L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 11:06 
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Lothindil a écrit:
"Tu n'as donc jamais vu les îles Naoriennes?"

(On dirait que tu le regrettes.)
(Oui, je le regrette. Le seul gris que j'ai rencontré, il était arrogant et j'espèrais que tout ceux nés sur l'Île ne soit pas ainsi...)
(Tu en rencontreras peut-être d'autres... Mais ceux de ton sang sont ainsi pour la majorité.)

"Non... mais je compte bien y aller un jour ! Si je suis encore vivante au retour..."
"Normalement, j'y vais après notre retour à Kendra Kâr, je compte retourner voir un peu les miens... Nous pourrions y aller ensemble non?"
"Tu oublies que je suis votre captive..."
"Tu es toujours vivante, et par Yuimen, tu le seras toujours en arrivant à Kendra Kâr."
"Vivante oui, je doute d'être libre en rentrant à Kendra Kâr."

(Ca serait injuste.)
(Tu oublies Fizold...)

"Après tout, tu n'as rien fait au final... A moins bien sûr que ça soit toi qui ait tué Fizold...

Cheylas a alors un petit hoquet de surprise, sa réponse aurait été autre, j'aurais cru qu'elle ne s'était même pas rendu compte de la disparition du pyromancien:

"Sans doute un Orc..."
"Je n'ai jamais vu des orques avec d'aussi belle corde... enfin passons, après tout, il nous avait trahi lui aussi... et si je peux te rassurer, il était vivant quand je l'ai dépendu..."
"Il etait résistant le bougre... C'est sûr que d'aussi jolis cordes, ça ne peut pas venir des orcs..."
"Il a voulu te trahir lui aussi ou il avait un autre projet pour les cartes?"
"Le pouvoir... Il était animé par la seule envie d'être connu, quelque soit la façon. Il voulait offrir les cartes à Crimson pour être gradé chez l'armée d'Oaxaca... C'était sans doute aussi idiot que mon raisonnement..."
"Beaucoup moins excusable à mon goût. Il voulait juste le faire pour lui, sans penser au reste, toi au moins c'était pour les autres... Je ne pense pas que ça aurait changé grand chose au final, certes... mais tu es cent fois plus excusable que lui..."
"je l'espère...tu sais où je risque de me retrouver après mon jugement ?"
"Sans doute dans les cachots de Kendra Kâr... Je doute qu'on t'envoit sur le Naora pour si peu."
"Les cachots... Ca me dit pas... Je m'arrangerai pour disparaître avant alors..."
Je la sens rire dans mon cou.
"Si ces idiots avaient pu m'emmener sur le Naora, ca m'aurait éviter de payer le voyage... héhé..."

(N'est-ce pas pour ce genre de cas que Yuimen a crée ses sanctuaires?)
(Oui, entre autre...)

"Il y a bien une solution pour te faire oublier définitivement des gens... As-tu déjà entendu parler des sanctuaires du pardon?"
"Non jamais..."
"Ce sont des lieux anciens bénis par Yuimen... Y entrer reviendrait dans ton cas à faire oublier l'entierté de ton passé. Cependant, cela a deux limites: tout d'abord, tu devras respecter les lois de Yuimen et tout ceux que tu auras connu t'oublieront."
"M'échapper sera sans doute suffisant... je retournerai à Lebher, et je lutterai contre les armées Garzoks."
"Oui, cela suffira peut-être... je l'espère du moins pour toi."
"A l'arrivée du bâteau à Kendra Kâr, j'aurai disparu..."
Tu sembles bien confiante de toi, Cheylas..."

(Dis plutôt qu'elle est complètement folle, elle s'en sortira jamais vivante!)
(Laisse-la rêver, veux-tu...)

Au plus profond de moi, je la comprends. J'ai finalement fait la même chose, fuyant mon pays, reniant mes lois pour vivre ma vie en liberté.

"Je n'ai rien à perdre... Pour aller dans le temple, il faudrait de toute façon que je disparaisse."
"Non, il suffit de s'échapper du bagne Naorien, ce qui n'est pas le plus dur..."
"Si j'y suis envoyée... une fois entre les mains des gardes, dans les câchots, ce sera plus difficile."
"Oui, il suffirait que tu sois jugée à Tahelta, le simple fait d'avoir vécu à l'étranger semble suffire à la monarchie royale pour envoyer des personnes aux bagnes."

Je ricane, en songeant à toutes les personnes qui ont été pourchassé par des vagabonds royaux.

"Je saisirai la première occasion alors..."
"Oui, mais méfie-toi, je doute que Bogast et les autres miliciens qui traînent dans le groupe te laisse partir aussi facilement."
"Sans doute oui... Je verrai bien va..."

(Tu feras quoi si elle tente?)
(Rien... je la protégèrais si les autres essayent de la tuer sans raison... Pas s'ils tentent de la tuer parce qu'elle s'enfuit.)

"Sinon, pour changer de sujet et penser à des choses plus agréable, tu l'as connu comment Seldell?"

"A Kendra Kâr. C'était un gamin des rues qui dessinait sur de vieux parchemins et qui essayait de les vendre à la volée... Bien sûr, tout le monde regarde mais personne achète. Moi je lui en ai pris quelques-uns, puis au fil du temps, je lui ai proposé de venir vivre avec moi... Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé ça... il me faisait sans doute pitié, et je me sentais seule à Lebher."

(Ainsi c'était un amour à sens unique.)
(Oui, malheureusement pour Seldell...)

"N'oublie pas qu'il n'est qu'un humain... Il vieillira plus vite que toi et tu seras encore jeune qu'il sera vieux."
"Je sais bien... je doute qu'on retrouve une vie normalement maintenant... il va avoir envie de partir à la découverte du monde, avec l'aniathy, surement."
"Sans doute... mais l'aniathy ne se rend pas compte qu'elle connaîtra la même chose. Ces créatures sont faites pour vivre 300 ans pour les moins chères. Elle le verra vieillir de la même manière."
"C'est sans doute le prix à payer pour les longues vies..."
"Oui, sans aucun doute..."

Je l'ignore en réalité, ça fait trop peu de temps que je vis avec eux et je ne tiens pas à m'attacher à eux.
La journée passe au final vite, Cheylas se laissant à dormir sur mon épaule. J'espère qu'elle va s'en sortir. Le groupe marche en silence, chacun à ses réflexions. Nous finissons par arriver au bâteau au prix d'une épuisante journée de marche, la nourriture commençant à nous manquer cruellement. Il est temps de pouvoir manger un bon repas chaud.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 11:07 
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GM13 a écrit:
Vous arrivez au navire. Quelques personnes sont affairées sur le pont tandis que le soleil décline. Rapidement, on vous repère et une activité nouvelle apparait sur le navire. On vous accueille chaleuresement à bord, et on vous sert de bons plats chauds issus de la chasse. Filgowen est là, entier. Il ne s'est miraculeusement pas fait jeter par dessus bord, ou alors il est remonté le bougre !

Prunelle accueille Cromax avec une joie non dissimulée, mais se contient néanmoins, contrairement à la dernière fois. Aussitôt, Bogast reprend les choses en main et tous les marins s'activent à préparer le départ dans un remu ménage sonore. Il lance un sort de vent pour propulser le navire puis s'arrête rapidement, épuisé par le voyage. Les voiles restent suffisament tendues pour faire avancer le bâteau, quoique plus lentement qu'avec la magie.

Au loin, alors qu'il commence à faire sombre, une silhouette fine comme un mirage vous salue, près d'un colosse immobile, peut être votre imagination, ou le souvenir d'un passé oublié.

Une nuit de sommeil permettra de reprendre de la vigueur à la plupart d'entre vous malgré les cauchemars, encore que certains se seront sans doute dépenser physiquement (je ne vise personne ).

Cheylas est enfermée dans une cabine, avec pour seule visite acceptée celle de Lothi pour lui donner des soins. Au matin, Bogast est aux voiles, son fils à l'avant du navire, appuyé sur la rembarde à regarder la mer. Andélys se trouve dans la salle à manger et discute avec Seldell.

Vous RP tout ça, et ce que vous faites pendant la journée sans obligation que ce soit long. Prochaine MAJ Lundi je pense, ca devrait être suffisant Sinon dites plus court ou plus long, ce sera en fonction

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:33 
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Lillith a écrit:
Je me réveille au bout d'une très sombre nuit. Mon sommeil était très agité. J'ai enchaîné cauchemar sur cauchemar et même si je ne me rappelle plus exactement le contenu, la terreur inhérente balaye encore mon esprit. J'ai l'impression que des informations cruciales sont revenues à la surface, mais je n’arrive pas à les saisir. Je n’essaye même pas d’ailleurs.

(Les rêves peuvent être faussés, ou encore manipulés par des forces sombres. Kristal n’étant plus là, je suis peut-être victime des malfaisances de la Grande Ombre.)

En grignotant la fin de mes réserves, je tâche d’effacer de ma mémoire les images fugaces qui hantent encore mon esprit. Je me concentre sur le goût salé et faisandé de la viande pour faire disparaître cette montagne sinistre auréolée de bleu et ce visage rouge à l’air sadique. J’y parviens à peu près, mais un détail terrifiant ne veut pas quitter ma tête. C’est un cri, un hurlement. Ou peut-être, des centaines d’hurlements réunis, exprimant la douleur, l’horreur et la peur.

Pour essayer de l’effacer au maximum, je siffle sur la route, suivant les airs qu’entonnent quelques oiseaux de la forêt. Trop concentré sur ma tâche, je reste isolé durant le trajet, préférant ne pas discuter.

En milieu de journée, nous quittons le couvert des arbres et la compagnie du petit. En effet, Elo s’arrête à la lisière, sa limite avant de rentrer chez les dragons. Les adieux sont sommaires et je ne préfère pas trop m’attarder dessus. Je ne le connaissais pas beaucoup, ais il avait lié une amitié énorme avec Cromax et les voir se quitter ainsi est un déchirement. Je lance un regard tendre vers mon amant avant de reprendre ma mélodie pour couvrir les sons qui ont toujours écho dans mon crâne.

A la fin de la journée, la mer est visible au loin, puis très vite, un petit point brun grossit pour devenir le navire tant attendu. Nous arrivons tandis que le soleil baisse de plus en plus à l’horizon. Les marins nous repèrent vite et le bateau s’anime d’une vie nouvelle.

Avant de rejoindre la salle à manger où l’on veut nous mener pour nous restaurer, je jette un regard vers la côte. Le soleil passe derrière les montagnes, terminant son cycle en descendant sur cette île qui nous a fait voir tant d’horreurs. Le sommet blanc où je suis réapparu une semaine auparavant se teinte d’orange et de rose, resplendissant sous le coucher du soleil. Celui-ci disparaît vite derrière la montagne, laissant les ténèbres prendre les lieux.

(C’est la fin de cette aventure. La fin de l’exploration de cette île. Un chapitre de ma vie qui se ferme, comme cette journée dont la flamme s’éteint doucement.)

Je détourne le regard et le descend vers mes compagnons, qui sont (presque) tous revenus. Cromax, entre autre, est accueilli chaleureusement par Prunelle.

(J'avais oublié celle-là)

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:34 
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Cromax a écrit:
Le navire est enfin là, à vue, et je ne peux m’empêcher de l’admirer avec convoitise et envie. Enfin, cette aventure se termine, et malgré de nombreux heurts, nous sommes toujours vivants, et notre idée de l’île est presque parfaite, si ce n’est tous ces points obscurs, étranges, qui semblent percer ma mémoire de trous noirs… ça ne fait rien, je n’y pense plus, maintenant, et tout ce que je veux est retrouver cette embarcation qui nous attend depuis trop longtemps. Sans même m’en apercevoir, je presse le pas alors que le bateau s’approche de plus en plus et que des chaloupes sont mises à la mer, alors que l’activité prend son essor sur le pont.

Nous sommes rapidement amenés sur les flots, portés par la ferveur des marins heureux de nous retrouver pour partir vers de nouveaux horizons. Je ne peux cacher mon impatience, et déjà, je peux imaginer devant moi une belle assiette pleine de victuailles diverses, fruit de la chasse menée par Filgaren, laissé sur le navire dans ce but. J’espère qu’elle a été bonne, durant tout ce temps, et que nous pourrons nous régaler des petits plats préparés avec soin par le cuisinier du bord.

Quand c’est mon tour, je m’élance sur l’échelle de corde qui me mène sur le pont, et là, je me retrouve face à face avec un visage que je connais, que je connais bien, même. Prunelle, visiblement excitée de mon retour, s’avance vers moi avec un sourire ému et des yeux embrumés, et je l’accueille dans mes bras ouvert lorsqu’elle s’y effondre, se serrant contre mon torse en respirant fortement, comme pour s’assurer par tous les sens ma présence…

Je souris de cet accueil chaleureux, et je la serre contre moi, mais pas comme l’amante qu’elle attend d’être, plus comme une amie, comme une sœur, comme une personne à laquelle je tiens et dont je pourrais avoir envie, mais je me retiens, poussé par une pensée pour Lillith, qui n’est pas loin. J’ouvre les yeux vers lui, des yeux souriants, alors que je relâche mon étreinte, et que Prunelle me prend par la main pour m’emmener à l’étage inférieur, là où notre repas m’attend. Au passage, j’essaie d’attraper la main de mon doux amant pour l’emmener à notre suite, ragaillardi par une joie nouvelle de me retrouver ici, heureux et en vie.

J’en ris presque, souriant avec bonheur. Et même si je sais que plus rien ne sera comme avant cette aventure, je suis heureux de retrouver un climat accueillant et familier… Je me laisse porter…

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:34 
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Lillith a écrit:
La serveuse se jette littérallement dans les bras de mon amant. Je sens une pointe de jalousie réchauffer mon ventre. C'est le genre de réaction désagréable que je déteste tant mais que je ne peux m'empêcher de ressentir. Je remarque alors que Cromax lui rend ce calin d'une manière distante, si loin de ses habitudes.

Il tourne ses yeux vers moi et je n'ai plus aucun doute que sa retenue était à mon égard. Je lui souris en retour, mais hésitant encore à bouger. finalement, Prunelle, l'emmène vers l'intérieur du bateau pour rejoindre la salle à manger et le tirant par le bras et, en passant à coté de moi, Cromax me tend la main comme pour me faire entrer dans une danse. Je me laisse envahir par sa joie due au retour et les accompagne.

Nous arrivons face à un véritable festin, bien loin de nos maigres provisions de randonnée. Le vin est abondant, les rôtis saignants, les fruits cuisinés en tartes. Nous prenons place pour reprendre des forces et goûter à nouveau à la vie.

Durant le repas, je ne peux m'empêcher de remarquer les regards tendres ou les petits gestes de Cromax envers Prunelle. Il m'accorde aussi son attention,mais pas en excluisivité, je le vois bien.

(Encore ce rugissement dans mon ventre... Cette chaleur désagréable.)

J'ai du mal à me dire qu'il ne m'appartiens pas vraiment, que je ne peux le posséder. Mais en même temps, j'ai peur que quelqu'un d'autre me prive de lui en l'accaparant.

(Il est à moi ! il m'a choisit.)

Mais au final, en y réfléchissant bien, J'ai pu voir Cromax passé d'une conquête à l'autre, changeant à chaque fois. Nous avons vécu une partie de l'aventure ensemble, mais le retour au bateau amène à une nouvelle histoire dans son lit...

C'est alors que, passé au dessert, mon cher et tendre elfe gris me donne la bécquet, mettant sa fourchette garnie d'une cerise confite devant ma bouche. Surpris, je retse figé une seconde avant de la croquer avec espiéglerie.

(Finalement, je compte encore pour lui... Mais je pourrais jamais être son unique, il ne fonctionne pas comme ça)

Je finit rapidement le repas puis vide mon verre avant de chuchoter à l'oreille de Cromax.

"Je suis fatigué... une mauvaise nuit hier. Je vais aller dans ma chambre, am... amuse toi bien avec Prunelle."

J'essaye d'afficher mon sourire le plus épanoui.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:35 
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Cromax a écrit:
Lillith se laisse emporter par ma main, elle-même entrainée par la course de Prunelle qui nous attire dans les affres du navire, dans la salle à manger où un spectacle pour le moins réjouissant est là pour nous accueillir. De la nourriture en abondance, des viandes cuites et fumantes, dans des plats en sauce odorante et appétissante. Des légumes, des pommes de terre, du poulet rôti, des compotes diverses et des pâtisseries sucrées comme dessert. Une montagne de plaisirs gourmands qui me laisse pantois d’admiration, et tremblant d’une joie que j’avais presque oubliée. Enfin, je pourrai manger et boire à satiété, me sustenter pour le plaisir, et non plus seulement pour la survie.

Mon regard s’allume d’envie devant cette multitude de plats divers, et je m’assois à la table, entre Prunelle et Lillith, les yeux absorbé par le repas. Bien vite, je me sers en abondance de volaille à la sauce blanche, visiblement poivrée et qui sent fort bon, onctueuse et crémeuse, et j’accompagne la viande d’un peu de compote d’airelles, ces petites baies rouges sures et tant appréciée de mon palais. Je commence à manger avec ravissement alors que Prunelle me sert d’un vin rouge foncé aux arômes enivrants, aussi bien que sa teneur en alcool.

Je me laisse aller aux plaisirs de la table, jouissant de ce que je mange avec une satisfaction béate et admirative. Souvent, sans même le vouloir, ma main frôle celle de la jeune serveuse, Prunelle, qui rougit à chaque fois sous le contact qu’elle semble vouloir faire durer toujours plus longtemps. Je réponds à ses regards par des sourires, je suis juste bien, heureux d’être là, et je mange jusqu’à ce que mon ventre me crie d’arrêter.

Lorsque vient le temps du dessert, le gris de mes joues s’est légèrement assombri sous l’effet du vin ingurgité, et je me sers une épaisse tranche de gâteau à la pâte moelleuse et recouverte de crème chantilly et de copeaux de chocolat noir, recouvrant presque entièrement la crème. Sur ma part, je trouve une cerise confite, posée là comme petit bonheur supplémentaire, dont je veux faire partager Lillith. La prenant dans ma petite cuillère, je la fais glisser vers mon doux amant des glaces avant d’entrer avec délicatesse et sensualité cette bouchée de plaisir sucré.

Lorsqu’il accueille le fruit du péché entre ses dents blanches, je ne peux empêcher un bout de ma langue de frôler les lèvres dans un contact humide et léger.

Bien vite, le repas est achevé, et Lillith se penche vers moi pour me parler tout bas et me dire qu’il veut partir se reposer, me souhaitant même un bon amusement avec Prunelle. Je ne saisis pas de suite ce qu’il veut dire, et ma mine devient un instant sombre, dubitative, alors que je recule un peu le visage…

(Il ne veut plus de moi ? Pourquoi parle-t-il ainsi de Prunelle ?)

Mais en le voyant, je ne peux me contraindre à le laisser se coucher seul. Le vin aidant, un désir pour son corps musclé me prend et m’envahit, et je plaque mes lèvres contre les siennes sans la moindre pudeur, laissant glisser ma langue dans la cavité chaude et accueillante de sa bouche. Après ce baiser passionné, je me relève et le prend par la main, avant de le faire se lever pour lui sussurer :

« Oh oui tu pars te coucher… Mais pas tout seul… »

Je le regarde, irrésistiblement attiré et envieux… La nuit ne peut être que bonne… Je ne vois pas Prunelle blêmir légèrement derrière moi, un peu penaude sur le coup... Bien vite, elle embarque un plat vide en cuisine avant de disparaître...

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:35 
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Lillith a écrit:
Cromax est surpris, mais ça, je m'en doutais. Par conte, la suite me laisse complétement abasourdi. Il se jette sur moi pour m'embrasser à pleine bouche avec désir et ardeur. Sa chaleur me fait du bien.

Il se lève et m'emporte avec lui, bien décidé à ne pas me laisser rentrer seul dans ma chambre. Je me laisse prendre au jeu, non sans apercevoir derrière une Prunelle complétement désarçonnéedont le visage se décompose rapidement.

Nous déambulons dans les couloirs et Cromax me mène dans une chambre, qui devait être la sienne lors des derniers voyages. En fermant la porte derrière moi, je fais tourner la clé dans la serrure dans mon dos tout en jetant un regard malicieux à mon elfe enflammé par le vin.



Après une fresque animée de la fusion de nos désirs et de nos corps, nous nous retrouvons côte à côte, essouflés sur le lit. C'est fou ce que le confort d'un lit peut rendre plus agréable nos amourachements ! Ca change des champs de bataille et des sols poussiéreux.

Je me tourne vers lui pour le contempler à nouveau puis lui souffle :

"Merci"

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:35 
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Cromax a écrit:
Sans plus attendre, j’emmène Lillith avec moi dans les étroits couloirs du navire menant aux chambres. Je suis comme un enfant qui va recevoir un cadeau, avide de ce moment tant attendu. J’arrive rapidement contre la porte de ma chambre, et je ne peux retenir l’envie de poser un nouveau baiser sur ses lèvres embrasées avant de pénétrer dans mon antre, seul avec lui, enfin. Je ne le vois même pas fermer à clé la porte de ma cabine, et laisse mes pas glisser doucement vers mon lit, me délestant au passage de tout mon équipement que je sème derrière moi comme un chemin pour ne pas que mon doux amant ne perde le chemin de ma couche. Une fois arrivé à hauteur du lit, je suis nu, et je me couche lascivement sur la couverture douce et agréable au toucher. J’offre toute la prestance de mon corps agile et musclé à la vue de Lillith, qui me rejoint rapidement, finalement pas si fatigué que ça…

Et il me le prouve bien plus que je n’aurais espéré…

Après une douce et torride étreinte, assouvissant enfin nos pulsions trop longtemps réfrénées, nous restons sur mon lit, essoufflés et heureux, emmêlés de bonheur. Enfin nous avons eu du temps, enfin nous avons pu rester seuls, à deux, pour partager cette attirance bestiale et consumer cette envie sans cesse grandissante de goûter à la chair de l’autre en lui arrachant des râles du plaisir.

Alors, Lillith me remercie, comme si je lui avais accordé une grâce, un cadeau… Mais je n’ai fait que partager avec lui, et ma main vient caresser son visage, son cou et son torse, alors que je me presse une dernière fois contre lui, posant mes lèvres contre son front transpirant. Je souris, et je m’abandonne à la nuit qui nous accueillera bientôt de ses bras reposants et paisibles. Une nuit en paix, enfin…

Mais alors, mes pensées me ramènent au merci dont mon doux amant humain m’a gratifié, et je relève un instant le visage vers lui, pour lui murmurer…

« Pourquoi ce merci, Lillith ? N’était-ce pas là ce qu’on voulait tous les deux ? »

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:36 
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Lillith a écrit:
Il me répond par un baiser et une caresse. Je pose ma tête contre son épaule et ferme les yeux un instant.

Il se redresse ensuite et me demande alors la raison de ce merci. J'ouvre les yeux et les regarde quelques secondes avant de m'asseoir en tailleur pour lui faire face.

"C'est parce que je commence à te connaître. Tu es assez... versatile. Tu vas où tes désirs t'emportent et te lassent rapidement de tes conquêtes. Et là tu me montre que c'est différent. Merci de ne pas te lasser de moi."

(Et de ne pas être parti avec Prunelle.)

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:41 
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Cromax a écrit:
Lillith se redresse pour me répondre, échappant à mon étreinte. Ses paroles me font un peu froncer les sourcils, mais je ne me dépareille pas de mon sourire ravi. Quand il a fini, ce sourire augmente d’ailleurs d’un cran, et je le regarde fixement, attendri. Il semble vouloir me dire qu’il a cerné ma personnalité, même si ce qu’il m’annonce me surprend un peu. Je n’avais jusque là jamais fait attention au fait que j’abandonnais mes partenaires. Pour moi, c’était un jeu, avant tout, une envie commune, un partage de corps et d’esprit, le temps d’une nuit. Je ne m’en lasse pas, d’ailleurs, mais mes désirs voyagent là où seules mes pensées me mènent, quitte à ce qu’une envie oubliée remonte à la surface.

Mais jamais mon désir pour Lillith ne s’est estompé, et je sens que je tiens à lui… C’est étrange, d’ailleurs, cet attachement. Comme si je ne voulais pas le perdre…

Mais je n’ai pas envie de partir dans des débats sur mon comportement avec lui. Ça me perturbe un peu, de me sentir ainsi analysé, alors que pour moi ce que nous vivons est simple et bon. Je lui souris encore avant de lui répondre…

« Il n’y a pas de raison de se lasser de toi… T’es craquant… P’tit flocon va… »

Et je me relève pour le plaquer sur le dos, mes mains sur ses épaules, lui déposant un nouveau baiser, mais dans le cou, cette fois…

[Hrp : Edit Gm13 : Désolé, c'est trop tentant...
Edit GM2 : C'est nullleuh cette musique XD... N'importe quoi !
Edit Crominou: Non mais oh c'est quoi ce flood sur mon post XD par des GM encore bien... tss tss tss...N'imp la chanson
Edit GM5: T'as rien de mieux à faire? ]

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:41 
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Lillith a écrit:
Il est surpris par mon comportement, et je m'en doutais un peu. Néanmoins, il me réconforte et balaye mes histoires, me relançant pour des cabrioles à base de mots doux.

La nuit est déjà bien avancée quand je m'endors, mais ce n'est pas vraiment grave maintenant que nous sommes sur le retour. Mais des cauchemars viennent encore me hanter. Je me retrouve en sueur, empêtré dans les draps. Cromax est à coté de moi. En me voyant réveillé, il m'embrasse tendrement.

J'apprécie le geste, même si je suis un peu trop choqué pour réagir plus amplement. Les visions que j'ai eu cette nuit sont encore plus intenses que la dernière fois. Je ne me sens pas très bien.

"Je vais prendre un peu l'air..."

J'enfile rapidement un pantalon pour monter sur le pont.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:41 
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GM13 a écrit:
Sur le pont se trouve Andélys. Il semble perdu dans ses pensées, appuyé au bastingage. Il respire bruyamment. Il ne porte pas son armure, mais une tenue légère en lin. Il semble un peu moins épais, mais reste tout de même impressionant.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:42 
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Lothindil a écrit:
Je cours dans le couloir de desserte pour monter au grand air et ne m'arrête pas avant de pouvoir empoigner à pleine main le bastingage. A peine arrivé, je vomis me délestant d'une partie du repas de la veille.

(Ce cri, et ces images, toutes ces images !)

L'expérience de mes cauchemars ne s'estompe plus comme la veille et je suis percuté de plein fouet par celle-ci. Respirant l'air marin en grandes bouffées, j'essaye de calmer les battements de mon coeur et de relativiser ça.

Si j'exclue une incursion de la Grande Ombre (je ne le supporterais pas une nouvelle fois... Mais là, ça a l'air différent, plus profond ), il ne me reste plus beaucoup d'explications. Mais en réfléchissant un peu, je peux dégager un autre sens.

Il y a ce cri, un hurlement inhumain, de douleur. En y réfléchissant, il provient d'une femme. J'en suis quasiment sûr. Et ce visage. La femme, la mère, déformée par sa souffrance, torturée par des monstres, sa peau n'étant même plus de la peau mes des écailles... Je suis sûr que le cri viens d'elle.

Une autre chose dominait. Mon épaule était en feu. J'avais l'impression d'avoir mes chairs ouvertes et mon bras pendant misérablement sans pouvoir bouger. Le sang coule, la douleur est intense et ne veut cesser. J'ai l'impression d'avoir les os en charpille, l'épaule complétement détruite par quelque chose.

(Comme Cheylas !! Comme la blessure que je lui ai faite !)

Ce qui me ramène à un troisième flash qui est resté dans mon esprit, bien plus clair que les autres que je ne comprens pas. C'est une image de Cromax et Cheylas allongé dans la forêt, mon amant chevauchant l'elfe grise. Ils ont l'air proches, trop proches. Je sens alors une peur immense, qui se mélange à une colère aigue. Et d'un coup, une faux, affutée comme si elle tranchait autre chose que les blés, arrive du ciel pour les empaler ensemble. J'ai à peine le temps de comprendre l'image que tout s'efface.



En y réfléchissant, tout est clair. Il n'y a rien de surnaturel, c'est la culpabilité qui me hante. La scène de la faux me montre comment ma jalousie maladive peut être dangereuse pour leurs vies, que je peux être fou par cela. La douleur n'est que juste réparation pour la souffrance inutile que j'ai infligé à Cheylas. Et la femme tourmentée, ça ne peut être qu'elle, que nous condamnons aux geôles d'où elle ne pourra rien faire pour sauver ses proches.

Et c'est en partie de ma faute. Il faut faire quelque chose pour lui donner la seconde chance dont elle a besoin et qu'elle mérite.

Après tout, qu'a-t-elle fait de si grave ? elle avait monté un plan en faisant chanté le médecin. Elle voulait volé les cartes, mais n'a pas réussit. elle n'a pas donné à la Grande Ombre ce qu'elle désirait, et ce n'était pas vraiment son intention. Un seul mort est à déplorer, mais franchement, je ne sais pas s'il faut s'en plaindre. Fizold était aussi un traître, peut-être plus mauvais qu'elle. Et c'était un serviteur de Meno et de ses flammes destructrices...
Le monde s'en porte mieux ainsi.


Après avoir réfléchit une bonne partie de la matinée, un plan commence à s'élaborer dans mon esprit.

(Il faut que je vois Cheylas)

Mais elle est gardée par deux marins qui ne laissent passer que Lothindil. Elle seule peut me faire entrer... Reste à la convaincre.

Je me relève et remarque alors Andèlys non loin, dans le même genre d'hébétement que moi. Il a l'air d'une montagne repliée sur elle-même.

(Le pauvre, Bogast et Lothindil avaient dit qu'il était mort et ressorti des enfers. Que ce soit vrai ou non, ça doit faire un choc.)

Cela me rappelle que certains faits étranges n'ont toujours pas eu de réponses et que j'avais étonnement réussit à les occulter depuis quelques jours. En attendant, quelque chose de plus urgent demande mon attention. Je pars donc à la recherche de la druide et finit par la trouver à la proue, regardant l'océan infini que nous traversons en quête d'une bande de terre en vue.

"Lothindil. J'ai un service à te demander."

Je prends un air serein, malgré ma peur de ce qui pourrait se passer si elle se méprend sur mes buts.

"J'aurais besoin que tu m'aide à voir Cheylas pour que je puisse lui parler."

(On va voir comment elle réagit)

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:42 
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Lothindil a écrit:
Le soleil se couche derrière nous tandis que nous arrivons à la plage où mouille le bâteau. Il est temps, c'est que porter une elfe sur le dos toute la journée s'avère épuisant à la longue. Au moment où nous arrivons, une agitation semble prendre le bateau, manifestement, on ne nous attendait plus.

Une chaloupe est rapidement mise à la mer pour venir nous chercher et c'est avec grand plaisir que je dépose Cheylas sur un des banc. Elle s'éveille alors et me regarde. J'espère qu'il y aura des feuilles dans le bâteau, pour que je puisse continuer à la soigner. C'est arrivée près de la coque, que je me rend compte du problème. Il sera impossible à Cheylas de grimper l'échelle. Il ne me faut que peu de temps pour lancer mon sort de force de la bête et me couvrir d'une épaisse fourrure de chien-loup... Ce qui a le désagréable effet d'affoler le matelos. C'est Bogast, désormais plus habitué à ma magie qui le calme et lui ordonne de continuer.

Arrivée au navire, Cheylas fixée par la corde de lianes à mon dos, je grimpe, appréciant la force offerte par mon pouvoir. Prunelles tient déjà Cromax qui attire à lui Lillith. Je soupire, craignant que tout ne soit pas fini et que les souvenirs de l'enfer leur reviennent. Je doute en effet que leur sourire reste aussi éblouissant, leur sourire victorieux. Nous avons finalement peut-être perdu bien plus dans cette aventure que nous avons gagné.

"Enfermez Cheylas dans une cabine, que nul n'entre, sauf pour lui porter à manger!"

"C'est hors de question, Capitaine. Si je ne peux pas veiller sur elle et la soigner, elle sera morte avant d'atteindre Kendra Kâr!"

L'assassine toujours sur mon dos, je me dresse face au capitaine. Le capitaine me regarde et réfléchis quelques instants.

(De toute façon, s'il refuse, je démonte la porte...)
(Rien que ça...)
(Je ne la laisserais pas mourir, je lui ai promis!)
(Ca ferait deux grises au cachot kendran quoi...)

" Vous pourrez la soigner alors... Mais uniquement vous. Attention. "

Je hoche la tête, cela me suffit. Le soupir de Cheylas sur mon épaule me rassure, elle semble apprécier le geste. Tant bien que mal, je vais dans les couloirs jusqu'à une cabine, accompagné par un des marins délégué par le Capitaine. Je me serais bien passé de ce balourd, mais bon, je n'ai manifestement pas le choix.

Je dépose Cheylas dans la cabine et l'installe au mieux. Elle est épuisée, moi aussi d'ailleurs et son teint est mat.

"Ne t'inquiète pas, je viendrais te voir assez régulièrement. Là je vais déjà nous chercher deux repas."

Je sors de la pièce et à peine est-ce fait que le marin ferme la porte et la vérouille d'un lourd cadenas de métal. J'avais déjà pu voir ce genre de cabine particulière lors de mon premier voyage entre Tulorim et Kendra Kâr sur la "Sterne Grise". A part que je l'avais vu de l'intérieur...

"Donnez-moi la clé!"
"C'est hors de question!"
"Je suis la seule à pouvoir entrer dans cette salle. Autant que j'ai la clé!"

L'air sévère que je prends, toujours couverte de poils, semblent dissuader le marin de discuter plus que ça et me donne la clé. Je la range dans une poche de ma cape, avant de me diriger vers la salle à manger. Une fois là-bas, je ne m'attarde pas sur le monde attablé, et tente de faire deux assiettes le plus garnies possibles, de viande, de sauce et de légumes.

Je retourne alors, les bras chargés, dans la cabine de Cheylas et lui apporte son repas. Comme la veille, son bras ne l'aidant pas, je l'aide à manger, tout en mangeant moi aussi. Je finis par la laisser se reposer et ferme la porte. Je n'ai guère envie, alors, de retourner dans ma chambre et monte sur le pont où je m'endors, bercée par un doux vent qui gonfle les voiles.

Dans un semi-sommeil, j'aperçois deux ombres au loin, une silhouette frêle et un colosse. Mon coeur se serre, tandis que je pense aux visions que j'avais eu par les pierres dans le village. Est-ce les guerriers morts par les araignées, est-ce le colosse que j'ai vu se faire tuer par Daulandi? Je l'ignore et finis par m'endormir plus profondément sur ces insolubles questions.

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 Sujet du message: Re: Epilogue
MessagePosté: Dim 18 Sep 2011 14:42 
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Cromax a écrit:
Mon baiser semble appeler de nouvelles caresses, et l’attirance de nos bouches, de nos peaux se font à nouveau sentir, pressantes et vives. Une nouvelle fois, nous nous abandonnons l’un à l’autre, unissant nos corps, laissant parler cette flamme en nous qui nous pousse à nous étreindre passionnément. Puis, doucement, dans un calme revenu naturellement, les caresses s’espacent, deviennent légères et douces, lentes. Et elles finissent par disparaitre, alors que seule la surface de ma peau contre celle de Lillith laisse le souvenir de ces doux attouchements.

Mon amant s’endort vite, épuisé de ces moments coquins partagés enfin sans être perturbés par de trop vifs aventuriers, ou sévères ennemis, ou étroits esprits. Je remarque avec amusement la faible résistance des humains au sommeil salvateur. Ils sombrent si rapidement dans l’obscurité inconsciente de la nuit, et pendant tant de temps… Je l’observe longtemps, nu à mes côtés, glissant mon regard sur ces formes musclées, et je me laisse imaginer les parcourir encore, comme un aventurier en terres inconnues, à la recherche de nouvelles tendresses sur ce sol accueillant, tiède et moelleux. Et le temps passe…

Mais alors que le sommeil me gagne, un petit bruit me parvient de la porte, et instinctivement, malgré l’obscurité ambiante, je vois la poignée descendre, sans que la porte ne s’ouvre, et ce à plusieurs reprises, chaque fois un peu plus bruyantes, tout en restant discret. Je jette un regard curieux à Lillith, à mes côtés. Visiblement, il dort toujours. Ses oreilles humaines ne sont pas aussi sensibles que les miennes, et même s’il pourrait entendre ces bruits dissimulés, en y faisant attention, il ne les repère pas dans son sommeil paisible.

Alors, je me lève doucement, silencieusement, m’enveloppant dans une couverture superflue au sommeil de mon compagnon et avec la plus extrême délicatesse, pour ne pas ôter à son repos d’ange sa beauté et sa pureté. Une fois debout, à pas feutrés, je m’approche de la porte, dont je remarque directement la serrure obstruée par la clé. Je souris en pensant que Lillith s’est assuré un calme et une discrétion sans pareille, en entrant. Poussé par la curiosité, je tourne la clé et abaisse la poignée le plus silencieusement possible, ouvrant la porte de ma cabine pour tomber nez à nez avec une silhouette nocturne qui me fait sursauter, et qui sursaute tout autant en me voyant. C’est Prunelle. Je n’ai pas le temps de réagir qu’elle pousse un murmure soufflé comme un soupir de soulagement…

« Cromax… »

Et elle fond sur moi, vive, bouche en avant, pour déposer sans me demander mon avis, un baiser humide et tiède sur mes lèvres surprises. Ce contact est si doux que je ne peux le refuser, et je l’embrasse fougueusement, comme si je retrouvais des anciennes sensations, si différentes de ce que j’ai avec Lillith, cette rudesse virile, mais tendre. Ici, c’est la sensualité féminine mêlée à un grain de passion éperdue qui me frappe et me touche. Je la plaque contre le mur du couloir, à l’extérieur de la cabine, nu, ayant depuis quelques secondes laissé choir au sol la couverture qui me couvrait vainement.

Là, les mains de Prunelle me touchent, me caressent, alors que je la sens sangloter contre ma peau nue. Je lui ai manqué, et ça me touche énormément de voir à quel point on peut tenir à moi. Mais alors que ces mains douces et tremblantes veulent aller plus loin que ce qui leur est permis, je me recule doucement, la laissant troublée contre le mur du couloir. Je la voix me regarder, paniquée, et je la distingue nettement plus nettement qu’elle ne peut me voir. Je vois ses yeux paniqués chercher les miens dans l’obscurité, alors que ses paumes cherchent mes doigts.

Je lui murmure à mon tour, joignant ses mains contre mon buste :

« Pas maintenant, Prunelle. Pas comme ça… »

Puis, après un triste soupir de surprise déçue, elle reprend possession de ses membres et après un dernier regard, disparait à pas de loups dans les couloirs, tressautant sous les larmes qui noient ses yeux à son départ. Une fois Prunelle disparue, curieuse apparition nocturne que je ne m’explique pas, si brève et si intense pourtant, j’entre dans ma chambre en ramassant la couverture trainant sur le sol. Je rejoins alors Lillith, toujours endormi, après avoir fermé la porte en négligeant de la verrouiller, et je m’allonge sur mon lit sans perturber le sommeil du cryomancien. À mon tour, je ne tarde pas à m’endormir, et d’étranges cauchemars, étonnement plus précis que ceux de la veille, viennent envahir mon somme.

Le monde rouge parsemé de tombe se garnit à présent d’une horde de mort, qui sortent de terre en poussant des cris atroces. Ils sont décharnés, purulents et tellement nombreux. Une véritable marée de morts avançant en boitant d’un pas lent et cadencé. Mais un rire cruel retentit, et soudain, tous les morts hurlent ensemble dans un boucan infernal. Leurs corps disparaissent et leurs têtes se rejoignent pour n’en former plus qu’une, immense, plaintive et agressive, semblant toute proche de me manger. Puis, le noir, puis, la lumière du jour…

Le soleil commence à perler par le hublot, par-dessus les flots éclairés de la faible lueur matinale. Je me sens oppressé par mon rêve, mais je ne cherche pas à savoir ce qu’il signifie. Je reste néanmoins pensif, sans bouger, les yeux grands ouverts, comme si cette abomination onirique était réelle, comme si je l’avais déjà vue, sans m’en rappeler avec précision.

Un temps après, mon amant se réveille, et mes pensées s’échappent. Pour ne pas qu’il remarque mon trouble, aussi bien dû au cauchemar qu’à la visite nocturne, je lui fait don d’un tendre baiser, aux suites duquel, visiblement atteint d’un malaise intérieur, il se lève en disant qu’il va faire un tour. Je le laisse aller à ses humeurs pressées, avant de flemmarder un peu dans le lit, tel un paresseux refusant de se lever et profitant plus que nécessaire de la chaleur de ses draps.

(Haaa qu’il est bon de profiter d’une vie simple et sans tourment. Ça faisait longtemps.)

(Profites, mon amour, profites… Que ton esprit soit serein et reposé, et que ton corps retrouve ses forces d’antan…)

Je regarde alors l’état de la chambre en désordre en soupirant, tout en me grattant la tête, faisant frissonner ma longue chevelure noire aux mèches blanches. Mes vêtements, mes armes, mon armure gisent sur le sol, dans tous les sens. Il en va de même pour l’équipement de Lillith, plus rassemblé près du lit, néanmoins. C’est par une chance miraculeuse que je ne me suis pas planté cette nuit en marchant dans ce bordel indescriptible. Je ramasse et rassemble sommairement ce qui m’appartient dans un coin de la cabine avant de me vêtir légèrement d’un simple pantalon clair et d’une chemise ouverte sur mon torse svelte, gardant pourtant à mon coup la précieuse chaîne du prêtre de Rana, qui ne me quitte jamais et sert d’abri, de maison à Lysis, qui s’y complait.

Je quitte alors la cabine en souriant, prêt pour aller prendre un petit déjeuner bien mérité de cette nuit mouvementée, mais ô combien reposante.

Bientôt, j’arrive dans la salle à manger où je trouve Seldell seul. Je salue le rouquin d’un signe de tête et m’assied à côté de lui en m’emparant d’un petit pain tout frais posé sur la table, ainsi que d’un pot de miel qui traîne par là. Alors que je tartine abondement la mie de cette pâte ensoleillée, je parle à Seldell d’une voix amicale.

« Alors, Seldell… Ta joue va mieux ? Je voulais m’excuser pour ce geste déplacé. J’ai agi sous l’impulsion de la colère et je n’aurais pas dû. Tu verras, tout sera bien vite arrangé. Je ne crois pas qu’il faille attendre une peine trop lourde pour Cheylas. Après tout, nous sommes les témoins. Je ferai mon possible pour que son jugement de soit pas trop dur. Quand aux habitants de Lebher, ils seront aidés. Je t’en fais la promesse. Mais ils le seront par des voies plus conventionnelles. »

Je le regarde avec un sourire, espérant qu’il me pardonne mon coup de poing comme je lui ai pardonné le sien envers Lillith. Attendant sa réponse, je mords dans mon pain mielleux avec délice… Savourant les arômes sucrés de ce suprême petit déjeuner.

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