Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture.
Il se fout d’ma gueule ! Il rit à ma question !
«
Maître ? Non, ce n'est pas un, ou des maîtres. Ils sont propriétaires du navire, pas de moi. Et ils recueillent beaucoup de monde, sans que le passé de ces personnes ne compte vraiment... si ces personnes vont à eux, bien sûr ! »
C’est quoi ces gens qui aident les autres ?!
«
Et... ces personnes vous accordent une confiance aveugle ? Ils ne craignent pas que vous, ou un autre, les vole ? »
Il a retiré les cloches qui recouvrent les plats et ce qu’il me montre me donne envie ! Du piaf rôti, des tourtes et tartes avec j’sais pas quoi dedans, de la viande en sauce, des fruits frais, des salades et des tranches de viandes assaisonnées… C’est un festin comme je n’en ai jamais vu ! La vache, j’ai la dalle !
«
Bon, faut qu'jvous demande avant : Vous attendez quoi de moi en échange de tout ça ? »
Et v’la qu’il rit à nouveau. Il se fout de ma gueule, je pense… c’est pas possible autrement.
«
Oh vous savez, ils me connaissent bien. Ca fait plusieurs années que je suis capitaine de ce navire. Et croyez-moi, je n'aurais aucun intérêt à les trahir ou les voler. Ils sauraient me retrouver, où que j'aille... Et qu'importe où je vais, je serais sans doute bien moins loti que sur l'Allégresse. »
Quand on voit la cabine qu’il désigne d’un mouvement du bras, j’veux bien l’croire ; il ne va facilement pas trouver mieux ailleurs. Surtout s’il ne ment pas concernant sa liberté d’action. Par contre, ils semblent avoir la possibilité de se venger quand on leur fait une crasse.
« J
e n'attends rien en échange, voyons. J'ai accepté de vous mener par-delà les mers, et je vous ai invité à dîner. Peut-être pourriez-vous juste passer au Temple, une fois à Kendra Kâr, pour leur dire un petit merci... Par pure politesse, bien sûr. Et seulement s'il vous agrée de le faire. »
«
Bah... ouais. Même si j'sais pas de quoi vous parlez. »
Dire merci pour m’avoir sauvée et pour me nourrir ?! Pas trop cher payé, ça me va comme marché. Je vais dévorer tout ça, rien à foutre si je ressemble à un animal affamé, faut qu’j’en profite.
«
Putain, c'est bon ! J'ai pas l'habitude de ça ! »
Je ne prends même pas le temps d’avaler avant de continuer à parler.
«
Bah, ça a l'air d'être cool de bosser pour eux, mais faut voir si on peut partir quand veut... Sinon, ce sont des Maîtres. »
«
Le Temple des Plaisirs, à Kendra Kâr. C'est là qu'ils ont leur siège. Ce n'est pas très dur à trouver. Et comme je vous l'ai dit, je n'ai aucun intérêt à me séparer d'eux, même si je pourrais le faire sans problème, je pense. Même s'ils me regretteraient. »
Il se prend pas pour d’la merde, ça le fait même rire, encore.
«
Mais assez parlé de moi, je ne sais que peu de chose de vous, mademoiselle... »
Et voilà, fallait bien que ça arrive. J’vais pas lui mentir, ça sert à rien. Mais j’vais quand même pas tout lui dire. On sait jamais, leur gentillesse est peut-être juste un moyen de faire chanter les gens après. Comme ces connards de la Main Rouge. J’me montre un peu plus polie, j’avale et m’essuie la bouche avec la main.
«
J'suis spécialisée dans l'accueil et la compagnie...charmante. Et ça fait.. un peu plus de vingt ans que je suis à Exech. J'ai pas beaucoup visité la ville, alors ça importe peu.
J'ai eu... quelques soucis récemment... m'enfin, ça, vous avez compris depuis que j'me suis pointée devant vous. »
Je finis mon verre d’une traite pour finaliser tout ça et désigne la bouteille.
«
J'peux ? L'est vraiment bon ! »
Il est au taquet pour me resservir ! Il s’arrête de manger pour être à mes petits soins et semble vraiment intéressé par ce que je lui dis.
«
L'accueil et la compagnie, hm ? Voilà une agréable spécialité. »
Il se sert à nouveau et continue : «
Et vous avez des projets, à Kendra Kâr ? »
Elle est bien bonne celle-là !
«
Bah... nan. J'connais pas la ville. C'est un marchand qui m'a parlé de votre bateau. J'voulais juste partir. J'me fous d'où j'arrive, ça pourra pas être pire que là d'où j'viens ! Et, on peut dire que j'suis bien tombée. Même si ça pue l'embrouille quand même. J'suis pas habituée à ça. »
J’me laisse pas abattre pour autant, on verra plus tard pour les conséquences, j’enchaîne bouffe et vin goulument… d’ordinaire, je le fais pour autre chose.
«
J'suis douée, vous savez ? Et j'avais plein de robes... mais j'ai dû partir un peu plus rapidement que prévu. D'ailleurs, vous en auriez pas une qui soit un peu plus... j'sais pas... euh... plus propre et moins déchirée ? »
On va tenter de pousser un peu plus son hospitalité sans en avoir l’air.
«
J’ai un peu d’argent, einh ! »
Il me regarde manger et me demande si j’étais nourrie dans mon bordel… S’il savait ! J’ouvrais plus souvent la bouche pour mon métier que pour manger…
«
Bah, si, mais pas autant... et pas aussi bon qu'ici. Y'a pas, vous savez recevoir ! »
Lui, par contre, il mange avec classe… je devrais peut-être faire de même. Et pour la robe ?
«
Ah je n'ai pas l'habitude de porter des habits féminins, mais j'ai un coffre rempli d'habits oublié par les passagers... Peut-être y trouverez-vous votre bonheur. » Il me montre en même temps le dit coffre du doigt, dans un coin de la cabine. «
Et si vous avez de l'argent, gardez-le bien, vous pourriez en avoir besoin, pour vivre à Kendra Kâr. »
C’est un comique le vieux ! J’l’aime bien. En tout cas, pas besoin de me le répéter deux fois !
«
J'finis de manger et j'vais voir. C'est sympa d'votre part. »
J’avale encore quelques bouchées et m’affale sur la chaise. Ces gens m’intriguent, peut-être que je pourrais bosser pour eux.
«
Et vos moines, ils cherchent pas quelqu'un pour accueillir les voyageurs ? »
J’ai dû dire une connerie, encore une fois. Il manque de s’étouffer en mangeant, au point de se frapper la poitrine pour aider le passage.
«
Des moines ? Oh non rien de tel là-bas. Et je crois que l'accueil est déjà très bon... Ceci dit, vous pouvez toujours leur demander. Je suis souvent sur les mers, donc j'ai assez peu de nouvelles des effectifs. »
«
Bah, c’est pas un temple ? »
Il prend le temps de réfléchir avant de répondre… c’est bien la première fois que ça arrive ! Ce temple doit être bien spécial. Faut que j’aille les voir !
«
Hmmmm... pas au sens religieux du terme, non. C'est avant tout un lieu dédié à la recherche du plaisir, sous toutes ses formes. »
«
Ah ! Ça, j'm'y connais ! Vous pouvez m'croire ! »
Je reprends quelques grains de raisins pour faire passer ce copieux repas et m’essuie les mains sur la robe. De toute façon, elle n’est plus à ça près.
«
J'vais voir, pour les robes. »
Et c’est reparti pour avoir l’air d’une conne en se déplaçant dans ce rafiot ! Ohla, le vin n’aide pas en plus… ou alors la mer tangue un peu plus ?
Je vais l’occuper pour qu’il ne prenne pas le temps de se foutre encore une fois de moi, quoiqu’il soit, visiblement, plus intéressé par mon cul que par ma démarche.
«
Pourquoi vous êtes toujours sur les mers ? J'comprends pas bien ce que ce Temple fait... »
Pendant ce temps, j’atteins le coffre et commence à fouiller dedans.
«
Parce que j'aime ça ! La mer, c'est ma vie, ma passion. Il n'y a que sur elle que je me sente vraiment libre. Et comme il est toujours un voyageur pour aller quelque part, qu'importe ses raisons, je suis souvent sur les flots. »
Les fringues sont super belles ! J’peux pas m’empêcher de marmonner que c’est pas d’la merde, ce que les voyageurs oublient.
«
Les personnes très riches deviennent souvent insouciantes, vis-à-vis de leurs affaires. Alors autant profiter de leurs moments d'égarement pour récupérer ce qui peut faire plaisir à d'autres ! »
Whaa ! Je viens de trouver LA robe ! Longue, au corset garni de roses et au décolleté outrageant. Les manches et le bas bouffants, le tout dans un tissu léger et vaporeux.
«
Je vais avoir l’air d’une riche avec ça ! »
Je me fous à poil devant lui pour l’essayer. Je prends même bien mon temps, histoire qu’il constate mes atouts et mes prédispositions à la compagnie charmante. J’enfile, finalement, la robe… peut-être voudra-t-il faire de même avec moi après. D’ailleurs, je vais le titiller. Je frotte la robe pour essayer de la défroisser et le rejoint. Je lui présente mon dos et relève mes cheveux en lui demandant de refermer le corset.
Ma chute de reins obtient le résultat escompté. Il pose ses mains sur mes hanches et, au lieu de s’occuper du laçage, il laisse ma robe glisser à mes pieds avant de me retourner et de m’installer sur lui. Je me laisse faire, j’ai connu plus dégueu comme client… et ce n’est pas cher payé pour tout ce qu’il m’offre.
Je me charge de lui démontrer avec vigueur mes compétences et de le remercier, à ma façon. Il apprécie, sans aucun doute, mon habileté… et je suis surprise par son endurance et son imagination. C’est un plaisir partagé, pour une fois. Une fois exténués, il me remercie de m’être montrée ouverte et me laisse rejoindre ma cabine. L’arrivée est pour bientôt.