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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:48 
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Lyam a écrit:
Je cours sur l’homme et lui assène un coup dans la tête, récupérant mon poignard par la même occasion, je m’apprête à me relancer quand soudain je sens mon corps se déséquilibrer.

Tombant à la renverse, mon nez heurte durement le sol de Tulorim. Déjà meurtrit par le choc avec le sol de ma chambre d’auberge je pousse un cri de fureur, le sang ayant fait sa réapparition sur la surface de mon visage.

Devant moi plusieurs possibilités d’issues s'ouvrent, sans réfléchir je me dirige vers la première que ma vue croise, à droite de ma position je me relève, hennissant comme un cheval essoufflé.

Toujours courant du plus vite que mes jambes me le permettent j’entre dans une ruelle assez sombre tentant de semer mes ennemis.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:48 
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GM20 a écrit:
Quand tu entres dans cette petite rue noire, tu as l’impression de ne plus être suivit. Mais malheureusement, un homme te suit depuis un moment sans que tu l’aies remarqué depuis le début. Celui-ci marche tranquillement juste derrière toi, épée dans le fourreau. A nouveau une nouvelle intersection, mais là, les trois issues se ressemblent toutes. Elles sont aussi sombre l’une que l’autre et toutes désertes.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:49 
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Lindeniel a écrit:
Le réveil

Les formes s'effaçaient lentement, laissant Lindeniel à son lent réveil. Chacune des images qui avaient hanté ses rêves restaient pourtant vives dans son esprit. Ses yeux s'ouvrirent doucement sur le visage mutilé de son père, désormais à jamais froid. La pâleur naturelle de sa peau avait pris en une nuit un teint jaunâtre et cireux, outre les taches de sang et les nombreuses plaies qui tuméfiaient ses chairs. Lentement, l'elfe blanc se leva, déplissant les courbes de sa longue veste de velours bleu roi. En passant la main sur sa large poche, il sentit frémir la statuette de chat, comme si elle concentrait désormais tout son pouvoir porte-bonheur pour m'éviter des soucis qui désormais il ne pourrait se défaire.

(Je n'ai pas besoin de l'aide de cette créature de rêve... à Mertar j'irai seul, et me débarrasserai seul de cet esprit qui me hante...)

Peu rassuré par ses propres pensées, mais n'osant se l'avouer. Jamais il n'était sorti de sa grande et luxueuse demeure et tout le savoir qu'il avait emmagasiné sur le monde extérieur n'était que purement théorique. Certes il avait étudié l'histoire de Mertar, ultime cité naine persistant dans les montagnes enneigées de Nirtim, mais jamais il ne se serait cru obligé d'y aller. Mais il le savait, plus rien désormais ne serait comme avant. Plus rien ne serait facile et luxueux... Et l'esprit qui le hantait à présent n'arrangerait en rien tout ceci...

Des bruits parvinrent aux oreilles sensibles de l'elfe. Ces sons provenaient des couloirs du palais et promettaient un remue-ménage matinal étrange, puisqu'aucun ordre n'avait été donné... Les serviteurs de la maison s'étaient depuis longtemps gardé de prendre toute initiative de leur propre chef, et s'étaient résolus à simplement obéir aux ordres des maîtres de la demeure, qui étaient déjà assez stricts pour ne pas en rajouter à leurs tâches quotidiennes. Lindeniel jeta un dernier regard sur la carcasse de son défunt père et se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit doucement avant de se glisser tel une ombre dans le couloir. Apercevant un domestique qui grimpait les marches rapidement, il interpella celui-ci, retrouvant son ton hautain et sûr de lui.

« Que se passe-t-il donc en ces lieux? Qu'est-ce que ces bruits de bon matin? »

Il ferma la porte derrière lui avant que le servant ait pu apercevoir l'intérieur ensanglanté de la chambre du mort. Dans sa main droite, cachée dans un repli de sa veste, il serrait fermement le manche du poignard qui lui avait servi pour mettre fin aux jours de son géniteur. Il attendit la réponse du laquais sans bouger, regardant ce dernier de haut. Il avait plus que jamais besoin de se prouver sa naturelle supériorité...

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:49 
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GM17 a écrit:
Réponse à Lindeniel:

Le serviteur reste bouche bée en te voyant déjà levé et retourne en courant vers le rez-de-chaussée. Plus bas, tu perçois le son de solerets martelant le marbre du palais, accompagnés par la voix d’un autre serviteur.

« Oui, je l’ai vu de mes yeux…J’allais porter son infusion comme chaque matin et …et j’ai vu cela… »

[HRP : RP libre de fuite : la milice est informée de ton meurtre. Celle-ci te poursuivra dans la ville sans relâche. Les portes de la cité ainsi que le port sont étroitement surveillés, comme d’accoutumée, ce qui t’empêchera de sortir. Cette fuite doit se poursuivre jusque 14h, bonne chance. ]

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:50 
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Lindeniel a écrit:
La fuite

Le serviteur affable se tenait devant l'elfe blanc comme si il le redoutait. Étant donné les événements de la veille, il était très probable que Lindeniel soit énervé, même si une poignée de laquais l'avaient aidé... Ils avaient tous appris à ne recevoir aucune reconnaissance des actes effectués au service des Il Thirnisael. Mais ce qui étonna, et perturba l'elfe, ce fut l'absence totale de réponse de l'humain qui se tenait devant lui. Avant que Lindeniel n'ait pu reposer la question avec une insistance sévère, l'homme avait fait demi-tour et s'était élancé en courant dans les escaliers de marbre blanc. Décontenancé, mais ne perdant pas son sang froid, Lindeniel avança, plus calmement que son prédécesseur, vers les marches.

En bas, de nombreux pas lourds résonnaient sur le sol du palais, comme si la demeure était soudainement envahie par des humains aux lourdes bottes. Il tendit l'oreille vers le rez-de-chaussée, perturbé par la fuite sans raison de son servant, et ce qu'il entendit l'aurait fait pâlir si il n'avait déjà pas eu la peau si blanche. Un des laquais au service de son défunt père était en train de le dénoncer à la milice locale, une espèce de groupement de pseudo-soldats qui assuraient, selon les dires des livres qu'il avait récemment lu sur Tulorim, une sécurité très relative au sein de la cité. Le regard de l'elfe se fit dur...

(Traître...Ce sont tous des parjures, ils ne méritent pas la vie, ils ne méritent pas de vivre en ces lieux!)

Mais des miliciens armés commençaient déjà à fouiller les pièces du bas, alors que le serviteur qui l'avait surpris prévenait le chef de la bande de la présence de l'elfe à l'étage. Rapidement, et aussi silencieusement que possible, il rejoint la chambre de son géniteur, refermant la porte derrière lui, tournant une longue clé en bronze dans la porte recouverte de peinture blanche. Les premiers pas retentirent dans les escaliers, se précipitant vers chacune des portes de l'étage. Lindeniel pesta intérieurement et avança vers le cadavre de son père encore recouvert du drap blanc taché de sang vermillon, désormais presque sec.

Il prit en main un chandelier sur lequel quelques bougies, inutiles à cette heure de la journée, finissaient de se consumer. La lueur vacillante des flammes fit germer en Lindeniel une ébauche de plan d'évasion. Ayant durant toute sa vie vécu entre ces murs, il les connaissait mieux que quiconque, et savait que son père, éternellement méfiant, avait fait construire sa demeure avec quelques petits passages secrets connus de lui seul, et de son fils, qui lui permettaient du temps de son vivant de se déplacer dans la maison sans attirer sur lui l'attention... Ses démarches commerciales n'étaient pas toujours très légales et la discrétion était de mise. Lindeniel avait hérité de cette qualité à ne pas se faire remarquer et à se rendre le plus discret possible...

Son regard se porta à nouveau sur Lindar, allongé sans vie sur le marbre de la chambre... D'une voix faible, soufflée comme le vent dans l'embrasure d'une fenêtre, il parla à son père pour la dernière fois...

« Jamais ils ne m'attraperont, ce sont des incapables, mais toi non plus, ils ne t'auront pas... »

Il abaissa alors son bras et les chandelles encore allumées chutèrent sur le drap qui s'enflamma presque aussitôt, mordant le corps défunt de ses flammes dévastatrices. Une affreuse odeur de viande brûlée naquit dans la pièce et inonda les narines sensibles de Lindeniel. Portant un fin mouchoir de soie à son nez, il avança prestement vers la cheminée, rapidement, mais sans courir, gardant sa démarche noble et fière. Un profond dégoût pour l'odeur âcre et la fumée noire qui se dégageait du cadavre incendié lui arracha un rictus écoeuré, mais imaginant les chairs meurtries de celui qui l'avait toujours battu brûler lentement, consumant chaque parcelle de peau, il retrouva de la confiance et un sourire sadique naquit sur ses fines lèvres.

S'appuyant sur le mur bordant l'âtre éteint, il appuya doucement sur un petit renfoncement en forme de rosace et un léger déclic s'ensuivit. Au même instant, la poignée de la porte se tourna et les miliciens derrière celle-ci s'aperçurent qu'elle était fermée, et leurs cris indiquèrent qu'ils avaient senti la fumée, ce qui après tout, était plus que logique...

(Pendant qu'ils seront occupé à éteindre ce corps déjà carbonisé, je fuirai par les caves...Ils ne s'apercevront même pas que je suis parti...Ils sont si bêtes...Et moi si génial...)

Une vague d'auto-satisfaction submergea l'ego de Lindeniel, qui s'engouffrait déjà dans le passage obscur alors que les gardes commençaient à enfoncer la porte. Lorsque celle-ci céda, le passage dans la cheminée s'était refermé, et les hommes déferlèrent dans la chambre, entourant vite le corps de Lindar.

Lindeniel, par pure envie d'entendre la réaction de cette piétaille stupide, était resté derrière le passage pour écouter les paroles insensées et idiotes que ces hommes d'armes sans galons oseraient débiter. Mais rattrapé par le besoin désormais vital qu'il avait de fuir, il s'engouffra plus en avant dans les chemins cachés de son palais. Connaissant l'endroit pour y être de nombreuses fois passé à l'insu de son paternel qui refusait qu'il les emprunte, Lindeniel arriva bientôt dans les sous-bassement de la demeure. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ils ne ressemblaient en rien à une cave sale pleine de poussière et de toiles d'araignées. Au contraire, tout ici était propre, et des meubles anciens étaient aménagés en colonnes. Ils semblaient contenir tout le savoir du monde dans des livres ou des objets hétéroclites de toutes tailles et de toutes formes. Nul milicien n'avait pensé à descendre ici alors que le serviteur leur avait assuré que Lindeniel était en haut. Ils devaient maintenant le chercher dans les moindre recoin de l'étage, ce qui vu la taille de la maisonnée, risquait de prendre un petit peu de temps pour tant soit peu qu'ils ne négligent rien...

Même si ils découvraient les passages secrets, l'elfe blanc serait déjà loin du palais...

Le fait que le laquais se fasse punir pour complicité dans se fuite fit sourire sardoniquement Lindeniel. Il savait que les miliciens préféraient généralement avoir un coupable, même si ce n'était pas le bon...Et en l'occurrence, si il disparaissait, ce serait à ce pauvre bougre qui a eu un malheureux sursaut d'honnêteté mal placé, que reviendrait le rôle de victime de la loi...

L'elfe s'avança jusqu'à un soupirail fermé de l'intérieur. Il déverrouilla doucement la porte, pour ne pas se faire entendre, et se glissa tel une ombre dans le parc du palais. Regardant autour de lui pour vérifier que personne ne l'avait aperçu, il avança rapidement jusqu'aux grandes grilles du jardin, qui menaient directement dans la rue du quartier le plus riche de la cité.

(Ces moins que rien ne tarderont pas à découvrir que je me suis échappé...Je dois me trouver un lieu où je suis en sécurité...)

Mais Lindeniel sous-estimait la difficulté à se déplacer dans une ville dont il ne connaissait que les plans officiels. Bien souvent, des nouvelles constructions parfois sommaires venaient modifier l'agencement des ruelles, voire même en créer d'autres. Il savait que les gardes ne cesseraient en cette ville de le pourchasser pour son crime incompris... Et il savait qu'il devait quitter Tulorim. Mais il ne doutait à aucun moment que sa description avait été amenée à tous les postes de garde de cette fichue cité et que les gardiens ne le laisseraient pas sortir si facilement... Il fallait donc qu'il se trouve un endroit tranquille où laisser un peu se calmer la situation... Après tout les crimes et les vols étaient monnaie courante à Tulorim, et la milice, bien souvent débordé par cette criminalité sans cesse croissante, délaissait bien vite certains dossiers...

L'elfe commença à marcher dans les quartier huppés de la ville, mais il savait que c'était le premier endroit où ces justiciers incapables le chercheraient, chez un éventuel ami... Ils devaient être loin de se douter que Lindeniel n'irait jamais demander de l'aide à qui que ce soit. Sûr de lui, il bifurqua dans une ruelle qui descendait dans le centre de la cité.

Il n'avait encore croisé personne, mais au fur et à mesure qu'il approchait des quartiers moins riches, une terrible odeur de crasse infâme vint se blottir dans ses narines, en terrorisant son odorat fin habitué aux délicats parfums de la vie luxueuse. Jamais il ne se serait imaginé que la crasse décrite dans les livres et grimoire serait malodorante à ce point. Se saisissant de son mouchoir de soie légèrement parfumé et le plaçant devant son nez aquilin une nouvelle fois, il continua sa marche et bientôt se retrouva à proximité du centre ville. Les miliciens étaient certainement au courant qu'il avait quitté la maison, maintenant. Il fallait donc désormais redoubler de vigilance...

C'est alors que l'elfe blanc croisa les premiers habitant de Tulorim. Il ne put éviter une grimace de dégoût, partiellement cachée par son mouchoir, lorsqu'il aperçut l'aspect des gens qu'il croisaient. Son regard se fixa sur le visage vérolé d'une femme qui ne s'était certainement plus lavée depuis plusieurs années. Des tâches sombres marquaient sa peau burinée. Ses yeux étaient crottés et sa tête recouverte de cheveux sombres et gras à la couleur indéfinissable. Que dire encore de ses habits rapiécés et de mauvais goût qu'elle arborait. Les tons ocres et brunâtres semblaient dominer, mais Lindeniel savait que ce n'était pas là la couleur d'origine de ces habits antédiluviens. Il détourna le regard, mais celui-ci se posa sur un autre énergumène à l'allure peu engageante. Il s'agissait d'un bon vieux paysan aux mains calleuses et aux bras noueux. Un chapeau de paille troué était vissé sur son crâne à moitié chauve et des morceaux suspects d'une nourriture peu ragoûtante persistaient dans un début de barbe mal entretenue. Les ongles de ses mains étaient noirs de crasse.

Lindeniel tentait de rester le plus loin possible de cette odieuse populace... Déjà il regrettait les plumes et apparat exagérés de la noblesse de Tulorim...Au moins eux avaient un minimum d'hygiène...

Et il en fut ainsi pour chaque personne qu'il croisa. Bien vite, il se rendit compte que tous les regards se tournaient vers lui. Comment pourrait-on résister à une telle beauté, à une telle propreté, à une telle prestance, alors qu'on est laid, sale et puant... Même si ça aurait du flatter son orgueil déjà énorme, Lindeniel se sentait oppressé par cette foule immonde qui grouillait comme des asticots autour de sa superbe personne. Avec chance, il n'avait encore croisé aucun milicien. Il savait que c'était du au pouvoir de sa statuette... Mais il était aussi persuadé que la chance n'était pas infinie et qu'il lui fallait se fondre à cette population et à devenir plus discret parmi les habitants si il ne voulait pas finir en geôle d'ici la fin de la journée.

Justement, il approchait du marché et il espérait y trouver de quoi se dissimuler des regards trop curieux de ces imbéciles d'habitants, humains pour la plupart... Passant rapidement à côté des échoppes où s'étendaient tripailles fumantes et fruits moisissant sous la chaleur acerbe du soleil de la fin de matinée, arrachant encore plus de dégoût à Lindeniel, qui se sentait de moins en moins dans son monde... Il ne tarda pas à trouver ce qu'il cherchait, et il en remercia Zewen par la pensée pour l'avoir mené rapidement vers son but, lui évitant ainsi maints détours inutiles dans les allées crasseuses de ce marché peu soucieux des mesures d'hygiène nécessaires à la bonne survie des marchandises. Il arriva prêt d'un marchand de fripes, de capes, d'habits divers, riches parures ou pauvres guêtres, pour nobles ou pour paysans, allant du chapeau à plume aux braies mal taillées en passant par des vestons de cuir ou de tissus divers et colorés. Le voyant arriver vers lui, le marchand arbora le sourire commercial le plus carnassier que Lindeniel eut jamais observé.

(Les transactions dans le haut monde se font plus finement...)

« Mon bon seigneur, je vois que mon étal vous intéresse! J'ai des tas de jolies choses à proposer à un gentilhomme comme vous! Regardez ces chapeaux! N'est-ce pas une pure merveille? Et là-bas les vestons aux boutons nacrés? Ça vous irait très bien au teint! Je vois que vous aimez les gants, regardez donc après ceux-ci, voyez comme ils sont doux au toucher! »

En résumé, il prenait Lindeniel pour un pigeon qui venait ici pour acheter à un prix exorbitant des riches vêtements pour une quelconque réception mondaine. Vexé de ce jugement hâtif et totalement erroné de la part du marchand, il lui répondit sèchement, le toisant de tout son mépris...

« Ne soyez donc pas trop prompt à deviner mes désirs, vous feriez rapidement erreur... Je cherche une cape ample à large capuchon, ne vous méprenez point... »

Un peu rabattu dans sa fougue commerciale et publicitaire, le marchand déglutit bruyamment avant de poursuivre d'une voie un peu moins enjouée, mais visant toujours la vente prochaine et le profit de sa bourse...

"Bien... Regardez donc mes capes...Il y en a de toutes les couleurs! Celle-ci, avec ce bleu, irait superbement avec votre veste! »

La réponse se fit cinglante et glaciale.

« Je vous ai demandé de ne pas me conseiller...N'avez-vous donc point d'oreilles? »

« Mais je pensais que... »

« Ah vous pensiez...Vous n'êtes pas ici pour penser à ce que je sache...Alors faites votre boulot et ne vous évertuez pas à essayer de faire ce dont vous n'êtes pas capable! La cape que je recherche doit avoir une couleur neutre, passe-partout...Et si possible sombre... »

Renfrogné dans son ardeur, le marchand n'osait plus dire un mot. Cherchant rapidement dans son étalage, il trouva presque aussitôt la cape que l'elfe recherchait. De couleur brun-vert sombre, la cape était nantie d'un large capuchon et était assez longue pour dissimuler la veste de Lindeniel. Il la tendit à l'elfe, qui la revêtit aussitôt. Lindeniel n'avait pas pour habitude de porter ce genre d'habit, et n'était pas fort à l'aise dedans, mais l'effet désiré était tout à fait obtenu. Ses riches parures étaient totalement masquées sous la cape neutre, et sa longue chevelure immaculée était dissimulée parfaitement sous le large capuchon, qui projetait les ombres sur le visage clair de l'elfe blanc, masquant ses traits des regards indiscrets.

Le marchand regardait Lindeniel curieusement, avec une légère suspicion qui n'échappa pas à l'elfe. Celui-ci décida de jouer la carte du bluff, avec lequel il se débrouillait plutôt très bien...

« les nobles aussi jouent parfois aux aventuriers...Vous enverrez la facture à mon père, à la demeure des Il Thirnisael »

Un sourire sadique naquit sur ses lèvres, mais l'humain n'eut pas la chance de le percevoir. Il venait de se faire rouler, impressionné par le nom que Lindeniel venait de lui donner. Il connaissait son père, et surtout les rumeurs qui courraient sur sa richesse incomparable. Il enverrait certainement une facture salée, qui ne serait jamais payée... L'elfe blanc laissa l'homme ébaubi dans son étal et poursuivit sa route en prenant l'air le plus naturel possible, le visage enfoncé dans la cape, se mêlant à contrecoeur à la vile populace qui l'entourait...

(Cette cape me protège de leur saleté...cette cape me protège, je ne dois rien craindre d'eux, ils ne peuvent me toucher, et donc me salir...)

Il était temps pour Lindeniel de se cacher maintenant. Il aperçut une patrouille aux airs pressés cavaler sur la place du marché à sa recherche. L'elfe s'éclipsa doucement des lieux, sans même attirer le regard des gardes sur lui... Il erra alors dans les rues de la ville, empruntant les voies les moins peuplées, et tentant de passer par les endroits les moins sales, évitant à tout prix de se retrouver face à des miliciens qui devaient ratisser la cité à ma recherche...Sans succès bien évidemment...Comment auraient-ils pu retrouver un elfe dans Tulorim? Ça reviendrait à avoir la prétention de trouver une aiguille dans une botte de foin, ou un nain dans une chaîne de montagnes caverneuses...

L'heure de midi approchait, et l'estomac de Lindeniel, seulement nourri d'une pomme verte la veille, grondait doucement et clairement dans son ventre...La faim commençait à se faire sentir, surtout qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre d'événement...C'était bel et bien la première fois qu'il sortait seul en ville, et il faisait preuve d'un sang-froid exceptionnel pour un fugitif recherché...Sans doute était-ce là une de ses innombrables qualités...

Il trouva sur son chemin, peut-être encore une fois un coup de la chance, une taverne aux airs proprets, vu de l'extérieur...Ou du moins ce n'était pas un de ces bâtiments rongés par la vermine qui menaçaient de s'effondrer sous le poids des saletés qui accablaient les murs.

Il pénétra dans le lieu, et fut pris d'un haut-le-coeur en sentant l'odeur de l'alcool répandue dans la pièce, où régnait une chaleur étouffante. Il n'y avait pas grand monde, mais les quelques personnes présentes suffisaient à Lindeniel pour qu'il classe définitivement ce genre d'endroit comme 'à éviter'. Prenant son courage à deux mains, et suivant les appels de son ventre, il s'assit à une table éloignée du reste des autres personnes. Le tavernier ne tarda pas à venir près de son nouveau client, toujours enveloppé dans sa cape, ne dévoilant pas le moindre signe extérieur de richesse ou d'appartenance à sa race pure.

« Hola monseigneur, que puis-je pour vous? »

Lindeniel leva doucement le visage vers l'humain, muni à la taille d'un tablier crasseux. Il lui répondit d'une voix neutre, ne faisant percer aucun sentiment, aucune politesse, mais non plus aucun mépris...

« Je voudrais une salade verte et un verre d'eau potable... »

Le tavernier lanca un rire gras et avant de s'en aller chercher la commande de l'elfe, lanca joyeusement à celui-ci.

« Ah vous êtes bien un elfe, vous! Je n'ai pas l'habitude de servir des boissons non buvables à mes clients... »

Il partit en cuisine en riant dans sa barbe, sous le regard mauvais de Lindeniel, qui avait rabaissé sa tête, la secouant lentement de gauche à droite.

(Abruti...)

L'humain arriva eu après avec une assiette garnie d'une salade et d'un verre d'eau. Aussitôt, et sans le moindre mot de remerciement envers son hôte, l'elfe commença à manger et à boire... Ce n'était pas terrible, évidemment, pour des papilles gustatives habituées aux mets fins de la haute cour de son palais...Mais il s'en contenta...

Il n'eut hélas pas le temps de terminer son plat. AU milieu de son repas, la porte s'ouvrit sur deux hommes d'armes appartenant à la milice, dont on pouvait admirer l'insigne sur le bouclier que l'un d'entre eux portait, et sur leurs cottes d'arme. Ils se dirigèrent directement vers le comptoir, où l'aubergiste les regardait en levant un sourcil, inquiet de cette soudaine irruption. Celui qui semblait être le chef parla d'une voix claire que Lindeniel n'eut aucun mal à comprendre...

« Bonjour, tavernier! Nous recherchons un meurtrier, un elfe blanc...Il aurait selon toute vraisemblance des habits nobles! L'auriez-vous vu? »

Décontenancé, l'homme répondit le plus sincèrement possible.

« Non, je ne crois pas...Le seul elfe que j'ai vu aujourd'hui est celui à la table là-bas... »

Il pointa la table où Lindeniel était, mais son regard s'emplit de stupeur. À la place occupée il y a peu, il n'y avait plus personne. Les gardes se tournèrent aussitôt vers la porte entretaillée qui finissait de balancer sur ses gongs, signe qu'elle avait récemment été franchie. Le soldat jura entre ses dents et s'élança vers la sortie, avec son compagnon, sous l'oeil désolé du tavernier qui venait de se faire avoir d'un repas, fut-il sommaire...

Lindeniel n'avait pas attendu longtemps avant de se décider à partir de l'endroit. Aussitôt avait-il entendu le mot meurtrier, il s'était doucement levé, et discrètement, avait filé par la porte avant de partir dans la rue en courant. Il avait déjà pris une bonne avance quand il entendit au loin un des gardes crier.

« Il est là-bas, arrêtez-le! »

L'elfe blanc cavalait dans les rues bien plus rapidement que les miliciens chargés par leur lourd équipement. De plus, sa grâce elfique naturelle lui permettait d'effectuer des mouvement amples et souples, précis, qui accentuaient davantage sa vitesse. Bientôt, il réussit à semer ses poursuivants, qui désormais connaissaient son nouveau déguisement...

Sa course l'avait amené dans une petite ruelle sombre, même en cette heure de la journée, ce qui ne gênait pas l'elfe outre mesure, mais qui donnait au lieu un aspect inquiétant. Prudent, il dégaina sous sa cape le poignard de fer qui avait permis de tuer son père. L'instant d'après, une voix l'interpela.

« Noble seigneur, une p'tite pièce pour un pauv' malheureux. »

L'homme qui l'avait accosté avait une allure répugnante. Borgne, il dévoilait dans son sourire des gencives noires aux dents pourries et gâtées d'où sortait une haleine putride. La crasse qui recouvrait son visage, et les pustules purulentes que celle-ci amenait empestait et écoeura l'elfe à la peau blanche, qui ne croyait pas qu'une telle saleté était possible. Pointant son poignard vers le pauvre mendiant, il lui sermonna de partir quêter ailleurs.

« Déguerpis, humain, si tu ne veux pas tâter de ma lame! »

La vue du sang sur l'arme de l'elfe fit vite tourner les talons à l'homme, dont l'oeil unique s'était soudainement rempli de peur. Lindeniel garda son arme en main et s'assit sur un promontoire en pierre, sans doute une ancienne fontaine aujourd'hui tarie. Il resta là plus d'une heure, guettant le moindre mouvement ou bruit de pas. Aucun milicien ne passa par là... Enveloppé dans sa nouvelle cape, le capuchon rabattu sur son visage, Lindeniel patientait...Il ne savait plus que faire.

Il devait quitter la ville, et se rendre à Mertar, mais il n'en avait pas les moyens, les portes et le port étant très certainement archi-gardés...

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:50 
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Lyam a écrit:
A bout de souffle je trébuche par terre et reste allongé quelques secondes, totalement épuisé je peine à me relever.

Je peux voir à présent trois chemins qui se ressemblent de près, tous sont sombres et déserts.

Sans me retourner j’emprunte celui de gauche, assez confiant.

°Une fois que j’aurai mis beaucoup de distances je n’aurai qu’à me cacher le temps que la tempête passe°

Je m’enfonce dans la ruelle telle une personne se faisant aspiré par les ténèbres même.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:51 
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GM20 a écrit:
Lyam :

Tu cours toujours dans une rue déserte, pas le moindre chat s’y trouve. Tu arrives à distancer l’homme qui te pourchassait depuis le départ. Après quelques minutes de course folle dans cette rue, tu trouves un petit renfoncement qui te mène droit vers une issue dans une cours d’habitation. Cette maison semble habitée par des personnes de moyenne classe à ce que tu peux voir de l’extérieur…

Lindeniel :

Après cette heure de tranquillité, les ennuies recommencent. L’homme que tu as menacé, une heure auparavant, t’as dénoncé au près de la milice qui arrive maintenant dans la petite rue. Dans celle-ci tu peux voir un croisement à une douzaine de toises. A ce croisement tu as le choix entre retomber sur une issue fréquentée par beaucoup de passant ou sur une issue sombre. Cette dernière est lugubre, vide, sale. Une mauvaise odeur d’humidité mélangée avec la moisissure se faire ressentir dans celle-ci.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:52 
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Lindeniel a écrit:
La fuite (suite)

La lassitude le gagnait. Il n'y avait rien à faire assis sur une fontaine dans une ruelle perdue du centre de Tulorim... Mais il devait rester là pour ne pas se faire repérer par les miliciens, au moins il était seul... Il resta donc assis dans la même posture prostrée jusqu'à ce que des bruits de pas lourds se firent entendre à l'entrée de la petite rue dans laquelle il était dissimulé. Il ne faisait aucun doute, vu le rythme effréné avec lequel ces souliers martelaient le sol que c'étaient plusieurs hommes pressés...Et qui en cette cité eut été en ce jour plus pressé que des miliciens avides de mettre la main sur leur cible criminelle...

Le doute n'était donc pas permis, et Lindeniel ne douta donc pas. Il se releva prestement et d'un pas souple et alerte, rapide, se dirigea en courant dans la direction opposée. Bientôt, il arriva en vue d'un croisement, alors que les pas de courses étaient toujours présents derrière lui. Il devait décider rapidement. Arrivant à proximité, il se rendit compte que le choix ne serait pas si aisé que ça...

D'un côté, il retomberait sur la vile populace dense des bas-fonds de la cité, avec tout ce que ça implique de crasse, de bruit et de remarques insidieuses de ces créatures inférieures, humaines pour la plupart. De l'autre côté, c'était plus calme, mais l'odeur de putréfaction qui se dégageait de l'endroit, ainsi que l'aspect peu engageant de celui-ci, sombre et sale, inquiétant, n'étaient pas pour rassurer Lindeniel, et le rebutèrent aussitôt. De plus, il serait plus vite découvert dans cette ruelle vide que parmi une foule dense.

À contrecoeur, il opta donc pour la rue pleine de gens qui circulaient dans tous les sens et s'y engouffra avant que les miliciens soient en vue. Toujours encapé, il se mêla au flux de population qui avançait dans l'artère, laissant les hommes d'arme à leurs recherches infructueuses...

(Comment auraient-ils pu retrouver ma trace? Le mendiant? Non ils n'auraient quand même pas fait confiance à un être aussi répugnant...)

Il pensait pour ne pas faire attention aux personnes qui l'entouraient et qui le dégouttaient tout autant l'une que l'autre.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:52 
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GM17 a écrit:
Réponse à Lindeniel:

Te faufilant parmi les badauds et les coupe-jarrets, entre vieilles commères et ivrognes imbibés, tu sèmes les miliciens dans la cohue du marché. Les marchands pauvrement vêtus négocient salades, radis et poireaux, ventant leurs mérites en criant volubilement. C’est alors qu’une voix s’élève près de toi, qui se révèle être celle d’un shaakt.

« Oh, quelle surprise ! Sa majesté l’elfe blanc est descendue de son palais pour faire son petit marché parmi la populace…Comme c’est amusant ! »

L’elfe noir, assis sur une caisse, est habillé d’une grande cape brune casseuse, laissant entrevoir un habit de cuir assez usé. Une choppe de bière à la main il te regarde en t’adressant un grand sourire narquois.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:52 
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Lindeniel a écrit:
La rencontre

Suivant la rue bondée de badauds en tout genre, de toutes races, odeurs et niveau de saleté, Lindeniel revient sur la place du marché. Jetant un furtif et rapide coup d'oeil derrière lui, il vérifia qu'il avait bel et bien semé ses poursuivants, ou du moins pour le moment... Son nez commençait à s'habituer aux odeurs écoeurantes de la ville, même si cette sensation affreuse de dégoût permanent persistait chez lui. Le bruit que provoquait les cris des marchands tonitruants, et certainement plus truands que toni, et de leurs clients exubérants exaspérait au plus haut point l'elfe blanc. Mais bientôt, une voix non familière l'interpella. C'était un Shaakt habillé chichement qui le narguait, assis sur une casse en bois, une chopine à la main.

Le sang de Lindeniel ne fit qu'un tour, il ne supportait pas se laisser insulter de la sorte, surtout par un moins que rien des bas-fonds de la cité à la peau noire et aux habits crottés. La froideur qu'il plaça dans ses mots pour répondre à l'étranger aurait pu glacer le sang de n'importe quel humain...

« Qui es-tu, vermine insignifiante, pour me parler de la sorte! Vaques donc à tes occupations inutiles et laisse les grands de ce monde se charger de ton sort peu enviable! »

Il le toisait d'un air de défi. Cet elfe noir, il le trouvait pitoyable dans sa façon d'être, de parler, de se tenir, de vivre...Cent fois il aurait préféré le voir mort, baignant dans son sang impur...

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
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GM17 a écrit:
Le shaakt se relève lentement, te dépassant d’une demi tête, ce qui est déjà en soi une réplique à ta dernière remarque. Sa cape volette un peu au vent, dévoilant ce qui semble être une rapière, pendant à sa ceinture. D’un ton plus amusé que colérique, l’elfe noir te répond :

« Je suis Tergiss de la maison des Alt’Uthar et je vois que les grands de ce monde se prennent un peu trop au sérieux…Si sa majesté ne peut même pas supporter la moindre petite remarque, qu’elle retourne pleurer son malaise dans les jupes de sa mère ! »

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:53 
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Lindeniel a écrit:
Le drow se leva, tentant vraissemblablement d'impressionner l'elfe blanc, en pure perte. Ce dernier afficha un sourire mauvais, peu perturbé par la taille ou même l'arme qui pendait au côté de l'elfe noir.

(Il n'a pas l'air aussi stupide qu'il n'en a l'air...Une victime qui mérite plus que le mépris donc...Il aura gagné la déchéance à ainsi me parler...)

N'essayant pas de se faire plus grand qu'il ne l'était, le regarde Lindeniel n'en demeurait pas moins supérieur et hautain... L'allusion à sa mère, morte en couche à sa naissance, ne le troubla pas du tout, ne l'ayant pas connue...

"Si tu retournais auprès de la tienne, toi qui semble tant attaché à ta maison déchue...De quel droit me fais-tu ces remarques, et pour quel but?"

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:53 
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GM17 a écrit:
Le shaakt, sourit, comme si tout cela n’était pour lui qu’un petit jeu. Tu remarques que sa main va prudemment se porter auprès de sa rapière tandis qu’il te répond :

« Ma maison vaut bien plus que votre semblant de noblesse, monsieur l’elfe blanc. Hormis votre sang, vos vêtements et votre argent, qu’est ce qui fait de vous un noble ? Oui, vous qui manquez tellement d’humilité que vous êtres prêts à menacer un mendiant ? Mon unique but n’est que de vous remettre à votre place messire. »

Quelques badauds commencent à se rassembler autour de vous, espérant certainement assister au spectacle d’une rixe.

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:54 
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lindeniel a écrit:
Lindeniel n'aimait pas la tournure que prenait les choses. Visiblement, l'elfe noir n'était qu'un provocateur qui désirait montrer sa science de l'escrime en impressionnant ses victimes et les badauds ahuris entourant la scène... à d'autres...Lindeniel ne se laisserait pas impressionner par un personnage aussi ridicule que prévisible. La main que le drow va poser sur la garde de sa rapière accentue encore plus le sourire sadique de l'elfe blanc.

(Il a donc peur de moi? C'ets évident, derrière ses grands airs, ce n'est qu'un lâche qui par manque de savoir préfère l'arme de fer que l'arme spirituelle...Parfaitement ridicule, il ne mérite finalement pas plus mon attention...)

Quelques citadin commençaient à se grouper autour de la scène, espérant sans doute un duel sur la place publique, ou une dispute fracassante entre les deux elfes de couleurs opposées. Si tel était ce que voulait ce Shaakt de la maison des Alt'Uthar, cela n'intéresait pas du tout Lindeniel, surtout qu'un tel attroupement aurait vite fait d'attirer la milice, ce qui n'amènerait qu'ennuies et désagréments pour l'elfe blanc. Il ne voulait quand même pas se laisser faire, et sur des airs de dernière réplique, gardant son sourire mesquin collé sur son doux visage à moitié dissimulé sous son ample cape ombrageuse, il récita fièrement, un ton de provocation dans la voix, teintée de son habituel mépris...

« Ma noblesse se reconnaît par ma capacité toute objective à me trouver supérieur à des gens de votre sorte... Et ce n'est pas un drow qui me fera de leçon sur l'humilité...Allez donc vous renseigner sur les moeurs de votre peuple avant de vous essayer à des paroles de justicier... Sur ce, je vous dis au revoir, Je n'ai que faire de traîner ici avec vous... »

Sans même attendre de réponse, Lindeniel tourna les talons et reprit sa marche rapide te souple, fière, écartant la foule qui se dressait face à lui sans oser l'arrêter. Certes la déception se lisait sur leurs visages incultes, mais il n'en avait cure... Sous l'oeil des spectateurs qui commençaient à s'éparpiller de nouveau sur le marché, il disparut dans une petite ruelle sombre et presque déserte qui bordait la place...

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 Sujet du message: Re: Chap I : Suivez vos rêves :(4) Deux lombrics dans le poullai
MessagePosté: Mar 29 Nov 2011 14:54 
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GM20 a écrit:
Lindeniel :

Tu avances maintenant dans une rue déserte. Plus tu t’enfonces dans la rue, plus une odeur d’égout se fait ressentir. En face de toi, un homme vient d’apparaître. Celui-ci est de petite taille, a les cheveux longs et est habillé d'un haillon. Il vient maintenant d’arriver devant toi. Sans que tu fasses quoi que se soit, il te bouscule contre le mur à ta droite et te dit :

« Sale bourgeois, donne-moi ton fric… Ou je te tue… Si tu cries, ta vie te seras ôtée… » te dit-il en te regardant droit dans les yeux avec un regard noir…

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