Je pose ma question à l’individu douteux et attends qu'il répond. Avant de connaître ma réponse il se contente de répliquer à celle de la magicienne et de Aztai. Il dit que les mines sont ciblées de dangers en tout genre, la sécurité n'y est pas aux beau fixe mais que il existe un endroit ici apparemment où on peut espérer trouver un peu de sureté. Par ailleurs il nous informe que son maitre lui dit que 'Selen', l'elfe dont rien ne m'inspire depuis le début, est sorti vainqueur. De qui, de quoi ? Peut-être je le saurai plus tard. Bien, mais malgré tout il ne m'a toujours pas répondu, il va certainement le faire en dernier … Comme d'habitude ma curiosité est satisfaite au dernier moment.

Par contre le moment venu de nous expliquer pour le mineur fou est comme cela arrive enfin. J'ouvre grand mes oreilles et écoute ce que dit l'homme mystérieux. Les mineurs se sont fait attaqués par des insectes, les scolopendres et le 'maitre' a voulu les sauver par l'intermédiaire de notre compagnon taré mais ce dernier n'a apparemment pas longtemps supporté, il en a perdu la raison. Voilà qui est intéressant, ça explique certaines choses en tout cas. Par dessus ceci il rajoute que nous sommes à présent aussi sous la loi du maitre, c'est ça oui.

Enfin vient mon tour et je peux dire que je suis un peu déçu de ma réponse tant attendu. Il se contente juste de me répondre vaguement, tellement que cela n'a pratiquement rien répondu à ma question. Mais si je reprends ce qu'il a dit un peu plus tôt, j'ai plus ou moins obtenu satisfaction de ce que je veux savoir. Je suis donc le groupe suivant lui-même l'individu vers l'entrée de l'imposant édifice. Dès lors que nous entrons dans le périmètre rapproché, j'entends une sorte d'acclamation provenant de l'intérieur. Je me demande bien ce qui se cache derrière tout ce boucan ...

L'agitation était tentaculaire, elle frappait les uns et les autres et tous au final se trouvaient dans une liesse phénoménale autour de Selen. Face à ses questions, le fait était qu'il était fort peu enclin à rester au centre de cette foire soudaine. Ce fut les deux premiers hommes qu'il avait rencontré, ceux restés non loin de sa personne qui offrirent de lui répondre.

« Où vous êtes ? Sous terre, comme nous voyons. Cette vénération n'est pas soudaine, seulement dévoilée, le Maître semble avoir reconnu en vous un espoir, quelque chose qui mérite de vous laisser la vie. Vous êtes à leurs yeux son envoyé, celui qui à l'aide de ses courageux camardes prêtera main forte à nos aides et apportera... Son secours aux nécessiteux... »

« Car tel est son désir, ceux qui se tentent à refuser sa prodigieuse volonté sombreront dans la folie... Et rejoindront l'Antre des exilés... »

« Laissez vos doutes et suspicions, vous comprendrez. Suivez nous... Vous amis et nous partons pour la tour noire... Vous y apprendrez l'histoire de cette vie qui n'est pas la votre. »

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Amarante quant à elle, récolta les fruits d'une soudaine amabilité, le vieil homme qui lui jouait de guide observait un instant les visages de pierre muette. Il souffla et frappa de son bâton le bas du muret sur lequel il se trouvait en pestant dans un jargon incompréhensible.

« Je ne pense pas. Voyez, ces êtres sont dérangés sans le savoir, tous dans cette putréfaction de l'esprit... Ils dessinent ce Maître ainsi, mais croyez vous qu'un Dieu inconnu peut-il être peint ? L'ont-ils déjà rencontré seulement une fois, ho non ! Ca non ! Jamais. » Il frappa de nouveau, exprimant son mécontentement.

« Pour moi, la seule vérité dans ce monde est un mensonge. Cet orbe. Ce qu'il faudrait aujourd'hui, c'est une nouvelle tragédie. Les gens sont fous, les gens sont stupides et la stupidité amène les cultes stériles. Le Maître est véritable. Je le crois, l'orbe est puissant, je le sais. Mais ce visage date de l'époque du naufrage, et avant le Maître ne portait pas de visage, ce genre de choses ne sont pas faites pour êtres admirées et peintes, seulement vénérées dans les actes et dans le sang... »

Puis, une fois avoir terminé un énième monologue, il tendit la main, t'offrant d'entrer dans l'Autel de l'Aura la première, il te suivra.

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De leur côté, les autres aventuriers aussi malchanceux que perdus suivaient l'homme en noir qui traversait à la va-vite les ruelles étroites. Vous ne passerez pas par l'endroit d'où jaillissaient les exclamations de joie. Les chemins empruntés se font entre les maisons de roc et de racines superposées, toutes brillent à l'aide de ces plantes phosphorescentes. De temps en temps, quelques habitants en sortaient pour exprimer leur joie, offrir des fleurs luisantes, de l'eau ou même quelque denrées aux protagonistes. Le plus fréquent était un petit pain fait à base de racines aquatique qui poussait sous la terre, il avait un aspect de bois décomposé, sentait le poulailler mais au goût, n'était pas si infâme. Doux et quelque peu pâteux et surtout très nourrissant.

Les réponses aux questions venaient par la suite. L'homme s'était tout simplement arrêté devant un immense édifice noir et réfléchissait aux questions qui lui étaient posées. La main posée sur le menton ombragé de sa cape, il répondit en gros :

« Ici, ceux qui ont besoin d'aide, c'est vous. Vous êtes étrangers à ce monde qui n'est pas le votre. Et pour obtenir notre aide, il faudra faire succomber nos besoins... Votre ami est sauf, son épreuve était dangereuse, mais le risque était nécessaire pour montrer sa véritable valeur. Les insectes vivent ici depuis bien avant ma venue à la terre. Votre ami est très lucide - désignant Trà Thù - Nous vivons en menace perpétuelle certes, mais ils ne s'aventurent pas dans la cité. Cependant, nos principales ressources viennent des hauteurs de la cité, mais l'eau ne se trouve qu'au delà du champs des stalagmites. Ils y a quelques voies d'eau pure ici, mais elles sont bien faibles. Il faudrait déchirer la roche de façon soudaine sans boucher le flux... Nous n'avons pas de quoi réaliser cette prouesse.»

Il ricana. Les autres âmes qui se déplaçaient sans but autour de l'imposante tour ralentissaient, observaient presque à la dérobée le manège de votre présence et le côté théâtral de toutes ces révélations.

Il s'avança vers Trà Thù, la main posée sur la poitrine en ce qui semblait être un signe de respect
« J'admire votre courage, étranger, mais vos propos sont naïfs, nous aider reviendrait à tuer la créature qui produit ces bêtes. Un prêtre du temple l'aurait vu une nuit de méditation plus loin derrière la cité. Je ne ferais pas l'interprète de cette mésaventure, il vous la contera de lui même, j'augure que ça sera bien plus palpitant.»

Il désigna la porte noire, plus loin aux pieds de la tour.

« Dedans, il faudra montrer beaucoup de respect au Maître, il est seul créateur de vos vies ici, lui porter affront reviendrait à attirer le courroux de ses fervents disciples... Vous n'apprécierez pas ça, n'est ce pas... » Il venait de conclure sa phrase en jetant un bref coup d'oeil à Ziresh un peu à l'écart du reste de la bande, visiblement, il avait mal apprécié les propos du jeune loup et le mettait en garde.

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Selen, tu peux te rendre à la tour noire, ainsi que le reste du groupe. Cependant, Amarante elle, reste (si elle le souhaite, mais c'est bien parti) à l'Autel de l'Aura pour y suivre l'histoire de la cité d'un oeil... Différent. A partir de là, tu auras tes mises à jour personnelles, non ponctuelles mais tout en respectant le délais de 48 heures.

Les autres, rendez-vous aux pieds de la tour noire, en fonction de vos actes, vous entrerez tout de suite ou non dans la tour. Si certains veulent s'absenter pour visiter les lieux ou se renseigner auprès des habitants, c'est possible, juste un petit mp que j'organise tout ça.

Pour une fois qu’un vieux crouton appréciait la Belle à sa juste valeur, Amarante ne put que lui parler d’une voix plus que doucereuse, de cette voix liquoreuse qui lui permettait d’obtenir tout ce dont elle désirait. Certes, elle aurait pu user de ses charmes pour accélérer le débit du vieillard, cependant rien ne la pressait… pour l’instant. Le crouton rabougri lui expliqua que ces visages avaient été peints à l’époque du naufrage. Chose étrange pour Amarante, elle ne comprenait pas ce que venait faire ici un bateau alors qu’ils se trouvaient sous terre dans une cité antique et perdue.
«Vous me parlez d’un naufrage ? Je crois que j’ai un peu de mal à vous suivre. Êtes-vous en train de me dire que cette cité a été bâtie après que des personnes aient fait naufrage en ce lieu ? Ce qui signifierait que jamais depuis lors aucun d’entre vous n’a regagné la surface ? Qu’est-ce qu’il vous pousse à rester cloîtrés en ce lieu si ce n’est la présence de votre culte ?» demanda-t-elle, dans un flot incessant de paroles chargées de génie.

Une chose était certaine en tout cas : ce vieillard semblait à cheval sur les anciennes coutumes alors que les habitants de cette cité avaient l’air de s’être confondue dans une sorte de routine somme tout assez pitoyable. La Beauté fatale observait les visages peints sur le muret et acquiesça lorsque le crouton lui dit que des imbéciles avaient dessiné ces silhouettes sans jamais avoir vu une seule fois la divinité qui se cachait derrière le culte de l’Aura. Amarante comprenait tout à fait ce que voulait dire ce conteur pour enfants, mais elle serait Déesse dans peu de temps et alors elle se montrerait à ce monde inconsistant qui la peindrait comme la démone destructrice qui mit fin aux cultes stériles priés actuellement. Dans son immensité sagesse sa puissance dévastatrice exterminerait les bons pour ne laisser place qu’à la mort et au chaos.

De plus, lorsque le vieux commença à abonder dans son sens, expliquant qu’une tragédie remettrait tout en place alors là, Amarante ne se sentit plus. Elle venait de trouver un allié de taille en cet homme souterrain. Pour couronner le tout, le crouton ne put s’empêcher d’exprimer son mécontentement à l’idée de voir des dégénérés priaient bêtement leur soi-disant Dieu. Oui ! La Belle n’avait en tête que les sacrifices et le sang versés dans la vénération d’une quelconque divinité et cela peut de personne n’avait l’air de le comprendre. Sa magie dévastatrice instaurerait de nouvelles règles, une nouvelles ère commencera et mettra fin à l’ignorance de ce monde.
«Vous avez tout à fait raison. Les gens ne savent plus vénérer leur Dieu, j’ai même parfois l’impression qu’ils ne les prient que pour se donner bonne conscience.» lui dit-elle le poing fermé, scandalisée par le peu de considération qu’on lui portait.

Pour terminer, le crouton lui demanda d’entrer à l’intérieur du temple pour en découvrir les mystères qui s’y cachaient. Toujours accompagnée de l’énergie élémentaire, elle était prête à mettre fin à ce culte immonde dès qu’elle en aurait l’occasion.