L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:03 
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Daio a écrit:
Je regarde Bogast l'air interrogateur puis je me dis qu'une personne comme lui ne peux pas me mentir.

"Je te remercie Bogast et pour ce qui est dut fait de profiter de ton logement et de ton fils, tu as bien raison sinon tu ne le verra pas grandir et c'est important dans la vie d'un enfant."

Je regarde droit devant puis demande de nouveau:

"Tu penses qu'il nous reste combien de jours puis si tu as besoin d'aide je suis là sauf pour un meurtre même si ceux de ma race sont fort là dedans. Personnellement je pense que même un ennemi peut mérité la vie s'il a été manipuler."

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:03 
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GM13 a écrit:
" Je ne sais pas pour la durée du voyage. Je n'ai plus souvenir du temps nécessaire pour l'aller... Pourquoi aurai-je besoin de quelqu'un pour commettre un meurtre ?! "

Lorsque tu parles d'un ennemi manipulé, Bogast ne réagit pas. Il se contente de répondre :
" Chacun son avis sur la question... "

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:03 
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Daio a écrit:
Sa réponse est vrai:

"Je suis d'accord avec toi. Je te remercie Bogast, je te souhaite une bonne journée."

Je vais sur la corniche et m'assois dessus en attendant que le temps passe.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:04 
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Cromax a écrit:
Lothindil me répond en semblant totalement changer d’avis sur ses considérations libératrices de Cheylas. Peut-être rentre-t-elle dans mon jeu, après tout, en feignant l’indifférence du sort de l’elfe grise. En ne l’aidant pas, mais en ne l’empêchant pas non plus de faire elle-même sa destinée. Avec son bras soigné, sa vigueur retrouvée et son agilité ô combien prouvée lors de nos nuits communes et torrides, elle aura tôt fait de passer à travers les mailles d’un filet kendrain pourtant particulièrement serré autour d’elle. Ainsi, puisque nous ne pouvons pas lui rendre visite, je sens que je ne la reverrai plus. Elle qui a partagé tant de nuits en ma compagnie, de si bonnes soirées, qui emplissent ma mémoire de divins souvenirs, j’aurais simplement aimé lui dire merci. Je laisse un instant retomber le calme entre nous, posant mon regard sur les reflets miroitant au soleil des vaguelettes de la mer infinie, tout en pensant à l’elfe grise, tigresse enfermée dans une cage, la privant de cette liberté dont elle a tant besoin. Je soupire un instant, puis, me tourne vers Lothindil et Lillith.

« Nous ne pouvons rien faire de plus que de la laisser faire ce qu’elle a prévu. Nous serions impuissants. Je n’interviendrai donc pas dans cette affaire. Ni en sa faveur, ni en sa défaveur. Même si ne pas agir joue beaucoup pour sa fuite. Elle en est capable, seule, si elle le veut. C’est à elle désormais de prendre les choix. »

Je jette un dernier regard à la druide, et à Lillith, à qui je fais un clin d’œil. Je lui pardonne son mensonge éhonté, mais il sait désormais qu’il ne devra pas recommencer. Curieusement, je me trouve une nouvelle facette de ma personnalité : je ne supporte pas que la vérité me soit cachée, et si moi je peux la dissimuler sans soucis, comme la carte d’Arevoès qui est toujours en ma possession, dans mon sac, je dois savoir ce qui se passe…

Je me tourne à nouveau vers Filgaren, qui a l’air perdu dans tout ce que nous racontons, et qui fait mine de ne pas nous écouter, malgré son évidente proximité. Je souris et lui donne une tape amicale sur l’épaule.

« Tu vois, Filgaren, il y a bien trop de chose à savoir sur ce qu’on a vécu pour que j’aie le temps de tout raconter avant la fin du voyage ! »

Puis, sans un mot, je quitte ce petit groupe pour apercevoir près des voiles, faisant don de son vent, ayant repris son rôle de capitaine du navire : Bogast. C’est alors qu’une idée me traverse. Cet homme est bien du genre à ne pas pardonner aux traîtres leurs actes, et je le sais capable d’une grande sagesse. Sa loyauté est inébranlable, et je sais que je ne pourrai pas le convaincre de relâcher Cheylas en lui parlant comme je l’ai fait avec Lothindil ou Seldell… Il faut jouer sur ses cordes sensibles, sur ses sentiments…

Aussi je m’approche de lui e prenant une longue inspiration, regardant les voiles gonflées d’air. J’avance un peu pour qu’il m’ait dans son axe de vue, mais je ne le regarde pas. Mes yeux noirs sont tournés vers ce petit garçon qui admire la mer, accroché au bastingage. Thalian, son fils. Je parle alors, sans quitter l’enfant des yeux, même si mes mots sont destinés à Bogast.

« Pauvre petit être, si innocent. Il ne sait pas dans quel monde il met les pieds… Un monde où les gens loyaux à leur patrie sont pris pour des traîtres. Qui sait si lui aussi, plus tard, il n’essaiera pas de défendre Kendra Kâr avec ses moyens, de son mieux… le punira-t-on aussi pour ça ? Pauvre petit… Quel monde injuste, parfois… »

Et je fais demi-tour sans même attendre la réaction du maître à bord, le chef inflexible de cette tragique expédition. Je marche sur le pont, lui tournant désormais le dos, tout en espérant que mes mots ont pu atteindre sa sensibilité de père, sa raison miséricordieuse… En marchant, j e croise De assis sur une corniche. Je l’interpelle d’un signe, tout en lui disant :

« Alors mon ami ! J’espère que ton voyage de retour se passe bien. Nous serons bientôt de retour dans la grande cité blanche. Il est temps de revoir la vie normale. Si ma soif d’aventure n’est jamais tarie, celle-ci m’a épuisé. Il est temps que je te paie un verre, dans une bonne taverne à l’ambiance chaleureuse ! »

Je lui souris, puis poursuis mon chemin sur le pont. Je n’ai plus rien à faire ici, et j’ai presque peur de me faire rattraper par Bogast, par Lothindil ou les autres. Je n’ai plus envie de discuter de tout ça, je n’ai plus envie d’y penser. Maintenant, je veux juste me détendre.

Je descends les escaliers menant au pont inférieur du navire, et repasse avec hâte près de la salle à manger, où je n’aperçois même pas Prunelle ranger les ingrédients du petit déjeuner alors que Seldell est toujours attablé. Je ne la vois pas, mais elle ne manque pas de m’apercevoir, et de me jeter un regard en souriant, restant pensive un instant.

Je poursuis vite le chemin qui me reste jusqu’à ma cabine, pour y entrer et m’approcher du hublot, perdu dans mes pensées. Je reste là à observer la mer, et le ciel bleu. C’est une belle journée, finalement.

Peu après, j’entends un petit bruit derrière moi, mais je ne prends même pas la peine de me retourner. Je sais qui c’est… Prunelle est en train d’entrer par la porte mi-close, doucement, s’approchant de moi tout aussi lentement. Arrivée derrière mon dos, elle hésite, timide malgré tout, avant de poser la main sur mon épaule, recouverte de cette fine chemise de lin restée ouverte sur mon torse. Alors je me retourne vers elle avec un sourire complice, et nos lèvres se rejoignent presque naturellement, et elle se presse contre mon corps, sans sa fine robe violette au bustier beige et aux volants colorés d’un rouge usé.

Je la sens fébrile entre mes bras, tremblante comme la première fois, et elle me donne envie d’elle, de son corps, de ses formes, de ses mains sur ma peau et des miennes la caressant. Mais je sais que ça ne serait pas bien. Alors je m’écarte un peu, tout en gardant mon sourire. Elle rougit, souriant aussi. Visiblement ce baiser signifie beaucoup, pour elle. Comme si ça la liait à moi, en quelque sorte. Ce qu’elle ne tarde pas à confirmer, l’instant d’après, d’une voix faible, mais convaincue.

« Je ne veux plus t’abandonner, Cromax. Je ne veux plus vivre cette attente de te revoir. Même si tu ne veux pas de moi, je veux rester près de toi, à tes côtés… J’ai demandé ma démission. Je quitte ce bateau dès notre arrivée à Kendra Kâr… M’acceptes-tu avec toi, Cromax ? »

Je suis surpris, et touché par l’attachement tendre et sincère qu’elle me porte. J’ai été son seul amant, le premier à qui elle a donné son corps, et si ses sentiments ne semblent pas clairs, elle n’en est pas moins attachée à moi, et il serait cruel de la rejeter, maintenant.

Je la serre dans mes bras, à nouveau.

« Tu peux me suivre, Prunelle. La vie t’a fait don d’une liberté que tu n’estimes pas. Je ne peux pas t’empêcher d’aller où bon te semble. Et si c’est avec moi, je te protègerai… »

Puis, elle s’écarte, seule, cette fois, et me dépose un nouveau baiser sur les lèvres, souriante et émue, avant de faire demi-tour et sortir de ma cabine. Je me retrouve seul, une nouvelle fois, et je vais m’étendre sur mon lit, en attendant que la journée passe, que le voyage passe…

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:15 
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GM13 a écrit:
Bogast reste de marbre envers les paroles de Cromax. Le fait qu'il parle de son fils ne change rien.

La suite du voyage reste banale. Andélys digère difficilement le fait d'avoir été mort, Bogast relie petit à petit des liens avec son fils, Seldell reste assez loin de tout le monde, même de Keynthara avec qui il n'a pas l'air d'avoir recréé une amitié, et enfin, Arevoès ne change pas d'un poil, quoi qu'il ne parle jamais très gentiement de Cheylas, làquelle reste à la seule vue de Lothi.

Quelques jours plus tard [Il faudra vérifier , je me souviens plus exactement le nombre] , on entend " Terre ! Kendra Kâr en vue ! " en début d'après-midi.

La navire ralentie dans le port et après quelques minutes, on peut descendre sur le port via une grande planche. Aussitôt, un marin s'enfuit en direction du chateau, sous l'ordre de Bogast pour prévenir de leur arrivée. Il vous fait ensuite descendre, pendant que les marins déchargent le navire. Le port vit sa vie, tranquillement, avec l'animation habituelle. Lui reste sur le pont.

Une garde finit par arriver, composée de plusieurs lanciers. La moitié d'entre eux monte à bord et s'engouffre dans la direction désignée le chef de la garde royale. Les autres restent près de vous. Cheylas finit par sortir, escortée par quatre hommes.

En passant, vous pouvez l'entendre dire :
"Faites attention ! J'ai mal au bras ! Aïe ! Bandes de brutes !"

Finalement, elle disparait dans les rues avec les gardes en direction du château alors que Seldell a été retenu par Andélys pour qu'il ne fasse pas de bêtises. Bogast vous indique finalement de le suivre.

Egalement escortés, vous avancez dans la cité blanche. Parmi la foule, on se croirait au marché, il est assez facile de se perdre mais les lanciers sont heureusement repérables de loin.

Soudain, un des gardes escortant Cheylas rentre dans Lothindil et retombe sur les fesses. Il peste, se relève et s'excuse, puis repart en courant, tandis qu'un autre passe à toute allure dans la direction opposée.

Finalement, vous arrivez enfin au grand château Kendran. Bogast vous fait passer par des escaliers extérieurs, puis après avoir suivit de larges et longs couloirs richement décorés, vous fait patienter dans une antichambre pendant qu'il rentre dans la salle du trône, escorté de quatre lanciers.

La salle possède de nombreux sièges en bois confortables, ainsi que quelques tableaux aux murs représentant des payages du port. Vous avez tous de quoi vous asseoir et patienter.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:16 
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Filgo a écrit:
Apparemment, malgré ma discrétion légendaire, mon écoute attentive et qui devait se faire au dépend des autres membres de la conversation fut vite repérée par Cromax et sa tape dans le dos me fit sursauter tant j’étais absorbé par le bruit des vagues et les scintillement du soleil sur l’onde.

De toute façon, peu importe ce que pouvait me dire l’elfe gris, j’en avais déjà pas mal appris à propos de la petite équipée sur la seconde île de Verloa et comme apprendre ça creuse, je décidai de rallier la cuisine pour me préparer un tout petit mini encas de rien du tout : seulement trois tranches de pain un peu rassit, un demi jambon sec, une petite outre d’eau et un bon quart de fromage. Mon repas prêt, je retournai ensuite dans ma chambre pour faire ce pour quoi j’étais le plus doué : Manger et dormir.

Le reste du voyage se passa plus ou moins calmement et je n’eus aucune occasion pour me venger de Cromax… Il ne perdait rien pour attendre et je ne le lâcherais pas tant que je n’aurais pas eu ce que je voulais… Les quelques jours nécessaires pour le retour à la glorieuse cité blanche passèrent assez rapidement, surtout quand on dort près de vingt heures par jour.

Ce n’est qu’en début d’après-midi que la phrase tant attendue retentit et quelques minutes à peine après le cri du marin posté au nid de pie, nous pûmes enfin descendre du navire pour poser nos pieds sur de bons vieux pavés. Tombant à genoux, je ne pus me retenir d’embrasser les pierres blanches du quai, quitte à paraître débile : Rien ne vaut la civilisation !

Le seul à rester sur son bateau n’était autre que Bogast, qui semblait attendre quelque chose. Et cette chose arriva enfin ! Composée de plusieurs hommes, une garde armée traversa le port pour s’arrêter au niveau du vaisseau du chef de la garde royale, quelques-uns des soldats montant à bord pour aller chercher la « traîtresse » de Cheylas. Une fois leur captive bien entourée, les bidasses n’eurent plus qu’à remonter vers le château, notre groupe les suivant d’un peu plus loin.

Je me doutais qu’un château était luxueux, mais pas à ce point et c’est le souffle coupé que j’entrai avec mes compagnons dans le palais du roi de Kendra-Kâr pour parcourir ses couloirs richement décorés. Bogast nous fit alors patienter dans une pièce aussi belle et bien décorée que le reste de ce qu nous avions vu, des tableaux de grande valeur, sans doute, étant fixés avec parcimonie sur les murs de l’antichambre.

« Dites, vous croyez que ces peintures se vendraient cher ? » lançais-je avec un regard avide à mes camarades.
En y regardant de plus près, on aurait pu presque voir des tas de pièces d’or au fond de mes pupilles…

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:16 
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Lothindil a écrit:
Nous finissons au final, par décider de ne rien faire. Je souris et soupire, mais reste sur mon idée du départ: aider Cheylas à se sauver.

(Tu comptes faire quoi seule?)
(Nous sommes trois, Cheylas, toi et moi!)
(Je ne comprends pas là.)
(Je vais l'aider autant que je peux. Lui donner la possibilité de fuir.)
(Et tu comptes faire ça comment?)
(Tu verras.)

Les trois jours qui suivent passent lentement, entre des soins à Cheylas, des entraînements sur le pont avec un Andélys peu convaincu et les maîtres d'armes. Je prends aussi le temps de faire un peu de couture et de racommoder quelques vêtements.
Je m'entraine aussi plus discretement sur les assiettes en terre de la cuisine. Je veux être la plus précise possible sur ce sort simple, mais au final tellement utile.
Je commence à mieux comprendre la structure profonde des objets et m'amuse petit à petit à sculpter par la pensée des statuettes représentant chaque membre de notre valeureuse compagnie avant de reformer les écuelles.

Mon sort affiné, je prends le temps, entre le dernier soir et le dernier jour, de sculpter dans des bouts d'assiettes des cadres, juste pour mettre des images sur ce que j'avais vécu. Le travail est long, mais précis. Il y en a ainsi plusieurs, représentant les points marquant de l'expédition:

la première que je fais, représente un dragon sur une montagne, le dragon de feu, face à deux humains, Bogast et Lillith. Une vague symbolique descend du flanc de la montagne à partir du dragon vers les deux humains, tandis qu'une autre vague les protége et détourne les flammes.

La seconde, représente un humain couché avec une druide à ses pieds et Keynthara à sa tête. Une vague de magie englobant un Seldell blessé.

La troisième représente une silhouette de loin, et une petite fille au premier plan. Sous l'impulsion de Lirelan, j'y ajoute un oiseau de feu brillant au-dessus de la silhouette.

La quatrième représente un Crimson dressé devant une tente, des orques tout autour et une silhouette rampante : Cromax. Je ne peux m'empêcher d'ajouter dans le lointain un monstre de feu.

Sur la cinquième, je grave, un elfe, Dark avec son arme étrange à la main. En face de lui, un Daulandi ailé, un faciès de terreur sur son visage tandis une onde semble foncer vers lui. Cette représentation de l'enfer sera sans aucun doute la seule que je veux faire.

Une autre où l'on peut voir la structure de l'aynore de l'intérieur et une jeune fille avec une épée trop grosse pour elle.

Sur la suivante, on peut voir un barbare armée d'une lourde hache s'abattant sur une araignée monstrueuse.

Enfin la dernière réaliste représente un petit bonhomme poilu: Ello, une grande porte et trois dragons majestueux.

Songeant à Filgaren, j'imagine une scène de chasse le mettant en valeur. Je le représente donc tuant un sorte de sanglier seul. La bête lui fonce dessus tandis qu'un sort jailli du doigt du pyromancien, droit vers le monstre.


Je viens à peine de finir le dernier quand Lirelan vient se poser à coté de moi et m'avertit mentalement:

(A cette allure, vous devriez atteindre la terre dans moins de trois heures.)
(Il est temps de manger alors!)

En effet, midi approche de plus en plus et je descends dans la cuisine. Comme d'habitude, je remplis deux assiettes bien garnies et prends les couverts nécessaires au repas. Je vais alors en cuisine, demandant à la cuisinière plusieurs épices et herbes aromatiques. Elle me regarde, l'air de me prendre pour une folle.

"Vous savez, la nourriture du campement était quand même très fade... Ca fait plaisir de retrouver le goût des épices!"
"Mais pourquoi toutes celles-là?"
"Le problème, c'est que je connais pas les goûts de la prisonnière, et j'aimerais lui apporter quand même un dernier vrai repas tant qu'elle en a l'occasion!"
Avec un sourire entendue, elle me les donne et me laisse partir.

Cela fait je me dirige, comme d'habitude vers le cabine de Cheylas pour lui apporter de quoi se sustenter. Le garde me laisse passer, se chargeant de tenir une assiette pendant que j'ouvre tant bien que mal la porte. Une fois dans la pièce, je la referme et tourne la clé. Aujourd'hui, je veux être certaine de pas être dérangée.

"Bien, commence par manger, nous allons arriver à Kendra Kâr, et il va être temps nous occuper de ta fuite."
"Tu comptes vraiment m'aider?"
"Oui" réponds-je simplement en avalant difficilement un gros morceau de viande séchée.
"Tu seras une traître!"
"Si quelqu'un sait j'y suis pour quelque chose, sans doute... Mais à vrai dire, cela m'importe peu."
"Tu sers Kendra Kâr pourtant."
"Je ne sers personne, si ce n'est Yuimen. Je me suis mise au service de Kendra Kâr, juste parce que cette cité se bat contre Oaxaca et Thimoros."
"Tous les elfes gris sont comme nous?"
"Malheureusement, non... Les quatre Sindeldi de ce bâteau sont de rares exceptions et tous autant que nous soyons, nous sommes des traîtres pour nos frères de sang."

Nous finissons rapidement le repas. Il va être temps de préparer la sortie de secours pour Cheylas. J'ouvre rapidement la porte et hèle le garde. Celui-ci se retourne, l'air pas spécialement content.

"Vous pourriez aller me chercher de l'eau claire? Surtout pas de l'eau de mer. Il m'en faudrait un demi-seau."
"Je suis pas payé pour ça !"
"Vous êtes pas payé non plus pour rester assis devant une porte chaque jour que Zewen fait!"
"Je suis pas votre larbin, j'irais pas chercher votre flotte!"
"Vous préférez que je vous le demande en me mettant en colère sans doute?"

Derrière moi, j'entends Cheylas rire tristement, elle sait ce que ça veut dire une druide en colère, pour l'avoir vu plus d'une fois sur l'île. Le garde finit par céder et par aller me chercher mon seau d'eau, l'autre restant là. Au moment où il revient, jelui demande avec un sourire d'aller me chercher mon packetage dans ma cabine, je l'ai oublié et il me faut mes bandages.

Le garde envoit son compagnon qui y va en grognant. Il finit lui aussi par être de retour avec mon équipement. Je lui arrache presque des mains avant de fermer la porte et de la vérouiller.

"Bien, maintenant voyons voir ton épaule... N'hésite pas à faire comme si t'avais mal, à crier, ça n'en sera que plus réaliste."

Je lui fais faire quelques mouvements pour bien m'assurer de la souplesse parfaite de son épaule. Cheylas pousse quelques hurlements assez réalistes, malgré le sourire.

"Bon, c'est loin d'être rétabli... Je suis désolée de le dire, mais je ne sais pas si ton épaule va pouvoir être guérie en fait... Rassure-toi, tout va bien, le pic de Lillith n'est pas aussi puissant que ma magie."

Je chipote un peu dans l'eau, trempant des bangages dedans, avant de lui envelopper l'épaule dedans. Je sors alors de mon paquetage un des couteau de table, celui avec lequel j'ai fignolé une partie des figurines.

"Il va falloir refaire le bandage maintenant."

J'enchante rapidement deux feuilles de légumes que j'enveloppe dans le tissus humide avant de les attacher autour du torse de l'elfe.

"Ces feuilles resteront enchantées pendant deux jours, après, à défaut, elles seront toujours comestibles."

Dans la pochette que j'ai faite avec les toiles de tente, je lui rajoute des fruits secs, quelques légumes et une gourde de peau vide. La Sindel me sourit alors, remarquant que j'ai pensé à tout, ou du moins à pas mal de chose.

"Comment tu peux être sûre qu'ils sont au courant de rien?"
"Lillith et Cromax sont pour te donner une seconde chance eux aussi."

Avec une lanière, j'accroche le couteau et le tends à Cheylas.

"Mets ça à ton poignet pendant que je prépare la terre. Ca permettra de tenir ton bras si tu fends la protection de boue."

Avec un sourire elle s'exécute et prend un morceau de linge pour envelopper la lame.
"Ca évitera de me faire plus mal encore..."

Pendant qu'elle accroche tout autour de son corps svelte, je prend le temps de moudre les quelques épices prises en cuisine, de les mélanger avec un peu de jus de viande et d'eau, sans oublier le jus de quelques baies. Le mélange est assez répugnant, mais à défaut, il est efficace pour son usage.

"Si tu as trop mal, n'hésite pas à boire ça, ça t'aidera à aller mieux. Bois-le, quand tu verras Lirelan à ta fenêtre. Ca devrait te rendre faible pendant une demi-heure maximum. Suffisant pour berner les gardes."

Sur cette idée-là, elle doute déjà beaucoup plus en revanche.

"Tu es sûr que ça ira mieux après?"
"J'avais créé ce mélange sur Naora... T'inquiètes, une demi-heure après tu seras en pleine forme. J'évitais les cours avec ça..."

Elle semble me faire confiance et laisse le flacon sur la table de la cabine.

(Lirelan, je vais avoir besoin de toi!)
(Qu'est-ce que tu veux faire?)
(Fragilité cachée sous une fausse solidité.)
(Un défaut de construction interne à la matière?)
(Oui, il faut qu'elle puisse s'en détacher sans trop de difficulté, sans pour autant que les gardes puissent y penser!)
(Sans problème alors!)

Le temps est enfin venu et je bande prépare la terre pour la gange de boue. L'opération est précise, mais aussi plus longue. Il me faut près d'une demi-heure pour fixer le plâtre et bien le lisser. Avec l'aide de Lirelan, je parviens à le réaliser à la perfection dans les moindres détails, cachant au mieux ses faiblesses volontaires. Je finis par sortir de la matière et approuve mon oeuvre. De l'extérieur, elle est parfaite, lisse, en apparence solide, juste ce que je voulais.

Cheylas soupire alors et me regarde l'air triste.

"C'est vraiment nécessaire?"
"Tant pour ton épaule que pour être sûre que tu t'échappes pas. Tu peux le briser en heurtant une armure ou un mur..."
"Pourvu qu'ils pensent autant à moi en prison que toi."
"J'espère qu'ils te traîteront bien, en effet."

Les heures ont déjà avancée et un cri traverse le bois alors:
" Terre ! Kendra Kâr en vue !"

"Il est temps que je te laisse. Et surtout, quoiqu'il arrive, fait attention à la grande ombre et que Sithi te protège dans son extrême bonté."

Elle me salue en retour tandis que je quitte la pièce la refermant. Je retourne alors à ma cabine pour récupérer l'entierté de mon matériel. Je m'harnache de mon armure et de mes armes avant de remonter sur le pont. Comme tout le monde, mon regard se tourne vers Kendra Kâr, je ne peux m'empêcher de rire alors, d'un rire simple et heureux.

"Quand je pense que la première fois que je suis entrée dans ce port, c'était au fond d'une câle dans la sterne grise. Le temps a bien changé depuis."

A peine sommes-nous accostés que Bogast envoit marin en ville, sans doute pour prévenir le Roi de notre retour.
(Ou pour prévenir la milice!)
(Va les surveiller, dès que les gardes entre dans les docks, va prévenir Cheylas!)
(Sans problème.)

Bogast vient alors me voir et me réclame la clé de la cabine de Cheylas. Sans discuter, je la lui donne.
(Désormais, son sort ne dépend plus que d'elle.)

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:16 
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Cromax a écrit:
Et les jours du voyage se suivent dans une banalité morne et sans mouvement. Pas le moindre grain, par la moindre tempête, attaque de pirates, de monstre marin, de nouvelle trahison à bord du bateau, qui poursuit son voyage inlassablement. Une paix totale donc, remplie de soleil et de sérénité, de calme et de tranquillité. Je passe le plus clair de mon temps à paresser sur le pont, en regardant la mer dans de longues périodes de pensées nostalgiques, durant lesquelles je suis presque absent de moi-même.

J’ai quelques discussion avec les membres de notre équipée. Je parle d’anecdotes de nos batailles avec Daïo, mon ami drow. Je parle de la vie avec Lothindil, comme nos anciennes conversations, sans que rien de neuf ne soit apporté, campant tous les deux sur nos positions. Je passe du temps avec Lillith, de tendres moments pleins de complicité. Je ne parle plus à Seldell depuis cette matinée où nous avons déjeuné ensemble. Il semble pensif, comme s’il désirait s’écarter de nous, nous éviter.

Quelques fois, Prunelle vient me rendre visite, toujours quand je suis seul, et elle m’enlace, allant même parfois jusqu’à m’embrasser, subtil moment d’intimité volé entre deux portes, au milieu d’un couloir, en se croisant, tout simplement. Je reprends habitude à la vie sans tracas, la vie de marin qui longuement voyage sans rien voir venir, savourant le doux ressac des vagues sur la coque, le vent iodé et l’air frais…

Et puis, un jour, le vigie se met à crier un mot presque inattendu, qui parait si étrange alors que ça fait plusieurs jours que nous sommes au beau milieu d’une éternelle étendue bleue : Terre…

Aussitôt, la motivation me reprend, et je cours vers la proue du bateau pour apercevoir au loin le continent de Nirtime qui se dessine devant moi, avec sa capitale, la blanche cité de Kendra Kâr, souveraine patrie des humains, qui nous accueille par sa splendeur éternelle, beauté figée dans la pierre claire. Je n’ai jamais été frappé de stupeur ou d’admiration en voyant cette ville, qui n’est pour moi qu’un amas de pierres sans vie, un peu terne. Mais cette fois, je ressens un certain bien être à la retrouver, une satisfaction, un soulagement presque, qui me libère de cette monotonie du voyage en mer.

Verloa est bien loin, à présent. Mais je sais qu’il m’a marqué à jamais, et que plus rien ne sera pareil, désormais…

Rapidement, je descends dans ma cabine revêtir tout mon équipement, tout net et nettoyé par mes soins, comme neuf, et je m’en pare comme des attributs d’une victoire, avant de remonter sur le pont, plein d’une fierté intérieure.

Alors, nous débarquons, descendant sur les quais via une longue planche de bois. Et nous touchons enfin la terre ferme, accueillis par une foule de curieux, qui se presse sans savoir qui nous sommes, sans même se soucier de ce que nous avons vécu…

Je n’ai même pas vu partir le marin qu’a envoyé Bogast, trop content d’être finalement de retour. Je souris, l’air ailleurs, jusqu’à ce que mon regard s’assombrisse en voyant arriver une troupe de soldats armés, portant les couleurs du palais. Alors, je regarde Bogast, me retournant vers le navire. Il est resté sur le pont, impassible, alors que quatre lanciers se lancent à l’intérieur du bateau, laissant le reste de la garde près de nous.

Et les humains ne tardent pas à revenir, escortant Cheylas avec brutalité. Mais nous ne pouvons rien faire pour les en empêcher. Ils emmènent l’elfe grise vers le Château Royal, et nous les suivons sans tarder, escorté nous aussi, mais plus lents.

Nous traversons une partie de la ville en suivant les lanciers, quand soudain l’un d’entre eux, un des quatre gardiens de Cheylas, fonce dans Lothindil, visiblement paniqué et énervé. Alors qu’il se relève, un autre passe tout près, courant dans une autre direction. Un grand sourire satisfait orne alors mon visage, et je me tourne vers Lothindil et Lillith en leur faisant un clin d’œil qui en dit long.

(Elle a réussi…)

Le chemin vers le palais se passe alors assez rapidement, et nous ne tardons pas à être accueillis dans une salle d’attente luxueuse et décorée avec faste alors que Bogast, lui, est déjà dans la salle du trône.

J’ai quelques réticences à le voir ainsi partir sans nous, peu confiant en ce qu’il pourrait raconter au Roi… Et je suis un peu impatient d’entrer, presque comme un accusé qui attend le jugement. Je ne m’assieds pas, un peu stressé, et je fais les cents pas dans cette salle d’attente.

Lorsque Filgaren propose implicitement de voler les tableaux pour les revendre, je ne peux m’empêcher un petit rire nerveux, sans lui répondre. Il est temps que ce Roi nous accueille…

« Qu’attend-t-il donc ? Est nécessaire de faire une mise au point avec Bogast avant de nous recevoir ? De quelles manipulations allons-nous encore être les victimes ! »

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:17 
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Lothindil a écrit:
Bogast nous fait descendre sur le quai. Filgaren arrive et embrasse le sol alors.
(Drôle de coutume.)
Autour de nous, le port vit comme à son habitude, tout semble normal en fait. Je soupire, ça fait du bien d'être de retour, même si c'est pour partir bientôt, à nouveau. Autour de nous, les marins chargent et déchargent les navires, les gens montent et descendent des vaisseaux... Rien que de très naturel en somme.

Le marin finit par revenir, escorté de huit lanciers. Quatre d'entre eux se dirigent vers la cabine de Cheylas après avoir récupéré la clé, tandis que les quatres autres restent avec nous.

(Elle a bien bu sa potion!)
(Tant mieux... par contre, je me serais attendue à un tapis rouge, pas à une garde en arme.)

Lirelan vient se poser sur mon épaule tandis que j'attends la suite, qui ne tarde pas à venir. Cheylas est en effet tiré littéralement vers la ville par les quatre gardes qui n'y vont pas de main morte avec elle. Elle est pâle, mais se débat, se plaignant de sa douleur au bras.

"C'est une honte... Traitée de cette manière un blessé."

Mon indignation est moindre que celle de Seldell qui n'est retenu que par la prudence du barbare. Bogast finit par nous faire signe de le suivre tandis que la silhouette de Cheylas disparaît dans le tumulte de la ville.

Escorté par les lanciers restants, nous traversons la ville en direction du chateau, dans une foule dense. Soudain, je suis heurtée et manque de tomber à la renverse. Un des gardes qui tenait Cheylas est quant à lui au sol, c'est lui qui m'a heurté. Il peste tandis que dans un rire simple, je l'aide à se relever. Il s'excuse et repart en courant de plus belle. Un peu plus loin, un autre court dans la direction opposé.

(Elle a réussi... Ô Yuimen, protège-la d'Oaxaca...)


L'agitation diminue et je ne tarde pas à rejoindre le groupe, visible par les lanciers. Nous arrivons finalement au château. Bogast nous mène par des couloirs, tous aussi aussi exhubérant de luxe les uns que les autres. Ayant toujours vécu heureuse dans une maison modeste, j'ai du mal à comprendre l'attrait pour tout cet argent, cet or et autre, préférant cent fois une forêt au printemps à cet étalage de métaux froid.

Nous finissons dans une antichambre, tandis que Bogast entre dans la salle du trône. Nous nous retrouvons donc seul. Je souris alors en sortant les plaquettes que j'ai faite.

"J'en ai fait presque un par personne. J'ai tenté de représenter un évènement précis de notre aventure. Un souvenir de l'île quoi..."

Je tends alors à Cromax celui avec Crimson, à Daïo celui avec le Daulandi ailé, à Andélys celui avec l'araignée, à Lelma celui de la silhouette lointaine, à Seyra celui du combat dans l'aynore, à Keyntara celui avec Seldell blessé, à Lillith celui représentant la nuée ardente.

Enfin, je me tourne vers Filgaren, qui parle de vouloir piller les tableaux, même si c'est pas dit aussi clairement et lui tend l'avant-dernière plaquette.
"J'espère que j'ai été fidèle à tes parties de chasses... même si j'ai un doute."

Je garde pour moi la dernière, celle avec Ello et les Dragons...

D'un sourire, je me retourne vers un Cromax fort nerveux:
"Il est le chef de notre expédition, il est normal qu'il soit reçu en premier... un peu de sens de la hiérarchie ne fait pas de mal pour une fois..."

Pour ma part, je finis par m'assoier, calme.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:17 
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Lillith a écrit:
Finalement, la discution conclu sur la passivité, chose qui m'est famillière depuis quelques semaines, et de laisser les choses se faire. Si elle veut s'enfuir, on la laissera faire, n'opposant aucune résistance, mais nous n'interviendrons pas pour la sortir de l'eau vu les risques de noyade par la suite. Cromax me fait même un clin d'oeil, acte anodin qui pourtant me soulage grandement. Je n'ai pas aimé lui cacher des choses, ni qu'il s'emporte en le découvrant.

Ce but enlevé, le reste du voyage deviens très vite morne. Le repos physique est bienfaiteur et j'apprécie ne plus avoir à marcher à longueur de journée et combattre des monstres n'importe quand. Le repos mental par contre refuse de venir. Les cauchemars continuent, de pire en pire et de plus en plus intenses, comme s'ils voulaient d'imposer commme vérité. Je finis par balayer les théorie de la culpabilité envers Cheylas et du retour de la manipulation via Caacrinolas. A grands renforts de flash s'imprimant dans mon esprit, je ne peux me soumettre à l'histoire des enfers que dont nous parlaient Lothindil et Bogast. C'est encore vague et parsemé de trous, mais notre escapade funeste me revient peu à peu.

Pour échapper aux pensées morbides sur notre traversée du monde des morts, je recommence mes entrainements de sculpture sur glace. Pour réussir à former quelque chose d'autre qu'un pic de glace, je dois vider mon esprit et garder une concentration réconfortante.

Mes soirées sont plus animées par contre, partageant le lit de Cromax avec toujours autant de délices, repoussant toujours plus tard l'heure des cauchemars en vivant un rêve éveillé. Mais la veille de l'arrivée, alors que je vais montrer à Cromax ma dernière réussite, je reste figé face à sa porte. Celle-ci est entrouverte et quelques bruits filtrent. En approchant le visage, j'entrevois mon amant enlaçant cette jeune serveuse.

(J'aurais du m'en douter.)

Je n'ai pas envie de faire une scène, juste retouner dans ma chambre. Je reste ainsi un logn moment sur mon lit, à moitié sous le choc. Après tout je le savais, je me doutais qu'il irait voir ailleurs si l'envie lui prenait. Je l'avais accepté. Mais il était revenu vers moi comme si c'était différent.

(Après tout, c'est différent. Il reste avec moi, malgré des moments avec Prunelle. Faut pas que je m'en fasse...)

Je regrette un peu son silence là-dessus, mais le comprend en même temps.


Le lendemain après-midi, un cri brise le quotidien morne qui s'emparait du navire. "Terre !"

Mais bizarrement, je ne suis pas ravi. J'étais venu dans cette galère pour fuir Kendra-Kar, mais surotut mon passé. Une fois dans la mission, j'avais un but et des ordres. Maintenant, je ne sais plus quoi faire. Je vais être complétement perdu. Craignant un peu la suite, je finis quand même par monter sur le pont quand je sens le bateau s'arrêter.

Nous débarquons tous dans un port qui nous ignore royalement, alors que notre départ était si animé. Une escorte de garde prend en charge Cheylas qui semble assez mal au point et toujours platrée, malgré les dires de Lothindil. C'est raté pour sa fuite...

Mais j'ai tort. Alors que nous prenons le chemin du chateau royal, les gardes se font dupés par celle-ci qui disparait vite dans la foule, avant même que je réalise ce qui se passe. J'espère qu'elle pourra protéger Lebher... et s'éloigner à jamais de mon Cromax.

Nous atteignons le château. Il est bien plus grand et luxueux que je n'osais l'imaginer. C'est très loin du châlet qui me servais de maison il y a encore quelques années. Nous passons dans une multitude de couloirs dont les coouleurs et décorations ne cessent de m'émerveiller.

Bogast entre dans la salle du trône en nous faisant attendre dans une anti-chambre. Il dit sûrement faire son rapport de manière complète et préfère pour ça un entretien sans perturbations, mais j'ai peur qu'il en dise trop sur les évenements les moins glorieux de notre part. Entre les discussions remplies d'insubordination et de suspicion, l'expédition en solo de Lelma malgré les ordres, ma disparition au lac, notre alliance éphémère avec Daulandi et d'autres petites tâches de l'expédition, il y a de quoi se faire mal voir. Cromax partage aussi mes doutes d'après son énervement, tandis que Filgaren tente un trait d'humeur que je crains de ne pas être au second degré.

Lothindil sors alors des plaquettes, de la taille d'un assiette, et commence à les distribuer en cadeau. C'est des souvenirs de nos plus grands faits d'arme et je regarde en souriant deux silhouettes repousser d'une vague d'énergie celle qui déferle sur eux, en provenance d'un dragon terrifiant. Je lève les yeux et remercie la druide pour ce présent.

L'attente se fait longue et je commence à avoir chaud dans ce lieu trop fermé. Je décide alors de faire jouer ma magie comme lors de mes entraînements sur le navire. Je concentre mes une infime partie de mes fluides dans ma paume, travaillant bien plus sur la précision que sur la puissance. Une boule de gel se forme peu à peu. Le plus important à ce niveau là, c'est de contrôler la formation des cristaux de glace, de sorte que les flocons soient juste assez proche pour donner une consistance, mais pas trop, pour que l'objet ne soit pas trop solide. Pour donner une sorte de pulpe. Quand la boule atteint la taille de mon poing, je commence à travailler la forme extérieur pour qu'elle ressemble à une pomme.

"Bon, je sais que c'est loin d'être éternel comme les tablettes de Lothindil, mais si vous voulez un fruit de glace pour vous rafraichir..."

Et comme pour donner l'exemple, je croque dans la pomme de glace. Le gel se brise sous mes dents et je mords dans les chairs tendres de ma sculpture. La glace font rapidement dans ma bouche humide et chaude, laissant couler dans ma gorge une eau fraîche et ravigorante.

"Bon, ça n'a pas le goût du fruit, mais ça fait du bien."

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:17 
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GM13 a écrit:
Des bruits de pas se font entendre, puis Bogast vous apparait, le visage impassible.
Il vous toise un instant puis vous informe :
" La mission est un succès. Nous avons pu cartographier Verloa, déceler une menace Orc venant d'Oaxaca et relever les principaux dangers à s'établir. Bientôt, d'autres expéditions devraient partir. "

Un petit sourire en coin, il rajoute :
" Je ne pense pas qu'il soit utile que je vous propose d'y participer. "

Puis il reprend, neutre :
" Le roi est donc fier de vous. Suivez moi, je vais vous donner vos récompenses ! "

Il sort de l'antichambre et parcourt un lieu que vous avez déjà traversé en sens inverse. Les gardes lui ouvrent, puis il vous y fait rentrer. C'est une une salle d'un dizaine de mètres carrés. Il y a une table ronde, quelques chaises, des armoires et une bibliothèque. Il y a également une porte fermée.

Bogast sort ensuite une clé de sous un pot et ouvre une armoire. Il se baisse pour prendre quelque chose, puis se redresse, une énorme bourse en main.

" Voici. Approchez vous tous. "

Un à un, vous recevez de grosses bourses rouges dans lesquelles les pièces pèsent leur pesans d'or. En les ouvrant, vous remarquez qu'en effet, les pièces sont en or ! Seyra n'a pas de sacs, ni Keynthara, étant toutes les deux clandestines.

" Voici pour vous tous. Ce sont 10 000 yus. Je vous déconseille de pavaner dans la rue avec... "

Puis il rajoute, encore le sourire en coin :
" Ou de vous entretuer pour la voler à vos ex-compagnons. Attendez moi là. "

Il sort par la porte fermée. Alors qu'Andélys sourit en faisant sauter la bourse dans sa main, Seldell se rapproche de Keynthara à qui il n'a presque pas parlé pendant le voyage. Il lui prend sa bourse sans qu'elle puisse se défendre et l'ouvre. A l'intérieur, seules quelques petites pièces en cuivres sont là. Il piocha alors dans sa bourse rouge généreusement quelques fois, puis mit les nombreuses pièces d'or dans celle de la petite.

" Tiens. Il doit y avoir environs la moitié. Tu le mérites autant que nous tous après tout... "

C'est alors que Bogast revient, tirant un chariot. A l'intérieur, on aurait pu croire à un bric à brac. Mais il n'en est rien !

" Lothindil, approchez vous. "

Il sortit un magnifique arc en bois rouge finement taillé, vernis. De la grande facture !

Puis ce fut au tour de Cromax.
Cette fois, il prit un superbe bracelet de protection, en forme de bouclier, en métal décoré du blason kendran. [ se porte ainsi]

Pour Lillith, ce fut une chevalière magique, portant la marque de Yuia.

Pour Filgaren, c'était une baguette magique, plus intéressante que celle de la milice, cela va sans dire. Néanmoins, il lui reprit la bourse rouge des mains, l'ouvrit, et retira de nombreuses pièces.
Il précisa : " Vous nous avez coûté une fortune en nourriture sur le navire ! Vous êtes un véritable goinfre ! "

Lelma eut un casque à visière en métal léger, mais très résistant, ne laissant aucun doute quant à sa capacité à protéger d'un choc relativement rude !

De obtint comme Cromax un genre de brassard d'avant bras de protection, en forme de tête de loup, pouvant facilement bloquer les lames.

Malgré tout, il avait apporté quelque chose pour Keynthara et Seyra. Il offrit à la première une bague assez féminine, qui offrait pourtant à son possesseur une aisance accrue à utiliser la magie ! Pour la seconde, il sortit un arc adapté à sa taille, brun, joliement décoré, offrant un confort d'utilisation et une légèreté intéressante.

Seldell eut également un arc, moins bon que celui qu'il avait eu, son arc roux, offert par Cheylas, mais il s'en contenta. Andélys lui, se contenta d'un casque pour armure lourde, mais Arevoès par contre n'eut rien.

Il vous toisa tous un instant, manipulant vos armes, puis conclue :
" Merci à tous pour votre courage hors du commun. Kendra Kâr peut être fière de vous ! Je le suis en tout cas. "

Il vous sourit à tous. La mission était finie.

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Vous pouvez RP encore ici avant de vous enfuir avec votre joli butin. Félicitation à tous, vous avez terminé la quête avec succès ! Merci à tous pour votre sérieux malgré la longueur excessive (je le conçois) de l'aventure. Vous avez été de super PJ et ça a été un réel plaisir de vous manipuler comme de petites marionnettes !
Encore merci, et bon jeu à tous, sur les terres de Yuimen !

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:18 
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Lothindil a écrit:
Bogast finit par revenir, le visage froid. D'un ton monocorde, purement respectueuse d'un protocole barbant, il nous annonce:

" La mission est un succès. Nous avons pu cartographier Verloa, déceler une menace Orc venant d'Oaxaca et relever les principaux dangers à s'établir. Bientôt, d'autres expéditions devraient partir. "

Il ajoute, avec un sourire déjà moins officiel:
" Je ne pense pas qu'il soit utile que je vous propose d'y participer. "

(Si les kendrans sont assez fous pour s'installer aux portes de l'enfer, ou au porte d'un volcan actif, ça les regarde.)

Il continue alors d'un ton à nouveau officiel:
" Le roi est donc fier de vous. Suivez moi, je vais vous donner vos récompenses ! "

(Bon à défaut, pas de problème de protocole royal, c'est déjà ça...)

Il sort alors de l'antichambre et se dirige vers les couloirs que nous avons pris à l'aller. Pour ma part, je m'approche de Lillith avec un sourire:

"Fais une chaleur étouffante ici... T'aurais pas une pomme comme la tienne pour moi?"

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:18 
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Lillith a écrit:
Bogast finit par revenir pour nous annoncer une bonne nouvelle. Notre travail est finit et réussit. Son ton est un peu morne, comme celui-ci de quelqu'un annonçant un fait, pas un chef d'équipée qui jubile avec ses amis. Mais c'ets loin d'être le plus important, face aux projets fous de colonisation. A croire que le roi n'a eu aucunes explications sur les dragons et surtout la fameuse porte des enfers.

Il lance malgré tout une pique d'humour, montrant qu'il n'ets pas qu'un soldat faisant son travail. Après quoi, il nous emmène dans le dédale de couloirs pour qu'on reçoive notre récompense.

(Nous ne verrons donc pas le roi... Il doit avoir autre chose à faire que nous recevoir, c'est sûr... Mais juste par curiosité, j'aurais aimé l'appercevoir)

Lothindil profite de ce nouveau voyage pour accepter ma proposition en souriant. Je lui réponds par un rire et finit me pomme en avalant le trognon de glace pour avoir mes mains libres.

Je répète alors le processus de tout à l'heure en marchant lentement. Sous l'impulsion de ma magie, je sculpte l'humidité ambiante pour former un semblant de ce fruit rafraichissant à souhait. Une fois finit, je le tends à la druide.

"Bon appétit !"

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:19 
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Filgo a écrit:
Prenant sans doute ma demande tout à fait sérieuse pour une plaisanterie, ce cher Cromax ne se gêna pas pour rire, bien que ce fut un rire quelque peu tendu. Encore un préjudice à rajouter à la longue liste qui portait son nom. Décidément ce bougre ne voulait vraiment pas que je le lâche puisqu’il en rajoutait à chaque fois… Reprenant mon examen minutieux des tableaux, et gardant mes commentaires pour moi, j’écoutai vaguement tout ce qui pouvait se dire dans l’antichambre lorsque des bruits de pas se firent entendre. Ce fut Bogast qui apparu le premier dans l’entrebâillement de la porte, nous annonçant que la mission était un succès et je ne pu retenir les quelques mots qui m’échappèrent :

« En tout cas, c’est pas grâce à moi, héhé !… euh pardon… »

Encore une fois de plus, mon manque de retenu aurait pu me perdre, mais apparemment ma réflexion ne fit ni chaud ni froid à Bogast puisqu’il nous invita tous à le suivre pour recevoir nos récompenses. Enfin le meilleur moment de la quête !

« Comme on dit : Après l’effort, le réconfort ! »

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 15:20 
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Cromax a écrit:
Alors que l’attente devient insoutenable, Lothindil se décide à nous faire don de curieuses petites plaques de terre, qui semblent sculptées de scènes de notre aventure passée. Un souvenir pour chacun, un présent d’amitié. Je prends celui qu’elle me tend avec un sourire ravi, qui fait baisser mon quotient d’énervement pour le moment. Je regarde alors l’œuvre de la druide, souriant en voyant la scène dans laquelle elle m’a représenté, rampant dans le campement orque, derrière un Crimson en position de maître, inconscient de ce qui se passe juste derrière lui. Au loin, sur le campement, elle a représenté un monstre de feu, le rôle qu’elle a joué dans cette partie de l’aventure, et qui allait si bien avec sa personnalité farouche. Je souris aimablement, me remémorant un instant cette scène d’anthologie, et la peur qui nous étreignait le ventre, à tous. Ces orques sont cuits, réduits en bouillie, désormais…

Et Lohtindil répond alors à mon énervement, me disant qu’il est normal qu’il soit reçu en premier. Je ne peux m’empêcher de penser que nous avons tous participé à cette mission d’exploration, et que dans ce cas aucune hiérarchisation ne pourrait être donnée entre les membres du groupes. Je soupire bruyamment quand elle parle de cette même hiérarchie, symbole de la puissance kendranne qui base ses armées sur la bêtise moutonesque de ses soldats.

Je me désintéresse de cette attente pour porter mon attention sur Lillith, qui veut nous faire gouter d’étranges fruits de glace qu’il sculpte de ses mains expertes pour beaucoup de choses… Mais à peine a-t-il le temps de proposer que des pas se font entendre, et laissent place à Bogast, qui sert de messager et nous annonce que la mission est un succès, avec la rigueur et la distance qui le caractérisent, annonçant que d’autres expéditions seraient bientôt envoyées sur Verloa pour la coloniser, malgré tous les dangers que nous avons vécu. Je ne ris pas à sa petite plaisanterie. Avant qu’on entre dans le palais, il s’est approché de moi, à part, et m’a chuchoté de lui rendre la carte que j’avais prise aux enfers à Arevoès, ce dont je ne me souviens pas. Je lui avais rendu, maugréant et regrettant l’argent que j’aurais pu me faire en la copiant et en la vendant au plus offrant…

Je le regarde alors nous entraîner dans une autre salle, confirmant le fait que le roi ne nous recevra pas, nous citant seulement sa satisfaction.

Il nous emmène alors dans une autre aile du palais royal, après une remarque fort pertinente de Filgaren, qui parle d’effort comme si ça avait été éprouvant de rester pépère à se gaver de nourriture pendant que nous nous faisions triturer la gueule par des monstres sanguinaires.

Je ne dis cependant rien, et lorsque Lothindil demande un fruit glacé à Lillith, j’en profite pour faire de même.

« Hm oui la chaleur est accablante… Je pourrais en avoir aussi ? Tu sais faire d’autres formes ? »

J’attends sa réponse tout en marchand vers la salle où l’aéromancien nous amène, qui ne semble plus très loin, au bout du couloir…

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