présence d’une élite moins grande et plus unie amène par exemple plus à une dictature, et on peut supposer que des schémas différents produisent des sociétés différentes, que l’on n’a pas encore explorées.
Du moins peut-on voir l’origine de notre société : tout d’abord un schéma identique à plusieurs niveau : une couche sociale se faisant sa propre concurrence, et essayant aux dépens de ses congénères de la même caste de grimper un échelon. Cela à amener à une concurrence interne favorable au renfermement de l’individu sur lui-même, et a la simplification des échanges en valeur numérique, malgré l’incohérence avec le but initial.
Voilà les enfants, merci d’avoir tout lu. Ceux qui ne l’ont pas fait, et ils seront nombreux j’en suis certain, sont punis.