=> Les rues de Kendra Kâr

En entrant dans la bibliothèque, Méroel ne savait pas encore ce qu'il allait faire. Il fallait qu'il perde du temps, jusqu'à la fin de la tempête, il avait donc de quoi faire. Il salua l'homme à qui il avait demandé de l'aide l'avant veille puis dirigea ses pas vers la section "magie". Il pourrait toujours relire les livres de la dernière fois, parce qu'il ne pouvait pas totalement prétendre avoir compris ce que cela expliquait.

Une fois dans la section appropriée, remplit d'un tas de livres divers et variés, il s'installa sur le tabouret le plus proche et regarda les livres. Il avait oublié à quel point cela pouvait être ennuyeux, de devoir choisir un livre précis parmi tout ça, en espérant qu'il soit intéressant. Il se demanda alors ce qui l'intéressait vraiment dans la magie... Pour l'instant, il apprenait surtout pour faire ses preuves, pour montrer à ses parents qu'il était capable, même s'ils étaient loin et qu'ils ne se doutaient sûrement de rien de tout ça. Il avait eu un maître, puis un autre et maintenant Fudem, mais ce n'était qu'un moyen d'apprendre, pas une raison.
Du coup, il ne savait presque plus pourquoi il faisait ça. Il se demanda même s'il ne valait pas mieux rentrer chez lui, pour apprendre un autre métier. D'un autre côté, la magie c'était marrant, ça permettait de faire des trucs bizarres et tout et il aimait bien ça. Le gros défaut, c'était le long apprentissage et la tonne de livres qu'il semblait falloir lire.
À force de réfléchir à tout ça, il était un peu moins motivé par le fait d'être à la bibliothèque, les livres étant plus marrant quand ça parlait de fée, du vénérable Sinari de Noël ou de choses étranges, que quand ça évoquait la méditation, l'enseignement et l'apprentissage. Ça lui donnait une idée, il fallait qu'il cherche des trucs sur la fée qu'il avait vu. S'il l'avait vu, c'était qu'elle existait et si elle existait, il devait bien y avoir des infos dans un de ces livres.
Il se mit donc à regarder le nom des livres, désespérément. Il y en avait tellement, comment pouvait-il tomber sur ce qu'il voulait? De plus, il ne voulait pas aller déranger, encore une fois, le monsieur de l'accueil, il finirait par refuser les enfants sinon. Il fallait qu'il trouve le bon livre, tout seul, parmi "La magie pour les Nuls", "Le Necronomicon" et autres joyeusetés comme "L'Art et la manière d'envoûter son prochain, comme son précédant". Il n'y avait rien susceptible de l'intéresser du coup parmi les livres. Il finit par jeter un coup d'oeil à tous les parchemins qui étaient aussi là. Méroel n'arrivait pas à savoir s'ils étaient classés ou non, mais se décida à en feuilleter plusieurs.

Il y avait des schémas, des textes compliqués qu'il n'arrivait même pas à lire, des traités divers et variés. Néanmoins, à force de regarder tout et n'importe quoi, il finit par trouver un truc intéressant. Il existait des objets très puissants, magiques ou simplement forts, qui étaient réputés de par le monde. Certaines personnes semblaient même en être à la recherche, comme des gens travaillant dans un musée, pour remplir une collection, par exemple.
En lisant cela, Méroel se mit à rêver de tomber sur une de ces pièces magiques, bien entendu, le pouvoir réel ou quoi, il n'imaginait pas trop, mais avec ça, il était sur d'être plus puissant. En plus, s'il pouvait éviter de passer énormément de temps à étudier grâce à ça, il n'était pas totalement contre. Par contre, il eut beau parcourir tout le parchemin, il ne trouva aucune indication sur le lieu où il pouvait en trouver un. Encore une fois, sa recherche n'avait abouti à rien.

Au final, il avait rencontré une espèce de fée, sans savoir ce que c'était et il avait appris qu'il y avait des objets très puissants, sans pour autant savoir où les trouver. Il considérait qu'il avait presque perdu son après-midi, même si, en réalité, ça lui avait permis de ne pas penser à la tempête qui avait fait rage à l'extérieur. Il ne savait pas du tout combien de temps il avait passé à l'intérieur de la bibliothèque, mais comme il pensait avoir fini ses recherches, il se dirigea vers la sortie avant de se souvenir d'une pensée qu'il avait eu plus tôt, à propos des livres qu'il lisait étant plus jeune. Il fit rapidement demi-tour, pour essayer de trouver les contes pour enfants et, bien entendu, il se perdit plusieurs fois. Au final, cela se trouvait un étage au-dessus et totalement à l'opposé du reste, ça ne devait vraiment pas faire sérieux si c'était mis aussi loin. Il se retrouvait dans son élément, des livres aux couleurs chatoyantes et intéressant. Il prit un livres dans lequel il y avait plusieurs contes et se mit à les lires, rapidement.

Ça parlait d'amour entre une elfe et un bel humain, de découvertes fantastiques pour des personnes pauvres, de créatures mythiques et aussi de ce qu'il cherchait, de fées. La description était telle que celle qu'il avait vu, toute petite, avec des oreilles pointu pour la plupart, des pouvoirs étranges et elle ne parlait pas à tout le monde. Ça collait, il avait bel et bien vu une fée, même si un conte parlait de Faera, mais c'était un mot compliqué et il ne voyait pas la différence de toute façon. Il referma alors le livre, son esprit remplit d'image merveilleuse, qui était bien mieux que ce qu'il avait lu avant.

Maintenant, il pouvait partir, content de lui et d'avoir lu des trucs intéressants et sympa. En arrivant vers la sortie, il vit que la rue était totalement ravagée, la tempête avait dû faire de très nombreux dégâts, mais il se faisait déjà tard et il commençait à fatiguer. Il se dirigea du coup vers la Tour pour aller dormir sur son matelas inconfortable.

=> La Haute Tour de Thaumaturgie

Thorn se réveilla vers onze heure et descendit manger un morceau. La veille il n'avait pas bien vue la taverne car il était épuisé. Tout était en bois et de nombreuses tables rondes étaient installées un peu partout. Il n'y avait pas beaucoup de monde comparé à la soirée d'hier et Thorn s'installa à une table. La gérant lui fit un sourire et remarqua que Thorn était déjà plus présentable. Il lui donna une assiette avec quelques légumes et de la viande, avant qu'il ne parte Thorn lui demanda :

- Pouvez-vous me renseigner sur l'emplacement de la bibliothèque. On m'a dit que c'était la plus grande du continent j'y trouverais surement se que je cherche.

Le gérant lui expliqua pendant quelques minutes la direction et Thorn juste après avoir manger partit immédiatement.

Il pleuvait toujours mais moins fort et le vent avait presque disparut. Kendra Kâr était assez vaste mais Thorn arriva finalement à la bibliothèque. C'était une imposante bâtisse qui faisait bien cinq à six mètres de hauteurs. Elle faisait ancienne et Thorn supposa quelle devait tout simplement daté de la création de la ville. Malgré cette ancienneté le bâtiment avait un certain charme. Il monta les quelques marches et poussa la porte principale. Il arriva alors dans une salle illuminée par des chandelles et des lanternes. Son entrée fut sans nul doute remarqué car un orage tomba au moment même où il ouvrit la porte. De plus les gens le dévisageait et on senté qu'ils avaient du mépris pour lui. Il faut dire que le nain faisait mercenaire et il n'était pas le bienvenue. Il s'essuya sur un paillasson. Il avança ensuite de quelques mètres et tous ces érudits continuaient de le fixer. Il remarqua alors un panneau où était écrit Déposez vos armes à l'accueil. Thorn posa aussitôt sa hache et les gens détournèrent leurs regards. Il était à présent au centre de la bibliothèque. Elle était tout simplement immense. Des étagères de livres à perte de vue, des parchemins partout. On se sentait plus intelligent dans un tel endroit. Des dizaines d'érudits écrivaient tout en regardant d'autre livres ou parchemins. Ils étaient sur des tables en bois et réfléchissait à des sujets variés. Thorn demanda à certain où il pourrait trouver des renseignement sur le Fusil de Mertar. On lui répondit d'allé voir Kardan Tunéric, c'était un peu l'administrateur de la bibliothèque, certains disaient même qu'il dormait ici. Thorn s'empressa d'allé voir ce fameux bibliothécaire. Il était petit, les cheveux gris, il avait bien soixante ans et était entouré d'une pile de livre, tellement que de loin on ne l'apercevait presque pas. Thorn se racla la gorge et le petit homme se tourna vers lui :

- Bonjour, je cherche des renseignements sur le Fusil de Mertar, je pensais qu'ici j'en trouverais. Je ne veut pas de sermon sur le fait que c'est une arme dangereuse, seulement des renseignements.

Le bonhomme le regarda d'un air perplexe. Thorn se demandait si il allait l'aider. Après tout c'était une arme et Thorn doute que le bibliothécaire n'accepte de l'aider à la trouver. Il prit alors un livre immense de la pile puis se mit à lire à haute voix.

- Fusil de Mertar : un seul ouvrage au deuxième étage, rangée D, numéro 3. Je dois aussi vous informer que le livre ne traite votre sujet que sur quelques pages, vous n'aurez pas beaucoup d'informations, mais elles seront précises j'en convient car c'est l'un de nos meilleurs érudits qu'y la écrit...

Le bibliothécaire retourna alors à sa lecture tout en griffonnant sur un parchemin. Thorn monta aussitôt au deuxième étage en empruntant un escalier en spirale. Il arriva ensuite jusqu'à la rangée D puis prit un échelle pour pouvoir atteindre la troisième étagère. Il monta et arriva en face du livre, il y avait écrit sur la reliure Contes et légendes des reliques oubliées. Thorn prit le manuscrit qui était extrêmement lourd il s'installa ensuite sur une petite table. L'orage continuait de tomber et après quelques minutes de recherche il tomba sur une page traitant du Fusil.

Le fusil de Mertar.
Cette arme viens de nul part. Une brèche temporel l'a apportée sur Yuimen. Les nains de Mertar en ont fait l'acquisition plus tard et l'étudièrent. Ils arrivèrent même à faire un plan détaillé de l'arme. Mais avec la grande guerre contre les elfs. Cette arme qui devait être étudiée plus amplement retomba dans la guerre. Elle était puissante et assuré à son porteur une force phénoménale. Capable d'envoyé des projectiles sur de très longues distance et avec une précision qu'aucun archers n'a sur Yuimen, elle tuait des cibles facilement. A chaque tir, d'après la légende, le son du tonnerre résonnait. La guerre entre les nains et les elfs fut terrible et les elfs devaient s'emparer de l'arme. Ils encerclèrent son porteur avec tellement de troupe que le malheureux ne pouvait rien faire. Mais dans un dernière instant il détruisit l'arme en cinq morceau et les jeta le plus loin qu'il pouvait. Les elfs le tuèrent malgré tout. Mais la plupart des morceau sont à l'heure actuelle caché dans des endroits peu explorés, où dangereux :
Mertar : Dans les profondeurs de l'Antique Mertar, dans les ruines profondes de la cité naine se cache le Canon du Fusil de Mertar, sous une stèle face à une gigantesque Statue de Valyus, détenteur du tonnerre et protecteur des nains.
Monatère Khan : Au sommet des Duchés des Montagne se dresse un monastère de vénérable prieurs du vent de Rana. Ils détiennent et gardent la Platine à Amadou du Fusil de Mertar, et mettent à l’épreuve de sagesse quiconque tenterait de s’en emparer…
Kendra Kâr : Tout en haut du clocher de la ville, au point le plus haut de la tour, fixé au faîte du toit, la Culasse du fusil de Mertar est suspendue depuis des siècles immémoriaux… Escalade et courage attend son quêteur.
Oranan : la liseuse de rêve est la gardienne de l’écouvillon et de la poire à poudre du Fusil de Mertar. Elle les a cachés dans un rêve, où la patience et la ténacité seront de rigueur pour espérer l’obtenir…
Cuilnen : Les elfes ont caché la dernière partie du Fusil de Mertar, la Crosse, dans une boite scellée suspendue au beau milieu des chutes de Ramen Non seulement, l’endroit est dangereux, mais en plus, l’autorisation des elfes est requise pour pouvoir y accéder…

Un croquis de l'arme était dessiné. Avec de telles informations il ne pouvait pas se tromper, cependant chaque lieux semblaient dangereux. De plus il mettrait au moins plusieurs semaines avant d'avoir toute les pièces. Il fallait aussi des équipements. Il fallait qu'il reprenne son travail de mercenaire pour que l'argent suive à côté. Il déchira la page du livre malgré les interdiction pour éviter que d'autre entreprennent l'impossible et il repartit à l'auberge.

Je viens tout juste de faire un affront à Gaïa dans son domaine, son temple et maintenant, je m'apprête à faire de même dans un lieu de sa création. Me pardonnera-t-elle ? Qui sait. Je ne fais que suivre la destiné que Rana et Zewen m'ont réservé. Pourtant, plus j'avance, plus je doute. Pulinn est une personne des plus étranges et aux mœurs....étranges. Je sais, grâce à elle, je suis toujours en vie, mais est-elle vraiment digne de confiance ? Tiraillé entre mon honneur et ma conscience, je ne sais pas vraiment quoi faire, pourtant, presque malgré moi, je poursuis ma mission et commet les larcins en espérant de tout mon cœur que les raisons de Dame Pulinn sont nobles et justes. Si tel n'est pas le cas, je partirai une fois le travail accompli et je retournerai à Oranan. Je ne peux pas commettre plus d'acte odieux que j'en ai déjà commis, je ne peux pas continuer à piller honteusement des temples, peu importe les raisons.

Bien que je sois perdu dans mes pensées, encore une fois, mes yeux s'illuminent. Des milliers d'ouvrages se tiennent là, devant moi. Chacun contenant des information inestimables, un savoir ancien et irremplaçable. Une vie humaine ne suffirait probablement pas à tous les lire et les comprendre et c'est dans ces moments que je maudis ma condition d'humain, que je donnerai n'importe quoi pour être un elfe et passer la moitié de ma vie à feuilleter les pages des trésors se tenant devant moi. Reprenant mes esprits, je me mets à la recherche de quelqu'un qui pourra me renseigner, tout en prenant le soin de faire le moins de bruit possible.

Message PNJ

Tes recherches te mènent assez rapidement, et assez logiquement aussi, au bureau des recherches bibliographiques de la grande bibliothèque kendrane. Là, un érudit est assis, attendant qu’on lui pose des questions sur le contenu de sa vaste – mais néanmoins moins impressionnante que celle de Gaïa – bibliothèque.



« Oui monsieur, que puis-je faire pour vous aider ? »

J'avance lentement, cherchant rapidement du regard un ouvrage pouvant contenir les informations que je recherche tout en m'approchant du lieu ou l'on pourra m'aider. Tout naturellement, j'arrive devant un homme d'un age avancé. En le voyant, je n'ai pas les même sensations que lorsque j'ai rencontré le prêtre dans la bibliothèque du temple de Gaïa. Je ne perçois pas cette aura de sagesse, cette profonde bonté qui émanait du religieux. Non, ici, malgré que l'homme n'ait pas l'air bien méchant, je n'ai en face de moi qu'un employé administratif, quelqu'un qui est là plus pour travailler et gagner sa vie que par réelle passion. Du moins c'est l'impression que j'ai. En voyant cet homme, j'ai étrangement moins de remords à subtiliser un ouvrage dans son établissement et c'est plein d'une confiance inhabituelle chez moi, que je m'approche de lui.

"Bonjour, Excusez moi de vous déranger, mais je cherche des renseignements sur le Temple de Plaisirs. Auriez-vous quelques ouvrages parlant de cet étrange établissement ?"

Message PNJ

L’homme, à ta demande, semble offusqué et choqué. Il s’exclame.

« Monsieur, nous n’avons pas ce genre de choses ici, c’est une bibliothèque respectable ! Allons, si vous n’avez rien d’autre à faire, déguerpissez d’ici, et allez parler de ces perversions ailleurs. »

Son ton est sec. Visiblement, il ne porte pas le Temple dans son cœur.

Tout comme le prêtre quelques temps plus tôt, l'homme en face de moi, me présente le Temple des Plaisirs comme un lieu de débauche, mais pourtant, sa réaction est vive, peut-être même un peu trop. A-t-il quelques griefs contre le Temple ? Peu m'importe en fait, ce n'est franchement pas une raison pour me parler de la sorte! Certes, sans le savoir, il a raison de réagir comme ça car ma venue est tout sauf noble, mais encore une fois, je pense que cette homme n'est pas à sa place ici. Il agit comme un simple gardien, alors qu'il devrait être heureux de dispenser un savoir inestimable. Qui plus est, en me parlant de la sorte, il insulte le Temple de Gaïa et ça, je ne peux le supporter.

" Vous insinuez donc qu'une bibliothèque contenant des informations sur ce Temple n'est pas respectable ? Pourtant, j'ai trouvé des renseignements à la bibliothèque de Gaïa. Insinuez-vous que les gens de ce lieu sacré ne sont pas respectables ? Est-ce là ce que vous voulez dire ? Je ne cherche que quelques ouvrages et vous me recevez de la sorte. Est-ce là votre fonction ? Est-ce de cette manière que vous dispensez le savoir inestimable contenu dans les ouvrages autour de vous ? N'avez vous pas honte ?"

La colère s'empare de moi et j'en oublie presque les raisons de ma visite en ces lieux. Je ne peux supporter que quelqu'un insulte ceux qui servent fidèlement une déesse remarquable. Mon ton est aussi sec, voir plus que celui de mon interlocuteur et mes propos, sous la colère, sont désorganisés, mais je ne peux pas le laisser dire. Non, c'est tout bonnement impossible, quitte a enfreindre les règles ordonnant le silence.

Message PNJ

L’homme ne cesse pas de froncer les sourcils à ton discours, qui ne semble en rien le calmer.

« Si les religieux de Gaïa ont des informations sur ce maudit temple, c’est leur problème ! Cet endroit n’a de temple que le nom ! C’est un bordel de luxe bondé de pouliches aguicheuses de bourgeois et nobliaux. C’est honteux qu’il soit situé si près d’un lieu de savoir comme cette bibliothèque. Et je vous le répète, nous n’avons aucun ouvrage traitant de ce bâtiment ! Sortez maintenant, ou j’appelle le service de sécurité. »

Et visiblement, il compte bien le faire…

A ce moment là, le livre ne m'intéresse plus et à vrai dire, je crois les dires du bibliothécaire quand il me dit qu'il n'y a pas le moindre renseignement sur le Temple des Plaisir ici. Mais je ne peux supporter qu'il persiste sur la voie d'un affront envers Gaïa et ses fidèles. C'est inconcevable qu'un homme tel que lui ait de tels propos sur le temps de la déesse du savoir, même s'ils sont mesurés. J'ai apparemment rempli la mission que Dame Pulinn m'a confiée et je n'ai plus rien à faire ici, mais je ne peux pas partir comme ça, non, pas maintenant.

"Soit, vous avez peut-être raison. Si je cherche des renseignements, c'est que je ne connais rien de cet étrange Temple, mais je ne vous importunerai plus à ce sujet. Par contre, j'attends des excuses de votre part quant aux propos que vous avez tenu sur le Temple de Gaïa et je ne partirai pas tant que vous ne l'aurez pas fait, dussé-je pour cela être mis dehors de force ."

Mon regard se veux plein de conviction et je fixe l'homme en face de moi, sans détourner les yeux. Même si d'ordinaire, je ne suis pas capable d'aligner quelques mots sans bafouiller, il y a des choses que je ne peux pas laisser passer et je ne peux pas me permettre d'avaler mes mots. Je me tiens droit, sans fléchir et j'attends.

Message PNJ

L’homme ne semblait pas désencolérer.

« Des excuses ? Je n’ai aucune excuses à adresser à quiconque, et certainement pas à vous ! Si Gaïa attend des excuses, ou l’un de ses prêtres, qu’ils viennent me le dire eux-même. Dernier avertissement, je vous demande de sortir. »

Il fit signe à un garde armé d’une lance, à l’entrée, et celui-ci commença à s’approcher d’une démarche pesante.

Deux sentiments plutôt contraires se livrent une terrible bataille en moi à cet instant. Une profonde colère, puissante et brûlante, provoquée par les paroles du bibliothécaire, par l'affront qu'il fait à Gaïa et en face de cette dernière, la raison, celle qui m'interdit de faire le mal, qui ne m'autorise pas à faire des esclandres, à provoquer la pagaille, surtout dans un lieu comme celui-là. Et alors que depuis tout à l'heure, la colère gagne progressivement du terrain, enflant à chacune des paroles de l'homme, la raison s'empare petit à petit de mon corps et contre les effets de ma rage naissante, mais même si elle contrôle mes mouvements, elle ne contrôle pas ma langue.

" Vous aurez de mes nouvelles vieil homme coincé. Un voyage dans le lieu de débauche que vous décrivez ne vous ferai sans doute pas de mal ."

Je tourne alors les talons et regarde le garde qui s'approche, afin de lui faire comprendre que je n'ai pas besoin de son aide pour trouver la sortie. Je m'arrête un instant, sans me retourner et j'adresse mes dernières paroles à l'homme qui m'a poussé à bout.

"Pauvre homme, je vous plains. Prisonnier d'une vie qui ne vous convient apparemment pas, vous suivez une route qui n'aurai pas du être la votre. Si seulement vous aviez un peu plus de respect pour nos dieux, peut-être Rana et Zewen auraient-ils été plus cléments avec vous. Pensez-y ."

Après ces quelques paroles sommes toutes assez étranges, sans même attendre une réaction de la part de l'homme, je sors du bâtiment d'un pas vif et assuré. Petit à petit, la colère diminue, mais elle reste là, prête à exploser sur quelqu'un d'autre, sur la personne qui m'a plongé dans tout ceci : Dame Pulinn. Je ne sais rien à propos d'elle et de son "Temple", et je n'ai rien appris de concluant dans les livres qu'elle m'a envoyé quérir, j'ai par contre appris beaucoup de chose de la part du prêtre de Gaïa et du bibliothécaire...des choses qui ne me plaisent pas du tout. Ai-je été trompé ? C'est l'impression que j'ai, l'horrible impression que l'elfe s'est joué de moi. Elle n'est pas la première a avoir profité de ma timidité et de mon respect de l'honneur. J'ai bafoué mes principes pour elle, sacrifier une partie de mon honneur pour payer ma dette, pensant que c'était important pour elle, mais tout ce que j'ai alors appris, ne sert à rien ou pire, est plutôt mauvais pour l'image que j'ai du temple. Alors que je fulmine intérieurement, je me rends compte que mes pas m'ont guidé jusqu'aux portes bien gardées du Temple de Pulinn. Je m'approche alors des gardes et, d'un ton sec, laissant transparaitre légèrement ma colère, je m'adresse à eux.

"Je veux voir Dame Pulinn! Je dois lui parler, je suis Duncan d'Oranan, menez moi jusqu'à elle sur le champs ."

Cette fois-ci, elle va devoir tout me dire, absolument tout et arrêter de me prendre pour un idiot.

Dirigé d'Erfandir :

Raek te regarda d’un air sombre avant de répondre.

« Je ne saurais lever une malédiction dont j’ignore la teneur. La connaissez-vous ? Ce n’est de toute façon ni l’heure, ni l’endroit. Allons-y. »

[HJ : Raek te mène sur l’antique route menant à Mertar. Pendant deux jours, il t’ouvrira le chemin sans ouvrir la bouche, se contentant d’avancer sans prononcer un mot. Tu fais cette partie en libre intégralement, sans y insérer de combat, toutefois. Arrêtes-toi à l’aube du troisième jour, je reprendrai les rênes à ce moment là.]

Devant mes yeux, elle se dresse. Belle. Magnifique. Immense. La bibliothèque, lieu de savoir, de connaissance, de calme et de sérénité, encadrée de deux édifices immenses que sont le temple de Gaïa et le Palais Royal, elle semble inciter à entrer, inviter personnellement chaque personne qui passe devant elle. But de quelques heures de marche à travers la cité blanche, c'est l'endroit où je souhaite me rendre, pour parfaire mon savoir, ma connaissance et ainsi trouver une raison valable de repartir par les chemins, pour découvrir grâce aux écrits de ceux qui l'ont trouvé avant moi, les vraies raisons qui me poussent à partir à l'aventure. Je ne peux partir pour une autre mission avant de savoir pourquoi je me bats, je n'aurais pas le courage de la mener à bien et c'est pourquoi je cherche tant à le découvrir.

D'un pas décidé, j'avance donc vers la lourde porte bloquant l'entrée. Je pousse le battant et entre dans un vestibule immense, éclairé par un chandelier tout aussi impressionnant suspendu au plafond, distant du sol d'au moins cinq mètres. Je prends le temps de frotter mes bottes contre le tapis bleu, pour effacer la trace de mon trajet dans les rues et me dirige vers un vieil homme barbu, assis à une table, qui, plongé dans ses livres, n'a pas l'air de me remarquer, jusqu'à ce que, m'arrêtant devant lui, je lui adresse la parole, d'un ton poli :

"Bonjour monsieur, auriez-vous l'amabilité de me laisser entrer dans ce lieu de savoir dont vous semblez garder l'accès ?"

"Veuillez préciser la raison de votre venue, jeune homme, je vous laisserais sûrement entrer un homme si poli s'il a toutefois, une raison valable..." dit-il, en levant les yeux de ses livres et me fixant avec une expression indéchiffrable.

"Je suppose que beaucoup de monde à déjà dû vous tenir des propos semblables, mais si je suis ici, c'est uniquement pour enrichir mon savoir et découvrir les choses merveilleuses et fantastiques, que l'écriture a transmis dans ces ouvrages que j'aperçois."

En parlant d'ouvrage, je fais bien sûr référence à l'immense quantité de livre et rouleaux accumulés du sol au plafond, dans des étagères sûrement très vieilles, mais toujours aussi imposantes qu'elles avaient dû l'être dans leur jeunesse.

"Allez-y, servez-vous et faites attention à ne rien abimer et à tout laisser en place. Faites-vous entendre quand vous quitterez la bibliothèque. Et surtout, n'écrivez pas dans les livres ! ! !"Fit-il, avant de Re-pencher sa tête ronde sur les ouvrages qu'il consultait.

Bon, enfin me voilà dans cette bibliothèque, ma recherche va pouvoir débuter ici et maintenant, parmi les nombreux écrits se trouvant dans cette salle.

Pendant de nombreuses heures, je m'instruis sur l'histoire de cette région et même de cette planète. Je consulte cartes, documents d'histoire, de mythologie, récits d'aventures et ouvrages géographiques avec la même envie d'apprendre et de trouver parmi tout cela, un but, un objectif à atteindre, un idéal à suivre, pour les différentes missions que j'accomplirai. Mais toujours, indubitablement, les ouvrages que je choisissais, étaient tous en rapport proche ou lointain avec la nature. Ainsi, je dévorais les ouvrages concernant les jardins, leur création, leur évolution, j'apprenais avidement chaque chose, chaque petit bout d'histoire, même infime, sur les forêts, lac et océans qui entouraient la ville de mon enfance, adorais les récits, bien que rares, d'elfes, ou autres créatures sylvestres, détestais les orques, les gobelins et tous ceux qui avaient au moins un jour dans leur vie, détesté ou fait du mal à la nature qui était à l'origine de toute vie

Enfin, j'avais trouvé un idéal. Je voulais, à travers tout ce que je ferais par la suite, agir pour la nature, le bien des autres. Je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la peine, à la vue d'un homme, seul, dans la misère, quel que soit cet homme, je ne pouvais m'empêcher de sentir les larmes me monter aux yeux à la vue d'un arbre déraciné, d'une forêt détruite par un incendie, je ne pouvais m'empêcher de sentir mon coeur se serrer, à la lecture de chroniques telles que celles d'une guerre, donc, désormais, je ferais tout pour vivre par et pour la nature, le bien et la loyauté, en commençant par agir dans un endroit que je connaissais bien, un endroit qui avait été le tourment d'une grande partie de mon enfance et où certaines personnes que je connaissais et qui ne s'attendent pas à me revoir, risquent d'avoir une assez grande surprise.