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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Ven 2 Déc 2011 13:02 
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Maelan écouta attentivement les dires de Guasina, et ceux, répondants, de Silmeria, l’air songeur. À la dernière réplique de la sindel, il répondit fermement :

« Le Marionnettiste n’est pas un voleur ! Vous ne salirez pas sa mémoire de la sorte ! »

Il se tourna ensuite vers la lutine, se désintéressant des actions de l’elfe grise, pour lui répondre tout autre chose, si bas qu’elle seule fut capable de l’entendre.

« J’ai également entendu cette voix. Ce n’était pas celle du Marionnettiste, même si… ma méthode utilisée ressemblait à la sienne. Je la reconnaitrais entre mille, cette voix. Ce n’était pas la sienne. »

Mais un événement mit fin à cette joyeuse réunion pleine de révélations : Silmeria avant touché la porte menant vers l’Est et ainsi… déclenché un piège magique qui y était posé. Un piège de lumière, plus exactement, ne dégageant ni chaleur, ni n’ayant besoin de mécanisme, hélas. Un piège qui éclata tel une explosion de lumière, si vive et intense que nul, s’il ne croisait le rayon, pouvait ne pas être aveuglé. Ce fut le cas de Silmeria et de Eiko, dont les iris se rétractèrent à leur maximum, aveuglant temporairement les deux êtres. Guasina et Maelan, heureusement reculés dans le retrait de la pièce, furent épargné par ce piège…
Et la porte n’avait du coup même pas été ouverte.

[Eiko et Silmeria : totalement aveugles pendant 2 tours. Celès, faite d’ombre, est aussi complètement tourneboulée, et ne pourra pas faire quoi que ce soit (pas même communiquer avec Silmeria) pendant ce temps. Eiko, ta faera aura le même malus si elle est faite (même partiellement) d’ombre. Merci de me préciser la nature des fluides la composant par MP ! ^^]

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Lun 5 Déc 2011 05:42 
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Contrairement à ce que j’avais anticipé, personne ne qualifia de saugrenue ma conjecture quant à un éventuel retour dans le passé. J’eus même droit à des explications assez pointues sur la manière de procéder de la part de la dame à la peau trop blanche. Celle-ci expliqua qu’un voyage dans le temps était possible pour ceux qui possédaient des fluides particuliers. Elle précisa ensuite que ces derniers étaient généralement bien gardés, mais pas nécessairement impossibles à voler. Cette allusion à la réputation du marionnettiste piqua à vif le jeune elfe qui chassa son attitude peureuse qu’il avait adoptée depuis le début de notre rencontre pour prendre la défense de son ancien maître avec une certaine vigueur.

Perplexe, je me contentai de regarder ces deux jeunes gens se donner la réplique sans dire un mot. Cette jolie femme aux magnifiques cheveux noirs m’intriguait, elle n’était plus la peureuse, l’effarouchée du couloir que je pensais devoir protéger. Elle semblait à présent très sûre d’elle et en possession de tous ses moyens, je jugeai donc préférable de demeurer méfiante à son égard.

Maelan, pour sa part, consentit à me répondre, mais de façon à ce que je sois la seule à l’entendre. Sur le ton de la confidence, il m’avoua avoir aussi entendu une voix et il était persuadé qu’il ne s’agissait pas de celle de son maître. Sceptique et songeuse, je fixais ses cheveux noirs parsemés de bleus. Je ne doutais pas de sa sincérité, mais je savais que nos voix se modifiaient avec l’âge, j’en avais la preuve dans ma grande famille. Mon grand-père Roquin adorait chanter lors de nos festivités à la fin des récoltes, cependant sa voix rauque et éteinte n’était pas des plus agréables à entendre. Lorsqu’elle nous voyait nous retenir pour ne pas rire, notre grand-mère nous affirmait que plus jeune, son Alzéar possédait la plus belle voix du village, ce qui l’avait d’ailleurs séduite. J’en vins donc à la conclusion qu’avec les années, il s’était probablement produit la même chose pour la voix du marionnettiste. Mais d’un autre côté, Maelan avait peut-être raison et le maître de cette prison n’était peut-être pas le marionnettiste qu’il avait connu. Enfin, cela ne servait à rien de se prendre la tête pour résoudre cette énigme, il était fort à parier que nous apprendrions bien assez tôt la vérité.

« Vous êtes le mieux placé en effet pour reconnaitre sa voix. »

C’est à ce moment précis qu’une puissante explosion de lumière se produisit dans la pièce entière. Pas de chaleur, pas de bruit, juste de la lumière. Inquiète, je regardai en direction d’Eiko et de sa compagne pour constater soulagée que l’intense rayonnement qui était survenu soudainement ne les eût apparemment pas affectés.

Je fis alors quelques pas plus en avant, puis fis signe à Maelan de me suivre. Il était à présent temps d’examiner plus à fond cette pièce sombre. Du côté droit, des haches de toutes sortes étaient suspendues intercalées à intervalles réguliers par des torches qui malheureusement ne suffisaient pas à éclairer cette immense salle. Du côté gauche, trois gigantesques meubles de bois arboraient chacun des insignes or et argent qui permettaient de les distinguer. Il n’y avait pas de doute, nous pénétrions dans la salle d’armes dont avait parlé le geôlier.

Après avoir regardé mes pieds nus, je me dirigeai immédiatement vers la troisième armoire, celle dont l’étiquette représentait un gantelet et un casque, espérant qu'elle pourrait contenir de quoi me chausser.

Arrivée à destination, je poussai un long soupir. Au centre de cet édifice, on pouvait distinguer un petit renfoncement dans lequel étaient disposés quelques leviers. Un humain pouvait les atteindre sans difficulté, mais il en était autrement pour moi. J’examinai d’abord le meuble de bas en haut, afin de me trouver les prises qui me faciliteraient l’escalade. C’est alors que je pensai à Sirat, ce grand homme mi-félin dont j’avais craint à ma première rencontre m’aurait galamment proposé de me déposer à l’endroit souhaité. Mais mon grand ami n’était pas avec moi, nos chemins s’étaient séparés, et je ne connaissais pas suffisamment cet elfe garni de bleus à plusieurs endroits pour oser lui demander une telle faveur. Résignée à grimper, et ayant repéré une première petite saillie, je commençai mon ascension. Douée pour l’escalade et munie de mes petites mains gluantes, je montais sans trop de difficulté tout le long de ce meuble de bois. Je dus cependant faire quelques petits arrêts en chemin pour me reposer ou pour trouver de nouveaux endroits pour y déposer mes pieds. Une fois rendue près des leviers j’examinai un à un les icônes qui les surplombaient espérant trouver chaussure à mes pieds.

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Dernière édition par Guasina le Dim 11 Déc 2011 14:49, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Mar 6 Déc 2011 00:16 
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Quels étaient les sombres idées qui poussaient cette femme à tenter de mettre le feu au mobilier? Tout être n’agissait pas sans raison, car être sans but signifiait n’être rien et être destiné à mourir sans rien n’avoir accompli, et donc de se laisser dépérir. Or, cette femme tentait bel et bien quelque chose. Une observation plus poussé de l’armoire léché, mais pas mordue par les flammes, me fit comprendre. Mais peut-être ne savais-je pas ce qui en était réellement. J’avais d’abord cru que son but était de nous faire tous périr par les flammes, mais elle servait en fait ses propres intérêts. D’un mouvement vif, elle tourna la tête vers moi, son visage barbouillé de noir coulant asséché me tira brusquement de mes pensées, ayant le mérite de m’inspirer un minuscule sursaut, trahissant ainsi ma stupeur. Ses yeux verts luisant à la lueur des torches me dévisagèrent un instant, puis elle s’avança lentement jusqu’à moi. Je levais le menton, la dévisageant de haut. Elle me dit d’une manière que ma faera aimait bien, mais avec plus d’animosité.

Les venimeuses paroles qui sortait de sa bouche, me mirent sur mes gardes, cette femme n’hésiterait pas à me trouer la peau pour son plaisir et ses intérêts. Elle voulait me faire payer mon impertinence. De son dos elle sorti une lame acéré, les pulsions meurtrières qu’elle refoulait avec peine se faisaient voir par les tremblements de ses membres. Une sueur froide me coula dans le dos, la vue de la lame brillante me fit comprendre qu’elle ne rigolait vraiment pas. J’esquissais un mouvement de recul lorsqu’elle levait l’arme contre moi, et m’apprêtais à en faire de même. Or, mon couteau enrobé de ficelle était loin d’avoir l’allure tranchante de la lame qu’elle tenait.

Elle élança son poing vers mon visage, bien décidée à passer ses nerfs sur moi et de me faire mal, mais je ne sus par qu’elle chance, j’arrivais à esquiver son coup. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait abaissé son arme et préféré se servir de son poing pour me frapper, si elle voulait se débarrasser de moi, la lame aurait été plus efficace. Toute la fureur se voyait dans ses yeux, dans les miens également, car cette tentative je ne l’appréciais pas du tout. Les fluides sombres commençaient à bouillonner au plus profond de moi, l’envie de lui faire goûter la magie noire de Thimoros était forte.

Je levais le bras vers la dame, serrant le poing, voulant user des pouvoirs du dieu sombre. Elle leva également l’arme tranchante et éclatante, prête à me découper en deux morceaux. Elle dit ceci : « Voici un présent des morts, de vos frères, puisse-t-il être salvateur car il apporte l'ultime bienfait ! L'ultime douleur ! », phrase qui était digne de Thimoros et Phaitos. Mais elle s’arrêta net. Ne voulait-elle plus assouvir ses pulsions? Pourtant la rage se lisait dans ses yeux, me laissant pantois et désarçonné. La lame fut rangée, J’en restais figé. Ou était passé la colère montante? La peur prenait sa place sans demander son reste, je tremblais d’effrois tout en étant soulagé. Mes jambes devinrent molles et la tension tomba. Je suivais la dame du regard se diriger vers Maelan et la Guasina. (Et bien, tu deviens de la guenille devant la terrifiante dame?) Dotiriza se moquait, mais je l’ignorais et d’une voix effacé annonçais ceci : « Seul Zewen décidera de l’heure où j’irais rejoindre les âmes tourmentées de Phaïtos… »

J’éclatais d’un rire nerveux, frôlant la démence. Peut-être allais-je trépasser plus tôt que je ne me l’imaginais… Mais l’heure n’était pas venue. Ressaisissant mes esprits, j’allais faire ce qui me semblait logique avant de me faire agresser par cette cinglée, qui ne cachait plus du tout son jeu d’idiote. Les torches flambaient, mais ne brûlaient pas le bois massifs des machines, une après l’autre de les retirais des fentes dans lesquelles elles reposant.

Me retournant ensuite vers le duo, je fus aveuglé par une intense lumière blanche. La pièce était auparavant plongée dans la pénombre, d’où provenait-elle? Je portais ma main disponible à mes yeux dans le but de les protéger, mais le mal de cette lumière était déjà fait… J’attendis et attendis, mais je ne retrouvais pas la vue. Je ne voyais que du noir… Malheur à celui ou celle qui invoqua ce pouvoir de Gaia!

(Que se passe-t-il?)

Le silence s’imposa à moi, exactement comme la vision m’avait quitté. Aucune réponse, le courant était de nouveau coupé entre ma faera et moi… Je maugréais. Comment me déplacer dans tout ce vide qui m’entourait? J’agitais alors le bras qui ne tenait pas les torches, afin de trouver un repère dans cette espace. Des pas venaient vers moi, ou plutôt de minuscule pas, comme ceux qu’une sourit produisait en appuyant tout son poids sur ses petites pattes. Je devinais qu’il s’agissait de la lutine, à peine plus grosse qu’une souris. À moins que les rongeurs n’envahissent cet endroit? J’arrivais à toucher l’une des armoires, le contacte du bois me rassura. J’avais eu une expérience avec le vide, et je ne l’avais pas apprécié.

« Erm… excusez-moi, mais il me semble que la lumière de tout à l’heure ne me cause quelques ennuis de vision… »

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Jeu 8 Déc 2011 23:33 
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De curieuses tortures
Réinventaient alors la genèse des sens
Bimbeloterie et versets funèbres de Hrist


Son inspection se heurta aux caprices du sadisme d'un être malin. Ses doigts graciles allèrent se déposer sur la surface de cette porte. Dès lors, un torrent de lumière lui sauta au visage. Aveuglée, les rétines irritées, elle bascula en arrière, se rattrapant de chuter tant son recul avait été vif.

Les mains devant les yeux, Hrist ne pu s'empêcher de lâcher un râle mêlé à un gémissement de douleur soudaine. Ses yeux lui faisaient mal de l'intérieur, elle ne pouvait calmer cette sensation de brûlure et ses yeux libéraient alors de nouvelles larmes. Son maquillage désormais irrécupérable et ravagé s'estompait, donnant à son visage un côté presque malveillant.

(« Cèles ? Je ne la sens plus. Où est elle ?! »)

(« Je... Ne sens plus rien. On dirait qu'elle a fondue. Écoulée, comme neige au soleil. »)

Silmeria était toujours à terre, elle s'allongea de tout son long sur le dos. Les bras croisés, les yeux s'ouvraient mais elle ne voyait plus rien qu'un ombre à la fois pâle et claire, mais incroyablement ténébreuse. Ses yeux semblaient avoir étés brûlés. Rien ne bougeait plus dans cette compote de lumière embrouillée de ses larmes.

Selon la Brune aux yeux verts, il ne restait qu'une seule solution pour trahir ce qui pouvait l'entourer.

« J'ai quand même cette persistante et sournoise impression que ça va mal finir...» murmura-t-elle avant de vider son énergie corporelle dans ses bracelets.

Invariablement, l'ombre noire s'emparait de tout son être. La chaleur apaisante conduisait son esprit jusqu'à son bras, là où la magie noire et inconnue des anciens assassins la transportait comme l'ombre qu'elle était devenue dans la pièce.

La magie qui opérait dans ces lieux était incroyablement puissante. L'ombre était lente, elle voyait que peu, mais elle voyait. Son corps presque nu, allongé sur la pierre morte et froide, les ombres qui tournaient autour d'elle, les trois inconnus qui semblaient bouger au ralentis, un soufflement immense vrillait ses sens, elle avança, après tout, comme le pensait la tueuse, on ne piège pas sans raison une pièce...

Lentement, comme l'eau qui s'écoulait, elle passa entre les pas de portes et les gonds, de derrière cette porte inconnue, lentement son ombre rassemblait ses ténèbres et bientôt, elle verrait peut être ce qui s'y tramait.

Le piège des fourbes
A l'instabilité des sables mouvants !
Regardez-moi :
Je ressemble à la dormeuse qui, par un soir d'hiver,
Fait un long somme près d'un feu qui se meurt,
Comme si elle ne pouvait le quitter; et qui la quittera
Aussi glacé pourtant que lorsqu'elle s'y assit.
Bimbeloterie et bazar de songes de Silmeria

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La petite ombre de la Mort à Elysian.

Alors, j'ai établi ma couche dans les charniers,
Au milieu des cercueils,
Où la Mort Noire tient le registre des trophées qu'elle a conquis.


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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Ven 9 Déc 2011 19:22 
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Maelan suivit Guasina jusqu’à la troisième armoire, et arriva au même moment où la lutine atteignait une vue confortable des divers leviers présents là. Chacun était orné d’un symbole représentant toutes les pièces d’une armure : plastron, gantelets, bottes, casque. Quatre leviers, donc, et une fente étrange dont Silmeria avait, plus tôt, deviné l’utilité. Maelan, de son côté, regardait Eiko, juste à côté de l’armoire.

« Un piège. C’était un piège, que l’elfe grise a déclenché. » lui souffla-t-il, à demi-mot, afin que l’intéressée n’entende pas. L’intéressée d’ailleurs, venait de s'effondrer au sol, inconsciente.

[HJ : infos données par MP.]

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Dim 11 Déc 2011 16:22 
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Mon escalade ne fut pas vaine et mes efforts récompensés. Devant moi se présentaient cinq leviers et à mon soulagement celui dont j’espérais la présence, orné d’un symbole représentant des bottes, se trouvait juste devant mes yeux émerveillés. De toute ma petite vie de lutine, mes pieds ne s’étaient jamais retrouvés nus aussi longtemps et cette situation me désespérait. Je fus donc soulagée de voir que je pouvais y remédier. Je n’étais pas pourtant au bout de mes peines, je n’étais pas certaine de savoir comme ouvrir cette armoire afin de choisir les bottines qui siérait le mieux pour mes petons. Et dans le fond de mon cœur, j’espérais ardemment retrouver mes bottes, celles que j’avais confectionnées moi-même dans l’atelier de monsieur Porsal.

Après tout, cette idée n’était pas farfelue, mon équipement devait bien se trouver quelque part, et une salle d’armes demeurait l’endroit le plus approprié à mon avis pour le ranger.

Concentrée à chercher un moyen de récupérer mes biens, je ne vis pas Eiko s’approcher de moi. Je fus donc surprise lorsque s’adressant à moi, il me fit part de sa subite cécité. Intriguée, je me tournai donc vers lui et constatai en effet que ses yeux ne me regardaient pas vraiment, mais fixaient plutôt un point devant lui, l’endroit où il croyait vraisemblablement me situer. Bref, ce flash de lumière s’était finalement révélé plus nocif que je l’avais pensé.

De tous les sens que l’on possédait, la vision s’avérait, à mon humble avis, le plus précieux. Il devait être épouvantable, d’en être privé ainsi. Attristée par son sort, je décidai de venir à son aide, ou du moins le réconforter.

« N’ayez crainte, je serai vos yeux. » Lui dis-je d’une voix qui se voulait rassurante.

Ceci dit, je regardai de nouveau ces différents manches. J’étais persuadée que le seul moyen de retirer quelque chose de cette armoire consistait à abaisser l’un d’entre eux, mais je ne pouvais me résoudre à le faire. Honnête, jusqu’au plus profond de mon âme, j’étais incapable de m’approprier ainsi un bien qui n’était mien. Lors de mon séjour sur l’île flottante, je m’étais emparée certes de la pelote de laine et des broches à tricoter, mais seulement après avoir déposé mon paiement sur la petite table de chevet.

Des yus, j’en avais plus que nécessaire, me départir que quelques piécettes allégerait mon sac et m’aiderait à me garder la conscience tranquille. Je sortis donc ma petite bourse et déposai tout un tas de yus à mes pieds, sur la petite plateforme. Satisfaite de mon geste, je tendis les mains vers le haut pour abaisser le levier souhaité. Mais j’arrêtai une seconde fois mon mouvement.

(Et si quelqu’un d’autre s’empare des pièces, ce sera un peu comme si je n’avais rien payé.)

Indécise, je regardai autour de moi, et je vis la mystérieuse demoiselle étendue sur le sol. Les bras croisés, bien vivante, elle semblait réfléchir. Je ne faisais pas confiance en cette femme, et je ne connaissais pas davantage Eiko et Maelan. L’un des trois n’éprouverait peut-être pas de scrupules à ramasser mes yus. C’est à ce moment de mes réflexions que je vis une petite fente au-dessus du levier.

( Il ne me reste qu’une chose à faire.)

Sourire aux lèvres, j’avais trouvé la solution, je cacherais mes yus dans cette fente, de sorte que seul le propriétaire des lieux pourrait les retrouver. J’aurais ainsi payé mon dû. Enthousiasmée, je m’empressai de ramasser mes yus et de les glisser dans la fente, puis j’actionnai enfin le levier.
Je m’approchai ensuite de Eiko.

« N’ayez crainte surtout, je vais grimper sur votre bras et atteindre votre épaule. Ainsi à vos côtés, il me sera plus facile de vous guider. »

Avec précaution, pour ne pas faire sursauter l’humain aux cheveux noirs, je montai sur sa main, puis gravis son bras. L’ascension fut rapide, les haillons dont il était pourvu avaient l’avantage d’être rudes et d’offrir ainsi une bonne prise à mes pieds dénudés.

Toujours ma bourse dans les mains, je me tournai vers Maelan pour constater que ce dernier n’avait en guise d’armes, qu’un vulgaire bout d’os.

« Pour sortir d’ici, on va devoir s’aider mutuellement et rester unis. Sans vous offenser, l’os que vous détenez ne semble pas la meilleure arme. »

Sans réfléchir, je vidai une partie de ma petite bourse dans mes mains et lui tendit le tout. Et sur le même ton poli, je poursuivis :

« Prenez ces yus et procurez-vous une arme décente. »

Je jetai un petit œil à ma fronde qui ne valait guère mieux, j’hésitai un petit moment, puis me risquai à lui faire une demande.

« Et ça vous embêterait de me rapporter une fronde en même temps ? Cette première armoire semble contenir toutes les armes imaginaires. »

J’attendis ensuite docilement, espérant qu’il veuille coopérer, craignant qu’il refuse d’acquiescer à ma demande.

(((J'ai déversé 1500 yus pour les bottes... 600 pour l'arme de Maelan et 600 autres pour une nouvelle fronde)))

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Ven 16 Déc 2011 19:28 
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Elle était inerte, si calme qu'on la croyait endormie
Pendant l'orage, comme les serpents de l'hiver.
Le bagne aussi semble assoupi
Jusqu'à ce que la fureur ne s'y déchaîne.
Bimbeloterie et bazar de songes de Silmeria


L'ombre rampante rassemblait ses fragments de ténèbres, éparpillée par la magie, il lui fallait quelques instants avant de bien réaliser ce que cette porte piégée pouvait bien dissimuler comme odieux secret. La vue auréolée de noire que lui offrait sa magie l'aidait à y voir plus clair mais quoiqu'il lui fut offert de visualiser, elle ne resta pas longtemps. Trop d'inconnus auprès d'elle, trop de danger. Rester loin de sa carcasse dépossédée de son ombre et de sa chaleur était dangereux. Dangereux... Elle cotoyait dorénavant ce mot, vivant avec, la peur l'enivrait et le doute avait fait chuter Silmeria dans la démence. Sa tentative de meurtre aurait pu lui couter cher. Hrist le lui reprocha tandis que l'ombre revenait à sa propriétaire.

(« Tu joues à un jeu risqué. Le meurtre est une pente glissante, surtout que nous ne connaissons pas encore nos compagnons d'infortune... »)
(« Quelle importance désormais. Mon autorité sera respectée, ou imposée.»)
(« Silence ! Il y a peut être plus de points communs que nous ne le pensions. Entre nous et les autres. Regarde les avec attention. La réponse viendra d'elle même. Tu verras. »)

La Douce ne pipa mot et resta silencieuse, son enveloppe mortelle était toujours privée de son sens le plus précieux, sa vue était morte. Cruellement tourmentée par la lumière, ironie du sort face à celle qui offrait peu à peu son esprit aux ténèbres insondables et profonds. C'est à tâtons qu'elle se releva, doucement, s'aidant de ses mains sur le sol, il fallait que son esprit revienne correctement en place et qu'elle reprenne le contrôle de ses membres.

(« Peut être que si c'est toi qui reprend le contrôle, tu verras quelque chose ? »)

L'idée fut approuvée par la Frémissante, bien que les chances de succès étaient minces du fait qu'elle ne partageaient pas l'enveloppe charnelle personnelle, mais bien l'âme, les yeux brûlés de l'une étaient ceux de l'autre. Mais Hrist se voyait plus rassurée de se savoir au contrôle, car pour la première fois de sa vie, Silmeria échappait de plus en plus à son contrôle.

« Les premiers pas vers la mort sont un beau voyage.
Et croire faire le plus beau voyage
Jamais entrepris ; comme le crabe sans règle de conduite
Qui pense aller tout droit alors qu'il marche à reculons,
Pour la seule raison qu'il va comme il veut, mais voyez vous,
Cette mort et ses rituels on les dit consommés, et non pas
comme à proprement parlé " célébrés »
Bimbeloterie et versets funèbres de Hrist

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Sam 17 Déc 2011 15:50 
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Maelan, prudent, observa d’abord la manière d’agir de la lutine, gardant contre lui l’or qu’elle lui avait remis.

« Merci, l’arme que j’obtiendrai sera dévouée à votre protection. »

Une fois le levier des bottes abaissé, la machine s’enclencha, et de nombreux bruits retentirent jusqu’à ce que l’objet convoité tombe dans le réceptacle situé sous la machine. La somme versée était colossale, et le résultat ne fut pas vraiment celui escompté. Oh bien sûr une sublime paire de bottes d’armure tomba dans le grand réceptacle. Elles étaient d’une facture idéale, semblaient faites d’ossements plus solides que le métal, et plus légers aussi, les rendant plus maniables. Mais… Elles étaient bien trop grande pour la lutine, qui aurait pu se glisser entière dans l’une d’elles. Tout comme l’armoire, les bottes avaient une taille humaine.

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Maelan déglutit péniblement en voyant le résultat obtenu, et commenta :

« Heu… Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de vous chercher une fronde, n’est-ce pas ? Puis-je quand même utiliser votre argent pour m’octroyer une arme ? »

De son côté, alors qu’elle se relevait, Silmeria put à nouveau voir ce qui l’entourait, cette porte encore fermée, mais dont elle savait ce qu’elle cachait. Eiko, lui, avait été rudement touché par le piège lumineux. Si bien que ses fluides d’ombre perduraient sur lui l’effet d’aveuglement.

[HJ : malus de retard pour Eiko : toujours aveugle pour ce tour-ci.]

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Lun 19 Déc 2011 05:23 
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Maelan me remercia pour l’opportunité que je venais de lui offrir. Grâce à cet or, il pourrait se procurer une arme décente, il me promit du coup de s’en servir afin d’assurer ma protection. Il semblait bon et grâce à son aide, celui d’Eiko et même peut-être bien celui de la jeune dame nous allions peut-être sortir vivant de ce bagne.

Je répondis à l’elfe par un sourire sincère et portai ensuite mon attention sur cette grosse armoire de bois. Pour la première fois depuis mon arrivée dans cette sombre prison, je ressentais un certain bonheur. Les gens de ma race accordaient une importance capitale au vêtement de pied et je ne faisais pas exception. J’écoutai attentivement tous les bruits, les cliquetis, les tics, les tocs, les bings que faisait le mécanisme de ce somptueux meuble, attendant fébrilement le moment où je pourrais enfin recouvrir mes orteils.

Lorsque j’entendis le déclic final signalant que l’équipement demandé était arrivé, toujours bien assise sur l’épaule d’Eiko, je me penchai un peu vers l’avant afin de regarder dans le réceptacle pour admirer mon nouvel achat.
Bien que je vis de belles bottes, bien ouvragées, de belles factures, aucun sourire ne venait à mes lèvres. Au contraire, j’affichais une bien triste mine. Si ces bottes s’avéraient magnifiques, elles demeuraient d’une taille ridiculement trop grande pour mes tout petits pieds de lutines. Un détail qui était pourtant primordial m’avait échappé, l’équipement de toute cette salle était adapté pour des races de grandes tailles.

Je demeurais tout de même perplexe. Je trouvais presque impensable qu’une salle si immense ne contienne aucun équipement pour les êtres de petite taille. Je portai machinalement mon regard sur les pieds de Maelan, puis ceux d’Eiko et finalement ceux de la jeune femme qui venait tout juste de se lever.

(Hum ! Ces pieds sont de tailles bien supérieures aux miens, mais tout de même assez différentes entre elles.)

Une idée émergea alors dans ma petite caboche et un sourire avait l’envie de se dessiner sur mes lèvres, justifié par un ultime espoir.
Il ne me restait qu’une chose à faire, c’était de vérifier mon hypothèse en me rendant au sol.

«N’ayez crainte Eiko, je vais juste récupérer mes bottes et ensuite je reviendrai et je vous servirai de guide.»

Ayant assisté à la descente des bottes, partageant ma déception face à ses dernières, Maelan inquiet s’interrogeait sur ma décision de lui donner ces yus et de me procurer une fronde.

«Je ne regrette pas mon geste Maelan, allez vous procurer votre arme. Pour la fronde, vous avez raison, je vais attendre un peu. »

Ce disant, j’entrepris d’escalader en sens inverse le corps d’Eiko. Descendre s’avérait beaucoup plus facile que la montée, il suffisait de demeurer assise et me laisser glisser le long de son bras. Une fois à sa taille, je poursuivis plus doucement en prenant soin de bien m’agripper à ses pantalons faits de rudes cotons.

Une fois au sol, je courus jusqu’au réceptacle, et je sortis les bottes une à la fois. Elles étaient plus légères que je l’avais imaginé, mais leur grande taille me causa tout de même quelques difficultés. C’est donc après quelques essais infructueux que je réussis à les placer une à côté de l’autre comme si je m’apprêtais à les chausser. En fait, c’était justement ce que j’allais tenter.
Ces bottines qui étaient trop grandes pour moi l’étaient sûrement aussi pour la demoiselle. La longueur des pieds des gens différait trop d’une personne à l’autre, il était alors logique d’espérer que ces bottes détenaient le pouvoir magique de s’adapter aux pieds qui les chausseraient. La magie était bien présente dans cette prison, -une voix s’était manifestée, un serpent s’était matérialisé devant mes yeux et puis au contact de cette porte une intense lumière s’était dégagée- elle pouvait bien se manifester une autre fois.

Je pris une grande respiration et escaladai une des bottes, m’installai à son sommet, glissai un de mes pieds dans son ouverture, fermai mes yeux tout en priant Yuimen puis attendit.

La foi, la naïveté, la persévérance, je ne savais pas ce qui me poussait à agir ainsi, mais chose certaine, j’étais prête à tout pour obtenir de quoi me chausser.

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Lun 26 Déc 2011 03:36 
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L'ombre vacante, dominante avait eu raison de la détermination
Moi sénescente, jamais on ne m'y reprendra.
Bimbeloterie et bazar de songes de Silmeria


Le renfort salvateur de la Frémissante avait effacé le néant qui couvait ses yeux. L'oiseau noir laissait alors les formes revenir à son âme, son vide évacué, elle fut immensément rassurée de ne pas avoir perdu son bien le plus précieux.

(« Tout le pouvoir du monde, c'est dans les yeux qu'il se trouve. »)

(« Très bien ! Laquelle est responsable de ce désastre ? »)
(« A peine revenue qu'elle râle... »)
(« Je ne râle pas ! J'ai eu le droit à une visite dans le néant, l'éther, appelez ça comme vous le voulez ! »)
(« Je...»)
(« DANS le néant ET ? A cause d'une porte. »)

Cèles fit vibrer son ombre noire au travers des bracelets et riva son regard noir perlé d'étoiles dans les yeux hypnotiques de Hrist et au delà, le regard très embêté de Silmeria.

(« On refile aux assassins des lames affûtées comme pas deux, une volonté de fer, une ruse qui défie tout art de la malice, et elles font fondre des Faeras avec des portes ! »)
(« Je... »)
(« AVEC DES PORTES ! »)
(« Focalisez-vous sur l'objectif primaire... »)
(« Lequel ? Apprendre à la Baronne Sissi à ouvrir une porte sans rendre le soleil dingue ? »)
(« Survivre. Je veux ma cape. Elle a quelque chose de magique, je ne sais pas comment c'est venu à nous, mais elle aspire le sang de morts et lorsque ça arrive, une magie douce et chaude opère en nous, chassant la fatigue et fermant les blessures. Car ici, notre objectif sera de survivre. J'augure que d'autres pièges sont tapis ici même. Ne faites confiance en personne. »)
(« Je rêve, j'écoute les conseils d'une bipolaire particulièrement vicieuse, macabre, cruelle, morbide, insolente, moqueuse, raille... Oui, touchez plus à cette porte hein. »)

Hrist se releva du mieux qu'elle pu, les yeux voyaient encore un peu trouble, mais les formes étaient déjà distinctes et elle n'avait plus à deviner de vagues ombres dans le noir total. Elle s'approcha de Guasina, le manège de la lutine interpela grandement la Frémissante qui leva un sourcil en guise de profond sentiment de doute quant à sa santé mentale. La lutine, haut perché sur des bottes démesurées pour sa taille fermait les yeux et restait plantée comme une asperge. L'espace d'un court instant, elle eut envie de renverser les bottes pour l'arracher à ses rêveries stériles. Hrist n'était pas femme à croire en ce type de sorcellerie, même fraichement rescapée d'une cécité provoquée par la magie, la tueuse n'aspirait à la manipuler que pour la discorde. Elle imita ses compères en versant des pièces de sa bourse dans l'idée d'obtenir une protection pour les jambes. Réfléchissant, voyant que celles obtenues par l'un des compagnons étaient robustes et lourdes. Elle se souhaitait discrète, arriver avec l'équivalent de son poids en ferraille autour d'elle serait ridicule. Elle fit tomber les pièces dans la fente, espérant avoir un compromis entre résistance et discrétion.

« Soit dit sans vous vexer, lutine... Qu'est ce que vous fichez ?»

Hrist abaissa le levier sous lequel se trouvait le symbole des bottes.

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666 Yus dans la machine. - Bottes -

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Mar 27 Déc 2011 15:33 
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Eiko semblait finalement bien plus touché par le piège de la porte que Silmeria n’avait pu l’être. Blême, il ne réagit pas aux suppliques de la lutine, tituba jusqu’à toucher le mur, à côté de l’armoire, et glissa le long de celui-ci, à moitié inconscient. La fièvre le rendait inapte à toute chose, et son état n’était plus qu’à demi conscient.

De son côté, à l’inverse de l’humain, Maelan s’était précipité vers la machine à armes, et avait glissé les pièces de Guasina dans la fente, avant d’activer le levier correspondant au symbole de l’arc et du carquois. Aussitôt, les déclics caractéristiques de la machine infernale se firent entendre, et bientôt, l’elfe sortit du réceptacle un arc de bois rouge sculpté en forme de carapace écailleuse. Il était assorti d’un carquois de flèches à pointe métallique assez basiques, mais efficace. Une fois qu’il l’eut ramassé, il s’en retourna près de Guasina, qui se retrouva bien dépourvue, juchée à cheval sur les deux bottes immenses et bien trop grandes pour elle. Elles n’étaient visiblement pas magiques, ou enchantées. L’elfe s’adressa à elle.

« Cet arc sera votre protection. Et mon épaule votre support, tant que vous serez nu-pieds. »

Silmeria, de son côté, ne connaissait que trop bien, désormais, le fonctionnement des armoires. Après avoir glissé son argent, elle actionna le mécanisme, et la machine se mit à vibrer jusqu’à c que le réceptacle se pare d’une nouvelle paire de bottes, de cuir noir, celles-là. Plus des cuissardes qu’autre chose, en vérité.

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[HJ : Eiko, tu pourras reprendre ton RP normalement à ton retour]

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Mar 27 Déc 2011 17:05 
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Suis-je en plein rêve ? Cette époque sombre peut-elle encore
Abriter assez de noblesse, que le choix de l'elfe se soit porté
Sur cette lutine pour sa seule valeur, sans s'attacher aux leurres ?
Bimbeloterie et versets funèbres de Hrist


La machine vibra comme à ce qui pouvait être son habitude. Elle dévoila alors une paire de bottes droites, hautes, comme celles que certains cavaliers portaient. Le cuir noir lui plut immédiatement, la matière neutre, sombre et noble répondrait correctement à ses attentes en attendant qu'elle mette la main sur son véritable équipement. De bonne taille, la tueuse s'habilla de ces chausses qui remontaient bien plus haut que son genoux.

La matière n'avait rien de désagréable, elle plia les genoux comme pour se faire à cette nouvelle peau, le cuir crissait un peu mais il semblait robuste et lui permettrait probablement d'être à la fois protégée des dalles froides et silencieuse.

L'Elfe qui répondait au nom de Maelan fit un semblant de serment à la lutine, visant à la protéger. Hrist n'appréciait pas du tout ce type de comportement. Elle aurait été plus rassurée d'être entourée de vicieux et de pervers, les bons samaritains étaient dangereux à ses yeux. La gentillesse n'était pas de bonne augure. La tueuse observait l'homme du coin de l'oeil, elle s'en méfiait comme la peste. Partagée entre l'idée de lui enfoncer l'intégralité de sa lame dans le dos et celle de, discrètement, couper la corde de son arc, elle songeait à la Lutine. Peut être vaudrait-il mieux qu'elle se fasse accompagner de Guasina, qui toujours perchée haut de ses bottes jouait un bien étrange manège.

Les personnages mauvais de nature, on sait au moins à quoi s'attendre, l'idée qu'il fasse quelque chose de funeste ne fera périr personne par surprise. Or quelqu'un qui semble bon, pourrait en réalité être un être infâme qui use de ruse pour baisser la garde de ses victimes. Hrist n'avait rien contre ses semblables, les tueurs, voleurs et malandrins, mais ces méthodes, elle ne les appréciait pas. Selon elle, c'était la ruse des tueurs d'enfants, amadouer, calmer, non, aucun défi. Tuer par surprise, empoisonner, ça c'était de l'art, un défi. Elle respectait ses méthodes, mais haïssait Maelan pour cette image qu'il lui évoquait.

Le froid. Sa peau était fraiche, la guenille qui faisait office de vêtement n'avait rien de plaisant. Hrist colla la lame incurvée sur sa peau, elle fit glisser doucement le fil sur le tissus de ses loques, de haut en bas, dévoilant totalement son corps pâle perché sur ses cuissardes noires. Dévoilant à de parfaits inconnus ce corps souvent caché derrière des robes et de nombreuses parures noires. La bourse et la lame dans la même main, elle prenait soin de ne pas marcher sur ses guenilles, de peur de briser une fiole de soin... Ou pire. Briser la fiole de liquide douçâtre à la couleur noire dont elle connaissait le secret. Même en ayant tourné le dos aux autres, elle se doutait bien que son manège de séduction attirerait l'oeil, après tout, c'était des hommes pour la plupart... Avec quelque pièce, elle chercha à obtenir un vêtement plus élégant. Le plastron dessiné sous le levier semblait lourd, peu adapté à ses besoins. Il lui fallait encore un compromis entre légèreté et finesse.

Avant de déposer la main sur le levier, elle pensa à quelque chose, quelque chose de forcément mauvais car son oeil brilla et ses lèvres se tiraient sous un sourire dévoilant quelques dents.

(« Celès ? »)
(« Je crains le pire, mais annonce donc la couleur... »)
(« Je peux te poser une question ? »)
(« Tu viens de le faire ! »)
(« Et bien, un autre question alors ? »)
(« Oui, bin tu viens de le RE-faire ! »)
(« Humph ! Je voudrais que tu tente d'attirer tout animal des environs. Peu m'importe, qu'ils viennent à moi, araignées, rats, chauve-souris. »)
(« Haaaa mais fallait le dire, le flash t'as brûlé le cerveau en fait. Y a plus riiiien dedans Hristou. »)
(« Je savais que tu dirais oui. »)
(« Oui, bin c'est vrai que tu me laisses le choix, après tout. »)

La petite Celès se concentra, la magie opérerait ou non, mais elle poussait son énergie noire jusqu'aux couloirs, espérant capter l'attention de l'araignée patiente tapie entre les pierres, celles des rats fouineurs qui relèveraient peut être la tête de leur repas pour venir accourir jusqu'à la Frémissante, les chauves-souri endormies qui ouvriraient leurs yeux morts et voleraient à tire d'aile jusqu'à elle. La tueuse aux buts inconnus qui souhaitait utiliser les pouvoirs de sa Faera à outrance, s'attirer la vermine croupissante de ce caveau.

(« J'ai... Moi même du mal à comprendre... Tu m'expliques ? »)
(« Les rats... Les animaux, lorsqu'ils se déplacent en masse pourraient attirer l'attention d'un être. Vivant ou mort. Un mouvement d'animal pourrait déclencher d'autres pièges. Le flash est venu en effleurant la porte, tout simplement. Un rat ferait le même effet si je ne m'abuse. Et si un squelette vient, nous pourrons le suivre, si son comportement est aussi pacifique que ceux qu'on trouvait en bas. »)
(« Ca... Pourrait marcher. Mais la théorie arrive rarement à survivre à la pratique. »)

Hrist le savait, mais le jeu pouvait être intéressant, elle baissa le levier, prête à découvrir si une armure intéressante allait tomber de cette gueule de bois béante.


----------
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Sort - Entropie avec les animaux
Permet à Silmeria ou Hrist d'attirer des animaux de petite taille : lapin, écureuil, bouloum, chat, chien... sans qu'ils ne craignent la jeune femme.

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Jeu 29 Déc 2011 07:13 
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Le temps s’écoulait, aucune magie ne se produisait, et pourtant je conservais mes yeux fermés, poursuivant mes prières sans relâche. J’espérais du plus profond de ma petite âme naïve que bientôt, ces grosses bottes lourdes s’adapteraient à ma petite personne.

Rien, pas un son, aucune sensation sur mes jambes, il ne se produisit rien. Je pris une seconde respiration, et recommençai ma prière en tentant d’y mettre plus de ferveur cette fois.

C’est alors que la femme remise de son trouble de vision, tout proche de moi, me questionna assez poliment sur mon comportement qui lui semblait étrange. J’ouvris les yeux, et la regardai tristement.

« Je ne sais plus… » Dis-je lentement, un peu honteuse de moi-même.

Oh que oui, je savais ce que je faisais, je tentais l’impossible. J’étais débordante de volonté, mais ce n’était pas suffisant. Aucune magie n’habitait ces immenses chaussures et je devais me résigner à admettre que rien ne changerait même si je récitais toutes les prières que je connaissais. De la détermination, j’en avais à revendre, mais ce n’était apparemment pas ce qu’il fallait. Le tout dernier espoir que je nourrissais venait de s’évanouir. La remarque froide, mais juste de cette dame blanche venait de me faire réaliser que je priais en vain.

Désespérée et contrariée par l’échec de toutes mes tentatives, je rassemblai alors mes deux jambes dans la même botte. Toujours assise au sommet, je regardais à présent l’ouverture de ladite chaussure et m’apprêtais à m’y glisser toute entière. Dans le fond, toute recroquevillée sur moi-même, je m’y cacherais, je pleurerais tout mon soul et attendrais la fin. Cette chaussure aurait tout au moins l’avantage de me procurer un petit confort, une protection, un lieu pour me cacher où je pourrais m’abandonner et pleurer à l’abri de tous les regards. Depuis le tout début de mon emprisonnement, j’étais passée par toute une série d’émotion, de la peur à la curiosité, de la rage à la pitié, et même de la joie à la tristesse. Fatiguée, démoralisée, je ne contrôlais plus mes émotions. Instable, mon humeur changeait à la moindre contrariété.

Ma vision troublée par les larmes qui s’étaient mises à couler, j’entrevis tout de même le fier elfe s’approcher de moi, arc en main. Les mains en position, prête à m’engouffrer dans ce bottillon, je me résous tout de même à l’écouter avant de m’exécuter.

Comme un chevalier qui prête serment, ce gentilhomme au visage tatoué et aux yeux perçants me promit officiellement sa protection. Était-ce l’évocation de mes pieds nus, qui me fit sangloter de plus belle ? Quoi qu’il en soit, malgré toutes ces larmes, Maelan avait réussi à m’apporter le réconfort qu’il me fallait. Touchée par l’attention qu’il me portait, du revers de la main, j’essuyai mes yeux et je reniflai un bon coup. Puis, renonçant à mon idée de fuir la réalité, je descendis des bottes et acceptai volontiers cette invitation à me réfugier contre lui. C’est ainsi qu’agilement, je grimpai sur la main qu’il me tendait pour me rendre sur l’épaule promise.

Plus chanceuse que moi, la dame avait eu non seulement des bottes à sa taille, mais aussi des bottes correspondant à son sexe et à sa personnalité. Je ne l’enviais, ni la jalousais, je ne connaissais pas ce sentiment. Au contraire, j’étais rassurée qu’elle, au moins, eut obtenu ce qu’elle demandait. Je n’en étais pas moins triste, je n’avais demandé qu’une petite paire de bottes et j’en avais payé le prix et pourtant, je n’avais rien reçu.

Ne voulant m’apitoyer égoïstement sur mon sort, je jetai un coup d’œil vers Eiko. Préoccupée par mes bottes, je l’avais momentanément oublié. Le jeune homme s’était effondré, glissant le long du mur. Heureusement, sa douce chute ne lui avait causé aucune blessure. Je l’observai un petit moment sans pour autant réagir. En fait, je ne savais que faire pour lui venir en aide. Inquiète à son sujet, je l’étais, mais dépourvue de magie, je ne pouvais rien faire pour remédier à son état. De ma nouvelle position, je pouvais tout de même le surveiller afin de m’assurer que rien ou personne ne viendrait le troubler pendant sa période d’inconscience.

Un peu rassurée, mais toujours un peu triste, je me blottis contre l’épaule musclée de l'elfe, mes jambes toutes contre moi, afin de cacher mes vulnérables pieds.
Je me tournai ensuite vers l’oreille de mon protecteur et je murmurai pour lui seul :

« Si ces bottes vous plaisent, enfilez-les, je vous en prie. Et puis, moi aussi à ma manière, je vous protègerai, je vous en fais la promesse. »

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Dernière édition par Guasina le Ven 6 Jan 2012 14:24, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Ven 6 Jan 2012 13:39 
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Une fois de plus, le levier de cette armoire curieuse avait été activé, et les mécanismes internes à la chose cliquetaient à tout va, comptant les yus déposés, sélectionnant parmi de nombreux objets celui qui avait été commandé. Et celui-ci ne tarda pas à arriver dans le grand réceptacle :

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Un plastron d’armure argenté, décoré d’entrelacs délicats, mais certainement pas forgé pour être spécifiquement silencieux, discret, ou adapté à la morphologie d’une elfe grise. C’était un plastron unisexe, de taille standard. Il n’en avait pas moins l’air résistant, valeur première d’un objet de cet acabit.

Maelan, après avoir pris sur son épaule la petite lutine, se fit plaisir en enfilant les bottes résistantes qu’elle avait commandé l’instant d’avant. Elles semblaient lui aller approximativement. Elles n’étaient une fois de plus pas sur mesure, mais elles lui tenaient aux pieds, et c’était le principal.

« Merci encore, Guasina. Nous trouverons le moyen de vous chausser, et de sortir d’ici au plus vite. Vous verrez. »

Quant au sort de Celès, il sembla faire effet. Certes pas autant que ce que l’assassine espérait, mais bientôt, une grosse dizaine d’araignées, scolopendres, fourmis affluaient des quatre coins de la pièce pour la cerner, sans trop comprendre ce qu’ils faisaient. Ils étaient là, et puis voilà. Cinq rats sortirent de petites failles dans les soubassements des murs, pour se joindre à la danse. Mais nul squelette, ni véritable bestiaire. Pas même une chauve-souris. S’il y en avait dans les salles alentours, elles n’avaient pas le pouvoir d’ouvrir les portes, en tout cas.

Eiko, lui, était toujours inerte, affalé contre le mur...

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 Sujet du message: Re: La Salle d'Armes
MessagePosté: Dim 8 Jan 2012 00:20 
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Mes yeux aveugles trouvèrent réconfort en la lutine qui s’offrait comme leur remplacement. Je la laissais donc grimper sur moi et s’installer sur mon épaule. Mais elle ne resta pas longtemps sur son perchoir, en quête d’armes et de chausses, elle descendit en glissant sur la tunique rude et sale qui nous avait été donné. Je restais bien appuyé contre l’armoire pour ne pas me perdre dans ce noir et écoutais ce qui se passait autour. Des bruits et quelques paroles échangé entre l’elfe et la lutine, il me sembla entendre la femme marmonner un peu plus loin, sans être capable de discerner ses fourberies.

Une chaleur étouffante s’empara de mon corps déjà affaibli par cette satanée lumière blanche. Je me sentis défaillir, mes jambes ne supportaient plus mon poids et de grosses gouttes de sueur perlaient mon front. Je perdis pieds et mes mains ne trouvaient rien pour me retenir. Le bois de la commode se changea en pierre froide, le mur m’avait intercepté avec toute sa rigidité. Je glissais lentement le long de celui-ci, peinant à garder conscience. Des sons voilà tout ce que je distinguais, souffle déformé et dénué de sens. Et en silence, sans même un gémissement, je sombrais dans cette inconscience réconfortante, soulagement de malaise soudain que j’éprouvais.

Si j’avais peur du noir cet endroit n’était pas le meilleur, mais dans les vapes on s’y sent soulagé. En fait on ne ressent plus rien, on n’est plus rien et rien n’a d’importance.

Ce fut presque avec regret que je quittais le monde des pommes, de retour dans la réalité et ce décor glauque. Je frissonnais, et tâchais de me relever. La malédiction de la porte était levée, je voyais de nouveau avec mes yeux clairs, cet endroit pénible et le spectacle des plus étranges qui s’y déroulait. Déroutant serait plus exacte pour décrire la scène devant moi. Je fis quelque pas en avant, pour constater de plus près que la femme qui s’avérait mesquine, avait retirée l’intégralité de ses vêtements à l’exception d’une haute paire de bottes, sans doute acquise dans l’une des machines. Je me demandais ce qu’elle fabriquait, sans parler des insectes qui allaient à elle comme attiré par une puissance saugrenue.

« Par Thimoros, pouvez-vous m’expliquer ce qui ce passe ici… » Marmonnais-je, tout en appuyant une main sur mes tempes. Soulagement minime, mais nécessaire à la réflexion. Deux chemins s’offraient à nous, une porte enchantée et une autre encore non-inspecté. J’aurais bien aimé soutirer aux machines une plus valable que mon couteux entouré de ficelle et des protections, mais avec la somme que la lutine avait mise dans la fente avant que je ne tombe, je me doutais que ma bourse soit insuffisante pour égaler la qualité des objets. Mais si je n’utilisais qu’une des machines, cela pourrait suffire. J’allais donc vers l’armoire offrande d’armure, y déposais quelques yus bien sonnant, et enclenchais le levier adéquat. J’étais maintenant impatient de recevoir des bottes toutes neuves, elles m’offriraient protection contre le sol glaciale et petits objets douloureux sous le pied nu. J’étais persuadé pouvoir trouver une meilleur arme un peu plus tard.


( Insertion de 600 yus dans la machine à bottine )

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