Lorsqu'il eut ouvert la porte, Pauly avait reculé par précaution et nervosité, bousculant ceux qui étaient derrière lui avant de découvrir une vieille salle de bain un peu glauque.

"Bon, rien par ici..." commenta le colosse par dessus David qui éclairait la pièce avec sa lampe,très relax pour la situation. Lorsque celui-ci lui demanda de remettre le fusil à Quentin, la brute lui lança un long regard sombre avant de grogner, après Quentin ait parler :

"Exactement, arrêtons de nous disputer pour ce putain de fusil à la con. Je le repasserais à Quentin quand on aura inspecter la maison pour de bon, okay ?"

Après quoi, en grommelant un "c'est pas possible", il avança dans le couloir d'un pas plus rageur que prudent pour ouvrir la deuxième porte à gauche.

"Tenez-vous prêt." lança-t-il alors qu'il tournait la poignée.

Tout le monde déclara qu'il était plus prudent de laisser le fusil à Pauly. Pourquoi ? Quentin était avec lui sur la question, avant... Entre les démangeaisons et le manque d'ordinateur, sans parlé des autres contrariété mineurs comme le fait que tout le monde le contredisait, qu'ils aient été pourchassés par des zombies OGM et autre... Il devenait franchement de mauvaise humeur.
Comble de malchance, la porte s'ouvrit sur une salle de bain vide et sans intérêt. Toujours aucune trace d'ordinateur ! Qu'est-ce que c'était que cette maison pourrie ?

Il continua donc à suivre les autres, Pauly voulant enfoncer une nouvelle porte. Il braqua de mauvaise grâce le faisceau de sa lampe sur la porte, une expression maussade au visage.

La québécoise d'âge mûre suivit les deux premiers jeunes hommes en montant les vieilles marches de bois qui grinçaient à chaque fois qu'elle y déposait le pied. C'était à contrecœur qu'elle avait laissé le vélo au bas des marches. Elle se retourna vers l'avant étant désormais rassurée de savoir que le jeune homme discret fermait la marche.

Lubie, qui avait toujours aimé regarder les orages, ne ressentait malheureusement pas le même enthousiasme pour celui qui sévissait dans ce lieu lugubre. Elle avait plutôt l'impression de vivre l'un de ces affreux films d'horreur.

Une fois à l'étage, elle suivit David et Pauly. Le premier éclaira la porte et le second l'ouvrit. Lubie entra à leur suite. Cette pièce n'était autre chose qu'une salle de bain, comportant un bidet, objet bien typique des européens, dont Lubie ne comprenait pas trop le fonctionnement.

Avec un peu de nostalgie de son pays, elle pénétra dans la vieille salle de bain. Profitant d'un moment de clarté fournit par la foudre, elle vit son reflet dans ce grand miroir orné d'un cadre de bois. La journée avait été assez mouvementé et elle ne fut pas surprise de se voir assez défraichie. Elle passa machinalement une main dans ses cheveux courts pour les replacer puis se tourna vers le savon dont l'odeur lui prenait les narines. Elle ne toucha à rien. Enfin, c'était son intention première, mais elle ne put résister à ramasser la serviette verte, propre qui pendait à un clou. Cette serviette lui rappelait une histoire que lui avait raconté son gendre. Ses souvenirs étaient brumeux, mais il lui avait parlé d'une livre, d'un espèce de guide intergalactique dans lequel la serviette jouait un rôle capitale puisqu'elle se révélait avoir maintes utilités.

La serviette sur le bras, Lubie resta immobile observant Quentin près de la fenêtre.

"Tu vois quelque chose ? " S'enquit-elle ?

Le déclic de la poignée de porte résonne dans le couloir, suivit par un long grincement de gond alors que la pièce se révèle à vous. La première chose qui vous frappe est le changement de température, d'une atmosphère lourde et saturé de poussière, vous passez à un froid humide surprenant.

David balaye la pièce du faisceau de sa lampe et révèle, un à un, les secrets de ce "Bureau" de 15 mètre carré, car oui c'est un bureau que vous découvrez. deux commode en bois massif contre le mur en face de l'encadrement. Sur la gauche de ces deux meubles vous distinguer une fenêtre dont les volets sont bien fermée, c'est surement ça qui a préservé la pièce de la chaleur.

Un bureau vieillot, typé secrétaire où trône une lettre, un encrier et une plume. Dans un coin de la pièce tu peux observer une corbeille contenant deux brouillon chiffonné. Une bibliothèque contenant quelques ouvrages orne le font de la pièce et quelques bocaux exhibant des restes d'organes trône sur un meuble à tiroir.

[Récapitulatif des choses intéressantes]
- 1 Lettres à quelqu'un
- 1 Bureau à deux tiroir
- 2 commode d'1m50
- 1 Bibliothèques contenant
*** Biologie des insectes
*** La faune des étangs
*** Aux fils des étangs tome 1,2,3
*** Atlas des plus belles étendues d'eau d'Europe
*** Le chupakabra des mares
*** Morphologie des batraciens
*** Morphologie des mammifère aquaphile
*** Vivre sans électricité ?
- Une corbeille à papier contenant 2 brouillons
- Un meuble bas avec 2 tiroir sur lequel siège:
*** Un bocal contenant formol et crapaud mort
*** Un bocal contenant des dytiques vivants
*** Un bocal contenant un genre de serpent d'eau mort
*** Un bocal contenant des plantes aquatiques

Quentin et Lubbie

Quelle excellente idée de jeter un œil dehors ! Cela permet d'évaluer les éventuels problèmes et ...

[ Jet de chance : (Chance du plus chanceux) - (total de bruit fait depuis l'entrée dans la maison) + ( 1d10)]



Tout d'abord tu ne voit que la lisière du bois entourant la maison et la pluie qui bat sur la vielle vitre sale. Pour améliorer tes chances de distinguer quelques chose, tu essuie soigneusement les carreaux.

Et c'est là que tu découvre le danger ! La bâtisse attire quelques curieux et pas de ceux qu'on aime voir rôder dans le jardin. 9 Infectés, les yeux blancs, hagard, errent les bras ballants autour de la maison . L'une d'entre eux, une brune au cheveux ondulé, 21 ans, le teint pâle et un filet de sang en coin de lèvre, fixe d'ailleurs ta fenêtre.

Mais te voit-elle? Où a elle juste perçue ton mouvement de bras essuyant le carreau? Elle reste là, fixé, ses jambe légèrement fléchie, comme une prédatrice qui se demande si elle doit charger ou non.

David entra dans la salle d'un air maussade. Un bureau. Mais pas d'ordinateur. Il en aurait hurlé de frustration !
Tandis que Quentin et Lubie regardaient par la fenêtre, sûrement aussi blasés que lui, il se mit à fouiller alentour.
Il y avait plusieurs livres dans une bibliothèque. C'était pratique, ces machins là. Il avait appris à les utiliser dans Diablo 1. Il ramassa "Le chupakabra des mares", qui pourrait être utile s'ils tombaient sur pareil créature et entrepris de s'en donner quelques coups sur la tête.
Étrangement, le livre ne disparu pas et aucun savoir nouveau ne lui fut accordé. Peut-être n'avait-il juste pas le niveau ? Pas à dire, internet, c'est plus facile...
Il ramassa aussi "Vivre sans électricité ?", car c'était visiblement une terrible question à laquelle il avait grand besoin de répondre actuellement. Il rangea les deux livres dans son sac à dos. La pizza tenta de repousser l'intrusion dans son environnement en exsudant une odeur nauséabonde mais dû se résoudre à battre en retraite dans un coin du sac.

Enfin, sur une impulsion subite, Dave1.0 alla voir la lettre sur le bureau. Ce système primitif avait des mots d'inscrits dessus, comme sur un écran. Il entrepris donc de la lire.

Après un très bref examen de cette salle de bain empestant la lavande, David et Pauly décidèrent de quitter cette-dernière et retournèrent dans le couloir pour inspecter la porte suivante. Mon intervention avait coupé court à leur dispute et le fermier annonça même qu'il me rendrait le fusil une fois l'exploration de cette maison terminée.

( Ça me va ... ) Songeais-je sans quitter du regard les ténèbres qui s'étendaient, dehors.

Mes yeux s'étaient un peu habitués à l'obscurité, et je pouvais maintenant discerner vaguement les contours des arbres qui entouraient la maison. Cependant, ma respiration irrégulière et quelque peu stressée avait commencé à recouvrir la vitre de buée, vitre dont la saleté n’améliorait en rien la visibilité !
Je me servis donc de ma manche pour essuyer le verre, et Lubie - qui était restée avec moi - me demanda alors si je voyais quelque chose. Je ne pris pas le temps de lui répondre, j'étais trop occupé à plisser les yeux en guettant le moindre mouvement, le moindre ...
Puis il y eu un éclair. Et ce que je vis me fit sursauter et tomber à la renverse.

Pendant une courte seconde, il avait fais aussi clair qu'en plein jour. Et cela m'avait permit de voir, encerclant la maison et se rapprochant lentement, une dizaine de silhouettes humaines ... qui n'avaient pourtant plus grand chose d'humain.
Des mutants. Comme ceux qui nous étaient tombés dessus sur le parking de la ferme. Le teint pâle, les bras ballants, la démarche claudicante, ... tout pareil. Et parmi tous ses visages terrifiants et inexpressifs, l'un d'eux avait levé les yeux dans me direction.

« Oh putain ! Le ... Euh ... T'approche pas de la fenêtre ! » Balbutiais-je à Lubie en tentant de faire le moins de bruit possible. « Faut avertir les autres ... Faut avertir les autres ! Viens ! »

Complétement paniqué, je me relevai maladroitement et me mis à courir jusqu'à à la pièce voisine que David et Pauly étaient en train d'inspecter. Il faisait étrangement froid dans cette salle, mais je n'y fis pas vraiment attention.

« Les gars ! Y'a ... Putain, dehors ... Pleins de ... des ... » Commençai-je avant de faire une courte pause pour reprendre mon souffle et avaler ma salive. Je ne criais pas mais ma voix tremblait de peur. « Des mutants ! Tout autour de la maison ! J'en ai compté une dizaine ! Faut se planquer, ... Faut pas qu'ils sachent qu'on est là ! »
Pour une fois, j’espérais qu'on m'écouterait ...

Pauly poussa un grognement de soulagement lorsqu'il vit le contenu de la pièce qu'il venait d'ouvrir. Des livres... Voilà quelque chose que le colosse trouvait complètement inutile.
Mais ce n'était pas le cas de son compagnon de fouille qui e prit un dans ses mains.

Les sourcils levés, il regarda ensuite Dave se mettre des coups de livre dans la tête mais s'abstint de faire le moindre commentaire, préférant remarquer l'étrange fraîcheur du lieu... C'était comme si une clim était activée.

"Bon, rien ici non plus, passons à la dernière por..." commença-t-il à soupirer tandis qu'un autre éclair jaillissait dans le ciel.

Mais il fut interrompu par un Quentin affolé qui leur révéla quelque chose d'horrible : Apparemment, une dizaine de bestioles rôdaient autour de la maison.

"Tu déconnes ?" s'écria Pauly de sa grosse voix avant de se rappeler qu'il valait mieux être silencieux. Il ajouta, plus bas et nerveusement :"Bon, bon, bon. Ils ne nous ont pas encore repérés alors essayons de ne pas paniquer..."

Le fusil toujours en main, il se passa une main sur le visage et resta immobile quelques secondes avant de tendre l'arme à feu au jeune homme paniqué :

"Tiens, mon gars, je te rends ta pétoire, fais-en bon usage au cas où on se ferait attaquer."

Puis il se tourna vers Dave pour lui demander :

"Toi-là, au lieu de lire cette merde, dis-moi où se trouve la fameuse arme cool que t'as vu en bas...hrm...s'il te plaît."

La situation étant grave, mieux valait travailler en équipe. Il se tourna vers Quentin et posa une grosse main sur un de ses épaules, tout en s'adressant au groupe entier :

"Voilà ce qu'on va faire : Je vais aller fouiller la dernière pièce pour être sûr qu'on est bien en sécurité ici. Avant ça, Quentin, comme t'es plutôt discret, tu vas aller me chercher mon arme en bas en essayant de...bordel, en ne te faisant pas repérer par les gus dehors, d'accord ?"

Il fit un drôle de rictus qui se voulait être un sourire confiant puis il se tourna vers la porte du fond et lui lança un regard noir. Normalement, s'il ne se trompait pas, c'était la salle où d'en bas, il avait aperçut l'inquiétante paire de points jaunes.
Il respira un grand coup. Plus que jamais il espérait qu'il n'y avait rien derrière cette fichue merde de porte.

La lettre est soigneusement calligraphié.

Cher Phillibert.

Si tu lis cette lettre, c'est que nous seront déjà partis pour Provins ou pour un monde meilleur. Ne t'inquiète de rien, Maman et moi avons pris le temps de te préparer des vivres et de quoi tenir quelques temps au cas où tu venait à t'échouer ici.

Je dois cependant te dire qu'il n'est pas prudent de rester dans le coin. Hier encore j'ai repéré de ces fous qui tournaient près de la mare. Maman et moi avons fais le nécessaire mais il y en a de plus en plus. je suppose qu'il viennent des villages environnants. D'ailleurs rien ne sert de te rendre à la Mare aux canard voir Oncle Léon. L'hameau est infesté.

Tu trouvera dans la cave quelques conserves et 3 bouteilles d'eau, une couverture et un plan de la région. On a laissé ton vélo dans l'atelier si tu en as besoin.

Rejoins nous à Provins, il parait que la ville est sûre.

Papa Charlie

Pauly

[i]Tu ouvre la porte sèchement et tombe sur la chambre à coucher. Chambre à coucher où throne fièrement un vieux lit à baldaquin, une armoire en bois massif et un vieux papier peint dégeulasse. Le papier peint est d'ailleurs vilainement lacérée de traces de griffes. Traces dont tu trouve rapidement la source, ou du moins elle te trouve plus rapidement que tu ne l'attendait.

MIAOOOW SHHRRRRRfff

[ Jet d'endurance : Valeur endurance + 1d10 - 1d20 ]



Aie aie aie... Un greffier , que dis-je ! Un fauve viens de te bondir dessus pour te labourer la tronche de ses griffes et il n'y va pas tendrement ! Tu perd 2 point de vie sur 15. Te voilà à 13 Pv. Une fois ça vendetta faite le chat déguerpis entre tes jambes pour fuir.

La panique s'empare de la maison tandis qu'on annonce la présence de mob dans les environs. David range tranquillement la lettre avec les livres. Pauly rend le fusil et veut savoir où se trouve l'arme du garage.

"Ben dans le garage..."

Puis, il ajouta :

"Il semble qu'il y ai une carte de la région dans la cave, et peut-être des provisions si elles ne sont pas perdues..."

Puis il récupéra la griffe à fleure passée dans sa ceinture. Il avait massacré bien des mob virtuels ! Il pourrait bien taper quelques réels...

Lubie attendait, mais Quentin ne lui répondit pas, pas tout de suite en tout cas, il semblait trop occupé à plisser les yeux pour distinguer le moindre mouvement. Puis, alors que l’on aurait dû s’y attendre, un éclair déchira le ciel éblouissant la pièce entière. La petite québécoise qui avait été témoin de cette petite scène se demandait si c’était l’orage où ce qu’il avait vu qui avait causé la chute du jeune homme.

Elle n’eut pas longtemps à comprendre que c’était la deuxième option qui était la bonne. En sueur, énervé et tremblotant, il sortit quelques jurons tout en prévenant Lubie de ne pas s’approcher de la fenêtre. Curieuse, Lubie fut tenter de lui désobéir, mais le visage paniqué du jeune homme la convainquit de n’en rien faire. Tout en parlant tout bas, il voulait avertir les autres. Lubie qui n’en savait pas plus, le suivit afin de connaître enfin la raison de tout cet énervement. Et là enfin, en présence des deux autres, il lâcha la morceau : des mutants, une bonne dizaine, encerclait la maison.

Pauly décida d’aller explorer la dernière pièce de l’étage et quant à David, il finissait tout juste de lire une lettre qu’il rangea dans ses affaires.

« Une carte, il serait intéressant de mettre la main dessus, non ? »

lança-t-elle avant d’examiner l’étagère qui contenait quelques livres . Elle lut les titres, mais s’en détourna assez rapidement pour remarquer des papiers chiffonnés dans la corbeille à papier. Elle les ramassa et se mit à les lire silencieusement.

"MIAOOOW SHHRRRRRfff" "RAAAAAAHH !"

Le hurlement que poussa Pauly venait du fond du cœur et fit presque trembler la maison. Sous l'attaque du véritable tigre qui lui labourait le visage, le colosse recula en portant ses mains à son visage.

Avant que ses grosses paluches ne puissent se saisir de son agresseur et l'étrangler, l'animal sauta à terre pour filer entre les jambes de son souffre-douleur.
Ce dernier, les mains à plat sur le visage, resta immobile quelques secondes, la rage bouillonnant en lui comme de l'eau dans une cocotte minute.

"Ouoh, putain..." cracha-t-il à voix basse.

Et, oubliant dans quelle situation précaire ils se trouvaient tous, il se retourna brutalement vers le reste du groupe et rugit, les traits déformés par la fureur et les plaies laissées par l'affreux chat :

"QUENTIN ! VA CHERCHER MON JOUET ! NOUS ALLONS MANGER DU CHAT CE SOIR !"

Et l'on m'écouta ... plus ou moins.
Pas plus paniqué que ça, Pauly se contenta de me rendre le fusil avant de m'expliquer son plan. Il voulait explorer la dernière salle de ce couloir - et donc de cette baraque lugubre - pendant que j'irai chercher l'arme que David avait trouvé pour lui dans le garage mais qu'il n'avait même eu l'intelligence de remonter avec lui ...

David, justement, ne semblait pas non plus plus perturbé que ça en apprenant la terrible nouvelle que j'apportais pourtant. La salle dans laquelle j'avais fais irruption était un genre de bibliothèque, avec beaucoup de livres ainsi qu'un bureau recouvert de papiers, et cette raclure de geek avait les yeux plongés dans toute cette paperasse.
C'est tout juste si il prit la peine de répondre à Pauly lorsque celui-ci lui demanda des précision sur cette fameuse arme qu'il avait trouvé, lâchant évasivement qu'une carte ainsi que des provisions devaient être cachées dans la cave.

« Euh ... attendez ... » Bafouillai-je. Même si mon cœur battait la chamade, il manqua de s'arrêter lorsque mon esprit - un peu lent - comprit ce que l'on me demandait réellement ...

Il faut bien admettre que l'idée de descendre tout seul au rez-de-chaussée - avec pour seule arme un vieux fusil muni de seulement 3 balles - alors que cette maison était entourée par d'affreux zombis mutants ne me plaisait guère ...
Je me tournai alors vers Lubie, seule personne un minimum sensé de ce groupe, afin de chercher un eu de soutient ... Mais celle-ci appuya les propos de David et me dépassa pour aller fouiller la bibliothèque.
J'étais vraiment seul, et je n'avais plus le choix.

( Aller Quentin, courage ! Comme l'a dit Pauly, t'es vachement plus discret qu'eux ! Ces saloperies de monstres sauront même pas que t'es là ! ) M'encourageais-je en leur tournant le dos pour me diriger vers l'escalier par lequel nous étions monté. Mes mains moites étaient crispées sur mon fusil et ma respiration se faisait de plus en plus saccadée.

Mais soudain, un grand bruit. Le grincement d'une porte, des hurlements inhumains, les jurons de Pauly et de petits bruits de pas précipités dans ma direction. Je me retournai alors juste à temps pour voir un gros chat foncer dans ma direction, filer entre mes jambes et dégringoler les escaliers à toute vitesse.

( Un chat ! Un chat ! C'était juste un putain de chat ... ) Me répétais-je pendant un petit moment ... Dans la panique, j'avais faillit me servir de mon fusil et avec Pauly à l'autre bout du couloir, et tous ces monstres autour de nous, les conséquences auraient été catastrophiques.

Mais si j'étais parvenu à me retenir, ce n'était pas le cas du grossier paysan qui, le visage lacéré par des griffes de chat, péta complétement un câble en se mettant à beugler n'importe quoi à travers le couloir ... Visiblement, il voulait son arme.

C'est donc sans plus tarder que je fermai les yeux en prenant une grande inspiration, tentant de calmer ma respiration, puis j'entrepris de poursuivre mon chemin et de descendre ces satanés escaliers.
Je savais qu'ils avaient une forte tendance à grincer, aussi fis-je bien attention à rester le plus discret possible.

Alors qu'un grand vacarme secouait la maison, conséquence habituelle de l'activité de Pauly qui hurlait après un chat, Dave1.0 élaborait sa stratégie. Récupérer le plan ? Une quête risqué s'il s'y prenait tout seul. En revanche, avec un tank approprié...

"Pauly ! J'ai vu un chat descendre au rez de chaussé, tu veux bien aller voir ?"

Avec un peu de chance, il pourrait s'occuper des mob, puis, ils sortiraient de la maison par une fenêtre et voilà ! Il suffirait de relire le parchemin pour valider la quête !

C'était pas compliqué ... Si je faisais le moindre bruit, je crevais. Partant de là, il ne me fut pas très difficile de descendre les escaliers en toute discrétion ! Pauly, en revanche, semblait avoir un peu plus de mal à intégrer ces notions de silence, de danger, de mort, tout ça tout ça ... En effet, dans mon dos, toujours depuis son couloir où il avait eu le malheur de rencontrer ce foutu chat, je pouvais l'entendre râler et crier des insultes au loin.

( Ce crétin va nous faire repérer, 'tain ... C'est pas possible ! ) Pensais-je une fois de plus, tentant de ne pas me laisser déconcentrer.

En parlant du chat, je n'en vis pas le bout de la queue. Il devait déjà être loin et, à vrai dire, ce n'était pas vraiment ma préoccupation première ! Car une fois en bas de l'escalier, mon fusil serré entre mes mains moites et tremblantes, mon attention se porta immédiatement sur l'entrée que nous avions utilisée nous-même un peu plus tôt ... Verrouillée, bien heureusement. Pauly s'en était assuré.

( Comme quoi il peut aussi être utile, c'ui là ! )

Mais bien que la porte soit verrouillée, les silhouettes claudicantes qui s'activaient à l’extérieur - et dont je devinais les contours flous au travers des vitres sales et humides - se rapprochaient dangereusement de la maison ... Lentement mais inexorablement. J'avais envie de m'enfuir ...
Ces saloperies avaient-elles entendu le boucan de notre cher fermier ? Ce n'était pas impossible ... C'était même plus que probable ! J'avais vraiment envie de fuir !
Mais si c'était bien le cas, l'affrontement était inévitable. Et Pauly deviendrait alors notre seule chance de nous en tirer vivant. C'est donc avec tout le courage requis que j'entrepris de me précipiter, ventre à terre, en direction de l'entrée du garage dont la porte était restée ouverte.

( Si tu fais le moindre bruit, tu crèves ... Si tu fais le moindre bruit ... )