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L’Aigle des Océans (Antariasi, Angharad et Erfandir) >>
Sur le bateau, c’est la pagaille la plus complète. Les voiles ont chu de leur mât et les marins de l’équipage semble s’acharner à les remettre en place tant bien que mal. Vous apercevez de l’autre côté du pont l’origine des cris braillés pour la remise en ordre immédiate du navire pour un départ prompt et dans l’ordre. C’est visiblement le capitaine. Richement vêtu d’un ensemble gris-vert rehaussé de fourrure blanche sur le col. Fourrure en adéquation avec la barbe hisute et bien fourniée de l’homme d’âge mur qui semble cependant pourvu d’une poigne de fer ainsi que d’un embonpoint notable, mais habituel chez les personnes d’un âge non-juvénile. Un chapeau mou muni d’une plume complète son habillement, ainsi que deux sabres à poignées d’or pendouillant à sa large ceinture. Il semble visiblement occupé.
Mis à part l’équipage régulier du vaisseau, quelques personnes ressemblant fortement à des aventuriers – ne fut-ce que par leur équipement – sont présentes sur les quais. Deux d’entre eux prêtent main forte aux marins pour rééquiper les mâts. La première, une demoiselle aux longs et lisses cheveux roux décorés d’une plume, à la peau pâle mais aux joues rougies par l’effort est grimpée à un filet pour attacher les sangles de la voile. Elle est vêtue d’un pourpoint rouge légèrement décolleté et serré par un bustier de cuir brun en accord avec son pantalon aux teintes naturelles. Elle a deux sabres fixés dans le dos, et parait mettre réellement du cœur à l’ouvrage. L’autre est sur le pont, une corde à la main, en train de hisser avec force la voile vers les hauteurs du grand mât. C’est un beau blond musclé aux airs de séducteur et au sourire ravageur. Il porte une chemise blanche ouverte sur son torse masqué par un foulard noir accroché à son cou. Il maintient ses cheveux courts hors de son visage par un bandeau attaché autour de son front. Il porte des gants de cuir et semble lui aussi donner du sien, visiblement habituer à un travail sur un bateau.
Deux autres n’estiment visiblement pas qu’ils doivent intervenir. Le premier est un humain aux cheveux blancs et aux yeux blancs portant sur son visage de curieuses marques blanches, comme des sillons laissés par des larmes, partant des yeux et glissant sur les pommettes et les joues. Il est sobrement vêtu de gris et regarde la manœuvre d’un air sombre et soucieux. Le second est un humain, lui aussi, aux cheveux châtains et frisés. Il a l’air jeune et arbore sur son visage fier et beau un court bouc. Son regard vert est teinté de noblesse, et lorsqu’il aperçoit Angharad monter à bord, il s’en approche et la salue d’un signe de tête avant de tourner son regard vers les mâts dépourvus.
« J’espère qu’ils vont y arriver ! »
Visiblement, les personnes présentes à bord ne semblaient pas atteintes du mal qui sévissait sur le port… Ou en tout cas avaient été matées pour qu’elles ne bronchent plus… Tous les efforts fournis n’étaient que dans un seul but : le départ. De la détermination vaillante pouvait se lire dans tous les yeux de l’équipage…
L’Echangeur (Anarazel et Mathis, Rosie (quand elle arrivera)) >>
L’équipage se battait toujours farouchement contre ses agresseurs kendran, et était tout bonnement en train de se faire décimer sous le nombre. Les cadavres s’amoncelaient, même s’il y en avait bien plus du côté des kendrans, moins bien armés et moins habitués au combat. Un partisan de Tulorim se démarque vraiment des autres membres de l’équipage. Il s’agit d’un drow muni d’une armure noire munie de piques aux épaules. Il porte une coiffure ‘punk’ (si ça avait existé) : cheveux blancs rasés sur les côtés et dressés en crête sur le dessus. Son visage haineux est marqué du sang des victimes qu’il abat violemment à coups de hache à deux mains à la lame noirâtre. Sa nuque est tatouée de motifs tribeaux…
Trois autres aides sont clairement identifiables, mais ne prennent pas directement part au combat. La première est de loin la plus surprenante : un aigle brun fait des piqués à répétition pour planter ses serres puissantes dans les yeux de ces cibles kendranes. Cibles qui se font rapidement transpercer d’une flèche juste après, tirée par une archère semi-elfe postée sur le pont du bateau. Elle est plutôt très peu vêtue : un simple corset de cuir à dos nu pour le haut, et deux jambières de cuir montant jusqu’à mi-cuisse pour les jambes, à moitié couvertes par un pan de tissus brun attaché à sa ceinture. Une longue tresse brune pend dans son dos, et son corps tout entier semble marqué de tatouages noirs… La troisième aide est un farouche guerrier humain muni d’un arc de guerre. La puissance émane de ce personnage dont le visage est masqué par un casque de métal muni de deux imposantes cornes de bélier. Il porte une armure de cuir souple renforcée aux épaules par des plaques de métal.
Sur le pont, un homme vêtu d’une livrée de cuir hurle ses ordres d’une voix rauque et puissante. Il a le visage abîmé par quelque maladie de la peau, et arbore une barbe brune peu fournie. Sur sa tête est vissé un chapeau en cuir à large bord. Tout le désigne comme le capitaine du bâtiment…
Anarazel est parvenu à se glisser sur le pont, et aussitôt, le capitaine se tourne vers lui d’un air rageur :
« Qui t’es toi ? Un enfoiré de kendran payé pour nous faire perdre ? »
Dans les combats, Mathis se débrouille bien et ne trouve pas plus de résistance à sa lame que quelques coups de fourches ou de gourdins improvisés.
Le Vaisseau-Lune (Dôraliës et Silmeï) >>
La violence est moins forte de ce côté du port, même si elle est toujours présente. Peut-être est-ce dû à la musique apaisante de l’elfe bleu posté devant le navire, peut-être est-ce dû à la grâce naturelle des elfes et à leur statut d’intouchables. Quoi qu’il en soit, même si les jeunes kendran continuent de tirer sur les cordages, nul combat n’éclate par ici. Soudain, Dôraliës et Silmeï se retrouvent comme porté par un courage nouveau, une volonté de fer, une vigueur décuplée. Au bout de la passerelle vient d’apparaitre une elfe mystérieuse aux cheveux rouges et mauves et aux yeux verts. Elle a la peau pâle des Hinions, et arbore sur son front un curieux tatouage rouge en forme de pentacle. Elle est simplement vêtue d’un habit de lin brun barré de lanières de cuir, et porte dans sa main un bâton de bois terminé par une protubérance boiseuse entremêlée et semblant entourer une pierre bleutée qui lui légèrement. Elle regarde la situation d’un œil sévère, et ses lèvres rouges crient d’une voix aigüe un ordre destiné à un membre de l’équipage, certainement.
« Ergoth, repousse moi ces importuns ! »
Aussitôt, un elfe très particulier fait son apparition à son côté. Il est torse nu et semble tout fait de muscles. Il a la peau tannée par le soleil et le visage constellé de cicatrices. Il n’a rien de grâcieux ni de beau, même si ses longues oreilles pointues témoignent de sa race elfique. Il porte aux poignets des brassards en métal, et porte dans ses mains une poutre de bois blanc, sans doute sur le navire en cas de réparation. Et quand je dis qu’il la porte, c’est à bout de bras, et sans sembler en souffrir nullement. S’aidant de son arme particulière, et depuis le pont du navire, il bute sur le torse de deux humains qui s’effondrent et lâchent prise sur leur corde. Le mastodonte elfe cale alors la poutre contre les quais et pousse de toutes ses forces pour éloigner le vaisseau du quai. Surpris par sa force étonnante, les kendrans sont forcés de lâcher leurs cordes sous peine de tomber à l’eau, et le Vaisseau-Lune s’écarte doucement du bord, se remettant dans sa position initiale.
Aux côté de l’elfe aux cheveux rouge et mauve apparait alors un autre elfe, plus commun celui-là. Peau blanche et cheveux noirs, il semble vêtu pour l’aventure, d’une tunique verte et d’une cape de cuir brun. Il porte à sa ceinture une rapière ouvragée, et vous hèle d’un ton motivé :
« Holà compagnons, cessez cette douce musique et montez à bord vite ! Le départ est donné, venez, venez… »
Le Rubis-Sanglant (Madoka et Draast >>
Vos démonstrations de force tiennent à l’écart les belligérants agressifs de Kendra Kâr. Ils n’osent visiblement pas intervenir directement, de peur de se faire battre par deux si charismatiques et agressifs aventuriers. Mais soudain, tout d’un coup, une gerbe de sang gicle vers Draast et Madoka, accompagnée de trois corps sans vie de badauds agressifs. À leur place, un immense orque à la peau grise ultra musclé et vêtu uniquement d’un pagne de fourrure et de bracelets de force en cuir fait son apparition. Son air patibulaire et colérique est effrayant, et ses prohéminentes canines inférieures saillent de sa grande bouche écumant de bave. Une courte barbe noir et de cours cheveux noirs encadrent ce visage marqué de multiples cicatrices. Il a des mains aussi grosses que sa tête, et pourrait broyer un crâne humain sans soucis entre ses doigts puissants, s’ils n’étaient pas déjà armés d’une lourde et immense hache au manche de bois et à la lame sanguinolente.
Il s’approche de vous d’un pas lourd et agressif, mais s’arrête juste devant vous alors que les kendrans appeurés reculent et agrandissent le cercle autour du navire pirate. La voix de l’orque résonne alors. Il s’adresse visiblement à vous, crachant un coup sur le côté avant de crier :
« Alors, c’est quand qu’on embarque ? Peuh ! »
C’est clair, après son apparition, personne ne voudra plus s’approcher, et certains belligérants fuient déjà vers d’autres combats…
Sur le reste du port… >>
Partout, sur les quais, le sang kendran s’écoule. Que ce soit mêlé au sang de Tulorim, giclé de par un coup de hache puissant ou s’écoulant de plaies commises par les carreaux nains, la mort s’écoule vers la mer et teint les eaux du port d’un rouge dilué. L’horreur est dans la cité blanche, et les pavés du port ne sont plus blancs, mais salis de sang. À l’heure où cette chasse au trésor débute, tant de morts sont déjà à dénombrer, et plus grand encore est le nombre de blessés… La fureur se fait moins dense, et les gens commencent à se rendre compte de l’horreur de leurs actes. Des plaintes et gémissements peuplent l’air, des cris, des pleurs, tous voient l’horreur faite par leurs mains ensanglantées… Kendra Kâr restera à jamais marquée de ce jour sanglant, un jour rouge dans son histoire interne, un jour de peine, de mort… Un jour qui aurait dû être une fête…
Et le bateau noir a disparu…
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