Ne trouvant pas du regard son agresseur poilu, Pauly pénétra dans la chambre en lâchant un coup de poing dans la porte au passage. Survolant la pièce du regard, il vit le drôle de téléphone posé sur la table basse. Il écarquilla les yeux :

"La vache, qu'est-ce que c'est que ce putain de merdier ?" grogna-t-il en s'emparant de l'objet qui lui était inconnu.

C'est que quand on vit dans la campagne, on a pas l'habitude de côtoyer pareil engin. Pour sa part, Pauly s'était arrêté au micro-onde et à l'automobile.
Pendant qu'il faisait tourner le bidule entre ses grosses patounes caleuses, un autre objet posé à même le sol attira rapidement son regard.
La gamelle de "Chiffon".
Cet enfoiré de chat.

Pauly plissa les yeux et murmura, la colère remontant d'un coup à son quasi-paroxysme :

"C'est donc comme ça que tu t'appelle..."

Alors, la voix du brave David parvint jusqu'à ses oreilles :

"Pauly ! J'ai vu un chat descendre au rez de chaussé, tu veux bien aller voir ?"

Ni une ni deux, la brute se retourna, lâcha ce qu'il tenait dans les mains et se rua hors de la chambre pour se précipiter vers les escaliers,bousculant violemment le geek au passage et oubliant toutes notions de prudence, discrétion ou quoi que ce soit d'autre qui était pourtant vital à ce moment précis.

Alors qu'il descendait les marches quatre à quatre, faisant craquer la maison entière, il gueula :

"C'est moi qui arrache la tête de cet enflure poilue et personne d'autre ! Maintenant, j'en fais une affaire personnelle !"

Les lettres chiffonnées dans ses mains, Lubie les défroisse une à une et en lut le contenu. Deux des papiers n’étaient que des brouillons de lettres. L’original devait sans doute être celui que David avait dans sa poche. Quoi qu’il en soit, dans le texte du brouillon, il s’agissait d’un père qui écrivait à son fils lui expliquant qu’ils quittaient la maison dus à l’arrivée de gens louches qui tournaient autour du marais. Lubie n’en sut pas plu, cette lettre n’était pas terminée puisque jetée à la poubelle et puis toutes ses ratures en compliquaient la lecture. Le troisième document datant du début du mois s’avérait être un avis de quarantaines de l’état français dans le but non dissimulé de stopper le fléau d’Ogm. Puis, il ne restait plus qu’une missive déchirée en deux, une lettre adressée à un certain Hugue, sûrement le propriétaire de cette maison délabrée, l’invitant à quitter sa demeure pour le rejoindre à l’adresse plus basse. Mais l’adresse n’y était plus puisque cette lettre était en morceau et qu’il en manquait un bout. Avec frénésie, Lubie fouilla dans la corbeille à papier et finit par trouver une enveloppe correspondant à la lettre déchirée. Elle lut l’adresse puis fourra l’enveloppe dans sa poche.

Lorsqu’elle se leva la tête, Quentin n’était plus là. Quant à David, il cria à Pauly qu’il venait de voir un chat descendre au rez-de-chaussée. Ce dernier, alerté, comme si le chat était un horrible prédateur, se précipita dans l’escalier bousculant tout sur son passage. Tout en marchant calmement, Lubie sortit de la pièce et rejoint David :

« Ça va ? » lui demanda-t-elle

Les choix se réduisent à présent que les mutant-zombies vous ont localisés.
- Trouver comment fuir
- Se barricader et se battre

Il sembla à David qu'il avait bugué pendant une éternité suite au cri de Pauly.
Quand il reprit ses esprits, la maison était sens dessus-dessous. Des hurlements venaient de partout pendant que les mob passaient à l'attaque.

Dans un état second, totalement déconnecté de la réalité, bref, dans son état normal, Dave1.0 ne paniquait pas.

Nulle doute que le mob allier Pauly allait foncer sur les zombie de toute façon, cela devrait lui fournir une diversion. Il déclara donc :

"Il faut aller chercher l'objet de quête "carte" à la cave. Il va falloir sortir et tenir les mob à distance pendant que je vais la chercher. Ensuite, nous pourrons partir."

Satisfait de son plan, il descendit pour aller trouver Pauly :

"Tu veux bien tanker les mob pendant que je vais chercher le loot dans la cave ?"

Au moment où il la disait, il se rendit compte que sa phrase sonnait comme une arnaque, mais avec un peu de chance, le colosse ne comprendrait pas.

Sous le choc, David ignora Lubie et descendit les marches de l’escalier rejoignant Pauly. Sans hésiter, Lubie dévala les marches à son tour. Pauly, fidèle à lui-même, avait beuglé après le chat et ainsi alerté les mutants.

Les rugissements de Pauly n’effrayaient plus Lubie, elle en avait pris l’habitude d’entendre ce jeune français beugler et râler à longueur de journée. Il en était tout autrement des hurlements qui provenaient de l’extérieur. Sauvages, graves et immondes, ils glaçaient le sang. Et comme si la frayeur de Lubie n’était pas assez grandes, voilà que l’une de ses erreurs de la nature frappait la porte d’entrée à coup de pied. C’est du moins ce que pensait Lubie en premier. Puis les coups se firent plus fréquents et Lubie put discerner un affreux visage collé contre la vitre de la porte.

Les jambes tremblantes par la peur, la sueur lui perlant le front, la femme de petite taille sortit son lourd rouleau à pâte de son sac et s’approcha silencieusement de la porte d’entrée. C’était à présent à grand coup de front que la chose déformée s’acharner contre la vitre sale.

Tenant son rouleau à demain, en position d’un frappeur de baseball, Lubie attendit. Tôt ou tard, la vitre éclaterait et elle serait là pour accueillir comme il se doit à coup de rouleau l’invité non-désiré.