L'Univers de Yuimen déménage !


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Jeu 14 Avr 2016 15:51 
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Avant que Hrist ait pu commettre son incident diplomatique volontaire et maladroit, la princesse -hôte de cette réunion – a déjà commencé à répondre à mes différentes remarques. Sa mine reste neutre, sans émotion. Une maîtrise parfaite de ses sentiments, qui n’affichent rien sur son visage que celui du flegme méditatif distant. D’une voix désengagée, elle affirme que de tous temps, les volcans ont pu entrer en éruption, et que les bêtes sauvages ont envahi les plaines pour chercher de quoi se sustenter. Le sous-entendu est clair : elle trouve nos explications trop éparses, pas assez concrètes et explicatives. Trop légères, en somme, pour justifier notre présence ici. Sans s’en cacher, elle en pose même la question ouvertement, s’étonnant de notre présence risquée pour un simple accord commercial. Elle n’a pas tort, d’être si soupçonneuse, bien sûr, mais ma mine ne s’en renfrogne pas moins. Est-ce de la pure maladresse diplomatique que de malmener ainsi deux représentants officiels d’un royaume puissant venus en ces terres pour un accord parallèlement bénéfique, ou n’est-ce que la fermeté de son esprit bravache et franc du collier qui s’exprime là une fois encore, comme peu avant dans la salle du trône, alors que sa voix a tranché une décision contraire au monde bourgeois sans trembler ? Elle ne semble pas stupide : elle sait quel effet ses mots peuvent avoir comme conséquence sur nous. Je l’espère, du moins.

Mais elle évoque là un nouveau point d’un intérêt puissant, qu’elle ne cache pas aux ambassadeurs que nous sommes : ils sont dans la merde noire, en ce qui concerne la succession du trône. J’ai été mis au courant par Jillian, bien sûr, mais pas au point où elle le décrit là. Car loin d’être une dispute entre deux cousins éloignés et un bâtard, ce n’est pas moins de cinq prétendants qu’elle cite sommairement, à moins que l’un d’eux ne soit repris dans plusieurs catégories. Voilà précisément où je voulais en venir. Hélas, l’intervention de Hrist met un terme à ces pourparlers diplomatiques rondement menés, et s’en suit ce qu’on sait…

Je parviens tant bien que mal à arranger le problème, mais la princesse remet en question mes paroles en nous accusant de nouveau à demi-mot. Nous accuser de lui mentir, de lui cacher la vérité, de lui dissimuler notre implication dans toute cette histoire. Je fronce cette fois franchement les sourcils, jouant le mécontentement clair alors qu’elle poursuit, donnant ses vœux de rétablissement à Lenneth, et nous demandant des explications claires de ce que nous attendons de la couronne Illyrienne. Je reste fermé, regard sévère pointé vers elle, deux abîmes noirs et fixes. Puis, je réponds à ses propos en commençant, une fois n’est pas coutume, par la fin.

« Ainsi, vous m’accusez de mentir alors là même que je me suis ouvert à vous, pris par cet incident regrettable dont vous mettez en doute jusqu’à la véracité ? »

Mon ton est ferme, désappointé. Elle doit également se rappeler que, toute régente qu’elle est, je ne suis pas son sujet. Représentant officiel d’un monde extérieur riche, ambassadeur elfe à la fois noble et puissant. En tout cas, c’est le rôle que je dois préserver, tout en sachant qu’en fermant trop de portes, je ne parviendrai pas à mes buts.

(Et en n’en fermant pas assez, tu te feras passer pour un faible.)

Entre mes bras, mon épouse factice commence à remuer légèrement. J’y porte mon attention, sans réussir à masquer un regard empli d’un noir reproche à son égard. Une douce caresse sur la jour, alors qu’elle s’éveille, met en scène la tendresse que je suis censé éprouver pour elle. Mais je m’y désintéresse vite, la laissant reprendre ses esprits et se relever petit à petit pour reprendre d’une voix plus douce.

« Voyez, ses crises ne durent jamais longtemps. Mais leur occurrence ne trompe pas. Oui, notre implication semble plus que fortuite. Et elle le sera de moins en moins, au vu de l’engagement actif que je compte prendre pour la résolution de ce mystère. Vous vous êtes montrée franche, Régente des Hommes, je vais l’être aussi : dussions-nous être de sombres augures, ce qui risque de survenir prochainement n’est ni plus ni moins qu’un second Crépuscule d’Elysian, duquel nulle peuplade ne se relèverait, cette fois. Car nul dieu ne sera plus là pour entériner la menace, la contrôler, la maîtriser et se sacrifier pour sauver le reste. »

Ma voix monte crescendo, non pas dans la sonorité, mais dans la vigueur du ton.

« Connaissez-vous vos légendes, votre histoire, Dame Insilbêth ? Alors vous voyez de quoi je veux parler, et en comprendrez l’urgence et la priorité. Certes, nous visons à une entente commerciale cordiale entre nos deux mondes, mais celle-ci ne sera possible que si le vôtre perdure. Et pour cela, nous faisons appel à vous, la plus grande puissance économique d’Elysian. Si vous ne pouvez pas agir, dites-moi, votre altesse, qui le pourra ? »

Ça fait peut-être alarmiste à l’excès, mais le fait est là, et rien dans mes paroles, cette fois, n’est faux. Elle a voulu ma franchise, elle l’a.

« Mais il faudra une nation forte pour affronter ces périls. Et actuellement, ça ne semble en rien être le cas. »

Je me tiens un instant l’arrête nasale, yeux fermés, avant de poursuivre.

« Mes propos vous semblent peut-être abrupts, vous brusquent peut-être plus que vous n’en avez l’habitude, mais ils sont eux-mêmes le témoin de la situation de votre planète. Alors voyez mes paroles comme des conseils, et prenez-les ou non en compte, mais voici comment j’analyse, avec les éléments actuels, la situation, et les priorités que nous devrions mettre en place sans plus tarder : Premièrement, nul n’ira nulle part sans un état fort. Le premier objectif est donc de régler sans tarder la situation de succession. Et si possible avec une solution qui conviendra au plus grand nombre, quitte à l’imposer de force à certaines castes. Ensuite, et seulement si la situation est rétablie, il faudra mener l’enquête au sein de ce monde pour découvrir la source de ce Mal, et l’éradiquer définitivement. »

À moitié essoufflé par mon propre discours, je prends un instant le temps de reprendre mon souffle avant de poursuivre, plus calmement, plus concrètement :

« Nos sages affirment qu’une telle catastrophe pourrait provenir de mortels manipulant avec des intentions néfastes ou maladroite un puissant et ancien artefact empreint de mystères. De celui-là, nous ne savons rien, pas même s’il existe. Mais il y a quelqu’un à la source de tout ça, et nous devons découvrir qui. Comprenez bien que dans ce climat, des suspicions pourraient naître entre les peuples de ce monde. Des suspicions qui pourraient vite se changer en conflits, en guerres ouvertes. D’où l’importance d’une nation forte aux alliés puissants et sûrs. Nous sommes prêts, mon épouse et moi, à vous seconder dans cette tâche. À la mener à vos côtés. Alors dites-moi, votre altesse, êtes-vous avec nous ? »

Le sous-entendu est tout sauf subtil : si elle n’est pas avec nous, elle sera contre nous. Et vu la situation d’Illyria, ça s’annonce très mauvais pour la ville et le royaume. Car nombreux sont les charognards qui voudraient profiter d’une telle histoire. Les mâchoires de mon piège se referment, sans qu’elle ait réellement le choix, en vérité. Mais peut-être se montrera-t-elle bornée plus que de raison. C’est un coup de poker, que je tente là. Je n’ai plus vraiment le choix, de toute façon, si je ne veux pas voir la situation stagner inutilement, ni la voir nous échapper. En ultime précision, je note tout de même :

« Comprenez notre réticence à révéler tout ceci, au vu des conséquences que cela pourrait avoir sur votre quotidien à tous, sur Elysian. Cette conversation doit rester secrète. En qualité de régente de la cité, vous devez être la seule au courant, jusqu’à ce qu’un successeur définitif vous remplace. »

Pour les autres, nous ne serons que de simples ambassadeurs commerciaux. Une couverture garantie par la princesse en personne. Plus solide que n’importe laquelle je pouvais trouver en arrivant ici. Voilà ce que je tente d’obtenir, en ayant été plus franc que je ne l’ai escompté initialement. De sa réponse dépendra beaucoup de choses. Notre avenir dans cette cité, notamment. Et nos actions au sein de celle-ci.

[1388 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 15 Avr 2016 03:49 
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Brin de jasette au petit déjeuner


Une fois de plus, je regardai les étoiles bien assise entre les deux oreilles du cheval de Faëlis. Et tout en observant ces astres célestes, je pensais à ma famille, et aussi à tous les aventuriers rencontrés depuis mon départ de mon petit village. Mes parents avaient raison en disant que je ne serais plus la même à mon retour. Déjà, je ne voyais plus le firmament de la même façon.

Après quelques heures de veille, je descendis de la monture pour retrouver Faëlis et le réveiller tout doucement en lui chuchotant dans l’oreille. Lorsqu’il ouvrit les yeux, je me contentai de lui sourire et de lui dire :

« Je m’en vais dormir, à tantôt ! » Mes paupières lourdes, j’écoutai Faëlis puis grimpai sur sa jument en sautant d’abord pour attraper sa queue pour ensuite me hisser jusqu’à sa croupe, puis entrer dans la sacoche accrochée au flanc du cheval. Je m’endormis rapidement.

Au matin, ce fut à la fois le chant des oiseaux et la lumière éblouissante qui me réveilla. Je rejoins Faëlis, tout en grignotant un petit morceau de fromage.

« Bien reposé ? J’ai bien apprécié voyager ces quelques jours avec vous. Mais je crois qu’il est temps que nous nous séparions, je ne voudrais pas brûler votre couverture. Sitôt, notre déjeuner terminé, je partirai à dos de Choucas visiter les quartiers marchands. Vous avez toujours l’intention de vous rendre au palais ? »

Tout en attendant sa réponse, je poursuivis mon petit déjeuner

(((252 mots)))

(((J'ai arrêté mon rp ici pour laisser la chance à Faëlis de me répondre. Dès qu'il aura répondu, je ferai un autre petit post afin de me rendre en ville )))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 15 Avr 2016 04:21 
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L'ombre enveloppa le monde et tous ses sens furent submergés par une marée noire qui emporta son esprit. Ses yeux éthérés s'ouvrirent. Elle étaient là, debout au milieu de ce théâtre d'ombre et de murmures. Quelque chose avait changé. Hrist ne parvenait plus à contrôler son pouvoir et ses sens d'araignées n'avaient plus rien d'un prédateur. L'Ombre Noire affrontait une tempête de bruits parasites qui déformait les sons et les propos de la Régente ainsi que ceux de Cromax.

Elle voyait flou, ce corps qui était le sien, étendu comme morte dans les bras de Cromax qui reprenait le dialogue inaudible. Comme une chouette curieuse, elle s'observa un instant, posant un genou d'éther sur le ténèbres du sol. Ses yeux commençaient à perdre le peu d'acuité qui lui restait comme si une poussière inconnue recouvrait son iris et rendait tout espionnage extrêmement compliqué. Elle se vit, presque morte dans les bras de son acolyte, partenaire de crime qui ne semblait pas avoir le dessus dans ce combat diplomatique avec la Régente. La femme débordait de soupçons et il devenait dangereux de rester... Hrist habituée aux catastrophes imagina le pire scénario possible... Celui où un autre Yuimenien entrerait au château pour s'entretenir avec la Régence en place. Cette pensée lui glaça l'échine spectrale et elle regagna son corps avec la ferme conviction qu'il était urgent que l'un d'eux quitte les lieux pour traquer les autres aventuriers et les dissuader de gagner le Palais.

Gardant les yeux fermés l'espace de quelques secondes, juste assez de temps pour regagner ses sens et quitter le brouillard noir qui avait embrumé son esprit, elle réfléchit.

(" Franchement... Je le vois d'ici. Faëlis et sa tronche souriante d'ahuri permanent ou Pureté qui gagnerait le Palais l'air de rien... J'espère juste qu'ils n'auront pas la merveilleuse idée de venir ensemble. ")

Elle redressa un peu sa nuque déjà engourdie et douloureuse pour ouvrir les yeux et croiser ceux de Cromax qui lui envoyèrent deux tonnes de mépris - une par oeil.

Hrist songea : (" Je commence à bien l'apprécier... Ce Seigneur de l'Ombre. En dépit de son côté trop humain... Trop vivant. ")
(" Trop naïf ? Regarde le se défendre - Te défendre - bec et ongles. ")
(" Tu crois qu'il m'en voudra longtemps ? Je ne suis pas sûre qu'il comprenne. ")

Elle se redressa doucement, prenant entre ses doigts la main de Cromax qui lui caressait la joue. D'ailleurs, Hrist n'avait pas besoin de simuler un léger sentiment nauséeux puisque son expérience nouvelle avec les bracelets de l'Ombre avait fait le nécessaire pour elle. Sa tête tournait et ses yeux virent flou encore le temps de quelques secondes. Elle sentait même ses veines battre dans ses tempes et ça n'arrangeait en rien son sentiment de vertige, elle qui plus est, avait passé quelques instants la nuque renversée en arrière.

Cèles lui rappela le malaise ambiant qui planait dans la conversation. La Régente, pendant que Hrist était inconsciente avait donc profané quelques accusations qui ne plaisaient visiblement pas du tout à Cromax. Celui-ci avait déjà abandonné son ton solennel et politique pour un ton plus agressif. On pouvait sentir dans sa voix vibrer des convictions et l'appel à une réaction urgente. Un empressement qui ne souffrirait d'aucune dérogation, même de la part du plus grand Royaume d'Elysan.

Hrist était assez satisfaite des résultats. Au moins, il n'était plus à faire des courbettes et le voici déjà plus véhément. Celui-ci lança même une sorte d'avertissement à peine voilé à la Princesse qui fit sourire Hrist. La Murène se massait les yeux du bout des doigts en reprenant contrôle et estima qu'il était temps de tempérer un peu les dialogues.

" Veuillez m'excuser... J'ai... D'ordinaire j'ai quelques signes qui annoncent un malaise mais pas cette fois. "

Hrist se releva, doucement tout en maintenant une main ferme sur le rebord du sofa sur lequel ils étaient installés.
" Princesse. " Fit-elle en soulignant une légère révérence. " Navrée de vous avoir incommodée de ce triste spectacle. Amarthan mon époux vous a explicité la situation et dépeint le portrait que nous avons de votre monde. Aussi, je trouve dommage que vous remettiez en question notre venue. Mais en tant que visiteurs en ce jour, je veux bien laisser passer ce doute. Nous mettrons donc ça sur le compte de la surprise... Du choc. Je sais que vous avez entendu beaucoup de choses dans cette pièce, et qu'il ne serait pas raisonnable de vous demander une réponse immédiatement. Si vous le souhaitez, nous vous laissons réfléchir un instant. "

Elle se tourna ensuite vers Cromax, son regard changea légèrement. Un léger haussement de sourcil qui esquissait le besoin pressant de lui parler. En privé.

" Mon mari et moi même avons aussi à discuter. "

(" Cèles... Vite, il faut lui faire savoir mon doute. ")(" Chef oui Chef ! Je lui fais savoir quoi ? Que si un elfe à l'air con et au teint blanc comme une merde de laitier se pointe au Palais en se grattant le cul l'air de rien en se demandant ce qu'il pourrait bien sortir comme flatterie, vous êtes fichus ? Attention, elle serait capable de vous demander mille Lys en dédommagement !")
(" Hm... Si elle se montre toujours aussi réfractaire par la suite, il faudra aller à Valmarin. Pas le temps d'éveiller les consciences perdues. Valmarin sera plus réactif, je l'espère.")
(" Ce ne serait pas saloper le travail que de s'arrêter au premier échec ? Ou alors... Tu as mal pris ses remarques et ses accusations à peine voilées. ")
(" Légèrement. Je n'ai pas fait des bornes dans un baril à poisson, pris un fluide magique pour me rendre sur ces terres tout ça pour me faire insulter de menteuse. Il se pourrait bien que j'ajoute sa tête à ma liste. Le père et la fille. Ainsi elle pourra continuer ses doléances aux enfers. ")
(" Ouais, ça c'est parler ! Enfin un peu de diplomatie. On charcute une famille royale comme ça, les autres prétendants se tiennent à carreaux et personne n'ose trop lever le ton. Par contre, on s'assoit plus dos à une porte pendant quelques temps... ")
(" Dis lui qu'il faut s'isoler d'urgence. Je dois quitter le palais et empêcher quiconque d'y entrer. Lui restera pour assurer les premiers détails avec la Régente mais que si... Je dis bien si un autre Yuimenien entre ici et qu'il quémande la Régente... Cette coïncidence ne passera pas en dépit de tous nos efforts. ")

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1111 mots

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Ven 15 Avr 2016 10:19 
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Ils s'installèrent donc et prirent un maigre repas. Les réserves commençaient à diminuer, mais ils seraient en ville dès le lendemain matin, ça ne serait donc pas un problème. La lutine prit le premier tour de garde, puis le réveilla en milieu de nuit pour qu'il prenne la suite. Heureusement, avec la hausse de la population, les risques de tomber sur des groupes de bandits étaient plus faibles. Il en profita pour équiper le casque d'Ilmatar, plus élégant et moins menaçant que celui d'Alfy. La nuit se passa donc sans encombre et, au matin, ils mangèrent rapidement tandis que Guasina demandait la confirmation de leur plan.

« Oui, j'irais au palais... même si aux vu de toutes les constructions de la ville, le plus dur va être de trouver laquelle c'est ! Mais si vous découvrez quelque chose, n'hésitez pas à nous en informer, nous ou Ilmatar, quitte à utiliser l'amulette. La communication va être très importante. Nous serons plusieurs au palais. »

Ceci dit, ils se remirent en route et se séparèrent bientôt. Faëlis prit sa potion lave-tout et avala une gorgée. Aussitôt, une onde magique parcourut son être et en chassa toute la crasse pour y substituer un délicat parfum. Une vraie trouvaille, cette potion !

Et ainsi, il se mit en route vers la ville. Guasina s'envola bientôt, le laissant seul, mais il n'avait pas peur, du moins pas trop. Le milieu urbain, ça le connaît ! Dès qu'il fut assez proche des portes, il arrêta le premier homme qu'il trouva :

« Bien le bonjour, l'ami, pouvez-vous m'indiquer la direction du palais ? »

(((équipe le casque d'Ilmatar, utilise une dose de potion lave-tout)))

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 04:41 
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Illyria me voici !


Faëlis me confirma qu’il souhaitait toujours se rendre au palais. Il me demanda par contre de l’informer lui ou quelqu’un à Ilmatar si jamais je découvrais quelque chose d’important.

« Je n’y manquerai pas ! »


Notre petit déjeuner se prit rapidement, nous avions tous les deux hâte de passer à l’action, d’explorer de plus près cette grande cité.

Je ramassai mes affaires, sifflai quelques notes pour appeler Torti le choucas, et puis je dis au revoir à Faëlis. J’avais trouvé sa compagnie agréable et surtout instructive. Grâce aux informations qu’il m’avait données, j’allais éviter quelques gaffes. Je montai donc le choucas et je partis en direction d’Illyria.

A vol d’oiseau, il ne fallut pas beaucoup de temps pour me rendre dans la grande cité. Conservant une altitude assez élevée, munie de mes yeux de choucas, je cherchai un quartier marchand, des habitations pourvus d’enseignes qui m’indiqueraient qu’il s’agit bien de commerces et non de résidences privées. Arrivée dans une rue marchande assez étroite, je fis poser le choucas sur une enseigne. Je débarquai agilement et m’assieds sur le haut de l’enseigne, me tenant à la chaîne de ma main gauche. Ainsi perchée, je regardai les gens passer, laissant Torti prendre son envol pour se percher sur une haute toiture.

Faëlis m’avait expliqué que les humains d’illyria n’aimaient pas les golems, ni les lutins et par malchance, avec mon mutos de terre, je me retrouvais à être un peu des deux. Mais d’un autre côté, je savais que cette ville était réputée comme étant une ville marchande fréquentée par beaucoup de peuples d’Elysian. Je décidai donc de regarder les gens passer tout en espérant trouver des lutins. Étant de même race que moi, j’aurais plus de chance de faire connaissance. Si je ne voyais pas de lutins et bien je chercherais un golem comme ceux de Bark’hane, ou sinon, je chercherais un enfant. Curieuse et impatiente de faire de nouvelles connaissances, je n’attendais que la première occasion pour sauter au sol et me présenter : « Bonjour ! »
( 252 + 344 : total de 596 )

(((Guasina cherche parmi les gens circulant un lutin, sinon un golem, sinon un enfant )))

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Dernière édition par Guasina le Sam 16 Avr 2016 22:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 19:47 
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Illyria – Cabinet de la Princesse

    Au cours des paroles de Cromax, la Princesse s’était adossée dans son siège, adoptant l’attitude la plus détendue qu’ils lui aient vu depuis leur entrée dans ce cabinet, contraire, presque, à la fougue de Cromax, si ce n’est l’intérêt qui perce dans ses yeux alors qu’elle observe les deux diplomates devant elle. Ses yeux se tournèrent vers Hrist lorsqu’elle prit la parole pour la première fois de cet entrevu.

    - Soyez assuré que cette conversation ne sortira pas de ce cabinet, du moins pour le moment. Sachez également que vos paroles relèvent d’un grand intérêt pour moi et je peux voir que nous recherchons le même but : la sauvegarde d’Elysian, quelle que soit la raison pour laquelle chacun de nous recherche ce but. Comme je vous l’ai dit, ces nouvelles que vous apportez avec vous sont graves et je serais une bien piètre dirigeante en refusant d’en tenir compte.

    Elle tourna la tête vers Hrist.

    - Je souhaiterais poursuivre cette conversation, cependant, Dame Lenneth, peut-être souhaitez-vous vous retirer afin de reprendre vos forces. Un appartement peut vous être fait préparer au palais, à moins que vous n’ayez quelque demeure en ville où vous souhaitiez vous rendre.

    Elle marqua une pause avant de poursuivre, le regard intense :

    - Comme vous l’avez souligné, le trône d’Illyria est convoité et, si je suis la représentante de la couronne, je ne suis pas la Reine et ce peuple nécessite d’être régit par une tête forte et couronnée. Je vais être franche avec vous. La situation est grave, aussi je vais vous parler franchement, il y a aujourd’hui trois voix se levant pour revendiquer le trône et une dernière, plus ténue, qui pourrait cependant se faire de plus en plus forte, poussée par certains nobles. Il y a d’abord mes cousins, les Seigneurs Leodos et Camiran. Leodos est un Baron à la cours, rusé, opportuniste mais manquant d’intelligence. Camiran est le fils de l’un des Grave des plus important de la cour, il est jeune, idéaliste et manque souvent de finesse. Le dernier n’est autre que mon demi-frère, Hascan, fils illégitime de mon père le roi. C’est vers lui que se portent mes vœux, il est celui qui saurait une fois sur le trône rassembler le peuple, les marchands et une grande partie des nobles.

    Elle leur laissa le temps d’assimiler ses paroles. La Princesse parlait avec sérieux, elle semblait savoir ce qu’impliquait le fait de révéler de telles choses à des étrangers.

    - La dernière voix, plus ténue, est celle du Grave d’Hyst, la personne possédant le plus de pouvoir après les membres de la couronne et le Grave le plus important d’Illyria. Il ne semble pas intéressé par la couronne et s’avère être un homme droit mais dur. Il s’avère cependant qu’il possède une fille, et celui des trois qui se mariera avec elle obtiendra une avance sur les autres. J’ai entendu dire que le Baron Leodos était déjà entré en pourparlers avec le Grave d’Hyst pour de prochaines fiançailles. Je crains que si Sa Majesté venait à mourir pour le moment, ce serait la guerre civile.

    Elle se tut, laissant Lenneth sortir de la pièce si elle le désirait, leur laissant l’occasion de rebondir sur ses paroles.


Illyria – Les rues

    L’homme que Faëlis arrêta était à l’image des autres habitants des faubourgs : bourru, pas forcément très bien lavé, et qui avait le tique de renifler. L’homme le regarda des pieds en cape avant de renifler, chiquant quelque chose, et de lui répondre :

    - Ouep, j’peux vous l’indiquer. Contre une pièce d’or.

    Un groupe de gamin des rues qui se trouvait là s’approcha de lui, le regardant avec intérêt. L’un des gamins sortir du lot, il s’agissait d’une gamine aux vêtements crasseux et élimés d’à peine plus d’une douzaine d’années.

    - Eh, m’sieur ! T’es quoi toi ? le héla-t-elle, impertinente.


Illyria – Rues

    Guasina ne trouva pas de lutin dans cette ville, pas plus qu’elle ne trouva de golem. En réalité, elle ne vit que des humains, hommes, femmes et finalement un groupe d’enfant auquel elle put adresser la parole. Il s’agissait d’une bande de gamins relativement bien vêtus, sans doute des fils d’artisans de moindre importance, mais pas laissés entièrement à la rue.

    Lorsqu’elle se présenta à eux avec un « bonjour ! » les gamins sursautèrent et la regardèrent avec de grands yeux. L’un d’eux, sans doute le meneur, lâcha :

    - Eh, regardez, une souris qui parle !

    Cela attira l’attention de toute la bande qui s’approcha de Guasina, restant tout de même à une certaine distance.

    - Même pas vrai, c’est pas une souris, c’est… c’est… c’est… c’est comme un humain, mais en p’tit !

    - Faut l’chasser, c’est un mauvais esprit ! répliqua un autre.

    - Ou p’têtre pas, repris le premier. Vous pensez que ça sait faire des tours, en plus de parler ? On pourrait p’têtre le vendre, ça nous rapporterait de l’argent…


[Cromax – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (diplomatie), 0,5 (exploit : princesse de votre côté), 2 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (exploit : princesse de votre côté), 1 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (rencontre des gamins), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (question)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Sam 16 Avr 2016 23:22 
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Gamins contre Lutin


Profitant de la belle journée ensoleillée, bien assise au sommet de l’enseigne, mon côté gauche appuyé contre la chaîne de fer, mes pieds pendant dans le vide, j’observais avec attention les passants dans cette rue marchande. J’y vis une femme ronde à chevelure brune abondante et aux yeux pétillants accompagnés d’un homme de la même stature, mais au crâne dégarni arborant un sourire ravageur et tenant sa belle par la main. Je remarquai aussi une très vieille dame à la chevelure grise, plutôt frêle, elle semblait songeuse ou préoccupée, je la suivis des yeux jusqu’à ce qu’elle entre dans une boutique. Et puis il y eut des clients qui sortaient des boutiques les bras remplis de leur achat. Au fil de la matinée, hommes et femmes défilaient, mais jamais je n’aperçus de lutin ou de golem. Ayant compris que je ne verrais d’autres races que des humains, je cherchai plutôt des enfants. Ces derniers me semblant plus naïfs et ouverts d’esprit, il m’apparaissait plus facile de les aborder.

C’est ainsi que je vis au bout de la rue une petite troupe de quatre enfants. Quatre garçons, dont j’évaluai, âgés entre sept et dix ans approximativement. Relativement bien vêtus, ils s’avéraient sûrement être des fils d’artisan. J’attendis donc qu’ils se trouvent à proximité avant de me placer debout sur l’enseigne de bois. Puis je fis le saut de l’ange pour par la suite effectuer un double salto avant de retomber joyeusement sur mes pieds.

« Bonjour ! »

Les gratifiant d’un sourire, je saluai d’une petite révérence les quatre gamins qui me faisaient face. Ceux-ci sursautèrent d’abord avant de m’examiner, surpris, de leurs grands yeux d’enfants.

Le plus grand de la troupe, assez mince, les cheveux blonds et très drus prit la parole le premier. Il me prit pour une souris qui parle ! Avant que je n’eus le temps de lui expliquer que je n’étais pas un rongeur. Le gamin à sa droite, plus petit, plus trapu, arborant une casquette qui m’empêchait de voir ses yeux et sous laquelle sortaient quelques couettes brunes, crut plus tôt que j’étais une humaine, mais de très petite dimension.

(Une petite humaine, pourquoi pas ! )

« Exact ! » Répondis-je à la troupe d’enfants qui s’était approchée de moi tout en conservant une distance sécuritaire.

« Je suis bien une petite humaine. C’est vrai qu’on n’en voit pas souvent de ma taille. »

Je tâchais de garder le sourire et de leur parler d’une voix enjouée et douce afin de ne pas les apeurer. Et puis je n’activai pas mon muutos. Je préférais me présenter à eux entièrement en lutine.

Comme il fallait s’y attendre, l’un d’entre eux, un petit brunet de taille moyenne, les yeux noisette et les oreilles décollées s’avérant plus méfiant suggéra qu’on me chasse prétextant que j’étais un mauvais esprit.

« Au contraire, je suis une bonne petite, je ne vous ferai aucun mal. Je pourrais même vous protéger, si vous m’aidez de votre côté. »
Dis-je avec un sourire, puis me tournant vers celui qui suggéra de me vendre je répondis :

« Oui, je sais faire plusieurs tours. Mais il serait plus profitable pour vous de me garder à vos côtés. Mais pas comme une esclave, mais comme une petite camarade. Et puis, je suis très rapide, il vous serait impossible de me rattraper ! » Terminai-je gentiment.

Cela dit, je sifflai quelques notes pour détendre l’atmosphère tout en les observant. Si les petits se mettaient en tête de me faire prisonnière, je devrais déguerpir au plus vite. Mais je gardais bon espoir de les amadouer.


(((602 mots )))

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Dim 17 Avr 2016 11:56 
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Manifestement, même sur les autres mondes, les humains étaient toujours aussi peu élégant. L'homme reniflait et mâchant quelqu'horreur, se refusant à donner toute indication sans rémunération pécuniaire. Faëlis allait céder à contrecœur quand un groupe d'enfants s'en vint vers eux. Instinctivement, Faëlis approcha la main de sa bourse, non pour s'y servir, mais pour la protéger ! Les gamins des rues n'étaient pas des plus fréquentables... mais une gamine sortit du groupe, lui demandant avec fougue ce qu'il était. L'elfe sourit à l'homme :

« Excusez-moi, mais vos services sont trop coûteux, car en dépit des apparences, je ne suis pas si riche ! »

Bien sûr, il avait la somme, mais difficile de dire ce que cela valait en ces lieux. Il se tourna ensuite vers la gamine :

« Ce que je suis ? Voilà une information qui pourrait te surprendre ! Je te la donnerais, avec une petite surprise, si tu me conduis au palais ! »

Il aviserait sur la nature de la petite surprise une fois sur place, mais en attendant, il restait à distance prudente de toute cette crasse humaine qui rôdait alentour, son cheval piaffant sous lui.

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 19 Avr 2016 03:12 
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Hrist hésitant un court instant à couper la Régente du royaume. Cette dernière s'était montrée très habile, derrière un masque de stoïcisme inébranlable, la Dame de Fer avait tôt fait d'analyser ce que les deux émissaires étaient venus lui rapporter. Elle n'avait pas accepté la demande de Hrist, préférant rester s'entretenir avec Cromax qui, visiblement, avait également envie d'achever cette conversation.

Hrist quant à elle, préférait ne pas s'éterniser. La graine avait été plantée et il serait inutile pour elle de rester plus longtemps. Mieux encore, elle avait besoin d'une raison valable de partir et la Princesse elle même la lui offrait sur un plateau d'argent. Lorsqu'elle eut terminé de parler, Hrist répéta sa révérence, plus appuyée cette fois-ci et lui dit :

" Dame, merci de votre sollicitude. Il serait malvenu de décliner une offre aussi délicieuse et aussi, nous serions toujours à votre disposition, de jour comme de nuit. Toutefois, si vous n'y voyez aucun inconvénient, je ne puis résister à l'appel d'une citée aussi magnifique et vais donc vous laisser afin de me laisser porter par l'histoire qui charge ces lieux. "

Elle releva sa révérence et quitta la pièce, non sans passer une caresse subtile derrière Cromax, le long de son épaule jusqu'au creux de son cou, du bout de son doigt froid. Hrist quitta le cabinet et traversa les couloirs qui conduisaient à la sortie en silence.

Trop peu de temps pour échafauder un plan digne de ce nom, il ne lui restait plus qu'à se rendre dans la rue, non loin de l'entrée du palais, assez discrète et d'attendre de reconnaitre Faëlis ou Pureté. Elle espérait qu'un autre Yuimenien ne serait pas non plus tenté de venir au Palais, car à cette heure, elle imaginait les rues bondées et grouillantes de monde, trouver l'un de ses compagnons ne serait déjà pas une mince affaire, si en plus elle devait identifier quelqu'un d'inconnu sur la simple écoute d'une suspicion...

Emportant avec elle les dires de la Régente concernant les prétendants, Hrist essayait de rassembler les morceaux de ce gigantesque puzzle diplomatique et constata avec amertume qu'elle n'y comprenait rien. Elle ne voyait pas ce qu'apporterait autant de prétendants au trône et encore moins pourquoi le plus malin des prétendants n'avait pas organisé un banquet traquenard pour évincer les gêneurs.

(" Ils manquent quand même vachement de fantaisie. Ca leur coûterait quoi ? D'organiser un festin en l'honneur du Roi et de son règne pour lui rendre hommage. Tous les prétendants devraient s'y rendre ça c'est sûr. Après, trois tonnelets de vin empoisonné feraient le reste du travail. ")
(" C'est devenu une lubie, pour toi... Non contente de tuer quelqu'un en particulier, faut crever ceux qui sont autour. ")
(" C'est pour brouiller les pistes. Et quitte à se faire accuser de meurtre, autant que ça vaille la peine. De toutes façons, on risque déjà la peine de mort pour un meurtre, alors autant voir les choses en grand. ")
(" Ta tête est DÉJÀ mise à prix. ") Rétorqua Cèles d'un ton un peu abrupt.
('' Pas ici ! ")
(" Pas encore !")

Hrist quitta le palais, un rien boudeuse. Elle portait avec elle l'espoir de trouver Faëlis et Pureté, si par chance, ces deux ne s'étaient pas déjà entretués. La Murène avait la ferme intention d'imposer sa volonté à ces deux aventuriers, elle ne doutait pas du bon sens de Pureté mais bien de celui de Faëllis dont la réaction deux jours plus tôt lui laissait un arrière goût néfaste dans la gorge.

La Sindel n'avait que moyennement apprécié qu'il se rebiffe lorsqu'elle le provoquait et l'humiliait. Elle verrait bien comment lui faire entendre sa volonté, quitte à l'imposer mais elle savait aussi qu'il serait important de mettre de l'eau dans son vin. Qu'à cette heure, elle aurait bien besoin de lui aussi niais fut-il à ses yeux.

(" Alors ? Si tu le vois il se passera quoi ? Un coup de dague empoisonné discrètement administré sous la ceinture au milieu de la foule pour le tuer ? ")
(" Non... J'ai plutôt la ferme intention de le conduire dans un endroit discret afin qu'aucun de nous ne se fasse remarquer. Il devra bien entendre raison. ")
('' Raison à quoi ? Sur le fait qu'il ne puisse pas entrer au Palais parce que tu crains que ça ne soit trop étrange aux yeux de la Régente ? ")
(" Oui. J'ai peur que le grain de sable qui enraye ce plan ne s'appelle Faëlis. Aussi, je vais lui dire ce que j'ai entendu et ce que je sais, peut-être a-t-il des informations que j'ignore, puisqu'il est arrivé ici avant moi. ")

Hrist acheva de traverser le long couloir qui menait vers la sortie. La jeune Sindel arriva sur le parvis du Palais, à l'endroit exact où elle fut déposée par Calech et son Frère quelques instants plus tôt. L'air du dehors l'accueillit à renfort d'une délicate bise fraiche et Hrist descendit les marches pour se rendre dans la rue. Il n'y avait pas beaucoup d'endroits pour se dissimuler sans attirer l'attention des gardes qui bordaient le palais, mais elle n'avait pas le choix. Il lui fallait se dissimuler habilement de façon à pouvoir rôder sans se faire reconnaitre et sans trahir sa présence. L'exercice n'était pas des plus faciles, surtout dans une ville dont Hrist ne savait absolument rien. Quelques maisonnées qui formaient un beau quartier avaient l'avantage de ne pas être très haute et il y avait largement de quoi pouvoir escalader quelques barriques et caisses entreposées pour gagner les toits.

Hrist observa ses chaussures et se ravisa, son talon s'enfonçait déjà dans le sol et entre les pavés des ruelles, amorcer une escalade en talons à la vue de tous était absolument risible. La Murène devait se concentrer sur quelque chose d'autre. Ses doigts jouaient déjà avec les coutures qui fermaient son petit sac contenant sa cape à mesure qu'elle faisait mine de flâner dans les rues, l'air de rien, le regard scrutant un endroit propice à l'espionnage.

Son dévolu se jeta sur une ruelle. Le soleil, bien que haut, était déjà trop incliné pour l'éclairer. Dans un drapé de ténèbres, la petite rue plongée dans le noir ne grouillait pas de monde et c'était largement suffisant pour la Sindel.

(" Vous avez un nouveau message ! ")
(" Hm ? ")
(" Ton amoureux te dit que tu lui manques, qu'il pense fort à toi, qu'il veut te revoir et probablement t'étrangler pour ce que tu as fait, mais aussi qu'il souhaite qu'à ton tour, tu n'étrangles pas le premier aventurier que tu croises juste pour le dissuader. ")
(" Pour qui est-ce qu'il me prend ? Une folle furieuse ? Bien sûr que je vais faire ça en douceur. ")

Hrist s'engagea dans la ruelle jusqu'à se trouver hors de vue du Palais. Dans un recoin dissimulé sous un escalier de pierre, elle patienta juste assez pour être tranquille. Par dessus sa robe, elle enfila la longue Cape des Sylphes ainsi que la capuche pour se recouvrir totalement. Tout en pestant mille horreur en fouillant son sac, Hrist parvint enfin à mettre la main sur la broche du Dragon, un peu par hasard, en se piquant le doigt dans l'aiguille de bronze.

Jetant quelques œillades alarmées autour d'elle, la Tueuse quitta son abri après avoir attaché sa cape.

(" Tu vas garder ces chaussures ? Pas pratique, non ? ")
(" Peu pratique, mais si je dois vite rentrer au Palais, j'aimerai ne pas perdre de temps. ")
(" N'empêche, on dira ce qu'on voudra, mais une bonne cape et une capuche, ça rend méconnaissable. Et un rien suspect aussi. J'espère que tu ne vas pas multiplier les allées venues devant le château, les gardes vont te repérer à coup sûr !")
(" Non non. Je vais rester sagement assise à regarder. A la vue de tous. ")
(" Très drôle. ")

Hrist esquissa un petit sourire amusé sous les ombres qui dissimulaient son visage. Tête légèrement baissée, elle quitta la ruelle et avança d'un pas sûr jusqu'à la rue principale qui se trouvait juste en face du Palais, exactement celle qu'ils avaient traversé en Calèche au matin. La rue était pleine de monde, marchands, aboyeurs, passants, gardes et enfants jouant ensemble. Hrist s'installa sur un petit muret à l'ombre et croqua dans une de ses pommes. Elle savait que l'attente pourrait être longue.

(" Ah... Tu ne plaisantais pas en disant que tu resterais là, assise à rien faire. ")
(" Je ne fais pas rien. Je cherche. ")

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1470 mots

Repérage dans la rue à côté du parvis du Palais. Cherche un autre aventurier qu'elle pourrait reconnaître.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 19 Avr 2016 13:29 
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Et avec le réveil de Hrist vient également le retour des paroles de Lenneth. Et avec elles, une légère crispation maxillaire de ma part. Car j’ai beau ne pas manier l’étiquette et les convenances sociales d’une cour royale, mes paroles ont jusqu’ici été raisonnée et réfléchie dans un but précis. Les actions de la grise, depuis que je l’ai rencontrée, ne semblent mues que par son besoin de tuer et de faire le mal. Ou, si empreintes d’une logique raisonnée et stratégique, toujours néanmoins influencée par sa volonté de nuire. En est-elle elle-même consciente, après tout ? Par chance, cette fois, il n’en est rien, et en s’éveillant, étourdie, elle présente ses excuses en affirmant, habituellement, sentir venir les signes précurseurs d’un malaise. Elle souligne la gêne qu’elle a ressentie à défaillir de la sorte, et étaie même mon propre discours concernant l’offense possible d’un tel accueil de la couronne Illyrienne à l’encontre de deux ambassadeurs étrangers. Elle délaie, sous prétexte de pression subite, la réponse de la princesse régnante, affirmant qu’elle lui laissera le temps pour réfléchir à nos nombreuses et complexes paroles. Elle affirme alors vouloir discuter avec moi, et je lui adresse un regard qui se veut compréhensif, gardant ses mains entre les miennes un instant avant qu’elle ne s’en dégage d’elle-même pour être attentive aux réponses de la princesse à nos paroles. Un quitte ou double, voilà ce que j’ai proposé. Ni plus, ni moins. Et je compte bien en récolter les fruits.

Redressant mon regard sur la fille souveraine, je tends l’oreille pour ne rien perdre de ce qu’elle a à dire, souhaitant même lire entre les lignes de son discours. D’un premier regard, je note déjà un changement d’attitude, comme si pour la première fois depuis le début de cette entrevue, elle se détendait un peu, adossée dans son siège là où jusqu’ici elle s’était montrée aussi rigide qu’une planche de bois, droite et fière, austère. Mais cela ne signifie rien sans les paroles qui viennent avec. Elle a déjà prouvé qu’elle pouvait envoyer un homme, tout coupable soit-il, à la torture sans ciller. Ainsi, la princesse nous assure que nos mots resteront secrets pour le moment. Pour le moment. Une précision franche dont je me serais bien passé. Ce qu’elle dit là, c’est qu’elle reste seule décisionnaire du moment où elle décidera de le révéler. Une bien maigre promesse, en soi. Elle semble néanmoins consciente que révéler mes paroles à tout un chacun peut être néfaste pour sa propre position. Et dangereux pour les siens, entre de mauvaises mains. Des informations, une enquête qu’elle devra gérer seule, en personne, avec notre aide. Un bon moyen pour nous de nous allier, au moins temporairement, à la couronne des hommes.

Elle confirme aussi, finalement, qu’elle nous croit sur nos intentions de sauver Elysian. Et affirme son propre intérêt dans ce but, nous remerciant sous cape des informations précieuses que nous lui apportons.

Etonnamment, tout en affirmant vouloir continuer la discussion, elle fait mine de congédier Hrist pour que ma noble épouse puisse trouver un peu de repos, au sein d’appartements que le palais mettrait à notre disposition si nous n’en possédons d’ores et déjà pas en ville. Une proposition que Lenneth s’empresse d’accepter avec grâce. Et avec raison : un pas de cette ampleur vers nous est une première, de la part de la princesse Insilbeth. Nous aurions tort de refuser. D’autant qu’en plus, ça nous arrange pas mal d’avoir un pied à terre dans le palais. Mais mon esprit, farceur, s’amuse à divaguer vers d’autres songes plus triviaux. Entreprenante, et mine de rien, la princesse écarte l’épouse du noble Amarthan pour se retrouver seule avec lui, en tête-à-tête. Les charmes elfiques lui sont-ils appréciables ?

(Rêves pas trop non plus. Son paternel a beau avoir tronché de la gueuse hors mariage, jusqu’à en faire enfanter au moins une, ça ne veut pas dire qu’elle possède le gêne du libertinage en elle.)

(Oh, mais je pourrais lui instiller si aisément…)

(Nul doute là-dessus, et sans user d’artifices, encore bien. Mais tel n’est pas notre but maintenant : tu dois obtenir des informations, des positions précises.)

(Oh, si on ne peut même plus rigoler.)

Je suis surpris de constater que Lysis elle-même peut se montrer raisonnée, là où d’habitude elle m’aurait elle-même poussé au vice et à la séduction de la princesse. Hey, qui sait ! En épousant la fille légitime dans des noces aussi rapides qu’impromptues, je me serais peut-être fait propulser dans la liste des prétendants probables au trône. J’aurais au moins eu le soutien des soudards de l’auberge des faubourgs, à défaut du reste. Mais rien que le fait de m’imaginer avec une couronne, dirigeant elfe d’une cité d’hommes, me donne envie d’éclater de rire. Lysis met vite court à ce fantasme humoristique, en me donnant des nouvelles de Hrist via faera interposée.

(Ah oui, j’oubliais. Hrist t’annonce qu’elle va quitter le palais pour s’assurer qu’aucun autre yuimenien n’y foute les pieds, faute de quoi elle pense que les soupçons de la princesse reprendront de plus belle.)

Pertinent. Et ça me laisserait totalement libre d’œuvrer à ma manière dans le palais pendant ce temps. Une initiative que je salue mentalement.

(Réponds lui que c’est une bonne idée, mais qu’elle les convainque par la raison, et non par ses dagues. Une série de meurtres inexpliqués serait au moins aussi néfaste pour nous que l’arrivée impromptue de l’un des nôtres. Je veillerai ici, en dernier recours, si l’un d’eux passe les mailles de son filet.)

Je laisse Lysis répondre à la faera de ma compagne argentée, et me concentre à nouveau sur les paroles de sa grâce, qui disserte sur le trône et les convoitises qu’il exerce sur toute la famille, proche ou lointaine, du souverain. Ainsi, elle cite trois noms de ceux que je connaissais déjà : Leodos et Camiran, les deux neveux lointains du Roi. Le premier, baron à la cour, serait un opportuniste patenté. Celui que Calech décrivait comme ayant des liens serrés avec Sihle. Alors que le second, fils d’un Grave important de la cour – Grave étant sans doute un titre officiel – aurait plutôt tentance à être idéaliste et peu finaud. Une belle paire d’brutis, si l’on en croit le non-dit de la conversation. Le dernier est Hascan, le bâtard du souverain, qu’elle nomme elle-même comme son demi-frère, malgré son statut illégitime, et qu’elle soutient sans ambages dans son accession au trône, précisant qu’il a le soutien du peuple, des marchands et d’une partie des nobles. Ou en tout cas qui parviendrait, en tant que souverain, à fédérer tout ce beau monde. Je porte mon index à mes lèvres, méditatif, me promettant de revenir sur ce point précis une fois que nous serons seuls.

Mais alors, elle vient ajouter à ce large panel d’informations une dernière qui n’est pas sans un intérêt flagrant. Car un quatrième larron vient s’ajouter à la fête, en la personne du Grave d’Hyst, dont le nom ne m’est étrangement pas inconnu.

(Ce serait pas…)

(si.)

Le mec dont la fille, évoquée par la princesse comme la clé de la succession à la couronne, a été retrouvée dans les bras d’un pauvre écuyer. Au vu de ce que dit la princesse, c’est celui qu’elle épousera qui aura les plus grandes prétentions au titre de roi, le paternel ne semblant pas intéressé par la reprise du royaume. D’où le croustillant de la rumeur colportée par Calech. Si la demoiselle est volage, je tiens personnellement à en saisir la preuve ! Une question d’honneur.

(Mais tu n’en as aucun.)

(Justement !)

Mais ça ne s’arrête pas là : Son altesse précise que Leodos aurait déjà mis le grappin sur la belle, et serait en pourparlers avec le père pour arranger des fiançailles. Un vrai vordel, toute cette histoire, sans aucun doute. Et la régente n’a pas tort de parler de risque de guerre civile si son royal père venait à passer l’arme à gauche dans cette situation. Abasourdi, je reste coi dans le sofa, alors que Lenneth, moins impressionnable, finit par se lever en remerciant notre hôtesse de noble lignée et en lui affirmant notre totale dévotion. Elle s’en va alors sous le prétexte d’une volonté de profiter de la cité. Autrement dit, mettre son plan d’écartement des autres aventuriers à exécution. Bien. Ça me laissera l’occasion de poursuivre cette discussion entre quatre yeux avec la princesse. Je laisse Amarthan lorgner avec tendresse le départ de sa promise, avant de reporter mon regard d’onyx sur les noisettes scintillantes de mon interlocutrice, d’un air plus grave.

« Dame, vous avez pu comprendre que je peux m’avérer franc et direct, au-delà de toute notion d’étiquette. Je pense la situation suffisamment urgente pour nous passer dès lors, alors que nous ne sommes qu’entre nous, de ces convenances sociales. J’espère vous avoir convaincu de notre soutien indéfectible pour la cause d’Illyria et d’Elysian dans sa globalité. Aussi pardonnez mes mots s’ils vous semblent trop directs, ils ne sont que le reflet de l’urgence de la situation, que je tiens au moins autant que vous à résoudre rapidement. »

Je prends ma respiration avant de me lancer, me penchant vers elle et diminuant le volume sonore de ma voix, sans en faire toutefois un murmure, mais pour que l’aparté soit clair : je ne tiens pas à ce que des oreilles indiscrètes viennent s’immiscer entre nous.

« J’entends le soutien que vous portez à votre demi-frère, même si je ne peux que m’étonner de l’importance que votre succession puisse apporter à un fils illégitime alors qu’une personne de descendance directe est disponible et garante de toutes les qualités requises pour diriger cette cité. Excusez ma franchise, mais quitte à bousculer les traditions, serait-il si mal vu de vous considérer vous-même comme prétendante au trône ? »

Mes paroles, si elles sont rudes pour leurs traditions, peuvent aisément être mises sous le coup de mon arrivée de contrées lointaines et étrangères, ou les mœurs sont, sans aucun doute, fort différentes d’ici. Je poursuis néanmoins, sûr de sa compréhension.

« Hascan, dites-vous. Vous le dites capable de fédérer toute la cité autour de son règne, s’il est finalement choisi. Mais pourrait-il être également reconnu du reste d’Elysian ? Des cités humaines comme Sihle ou Valmarin ? Ou même des villes perdues dans les Crocs du Monde, abritant les peuplades élémentaires ? Car c’est bien un combat mondial qu’il faudra mener. Et une personne suffisamment forte pour contenter tout le monde, sans imposer son pouvoir. Hascan peut-il être cette personne ? »

Un souverain fort et juste. Un peu comme elle. Si elle le soutient, il ne doit pas être dépourvu de telles qualités. Il faudrait que je le rencontre, pour me faire un avis plus net sur la question. Mais pour l’heure, il s’agira surtout de faire choir la concurrence directe, si j’ai bien saisi la situation.

« Veuillez excusez mon culot, mais j’ai ouï dire, par de vulgaires bruits de couloir colportés par votre peuple, que la susnommée fille du Grave d’Hyst aurait récemment été surprise dans les bras d’un écuyer. Qu’elle soit volage ou réellement éprise de ce jeune homme ôterait toute crédibilité à l’annonce de fiançailles avec le seigneur Leodos. Pensez-vous qu’une telle rumeur soit fondée ? Les conséquences de l’apport de preuves étayant celle-ci face à la cour pourraient-elles servir votre cause, et défaire la réputation de votre noble cousin ? Ça serait l’occasion de faire d’une pierre deux coups, laissant libre ce jeune couple sans la contrainte d’un mariage forcé, et annihilant le risque de vois Leodos s’attirer les faveurs de la cour en la prenant comme épouse. »

Nul doute qu’elle peut être à l’écoute de tels arguments, elle qui châtie le violeur contre toute convention nobiliaire. Les mariages forcés, ce n’est généralement pas bien vu des personnes ayant du cœur. Et elle semble être de ceux-là.

« Je n’ai rien d’un comploteur, votre altesse. Mais je suis bon enquêteur, et capable de beaucoup. Je n’ai aucun intérêt personnel direct dans cette affaire, mais elle doit cependant être résolue au plus vite pour que ce monde soit sauvé. Alors j’ai décidé de vous faire confiance, pour cela. Parce que vous semblez juste, intelligente et noble de cœur. Pleine d’une majesté héréditaire. »

Je laisse ces derniers mots couler comme un compliment charmeur et, déjà, complice, puisqu’il se rapporte à ma maladresse d’alors. Je reste tout de même distant et courtois. Je ne suis pas en train de séduire une péronnelle au coin d’un comptoir.

[2084 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mar 19 Avr 2016 15:29 
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Jaral, car tel est le nom du gamin des rues, prend les lys et s'en va, pour ne revenir qu'une heure plus tard, les cordes dans les mains. Une fois la livraison effectuée, je m'attelle immédiatement à changer celle, presque cassée, de mon arc tout neuf. Et je profite de ce moment pour en apprendre plus sur les pauvres, leurs idées, sur le quartier et sur la ville en général.

« J'ai deux trois questions à propos du coin, » lui fais-je. « Vous aimez le roi ? Tu connais quoi des élémentaires ? Et le dénommé Hascan, tu en as entendu parler ? Je veux connaître la situation générale, savoir ce que le bas peuple sait et pense de toutes ces choses, de la succession du roi ou des problèmes entre les humains et les élémentaires. Ah, et va nous chercher à manger au comptoir, aussi. Tu dis que je paierai un supplément pour ton repas demain. »

Pendant ce temps, mes doigts experts s'affairaient à défaire la première corde, usée, avant de la remplacer par une toute neuve.

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Merci à Dame Itsvara pour la signature


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 11:24 
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Illyria – Cabinet de la Princesse

    La Princesse inclina la tête à l’égard de Hrist lorsqu’elle souhaita prendre son congé et lui souhaita un prompt rétablissement. Lorsque Cromax reprit la parole pour proposer de parler sans ambages, elle acquiesça comme si c’était ce qu’elle avait souhaité. Lorsqu’il eut terminé, elle prit à son tour la parole.

    - En d’autres temps et en d’autres lieux, si j’avais été la fille du roi de Valmarin au lieu de celui d’Illyria, j’aurais prétendu au trône, non pour mon bien, mais pour celui du peuple. C’est pour cette même raison que je ne revendique pas la couronne d’Illyria, je pense, dit-elle sans fausse modestie ni bravade, ne faisant qu’énoncer un fait, être l’une des personnes les mieux à mêmes de faire évoluer les choses en ces terres, cependant mon couronnement entraînerait nécessairement des troubles durant un temps et je crains que ce ne soit beaucoup pour une période si délicate.

    Elle fit un geste irrité de la main, non à l’égard de Cromax, mais des pensées que soulevaient la suite de ses propos.

    - Elysian est un vaste échiquier où les alliances se rompent aussi aisément qu’elles se nouent. Les grands monarques d’antan ont tenté de l’unifier, mais cela s’est toujours achevé dans le sang et les larmes. Caherwyn le Conquérant, voilà plus de sept cent ans, était parvenu à unir Valmarin, Arden et Illyria, mais son frêle empire s’est étiolé à sa mort, lorsque les Cités furent réclamées par ses trois fils, qui déclenchèrent une période obscure. Dans cet échiquier, Hascan serait tout d’abord considéré avec prudence, mais il deviendra rapidement une figure sur laquelle compter. Il tient sa richesse et sa puissance du commerce avec les élémentaires, et même si ce sont des créatures secrètes et difficiles à cerner, je ne pense pas qu’elles coupent les liens qui unissent nos deux peuples, si ténus soient-ils. Malgré les racontars que l’on dit d’eux, ils ne m’ont jamais semblé se mêler aux politiques des hommes.

    « Thélie d’Hyst a en effet été surprise en compagnie de l’écuyer Drisdan, mais cette affaire a pris des proportions bien plus grandes qu’elles n’auraient dû, au pire, ils étaient en train de se bécoter, rien de plus méchant. Toute la jeune noblesse s’amuse à faire ça dans le dos de leur parents et la seule raison pour laquelle cette affaire a pris autant d’ampleur est la différence de rang entre les deux. Il est plus que probable que Thélie n’ait fait ça que pour énerver son père et non par un réel intérêt pour l’écuyer. Utiliser une telle information ne nuirait en rien à mon cousin, il ne ferait que plaider l’ignorance et rejetterait publiquement la jeune Thélie. L’opprobre retomberait sur elle et sa famille, aussi innocents qu’aient pu être les faits d’origine. Non, cette jeune femme, si triste soit ce constat, est sans doute l’atout qui permettra de sauvegarder Illyria de la guerre civile, elle ne peut se permettre d’être mariée à n’importe qui et deviendra très probablement la prochaine Reine d’Illyria. Il reste à savoir au bras de qui.


Illyria – Les rues

Pour Guasina


    Les gamins écoutèrent les propos de Guasina avec tout le sérieux des enfants face à une situation qu’ils jugent cruciale. Ils se regardèrent les uns les autres avant que le meneur du groupe ne dise :

    - D’accord, on veut bien t’écouter. Suis-nous.

    Il prononça son dernier mot en regardant autour de lui, comme s’il avait peur qu’on les voit parler à la lutine.

    Les gamins ne la menèrent pas bien loin. Ils longèrent un petit muret et ouvrirent un grillage pour lui faire signe d’entrer en même temps qu’eux dans un petit jardinet qui semblait plus ou moins abandonné. Là, ils étaient à l’abris des regards.

    - Alors, dis-nous ce que tu veux, dit le meneur en croisant les bras et en la regardant, faisant le gros dur.


Illyria – Les rues

Pour Faëlis


    L’homme éclata de rire à la réponse de Faëlis, haussa les épaules et s’éloigna. La gamine regarda ses compagnons avec un grand sourire et acquiesça.

    - Suis-nous, si tu y arrives !
    dit-elle avant de détaler.

    Faëlis parvint à la suivre, plusieurs enfants restant non loin de lui pour suivre le rythme et le réorienter s’il faisait des erreurs. Il put voir qu’ils s’approchaient d’un gigantesque bâtiment, l’un des plus difficiles à manquer car il semblait être une tour gigantesque perché sur le flanc d’une colline. Sa large base allait en s’effilant progressivement, s’ornant parfois de petites tours annexes. Loin des flèches aériennes d’Ilmatar, le château d’Illyria semblait plus massif, poussif, comme s’il peinait à rejoindre les cieux.

Image

[Idée générale, dans les détails ce n’est pas exactement ça.]


[Suite sur le Parvis]


Illyria – Parvis du Palais

Pour Faëlis et Hrist

    Arrivé au pied du gigantesque palais, Faëlis se retrouva pris dans un brouhaha de passants divers, de commerçants et de badauds faisant face aux massives portes menant au palais.

    Image


    L’elfe vit alors les enfants s’éparpiller de part et d’autre de la place en ricanant. S’il mettait la main dans sa bourse, il la découvrirait allégée quelques lys d’or.

    Hrist avait pu constater que l’entrée du palais s’était animée depuis son dernier passage. Au bout d’un certain temps d’attente cependant, elle put sans mal distinguer la tignasse blonde de Faëlis se découper au travers de la foule.


Illyria – Auberge des Bouches, des Goûts


    Jaral écouta encore une fois les questions de Leykhsa. Il éclata cependant de rire.

    - Aimer l’roi ? y paraît qu’c’est qu’un légume, et j’aime pas les légumes, ça a pas d’goût, répondit-il avec un sourire content de lui.

    A la question sur les élémentaires, il regarda Leykhsa comme si elle était une adulte crédule.

    - Les élémentaires, bah c’est les monstres dont les adultes nous parlent quand on fait des trucs qu’il faut pas faire. Enfin, c’est ce qu’ils disaient, mais nous on y croit plus. Pourquoi, t’y crois, toi ?

    Il finit par croiser les bras et s’asseoir sur le tabouret de la pièce, sans y avoir été invité. Il semblait se dérider un peu par rapport à avant, peut-être était-ce l’argent qui lui était promis.

    - Nous on s’en fiche du roi, tant qu’on peut voler dans les rues. T’façon, l’Affranchi y dit que…

    Il se tut comme s’il avait fait une bêtise et détala de la pièce. Il revint quelques minutes plus tard avec la nourriture et s’installa dans un coin, la tête baissée.


[Cromax – xp : 0,5 (intériorisation) 0,5 (discussions), 2 (longueur) ;
Hrist – xp : 0,5 (intériorisation), 0,5 (tentative d'empêcher la catastrophe), 1 (longueur) ;
Guasina – xp : 0,5 (introspection), 0,5 (négociation avec les gamins), 0,5 (longueur) ;
Faëlis – xp : 0,5 (escorte vers le palais) ;
Leykhsa – xp : 0,5 (quetions)]


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 15:24 
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Inscription: Dim 23 Nov 2008 18:11
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Localisation: Elysian
Plus le temps avance, plus la princesse me semble la femme de la situation, ici à Illyria. Lorsque j’exprime ma volonté de parler franchement, sans détour, elle ne s’y oppose guère. Mieux, même, elle m’y encourage d’un signe de tête. Ainsi, à son tour, quand j’ai fini de parler, elle répond à mes propos sans ambages ni faux-semblant.

Elle admet, comme je m’y attendais, être une des personnes les plus à même de diriger Illyria en ces temps de misère, et d’offrir à la ville de quoi sortir son épingle du jeu. Elle annonce ça sans pédance ni orgueuil, juste consciente de la situation. Elle parait même regretter de n’être pas la fille du roi de Valmarin, cité où la succession aurait ainsi été possible. Elle aurait été Reine, non pour son propre intérêt, mais pour celui de peuple. Un bien noble avis sur la question, peut-être un peu idéaliste. Des souverains bons, ça ne tient pas longtemps en place. Car ils accordent trop vite leur confiance à d’autres qui, avides de pouvoir, ont tôt fait de les jeter à bas de leur trône. Et c’est regrettable. C’est sans doute, entre autres, pour cette raison que je n’ai jamais fricoté avec les jeux des pouvoirs, la politique et la noblesse courtisane. Tout ça me semble bien vain. Elle avoue, défaite, que c’est pour ce même peuple qu’elle ne tente aujourd’hui pas de revendiquer le trône de la cité prestigieuse. Cela créerait un changement sans précédent qui aurait du mal à être avalé par beaucoup. Bande d’attardés traditionnalistes qu’ils seraient, si c’était le cas. Être aveugle à la qualité d’une personne en se basant sur son sexe ? Une honte inconcevable. Je commente néanmoins brièvement ce triste état de fait.

« Une fille légitime causerait plus de troubles sur le trône qu’un fils illégitime ? Pardonnez ma surprise, noble dame, mais cela me semble tellement surprenant. Les femmes n’ont-elles donc, chez vous, aucune reconnaissance sociale ? »

Je fais un geste de la main, chassant ces pensées pour lui permettre elle-même de poursuivre sur mes hypothèses de plan. Elle compare Elysian comme un échiquier où les alliances vont et viennent comme les pièces d’un jeu, se faisant et se défaisant du jour au lendemain pour les avidités de chacun. Elle me narre rapidement l’histoire d’un roi d’antan, Caherwyn le Conquérant, qui voici sept cent ans avait réussi à concilier les royaumes d’Illyria, Valmarin et Arden en un seul, sous son égide. Un roi fort, qui laissa derrière lui la guerre héréditaire de trois fils peu partageurs. Les vies humaines sont si courtes. Si orientées vers le changement. S’il avait été immortel, ou doté d’une longue vie, ce Caherwyn aurait peut-être réussi à maintenir son empire. Peut-être. Et pourtant, elle me dit qu’un changement serait dur à accepter. Elle affirme que son demi-frère serait vu avec circonspection par les puissances extérieures, dans un premier temps, mais qu’il serait vite un être à la haute visibilité, de par sa richesse dûe au commerce avec les élémentaires. Je m’arrête un instant sur cette phrase. Aaria’Weïla ne m’a rien signifié sur un lien particulier avec le bâtard du roi. Serait-ce ici une tentative de tromperie ? à moins que la noble reine des sylphes n’ait jugé l’information absconse. Une erreur de jugement qui ne lui ressemble pourtant pas.

S’ensuit l’avis sans doute sincère de la princesse sur les engeances mal perçues par les humains que sont les élémentaires. Elle les pense inoffensifs et désintéressés. Elle n’a pas tort, mais ce n’est pourtant pas ce que pense son peuple. Ni les cités alentours. Je lève un sourcil circonspect pour commenter brièvement :

« Son accession au trône signifierait donc un soutien des peuplades élémentaires. Cela ne créerait-il pas une tension trop grande avec vos voisins humains, qui ne semblent guère les aimer. Tout comme votre peuple, si j’en crois vos dires ? »

Elle embraye alors sur la rumeur que m’a rapportée Calech. La fille du Grave d’Hyst a bien été surprise dans les bras de l’écuyer Drisdan. Mais elle ne semble pas faire cas de cette hypothétique amourette. Une erreur de jeunesse, tout au plus. Une provocation adolescente pour énerver le paternel trop strict, peut-être même. Telle est son hypothèse, en tout cas. Elle affirme que l’utilisation de preuves affirmant cette rumeur ne feraient que jeter l’opprobre sur elle et les siens, sans toucher directement Leodos. Je me frotte le menton, réflexif, alors qu’elle annonce que le rapprochement amoureux avec cette Thalie d’Hyst est sans doute la clé du trône d’Illyria. Au lieu de penser tout bas aux conséquences de tout ça, je dis tout haut le fond de cette pensée.

« Donc… si jamais Leodos parvient à ses fins avec elle, il aura gagné. Ne perdrait-elle pas toute cette importance, si l’opprobre lui était jetée ? »

Je secoue la tête.

« Ce ne serait de toute façon qu’une solution de dernier recours, du coup. Dites-moi, Dame, votre demi-frère Hascan aurait-il en sa possession les moyens de s’offrir les faveurs de cette demoiselle ? A-t-il du charme ? Est-il fin séducteur ? Il n’est pas grand-chose qu’un père peut refuser à sa fille, quand parle le cœur de celle-ci. Quand bien même il nous faudrait trouver un moyen de troubler les pourparlers entre le Grave et le Baron. »

Mais ça, ça dépend énormément d’Hascan. Il n’y a plus à tergiverser des lustres.

« Hascan connait-il votre position le concernant ? Est-il prêt à connaître le contenu de notre discussion ? Je pense qu’il pourrait être pertinent de poursuivre cette conversation en sa compagnie, si vous jugez l’idée pertinente. »

Comme ça, je suis sûr de savoir les sentiments qui les unissent tous deux. Est-ce de la bienveillance unilatérale, ou partagent-ils ce même amour fraternel ? Un amour qui semble exclure les cousins lointains : Leodos et Camiran ne semblent pas avoir de grande place dans leur cœur. Une question subsiste néanmoins, et je ne me retiens pas de la poser.

« Qui décidera, au final, du successeur de votre père ? Lui-même, via un testament ? Un conseil de nobles ? Pas un suffrage universel, tout de même ? »

J’imagine assez mal tout le bon peuple d’Illyria aller voter pour élire son représentant. Ça serait presque grotesque. Mais cette information a son importance, dans cette histoire. Car si Hascan a le soutien des marchands et du peuple, alors qu’ils n’interviennent pas dans le vote, ça ne lui servira pas à grand-chose.

[1080 mots]

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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 16:53 
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Inscription: Mar 20 Avr 2010 21:13
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Hrist attendit, profitant comme le ferait une visiteuse. Elle levait de temps en temps le nez au ciel, profiter de cette délicate caresse qui lui offrait le vent. Cela lui faisait songer à sa rencontre et son pouvoir inconnu, le Muutos du vent. Si elle avait tout compris, elle pouvait le décliner à loisir, recouvrant ses membres d'un zéphyr éthérée la rendant difficile à identifier lorsqu'elle bougeait. Bien sûr, elle mourrait d'envie de l'essayer, avec la passion débordante d'une enfant découvrant un nouveau jouet exceptionnel. Mais elle avait aussi assez d'expérience pour savoir qu'elle aurait tôt fait d'attirer l'ire de la foule qui ne comprendrait pas d'où vient ce phénomène. Et comme certaines civilisations humaines préfèrent ériger un bucher avant de chercher à comprendre, elle s'abstint.

Sa pomme terminée, elle attendit quelques longues minutes avant de croquer dans une nouvelle. Laissant le premier trognon tomber à terre avant de lui envoyer un coup de botte et le faire valdinguer quelques mètres plus loin, sous une charrette à l'arrêt. La foule devant elle, devenait de plus en plus dense. Elle commençait même à craindre que Faëlis se soit déjà rendu au Palais ou pire encore. Qu'il ne soit pas à Ilyria. S'ils avaient été trop retardés dans leur périple... Ou en pire ! Si Faëlis était déjà arrivé au Palais, avant eux. Cela pourrait expliquer les doutes de la Régente qui avait insisté de nombreuses fois pour connaître les véritables raisons de leur venue.

Hrist se sentait coupable d'avoir laissé Cromax, guettant du coin de l'oeil la venue de quelques gardes qui l'épiaient et se tenaient prêts à l'appréhender.

(" Ca va, la folie ? ") lâcha Cèles avec un ton cinglant.

Au bout d'un temps, et une pomme plus tard Hrist entendit en face d'elle un ricanement imbécile. Elle ne savait pas pourquoi exactement, mais son regard fut attiré par ce petit rire cristallin, ce rire d'enfant. Elle soupira en se demandant ce qu'était la jeunesse. Avec le travail qu'elle faisait, elle n'était pas persuadée de faire de vieux os mais ça lui convenait mieux que la vie à la ferme qu'elle avait déjà essayé.

Au milieu de cette débauche de rire, elle le vit. Une pulsion d'adrénaline fit qu'elle se dressa immédiatement et avança vers cette figure à la chevelure dorée. Il était là, au milieu de cette foule et avait visiblement mal choisi son guide. Bousculant deux trois passants, Hrist se hâta de se frayer un chemin jusqu'à lui dans la foule. De sous sa cape, elle tira une lame qu'elle garda dans sa manche. Elle n'avait pas le droit à l'erreur et savait que même s'il accepterait de la suivre sans trop hésiter, il valait mieux qu'elle y ajoute une petite garantie qu'il ne lambine pas trop. Et s'il criait...

La femme vint de derrière lui, une main lui attrapant le bras et l'autre main armée glissa sa lame sous le ventre de l'Elfe reluisant.

" Lame empoisonnée. Un mot, un cri, un geste... Suis moi sans attendre, c'est extrêmement important. "

Hrist avait légèrement baissé la tête lorsqu'elle avait approché Faëlis. Elle le conduira jusqu'à la petite ruelle sombre où elle s'était changée plus tôt.

_________________
La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


Némésis d'Heartless


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 Sujet du message: Re: Illyria - Cité des Hommes
MessagePosté: Mer 20 Avr 2016 18:33 
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Localisation: Elysian
Les gamins l'emmenèrent à travers les rues surchargées. Toute cette crasse était désolante, assurément, et il n'y avait pas beaucoup de jardins, ou même seulement de parterres de fleurs, pour égayer l'ensemble. Quelle tristesse. Mais il comprit bientôt vers où on le guidait. Il y avait là un haut bâtiment, en fait, sans doute le plus haut de toute la ville. Même si l'édifice était plus brut et moins élégant qu'Ilmatar, il fallait au moins lui reconnaître de l'audace. Il plaignait les ouvriers qui avaient dû travailler à pic sur cette montagne qui transperçait la plaine côtière.

Alors qu'il arrivait sur le parvis, encombré de marchands et autres individus, cela va sans dire, voilà qu'il entendit des rires et que les enfants se dispersèrent. Il n'avait même pas eu le temps de répondre à leur question ! Et puis... sa main toucha sa bourse, légèrement plus vide. Les gredins ! Une seconde d'inattention en voyant le palais avait suffi ! Il grommela intérieurement, maudissant tout un chacun.

Et c'est à ce moment-là qu'une dague se glissa contre son ventre. À non ! Ça commençait à bien faire ! Qui donc...

Hrist ! La sindel le menaçait d'une lame dite « empoisonnée » et voulait l'emmener dans une ruelle sombre ! Alors ils étaient donc réellement contre lui ? Les sindeldi avaient décidé de l'éliminer pour poursuivre tranquillement quelques desseins cachés ? Il aurait sans doute dû être plus attentif, mais comment lutter contre ça ? Il baissa les yeux vers elle. Il n'avait guère le choix. S'il tentait de pousser son cheval, il risquait de prendre un mauvais coup.

Pas le choix. Il la suivit en priant pour que ses intentions soient bonnes, même s'il en doutait fortement. Peut-être trouverait-il une opportunité de lui échapper ?

« Bravo pour la discrétion... » marmonna-t-il en menant sa monture où elle lui disait d'aller, sans faire d'effort pour se cacher.

Après tout, il n'arrivait pas à se décider s'il valait mieux qu'on la voit ou non...

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L'homme de toutes les femmes, la femme de tous les hommes
Lampadaire officiel de la quête 32

Le thème de Faëlis


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