Après la requête de Josh pour une nouvelle arme, Hawk s'adresse alors au guerrier. Il lui dit qu'il est devenu sourd suite à un marché avec l'aubergiste et lui propose ensuite une alliance. Josh devra être les oreilles du woran, tandis que celui-ci sera sont bouclier. Le jeune homme réfléchi un instant. Apparemment, Donald n'était pas fiable. Rendre sourd ses clients n'était pas très commercial, et il faudra s'en méfier. Ensuite, il réfléchi à la demande de l'homme-animal. Son instant lui disait que servir son prochain était important, son double, lui, disait que se servir d'un idiot comme bouclier lors d'un combat pourrait sûrement s'avérer utile. Avoir quelqu'un à sacrifier en cas de problème était toujours bon. Timidement, le guerrier lui répondit.

"Oui, j'accepte, mais laissez moi gérer mes affaires avec l'aubergiste quelques instants. "

Suite à ça, ledit aubergiste s’exprima. Il lui montra alors trois lames, toutes plus jolies les unes que les autres. La première semblait assez simple, mais très tranchante et solide. Ç'aurait été donc un bon choix, si la seconde n'était pas arrivée. Celle-ci était plus travaillée, plus élégante et noble. Josh eut une légère admiration en la voyant. Mais Donald cachait bien des choses encore. La dernière laissa complètement le guerrier en admiration. Un katana, lame ynorienne par excellence, à la lame dentelée parcourut d'inscriptions étrange, de motifs et décorations magnifiques. Le pommeau était tout aussi beau et se terminait par une boucle curieuse de la même couleur que l'armure du guerrier, mauve. C'était sans conteste la plus belle arme que Josh eut le plaisir de voir. Sans hésiter, il l'avait choisi, ou était-ce peut-être elle qui l'avait choisi. Dans tous les cas, il la voulait, et il l'aurait, quelques soit son prix.

Mais apparemment, ce n'était pas les yus qui intéressaient l'aubergiste. Il stipula ensuite une condition, pour chacune d'elles. Pour la première, c'était un rendez-vous pour admirer un couché de soleil en sa compagnie. La seconde était bien plus étrange. Un nuit, dans la chambre de Donald. Et la dernière, Josh ne la comprit tout simplement pas.

(Humm... Un couché de soleil, je n'en ai guère le temps dans ces circonstances. Par contre, s'il compte m'offrir une chambre pour la nuit, pourquoi pas. Je ne comprends pas ce qu'il y gagne dans l'histoire, mais soit. Mais la dernière est bien mieux. Mais je ne vois pas ce qu'il veut faire derrière le bar... Se battre ? Je ne voudrais pas lui faire de mal. Ce n'est pas dans mon habitude de frapper les gens comme ça. Nous verrons bien...)

L'aubergiste était en train d'ouvrir une petite bouteille lorsque le jeune guerrier s'adressa à lui.

"Bon, je prends la dernière, elle est vraiment belle. Par contre, que voulez-vous faire derrière le comptoir ? Je peux payer la somme en yus si vous voulez. "

Josh montre son approbation par un signe de la tête et me parle. Je vois juste ses lèvres se remuer, mais je ne comprends toujours pas un simple mot. Soudain l’aubergiste sort à nouveau de l’équipement de derrière son comptoir. Il sort trois lames. La première ressemble plus à une épée simple, l’acier forgé et en guise de manche un simple morceau de tissu. La seconde me rappelle l’arme que je possédais sur Manostrie. Une épée finement ouvragée, qui reflète la puissance et un équilibre parfait. Je remémore de nombreux combats, mais aussi de nombreux meurtres.

(J’étais un monstre à l’époque. Je n’hésitais pas à tuer des gens. La solitude avait fait de moi un associable, un assassin et un défaitiste. Gaïa m’a offert l’opportunité de ma racheté et je la saisis.)

Josh montre la dernière arme qui a une lame fine, mais pas au point d’une rapière. Je vois à nouveau les lèvres remuer sans rien entendre. Puis je remarque que Mak sort une bouteille pour le rouquin et je me permets de dire :

« Je souhaiterais la deuxième lame. Elle me rappelle un passé lointain. Donnez moi un nouvelle bouteille s’il vous plait. »

Encore dormir ? Mais il faisait déjà jour, et le temps n'était sûrement pas au prélassement ! Oh et puis, au diable l'héroïsme, ça ne leur ferait sûrement pas de mal de dormir jusqu'à l'après-midi. Aelis se recoucha donc et repartit d'un long sommeil profond.

A son réveil, le soleil était déjà haut dans le ciel, il était bien plus de midi. Se réveillant et se rhabillant en quatrième vitesse, l'Humorane secoua rapidement Tihanna.

"Réveillez-vous, vite, ils sont peut être partis sans nous !"

Et sans attendre sa réponse, elle se précipita dans le bar. A son grand étonnement, le grand guerrier roux était revenu dans l'auberge, et il n'était pas le seul de l'expédition à se trouver là. Seulement lui avait quelque chose de différent. Il ne semblait pas particulièrement en bon état, et il revêtait une armure qu'il ne portait sûrement pas au départ de l'aynore. Reprenant son souffle, elle s'avança vers eux, l'air faussement détaché.

"Alors, euh... Hum... Des nouvelles ?" Demanda-t-elle en direction du Woran et du guerrier roux.

Quand elle se rendit compte de la présence des trois armes que présentaient Donald, elle écarquilla grand ses yeux de chat, puis, reprenant contenance, elle s'adressa cette fois au tenancier de l'auberge.

"Oh, très belles armes... Hum."

Salle principale (Aelis, Hawk, Josh, Donald, le nain)

L’arrivée d’Aelis interrompit la réponse de Donald à Josh, et il leva le doigt en ouvrant de grands yeux dans une expression entendue…

« Oooooh mais rien du tout mon bon monsieur, rien du tout du tout ! Nul yus ou piécettes trébuchantes : le seul dû est une gorgée de cette bouteille que je vous tends, pour que dorénavant je puisse l’étiqueter plus correctement ! Hu ! »

Il lui tendit la bouteille et l’arme en même temps, tout en lui faisant un clin d’œil. Lorsque tu bois le breuvage, tu te sens léger et ragaillardi. Tu ne ressens plus aucune fatigue, aucune douleur, aucune migraine, aucune… heu… en réalité tu ne ressens plus rien du tout. Plus aucune sensation tactile. Et tu te sens léger, terriblement léger. Tu te sens apte à faire des bonds de trois mètres de haut, et tu n’es pas loin de la vérité…

Pendant que tu ingères ton breuvage, Donald en tend un autre à Hawk-le-sourd, en même temps que l’arme qu’il convoite. Lorsqu’il le boit, il sent une crampe le saisir au niveau des jambes. Très vite, ses deux appendices se métamorphosent en quatre gros tentacules verdâtres et gluants munis de ventouses. L’adhérence à toutes les surfaces est assurée, avec de tels trucs à la place des pattes ! À l’horizontal comme à la verticale, et même la tête en bas. Un must pour l’escalade… Et ça compense un peu l’aspect répugnant que ça a… Donald, lui, a l’air ravi :

« Oh ! La voilà la vinasse du Poulpoulpidou ! Quelle veine vous avez d’avoir pu y gouter ! »

Il se tourna alors vers Aelis, un grand sourire aux lèvres :

« Que vous faut-il donc ? Armes, armures, potions ou ustensiles ? Capes et chausses, bijoux et pots aux roses, j’ai tout c qu’il vous faut, en échange d’une gorgée inconnue… »

Le tavernier tend une bouteille et une arme à Josh et à moi-même. Je regarde mon compagnon vider sa bouteille. J’attends de voir les effets qu’il va avoir avant de vider la même. Après un instant, je ne remarque rien d’étrange, soit il ne lui est rien arrivé soit il a perdu momentanément quelque chose que l’on ne peut pas voir. Je vide d’une seule traite ma boisson et quasiment aussitôt une violente douleur me saisit aux jambes. J’en tombe même à genoux, je regarde mes membres inférieurs et je les vois devenir vert et visqueux. Des ventouses apparaissent dessus puis elles se scindent chacune en deux.

(je me rappelle d’un monstre qui avait ce genre de membres. C’était une pieuvre je crois.)Je commence à hurler sur Mak :

« Non, mais ce n’est pas possible. Pourquoi je me tape les potions de merde. »
Puis après je me calme et je rajoute :

« Désolé, c’est ma faute, je n’aurais pas dut. J’accepte ma pénitence. »
Je soulève un de mes tentacules et entends un plop à chaque ventouse qui se détache. J’avance vers le mur et y pose un membre et commence à monter jusqu’à me retrouver la tête à l’envers car je me retrouve à marcher au plafond. Je commence à rire et je dis ;

« C’est renversant. »
J’aperçois juste après un tigré comme moi. Je détache mes tentacules du plafond et effectue un retournement dans les airs pour retomber correctement. Puis je la salue humblement.

Alors que Josh regardait Donald en attente de sa réponse, la woran qu'il avait aperçu sur l'aynore fit son apparition dans la salle. Elle leurs demanda s'ils avaient des nouvelles, chose que Josh ne releva pas. Cela était bien trop long à expliquer, et il n'avait ni le temps, ni l'envie de s'attarder la dessus. Donald aussi sembla l'ignorer et dit au guerrier qu'il n'avait rien à payer. En contrepartie, il devait boire une potion étrange. Josh mit sa nouvelle acquisition à sa ceinture, puis but d'une traite la petite fiole.

Tout d'un coup, il se sentit léger, en forme, plus aucune douleur ne venait l'entraver, ni migraine, ni souffrance due à l'armure. Mais il se rendit vite compte qu'il ne ressentait absolument plus rien. Son corps lui était étranger. Il se retourna alors et vit le woran transformé en calamar géant, aussi absurde qu’effrayant. Ces breuvages faisaient froid dans le dos.

Tandis que Hawk s'amusait avec son nouvel aspect, Josh s'écarta du bar pour aller vers la porte de l'auberge. A chaque pas, il se cogna au plafond. Peu importe la douleur, il ne la ressentait pas. Cependant, il avait beaucoup de mal à se diriger comme il le souhaitait, et fini étalé contre une table. Il s'assit alors à l'une de ses chaises, résolu à attendre que l'effet passe.

"On dirait que j'ai eu plus de chance que vous M.Hawk ! "

Salle principale (Aelis, Hawk, Josh, Donald, le nain)

Voyant Josh sauter dans tous les sens en se cognant la tête aux poutres du plafond sans broncher, il hoche la tête en apposant une étiquette sur la bouteille que le guerrier a bue, tout en lisant le contenu.

« Hmm… extrait de grenouille a-nerve. Intéressant, intéressant. »

Ce qui était aussi intéressant, c’était qu’avec ses bonds inconscients, le guerrier venait de s’ouvrir le cuir chevelu, et qu’un filin de sang dégoulinait le long de sa tempe droite, en directe provenance du haut du crane… (-1PV)

Avec le même amusement curieux, il observe les pirouettes de Hawk, alors qu’Aelis semble entrer dans un mutisme gêné, sans doute profitant de tous les événements pour réfléchir à l’arme qu’elle souhaite…

Au même instant, la porte de l’auberge s’ouvre doucement, dans un petit grincement, laissant apparaitre sur le seuil un petit personnage avec un chapeau pointu tout vert… Il est vraiment minuscule, tout comme Guasina peut-être, et arbore une mine triste.



Il referme la porte derrière lui, et traine les pieds jusqu’au bar en soupirant lourdement. L’aubergiste le salue prestement :

« Aaah bonjour Termih ! Tu as bien mauvaise mine, si j’puis dire !! Haha ! Comment vont les forages de la Mine de Crayon ? »

Pour toute réponse, le lutin barbu hausse les épaules en soupirant une fois de plus, et escalade le comptoir via une petite échelle sculptée dans le bois. Arrivé au dessus, il regarde chacun des aventuriers présents, et soupire encore plus, l’air affligé…

Aux paroles du tavernier, Aelis prit panique. En buvant ses potions, l'un de ses compagnons s'était retrouvé transformé en espèce de poulpe, et ça ne lui présageait pas grand chose de bon. Dans un sens, la lame qu'il venait de poser sur le comptoir l'intéressait particulièrement.

Elle décida d'observer dans son coin quelques minutes encore, quand un lutin entra dans la salle. Il s'assit au bar, l'air mélancolique, muet comme une tombe.

"Heu... Si j'ai bien compris, vous même ne connaissez pas les effets de vos breuvages, et si j'en bois, je gagne un équipement ? Hé bien donnez moi le sabre, là, je veux bien boire l'une de vos immondices !"

Jour 2, nuit.

Salle principale (Aelis, Hawk, Josh, Donald, le nain)

Donald, répondant à la demande de la jeune Aelis, se saisit d’une bouteille avec hâte et… la fit tomber sur le sol. Un nuage bleuté se répandit dans toute l’auberge, et endormit l’intégralité de ses occupants, les emmenant dans un sommeil sans rêve…

Si l’un d’entre eux se réveille, par hasard, ça n’est qu’à la nuit tombée, entouré de tous les autres, encore assoupis, tombés là comme ils étaient.