L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 28 Mar 2016 05:05 
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Il était important de constater que Cromax avait toujours un aimable compliment en réserve. Tant et si bien que les relations qu'il entretenait avec Hrist semblaient plus abordables. Même si la jeune femme savait bien qu'il s'agissait là de flatteries en partie dû à la fausse relation qu'ils entretenaient afin de duper les humains de la Cité d'Illyria, la tueuse Sindel trouvait ça agréable et préférait largement ceci aux tensions qui les avaient opposés quelques jours plus tôt.

Il lui renvoya un compliment plein de bonnes attentions mielleuses et tous deux quittèrent l'échoppe sous les salutations ravies du marchand et de ses assistants. Calech les retrouva avec toute sa sobriété paysanne, peut-être était-il un peu mal à l'aise dans ce genre d'environnement, lui qui était un rien plus loquace la veille, avait perdu de son verbe et se contenta de rester très bref.

Tous se remirent en route et Valech les conduisit cette fois-ci jusqu'au coeur battant d'Illyria. La tension grimpait peu à peu dans l'esprit de la femme qui, presque acculée au pied du mur, commençait à douter profondément du plan de Cromax.
Cèles avait raison, que feraient les humains lorsqu'ils découvriront la supercherie ? Et par quel miracle allaient-ils avaler cette histoire de richesse mirobolante et d'une soudaine envie de reprendre le commerce. Hrist commençait à songer que cette idée de faire croire qu'elle était frappée d'un mal étrange et que les recherches afin de l'en guérir avaient conduit leurs pas jusqu'en ce monde, était déjà plus raisonnable. Il fallait en toucher un mot à Cromax, avec un peu de chance, lui aussi se rendrait compte que le plan qu'il avait échafaudé devenait bancal et qu'il fallait d'urgence songer à une solution de secours pour ne pas se faire jeter hors du Palais. De plus, si elle en croyait ses maigres connaissances concernant les aventuriers, il y avait de bonnes chances qu'ils soient les premiers à se présenter à la Cour d'Illyria.

Faëlis et Pureté, si ils ne s'étaient pas entretués à cette heure, n'avaient probablement pas rencontré les dirigeants de la Cité. Donc, si Cromax et Hrist se faisaient découvrir, il serait presque impossible aux autres aventuriers de pouvoir briser les soupçons qui naitraient de cet échec.

En clair, l'erreur n'était pas permise.

Les rues défilaient au rythme des coups de fouet sur les montures pour vivifier l'allure du transport. Cromax restait silencieux, Hrist ne pipa le moindre mot, tous deux étaient plongés dans un pieu silence, comme s'ils mesuraient doucement, au fur et à mesure l'immensité de la Cité qu'il s'apprêtaient à corrompre. Un peu étrangement, ses songes revirent à ce jeune Prince de Valmarin. Hrist se demandait si lui et ses joyeux compagnons avaient finalement trouvé un moyen de rentrer ou s'ils avaient terminés au fond d'un estomac de... Et puis, qu'en savait-elle ? Son attention, elle se fit violence pour la porter sur ce qui semblait être la plus grande des priorités, dominer une Cour royale.

Et ça... C'était loin d'être une soirée crêpe.

Lorsque la Calèche, minuscule, se trouva écrasée sous l'ombre qui dominait la ville et pointait ses tours vertigineuses vers le ciel infini, elle avait déjà décidé de quel comportement il fallait adopter.

La jeune femme n'avait pas passé toute son existence dans le luxe d'un Cour, mais elle se doutait bien qu'on ne construisait pas un tel monument qui coûtait autant de vie qu'il ne coûte d'argent pour siroter de l'eau de source dans des pichets de bois. Elle s'attendait à trouver de l'or, du marbre, des velours précieux et autant de majordomes que de valets tous au service du premier venu pour peu qu'il sente un peu l'argent.

L'argent, qu'il soit dans les mains d'hommes, d'elfes ou de garzok, ça reste le nerf de la guerre.

Cromax fut le premier à descendre, saluant avec beaucoup d'amabilité le bon Calèche. Hrist quant à elle, était restée dans l'embrasure de la portière, les yeux rivés sur le ciel, peinant à distinguer là où commençait le ciel et là où s'achevait la tour. Cromax lui tendit une main qu'elle saisit pour descendre, et une fois le cocher salué et récompensé, ils grimpèrent tous deux les marches qui conduisaient au sein du Palais. Les nouvelles bottes de Hrist la ralentissant un peu, elle était rassurée de pouvoir s'appuyer en cas de besoin sur Cromax, il aurait été plutôt cocasse qu'une ambassadrice d'une puissante civilisation se vautre en plein escalier alors qu'elle venait renouer de bonnes relations avec le monde des Hommes.

Mais elle ne chuta pas, pas plus qu'ils ne furent interrompu par un garde. Ceux là gardaient les portes et ne bougèrent pas à leur venue, ils entrèrent donc sans rencontrer la moindre résistance et aucune question ne fut posée. Leurs pas les conduisirent vers un long couloir au fond duquel se trouvait une porte ouverte. Les autres étaient gardées par les hommes en armure qu'ils venaient de croiser aux portes du Palais.

Jusqu'à présent, il n'y avait pas le moindre valet, pas la moindre boniche, pas même l'ombre d'un jeune page. Hrist pour se rassurer se serait même contentée de croiser une cruche maladroite et débraillée. Mais rien. Si, des armures.

Le couloir traversé, ils entrèrent et restèrent un instant sur le pas de porte ouvert à contempler ce qui était de toute évidence la salle du trône. Hrist comprit bien vite en entendant les éclats de voix et les murmures dans la foule, dominés par une voix au timbre fort et clair expliciter une " sentence " pécuniaire.

" Des doléances. " Avait-elle murmuré.

Valait mieux une séance de doléances et un troupeau de roturiers rassemblés pour se plaindre qu'une foule en émoi d'avoir perdu son bon roi, ce qui d'ailleurs, leur pendait au nez à tous. Hrist savait de quoi il retournait, elle en avait même supporté quelques unes mais elle avait un sens de la justice un peu plus direct et cru.

Même si l'affaire concernée ne semblait pas être majeure et de haute importante, les doléances sont confiées par des hauts membres de la Cour lorsque le suzerain ne peut la diriger. Cette voix devait probablement appartenir à un ministre ou la trésorière du Palais, Hrist n'ayant pas entendu que le Roi eut une fille parmi les prétendants au trône. Une femme ? Une maîtresse, si la Cour a beaucoup d'humour ?

Quoiqu'il puisse être, Hrist malgré ses talons n'y voyait goutte, elle levait le menton pour essayer de distinguer autre chose que des cheveux et des parures. Elle parvenait à distinguer un semblant de quelque chose qui ressemblait vaguement à un pendule ou une balance symbolique. La jeune femme décida de lâcher l'affaire lorsqu'un valet vint à leur rencontre.

(" Ah quand même ! ")
(" Ouais c'est pas dommage ! Demande à Messire le Lourd d'ajouter mille Lys supplémentaires pour que la Couronne puisse s'offrir des valets ! ")

Cromax orchestra les présentations. Ravie de constater qu'il fut sobre et discret vis-à-vis de ce jeune homme, gardant le vif du sujet pour les supérieurs, il gratifia sa compagne d'un surnom amusant lié à une divinité qu'elle avait presque oublié. La Perle de Sithi. C'était pédant, pompeux et prétentieux mais les Humains s'impressionnaient d'un rien et ils aimaient par dessus tout les noms à rallonge, plus c'est long, plus c'est bon diraient certains.

Hrist salua à son tour le valet et ajouta d'un ton qui pourrait sembler hautain mais qui était devenu assez naturel chez elle, lorsqu'elle se trouvait dans une Cour. Les habitudes revenaient au galop.

" D'ailleurs, mon époux et moi avons fait une longue route jusqu'ici. Vous aurez donc la bienveillance de nous conduire quelque part où nous pourrons être reçus par un membre de la Couronne ou par un ministre. La raison de notre venue demande à la fois discrétion et attention. "

Elle termina toutefois par une autre précision qui se valait un rien plus délicate, en tout cas, le ton employait l'était.
" Je comprends bien que notre venue est soudaine, toutefois je suis persuadée que vous répondrez à cette requête avec beaucoup de diligence. "






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1300 mots

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 30 Mar 2016 14:03 
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La course poursuite ne se passe d'abord pas très bien pour moi. Les passants mettent un temps monstre à se déplacer, certains ne font que se décaler que de quelques centimètres, et mon cheval peine à avancer dans la foule. Cependant, ma chance tourne bien vite puisque, apparemment entravé dans sa course par une personne que je ne peux voir, le gamin s'étale bien vite de tout son long sur les pavés de la rue, visage le premier. Je profite de cette chance pour le rattraper, et lorsque je descends de ma jument, il ne s'est toujours pas relevé. Arrivé à sa hauteur, je me penche pour l'attraper par le bras et le relève de force sans ménagement. Vêtu de guenilles, cheveux noir mal coiffés et gras, le visage et les bras crasseux, il ressemble en tout point au stéréotype de l'enfant des rues. Je le tiens fermement par le poignet pour éviter qu'il ne s'échappe.

« Rends-moi la bourse, » fais-je d'un ton froid, mais calme.

Ma main gauche vient voleter sous son nez, paume ouverte vers le haut pour lui signifier d'y poser la besace.

A bien y réfléchir, c'est peut être ma veine. Je cherchais des pauvres, je suis tombée sur un enfant des rues. Je ne peux évidemment pas lui faire confiance, donc il faudra que je reste sur mes gardes, mais peut-être puis-je l'embaucher pour me servir de guide.

« Tu veux de l'argent ? » reprends-je. « Tu travailles pour en avoir. Je veux que tu m'emmènes à une auberge dans le quartier, et tu auras droit à un Lys d'argent. »

Au vu de la réaction de l'aubergiste de l'avant-veille lorsque j'ai sorti mes lys d'or, je suppose qu'une pièce d'argent sera un gain conséquent pour une tâche aussi simple pour un enfant si pauvre. Je me trimballe déjà avec des vêtements bien trop riches, je ne peux pas me permettre de faire comprendre à ce mioche à quel point la bourse qu'il m'a volé est pleine. Après tout, je voulais me faire passer pour une pauvre moi aussi. Mais il y a encore du boulot.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 14:31 
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Illyria – Salle du trône

    Aux paroles de Cromax, l’homme relève la tête et les regarde sans parvenir à cacher sa surprise. Il semble noyé sous les informations données par le sindel mais finit par se reprendre en faisant une courbette après laquelle il parvient à recouvrir un semblant de convenances.

    - Sire, cette Dame est Son Altesse Royale la Princesse Insilbêth, fille de Son Auguste Majesté le roi Coryphème d’Illyria. Elle est, par décret, la voix de notre Seigneur.

    Il inclina de nouveau le buste lorsqu’il répondit à Hrist.

    - Je crains, Ma Dame, qu’il n’incombe à Son Altesse de répondre à l’affirmative à votre demande, ce dont je ne doute pas. S’il vous plaît d’attendre, je m’en vais l’informer de votre venue.

    Sur une dernière courbette, l’homme disparut dans la foule. Il se passa quelques minutes durant lesquelles la foule sembla se déplacer et se mouvoir tel un banc de poisson pour permettre à une nouvelle Doléance d’être présentée à la princesse. Le serviteur ne tarda pas à revenir et s’inclina une nouvelle fois devant les deux yuimeniens.

    - S’il vous plaît de me suivre, Son Altesse entendra cette dernière Doléance avant de vous accueillir en son cabinet. Les Gradins vous sont ouverts si vous souhaitiez vous y reposer en attendant.

    Il leur fit contourner la salle du trône pour s’avancer vers le lieu où se tenait le cœur des demandes du peuple envers la royauté. Le serviteur ne tarda pas à leur indiquer des emplacements sur les gradins où se trouvaient les nobles, leur montrant deux places éloignées des autres nobles leur permettant de conserver un semblant d’intimité. Plusieurs furent les nobles qui se penchèrent vers leurs confrères ou consœurs en leur murmurant à l’oreille en les voyant s’installer ainsi. Un autre serviteur s’approcha rapidement d’eux pour leur proposer des rafraîchissements.

    Des gradins, ils eurent enfin un meilleur aperçu de Son Altesse Insilbêth. Il s’agissait d’une femme avoisinant la trentaine d’années aux cheveux bruns ramenés en nattes sur l’arrière du crâne. Elle observait d’un visage neutre seyant à sa tâche la foule amassée devant elle, une main blanche nonchalamment posée sur l’accoudoir du petit trône qu’elle occupait. Elle était plus sobrement vêtue que les autres femmes de la cour, dans des atours taupe et grisés n’en restant pas moins des plus élégants. Son regard se posa un bref instant sur Cromax et Hrist qu’elle gratifia d’un léger hochement de tête avant que son attention ne soit attirée par la nouvelle Doléance.

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    Une jeune femme d’un peu plus d’une quinzaine d’années se tenait devant la Princesse, le visage baissé, à côté d’un homme plus vieux. Tous deux étaient pauvrement vêtus. En face d’elle et toujours devant Son Altresse Insilbêth se trouvait un autre homme d’une trentaine d’années, richement vêtu quoi que n’appartenant manifestement pas à la noblesse.

    Un dernier homme vêtu de la livrée royale s’avança vers la Princesse et s’inclina avant de débuter.

    - Votre Altesse, le Garde-Foire souhaite porter à votre attention cette affaire que ses pairs ne sont pas parvenu à juger. Cette jeune fille, Millina, accuse le Marchand Ulver de l’avoir violée.

    La jeune fille en question observait toujours le sol, ses cheveux masquant son visage qui n’en semblait pas moins rouge de honte.

    - Le Garde-Foire n’est pas parvenu à statuer sur une sanction.

    - Reprenez les faits je vous prie, dit Insilbêth.

    Il s’en suivit plusieurs témoignages reprenant l’histoire du drame, allant des témoins au médecin qui avait ausculté la jeune femme après le viol, attestant de la violence dont elle avait été victime. A l’issue de l’ensemble, la culpabilité du marchand était une évidence et la jeune fille était en larmes.

    La Princesse Insilbêth, le visage dur, conclut l’affaire de la sorte :

    - Le Marchand Ulver est en ce jour reconnu par la Couronne coupable du viol de Millina. Il est condamné à verser mille lys de dédommagement à la jeune Millina et à vingt coups de fouets sur la Grand’Place, suivie d’une émasculation par les chirurgiens royaux. S’il advenait que Millina soit enceinte, il serait contraint de verser mille cinq cent lys supplémentaires.

    Le marchand paraissait défait par la sanction et une série de murmures agita la salle alors que la Princesse était penchée pour murmurer à l’oreille d’un des serviteurs. Elle se leva alors et la salle se tut rapidement.

    - La séance de Doléances est levée, elle reprendra demain à la même heure.

    Sur ces paroles, elle quitta la salle, suivie de deux gardes. Un serviteur ne tarda pas à venir chercher Cromax et Hrist et les invita à le suivre. Il les mena dans un cabinet fort vaste pourvu d’un grand bureau empli de paperasses méticuleusement rangées. Tout autour s’étalaient plusieurs bibliothèques. Le cabinet était aussi constitué d’un espace où se trouvaient deux riches sofas dans les tons bruns et or accompagnant trois fauteuils entourant une table basse. La pièce, si elle était aussi riche que l’on pouvait s’y attendre d’un membre de la royauté, était cependant étonnamment peu personnalisée.

    La Princesse se trouvait assise dans l’un des fauteuils et sirotait un thé dans une tasse de porcelaine. Ses deux gardes étaient postés à l’entrée de la pièce et ce furent deux autres gardes, postés, eux, à l’extérieur, qui les firent entrer.

    - Prenez place, je vous prie, dit la Princesse en indiquant les fauteuils et sofas devant elle. J’ai entendu une histoire des plus étranges sur votre venue et me voilà intriguée.

    Un serviteur s’approcha rapidement pour servir deux tasses de thé fumant aux deux nouveaux venus.


Illyria – Les Docks

    Le gamin tente de tirer sur son poignet pour se défaire de la prise de Leykhsa mais n’y parviens guère. Il finit, de mauvaise grâce, par poser la bourse sur la main tendue de la semi-elfe.

    Lorsqu’elle lui proposa de l’argent, il releva la tête avec méfiance pour la regarder entre deux yeux plissés, comme s’il cherchait le piège. Il finit par hocher la tête.

    - Ouais, j’connais une auberge.

    Il tira sur son poignet pour le libérer et lui fit signe de l’accompagner, sans la quitter d’un regard méfiant. Il contourna un pâté de maison et l’emmena dans une rue un peu plus calme. Il y avait là en effet une auberge qui avait tout de la taverne à marin de laquelle sortait une forte odeur de bière et des vivats. Une enseigne pendait à l’entrée de la porte, sur laquelle il était écrit « Des bouches, des goûts ».

    Image


    L’intérieur, comme elle pouvait le voir par la fenêtre dépourvue de vitre, était en effet peuplé d’une flopée de marins braillards et de quelques serveuses des plus girondes qui passaient de tables en tables.

    Le gamin tendit la main vers Leykhsa, attendant manifestement qu’elle y mettre l’argent promit.


[Leykhsa – xp : 0,5 (rattrapage du gamin), 0,5 (longueur) ;
Cromax – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (question), 0,5(présentation à la Princesse), 1,5 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (présentation à la Princesse), 1 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 4 Avr 2016 17:14 
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Illyria - Les alentours de la cité

Pour Faëlis et Guasina


    Guasina et Faëlis passèrent une nuit au calme, sans être perturbé par d'étranges créatures. Au petit matin, ils reprirent leur chemin au travers du bocage illyrien. Au fur et à mesure de leur progression, ils purent constater, bien avant de voir les murs de la ville, que les champs et les habitations se densifiaient considérablement, de même qu'ils croisèrent un nombre croissant de personnes. Finalement, alors que le soleil se couchait à l'issue de leur journée de voyage, ils arrivèrent au-dessus d'un promontoire dominant une gigantesque cité en contrebas, Illyria, la Cité des Hommes. Il s’agissait d’une ville, d'une métropole gigantesque faisant probablement deux fois la taille de Kendra Kâr. Très urbanisée, elle s’ornait çà et là de bâtiments colossaux qui surplombaient les autres, les écrasant sous leur masse. La cité, illuminée de teintes orangées sous le soleil couchant, était si grande qu'ils ne parvenaient à en voir les extrémités. Au loin, ils pouvaient, s'ils se concentraient apercevoir vaguement les contours du détroit d'Illyria.

    Image


    Les deux aventuriers ne pourraient parvenir aux murailles de la cité avant la nuit tombée, mais il semblait que des faubourgs étaient accessibles, à moins qu'ils ne souhaitent passer la nuit dans l'un autre des petits bosquets, quoi que plus rares, qui les entouraient encore.


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Lun 4 Avr 2016 17:46 
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L'enfant des rues tente vainement de tirer sur son poignet quelques fois, avant de se résoudre à me rendre la bourse, un air déçu sur le visage. Lorsqu'il entend la proposition d'argent, cependant, son expression change pour quelque chose de plus intéressé, même si la suspicion semble primer dans son regard. Il finit néanmoins par accepter de me guider, appâté par la promesse d'un Lys d'argent, et tire d'un coup sec sur son poignet, que je consens à lâcher. Je remet ma bourse à ma ceinture, la cachant cette fois sous mon armure pour la rendre bien plus difficile d'accès, et, attrapant les rênes de ma jument, suis le gamin à travers les ruelles du quartier. Un pâté de maison plus loin, dans des voies largement plus calmes, et nous voilà devant une taverne d'où sortait rires à gorge déployés et relents de bière. J'aurais préféré un endroit plus calme, mais je suppose que ce n'est pas trop le genre du coin. Et puis, si je veux me mêler à la populace, il va bien falloir que j'accepte ce genre de lieux nauséabonds.

Le gamin se tourne alors vers moi, main tendu vers le ciel, attendant vraisemblablement son dû. Je sors discrètement une pièce d'argent de la bourse, prenant soin à ce qu'il n'en voit pas le contenu, et la pose dans sa paume. Mais j'en profite pour l'attraper, sans brutalité, par la même occasion. Histoire de lui faire comprendre que je n'en ai pas fini avec lui.

« Tu en veux plus ? » demandé-je.

J'aurai encore besoin de lui, à la fois en tant que guide et source d'information. Les gamins des rues sont certainement les mieux placés pour me parler de la situation ici, après tout. Et puis, si peu habituée que je suis à traîner dans les villes, j'ai pris mon cheval avec moi. Mais je suppose que j'aurais mieux fait de trouver une écurie près de l'entrée, quitte à porter toutes mes affaires à travers l'immense cité. Seulement, avec ma jambe en plâtre, impossible de refaire un aller-retour à pieds. Du coup, tant pis, j'abandonne ma couverture, de toute façon déjà percée depuis longtemps, de pauvre, et demande l'aide du gamin.

« J'ai payé ce cheval un lys d'or, » mens-je. « Si tu l'emmènes à l'écurie la plus proche, je t'en donnerais deux dès que je l'aurai récupéré. »

Je le lâche alors et défais tous mes bagages de la selle, pour les prendre avec moi. Ca ne me plait pas de perdre un cheval qu'Ilmatar m'a confié, mais je ne pense pas que ce soit la priorité. De toute façon, je n'ai pas d'autre choix que de lui faire confiance. A lui, qui a tenté de me voler. Mais passons, c'est à son sens de l'appât du gain que je fais confiance, pas à lui directement. Et puis, c'est trop tard maintenant, je préfère perdre cette jument qu'aggraver l'état de ma jambe, alors se torturer avec cet oubli n'avancera pas à grand chose

« Tu l'emmènes à l'écurie, puis tu reviens ici et tu demandes la chambre d'Anna. J'aurai d'autres tâches pour toi, et si tu ne me fais pas faux-bond tu seras plus riche de plusieurs pièces d'or avant la fin de la semaine. »

Après tout, puisque je ne peux plus passer pour une pauvre, autant qu'il pense que je suis riche et prête à me départir d'une bonne petite somme, ça l'incitera à ne pas me trahir.

Sans un regard en arrière, je pénètre alors dans l'établissement, mes sacs de voyages sur le dos et m'approche directement du comptoir.

« Bonsoir. Une chambre, » fais-je sobrement. « Je resterai plusieurs jours. Et si quelqu'un demande Anna, envoyez le me voir. »

Anna. Le nom que je me suis choisi pour mon séjour à Illyria. C'est certainement moins elfique qu'Aïlia'Eykhsa.


(((639 mots)))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 5 Avr 2016 13:38 
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À la suite de mes propres demandes à ce zélé chambellan à la livrée carmin et or, Hrist intervient dans le même sens que moi en précisant au serviteur du palais que nous avons fait une longue route pour venir jusqu’ici, arguant qu’il aurait la bienveillance de nous mener dans un endroit où nous pourrons rencontrer en privé, et non mêlé à une audience publique, une personne suffisamment formée pour nous recevoir. Et digne de nous, bien évidemment. Elle appuie sur l’importance et la discrétion que requièrent notre venue et cette entrevue, renforçant le côté important, majeur pour le royaume, de celles-ci. Impérieuse, mais polie, elle presse l’humain d’agir prestement, avec diligence, pour reprendre son propre terme. Un maigre sourire filtre sur mon visage. Elle semble bien plus à l’aise en société, à donner des ordres sans en avoir l’air, que face à des aventuriers libertaires qu’elle ne peut en rien contrôler. Une bonne chose, pour notre mission, mais néanmoins amusante à noter. Elle maniait sans détour les grades et hiérarchies internes aux palais, là où de mon côté, je me serais naturellement adressé avec la même déférence à un noble ou un portier. Peut-être, d’ailleurs, est-ce ce que je devrais faire, une déférence toute hautaine, quel que soit mon vis-à-vis, à part peut-être les membres directs de la famille royale, qui stipulerait implicitement que je leur suis supérieur, sans m’en vanter ouvertement, ce qui me ferait passer pour un péteux fini.

Ainsi, l’homme à la livrée rouge se relève de son humble révérence, non sans parer maladroitement ses traits d’un air surpris qu’il ne parvient pas à dissimuler, et qui accentue mon sourire de confiance face au plan que nous sommes en train d’appliquer, et répond sans ambages ni détour à nos différentes demandes. D’abord, il présente la dame s’occupant des doléances populaire. Son Altesse Royale la Princesse Insilbêth, fille du Roi d’Illyria, le bien nommé Roi Coryphème. Pas de la petite noblesse, en quelque sorte. Je ne peux, à mon tour, masquer un haussement surpris de mes sourcils. Nul n’a semblé bon, à Ilmatar, me signifier que le Roi avait une fille. Est-ce si abscons de la retrouver sur la ligne de succession, à la place d’un bâtard ou de cousins et oncles vaseux et éloignés ? La lignée directe n’est-elle pas recommandée, dans les royaumes d’Elysian ? Son statut de femme, sans doute, doit énormément jouer. Une monarchie patriarcale classique, en réalité, qui ne confère la royauté qu’à ceux qui peuvent prouver qu’ils sont dotés d’une grosse paire de couilles. Tellement primaire… Dans mes aventures, j’ai connu des femmes bien plus couillues que certains mâles, tous virils qu’ils étaient. Et autrement plus à-même de diriger que ces gugusses pissant dans leur braie à la moindre contrariété. Enfin, ce ne sont peut-être que des conclusions hâtives, finalement. Après tout, elle semble assurer la régence actuelle du royaume, dans un cadre tout à fait officiel. Une nouvelle piste pour la succession ? Peut-être. À voir quelles sont ses qualités. Être à l’origine d’une réforme sociale visant à une plus grande équité entre les sexes ne serait pas sans me plaire, pour tout avouer. Mais il est bien trop tôt pour l’évoquer.

J’écoute le serviteur poursuivre son discours d’introduction, alors qu’il précise à Hrist qu’aucun ministre ne nous recevra : c’est la princesse en personne, lorsqu’elle aura fini d’écouter les plaintes de son peuple, qui nous verra dans une réunion privée. Une attente logique, qui nous permettra d’observer plus avant le fonctionnement de la Cour d’Illyria, ou tout du moins son système de doléances. Et de fait, après une courbette habile, l’homme s’en va à la rencontre de la noble dame pour la prévenir de notre arrivée. Quelques minutes passent, durant lesquelles je me sens un peu bête, planté là comme un poteau en attendant patiemment qu’on nous donne des nouvelles de notre propre doléance. Je n’aime guère attendre, en vérité, et me sens piqué par l’impatience et la nécessité de remuer, ce que, pour respecter la bienséance, je ne peux décemment pas me permettre. Afin de calmer mes impatiences, j’observe partout autour de moi cette foule de nobles, bourgeois et gens du peuple, mêlés sans l’être vraiment, les premiers étant les spectateurs amusés des demandes des derniers. Je passe délicatement ma main sur la taille de ma charmante épouse pour approcher mon visage du sien, de l’air de l’amant qui murmure des mots doux à son élue. J’avoue me prêter au jeu de la provocation avec Hrist, pour la troubler afin d’ajouter un peu de piment à toute cette sauve déjà fort relevée.

« Imaginez, ma douce, nos enfant gambader gaiement sur ces tapis d’écarlate, alors que nous trônerions, vaillants souverains immortels, sur ces trônes d’or. Même si je gage que vous y préféreriez la vue de crânes empilés et de sang qui coule en fontaines incessantes. »

De ma main libre, je passe une mèche de ses cheveux d’onyx derrière son oreille, découvrant sa joue d’argent sur laquelle je dépose un délicat baiser, à la fois doux et insistant. Une proximité qui ne saurait que la troubler, sans en douter. Fier de mon petit effet, je redresse la tête vers la foule qui semble se mouvoir, afin qu’une nouvelle doléance soit entendue, sans doute. C’est le moment que choisit le chambellan pour revenir vers nous, s’étant sans doute immiscé entre deux affaires pour prévenir la princesse de notre présence. Pendu à ses dires, je l’écoute nous commander de le suivre, précisant que la princesse écoutera cette dernière demande populaire avant de nous recevoir en privé, dans son cabinet personnel. Une première réussite dans ce palais aux mille intrigues. Il nous invite de même à rejoindre les gradins pour prendre un peu de repos en attendant notre tour, assistant ouvertement et parmi la noblesse locale au jugement du cas présenté. Une bonne occasion, une fois de plus, d’observer le fonctionnement de la royauté d’Illyria. Je me précipite d’accepter d’un signe de tête entendu, mais digne, et nous voilà chargés de le suivre, contournant la salle du trône pour aller nous asseoir parmi l’élite locale. Enfin, pas réellement parmi elle, puisqu’il nous trouve des places plutôt éloignée de tout groupe déjà formé, sans doute pour respecter notre intimité, et, je gage, par prudence de ne pas nous voir mêlés, avant même que l’on soit officiellement reçu, aux intrigues de la cour.

Sitôt installé, un laquais à la livrée semblable à celle du précédent nous accoste pour nous proposer quelques rafraichissements bienvenus de l’eau fraiche parfumée de différents sirops fruités. Je désigne une cruche remplie d’un liquide rosâtre translucide aux parfums surets et sucrés d’un mélange groseilles et framboises, avec une touche citronnée. Doux et rafraichissant, en somme. Le serviteur m’en sert une coupe, et je l’accepte avec grâce, le remerciant d’un cordial signe de tête, mais m’en désintéressant dans l’instant pour observer la scène qui s’offre à moi, tout en sirotant ma boisson avec délice, car elle est délicieuse. Ainsi, nous avons d’ici une bien meilleure vue sur la princesse Insilbêth, sise sur son trône mineur. Elle a des traits plutôt jeunes, quoique son air sagace et sa stature donnent l’indice d’un âge sans doute plus avancé que ses traits épurés ne laissent transparaître. Ses habits, fort neutres et sans faste notable, tranchent drôlement avec ceux des dames de la cour, et incite à la considérer plus vieille qu’elle ne l’est en vérité, si bien qu’il m’est presque impossible de lui donner un âge précis. La trentaine, sans doute, puisqu’elle ne semble plus posséder l’insouciance d’une jeunesse adolescente, sans pour autant avoir perdu le charme de celle-ci. Soumise aux règles de bienséance élémentaire, elle se tourne vers nous un moment pour nous saluer silencieusement d’un signe de tête, auquel je réponds d’un sourire amène, et d’un hochement de tête cordial répondant à son geste muet de bienvenue. Elle sait faire se sentir importants les gens qui lui ont été présentés comme tels. Une bonne chose, pour une régente.

Mais la dame ne s’attarde pas sur nous, son attention étant requise pour une nouvelle doléance. Nous nous faisons donc silence, Hrist et moi, pour assister en spectateurs néophytes à la résolution de ce cas de conscience qui est présenté en quelques mots par un orateur du palais, habillé des couleurs de la royauté en signe de son appartenance au service d’Illyria. Il désigne tour à tour une jeune femme d’une quinzaine d’années, Millina, tout juste sortie de l’enfance, vêtue de pauvres habits, quoique propres, et de celui qui, sans doute, est son père et représentant légal, à son côté, tout aussi pauvrement vêtu. En face d’eux, un homme à la parure plus bourgeoise qui est présenté comme étant le Marchand Ulver, un commerçant local, sans aucun doute. Le second est accusé d’avoir violé la première. Un fait tragique, mais hélas commun dans une cité de cette ampleur, les riches et puissants s’arrogeant le droit de cuissage sur les petites gens qui n’ont plutôt, sans doute, pas intérêt à l’ouvrir. Et le cas présent le confirme fort bien, puisque le Garde-Foire, l’autorité locale d’un quartier, n’est pas parvenu à statuer une décision définitive alors que, au vu des différents témoignages observés, qui répètent devant la cour entière leur version des faits, il est indéniable que viol, il y a bien eu. Témoins visuels, médecin ayant constaté blessures et lésions chez la jeunette. Une affaire qui n’aurait pas dû arriver jusqu’ici, mais dont je saisis la teneur. Il n’est pas aisé de punir un riche influent d’un tort commis sur une simple. C’est s’exposer à l’ire de ses puissants alliés, alors qu’en la laissant tomber elle, il n’y a guère de répercussion autre que l’ire du père et l’incompréhension de la fille, qui en plus d’avoir été détruite, se sentira responsable de ce qui lui arrive. Un constat qui ne peut que m’irriter. Je serre les poings sur mes genoux, regard perçant porté sur le fauteur de troubles comme pour en retenir les traits, au cas où je le croiserais plus tard… Un rôle de vengeur masqué qui ne me revient guère, et qui serait bien vain, au vu de la taille de la ville et du nombre de faits similaires devant s’y produire. Encore une dérive d’un système trop normé, ou les riches et puissants ont l’ascendant sur les pauvres et démunis. Une dérive écœurante, sur laquelle je crache sans aucune hésitation.

Les conclusions de la princesse, cependant, me surprennent agréablement. Car elle dispense la justice de manière sévère, mais juste, et ne prend pas en compte le statut des opposants pour appliquer une sanction sans appel : l’émasculation du violeur et l’amendement de celui-ci au profit de la victime, bonussé si enfant venait à naître de cette union impie et forcée. Et en sus, des sévices corporels publics. Vingt bons coups de fouet pour lui remuer le sang, à ce monstre perfide et libidineux. Que ça lui apprenne à troncher de la jouvencelle non consentante. Au-delà de ça, c’est également la mort de sa réputation marchande. Il n’avait qu’à y réfléchir à deux fois, cette pourriture. Évidemment, si je m’en réjouis, ce n’est pas le cas du marchant, déconfit, ni de la noblesse du cru qui, sans gêne, commente pat de vifs murmures de contestation, qu’aucune voix plus forte qu’une autre ne perce néanmoins en esclandre public. Ainsi, la princesse, si elle se fait critiquer tout bas, garde une autorité totale publique. Une bonne chose.

Mais je n’ai guère le temps de m’extasier devant son courage que Hrist se penche vers moi pour me narrer une histoire semblable qui lui est arrivée alors qu’elle était baronne du Comté de Bouhen. Elle aurait, à l’époque, fait punir bien plus durement un marchand accusé des mêmes torts. En public, elle l’avait fait installer sur un trône chauffé à rouge, nu, et couronné de métal chauffé à blanc. Un supplice des plus douloureux, qui dispense une mort lente, et horriblement déplaisante. Mais ce ne fut pas tout. Et autant cette punition, bien que rude, m’aurait sans doute semblé juste, autant ce qui suit me révulse au plus haut point. Car le bourreau, une fois la mort venue, fit découper l’accusé en tranches, qu’il servit à ses sbires, obligés de manger leur défunt maître sous peine d’être démembrés. Et ce avant d’être pendus eux-mêmes. Je jette un sombre regard à cette épouse sanglante et cruelle, commentant sommairement :

« Puisse-t-il un jour vous arriver pire, plus humiliant et douloureux, si telle est votre vision de la justice. »

Aucune raison de retenir mon avis sur la question. Là où elle semble gratuitement se délecter de la souffrance humaine, ce n’est en rien mon cas. Aussi, je ne me tarde pas à me lever quand nous y sommes invités, suite au départ de la princesse et à la fin de la séance des doléances du jour. Un serviteur vient ainsi nous chercher. Je me lève et prend le bras de Lenneth, mon épouse pour le meilleur comme pour le pire, jouant la comédie jusqu’au bout malgré mon envie de lui expliquer plus physiquement ma haine de ses méthodes. Je tâche donc de ne plus y penser, restant concentré sur notre affaire. Après tout, ce n’est que la juste réponse de la bergère au berger : j’ai moi-même tenté de la déstabiliser. Même si j’ignore encore si tel était son but, en me racontant cette sordide anecdote.

Suivant notre nouveau guide, nous sommes amenés jusqu’à un vaste cabinet privé où trône, majestueux, un large bureau chargé en papiers scrupuleusement classés. Une tonne de travail, chose notable, dont elle se charge avec la plus grande diligence, loin de toute la dépravation fastueuse qu’on pourrait imaginer d’une cour royale, depuis les faubourgs de la ville. Un sérieux qui semble lui coller à la peau. Est-elle une machine, derrière ses airs sévères, ou garde-t-elle secrètes quelques sensibleries relevant de l’ordre du privé, la faisant craquer pour qu’elle s’y abandonne avec déraison ? La princesse est installée dans un fauteuil de cuir fauve aux dorures élégantes faisant face à deux sofas et deux fauteuils de même, cernant tous une table basse. Une salle de réception fastueuse, mais dénotant d’une neutralité sans faille, rien de personnel n’apparaissant à la vue.

Elle nous invite elle-même à prendre place auprès d’elle, et je choisis de nous diriger vers un sofa, où nous pourrons tous deux nous asseoir côte à côte, Hrist et moi. Elle s’enquiert aussitôt de la raison de notre venue, avouant avoir entendu une curieuse histoire la concernant, pendant qu’un serviteur arrive pour nous servir le thé. Je prends, une fois encore, l’initiative de la parole, d’un ton affable, quoiqu’un peu guindé.

« Soyez remerciée de votre accueil, votre majesté. Votre courage est manifeste, au vu de la juste décision que vous venez de prendre concernant ce jugement. Une qualité rare que les miens savent apprécier à sa juste valeur. »

Je me dois de faire un petit clin d’œil à ce spectacle exemplaire dont elle nous a gratifié.

« Sans doute vous a-t-on déjà donné nos noms, mais je manquerais à toute obligation en ne nous présentant pas directement : Je suis Sire Amarthan d’Eden, émissaire et diplomate sindel de l’ambassade étrangère de notre grande capitale. Voici mon épouse, la noble et non moins charmante Dame Lenneth, Perle de Sithi. »

J’incline la tête pour officialiser ces pompeuses présentations, et reprends la parole, après un instant.

« L’affaire qui nous amène demandait une entrevue privée, je gage que vous en conviendrez sans peine. Et je peine que nous ayons dû venir vous visiter au sein d’une période si troublée pour les vôtres, et si incertaine pour l’avenir de tous, alors que d’avenir, c’est précisément ce dont nous venons parler. »

Je m’éclaircis la voix pour poursuivre, rentrant sans attendre plus dans le vif du sujet. Il n’est guère bon d’abuser du précieux temps d’une femme de si haute lignée.

« Vous le savez peut-être, notre peuple était, il y a maintes décennies, présents sur ce monde avec une faste colonie nommée Andarsté. Suite à de bien sombres événements, dont je ne ferai pas l’affront de raviver le triste souvenir, les miens ont disparu de la surface de votre monde… pour ne reparaître qu’aujourd’hui, avec notre venue. Avant ces tragiques incidents, la colonie était prospère, et les liens avec les peuplades d’Elysian propices aux échanges commerciaux. Notre peuple a subi un coup dur, avec cette tragédie, mais près de deux millénaires plus tard, nous avons fait notre deuil des désastres d’alors, et nos souverains se posent la question de la pertinence d’un retour sindel sur Elysian. »

Finie, la leçon d’histoire étalant mes rares connaissances sur l’histoire sindel sur ce monde. Il est temps de mettre en place la stratégie discutée quelques jours plus tôt avec ma consœur grise.

« Hors donc, pour juger de la pertinence d’un tel retour, il nous a été demandé de visiter les plus grandes puissances de ces terres afin de nous enquérir de l’intérêt communs de nos nations de commercer l’une avec l’autre. De tous, le Royaume d’Illyria apparaissait en premier sur nos listes, garantissant votre puissance politique et commerciale. Ainsi donc nous voilà, afin d’entamer d’éventuelles négociations préliminaires d’un probable futur accord mutuellement fort profitable entre nos deux peuples. »

Je laisse un moment de silence tomber entre nous, qui se veut méditatif. Mais avant que quiconque ne puisse intervenir, je me pare d’une mine inquiète pour poursuivre sur un bien sombre registre.

« Hélas, de bien sombres nouvelles sont parvenues à nos fines oreilles, depuis notre arrivée en ce monde. Des rumeurs d’éveil de forces anciennes similaires à celles ayant dévasté Elysian voici deux millénaires, éveillant volcans et faisant trembler le sol, faisant descendre les monstres des montagnes dans les plaines cultivées. Sans compter les rumeurs de votre peuple concernant l’instabilité de la situation politique de votre belle cité, voyant un roi sur le déclin sans descendance directe ; autre que vous, sauf votre respect. Ainsi, notre mission diplomatique à la base se doit de contenir désormais l’assurance d’un avenir positif sur ce monde, afin d’affirmer la pertinence de notre retour éventuel. Et j’en viens là à ma demande la plus urgente, votre altesse : pourriez-vous vous porter garante, avec nous, de cet avenir faste, et des solutions mises en place pour réguler toutes ces sombres rumeurs ? »

La crédibilité de notre rôle, au vu de toutes ces informations, devrait ainsi être renforcée. Ainsi que l’insistance notable de mes demandes, stigmates d’inquiétudes fondées d’un peuple noble habité par la nostalgie d’anciens souvenirs.

[3089 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 6 Avr 2016 03:14 
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Localisation: Derrière Cromax
Le jeune page annonça directement une révélation lourde de conséquences pour leur plan déjà bien fragile. Le Roi mourant avait une fille. Et celle-ci prenait place aux séances de doléances et avaient autorité sur le peuple pour administrer les sanctions justifiées. Hrist cacha sa surprise, mais cela raviva ses soupçons quant à la Reine Aaria qui visiblement avait oublié quelques détails importants. Cromax lui, leva un sourcil interloqué et le jeune page s'excusa auprès d'eux, gageant qu'il ne pouvait répondre personnellement à la demande mais qu'il allait trouver un supérieur pour l'honorer, à savoir, la dite Princesse Insilbêth. Il disparu donc au milieu de la foule, un banc de poisson argentés et de serpents parfumés. Victimes et comploteurs, gens en détresse et fomentateurs de tout poil.

Au moins; le jeune homme semblait avoir été piqué de curiosité et dans son élan, il y avait de bonnes chances que cette curiosité soit contagieuse et qu'elle suscite à la Régente elle même l'envie de les rencontrer dans les meilleurs délais. Hrist n'avait pas tellement apprécié d'être laissée ici même sur le pas de porte comme une vulgaire visiteuse. D'un oeil glacial, elle attendait le retour du jeune homme. Avec une tenue aussi voyante que la sienne, il sera aisément repérable. Cromax quant à lui décida de tuer le temps en se rapprochant de nouveau de Hrist. Elle constata amèrement qu'il décidait de prendre son rôle très à coeur et n'appréciait guère ce genre de fantaisies. Autant elle pouvait tolérer qu'on lui prenne le bras, pourvu que ce soit fait avec un geste emprunt de douceur et d'élégance, mais la saisir à la taille comme on attrape une catin dans un bar, c'était autre chose. Toutefois, malgré la réticence palpable de la femme qui ne bougeait pas et se raidissait, Cromax continua en caressant du bout du doigt sa joue et recoiffa une mèche rebelle de la femme, l'emprisonnant derrière son oreille pour déposer ses lèvres sur sa joue le temps de quelques secondes qui duraient déjà trop longtemps.

C'était assez mal vu de procéder à ce genre de chose dans une Cour Royale et Cromax faisait visiblement fi de ce genre d'usage. Sa remarque amusée et provocatrice n'eut pas l'effet escompté, il avait peut-être cherché à se moquer d'elle d'une quelconque façon, elle ne mordit pas à l'hameçon en s'emportant. Le coup des enfants étant tout de même très osé.

Celui des crânes et des fontaines de sang... Déjà plus crédible. Il commençait à savoir assez de sa personnalité pour jauger ce genre de boutade, ce n'était d'ailleurs pas plus mal.

(" Avec les talons que j'ai... Si je lui écrase le pied avec assez de force, tu crois qu'on verra encore la marque du talon sur le sol, dans dix ans ? " )
(" Y'a p'être des chances si tu y mets assez de colère. Par contre, même si ce n'est pas visible sur le sol, je t'assure que lui s'en souviendra... Même dans mille ans. ")


A ce moment même, interrompant la conversation faerique, le jeune page se proposa, suite aux consignes données par sa maîtresse, de les conduire quelque part, le temps d'attendre la fin des Doléances. Les gradins feraient office d'antichambre le temps de rencontrer la Régente. Le serviteur en question les conduisit jusqu'aux gradins. Ils y trouvèrent quelques nobles assis, les yeux rivés sur l'assemblée qu'ils surplombaient. Deux places inoccupées furent offerte aux deux Yuimeniens afin qu'ils puissent profiter d'un semblant d'intimité au milieu de toute cette foule agitée.

Hrist observa la pièce d'un angle différent cette fois-ci. Elle qui surplombait maintenant cette foule agglutinée face aux trois trônes se sentait nettement plus à l'aise. Et puis, elle vit enfin la Régente. La fille du Roi qui serait logiquement une prétendante à la lignée, si on en croyait le fait qu'elle menait les doléances.

D'ailleurs, ce rôle fut rappelé et mentionné lorsqu'un héraut annonça que le Garde Foire affilé aux sentences n'était pas parvenu à administrer la justice dans une affaire spécifique. Devant la Reine qui venait de les saluer d'un signe de tête princier, une roturière et son père. A côté encore, un homme vêtu avec plus d'effets et de parures. L'homme était connu comme marchand, marchand Ulver et la jeune fille, soutenue par son père, se prénommait Millina. La jeune enfant portait une grave accusation sur la personne d'Ulver qui, selon les apothicaires et les témoins, avait été vérifiée. Hrist s'en amusa. Elle avait connu une affaire semblable quelques années plus tôt, là où c'était elle qui administrait les sanctions. Elle se pencha vers Cromax et lui murmura :

" C'est amusant, cette histoire me rappelle quelque chose. J'ai du temps de Bouhen, aussi dispensé la justice. Bon, avec un peu plus de... Poigne. Un marchand avait été accusé d'avoir violé sa propre fille. Lorsque j'ai enfin pu mettre la main dessus, j'ai fait arrêter le marchand et ses hommes de main. Il était assez influent alors j'en ai profité pour passer un message. Plutôt que de le pendre par les pieds au soleil jusqu'à ce que mort s'en suive, on l'a fait cuire. Sur un trône de fer chauffé. Lorsqu'il avait suffisamment crépité, le bourreau le ceint alors d'une belle couronne chauffée à blanc pour faire éclater son crâne. Une fois le feu éteint... Il fut découpé en morceaux et distribué à ses sbires. "

Elle marqua une courte pause, profitant elle aussi d'attaquer Cromax dans ses retranchements.
" On ordonna à ses hommes de main de manger son cadavre pour porter le fardeau de cette loyauté perverse. Et lorsque les os furent bien blancs et propres, ils furent tous pendus. "

Cromax tourna vers elle un regard noir et interloqué. Visiblement, elle avait fait mouche, au delà de ce qu'elle escomptait. Il lui souffla d'un ton mauvais qu'il espérait qu'elle subisse plus abject et humiliant si un jour ce devait être son tour.

Elle leva les yeux en l'air et lui souffla d'un ton exaspéré :
" C'est une mise à mort, pas une cueillette aux champignons. Mais peut-être que vous, bête mâle que vous êtes, n'avez pas à craindre ce genre d'humiliation, le viol. " Elle tourna la tête vers l'assemblée chahutée et souriait d'un air mesquin.
" Bizarrement, c'était le dernier viol recensé par chez moi. Comme quoi, un peu de spectacle, ça a plus de gueule qu'une simple pendaison. "

Elle se tourna de nouveau vers Cromax, préférant en finir car elle venait d'entendre quelqu'un se diriger vers eux.

" Et vous ne contestez pas ses méthodes ? Coupe-coupe ? " Elle imageait ses propos en imitant les ciseaux de ses deux doigts, laissant à Cromax tout le loisir d'imaginer un instant seulement la douleur que le marchand allait endurer. Hrist se doutait d'avance que les coups de fouet seraient bien moins douloureux que ce qui l'attendait.

(" Je vois pas ce qu'il reproche à mes méthodes, pour un Général d'Oaxaca, je trouve qu'il a un penchant néfaste à faire sa sucrée dès qu'il s'agit de torturer un peu. Et une telle mise à mort, ça laisse entendre au peuple qu'on a le contrôle. C'est toujours bon à prendre et ça distrait les jours de pluie. ")
(" C'qu'on en sait, nous. Il préfère peut-être quelque chose de plus sobre ? Une pendaison ? C'est simple et solennel en tout cas. La décapitation aussi, à la rigueur. ")
(" On finira bien par se comprendre, lui et moi. ")

De nouveau, ils furent invités à se lever. La Doléance fut évacuée après une sentence que Hrist n'avait écouté que d'une oreille, juste l'essentiel, la sanction charnelle, le reste l'importait peu. La justice se passait de commentaire, elle devait être dure et juste mais en aucun cas laisser l'opportunité à quiconque autre que les partis concernés le droit à la liesse ou à la colère.

Cromax, de nouveau prit le bras de sa délicate compagne même si celui-ci grinçait un peu des dents, comme s'il n'arrivait pas à digérer quelques fragments de son passé, surtout les plus sanglants. Heureusement, ce n'était pas le pire châtiment qu'elle administra de sa vie.

(" Je crois pas qu'il soit prêt à entendre ça... Vois-tu. ")


Marchant côtes à côtes derrière ce nouveau guide qui les conduisit sans piper mot jusqu'au nouveau Cabinet où cette fois-ci, ils étaient attendus par la Régente. Elle même avait gardé ce faciès royal. Mâchoire serrée, air impérieux, elle avait beaucoup de style et un charisme presque prédateur pour une femme humaine. Hrist observa d'un coup d'oeil la pièce et tout laissait à croire que c'était ici, que cette femme passait le plus clair de son temps, enfermée à traiter tout ce qui devait être traité. Détail ayant son importance car son autorité s'éloignait aussi des doléances et touchait à tout ce qui était traité, probablement des accords, des biens diplomatiques et des actes divers et variés. Elle avait donc une certaine connaissance du Royaume et de ses liens avec les autres, aussi petits soient-ils. Cromax allait certainement mettre le doigt dessus, et s'il ne le faisait pas, elle le lui soufflerait bien volontiers.

Tout en se laissant guider par son époux qui la conduisait d'ores et déjà à un sofa, Hrist paniqua le temps d'un instant.
(" Attends... Il fait quoi ?")
(" Et bien... On dirait qu'il s'assoit. ")
(" Hey mais HEY ! La révérence ? Et le protocole ? C'est quand même la régente d'Illyria ! On va passer pour deux gros ploucs.")

Hrist, rattrapant la faute diplomatique offrit une révérence à la Régente avant elle aussi de s'assoir et accepta poliment la tasse de boisson chaude qui lui fut proposée dans a foulée. Encore une fois, elle laissa à Cromax le loisir de commencer à se présenter et là encore, s'en mordit le doigts. Ou plutôt les lèvres. Voire le rebord de la tasse de thé car elle cacha sa grimace en en buvant le contenu avant de représenter une révérence lorsque Cromax la présenta de nouveau de ce surnom pompeux et déplaisant qu'était la Perle de Sithi.

(" Encore ! Non mais c'est pas vrai ! On va se faire découvrir dès le début ! C'est une Princesse, on dit pas Majesté à une Princesse. C'est réservé au Roi et à la Reine mais certainement pas à une Princesse. ")
(" Ouais, j'espère que ça ne va pas se remarquer. Enfin, regarde le, il balance tellement d'informations et dit tellement de chose que je doute qu'elle rebondisse dessus, son Altesse. ")
(" Mouais... On va essayer de faire bonne figure. Faudrait quand même que je lui explique deux ou trois détails qui ont de l'importance avant qu'on soit traités d'usurpateurs... Comme le fait qu'il est inconvenant de flatter une décision de justice ayant condamné quelqu'un, même si ce n'est pas à mort. ")

Puis, contrairement à ce qu'elle avait jusque là imaginé, Cromax engagea le fumant sujet du Drainage, de manière déguisée et avec habilité pour voir si la Princesse savait quelque chose à ce sujet. Celle-ci avait écouté jusqu'à présent dans un pieu silence respectueux que Hrist n'osa pas troubler. Elle décida de ne rien dire pour l'instant et d'écouter sagement. Ravalant son irritation, elle irait expliquer Cromax quelques rouages protocolaires à la première occasion, avec l'accueil qu'elle imaginait déjà.

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1903 mots

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 6 Avr 2016 10:57 
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Au petit matin, ils mangèrent leur petit déjeuner en silence. La fatigue du voyage commençait à se faire sentir par l'elfe qui brûlait de retrouver un bon lit. Il l'accepterait même s'il n'y avait personne dedans. Non, pire, il le refuserait s'il y avait quelqu'un ! Il commençait à sentir la sueur et la forêt, ce qui ne l'aurait pas dérangé si l'objectif final n'était pas de paraître dans une cour royale ! Il remerciait sa bonne intuition d'avoir acheté de la potion lave-tout.

Les villages humains se multipliaient et il commençait à y avoir plus de gens sur les routes. Heureusement, Guasina savait se faire discrète. Ils ne discutèrent pas beaucoup pendant le voyage. Et quand ils arrivèrent près d'Illyria... Il n'y avait rien à dire. C'était une immense étendue de blancheur qui s’étalait devant eux, transpercée par d'immenses structures qui s'élevaient haut dans le ciel. Alors qu'au loin, le soleil disparaissait dans l'océan, la cité flamboyait de mille feux. Voilà donc la grande cité commerciale d'Elysian... Il ne restait qu'à espérer qu'ils y trouvent ce qu'ils cherchaient.

Il ne restait que peu de bosquets avant la ville, aussi, le jeune elfe, profitant qu'il n'y ai personne dans les alentours, proposa de s'arrêter là.

« Je préfère ne pas à avoir de passer de nuit avec des habitants de la région, qui s'étonneraient de voir un elfe, ou même pourrait remarquer un lien entre nous et les élémentaires. Je propose que nous dormions ici et entrions en ville demain. J'irais jusqu'au palais directement. »

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 6 Avr 2016 17:52 
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Illyria – Cabinet de la Princesse

    Son Altesse la Princesse Insilbêth hoche légèrement la tête à l’adresse de Hrist, reconnaissant la révérence qu’elle lui fait. C’est ensuite en silence, sans piper mot mais sans quitter les deux aventuriers des yeux qu’elle écoute les paroles de Cromax. Elle n’y répond cependant pas tout de suite, se laissant quelques instants pour assimiler correctement ses propos.

    - Des accords commerciaux profitables à Illyria ne peuvent qu’attirer notre attention. Cependant, voilà que vous venez annonciateurs de bien sombres nouvelles pour ce monde que pourtant vous n’avez foulé en près de deux milles années.

    Elle marqua un bref temps de pause avant de reprendre.

    - Voyez-vous, je ne puis m’empêcher de distinguer un écho entre ces forces dont vous annoncez l’éveil, votre présence ici et les évènements qui eurent lieu lors du Crépuscule des Dieux. Il s’agit de la catastrophe qui marqua la fin de votre existence en ce monde et voilà que de nouveau des Sindeldi foulent Elysian, hérauts, qui plus est, de la réémergence des forces qui causèrent autrefois leur propre destruction. Ne dois-je y voir là qu’une simple coïncidence ?

    Son ton laissait cependant entendre qu’elle doutait de la crédibilité de la coïncidence en question, mais son ton n'était pas pour autant accusateur. Elle plissa légèrement les yeux avant de poursuivre.

    - Soyez cependant assurés que l’avenir faste d’Illyria et par extension d’Elysian est ma principale inquiétude. Cependant, je ne suis Majesté mais simplement Altesse et le pouvoir que je possède sur Illyria est limité à la durée de vie de sa Majesté car sur nos terres et contrairement aux coutumes d’autres peuples, il n’est pas convenable qu’une princesse hérite d’un trône. Vous avez souligné la période troublée qui est la nôtre et, comme vous n’auriez pas tardé à l’apprendre, je suis la garante d’un certain statut quo pour la simple raison que je ne représente pas aux yeux des prétendants un obstacle à l’accession du trône.

    Elle marqua une nouvelle pause.

    - Si mon pouvoir est limité dans le temps, je n’en parle pas moins avec la voix de Sa Majesté et, si vos paroles s’avèrent juste, je serais bien sotte de n’en point tenir compte et de ne pas agir en conséquence. J’aimerais savoir, en toute franchise, le pourquoi réel de votre présence ici, les causes de l’éveil de ces forces qui selon vous s’agitent et quelle preuve en avez-vous ?

    Ses yeux bruns n’avaient pas à un seul instant quitté les deux aventuriers de Yuimen et sa posture restait droite, inchangée depuis le début de leur rencontre. Seule sa main caressait légèrement et nonchalamment le tissu de soie qui recouvrait son fauteuil.


Illyria – Auberge des bouches, des goûts


    Le gamin plisse les yeux de méfiance face à Leykhsa, tant que ses iris ne luisent qu’au travers de deux petites fentes, mais il finit par acquiescer à la première demande de la semi-elfe, la laissant poursuivre l’explication de ses intentions. Il écarquille cependant les yeux en entendant la somme promise.

    Il finit cependant par prendre le cheval par la bride et le mener dans la rue un peu plus loin, se perdant à la vue de Leykhsa.

    L’aubergiste, un homme à la musculature saillante ornée de quelques tatouages, accueille sobrement Leykhsa d’un :

    - Elle veut quoi la bonne dame ?

    Il acquiesce pour la chambre, annonçant un prix de cinq pièces d’argent pour la nuit et un repas par jour. Alors qu’il fait le tour du comptoir pour la mener à sa chambre, les marins ne se gênent pas pour loucher sur son postérieur et faire plusieurs commentaires grivois que le tavernier ne prend pas la peine de faire taire.

    La chambre promise à Leykhsa est petite, sent la bière mais n’en reste pas moins constituée d’une paillasse et d’une petite table accompagnée d’un pot de chambre. Quelques minutes plus tard, quelqu’un toque à sa porte, il ne s’agit que du gamin des rues qu’elle avait envoyé emmener son cheval à l’écurie.


[Leykhsa – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (longueur) ;
Cromax – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (introduction), 0,5 (entrée dans le vif du sujet), 3 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (politesses de rigueur), 1,5 (longueur)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 6 Avr 2016 19:07 
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Alors qu’un court instant de silence s’installe dans le bureau de la Princesse Insilbêth, je repense aux propos de Hrist sur le viol et ses propres agissements en son ancien fief. Elle a semblé étonnée de ma réaction à son égard alors que ses actes étaient clairement horriblement exagérés. Je ne remettais pas en cause la mise à mort du marchand-violeur, sans déprécier la qualité de sanction de la princesse d’Illyria, visant à déposséder le fautif de l’arme du crime. Ce que j’ai trouvé particulièrement déplacé, c’est d’avoir fait payer tous les sbires du marchands comme s’ils étaient coupables eux-mêmes. Ainsi, si elle a les manières d’une noble, et en possédait autrefois le titre, Hrist n’a rien qui se rapprocherait du qualificatif. Tortionnaire arbitraire sans pitié.

Mais je ne veux guère manquer la réponse de la régente d’Illyria, qui ne tarde à venir, Lenneth restant muée dans un silence tellement consistant qu’il pourrait apparaitre comme lourd de sens. Ou poli, tout au plus. Soumise aux paroles de son époux volubile. Il est vrai qu’il n’y a pas grand-chose à rajouter à ce que j’ai pu dire. De mon point de vue, en tout cas. Ainsi, sans qu’elle ne dise mot, Insilbêth commence à répondre, sans se départir d’un calme trop placide. Rigide, sans être crispée, elle répond avec l’habileté d’une diplomate chevronnée, port altier et attitude royale. Ainsi, elle dit son attention attirée par notre proposition de bénéfices communs, mais la passe promptement sous silence pour s’intéresser davantage, non sans une avide curiosité, aux autres nouvelles que nous apportons. Je fronce légèrement mes sourcils, concentrant mon acuité visuelle sur ses yeux marron profonds. Elle semble sous-entendre que pour des êtres absents d’un monde pendant plus de deux millénaires, nous sommes bien au courant. Trop au courant pour elle, peut-être. Car elle insiste davantage, peu après, soulignant l’étrange coïncidence du retour de deux sindeldi sur notre monde au même moment où les mêmes signes précurseurs qu’alors perlent en sordides nouvelles. Elle souligne non sans insistance l’incongruité malsaine que nous en soyons les annonciateurs. Elle s’enquiert, rhétoriquement certainement, de savoir s’il ne s’agit que d’une simple coïncidence. Je ne lui ferai pas l’affront de répondre tout de go à cette question, et la laisse poursuivre, notant toutefois un caractère bien soupçonneux et liant aisément, et pas forcément à tort, des éléments qui pour aucun, n’auraient aucun rapport.

Une entrée en matière pour le moins tendue, et riche en nouveaux questionnements. Au moins avons-nous réussi à attiser un intérêt certain de la reine-remplaçante face à notre venue. Soucieuse, cependant, de ne pas nous accabler de ses paroles, sans doute, elle se reprend bien vite, et retourne sur le sujet de discussion que j’ai moi-même mis en exergue : l’avenir faste d’Illyria et d’Elysian. A ce titre, et en guise de préambule, elle me corrige comme si j’étais un petit garçon manquant de vocabulaire en signifiant que le titre de Majesté ne saurait convenir qu’à la personne régnante, et qu’en rien elle ne saurait y être associée, puisqu’apparemment, comme je le craignais, la fille d’un souverain n’a aucun moyen d’accéder au trône en succession, et que c’est justement pour ça qu’elle occupe ce rôle crucial mais définitivement ingrat de la régence, dans l’attente du trépas royal. Une information cruciale que je note sans en avoir l’air, me parant d’un sourire qui se veut amusé de la situation. Je n’en change pas, d’ailleurs, pendant toute la fin de son discours, même si ses propos, lourds de sens, finissent par nous questionner directement sur les raisons réelles de notre venue ici, allant même jusqu’à nous interroger sur ce que l’on sait sur les causes de l’éveil des forces, et les preuves de celles-ci. Il va falloir être habile pour lui répondre avec franchise sans trop en dire, ni rien révéler de compromettant pour notre mission d’infiltration.

Ainsi, sans quitter mon sourire, peu circonstancié, diraient certains, mais attestant de mon aise dans la situation, et de ma parfaite maîtrise de moi, je réponds à la princesse sur un ton affable :

« Dame, de majesté, vous en avez bien suffisamment pour prétendre au qualificatif. Je ne suis guère de ceux qui oublient le sens des mots constituant une formule, et leur trouve une priorité absolue à l’usage qui en est fait. »

Vlan dans les dents de l’étiquette. Je n’ai aucune envie, tout prétentieux que je suis censé être, de me faire chantre de règles trop strictes et dépourvues de sens. Elle ne me verra pas rigide, ou trop cadré. Car même ça, je ne le saurais jouer. Sans attendre, cependant, j’embraye sur la suite de mes réponses.

« Je puis vous l’attester, nos intentions sont pures, et n’entraveront en rien l’avenir faste d’Elysian. Nous le lui souhaitons au moins autant que vous, soyez en assurée. Dussions-nous enquêter pour déterminer la cause de ces troublants changements, et remonter jusqu’à sa source pour être certains qu’un second crépuscule n’emporte pas ce monde dans de nouvelles ténèbres. Ainsi donc, nous ne sommes en rien liés à ces causes, mais nous en connaissons les effets pour en avoir été les témoins directs. »

J’ajuste ma position pour me tenir bien droit et offrir à ma voix le timbre le plus clair et articulé possible, sans surjeu.

« Ainsi, il n’est guère difficile, en longeant les Monts qui bordent vos frontières, d’observer au loin une épaisse colonne de fumée noire, synonyme d’une récente activité volcanique dans cette région. Semblablement, nous avons été, pendant notre chevauchée, à une horde de créatures sauvages, sortes de lions pourvus de grandes ailes, monstres terrifiants et agressifs, à quelques lieues des premiers villages de vos paysans. Une telle proximité ne peut signifier qu’une chose : leur présence à cet endroit n’est pas habituelle, sous peine de quoi ces citoyens de s’y seraient jamais installés. Nous les avons combattus, sauvant une bande de voyageurs de leurs griffes et crocs. Leurs cadavres gisent encore dans la plaine. Peut-être serait-il pertinent, sans vouloir commander quique ce soit, d’envoyer une patrouille pour brûler les carcasses ou les emmener loin, afin de ne pas attirer d’autres créatures nuisibles pour votre peuple. »

Plusieurs habiletés notables, dans mon discours. L’assurance d’une puissance certaine de ma personne et de celle de mon épouse, puisque je me vante d’un exploit notable. L’affirmation, aussi, d’un passage près des Crocs du Monde sans pour autant y être passés. Et enfin, une explication plausible et raisonnée de notre savoir lié à ces curieux événements. Je joins les doigts de mes deux mains pour poursuivre, d’un air bien plus sérieux.

« Vous êtes sage, votre Altesse. Et vous comprendrez donc la priorité de notre mission auprès des vôtres. Sachez toutefois qu’en parallèle, je m’engage personnellement à aider à la résolution de cette situation, afin qu’elle n’affecte en rien l’avenir de nos relations. Mais je me dois, pour l’heure, de revenir à notre affaire. Je conçois votre position actuelle, mais vous la dites vous-même précaire et limitée dans le temps. Comprenez qu’il serait sans doute plus pertinent pour nous de discuter de ceci, sous votre tutelle, avec le futur héritier du trône, afin de garantir la longévité de la possibilité d’un accord commercial. Sauriez-vous nous arranger une rencontre ? »

Mettre les pieds dans le plat sans en avoir trop l’air. Je ne suis pas censé savoir qu’il n’y a aucun héritier déterminé pour succéder au Roi Coryphème. Mais je m’assure ainsi cette information auprès d’elle, et peut-être d’autres renseignements auxquels j’aurais pu ne pas avoir accès avant, tout en n’abandonnant pas mon rôle de diplomate en mission commerciale d’importance. Et ce faisant, j’instille les graines d’une confiance en mes valeurs de soutien pour la couronne d’Illyria. J’ai l’impression de ne pas trop mal m’en sortir, quoiqu’en dira ma chère Lenneth.

[1292 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 7 Avr 2016 04:10 
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La Régente, son Altesse attendit un court instant avant de prendre la parole, juste assez pour comprendre que Hrist n'avait rien à ajouter et assez longtemps pour traiter de son côté les nombreuses informations lancées par Cromax. Dès lors qu'elle ouvrit la bouche elle vit tout le plan de son compagnon s'étaler comme un château de cartes. La Reine avait visiblement de la ressource et de nombreux doutes.

Lorsqu'on vit dans une Cour, on a tendance à relativiser les bonnes nouvelles et les venues d'étrangers, peu importe d'où ils viennent. Alors si en plus, ils sortent de nul part après deux millénaires, il y avait de quoi ronger quelques soupçons et juste assez pour lancer des accusations à peine déguisées. Les intrigues de la Cour n'avaient pas manqué à Hrist. Cela étant, la jeune Sindel écouta, silencieuse comme une poupée de porcelaine, le monologue de la Régente.

La Princesse ne prenait pas de gants blancs, elle mettait directement sous le nez des deux Sindels le fait qu'ils venaient au même moment de la Discorde, et qu'il était difficile d'y voir une simple coïncidence. Certes, il aurait été à la portée de n'importe qui de se montrer suspicieux, mais il y avait quelque chose de troublant, quelque chose que la Princesse ne disait pas. Et ce quelque chose, c'était peut-être Calech lui même qui en avait parlé, un jour plus tôt à la taverne.

Hrist but de nouveau une gorgée de thé et estima la chose suivante. La Princesse qui ne pouvait prétendre au trône qu'elle occupait aujourd'hui après la mort de son Roi. C'était une situation peu envieuse, il aurait été normal qu'elle fasse son possible pour retarder au maximum l'échéance. Donc si on imaginait que quelqu'un était assez puissant pour envoyer des assassins achever le Roi, elle pouvait comprendre que la Princesse soit suspicieuse de deux Elfes issu de nul part. Peut-être les voyait-elle comme une menace ? Avait-elle peur que quelqu'un vienne menacer les derniers jours de son vieux père et que dans la foulée, elle soit boutée hors du trône et remplacée par quelqu'un qui ne lui offrirait ni appui ni confiance ?

(" Je pense que celui qui cherche à refroidir le Roi ne se souci peu de la légitimité, alors qu'il soit de lignée Royale ou non... Ca ne devrait pas le freiner non plus. ")
(" P't'être bien la guilde des marchands ? ")
(" Ca devient une obsession... ")


Et comme Hrist l'avait craint, la Princesse releva l'ignorance de son compère quant à l'usage et l'étiquette, lui rappelant qu'elle n'était pas apte à diriger ce Royaume et qu'il incomberait à un autre la lourde tâche de porter ces responsabilités sur ses épaules. Cependant, elle ne mentionna pas qu'un Prince prendrait cette place ô combien convoitée, elle ne mentionna que " Quelques prétendants ". Hrist entendit par là qu'il était encore impossible de déterminer à ce jour qui sera sur le trône à la mort du roi.

Cela dit, la Princesse ne savait pas qu'elle venait de faire naître une idée bien noire dans le crâne de la Sindel qui, installée confortablement, sirotait sa boisson en silence.

(" Donc... C'est elle qui est à ce jour garante des pactes et traités... Et tout porte à croire qu'elle le sera encore à la mort du Roi si elle n'oppose aucune impasse aux prétendants. Dooooonc ? ")
(" Donc ? L'assassin de son père est en train de boire du thé ? Après tu peux te moquer des erreurs de Cromax sur l'étiquette, il se plante peut-être, mais je pense pas que lui songe à tuer le roi. ")
(" Regarde le plutôt. Il va préférer la voie diplomatique. Je pourrais lui donner de quoi tester ses talents. ")

Hrist souriait et levait les yeux au ciel en se cachant le nez derrière la tasse de thé qu'elle termina en écoutant Cromax faire ouvertement fi des convenances instaurées par la Princesse elle même et en mentionnant encore une fois qu'elle convenait bien au titre de Majesté.

Ce genre de propos peut-être tenu par un confesseur Royal ou un Ministre proche, mais pas par un illustre inconnu venu de nul part et n'ayant assisté qu'à un fragment de Doléances.

Il assura platement, avec une bonne assurance forgée par ce qu'on imaginait des années de mensonges et de manipulation, que leurs intentions étaient plus que louables. Prétextant même avoir sauvé des voyageurs en compagnie de son épouse. Certes, c'eut été important de le souligner, montrant qu'ils n'étaient pas que nobles de lignées mais aussi de coeur. Cela dit, Hrist pinça les lèvres en entendant qu'il se montrait prêt à en découdre avec le mal qui sévissait ici. C'en faisait, des motivations pour un illustre inconnu.

(" On va se faire cramer... ") Sentenca Hrist qui appréciait moyennement la tournure que les choses prenaient. Maintenant, il sera très facile pour la Régente de souligner l'étrange intérêt qu'auraient deux Elfes de venir aider à sauver un peuple du péril qui ne les concernaient pas. Ou encore, en quoi viendraient-ils faire affaire avec un peuple à la vitalité en friche ?

La jeune femme posa la tasse et s'éclaircit un peu la gorge. Elle se retenait de sourire ou de rigoler, même si l'envie furieuse d'éclater de rire lui gagnait la tête, elle fit de son mieux pour se contenir.

(" Cèles... Passe un petit message de ma part à Cromax. ")
(" Heu... Le truc dont on avait parlé ? Tu es sûre ? Oh et puis merde. Rions un peu. ")

Doucement, alors que la magie s'activait le long de ses doigts, Hrist pencha doucement la tête sur le côté, comme si elle était prise d'un léger malaise avait de pencher la tête en arrière; les yeux révulsés et s'écroula comme morte, renversant tasse et coussins dans sa chute.

Cèles à Lysis :
" Hm. Je sais bien ce que vous allez penser, qu'elle n'intervient pas souvent, mais que quand elle le fait, elle aime la mise en scène. Elle vient d'utiliser l'Ombre Noire pour simuler un malaise. La Princesse doute de vos convictions, donc Hrist offre à Cromax de pouvoir changer de ton et de prétendre qu'il est important de... Marcher main dans la main ? Nulle comme expression mais qu'importe. Dis juste à Cromax de dire à la Régente que sa précieuse compagne est en fait frappée de la même malédiction qui vide Elysian de sa magie et de son sang. Ah, et prétexte bien aussi qu'il est important de dire à son Altesse que les Vénérables Anciens d'Eden vous ont dirigés ici pour trouver le mal qui la ronge et le supprimer car le coeur d'Amarthan est puuuur, si pur comme le joyeux d'une pucelle qu'il ne supporterait pas de perdre sa précieuse épouse souffrante de maux qui défient la raison.

Ah... Oui, il y a de bonnes chances que Cromax fasse la gueule... Hrist le sait mais elle dit que c'est une couverture très solide, la passion d'un homme pour une femme. Et puis, voyez le bon côté des choses, plus elle fait de malaises, plus vous en saurez sur ce monde. Elle va se réveiller dans quelques instants, juste le temps de faire peur à tout le monde. "


---------

1200 mots

Utilisation de l'Ombre Noir pour simuler un malaise face à la Régente. L'ombre de Hrist restera dans la pièce afin de suivre les actions des PNJ et celle de Cromax. Admettez qu'elle se réveille à la fin de la mise à jour que GM5 proposera.

On s'y attendait pas, hein Crominet.

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 7 Avr 2016 10:27 
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La réaction de Lenneth à mon propos est… surprenante. Inattendue, je dirais même. À peine ai-je fini de parler qu’elle se comporte étrangement, s’agitant avec mollesse pendant une demi-seconde avant de s’écrouler en arrière sur le sofa, yeux révulsés, inconsciente. Réflexe salvateur, je la retiens lorsqu’elle manque de s’effondrer au sol et, me relevant moi-même, j’accompagne son corps pour qu’il s’allonge sur le sofa alors qu’elle ne reparait pas à la surface. Je l’ai déjà vue œuvrer de cette manière, lorsque nous avons rencontré le prince de Valmarin et sa suite et qu’elle a voulu utiliser ses bracelets d’Ombre Noire. Je l’ai alors déjà retenue, comme maintenant. Sauf qu’alors, elle m’a prévenu de ses intentions. Pas là. Pas maintenant.

(Bordel, mais qu’est-ce qui lui prend ?)

Aussitôt, Lysis me fait parvenir un message que sa faera lui a elle-même fait passer concernant les intentions de la sombre. Craignant les doutes de la princesse à notre égard, elle a préféré jouer sur le plan affectif de nos personnages plutôt que sur leur entière et ouverte dévotion à ce monde auquel ils ne doivent rien, prétextant que le mal dont elle souffre serait causé par la même source qui cause la chute d’Elysian. Autant sur le fond, c’est une carte qui peut s’avérer habile, en cas de souci majeur, mais… pourquoi maintenant ? Bon sang, tout se passait bien. Au moins aurait-elle pu attendre la réaction de la Princesse à mes propos avant de faire son petit jeu. Rien ne me semble pire, à cet instant, que cette tentative. Totalement déplacée, elle ne peut, si on ne la joue pas désormais finement, que renforcer les doutes de la Princesse à notre égard. Elle a annoncé ne pas apprécier les coïncidences : en voilà une de plus à rajouter à la liste. Bon sang ! Singeant des gestes précis pour prendre soin d’elle dans son état, je réfléchis de cette situation imprévue même pour moi.

(Elle aurait pu me mettre au courant, au moins ! Me demander mon avis !)

Elle me fait l’effet d’une gamine qui possède de beaux jouets et qui veut absolument jouer avec pour les montrer.

(Elle m’a fait savoir qu’elle se doute que tu vas lui en vouloir.)

Ce n’est pas peu dire, en effet. Elle risque de m’entendre, une fois l’intimité retrouvée. Si on nous en laisse l’occasion, d’ailleurs, car déjà les gardes en poste dans la salle s’approchent de la princesse pour la protéger, comme si on venait de l’agresser. Je les tempère, me tournant vers eux sans me relever toutefois, faisant mine de veiller sur ma tendre en lui tenant la main.

« N’ayez crainte, ce n’est qu’une crise passagère. Elle s’éveillera bientôt. Ce genre de mal survient hélas de plus en plus souvent… »

Si elle s’attend à ce que j’obéisse à son ordre stricto-sensu alors qu’elle me la met à l’envers, elle se fourre le doigt dans l’œil. Je vais surtout tâcher de réparer les pots cassés en n’alarmant pas plus que de rigueur la régente de ce royaume.

(Purée, mais qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?)

Je me tourne alors vers son Altesse, puisque c’est ainsi qu’elle veut qu’on la nomme, en arborant un air défait et soudain plus… personnellement impliqué.

« Veuillez excuser cet incident, Votre Grâce. J’espérais que nul ici ne soit témoin de ces maux. Mais puisque vous l’êtes, je vous dois une explication. »

Prenant ma respiration, et tâchant de réfléchir du plus vite que je peux, j’éclaircis ma voix, et sans quitter le regard de la princesse, toujours agenouillé au chevet de mon épouse pâle, je prends la parole une fois de plus.

« Il y a une autre raison de notre présence et intérêt particulier pour la survie de ce monde. Une autre explication indiquant que nous savons pour l’éveil de ces anciennes forces dont nous ignorons tout. Relevant de l’ordre du privé, je ne voulais pas vous ennuyer de ces détails, mais… »

Tout en disant le mot détail, j’affiche une mine qui prouve que pour moi, ce n’en est pas réellement. Et je poursuis.

« … je n’ai plus le choix désormais. Lenneth d’Eden, perle de Sithì, est liée à ce monde par un aïeul lointain qui a été une des victimes du Crépuscule des Dieux. Il semblerait qu’elle ait développé une sensibilité particulière en ce qui concerne Elysian. Une malédiction toute semblable à celle qui frappe votre monde l’étreint. À mesure que ce monde sombre, elle choit dans l’inconscience, avec des crises de plus en plus fréquentes, quoique courtes et sans incidences, jusqu’à présent. Je crains que sa lumière ne s’éteigne totalement si ce monde venait à disparaitre. Car c’est ce qui risque de se passer, si on n’œuvre pas contre. Vous en êtes sûrement consciente. »

Je baisse les yeux un instant, défait en apparence, même si intérieurement je fulmine.

« Voilà qui expliquera peut-être à vos yeux l’empressement que j’ai pu montrer pour vous apporter mon soutien indéfectible, votre Altesse. Puissent ces explications être la preuve de l’assurance de mon entière dévotion pour votre cause. Et puisse ce regrettable incident ne pas entacher la présente discussion d’une ombre malvenue. »

Et en prime, ça fait un message clair à Hrist indiquant que je n’apprécie pas sa méthode. Trop fin pour elle, peut-être, qui semble préférer débarquer avec ses gros sabots.

(Tu veux que je lui réponde quelque chose ?)

(Non ! Surtout pas. Ne lui transmets rien tant que je ne t’en ai pas donné l’autorisation. Elle devra s'enquérir de mon avis en personne pour le connaître. Me confronter directement.)

Une demande stricte et fermée, autoritaire, dont Lysis n’a en rien l’habitude. Mais je la sens y prendre plaisir. Je ne donne pas souvent d’ordre, même si elle aimerait beaucoup que ça soit le cas. Elle respectera ma demande. Et je puis en être certain : de plus en plus, j’ai l’impression de ne faire qu’un avec elle.

[976 mots. Total des deux posts : 2268 mots.]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 10 Avr 2016 02:56 
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En route en bonne compagnie


À mes remarques, Faëlis me précisa que Hrist était une femme et non un homme comme je l’avais supposé. Cette guerrière semblait habile au combat, mais ne lui faisait pas plus confiance que ça.

Alors que je lui souhaitais une bonne nuit, Faëlis m’informa qu’il allait prendre le premier tour de garde.

(Oh ! J’avais oublié ! )

Discrète que j’étais, mais surtout exténuée, je n’avais pas pensé au tour de garde. En effet, nous étions dans un monde qui nous était inconnu, habité par une faune mystérieuse et sauvage. Comment pouvais-je avoir oublié ce détail important alors qu’en début de journée, j’avais dû affronter d’affreuses créatures ailées. Bien étendu dans le sac de la jument, le rouge me monta aux joues. J’avais honte de m’être couché ainsi, lui imposant sans le consulter, le premier tour de veille. Heureusement, l’elfe ne sembla pas s’en formaliser, me précisant qu’il me réveillerait mon tour venu. Je laissai donc mes paupières se refermer et le sommeil m’envahir.

Puis au milieu de la nuit, très délicatement, du bout des doigts, le joli elfe blond me réveilla. Je m’étirai de tout mon long, un maigre vingt centimètres, puis je me levai rapidement. Faëlis s’installa pour dormir alors que moi, je fis la garde bien assise sur le sommet de la tête de la jument, une fois de plus. J’aimais bien cette position, par la hauteur qu’elle me procurait, et aussi par la proximité de la tête de la jument. De temps en temps, je lui gratouillais le derrière des oreilles.

Au matin, après un petit déjeuner silencieux où je terminai pour ma part le fruit entamé de la veille, nous partîmes vers Illyria. Toujours bien assise entre les oreilles de la fière jument blanche, j’observais avec curiosité le paysage. Tout au long de notre progression, il m’était forcé de constater que le nombre de champs cultivés et de paysans augmentait. Craignant d’être repérée sans vouloir pour autant me dissimuler, je quittai la position assise pour me coucher à plein ventre, tout en dissimulant ma petite frimousse derrière le toupet blanc de la monture. Par prudence, nous gardâmes le silence pendant presque tout le trajet. Puisque j’étais à peine repérable, il aurait été louche de voir ce fier elfe blond se parler tout seul.

Nous arrivâmes au sommet d’un cap élevé au moment où le soleil achevait sa course. De cette position, nous pûmes voir en contrebas, la gigantesque ville d’Illyria. Elle faisait au bas mot, au moins le double de Kendra Kâr, la cité blanche que j’avais visitée en compagnie de Sirat. La bouche demeurée grande ouverte, j’observais cette grande ville dont je ne pouvais voir la fin et ces immenses bâtiments prenant la teinte orangée du soleil couchant, ayant l’impression de n’être plus qu’un grain de sable dans une gigantesque plage. Bien que notre position nous permettait de bien l’observer, nous ne pouvions l’atteindre avant la nuit. Ainsi il était plus sage de passer une autre nuit à la belle étoile.

Étant parvenu à la même conclusion que moi, Faëlis me proposa de dormir, là où nous étions ou plus précisément près d’un bosquet à l’abri des regards.

« Je suis bien d’accord avec vous. Et cette fois, c’est à mon tour de prendre le premier tour de garde. Installez-vous, je veille sur vous »

Terminai-je tout en lui souriant.

(((561 mots)))

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Guasina, protectrice d'âme


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 12 Avr 2016 15:02 
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L'aubergiste, un homme musclé couvert de quelques tatouages, m'annonce un prix de cinq pièces d'argent pour la nuit, et un repas. Je lui tends directement la somme due, après quoi il fait le tour du comptoir pour m'escorter jusqu'à ma chambre. Derrière moi, j'entends quelques commentaires déplacés concernant mes fesses, auxquels je réponds d'un simple regard noir, avant de suivre le tenancier jusqu'à ma nouvelle demeure. Celle-ci est loin d'être aussi confortable que la précédente, à quelques lieues d'Ilyria, mais je m'en satisferai très facilement, en dehors de l'odeur de bière.

Lorsqu'il quitte la pièce, je pose mes affaires près du lit, et m'allonge immédiatement sur la couche. La douleur à ma jambe est presque continue depuis ce matin, et si elle commençait à n'être qu'un fond, désagréable mais supportable, la reposer ne m'en fait pas moins beaucoup de bien. En attendant le gamin des rues, je retire mon armure et profite de ce temps de répit pour inspecter mon équipement. En dehors de la crasse, de la boue, et de quelques égratignures subies durant ce voyage, celui-ci est bien trop beau pour ce quartier. J'aurais dû y penser avant. Il faut dire que passer inaperçue dans de tels endroits n'est pas mon point fort. Mon arc, lui, est en sale état, par contre. Ou plutôt la corde. Il faut que je la change, elle risque de céder d'une seconde à l'autre.

Quelqu'un frappe à la porte. Lorsque je lui dis d'entrer, le gamin ouvre, et s'infiltre dans la chambre. Maintenant que passer pour pauvre n'est plus une solution, auprès de lui, il faut que je réfléchisse à la manière dont je veux aborder la situation.

« Bon, comme tu peux le voir, ma jambe n'est pas en très bon état, » lui fais-je en guise de préambule. « Alors j'ai besoin d'un coursier. Maintenant, que les choses soient claires : quelques Lys d'or, dans le coin, ça peut m'attirer des ennuis, je crois. Alors si n'importe qui apprend que j'en ai assez pour t'en donner quelques uns, je serai obligé de disparaître. Et tes Lys, tu devras t'en passer. Peut-être aussi de ta vie, car tu es le seul à avoir pesé ma bourse, alors si je me rends compte que quelqu'un en a après elle, je serai tenté de te coller une flèche entre les deux yeux avant de partir. »

Je laisse ces mots flotter quelques secondes entre nous avant de poursuivre.

« Si t'es d'accord pour te faire plus d'argent que tu n'en verras jamais en toute discrétion, alors va me chercher de la corde d'arc, » ajouté-je en lui tendant une poignée de Lys d'argent. « Et comment tu t'appelles, au fait ? »

Je crois que la perspective de gagner quelques Lys à la condition de rester discret a fait son effet. De toute façon je ne pense pas faire quoi que ce soit de constructif ce soir, alors autant prendre la soirée pour organiser la journée de demain avec lui. Et puis, si je peux me passer de lui assez rapidement, mais que j'ai des doutes sur sa loyauté à ma bourse... Aussi réticente sois-je à l'idée de tuer un enfant, peut-être devrai-je le faire.


(((532 mots)))

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 14 Avr 2016 10:52 
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Illyria – Cabinet de la Princesse

    La Princesse écoutait calmement les paroles de Cromax, sans manifester une quelconque émotion, maîtrisant ses traits.

    - En tout temps des volcans sont entrés en éruption et des créatures poussées par la faim sont descendues plus au sud que jamais.

    Elle fit une nouvelle pause avant de poursuivre.

    - Ainsi vous seriez des parangons de justice venu risquer vos vies sur ces terres qui vous sont étrangères pour la simple raison de la manne commerciale que représente Elysian pour Eden ? Cependant, quel héritiez souhaiteriez-vous que je vous présente ? Celui que moi je soutiens, celui que le Conseil des Ministres soutient ou encore celui des nobles - quels nobles ? -, celui du peuple ou encore celui des marchands ? La réponse est plurielle, et je crains qu’accéder à votre requête soit difficile en l’état puisqu’aucun de ces prétendant ne s’élève réellement au-dessus des autres. D’où ma présence devant vous.

    Ce fut à cet instant, alors que la Princesse allait une nouvelle fois ouvrir la bouche, que Hrist s’écroula, retenue par les bras de Cromax. De concert, les gardes qui se trouvaient derrière la Princesse s’avancèrent, prêt à la protéger. La jeune femme cependant ne bougea pas, observant la scène qui se déroulait sous ses yeux avec un regard acéré. Ses yeux, vifs, se tournèrent vers Cromax lorsque celui-ci entreprit d’expliquer ce qui était arrivé.

    - Pardonnez mon incrédulité et ma franchise, mais cet évanouissement, alors même que nous discutions de votre implication dans ces évènements que vous me relatez, est plus que fortuite.

    Elle se permit un léger soupir, comme si elle remettait de l’ordre dans ses idées, et c’est un regard plus serein qu’elle releva sur eux.

    - J’espère que votre femme va se remettre rapidement. J’aimerais cependant savoir, si tout ce que vous avancez est vrai, ce que vous attendez exactement de la Couronne d’Illyria ? Ce que vous savez de cette situation et les possibilités d’agissement qui sont à notre disposition.

    Hrist, par le biais de ses ombres noires, ne plus cependant pas entendre tout de la discussion, ni même tout observer. Les images étaient hachurées, peu nettes et les voix comme entendue par-delà l’eau, grossières et elle ne put qu’en saisir des bribes.


Illyria – Auberge des bouches, des goûts


    Le gamin reste planté devant Leykhsa en l’écoutant parler, se dandinant d’une jambe à l’autre. Comme avant, il n’acquiesça à la demande de la semi-elfe qu’une fois qu’elle eut fini et empocha les lys d’argent.

    - Jaral.

    Sur ses paroles, il fila sans demander son reste. Il revint une heure plus tard, porteur de deux sets de cordes pour l’arc de la semi-elfe, qu’il lui tendit sans un mot et se plaça sur le côté, attendant la suite.


Illyria – Les rues

Pour Faëlis et Guasina

    Ils se réveillèrent après une nuit calme. Et furent prêts pour repartir.

[Leykhsa – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (longueur) ;
Cromax – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (diplomatie), 0,5 (rattrapage), 2 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (utilisation des bracelets), 1 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (entrée dans la ville), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (entrée dans la ville)][/i]


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