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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Lun 27 Sep 2010 12:28 
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Logan ne dit pas un mot et ne résista pas à mon baiser qui représentait tout le désir que j’avais pour cet homme et il me le rendit avec autant d’ardeur et de fébrilité. Contrairement à moi, il n’eut aucun mal à ôter sa chemise, en fait il passa par l’étape la plus simple qui consistait à arracher le tissu encombrant.

De cette façon j’eus à peine le temps de remarquer qu’il avait stoppé ses caresses, pour se débarrasser du dit tissu, qu’il avait déjà recommencé. Ses mains était douces et parcouraient avec sensualité toutes les courbes de mon corps. Je frémissais de plaisir sous ces caresses à répétition.

Ses lèvres se posaient avec douceur sur mon coup, au creux de ma poitrine, il parcourait mon ventre de ses baiser tout en me caressant les seins. Plus ça allait et plus nos échanges de baisers et de caresses devinrent fiévreux et endiablés. Le désir nous habitait l’un et l’autre et ce fut comme un robinet qui de déverrouilla dans ma tête.

Je resserrais notre étreinte. Je voulais ne faire plus qu’un avec lui. Il se laissa faire sans la moindre protestation. Aucunes paroles n’étaient échangées mais ce n’était pas utile, l’ardeur qui nous habitait le faisait à notre place. Je me redressais toujours au dessus de lui pour admirer son corps. Mais je ne pus résister longtemps, d’un mouvement de tête je plaçais ma longue chevelure sur ma gauche pour qu’elle ne gène pas ma progression sur le corps de Logan.

Même ainsi il restait un valeureux capitaine. Ni lui ni moi n’arrivions à nous arrêter. Je couvrais son torse de baisers pendant que mes mains caressaient les courbes finement dessinées de ses fesses. Et je continuais ainsi jusqu’à arriver à l’endroit sacré pour tout hommes. J’y déposais un ultime baiser avant de remonter et, avec encore plus de passion, l’on s’embrassa.

C’est alors que de ses bras puissant il me saisit par les hanches et exerça des mouvements de reins répétés, certains avec douceur, d’autres avec plus de violence. Je fus emportée immédiatement. Mon souffle était court et de léger cri s’échappaient de ma gorge. Une véritable tempête de plaisir m’envahit et nos corps mêlés ressemblaient à une mer déchainée que Logan domptait sans le moindre problème.

Rien à l’horizon n’annonçait une accalmie. Je basculais sur le côté pour me retrouver sous le vaillant capitaine qui continuait à naviguer sur cet océan. Je parcourais tout son corps et lorsque j’arrivais de nouveau sur ses fesses, je les empoignais pour le rapprocher encore plus de moi. Le sentir en moi était une chose délicieuse, quelque chose à côté de quoi j’aurais eu tort de passer.

C’était fort, puissant, violent et tendre en même temps. Nous succombions tout les deux à cet océan qui nous engloutissait en son sein. C’était un de ces moments où plus rien ne comptait à part l’instant présent. Ses coups de reins se faisaient de plus en plus répété et je ne cessé de pousser des gémissements qui m’auraient parus gênant, mais là, ce n’était pas d’actualité.

La tempête continua jusqu’à ce je sente monter en moi un cri plus puissant et plus fort que les autres. J’avais la sensation qu’il venait directement de mon bas ventre et qu’il montait, montait, montait jusqu’à arriver à son but ultime. Je poussais un cri qui contenait tout le désir et la passion accumulé au cours de la tempête tropical qui avait eu lieu.

Je me cambrais au moment où le cri sortit du fond de mon corps avant de retomber, essoufflée sur ma couche. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Cela devait être l’extase. Je regardais Logan dans les yeux avant de lui donner un baiser calme et tendre.

Je me sentais épuisée mais au comble du bonheur. Et Logan, qu’en était-il de lui ?

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Mar 28 Sep 2010 23:49 
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La tempête était passée, et le corps de Logan était redevenu une mer paisible où il faisait bon naviguer. Alors que tu te remettais de tes émotions, il déposait quelques caresses sur tes bras, tes épaules et tes hanches, avec tendresse. Il souriait et le bonheur irradiait de lui… Il n’avait rien à dire, il t’observait juste avec tranquilité…

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Mer 29 Sep 2010 11:11 
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Tout était redevenu calme dans ma cabine qui, pendant un temps avait été un temple des plaisirs. Logan aussi s’était calmé, la tempête qui avait agité nos deux corps précédemment était passée et j’avais la sensation de flotter sur une mer calme, paisible. Je repensais à ce qu’il venait de se passer et ce qui me surprit c’est pendant cette déferlante de plaisir, pas une seule fois je n’avais pensé à Amhalak. Il était présent dans mon cœur je l’aimais, mais à ce moment précis, seul comptait Logan.

Je me blottis contre son corps chaud. Une fois encore je me sentais comme dans un cocon et je ne voulais pas le quitter. J’avais conscience que ce serait un des derniers moments de tranquillité auquel je pourrais goûter avant longtemps. Surtout aux vues de ce que tout le monde s’accordait à dire sur Zarnam.

En étant toujours calée contre lui, je pouvais sentir qu’il continuait doucement à caresser mon corps, mes bras, mes épaules, mes hanches. Le tout était fait dans une tendresse infinie. J’en fis de même, je caressais encore et encore sans m’en lasser ce corps collé au mien. Je commençais à connaître ce corps par cœur tant je l’avais parcourut de caresses et de baisers.
Je passais une main dans ses cheveux délicats et je regardais son visage.

Il souriait, d’un sourire si sincère qu’il m’était impossible de ne pas être touchée. Il semblait être au comble du bonheur, je pouvais presque voir ce bonheur l’enveloppé et jaillir de lui pour inonder la pièce. Je lui souris en retour, d’un sourire tout aussi fort et je passais avec tendresse ma main sur son visage.

"Qu’il est beau."

Le silence qui régnait dans la pièce n’était en rien gênant. Nous étions seulement deux personnes qui profitions d’un moment de calme et de joie qui leur était offert. Il me regardait avec sérénité et comme toujours son regard semblait me caresser. Je relevais délicatement la tête pour l’embrasser. Rien ne pouvait calmer l’attirance que j’avais pour lui. Et ce qui était bien, c’est que je n’avais aucune culpabilité à ressentir vis à vis d’Amhalak.

"Si toutes les tempêtes pouvaient être comme toi…"

Je plongeais mon regard dans le sien et des mes mains douces je lui saisis la tête et par un mouvement sans force, tout en douceur, je vins placer sa tête dans le creux de mes seins.

"Un marin à besoin de se ressourcer, n’est ce pas ?"

Je laissais courir mes doigts sur le haut de son dos musclé et dans ses cheveux et de temps à autre je déposais des baisers sur son front, son nez avant de finir sur ses lèvres. Ses lèvres douces qui me manqueraient une fois que j’aurais quitté l’Allégresse.

"Il n’y a pas à dire, tu sais y faire avec les femmes."

Je lâchais un petit rire face à cette réflexion stupide mais je ne ressentais plus la gêne en sa présence. J’étais tout simplement heureuse et rien ne pourrait m’empêcher de l’être.

"Je n’ai rien à te donner mais,…tu ne m’oublieras pas ?"

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Ven 1 Oct 2010 12:39 
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Logan parut surpris lorsque tu annonças que tu n’avais rien à lui donner, mais son sourire revint lorsque tu lui posas ta dernière question.

« Tu m’as déjà tant donné… Je ne t’oublierai pas, non. Jamais. »

Il regarda par le hublot de ta cabine. Le soir tombait. Il parut tout d’un coup désolé…

« Je dois filer, maintenant. Ce fut un réel plaisir de partager ce moment avec toi, mais je dois m’assurer du bon déroulement de cette traversée. Vers le milieu de la nuit, nous arriverons à Tulorim, et je dois manier l’Allégresse pour entrer dans le port. Repose-toi d’ici là. Tu auras besoin de toute ton énergie, là-bas. »

Et il se leva, ramassa sa chemise déchirée et enfila son pantalon avant de quitter ta cabine en t’envoyant un baiser de loin, accompagné d’un sourire chaleureux.

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Ven 1 Oct 2010 14:45 
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Alors que j’étais toujours bien calée dans les bras du valeureux capitaine, ce dernier eu un mouvement de surprise lorsque j’eus dit que je n’avais rien à lui donné. Sa surprise était visible, mais la suite de ma phrase ramena sur son visage, son sourire chaleureux et bienveillant. À tout ce que je venais de dire il me répondit :

"Tu m’as déjà tant donné…"

Je lui avais tant donné ? J’aurais plutôt dit que je l’avais tant poussé. Enfin si il voyait les choses sous cet angle, ce n’est pas moi qui allais le contredire, bien au contraire. Mais que dire de lui. Lui aussi m’avait tant donné et tant apprit. Le peu de sa philosophie qu’il avait bien voulut me faire partager resterait gravée dans un coin de mon esprit.

"…Je ne t’oublierai pas, non. Jamais."

Cette phrase eut un effet immédiat. Je lui souris et l’embrassais encore. Je n’arrivais pas à m’en lasser. Le souvenir de ses caresses et de ses baisers restera en moi et lorsque je le reverrais, parce que je me promis qu’un jour je le reverrais, mon premier geste sera de l’embrasser. Il jeta un regard par le hublot. Je suivis son regard et constatais que le jour n’était plus d’actualité et que la nuit avait commencé à étendre son voile. Je retournais mon visage vers celui de Logan qui abordait un air désolé.

"Je dois filer, maintenant. Ce fut un réel plaisir de partager ce moment avec toi, mais je dois m’assurer du bon déroulement de cette traversée. Vers le milieu de la nuit, nous arriverons à Tulorim, et je dois manier l’Allégresse pour entrer dans le port. Repose-toi d’ici là. Tu auras besoin de toute ton énergie, là-bas."

Même si j’étais quelque peu attristée par le départ de Logan, je gardais le sourire en me souvenant du moment que nous avions passé. Et de plus je comprenais parfaitement qu’il devait faire son devoir. Je lui donnais un autre baiser avant de lui dire.

"Ne t’en fais pas je comprends. De toute façon, on se retrouvera sur le pont."

Il se leva et se rhabilla, du moins il remit son pantalon et ramassa ce qui restait de sa chemise. Je souris en voyant le bout de tissu par terre. Puis il se dirigea vers la porte et tout en sortant il m’envoya un baiser avec son éternel sourire qui me faisait craqué.

Je me retrouvais seule dans ma cabine, la tête encore ivre de toutes les sensations que j’avais ressenties. Je me glissais sous la couverture et m’assoupis pendant un temps incertain. Lorsque je me réveillais, je jetais un regard par le hublot pour me rendre compte que la nuit s’était épaissie.

Je me relevais doucement de ma couche et me servis un dernier verre de la boisson que l’on avait amené dans ma cabine et je l’accompagnais d’un fruit, le tout en me posant dans un fauteuil. Je voulais toujours laisser quelque chose de moi à Logan. Même si je savais qu’il ne m’oublierait pas, je voulais lui donner un truc, aussi insignifiant soit-il. Quelque chose qui soit caractéristique de moi.

C’est alors que j’eus une idée. Je me levais et me regardais dans le miroir. J’étais blonde. Je fouillais la cabine à la recherche de ciseaux où d’un objet tranchant. C’est dans l’armoire que je trouvais mon bonheur. Je m’emparais des ciseaux et retournais me placer devant le miroir et coupais une mèche blonde. Je la posais sur la table et me concentrais pour me mettre en colère. J’essayais mais je ne pensais qu’au valeureux capitaine qui se trouvait au dessus de moi et que je voulais revoir. Et le désir que je ressentais pour lui se manifesta sur moi. Progressivement mes cheveux changèrent et je devins brune. La colère, le désir, étaient des éléments déclencheurs. Ça allait me permettre de ne pas me voiler la face sur mes sentiments. Heureusement que j’étais la seule au courant. Je reproduisis le même schéma et coupais une mèche brune.

Je trouvais dans mes affaires un petit ruban et m’en servis pour attacher les deux morceaux de cheveux ensembles. Heureuse de mon petit montage je me rhabillais et rassemblait mes affaires. Quelque soit le temps qu’il me restait à passer sur l’Allégresse, je le passerais près de lui.

Je sortis en jetant un dernier regard sur ma cabine remplie de souvenir délicieux. J’empruntais le petit couloir, passais devant la cabine du Capitaine avant d’atteindre la porte qui menait au pond.

Arrivé sur le pont, je pus constater que les marins s’agitaient. Que pouvait-il bien se passer ? Le ciel était certes sombre, mais il ne pleuvait pas, du moins pas encore. Des yeux je cherchais Logan pour savoir si je pouvais être utile.

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Sam 2 Oct 2010 11:02 
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En réalité, le remue-ménage du pont s’explique assez facilement, et lorsque tu rejoins Logan, à la barre, l’évidence se pose : vous arriverez dans quelques minutes à Tulorim, en plein milieu de la nuit, sous un ciel ténébreux et aveugle. Les traits des marins sont tirés, même si ceux de Logan paraissent confiants. Sans lâcher le gouvernail, il t’explique :

« La visibilité est quasi nulle, pour notre entrée dans le port. Mais j’ai fait ça tellement de fois que je pourrais le faire les yeux fermés. Il suffit d’avoir les bons repères. Tiens, regarde là-bas, cette petite lumière… »

En effet, une torche extérieure brillait plus que les autres, au loin sur le port. Les autres lumières étaient voilées par des fenêtres et des rideaux.

« Il s’agit de la torche porchère de la capitainerie, éclairée à toute heure du jour et de la nuit. Si elle reste dans la droite ligne du navire, nous serons bientôt à quai sans aucun problème… »

Et le bateau glissait vers cette lumière, à travers la vaste baie de Tulorim, entrant dans son port nocturne.

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Sam 2 Oct 2010 12:55 
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Je trouvais très vite Logan à son poste, tenant la barre pour manœuvrer le bâtiment. Je montais les quelques marches pour le rejoindre. De l’endroit d’où j’étais maintenant je pouvais mieux comprendre la raison de l’agitation qui régnait sur le bateau.

La nuit était sombre, ténébreuse et glaciale. Je pouvais sentir comme une présence malfaisante qui émanait de ce ciel plus noir que noir. Chaque marin était tendu, anxieux à l’idée de ne rien voir. Cependant Logan, lui, semblait avoir confiance en lui et cela suffit à me rassurer. Tout en restant concentrer, regard à l’horizon, main sur le gouvernail, il m’expliqua la situation.

"La visibilité est quasi nulle, pour notre entrée dans le port."

Ainsi, nous étions déjà arrivés à destination. C’est alors que le froid que je ressentais, s’intensifia et que l’obscurité sembla s’épaissir. Je n’aimais pas du tout la première impression que me donné cette ville.

"Mais j’ai fait ça tellement de fois que je pourrais le faire les yeux fermés. Il suffit d’avoir les bons repères. Tiens, regarde là-bas, cette petite lumière."

Parmi toutes les ténèbres qui nous entouraient, je pus distinguer une flamme rouge luisant au loin. Plus ça allait plus j’en voyais, un multitude, sans doute les habitations, mais celle ci était très intense.

"Il s’agit de la torche porchère de la capitainerie, éclairée à toute heure du jour et de la nuit. Si elle reste dans la droite du navire, nous serons bientôt à quai sans aucun problème…"

Je fixais cette flamme étincelante et l’inquiétude apparut en moi. Je me rendais maintenant pleinement compte de la noirceur de l’endroit dans lequel je me rendais. Mais au dessus de tout ça, quelque chose étouffait cette inquiétude. Ma colère.

D’après les dernières informations que j’avais reçues de Pulinn, l’homme qui avait, selon toutes probabilités, assassiné mon père, se trouvait ici, dans cette ville. Cette ignoble personne avait cru pouvoir m’échapper mais il était loin, très loin d’imaginer ma détermination à le traquer, quelque soit l’endroit où il se cache.

Mais alors que je restais concentré sur la flamme et que j’essayais de me rapprocher du vaillant Capitaine, une autre vision se présenta à moi. Je vis cette femme brune, que j’avais vu dans le ciel clair de Kendra Kâr, s’avancer vers moi.

"Mais qu’est ce qui se passe ?"

À mon énorme étonnement, celle ci me répondit. Et je dus passer pour une folle à parler toute seule.

"Ce n’est que l’évolution normal des choses.

Qui es tu ?

Mais je suis toi voyons.

Moi ? Non, je ne suis pas comme ça..je crois en…

Gaïa ? Oh pitié ne soit pas si bête ! Qu’a-t-elle fait pour toi ?

Euh…et bien…

Regarde où tu en es grâce à elle ?!"

Je devais reconnaître qu’elle n’avait pas tort. Elle continuait d’avancer et moi, je reculais.

"Je suis folle, c’est ça ?

Mais non! Je suis juste une partie de toi que tu cherches à rejeter.

Quel genre de partie ?

Celle qui à été déçue par la vie, par Gaïa, par ta mère…

NON !!! Arrêtes d’avancer !!!

Et toi arrêtes de reculer tu vas…"

Je n’eus pas le temps d’entendre la fin de sa phrase. Je tombais violemment dans les escaliers, me cognant la tête sur l’une des marches avant de m’écraser sur le pont où, tout en tremblant de froid et de peur, je sombrais dans un monde inconnu.


=>Le port de Tulorim

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Dernière édition par Salymïa le Dim 3 Oct 2010 12:48, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Trajet sur L'Allégresse, (ARS), entre Kendra Kâr et Tulorim
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 11:01 
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Lorsque tu t’éveillas de ton inconscience, tu n’étais plus sur le navire du Temple des plaisirs. Tu étais dans un lit en paillasse, sous une couverture de laine chaude, mais qui grattait un peu. Tu étais dans un bâtiment, sur la terre ferme, comme le suggérait l’absence de roulis. Une porte entr’ouverte donnait sur une autre pièce, où plusieurs hommes discutaient, sans que tu en reconnaisses les voix. Sur une petite tablette, près de toi, un petit bout de parchemin plié. Sur celui-ci, un mot d’explication signé de la plume de Logan :

Citation:
Bonjour Salymïa,

Cette nuit, tu as fait une mauvaise chute sur l’Allégresse lorsque le navire pénétrait dans le port, et tu es tombée dans les vapes. Comme tu n’étais toujours pas éveillée lorsque nous avions fini d’accoster, j’ai pris la liberté de déplacer ton corps jusqu’à la capitainerie du port, où j’espère qu’ils ont pris soin de toi. Désolé de ce départ subit, le devoir m’appelle à Kendra Kâr, et je dois reprendre au plus vite la mer.
Je te souhaite bonne chance pour ce que tu as à accomplir ici, et j’espère te revoir au plus vite.

Logan
.


Dehors, tu peux voir un rayon de soleil filtrer à travers les fenêtres fumées de la capitainerie. Il fait jour.

[Tu peux poster dans le sujet du port, en libre, jusqu’à ce que tu pénètres dans la Maison d’Abandon.]

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Mar 10 Avr 2012 11:54 
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Un homme en livrée rouge vif gardait le passage pour accéder au pont de l’Allégresse, en haut de la passerelle en bois. Un garde aux habits riches, et à l’armure argentée, qui arborait une hallebarde au fil tranchant, sans aucun doute. Il regarda Kahlyndra monter jusqu’à lui, et la salua d’un respectueux signe de tête.

« Bien le bonjour, gente dame. Que puis-je faire pour vous satisfaire ? »

Le ton utilisé était poli, chaleureux, et le garde souriait, bien qu’il barrait toujours la route de la demoiselle.

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Mer 11 Avr 2012 14:19 
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Bah ça, ça m’fout un choc. D’ordinaire, c’est plutôt moi qui sors ce genre de phrases, avec un sourire un peu plus forcé. Il a l’air bien distingué, le gars, ça doit être des riches là-dedans… et moi, j’me ramène avec la gueule et les fringues ensanglantés. Chier.

« J’bossais dans la ville… et j’envisage un changement de carrière. Un marchand de Kendra-Kâr m’a parlé d’vot’… erm, de votre navire, rapide à ce qu’il parait. Et… et donc j’aimerais savoir si vous pourriez m’embarquer pour le voyage retour. »

J’ai parlé comme une bouseuse, mais avec un sourire candidement aguichant. S’il m’envoie bouler, j’sais pas où aller.
Ah oui, faut que je précise :

« J'ai pas grand chose en argent, mais je vous le donne si vous voulez... »

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Jeu 12 Avr 2012 13:08 
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Toujours aussi souriant, le garde avait écouté attentivement le discours de la prostituée ensanglantée. Toujours avec ce même sourire courtois, il commença à répondre :

« Voyez-vous, gente dame, l’Allégresse est un navire privé, et nous n’avons hélas pas pour habitude de… »

Mais il n’eut guère le temps d’aller plus loin dans sa phrase. Il se fit interrompre par un homme du bord, un charmant bellâtre blond aux airs aventureux, et au sourire enjôleur.

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« Soyez la bienvenue sur l’Allégresse ! C’est avec un plaisir non feint que je vous mènerai par-delà les océans, ou même plus loin, si d’aventure les flots nous y emmènent. Je suis Logan Tiercevent, capitaine de ce vaisseau. »

Il s’approcha de la passerelle et se baissa révérencieusement pour faire un baisemain à peine effleuré à Kahlyndra. En se relevant, il reprit la parole.

« Nul besoin d’argent, je me contenterai d’un nom… et d’un motif pour cette fuite, et ce sang sur vos habits. Comprenez qu’il est plus aisé de transporter une égorgeuse de porcs qu’une tueuse d’enfants. »

Le ton de la boutade était bien présent. C’était un homme direct, que ce Tiercevent.

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Dernière édition par Cromax le Mer 2 Mai 2012 13:57, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Jeu 12 Avr 2012 14:11 
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C’est quoi ce bateau ?! De bons gros bourges, avec de bonnes manières… et ils ont l’air propres, ils ne doivent pas sentir le rat crevé ! J’vais peut-être pas leur dire que je suis une pute… Ni même lui dire que j’appartiens à un des cartels de la ville. Ils vont me foutre à terre, sinon.
Bon, on sort le grand sourire, les yeux enjôleurs et la mine sage. Il s’agit d’avoir l’air convenable, malgré les apparences.

« Ravie de vous rencontrer, Capitaine Tiercevent. Je me nomme Kahly et je suis… enfin j’étais une serveuse, ici, à Exech.
Une… une bagarre entre clients a tourné en bain de sang, dans lequel j’ai baigné bien malgré moi.
Cette ville est malsaine, je risque ma vie à chaque instant… raison de mon départ. Je suis frêle et fragile. »


Hop, on joue des cils et de l’air perdu. Voyons voir si ça lui convient.

« S’il vous plaît, aidez-moi, Sieur Tiercevent. J’ai entendu parler de vous, de votre équipage, de votre bateau… voilà pourquoi je me retrouve face à vous. »

J'avance d'un pas ou deux, faire comme si c'était bien admis que je suis acceptée à bord. Je viens bien voir s'ils me frappent ou pas.

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Mer 2 Mai 2012 14:04 
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La réponse du séduisant capitaine ne se fit pas attendre (hem).

« Entendu, Kahly. Nous allons partir dans un instant pour Kendra Kâr. C’est une ville plus recommandée pour les personnes… frêles et fragiles. »

Le ton de sa voix était assez clair en soi : il n’était pas dupe de l’excuse bidon pour l’embarquement sur son navire, mais n’en désirait pas plus, visiblement. Pour l’instant du moins. Avec un sourire toujours plus avenant, il poursuivit :

« Suivez-moi, je vais vous mener jusqu’à votre cabine. »

Et il s’exécuta aussitôt, te menant vers une cabine au confort surprenant, et au faste non dissimulé. Bien plus confortable que n’importe quelle gargote insalubre d’Exech, à n’en pas douter.

« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, mon équipage et moi sommes à votre service ! »

Et il tourna les talons, pour donner ses ordres de départ, sans doute.

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Sam 5 Mai 2012 17:34 
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Le marchand m’avait parlé de Kendra Kâr, je me demande d’ailleurs s’il est à bord. Même si le Capitaine a bien compris que je ne disais pas toute la vérité, j’aimerais mieux qu’il ne sache pas que je suis une pute. Il prend pas l’argent, mais j’suis sûre qu’il ne dit pas non à un autre paiement en liquide.
Je le suis sans broncher vers la cabine. À vrai dire, cela m’arrange même de quitter ce pont sur lequel le premier passant peut me voir. Me cacher et partir loin, il le faut. Commencer une nouvelle vie, où on ne me colle pas directement l’image de catin. Le départ est imminent. Tant mieux, je veux quitter cette ville et tous ses habitants au plus vite. Il ne restera d’eux que mon entre-jambes ravagé et le sang versé.
Je regrette juste de ne pas avoir plus aidé la petite Éléa. Encore une qui va finir à quatre pattes. Pauv’ gosse. Sa mère mériterait de se faire violer par un Garzok… son père aussi, d’ailleurs.

La cabine semble être sortie d’un conte pour enfant, où l’on raconte l’histoire d’une princesse et de ses larbins. Les gardes seraient parfaits dans le rôle des valets. Et moi, en princesse. L’aspect de la chambre amplifie cette impression : tapis et dorures occupent l’espace. Je ne sais pas qui sont les propriétaires du rafiot, mais je les aime bien.
Le capitaine me laisse seule, je le remercie d’un léger mouvement de la tête et me retourne vers la pièce. Ce qu’elle est classe ! Encore mieux que la plus belle des chambres du Serpent Rouge, et on voit que c’est pas en toc ici ! Je suppose que tout le confort nécessaire à un bon voyage est présent. Un petit bureau pour écrire je-ne-sais-quoi, une penderie pour des robes que je n’ai pas, une armoire pour ne rien y ranger. Un lit… le lit semble douillet, un cocon à l’odeur fraiche, bien loin de celle âcre du sperme, de la cyprine et de la sueur à laquelle je suis habituée. Une seule envie : me jeter dessus !
Je confirme, le lit EST douillet. Je m’étale dessus, bras en croix et m’accorde enfin un moment pour souffler. Le plafond est en bois clair, lisse, brillant et des reflets d’eau dansent dessus. Cela m’apaise. Je me demande ce qu’a pensé de moi le Capitaine, de mon excuse idiote, de mon apparence crasseuse. Il est bel homme, friqué, bien élevé et qui sent bon… non, doit y avoir une arnaque ! Le portrait est trop parfait pour être vrai !
La surprise me replace assise, le regard tourné vers la petite fenêtre qui, par chance, ne donne pas sur le ponton. Est-il un esclavagiste ? Un assassin ? Un maquereau ?
Je jette un coup d’œil vers la porte, je peux sortir ? Je ne sais même pas si j’en ai envie, maintenant. Puis il vaut mieux que je reste cachée jusqu’à ce qu’on quitte le port et qu’on soit loin, très loin. Après, on verra bien ce qu’il se passera. Le principal est de partir, je ne pourrai, de toute façon, pas tomber dans un endroit plus glauque qu’ici. Même la mort serait plus douce.


Bon, bah me voilà dans un bateau fortuné, avec des inconnus trop parfaits pour être honnêtes, à destination d’une ville dont je ne connais que le nom et dont je devrais détester la race majoritaire, pour un trajet d’une durée indéterminée. Tout va bien. Je peux me décrasser.
Trouver un miroir n’est pas bien compliqué, il y en a un grand à la tête du lit ainsi que sur le mur d’en face. C’est pas un truc de pervers ça ? Ou alors, c’est hyper distingué ? Dans tous les cas, c’est bien pratique. Je crache à nouveau sur mes mains pour m’essuyer comme je peux les traces de sang sur le visage : la commissure des lèvres, les ailes du nez, les sourcils, la racine des cheveux, le creux de l’oreille droite… j’en ai partout. Heureusement que j’avais essuyé le principal pour me présenter ici. J’en ai aussi sur les mains, sous les ongles et des traces de crasse marbrent ma peau. Pour m’essuyer, je n’ai rien d’autre que le bas de ma robe, comme si la fange d’Exech en avait englouti le tissu.
Il ne me restera de cette ville que ma cape et ma dague. D’ailleurs, l’une et l’autre sont aussi marquées par le sang du gros porc. Amusant, j’ai déjà l’impression que sa mort est une vieille histoire, voire même que je n’en suis pas la cause. L’excitation ressentie pendant et juste après commence à disparaître. Sortir la dague et voir le sang séché dessus fait palpiter mon cœur un bref instant, bien trop court pour en profiter.
Machinalement, je gratte les restes du porc mais j’ai l’impression que cela ne sert à rien. Le sang ne veut pas se décrocher. Je crache un coup dessus et commence à frotter, ça va bien finir par partir ! Mais ça fait pire ! Voilà que maintenant elle se met à briller rouge ! Merde, c’est pas une dague ce truc, c’est une lanterne ! Comment ça s’éteint ? Frotter dessus ne sert à rien, que ce soit pour retirer le sang ou la lumière. Sérieux, faut que ça parte, je ne vais pas me balader avec une lanterne pointue et décorée ! Cadeau à la con ! Jusqu’au bout ils m’auront culbutée ces connards…
Rhaaa ! Cette chose va me rendre dingue ! Je la secoue dans tous les sens, le truc qui fait briller ça va bien finir par se casser, saleté !
Oh… Ça fonctionne ! Je frotte, ça s’allume. Je secoue, ça s’éteint. Sympa et pratique. Par contre, je ne sais pas si la Main Rouge m’a intentionnellement donné une dague qui est un peu spéciale quand on agite le poignet ; à croire que je ne suis bonne qu’à ça. De penser ça m’amuse, c’est presque comique… d’ailleurs, je ne retiens pas mon petit rire nerveux. Je ne me souviens plus à quand remonte la dernière fois que j’ai pu rire.

Je finis par me calmer, l’ennui revient. Allongée sur le dos, la tête posée sur les mains, je réalise seulement maintenant le roulis de ce qu’on ose appeler de l’eau. Je doute que le mot convienne à la bouillie d’Exech. Les mouvements me bercent et je sombre, lentement mais surement, dans un sommeil réparateur.

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 Sujet du message: Re: L'Allégresse (Guilde : Amants de la Rose Sombre, v=x3)
MessagePosté: Mer 20 Juin 2012 22:59 
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[:attention:] Certaines scènes de ce rp sont à forte connotation sexuelle/violente/gore, aussi est-il recommandé aux lecteurs sensibles d'y réfléchir à deux fois avant d'en entamer la lecture. [:attention:]

Se réveiller dans un lieu inconnu est perturbant. Les premières secondes, je me demandais ce que je foutais là… maintenant que j’ai repris mes esprits, je me souviens bien que je me suis embarquée dans un immense navire, avec des matelots plus charmants et friqués les uns que les autres.
Je n’avais jamais foutu les pieds sur un bateau… et à vrai dire, c’était une bonne chose. Ça bouge tout le temps, ça me file la gerbe. Ça bouge même un peu trop. Par la fenêtre, je ne vois que de l’eau, rien que de l’eau et elle est aussi agitée que doit l’être le Clan de la Main Rouge. On a dû avancer pas mal, pendant la nuit, je ne sais pas quand nous arriverons et je n’ose, de toute façon, pas aller voir l’un des occupants du bateau pour lui demander. Du moins, je ne sortirai pas tant que je ressemble à une pouilleuse.

Mes premiers pas sont hésitants, un cul-de-jatte aurait l’air moins ridicule. Tout m’aide à tenir debout et, si j’arrive à ne pas me ramasser au sol, je sens que le contenu de mon estomac va décorer les tapis précieux. Je respire le plus calmement possible. Il me faut de l’eau, aussi bien pour boire que pour me laver correctement. Mais, avec cette mer agitée, je doute de réussir l’un comme l’autre.
Je titube dans ma cabine et atteint une armoire massive richement décorée. À l’intérieur, il y a, entre autre, une vasque et un broc rempli d’eau. D’eau froide, même. Super…
Je pose, comme je peux, le broc sur la table et le vois glisser sur la plaque en marbre. Je ne sais pas comment ils font pour vivre sur un bateau, mais moi, ça me soûle déjà ! Il va falloir trouver une solution pour maintenir en place ce fichu broc et cette vasque. Un rapide coup d’œil de la cabine, et voilà la solution trouvée : ma cape pour former une cuvette, et quelques livres pour caler le tout.
Maintenant, il suffit de verser l’eau et de se laver du mieux possible. À dire, ça semble simple, mais je vous assure qu’à faire, quand on a jamais foutu les pieds sur un bateau, c’est une autre histoire. Le remous des vagues se reproduit dans la vasque… à peine l’eau versée que ma cape était détrempée. Ça lui servira le lavage.

Nue, ma tunique laissée à mes pieds, je m’asperge de l’eau glacée. Les gouttes s’échouent sur ma robe et le tapis, je galère à me maintenir debout ; je me croirais un soir de cuite. La crasse et le sang disparaissent peu à peu. J’aurais dû penser au savon, mais je ne l’ai pas fait. J’aurais dû penser aussi à un linge pour me sécher, mais je ne l’ai pas fait non plus. Me rouler dans les draps suffira. Et je me préfère allongée que debout.
À peine le temps de tenter le premier pas qu’une personne frappe à la porte.

« Entrez. »

Un blondinet au corps parfaitement dessiné et aux lignes magnifiées par son costume entre et, sans s’en cacher, me scrute des pieds à la tête, avec un léger sourire.

« Le Capitaine Tiercevent vous invite à vous restaurer. Vous pouvez le rejoindre… ou rester en cabine. »

Alors qu’il me parle, il regarde la pièce. Ses yeux se posent sur la bassine d’eau.

« Si vous souhaitez de l’eau chaude, nous pouvons également vous en apporter. »

Ses yeux ne cessent d’inspecter les lieux et finissent par tomber sur la dague ensanglantée, posée sur le bord du lit. Mes yeux suivent son regard, reviennent sur lui. Il fronce légèrement les sourcils mais reprend vite son masque de politesse.

« Dois-je annoncer votre venue auprès du Capitaine Tiercevent ? »

« J’aimerais me rafraichir avant. Avec de l’eau chaude. Puis-je ? »

« Bien sûr, Dame. Je vous apporte le nécessaire. »

Ça pue l’embrouille. Il repart comme si de rien était. Comme s’il n’avait pas vu la dague, comme si le sang dessus ne signifiait rien et, surtout, comme si je n’étais pas nue, humide et frigorifiée devant lui ! Vexant.

En l’attendant, je reprends la dague et fouille dans les meubles. Les tiroirs du bureau conservent deux feuilles vierges et un petit coffret en bois, la penderie est remplie de vide et l’armoire, d’où j’ai sorti le broc et la vasque, abrite quelques linges ainsi que, dans un profond tiroir, des ustensiles bien familiers : brosse, peigne, miroir, ruban, lime et râpe me rappellent brusquement Exech et son bordel. Mes yeux se posent sur la dague, je dois la cacher, et ce tiroir fera pleinement l’affaire. Je sors le peigne et referme le tout.

Retour au lit, si possible sans se péter la cheville. Je suis gelée et je me crispe à chaque changement de verticalité de la mer, vivement qu’on revienne sur la terre ferme, j’en viens à regretter le bordel. Je laisse mes jambes suivre le mouvement du bateau, on me croirait ivre, et, après quelques détours, j’atteins le lit et m’observe dans la glace.
Je ne comprends pas pourquoi le matelot n’a pas voulu profiter d’un corps aussi parfait que le mien. Il a de la merde dans les yeux… ou il est eunuque. D’ordinaire, j’utilise mes charmes pour obtenir ce que je veux. Je suis belle, pour ne pas dire bandante, et j’ai appris à me servir de cette incarnation de la faiblesse masculine pour satisfaire mes envies.

Enfin, de toute façon, j’ai mon eau chaude ; du moins quand il daignera me l’apporter. Qu’est-ce qu’il fout ? Le bateau est si grand ? Peut-être parle-t-il avec son Capitaine… Je vais guetter son retour à la porte et, s’il arrive avec du monde, j’improvise mais, au moins, je serai prévenue.

À force de faire des aller-retours dans cette cabine, je commence à avoir un peu plus d’assurance. Tout est une question d’habitude, et savoir bouger des hanches s’avère être un atout indéniable à bord d’un navire. En trois enjambées j’atteins la poignée et ouvre la porte sans discrétion. Là, accroupi, se trouve mon eunuque blondinet qui, même s’il ne me saute pas dessus, a au moins le mérite de me mater. Je ne peux m’empêcher de sourire.

« Par le trou d’une serrure, vous ne devez pas voir grand-chose. Rentrez donc l’eau, j’aimerais me montrer présentable à votre Capitaine. Et fermez la porte derrière vous. »

Il obtempère sans même chercher à se justifier, j’apprécie. Il ne se fait d’ailleurs pas prier et, avec une dextérité impressionnante, me remplit la vasque d’eau chaude, sans en foutre tout autour. Puis, sans dire un mot, il se saisit d’une sangle qui ornait le rebord du bureau et attache, par un mouvement indiscernable du poignet, le récipient au meuble. Une fois l’ensemble fait, il se retourne vers moi et affiche un sourire fier et taquin.

« Cela sera plus pratique, pour vous rendre présentable, Dame. »

Mon voyeur ne perd pas une miette du spectacle. Je n’hésite pas à exagérer mes mouvements de hanches et à jeter des œillades. Ma comédie provoque l’effet physique escompté mais, étrangement, il garde le contrôle et me parle de Kendra-Kâr ; je m’en tape, je veux juste savoir pourquoi il résiste.
D’ordinaire, et ce n’est pas de la prétention, j’obtiens tout ce que je veux avec une simple moue, ou une épaule dénudée…. Voire plus. Je joue avec leur désir physique et me joue d’eux. Avec les hommes, c’est simple : Faites-les se dresser et ils seront à genoux.
Si un matelot est aussi indifférent à mes charmes, que va-t-il en être du Capitaine ?

« Il me tarde de voir cette ville. Mais, avant tout, je brûle d’impatience de rencontrer votre Capitaine. J’enfile ma robe et vous suis. »

« Vous voir nue ne le gênerait pas, je pense. »

Il sourit toujours, ce con ! J’aime ça !
J’enfile rapidement ce que j’ose appeler une robe mais qui ressemble plus à une guenille, surtout pour la partie basse, et lui emboîte le pas.
Le jeune homme m'emmène sans un mot de plus jusqu'au bout du couloir, mais en jetant régulièrement des coups d'œil dans ma direction.
La porte du fond est précédée d'un gars en costume qui doit, visiblement, passer sa journée à attendre. Palpitant... enfin, intéressant au moins sur un point, le Capitaine se protège.

Une fois devant, le gardien frappe quelques coups sur le bois, annonçant mon arrivée au maître du navire. Je ne sais pas si me retrouver seule avec lui est une bonne idée, mais je pense ne pas avoir le choix. Autant croire en mes charmes.


Et tant pis pour la dague.

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Dernière édition par Kahlyndra le Ven 24 Aoû 2012 13:22, édité 3 fois.

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